vendredi 7 décembre 2007 - par olivier cabanel

T’as pas cent balles ?

En ces temps ou le pouvoir d’achat fait débat dans notre pays, il serait temps de s’interroger sur la vision qu’ont nos élus des valeurs de partage.

On a beaucoup glosé sur les 170 à 200 % d’augmentation que s’est quasi attribués notre président, protestant qu’il était moins payé que le Premier ministre.

Il est vrai que sans être méchant, on ne peut que constater, en forçant un peu le trait, que l’un des deux abat un boulot monstre, et que l’autre est plutôt dans la passivité.

Mais que pense la démocratie de tout ça ?

Clisthène, fondateur de la démocratie, était, ne l’oublions pas, un aristocrate.

Le principe de la démocratie était fondée sur l’égalité des riches et des pauvres.

Elle affirmait « plus le pouvoir est grand, moins il risque de durer ». Leçon à méditer pour ceux qui ont les dents longues.

La démocratie était beaucoup moins généreuse avec les élus à ses débuts, et la règle était de verser un salaire quasi symbolique aux élus.

Il en est autrement aujourd’hui, puisque les élus touchent un pactole considérable, sans compter les avantages en nature, les frais de secrétariat, de déplacement, etc., qui multiplient plus que par deux l’argent perçu. Sans parler des allocations chômages versées pendant de nombreuses années après que l’élu ne le soit plus.

Le détail le voici : lorsqu’on ajoute tous les avantages prévus qui s’ajoutent au salaire : un sénateur gagne 2 557 € par jour, un député touche 2 384 € par jour, un conseiller européen se voit attribué 22 000 euros par mois, plus 3 785 € pour les frais.

Quand aux conseillers généraux, et régionaux, ils ne sont pas en reste : leur salaire n’est pas non plus négligeable et varie en fonction du nombre des administrés.

Et n’oublions pas la retraite qui se monte pour les députés à 2 192 par mois, et à 3 294 euros pour les sénateurs.

Et puis il y a les président des communautés d’agglomération qui ont vu leurs salaires augmenter de 56 % en moins de trois ans.

Je ne parle pas des ministres, puisque chacun sait qu’ils sont nommés, et non pas élus, ce qui est contraire aux principes de la démocratie.

Pour le détail de toutes ces prestations, faites un tour à « cequenouscoutentnosélus » sur le moteur de recherche de votre choix.

Certains préconisent un système plus juste, basé sur l’euro symbolique, tous frais payés, ce qui correspond à peu près à ce qui se passait dans la Grèce antique, berceau de la démocratie.

L’avantage serait double, celui de réduire les dépenses de l’Etat, (autrement qu’en diminuant le nombre des fonctionnaires) et de décourager les candidats opportunistes tentés de s’engager dans la politique, par seul intérêt financier.

Nous nous retrouverions avec des citoyens vraiment désireux d’œuvrer pour le bien des concitoyens, sans être tentés de s’installer dans la carrière politique, dont on connaît les tentations et les errements.

Les valeurs de notre pays ne sont-elles pas basées sur l’égalité, la fraternité ?

Quelle égalité entre un élu qui touche un pactole chaque mois, et le smicard qui se contente de quelques miettes, et à qui l’on dit que les caisses de l’Etat sont vides, après s’être octroyé un salaire de nabab et à qui l’on conseille de travailler plus pour s’en sortir ?

A un moment où la baguette de pain a augmenté de 85 % en six ans, le lait 183 % en six ans, le café dans les bistrots passé de 6 F (0,91 €) à 1,50 € en six ans, le smic lui n’a augmenté que de 36 % en sept ans.

Suggérons à notre président de réduire le salaire des élus, en augmentant celui des smicards.

En fait, nous en sommes à un nouveau concept, travailler plus pour gagner moins.

Le jour où les Français vont s’en rendre vraiment compte, au lieu de se diviser, ça risque de se passer pas trop bien.



38 réactions


  • Mjolnir Mjolnir 7 décembre 2007 13:17

    @ L’auteur

    « Quelle égalité entre un élu qui touche un pactole chaque mois, et le smicard qui se contente de quelques miettes, »

    Petite précision : L’« égalité » des riches et des pauvres est une égalité en droit. Donc, théoriquement smiley, le sénateur qui a un revenu 40 fois supérieur à celui d’un smicard n’a pas plus de droit que ce dernier.

    La démocratie n’est nullement fondée sur une égalité en richesse des citoyens.

    Sans vouloir être l’avocat du diable, je suppose que la justification des salaires faramineux des élus serait qu’ils sont censés mettre les élus en dehors du besoin pour éviter la corruption. Dans les faits, je crois que rien n’empêche à un obèse de s’empiffrer encore et toujours... Bah, chacun peut juger soi-même !


    • thirqual 7 décembre 2007 13:34

      De plus prendre l’exemple de la démocratie grecque est faire preuve, au mieux, d’aveuglement.


    • sacado 7 décembre 2007 14:02

      « la justification des salaires faramineux des élus serait qu’ils sont censés mettre les élus en dehors du besoin pour éviter la corruption »

      Je ne suis quand même pas sûr que c’est en mettant un paquet monstrueux d’argent sur la table que l’on évitera la corruption. Au contraire, le jour où la situation d’élu ne sera pas mirobolante (genre 1000 euros par mois plus tous les frais payés), elle n’attirera probablement plus que les gens financièrement désintéressés.


    • thirqual 7 décembre 2007 14:12

      En Grèce antique, à l’époque où cela se pratiquait, la fonction attirait uniquement les riches (pas mieux qu’aujourd’hui c’est vrai) et les détournements étaient courants. Les fonds de construction de l’Acropole par exemple.


    • olivier cabanel olivier cabanel 7 décembre 2007 14:33

      et pourtant si, l’égalité entre les riches et les pauvres est bien l’une des bases des règles démocratiques anciennes,

      pour vous en convaincre, faites un petit tour sur l’histoire de la démocratie , et commencez par la Grèce.

      sur n’importe quel moteur de recherche, en tapant « democratie grecque », vous aurez la confirmation de ce que j’ai écrit. smiley


    • olivier cabanel olivier cabanel 7 décembre 2007 14:34

      je vous propose à la place de votre mot « aveuglement » clairvoyance ?

       smiley


    • thirqual 7 décembre 2007 15:45

      Démocratie grecque : non-suffrage des métèques (chez les athéniens, cela représentait une partie très importante de la population), des femmes, et bien sûr des esclaves (étant donné qu’on pouvait devenir esclave pour dettes, la plupart des paysans non-propriétaires terriens autour d’Athènes furent dans ce cas). Les représentants des dèmes sont tirés au sort et non pas élus. Source wikipedia d’ailleurs.

      Le mode de démocratie à la grecque est extrêmement critiqué, vulnérable à la démagogie, à la chute vers la tyrannie, à la corruption...

      Vous avez pensé à lire Platon ou Kant, dites ?


    • olivier cabanel olivier cabanel 7 décembre 2007 16:10

      la démocratie grecque critiquée ?

      je ne sais pas,

      la perfection n’etant pas de notre monde, on peut quand meme penser que c’est le moins pire des régimes, du moins tel qu’il était pratiqué à l’époque, meme si on est en droit de regretter qu’il y avait, comme vous le dites, pas mal d’exclus dans ce systeme.

      mais le systeme que nous vivons n’est en rien comparable.

      les ministres ne sont pas élus, et leur pouvoir est considérable.

      et le pactole que touche tous ces « braves gens » n’a pas l’air d’émouvoir leur conscience.

      sur qu’un euro symbolique, et tous frais payés (c’est quasi ce qui était pratiqué dans la démocratie ancienne) découragerait les « carrièristes » de la politique.


    • thirqual 7 décembre 2007 16:52

      Non, ce qui était pratiqué après la première mouture, c’était une indemnité équivalente à un jour de travail d’un travailleur de base par jour à passer dans les assemblées. Donc pas un euro symbolique.

      Pour la critique de la démocratie grecque, et surtout athénienne, je me rappelle de cours au collège où ce régime fut encensé et ses dérives tues. Il a fallu attendre la seconde, et bien plus la terminale pour pouvoir entendre de la bouche de prof ce qu’on peut trouver avec un peu de curiosité. Le modèle est creux, il amène les mêmes au pouvoir que l’oligarchie (regardez le pedigree des « grands » de l’époque classique, le clan des Alcméonides (Clisthène, Périclès et Alcibiade), mais aussi Hérodote, Thucydide, Sophocle, Solon...).


    • olivier cabanel olivier cabanel 7 décembre 2007 17:05

      merci de vos précisions, bien interessantes, qui enrichissent le débat.

      moi ce que j’ai lu, c’est qu’il était question « d’aubole », a quoi correspond aujourd’hui une « aubole » de cette époque, je vous serais reconnaissant de m’éclairer, puisque vous semblez bien connaitre le monde de cette époque.

      dans l’attente espérée de votre réponse,


    • jps jps 7 décembre 2007 21:39

      pour compléter le tableau La France est riche mais cette richesse est réservée à une élite.

      Les bénéfices cumulés des plus grandes entreprises françaises ont battu , une fois de plus, un record en 2006. EDF et Suez ont vu leur bénéfice bondir à des niveaux historiques, respectivement, à 5,6 milliards d’euros (+73,5%) et à 3,6 milliards d’euros (+43,5%). (l’expansion.com 12 mars 2007). Total a dégagé le plus gros bénéfice jamais enregistré par une entreprise française, à 12,58 milliards d’euros. Lorsque le prix des matières premières s’enflamme, le citoyen lambda doit travailler davantage pour maintenir son niveau de vie. 2007 sera donc mirobolant pour cette entreprise et d’autres.... . la suite : http://poly-tics.over-blog.com/article-7295217.html


    • Tzecoatl Tzecoatl 8 décembre 2007 08:26

      @Mojlnir, qui a écrit : « Petite précision : L’ »égalité" des riches et des pauvres est une égalité en droit. Donc, théoriquement smiley, le sénateur qui a un revenu 40 fois supérieur à celui d’un smicard n’a pas plus de droit que ce dernier.

      La démocratie n’est nullement fondée sur une égalité en richesse des citoyens.

      Sans vouloir être l’avocat du diable, je suppose que la justification des salaires faramineux des élus serait qu’ils sont censés mettre les élus en dehors du besoin pour éviter la corruption. Dans les faits, je crois que rien n’empêche à un obèse de s’empiffrer encore et toujours... Bah, chacun peut juger soi-même !"

      Le problème Mjolnir, c’est que les politiciens accordent des inégalités de droits entre les individus (comités corporatistes divers donnant l’aval aux concurrents, lois privilégiant certains industriels, etc) s’exprimant en inégalités de richesse.

      Bref, les politiciens s’empiffrent et empiffrent certaines castes, au détriment d’autres.


    • thirqual 8 décembre 2007 11:27

      « aubole »

      Obole en fait, au départ rien du tout, puis un salaire (misthos) de deux oboles (réforme Périclès), ensuite trois oboles par jour (par Cléon, figure très polémique). Trois oboles ct en gros le salaire journalier d’un travailleur de base à l’époque selon wiki.


    • Fred 12 décembre 2007 15:49

      "pour compléter le tableau La France est riche mais cette richesse est réservée à une élite.

      Les bénéfices cumulés des plus grandes entreprises françaises ont battu , une fois de plus, un record en 2006. EDF et Suez ont vu leur bénéfice bondir à des niveaux historiques, respectivement, à 5,6 milliards d’euros (+73,5%) et à 3,6 milliards d’euros (+43,5%). (l’expansion.com 12 mars 2007). Total a dégagé le plus gros bénéfice jamais enregistré par une entreprise française, à 12,58 milliards d’euros. Lorsque le prix des matières premières s’enflamme, le citoyen lambda doit travailler davantage pour maintenir son niveau de vie. 2007 sera donc mirobolant pour cette entreprise et d’autres.... . la suite :http://poly-tics.over-blog.com..."

      Sur ces bénéfices, l’état en prendra 35% pour l’impôt sur les sociétés puis il prendra une partie sur les impôts des actionnaires vivant en France. Donc tout n’est pas tout noir pour le système français.


  • Nemo 7 décembre 2007 15:24

    @ Tous,

    Ah, que cela fait du bien, un bon petit coup de poujadisme franchouillard ! Ca fait du bien par où ça passe, c’est facile, ça ne mange pas de pain, et on se sent mieux à la fin.

    Si on additionne les députés, les sénateurs, les députés européens et les ministres, on arrive à moins de 1.000 personnes.

    Sachant qu’il y a 36.000 communes, une centaine de départements, 22 régions, quand on regarde la proportion que représentent les parlementaires et les ministres, c’est peanuts.

    Savez-vous seulement combien touche un maire-adjoint dans une ville de 20.000 habitants ? 1.200 euros par mois. Et pourtant, il gère une partie d’un budget qui se compte en millions d’euros, il prend les décisions en bureau avec les autres maires adjoint et le maire concernant des choses tout aussi essntielles à notre vie de tout les jours que sont les travaux routiers, le rammassage des enfants, la cantine scolaire, l’eau ou le recyclage des déchets.

    Un maire d’une commune rurale de moins de 1.000 habitants touche à peine quelques centaines d’euros par mois pour son travail. Et si il y a une merde, c’est lui qui risque la prison.

    Vous n’avez qu’à vous présenter et faire le boulot à leur place, si vous trouvez cette situation si enviable que cela...


    • sacado 7 décembre 2007 15:43

      Je peux me tromper, mais je crois que personne n’a dit que la rémunération des maires était exorbitante...


    • olivier cabanel olivier cabanel 7 décembre 2007 16:18

      sénateurs et députés, en arrondissant, 2 millions d’euros par jour, en y ajoutant les ministres, le président, on doit bien arriver à une jolie somme.

      si pour vous c’est peanuts, c’est que vous etes millardaire.

      je ne vois la aucun poujadisme franchouillard, seulement le refus du citoyen responsable que nous devrions tous être, scandalisé par ces « pactoles » que s’attribuent ces « chers élus ».

      je n’ai pas mis les maires la dedans, car je crois savoir que leurs salaires sont bien plus modestes, et de plus, ils sont fonction du nombre d’habitant de chaque commune.

      etes vous allé voir sur « cequenouscoutentnosélus » ? n’importe quel moteur de recherche vous l’obtiendra, et vous aurez dans le détail ces chiffres que j’ai du résumé pour ne pas fatiguer le lecteur.


    • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 7 décembre 2007 21:03

      @l’auteur,

      Vous avez raison, au global, ça fini par faire cher. Mais le problème vient du nombre. Pas des rémunérations.

      Vous avez évoqué le problème du risque de corruption, qui est malgré tout assez faible dans nos démocratie.

      L’autre problème est celui de la représentation de la société civile :

      Actuellement, la majorité des députés est issue de la fonction public, avec une carrière protégée.

      La seule solution pour que des citoyens issus de la société civile soient élus est de garantir un salaire, un chômage et une retraite suffisante.

      Comme quoi, rien n’est jamais aussi simple !


    • HELIOS HELIOS 9 décembre 2007 12:19

      ça doit quand même être juteux pour que, même pour les maires, ils se battent autant pour y arriver !


  • xa 7 décembre 2007 16:13

    Sans vouloir vous offenser, vous dites : « un sénateur gagne 2 557 € par jour, un député touche 2 384 € par jour ».

    Vous avez repris ces chiffres dans une étude de contribuables associés.

    Outre le fait que la présentation de contribuables associés, pour ceux qui liraient la publication, mélange les choux et les carottes (le salaire des députés est augmenté des salaires des collaborateurs, ce qui est du dernier ridicule), vous avez repris, dans cette étude, les seuls chiffres correctement présentés.

    Mais vous avez modifié la présentation de ces chiffres. En effet, les valeurs annoncées représentent ce que coûte un député par jour, et non ce qu’il touche.

    Vous aurez vraissemblablement remarqué que vous coutez plus à votre employeur que vous ne touchez, non ?

    Plus précisement, les chiffres de CA sont :
    - budget annuel de l’assemblée : 502 179 400 euros
    - budget par député par an : budget annuel / 577, soit 870 328 euros
    - budget par député et par jour : 2384 euros.

    Dans le budget, il y a : les salaires et les enveloppes de frais (donc ce que touche le député, soit aux alentours de 14000 euros / mois ou 470€/jour, ce qui est déjà confortable), les salaires des collaborateurs (rassurez moi, vous ne comptez pas dans vos revenus le salaire de votre collègue ?), les frais de fonctionnement de l’assemblée (electricité, papier, téléphone, ...), etc.


    • olivier cabanel olivier cabanel 7 décembre 2007 16:20

      merci de taper sur n’importe quel moteur de recherche la phrase suivante entre guillemets :

      « cequenouscoutentnosélus »

      et vous aurez la preuve des chiffres avancés dans cet article.


    • xa 7 décembre 2007 17:08

      merci d’utiliser une calculatrice et de vérifier par vous même.

      Budget totale AN / (577*365) = les chiffres que vous annoncez....

      Donc :
      - soit les députés n’ont plus de collaborateurs, plus d’électricité, plus de téléphone, plus de bureaux, plus de service de nettoyage, ....
      - soit vous vous êtes modestement trompé en confondant un coût (ce qu’on dépense) et ce que touche le député (ie : son salaire + ses frais).


  • Errare 7 décembre 2007 19:11

    Bonjour.

    Pourquoi ne pas commencer, sur ce sujet, par consulter la position « officielle » de l’état français ?

    Voir par exemple ici : http://minilien.com/?5uLGXhBtLT

    D’où j’extrais :

    « Le versement d’une indemnité d’un montant correct est le meilleur moyen de permettre aux élus de se consacrer pleinement à leur mandat et de résister aux éventuelles sollicitations illégales dont ils feraient l’objet. »

    Eloquant non ?

    Quant à l’idée de rétribuer symboliquement les élus, cela me semble faire la part belle aux plus riches, je vous laisse lire la suite du même article.

    Toutefois, même si je comprend après ces deux arguments qu’il est indispensable d’accorder une rétribution confortable à nos élus, je trouve irritante la dernière augmentation de notre président, car elle l’apparente de plus en plus à celle d’un dirigeant de groupement d’entreprise.

    Hors, je suis un citoyen français, pas un ouvrier de l’entreprise France.

    La nuance est de taille, car la définition de l’état se réduit de plus en plus à sa fonction économique, au détriment de celle de service.


  • AVEVA 7 décembre 2007 19:48

    La fonction de Président de la République française est accessible à tous.

    Si vous êtes envieux présentez vous aux élections, vous verrez c’est facile d’être élu président, certains y arrivent même en ne « faisant » que l’ENA ... Et si c’est la fonction de député que vous enviez allez-y, il y a 577 places.


    • olivier cabanel olivier cabanel 8 décembre 2007 15:55

      etes vous capable d’imaginer que l’on puisse critiquer le systeme en place, sans pour autant vouloir en faire partie ? smiley


    • HELIOS HELIOS 9 décembre 2007 12:34

      Vous savez que les mecanismes de seuils mis en place empechent de se presenter à une election : entre dépôts, parrainages, signatures etc le simple citoyen est trés loin de pouvoir se presenter et encore moins être élu car comment peut il faire connaitre son programme s’il n’a pas accés aux medias ! Et je ne parle pas des cumuls, qui permettent à ceux déjà en place quelque part de « conqerir » d’autres mandats !

      enfin, si vous avez réussi à passer tous ces ecueils, l’élection majoritaire vous elimine définitivement.

      Hormis les maires de trés petites communes (et encore), les élections sont réservée a ceux qui ont DEJA du pouvoir, bien ou mal acquit, et qui une fois en place vont tout faire pour les garder et les elargir, faisant fi de l’interêt des autres citoyens.

      Toutes les bonnes paroles ne sont que poudre aux yeux.

      Il faut faire avec.

      A moins d’installer des règles bien précises assorties de moyens de contrôles automatiques comme les radars. une faute, hop, eliminé ! mandat non renouvelable à 1 point seulement, sans stage de récup.


  • vieuxcon vieuxcon 7 décembre 2007 21:39

    Euh... Et les RTT ils les rachètenT les RTT . Bon d’accord je sort


  • brieli67 8 décembre 2007 02:08

    qui a laissé passer cet article !! http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=8843

    les chiffres complètement faux sans parler des diverses possibilités d’avantages en nature de certains élus jetons de présence...sociétés mixtes aucune comparaison avec les états voisins

    sans relever la méconnaissance crasse de la Grèce antique

    et pourtant il y aurait plein plein à dire et à redire ? et à changer

    Je m’ excuse Olivier. Tes sujets sont toujours impecc et originaux. C’est le comité de selection qui foire et qui devrait proposer une aide aux rédacteurs. Nul n’est parfait.


    • olivier cabanel olivier cabanel 8 décembre 2007 16:02

      « je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrais pour que vous puissiez etre entendu ». c’est ce que disait un journaliste célèbre,

      vous n’en faites manifestement pas partie.

      car que l’on conteste des chiffres, en disant : vous faites une confusion, ces élus nous coutent « tant » ou ces élus sont payés « tant ».

      au fond la différence n’est pas importante,

      ce qui me parait important c’est la dérive financière dont profitent sénateurs, députés, ministres, et président.

      ne croyez vous pas qu’il y a la un scandale, quand on songe que dans ce pays il y a 7 millions de personnes en dessous du seuil de pauvreté.

      et ne venez pas me dire que de le proposer un jour un salaire « minimum » les pousserait justement à « tricher », car cela ne changerait rien sur le fond avec ce qui se passe aujourd’hui.

      voulez vous une liste des détournements de fond, des abus de bien sociaux, etc que nous connaissons depuis le début du siecle dernier ?

      vous voyez bien que le salaire des élus, si nous décidions de le modifier, ne changerait pas grand chose à leur comportement.

      la seule chose que nous aurions a y gagner serait de ne plus avoir dans les rangs de l’assemblée une bande d’avachis digérant leur repas, et cuvant leur vin, au lieu de s’occuper de ceux qui les ont élu pour les représenter.

      meme si je caricature un peu, je ne suis pas si loin de la vérité.

      et n’oubliez pas : « je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrais pour que vous puissiez le dire »

      merci a agora d’avoir « laissé passé cet article » quoique vous puissiez en penser.

      enfin, c’est vous qui voyez.

       smiley


    • brieli67 9 décembre 2007 16:58

      « je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrais pour que vous puissiez etre entendu ». c’est ce que disait un journaliste célèbre,

      Qui ? V O L T A I R E un journaliste ??

      cherchez bien !! attribuée à Voltaire !!

      En Allemagne c’est 2o briques en en F en France le député/sénateur 3 briques et demi.

      Interdiction formelle pour le député allemand d’autres activités sf industriels paysans petits commercants d’ailleurs présence éxigée et travail dans les commissions obligatoires. Ni plus ni moins Kohl l’ex-chancelier boudait le Bundestag lors de la révélation des scandales de son partien tant que député il s’est fait viré et a été sanctionné sévèrement.

      Faut se renseigner un peu....

      Il y a des maires de grandes villes en France qui se font toujours encore les 1oo briques faciles par mois ! Sans devoir rendre compte à qui que ce soit même à leur parti.

      Pas plus de deux mandats de suite ! Réduire le nombre d’élus ! Cumul de mandats stricts. Prendre les élections au Parlement Européen au sérieux. Sarkosy Hollande et plein d’autres ont démissionné rapidement après leur élection...

      Ton sujet est une mine Olivier ! C’est vraiment trop bête de le sabrer superficiellement.


  • Francis, agnotologue JL 8 décembre 2007 16:23

    En d’autres temps, en d’autres lieux, la corruption des édiles était sévèrement punie, parfois de peine de mort.

    Entre deux extrêmes, je crois qu’il devrait se trouver un juste milieux.


  • Tzecoatl Tzecoatl 8 décembre 2007 18:08

    Tout est fortuit dans l’économie, tant que certains utilisent la monnaie comme une arme, et poussant ceux qu’ils veulent vers la tombe.

    Mais la société l’accepte, grand mal lui fasse.


  • Jocrisse Jacques MOIZANT 9 décembre 2007 13:19

    Il y a plus d’une centaine d’années, en France, les indemnités de fonctions electives etaient très faibles, voire symboliques. Ce qui a entrainé ,bien entendu, l’élection de personnes dotées de revenus suffisants (Industriels, aristocrates, rentiers...etc).La France était dirigée uniquement par des notables. Ceci est heureusement corrigé et je ne suis pas choqué par le montant des indemnités parlementaires, ni par le traitement des ministres et du président.


    • Francis, agnotologue JL 9 décembre 2007 14:32

      ceci n’empêche pas cela : ceux qui aiment l’argent en ont et en veulent toujours plus.


    • olivier cabanel olivier cabanel 9 décembre 2007 14:41

      bonjour, en commentaire des commentaires, je vous propose ce texte qui, j’en suis sur, ne passerait pas les fourches caudines d’agora.

      J’ai fais un rêve

      Il est à la mode de voler les paroles marquantes d’un certain Martin Luther King, à l’instar d’un président de la République, décidemment très habile en effet de manche. Mais mon rêve est autre.

      Il imagine une autre société.

      Une société intelligente, ce mot étant pris dans son sens original : « comprendre bien, comprendre juste, et comprendre vite ».

      Une société ou le nanti ne pourrait être heureux qu’à condition que sa situation n’écrase pas le « non nanti ».

      A quoi sert le bonheur d’être nanti, s’il ne peut etre vécu paisiblement, sans entacher ce qui reste de sa conscience d’humain ?

      Loin de la lutte des classes, ou les opprimés se battent pour quelques miettes, ou éventuellement pour devenir les nantis à leur tour, quitte à truicider ceux qui les opprimaient.

      1789.

      pas de quoi être fiers.

      Tous les systèmes politiques tentés à ce jour, qu’ils soient de gauche, voire d’extrème gauche, jusqu’à la droite, voire d’extrème droite ont montré leur incapacité à offrir le bonheur à tout le monde, et non pas à un plus grand nombre possible.

      Ces différentes idéologies ont un point commun : celui de l’argent, la réussite sociale n’ayant que ce repère. Seul un systeme n’a pas été essayé : celui de la solidarité, de l’écoute, du partage, de la fraternité. Pourtant en toute lettre sur notre drapeau national .

      Notre fraternité se limite à donner un coup de main à un ami, mais surement pas à un ennemi.

      Notre partage se limitant à nos proches, ou nos choix idéologiques.

      Notre égalité restant un vœux pieux qui ne coûte rien, et qui n’est jamais effective, pour cause.

      Notre générosité se limitant à une pièce glissée dans un tronc d’église, ou dans le chapeau d’un miséreux, ou à verser notre obole pour une cause humanitaire.

      Nous avons une perversion, celle du commerce, et nous n’envisageons aucun rapport autre que dans ce registre. Apparemment, bien sur.

      Car si l’on fait le compte de tous les bénévoles qui travaillent à longueur d’année pour une cause, on finira par se rendre compte que l’occupation dont nous sommes les plus fiers est justement celle qui ne nous rapporte aucun centime.

      On finira par se rendre compte que notre bonheur est dépendant du bonheur de l’autre, de celui que l’on ne connaît pas, et que l’on croise chaque jour au coin de notre rue.

      Celui qui gagne un million d’euros par jour, malheureux de ne plus savoir comment le dépenser, n’est heureux que s’il arrive à en gagner encore plus.

      Dérisoire.

      Dérisoire et pathétique.

      J’ai fais un rêve ou nous serions heureux d’être ensemble, de s’écouter même si nous ne sommes pas d’accord, de se battre pour qu’un « adversaire » soit écouté même si nous ne défendons pas les mêmes valeurs. (dixit Voltaire)

      Un rêve d’une société qui ne parlerait plus de rentabilité, de parts de marché, de guerre économique, de lutte pour le pouvoir.

      Un beau rêve.

      Et vous savez ?

      Çà fait du bien de rêver.

      Et comme disait un vieil ami africain : « peu importe la direction du vent, le soleil va toujours là où il doit aller ».


  • MS92 9 décembre 2007 16:16

    « Il est vrai que sans être méchant, on ne peut que constater, en forçant un peu le trait, que l’un des deux abat un boulot monstre, et que l’autre est plutôt dans la passivité. »

    mais qu’en savez vous ? avez vous des chiffres pour étayer cette affirmation qui est certes reprise par tous les médias, mais à ce que je sache l’action de tel ou tel ministre ou élu ne se résume pas au nombre de prises de paroles dans les médias. Combien de dossiers ont été traités par le cabinet du premier ministre depuis son investiture ? Quelle charge de travail cela représente-t-il ? On voit ça et là que « tous les observateurs s’entendent à dire que le vrai chef du gouvernement aujourd’hui c’est le président », mais qu’en est-il réellement, je vous pose la question.

    « Je ne parle pas des ministres, puisque chacun sait qu’ils sont nommés, et non pas élus, ce qui est contraire aux principes de la démocratie. »

    Ah bon ? Le principe de la démocratie exige que toute personne qui a des responsabilités doit-être élue ? Je n’avais pas en tête cette définition. Voudriez vous dire par là qu’on devrait soumettre au vote tous les postes de fonctionnaires ?

    « Certains préconisent un système plus juste, basé sur l’euro symbolique, tous frais payés, ce qui correspond à peu près à ce qui se passait dans la Grèce antique, berceau de la démocratie. », j’ai pas souvenir dans les cours d’histoire que j’ai pu entendre ça et là que la démocratie en grèce antique ne reposait pas sur une certaine forme d’esclavage et de classes avec des votants (représentés) et des non votants, si mes souvenirs sont bons. D’autant qu’avec ce systeme seul les « riches » et les « puissants » se faisaient élire et donc représenté.

    Votre tirade sur l’égalité semble oublier qu’il ne s’agit nullement d’une égalité financière mais d’une égalité en DROIT. On peut disserté sur l’égalité de la Justice suivant que l’on soit puissant ou mécréant mais en aucun cas de l’égalité salariale d’une balayeur, d’une secretaire, d’un enseignant, d’un élu, d’un patron ou d’un RMIste. Meme s’ils est clair qu’ils sont tous indispensable au bon fonctionnement de la société.

    A un moment où la baguette de pain a augmenté de 85 % en six ans : il y a 6ans, 2000 pour arrondir, 4FF la baguette, 4FF * 1.85 * Inflation(1.1) / 6.55957 = 1€20 Hors c’est plutot 75c à 95c. (Les boulangeries ne vendent effectivement pas que des baguettes et certaines viennoiseriesn, pains spéciaux ou patisseries ont fait des bons spectaculaires mais personnes n’est obligé de les acheter.)

    Pour ce qui est du café je ne peux que vous donner raison mais là l’augmentation est à mettre sur le dos des cafetiers je ne crois pas que les matieres premieres dans le café aient doublé, par contre la marge a du faire un sacré bon ! A côté de ça, le demi a subit une augmentation bien moins marquée.

    36% d’augmentation du SMIC mais c’est énorme comparé à l’inflation ! Ca permet de se payer des forfaits de téléphones portable, internet & Cie ? Aurait-on confondu augmentation du smic avec croissance du salaire au court de la carriere, parce que ça signifie qu’une personne sans qualification en début de carriere est aujourd’hui payé 20% de plus qu’une personne sans qualification d’il y a 6ans. Je comprends que les patrons, MEDEF en tete fassent la gueule.

    Serait-ce juste pour soutenir l’inflation scandaleuse (non prise en compte dans les statistiques de l’INSEE) des loyers et des prix de l’immobilier. Ceux-ci sont depuis 6ans completement déconnectés des réalités salariales). En même temps c’est tellement plus docile un salarié avec un prêt de 30ans sur le dos et des traites d’un tiers du salaire chaque mois. (une france de propriétaires !!!) Paris 1991 => 1998 immobilier -40% Paris 1998 => 2006 immobilier +120% (France pareil) (chiffres notaires)

    - Pénurie douteux. (Population Français très stable sur la meme période cf INSEE, entre autre, pas d’augmentation des divorces).
    - spéculation certainement (taux d’interet bas, défiscalisations etc. mais c’est pas le propos).

    Travailler plus pour gagner moins j’ai vraiment du mal à comprendre votre analyse, si aujourd’hui je travail 1h de plus par semaine je suis payé une heure de plus par semaine. Dans la fonction public ce n’est peut-etre pas le cas mais dans le batiment ou la restauration c’est une réalité.

    Pour conclure, les rémunérations des élus sont peut-etre trop importantes mais supposons qu’on divise cette rémunération par 2 quelle sera l’économie effectivement réalisée ? Auriez vous un chiffre à nous donner pour qu’on puisse le comparer au déficit budgetaire ?

    Votre analyse me semble plus un tissus de démagogie avec des chiffres non étayés qu’a une réelle analyse économique. Et loin de moi l’idée qu’un tel article n’aurai pas du être publié, sinon comment le démentir ?


    • MS92 9 décembre 2007 16:23

      Je n’avais pas lu tous les commentaires précédent le mien, je constate que beaucoup de choses avaient déjà été dites. Je vous pris de m’excuser pour ce doublons. Cdt


  • AVEVA 9 décembre 2007 19:51

    Mais oui si la critique est un tant soi peu constructive, mais vous êtes des démolisseurs systématique sans aucune objectivité.

    Vos semblables écrivent : Kadhafi, un voyou ! il ne faut pas lui vendre...

    Si tous les commerçants doivent refuser la vente aux voyous !

    Mais c’est vrai mieux vaut être fonctionnaire.


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