jeudi 20 mars 2008 - par Esprit Destricteur

Socialisme des marchés financiers

Pendant plus de vingt années, on a dénoncé l’intervention de l’Etat et réclamé (et obtenu) une dérégulation de plus en plus extrême. Celle-ci a permis aux institutions financières d’accumuler risques et profits. Les profits ont été encaissés. Le gouvernement et le contribuable sont appelés à la rescousse maintenant que les risques se transforment en pertes.

Comment gagner au loto à tous les coups ? Facile, grâce à la finance pour les nuls.

1°) Si vous êtes un peu doué, vous choisissez vos placements de sorte que la probabilité que gagner et de gagner gros chaque année soit très élevée (99 chances sur 100 peut-être). Evidemment, il y a un hic : c’est que vos placements ont une probabilité faible (1 chance sur 100 imaginons) d’entraîner une perte énorme (plusieurs fois le capital de votre banque, sinon vous êtes un rigolo).

2°) Tant que ça marche vous touchez votre pourcentage et vos bonus (ceux-là vous resteront acquis, c’est la base même du système) et, si vous n’avez pas la malchance de perdre à cette roulette russe dès le début (car enfin, même parmi les banquiers il y a des malchanceux), on crie au génie et votre rémunération devient astronomique tandis que les « agences de notation » vous décernent les meilleurs « notes » de stabilité pourvu que votre structure financière soit suffisamment incompréhensible.

3°) Tôt ou tard, l’inéluctable se produit. En effet, 1 chance sur 100 ce n’est pas nul (et il y a des dizaines de grosses institutions comme la vôtre et des milliers de plus petites). Le risque se réalise donc un jour : votre banque saute. Vous êtes désolé. Vous partez donc en exprimant vos regrets (en recevant une indemnité, si possible), mais n’exagérons pas : vous avez déjà accumulé des salaires indécents et des primes gigantesques pendant des années.

4°) Quant aux employés, actionnaires, gouvernements et plus généralement quant à la société toute entière, il leur reste à assumer les conséquences de vos actes : disparition de leurs emplois et épargnes, dépenses budgétaires, inflation et chocs économiques en tous genres (à ce moment-là, ils n’ont plus vraiment le choix, c’est la beauté de la chose : un vrai jeu d’échecs).

On le voit, tout le principe consiste à bien séparer l’évolution financière en deux phases : d’expansion où on accumule le risque pour les institutions et les profits pour soi ; de résolution où les conséquences du risque sont assumées par la collectivité.

On pourra examiner avec profit les travaux pratiques d’un élève doué : Bear Stearns, mais attention la compétition est encore ouverte !



24 réactions


  • denis84 20 mars 2008 12:25

    Et c’est dans ce contexte,parfaitement décrit,que certains veulent accélerer "la réforme" !!!!!!!

    Si au moins nous,les pauvres pions,étions dotés d’un airbag !!

    Mais nous n’en avons pas,et le choc dans le mur sera violent......


  • Forest Ent Forest Ent 20 mars 2008 12:48

    Cet article résume assez bien le risque systémique, contre lequel l’histoire a construit les barrages que sont les ratios prudentiels, c’est à dire de la régulation.

    Ils ne fonctionnent que pour les petits acteurs. Quand c’est la première puissance mondiale qui déconne, comme l’Angleterre en 1880, ou les US en 1927, ça ne suffit plus.

    Quand on tombe de très haut, pendant un moment tout va très bien. On a une grande impression de liberté.

    L’oubli de la régulation conduit fatalement à l’intervention. Il n’y a pas de libéralisme absolu.


  • Jimd Jimd 20 mars 2008 14:10

    je vous rejoins sur le fait que le public va devoir assumer et payer pour le prive.

    Je ne vous rejoins pas sur votre caricature des etablissements financiers. A trop simplifier on perd beaucoup dans son propos. de nombreux acteurs sur les marches financiers ne les utilisent pas pour speculer. Ces marches remplissent un role concret dans l’economie en permettant la realisation de projets, soit au niveau des entreprises (emprunts, coureture de risque), des pays ou groupe de pays (par exemple la banque europeene d’investissement), des particuliers (prets immobiliers, complement retraite).

    Je me mefie donc des simplifications.

    je serais pour une meilleure regulation, mais.... il y aura toujour de nouveau risques mal identifies et evalues. je crains que le regulateur ne soit pas forcement plus clairvoyant.

     


    • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 20 mars 2008 19:38

      @ JIMD

       

      Vous avez raison de vous méfier des simplifications hasardeuses. En revanche, vouloir plus de régulation, n’est-ce pas justement sur-protéger ceux qui prennent des risques inconsidérés, et donc les inciter à prendre ces risques. L’exemple des Subprimes en est la plus éclatante démonstration :

      Des crédits distribués pour d’uniques raisons démagogiques (les populations noires américaines bénéficiant statistiquement de moins d’ouvertures de crédits(1), les banques ont été incité a en offrir plus facilement l’accès contre une simple formation (?), sans prise d’aucune garantie de bon sens), plus une protection des banques centrales pour palier ces risques insencés, et voilà pas mal d’argent pris sur le pouvoir d’achats de l’ensemble de la population. Et un retour de banlancier rendant l’accès au crédit plus difficile que nécessaire, pour l’emprunteur lambda.

      (1) Si permettre à chacun de devenir propriétaire est la meilleure façon de lutter contre la pauvreté, encore faut-il garantir les risques inhérents à tout emprunt sur un endettement raisonnable, et non sur de pures spéculations (l’augmentation rapide du prix de l’immobilier, qui n’a, évidement, qu’un temps).


    • Esprit Destricteur 20 mars 2008 21:13

      Je suis entièrement d’accord sur la complexité de ces questions et le rôle fondamental de la finance dans notre système économique. Mais ce rôle fondamental n’en rend que plus nécessaire l’encadrement de son fonctionnement.

      Je considère que le débat a été jusqu’à très récemment étouffé par des arguments dont la mauvaise foi explose aujourd’hui, au propre (enfin financièrement) comme au figuré. Ces arguments sont de deux ordres : 1°) liberté des acteurs économiques qui prendrait leur responsabilité (on voit ce qu’on nous prépare de ce côté) ; 2°) efficacité (le bilan s’annonce complexe et très différent de celui qu’on essayait de nous présenter, comme l’illustre mon petit exercice de spéculation).

      Concernant l’aspect "caricatural" de ma tribune libre, au-delà du style même de l’exercice, je vous renvoie à l’article de Martin Wolf publié le 18 mars dans le Financial Times, journal gauchiste bien connu. Cet économiste explique comment réaliser la spéculation envisagée au début de ma tribune et le rapport entre ceci et le fonctionnement de toute une industrie financière.

      La question de savoir de quelle règlementation financière on a aujourd’hui besoin est techniquement délicate et je ne suis ni économiste, ni financier, ni juriste. Mais j’espère avoir apporté une très modeste contribution au lanchement de ce débat et en particulier à l’élimination d’un certain nombre de tabous qui n’ont eu d’autres fondements que la liberté du renard dans le poulailler.


    • Jimd Jimd 21 mars 2008 09:22

      Oui... il y a une sorte de paradoxe : si l’autoregulation ne fonctionne pas alors il y a intervention qui cautionne donc les erreurs ! vous vous etes plante, on vous depanne car l’effondrement aurait des consequences trop profondes...

      C’est un melange detonnant de (faux) liberalisme et d’interventionisme a posterirori...

       

       


  • impots-utiles.com 20 mars 2008 17:00

    maintenant que la BNP semble avoir laissé tomber l’éventualité d’une fusion avec la Sicété Générale, allons nous devoir mettre la main à la poche pour éviter la catastrophe ?

    http://www.impots-utiles.com/nos-impots-doiventils-sauver-les-banques-privees.php


    • impots-utiles.com 20 mars 2008 17:00

      Société générale, pardon.


    • SciFi SciFi 21 mars 2008 12:41

      @impots-utiles

      Non, la GLE n’est pas en perte et peut continuer seule (sauf si cette banque a encore menti sur son exposition réelle au subprime).

      Tant mieux pour le consommateur : cela fait un concurrent de plus sur le marché. C’est toujours utile dans les négociations de prêts.

       


  • Zanini 20 mars 2008 20:08

    "Le risque se réalise donc un jour : votre banque saute.Vous êtes désolé. Vous partez donc en exprimant vos regrets"

    Ca c’etait il y a quelques années, du temps ou il y avait encore quelques scrupules, maintenant il ne faut surtout pas exprimer des regrets.Il est bien evident que c’est la faute des lois qui empechent les pauvres banquiers de pouvoir travailler en toute liberté, il faut (encore) moins de controle car dans ce cas il n’y aurait pas eu de faillite ! Ensuite bien sur , ils demandent une intervention financiere de l’état pour sauver leur banque, (faut bien que ces cons de contribuables servent a quelque chose).

    100% de chance de gagner en fait, meme si ils venaient a perdre, ils seront remboursé.

    Elle est pas belle la vie de banquier ?


  • vivelecentre 20 mars 2008 21:19

    petit salut aux nostalgiques de l’interventionnisme d’état (pas mort d’ailleurs) et de l’intrumentalisation de banque publique par le pouvoir politique !!

    petit souvenir du Lyonnais et ses .....130 milliards de perte

    Pour le contribuable , cela va sans dire !!


  • armand armand 20 mars 2008 23:00

    Et si on ne tolérait plus que ces clubs pour millionaires que sont les fonds d’investissement, Hedge Funds et autres clubs de jeu déstabilisent l’économie mondiale en transférant en quelques clics des milliards tantôt sur des actions, tantôt sur des obligations, tantôt sur le soja, le fer, l’or et que sais-je, puisque tout est objet de spéculation, sans jamais rien ACHETER au cours du jour COMPTANT mais abusant d’effets de levier inouïs et pariant sur les évolutions des cours.

    Et quand ils trébuchent et font faillite c’est là que les banques, trop imprudentes déjà de leur avoir consenti de telles facilités, se ruent à leur secours, de peur que leur chute n’entraîne celle du système bancaire tout entier.


  • millesime 20 mars 2008 23:31

    depuis l’effondrement des régimes communistes,le dogme néo-libéral est le pavillon sous lequel les Eats-Unis, imités par la majorité des pays occidentaux, ont décidé de défendre leurs intérêts stratégiques.

    Les deux grands mots d’ordre de ce que l’on appelle la "mondialisation" : moins d’Etat et liberté des marchés, sont désormais leurs armes privilégiées pour assurer leur dominantion sur le reste du monde. voir www.syti.net

    pourtant la réalité du néo-libéralisme tourne le dos aux principes du libéralisme. La compétition est truquée et les pays riches en position de force, recourent à toutes sortes de mesures (y compris la guerre) qui sont autant de violations déguisées de la liberté qu’ils prétendent défendre... !


  • wesson wesson 21 mars 2008 02:45

    Bonsoir l’auteur,

    Cet article est tellement vrai...

    que dire du cynisme d’un Alan Greenspan qui demande l’intervention des gouvernements pour éponger ses conneries, tout en précisant qu’il ne faut surtout pas changer de système (il faut comprendre : ne pas mettre en place des mécanismes de controles et de régulations étatiques). Ce type arrogant et largement responsable de la crise actuelle se répands dans les journaux en bons conseils, sans jamais avoir eu ni un mot, ni même une pensée pour les 1.300.000 ménages américains dont la maison a été saisie (et des 3 millions à venir).

    Ces mecs là, pour les neutraliser une bonne 30aine d’années, il faut une guerre affreuse.


  • Esprit Destricteur 21 mars 2008 07:51

    Dans la même direction, un éditorial du New York Times publié le 21 mars 2008 : "Socialized Compensation".


  • amic 21 mars 2008 09:15

    Les marchés financiers, comme ils viennent de le démontrer, sont désormais déconnectés du monde réel tel un organe isolé atteint d’un cancer. Le monde économique est bien sur affaibli par son organe malade mais ce n’est pas le propos. Le vrai sujet est simple à comprendre si pour cela l’on se met à la place de ces « commerçants d’argent ». Que veut un mauvais commerçant ? de gros bénéfices sans tenir compte de l’intérêt des clients. Que fait-il pour cela quand il est banquier ? Il en prête le plus possible avec le plus de marge possible. Un commerçant avec 100 euros de fond de roulement va certainement faire tourner un stock de 1000 euros mais le banquier d’affaires, lui, avide de gains, fait tourner 10 000 euros !!!! ça ne peut pas tenir !!! Il a dépassé les bornes. Personne n’a calculé le ratio, la fuite a toujours été en avant et bingo, cette fois ci ça ne passe plus. C’est la maladie. Elle n’est pas incurable mais le monde politique ne devra pas faire l’erreur de la guérir sans condamner ces dérives. note : ne pas confondre les banquiers dont je parle avec votre directeur d’agence. Je parle des prédateurs internationaux qui s’ingèrent au coeur de l’économie pour la contrôler, en tirer partie et dominer le monde.


    • armand armand 21 mars 2008 09:42

      amic :

      Le problème est que ces spéculateurs ont trouvé un ange gardien en la personne de Bernanke, qui, pour la première fois depuis la Dépression, a prêté à une institution qui n’était pas une banque à proprement parler. Ceci dit, si j’estime que ce système est fondamentalement inacceptable d’un point de vue politique, éthique et, à plus long terme, économique, on peut lui reconnaître une certaine cohérence. C’est Bernanke qui avait affirmé qu’en cas de besoin on pouvait larguer des tonnes de billets de banque par hélicoptère.

      Malheureusement, ces mesures profitent tout d’abord à ces véritables cercles de jeu pour milliardaires que sont les hedge-funds.

      Sur la question des foreclosures, je suis plus mesuré. Si on est dans un système libéral où les prix des logements sont libres et on peut contracter des emprunts, alors je préfère, tant qu’on y est, le système anglo-saxon qui laisse les gens accéder à la maison de leurs rêves... même s’ils la perdent quelque temps apès.

      En France on ne prête qu’aux (quasi) riches : résultat, les ’pauvres’ et même les ’moyens’ sont désormais exclus de l’immobilier, et la concentration des biens entre les mains d’une véritable caste de propriétaires bat son plein.


  • Le péripate Le péripate 21 mars 2008 09:35

    J’utilise souvent l’expression "communisme des riches". C’est un peu hors de propos, mais la bourgeoisie est la dernière classe à se penser comme telle, jusqu’au point de se retrouver confinée dans des quartiers réservés avec vigiles et caméras, une tendance lourde que l’on commence à observer même en France.


    • armand armand 21 mars 2008 09:46

      péripate :

      Bien vu. Je me souviens de deux sociologues qui avaient consacré un ouvrage à ce sujet il y a quelques années. Ils entrevoyaient plutôt la haute bourgeoisie-aristocratie comme la seule catégorie sociale qui réfléchissait en termes de collectivité. Et de fait, on ne voit jamais les rejetons payer leur logement de leur poche, et on dirait que leur existence est rythmée par les héritages vrais ou espérés. De plus, ils trouvent cela parfaitement naturel.


    • snoopy86 21 mars 2008 12:19

      Armand, vieux camarade de luttes

      En quoi ne serait-ce pas naturel ?


    • armand armand 22 mars 2008 14:17

      Cher Snoopy,

       

      Parfaitement naturel, je l’accorde. Mais ayant vu à l’oeuvre ce type de réaction chez des amis, ça donne bien souvent " ne nous décarcassons pas, la Tante Dutruc est mal en point" ou bien une attention extrême portée aux amours du vicomte de papa veuf mais encore vert, qui risque de tomber entre les rêts de la boulangère du cru et lui prodiguer quelques beaux cadeaux. Peut-être même un héritier de plus !!!

      Tout le monde ne peut pas avoir l’ascèse du fils d’un certain colonel de B... (je tais le nom complet, très connu vers 1960...) qui m’a prêté un sacré coup de main lors d’une bagarre mal engagée, et est devenu, d’après mes informations, moine traditionaliste !


  • SciFi SciFi 21 mars 2008 12:36

    L’article est intéressant dans la mesure où il présente de façon simple les défauts du système et la fausseté de l’axiome selon lequel le marché saura se corriger sans régulation extérieure.

    On remarquera aussi la curieuse notion de partage des acteurs de ce système : ils conservent les bénéfices, mais partagent les pertes. Et pas moyen de faire autrement dans ce contexte sous peine d’obtenir une situation encore pire.

    Une petite précision : entre les points 1/ et 3/ le niveau de risque s’est élevé en raison de l’engouement pour le produit et par les ventes successives des produits.

     


  • frédéric lyon 24 mars 2008 16:35

    Rappelons qu’à aucun moment les Etats ou les contribuables n’ont été appelé à la rescousse de qui que ce soit, puisque ce sont les actionnaires des quelques intitutions financières qui ont été mises en difficulté par la crise des subprimes qui payent la note et qui couvriront les pertes de leurs entreprises.

    Cete affaire concerne avant tout les banques centrales qui sont indépendantes des pouvoirs politiques dans tous les pays civilisés. Ce sont les banques centrales et les grandes banques commerciales qui créeront, éventuellement de la monnaie pour éviter une crise de liquidité dans le système financier international. Et c’est tout.

    A AUCUN moment les contribuables ne seront appelés à régler la note, contrairement à ce qui a été le cas lors du sauvetage de la banque nationalisée du Crédit Lyonnais en France il y a quelques années.

    Il est ainsi heureux que les quelques établissements qui ont été mis en difficultés aient été des banques privées et non des banques françaises nationalisées, car c’est là que nous aurions tous dégusté !!!

    Rappelons aussi que l’indépendance des banques centrales vis à vis des pouvoirs politiques se justifie pleinement aujourd’hui, lorsqu’on voit les socialistes et autres jacobins français, avec leurs âmes de flics, réclamer des interventions de l’Etat, c’est à dire à nouveaux des interventions du politique dans le domaine économique.

    Il était important de soustraire la monnaie et la finance de l’influence néfaste des idéologies politiciennes, que celles-ci (et en tous les cas l’idéologie socialiste) se lancent dans des opérations de récupération à propos d’une affaire qui est déjà terminée et qui n’a pas fouetté un chat est assez rigolo, ou sinon pitoyable.

     

     


  • gnarf 25 mars 2008 16:50

    Comme d’habitude baratin et desinformation. J’ai travaille dans une tres grande banque publique Francaise, puis dans le prive...

    Public et prive essaient de maitriser le risque de la meme facon. Les specialistes s’echangent, les travaux de recherche a ce sujet circulent entre prive et public. Il n’y a absolument pas cette dichotomie naive que vous suggerez entre le gentil public qui ne risque rien et le mechant prive-loi-de-la-jungle. C’est le prive qui a initie la maitrise du risque....et le public qui a suivi en adoptant les controles de risques de JP Morgan. 

     

    Contrairement a ce que vous croyez, les banques publiques ont une probabilite non-nulle de sauter. Il suffit que la confiance des investisseurs envers l’Etat Francais se degrade fortement, et que la solvabilite de l’Etat Francais soit mise en question....pour que les banques publiques se retrouvent en tres grandes difficultes, toutes a la fois.

    Cette facon de monter les gens contre les autres comme vous le faites est vraiment une specificite Francaise.

     


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