lundi 23 août 2010 - par Michel Portal

Tentative de libération mentale sur la monnaie

  
« Notre liberté repose sur notre capacité à accéder à la vérité. » (Barak Obama, en 2005)
Le « billet de banque » qui suit est gratuit et ne réclame pas d’argent. Il n’émane d’aucun parti. Normal : Riches ou Pauvres, l’argent concerne tout le monde. 
Le système monétaire est une invention humaine (et non pas naturelle ou divine), il est donc transformable par des volontés réunies. 
L’action collective est incontournable, car le système actuel n’hésite pas à faire « descendre » par la mafia ceux qui, même au haut de l’échelle sociale, l’attaquent de façon trop individuelle cf : Aldo Moro, JF Kennedy et plusieurs présidents US auparavant.
  L’argent n’est pas la richesse, mais il la représente. Cette contrainte technique est l’occasion de sa confiscation. La richesse réelle résulte des activités et des travaux de l’ensemble des Humains. Mais l’image de ce bien public qu’est l’argent, est aspirée à sa naissance par quelques big-banques privées (1913, privatisation de la FED par un président US corrompu qui s’est aperçu sur le tard de sa gigantesque bévue). Par ce coup (plus que d’État ! quand on connaît le rôle mondial du dollar), la "haute-banque" dispose des crédits de l’argent naissant, à sa guise, avant les États qu’elle parasite.
 
 Les usurpateurs sont le premier pouvoir, mais ils se cachent et, sans légitimité, pré-gouvernent dans l’ombre. Ils sont, plus que des élus mal-élus-corrompus, des corrupteurs actifs. Après avoir maîtrisé la source monétaire, ils peuvent arroser des complices d’États nécessaires à leur détournement constant. Ils peaufinent de génération en génération des mentalités de soumission liées à la rareté passée des biens et des services (fascination par l’or notamment). Utilisation de circuits bancaires de contournement ("paradis" fiscaux) allongés pour brouiller les pistes mais rapides grâce à l’électronique.
 
 Nos malins s’ingénient à brouiller le problème en le compliquant (Les pros eux-mêmes reconnaissent par moments, n’y plus rien comprendre). Les peuples sont gardés illettrés monétaires au cours de la scolarité obligatoire. Adultes, les médias nous distraient de la question, déversent l’écume des séances de bourse qui masquent le principal. Des experts nous noient sous des explications codées (surtout en anglais) et tournent autour du pot. Les objectifs : diviser à l’infini, décourager le grand nombre ou rendre une minorité violente et donc montrable du doigt.
 
 La haute banque, mafieuse s’il le faut, exploite quasiment tout le monde ; y compris l’industrie et le travail utile des banquiers ordinaires car elle les tient féodalement par le crédit et les dettes... comme les États. 
 
 G8, G20 sans résultats probants (et toujours pas de G192 à l’horizon !). On se moque. On s’est moqué de nos pères et de nos mères et on se moque de nos filles et de nos fils en nous faisant croire que les dettes publiques sont réellement dues. Mais à qui s’il vous plaît ?
 
Cela peut ne plus durer longtemps. Une Masse Critique de personnes informées se forment et votent avec leurs pieds. Ils ne veulent plus un argent censitaire (une action, une voix) mais un argent de suffrage universel, démocratique (un homme, une voix).
 
Beaucoup de petits ruisseaux deviennent clairs et bientôt il apparaîtra que le barrage à l’embouchure du fleuve est sans fondement. Déjà l’or a volé en éclats en 1971.


11 réactions


  • non667 23 août 2010 12:34

     a michel portal

     parler politique sans parler finance n’a pas de sens . chaque fois que l’occasion se présente je rappelle  :
     lire les l’article

    du 28/7/2010 :main basse sur la création monétaire

    + finance mondiale : pourquoi rien n’a changé de céri le 30/7/2010

    + cet article de jp baquiast du 16/8/2012

    +tentative de libération mentale sur la monnaie de michel portal du 23-8-2010

    fondamental !
    base du combat contre le mondialo-capitalisme 

    exiger des politiques qu’ils se positionnent par rapport à ce problème sinon ne pas voter pour eux


  • Satournenkare Satournenkare 23 août 2010 12:34

    Le fonctionnement du système bancaire est très bien expliqué dans Zeitgeist (il faut avancer le film jusqu’à 1h11 pour voir le passage sur les banques et la monnaie)


  • fwed fwed 23 août 2010 15:45

    incoyable de voir qu’un article comme celui la soit si peu lu.
    Merci à l’auteur.

    http://www.fauxmonnayeurs.org/


  • robin robin 23 août 2010 19:12

    à l’origine la monnaie, l’argent, n’a été créée que pour simplifier les échanges en substitution du troc.

    son blocage entre quelques mains et le pouvoir d’émissions confiés aux mêmes mains, lui a donné une valeur propre alors qu’en réalité elle n’en n’a aucune si ce n’est celle du papier.

    il faudrait qu’il existe un mécanisme qui ferait perdre sa valeur à la monnaie en cas de non circulation.

    un peu comme en glaçon qui fond plus on le conserve.

    De toute façon les trocs et autres sels se multiplient partout et l’état s’arrache les cheveux car il lui manque de plus en plus de TVA sur toutes ces transactions.

    A lui de veiller à une meilleure circulation de la monnaie plutôt qu’à organiser sa rareté pour lui donner une valeur qu’elle n’a pas.


    • non667 23 août 2010 22:52

       à robin
      il faudrait qu’il existe un mécanisme qui ferait perdre sa valeur à la monnaie en cas de non circulation.
      il existe et s’appelle inflation par émission de billets par l’état suicidairement abandonné au profit des banquiers


    • Michel Portal 31 août 2010 11:04

       Bonjour à Toutes et à Tous,


       L’idée d’une monnaie fondante (Gesell) a été appliquée en France lors de l’opération de monnaie complémentaire menée à Lignières en Berry de 1956 à 1958 et stoppée par François Miterrand alors garde des sceaux d’un gouvernement Guy Mollet. 

      La fonte (mensuelle par exemple) fait effectivement circuler la monnaie mais comment économiser en vue d’un projet important, longue durée ?

      La justice serait dans doute que la monnaie ni ne perde de la valeur, ni n’en gagne avec le temps... Pourquoi verser des intérêts à ceux qui ont déjà la chance de pouvoir épargner ?

      Michel Portal



    • gogoRat gogoRat 1er octobre 2010 16:06

      Voici une suggestion pour essayer d’apporter des réponses à la question de Michel Portal , du 31 aout ...

       Cet article proposé sur Agoravox n’a pas (encore ? ) été publié .... ( ?!)
       autre point de réponse : ...
        et puis zut ! ... si cet article sur la monnaie fondante n’intéresse pas Agoravox, à quoi bon alimenter un sous-débat qui n’intéresse pas ceux qui en parlent ? 

  • sleeping-zombie 24 août 2010 09:01

    Hello,

    Le propos est intéressant, le sens de l’argent dans l’économie (rappeler que l’argent n’est pas la richesse, juste une convention sociale), mais le développement de ce propos fleure trop la théorie du complot pour susciter ma réelle adhésion... Pourquoi voir une volonté délibérée des politiques-banquiers d’état quand l’incompétence suffit a tout expliquer ?

    ++


    • Michel Portal 31 août 2010 11:27

      Bonjour à Toutes et à Tous,


      Personnellement je ne crois pas au complot. Je crois au caractère contagieux des comportements. Si chacun est incorrect, leur somme devient dramatique.
      L’incompétence consiste à ne pas mesurer exactement les conséquences de ses actes. C’est un cas malheureusement ordinaire à notre espèce.
      Le drame actuels des politiques-banquiers est qu’ils sont abandonnés à eux-mêmes sans contrôles extérieurs sérieux au nom d’une liberté mal comprise, idolâtrée.
      Les élus politiques ont déjà fort à faire par ailleurs et ne sont pas insensibles à l’argent.
      Il vaudrait mieux promouvoir un pouvoir monétaire citoyen, indépendant d’élections, autonome par rapport aux gouvernants et aux banquiers. 
      Je crois que c’est possible en tirant au sort de multiples jurés formant des conseils autour des toutes les institutions financières locales, nationales, mondiales 
      (Ce serait une extrapolation des jurys d’assises avec des délégués des travailleurs de la banque et du fisc à la place des juges professionnels).
      Des banques coopératives, mutualistes, des gouvernements démocrates pourraient se lancer dans cette ouverture monétaire et économique démocratique, sans attendre des feux verts globaux.

  • Le péripate Le péripate 24 août 2010 09:38

    C’est stupide de dire que la Fed a été « privatisé » en 1913, comme si elle était avant nationalisée.
    Elle a simplement été crée par décision du Congrès cette année là (il y avait eu quelques précédentes tentatives sans lendemain), qui confia un nouveau monopole à un cartel de banquiers . Elle n’existait donc pas avant 1913, et ne peut avoir été donc privatisé.

    Il y aurait effectivement à « décoloniser l’imaginaire » sur la question monétaire et ça commencerait par connaître l’Histoire et ne pas raconter n’importe quoi.


  • Michel Portal 31 août 2010 11:43

    Bonjour à Toutes et à Tous,


    Oui c’est stupide de dire que la FED a été privatisée en 1913. Je vous l’accorde, mais je ne raconte pas n’importe quoi et j’essaie de contribuer à « décoloniser nos imaginaires ».

    C’est bien la création de la FED, à « air public » et à « fonds privés privilégiés », qui représente le mieux la captation privée et dissimulée de la monnaie (ici dollar) qui devrait être publique dès lors que nous prétendons être en démocratie (Reste à trouver la formule ni exclusivement étatique, ni exclusivement banquière assurément).

    L’affaire fut votée presqu’en catimini en 1913 rapidement au lendemain de l’élection du démocrate W. Wilson (qui se reprochera cette erreur gigantesque sur la fin de sa vie) alors que le républicain Dewey, battu, était contre cette captation privée de la création monétaire.

    Michel Portal

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