samedi 31 décembre 2011 - par ObjectifObjectif

Un « Mix électrique » 100% renouvelable pour la France

Passer à une production électrique 100% renouvelable est possible dès maintenant : un exemple de solution est présenté. Cela élimine les risques industriels du nucléaire, qui menace le pays tout entier. C'est aussi la meilleure manière d'augmenter notre indépendance.

La consommation électrique en France en 2009

En 2009, la consommation électrique finale en France1 correspond à une puissance moyenne par habitant de 810Watt.

Il s'agit bien de toute la consommation électrique, y compris la consommation des entreprises et des commerces ainsi que les pertes et les gaspillages actuels.

La place du chauffage électrique et de l'eau chaude sanitaire

A lui seul, le chauffage électrique des bâtiments est estimé2 à une puissance moyenne par habitant de 208Watt.

Mais il représente aussi le principal risque de déséquilibre de notre réseau électrique, en créant des pics de puissance de l'ordre de 90GigaWatt, tellement grands que les centrales nucléaires sont incapables de les compenser, ce qui nous oblige à importer de l'électricité en hiver alors que la production annuelle est excédentaire. Les pointes de consommation d'hiver représentent 170% des pointes d'été, qui sont de l'ordre de 53GigaWatt : le chauffage électrique nous oblige à investir dans 70% de puissance de production de plus que nécessaire.

Le chauffage électrique de l'eau chaude sanitaire est estimé3 à une puissance moyenne par habitant de 72Watt.

Le chauffage électrique représente surtout un gaspillage d'énergie électrique, alors qu'un simple stockage d'eau chaude chauffée par le soleil garderait nos logements à une température confortable, comme le montre tous les jours en Suisse la société Jenni4. Avec 10m2 de panneaux solaires thermiques par personne, et l'appoint de la chaleur issue de la cogénération chaleur-électricité à base de granulés biomasse domestique, on supprime tout chauffage électrique ou à énergie fossile dans les bâtiments.

Le chauffage renouvelable par solaire thermique et co-génération biomasse baisserait la consommation finale électrique annuelle à moins de 530Watt de puissance moyenne par habitant. Le chauffage électrique des bâtiments et de l'eau chaude augmente la consommation électrique finale de 53% et l'investissement en puissance de production de 70%.

Foisonnement et partage : le pouvoir du nombre

810Watt par personne, c'est moins que la puissance d'un petit aspirateur, cela paraît ridicule. Car qui a conscience, en allumant un aspirateur, de l'effet sur la production électrique nationale ? Si tous les habitants allumaient en même temps un aspirateur et un fer à repasser, le réseau électrique s'effondrerait en France. Car une fois centralisée, une petite puissance locale, multipliée par le nombre, draine des puissances inimaginables.

Heureusement, l'effet de foisonnement est aussi valable à la production : une petite production locale multipliée par le nombre d'habitants équilibre la consommation du pays.
810Watt x 62 millions d'habitants= 50,22 milliards de Watt (résumé en 50,22 GigaWatt).

Un « mix » des différentes sources renouvelables est nécessaire, pour compenser les variations naturelles des puissances disponibles pour chaque source. Par exemple, l'hydraulique et l'éolien peuvent assurer la plus grande part de la production de nuit, quand le photovoltaïque est à l'arrêt.

C'est pourquoi, à l'échelle d'un pays, mettre en commun toutes les productions locales par un réseau de transport de l'électricité est essentiel, afin que les diverses sources puissent se compléter : le passage d'un nuage traversant le ciel français provoquera une baisse de production des installations photovoltaïques dans l'ombre du nuage, mais sera compensé par les autres installations, et aussi par l'éolien, car le nuage est poussé par du vent.

Grâce à un partage de la production à l'échelle d'un pays ou d'un continent, les variations de production globale sont assez lentes pour être prévisibles, laissant le temps de commander les sources d'énergie qui le permettent (hydraulique de barrage, biomasse) afin d'équilibrer les consommations.

Électricité : la banalisation de l'esclavage

Un aspirateur paraît ridicule dans notre usage de l'électricité : qui se préoccupe de la puissance électrique d'un aspirateur ou d'un fer à repasser ? Pourtant, la production actuelle de 810Watt de puissance électrique moyenne par habitant c'est l'équivalent de 6 coureurs cyclistes bien entraînés5 qui pédalent pour vous sur un vélo-générateur, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, sans aucun arrêt !

Avant de penser production, il faut évidemment éviter les gaspillages actuels, car l'énergie la moins chère est l'énergie économisée.

Quelle solution renouvelable ?

Les énergies renouvelables sont basées sur le soleil, que ce soit par son action directe (solaire thermique, photovoltaïque) ou indirecte (éolien, hydraulique, biomasse,...).

Un Mix électrique 100% renouvelable est possible, par exemple avec la répartition suivante par habitant :

  • 380Watt d'hydraulique existant, commandable pour la part des lacs de barrage ;

  • 1500Watt d'éolienne, par exemple une éolienne de moins de 2m de diamètre ;

  • 1000Watt de photovoltaïque, par exemple 5 panneaux de 200W sur 6,5m2 ;

  • 1000Watt de cogénération chaleur électricité à partir de granulés biomasse domestique, ce qui consommerait 1,1tonne/an de granulés par personne.

Pour faciliter la compréhension des ordres de grandeur, seule la puissance installée par habitant est présentée. Mais la répartition réelle prendra en compte d'autre facteurs comme la facilité d'installation (favorisant les grands toits plats de bâtiments industriels pour le photovoltaïque,...) et l'exposition optimale (éoliennes de grande hauteur dans les zones les plus ventées,...).

Avec cette solution, la puissance moyenne de production par habitant serait de 664 Watt, contre 530 Watt actuellement hors tout chauffage électrique, tout en diminuant prix, pollution et émissions de gaz à effet de serre.

Une solution réaliste

Ces chiffres peuvent paraître abstraits. Pourtant, l'Allemagne a installé en 2010 une quantité industrielle de panneaux photovoltaïques correspondant à une puissance crête de 7,3GigaWatt6 : ce rythme permettrait de sortir du nucléaire en moins de 9 ans !

Au Royaume-Uni, actuel champion mondial de l'éolien offshore, 1,4 GigaWatt sont déjà en service tandis que 36 autres GigaWatts sont en projet7 : c'est 40% du besoin total de la France, montrant que l'on peut aussi installer toute la puissance nécessaire en moins de 10 ans.

D'autres ratios entre énergies renouvelables sont possibles : l'important est de comprendre qu'investir dans une solution de production 100% renouvelable, sans pollution ni émission de gaz à effet de serre, c'est possible et économique aujourd'hui !

Concernant les prix, le KiloWatt.heure électrique est vendu au public à plus de 0,13€ en France8.

Le KiloWatt.heure issu de l'éolien est actuellement acheté à environ 0,08€.

Fin 2011, le prix du marché international du matériel photovoltaïque s'est effondré, contribuant à 0,04€ par KiloWatt.heure, ce qui donnerait en ajoutant l'installation entre 0,08€ et 0,12€ par KiloWatt.heure9. Mais les vendeurs de matériel en France n'ont pas encore répercuté ces baisses.

Enfin, les granulés bois reviennent à 0,05€ par KiloWatt.heure thermique10, mais une chaudière bois domestique avec générateur électrique est encore chère du fait d'une fabrication rare. Par contre, la granulation domestique des déchets de biomasse permettra d'économiser sur le traitement de ce qui est aujourd'hui considéré comme des déchets.

Une indépendance à conquérir

L'indépendance énergétique est à notre portée, il faut seulement investir le prix de quelques télévisions pour y arriver en moins de 10 ans : c'est plus rentable pour chaque citoyen que tout placement financier pour la retraite, surtout avec une inflation monétaire de 800% depuis 198011.

C'est aussi la seule manière de diminuer largement les importations d'énergie fossile, carbonée ou radioactive, dont l'extraction pose de graves problèmes humanitaires et qui déséquilibrent le commerce extérieur. En effet, le déficit extérieur pour l'énergie en 2010 était de 47,7 milliards d'euro, soit 94% du déficit extérieur total12.

L'indépendance énergétique a un sens très concret : en cas de crise internationale il serait très utile d'avoir une production électrique locale pour faire tourner le pays.

Tandis que le nucléaire, c'est le point faible du pays : à quoi sert une défense militaire si l'on montre aux agresseurs potentiels les centrales atomiques à frapper en priorité pour paralyser le pays pour les prochains millions d'années ?

 

Références

1 Consommation électrique finale en France en 2009 : 440TéraWatt.heure pour 62 millions d'habitants http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Repere_energie_2009_BAT_01-12_cle05161b.pdf

2Détails de l'estimation en annexe

3Détails de l'estimation en annexe

4Stockage d'eau chaude inter-saison par la société suisse Jenni : : http://www.jenni.ch/fr/

5Un coureur cycliste bien entraîné développe environ 150W en situation d'endurance.

6Installation de 7,3GW de photovoltaïque en Allemagne en 2010 : http://www.photon-magazine.com/news_archiv/details.aspx?cat=News_PI&sub=europe&pub=4&parent=3232.

9A raison de 1000h de production à 100% par an pendant 25ans pour une durée de vie de 30 ans, chaque euro investi contribue pour 0,04€/KiloWatt.heure produit. Les panneaux sont en moyenne à 1€/Watt crête, soit 3000€ pour 3KiloWatt. http://article.lechodusolaire.fr/?id=tvhqacab0612gdfn. L'installation revient entre 1€/Watt crête et 2€/Watt crête selon le type d’installation, soit entre 3000€ et 6000€ pour une installation standard en France de 3KiloWatt crête intégré sur un toit, pour environ 4jour.humain de main d’œuvre d’installation et 1jour.humain de travail administratif.

100,05€/kWh pour 220€ la tonne de granulés bois et 4,5KiloWatt.heure thermique par KiloGramme.

12Déficit extérieur pour l'énergie en 2010 : http://lekiosque.finances.gouv.fr/Appchiffre/Etudes/Thematiques/Bilan_Graf2010.pdf page 5. Le montant des importations de minerai nucléaire n'est pas indiqué.

15Consommation d'eau potable en France : http://fr.wikipedia.org/wiki/Eau_potable_en_France

 

Annexe

 

Vocabulaire :

Pour se faire une opinion étayée sur la production électrique en France, un petit effort est nécessaire pour comprendre le vocabulaire, car il décrit les concepts utiles. L'important est d'avoir la vision globale, les chiffres sont fournis pour que vous puissiez vérifier les calculs quand vous le voulez.

Ne vous laisser pas arrêter par les chiffres : cherchez et posez des questions, c'est le but de cet article de vous inciter à poser des questions.

C'est aussi la raison pour laquelle dans cet article tous les chiffres nationaux sont ramenés à l'échelle d'un habitant : consultez votre facture d'électricité pour comparer avec votre consommation.

  • Un W ou Watt, c'est l'unité de mesure de la puissance électrique instantanée : c'est l'énergie qui passe durant une seconde, l'équivalent d'un « débit d'énergie » ;

  • Un Wc est l'abréviation de Watt crête : c'est la puissance d'une installation, quand elle fonctionne à pleine charge. Sur une courbe de mesure de la puissance, on voit une crête ou un pic, d'où le nom. La puissance produite est le plus souvent inférieure à la puissance maximale, c'est pourquoi on prend en compte le taux de charge : le pourcentage de la production réelle par rapport à une production maximale à 100% du temps ;

  • Un Wh ou Watt.heure, c'est l'utilisation de 1Watt durant 1h, et c'est l'unité de mesure de l'énergie sur le compteur électrique ;

  • Un Watt c'est très « petit », il faut 1500Watt pour la moindre plaque électrique de cuisine ou un aspirateur. Pour abréger l'écriture, on met les préfixes habituels : Kilo, Méga, Giga, Téra,.. Pour 1500Watt, on écrit 1,5KW ou KiloWatt. Sur votre facture électrique, vous payez l'énergie consommée en KWh ou KiloWatt.heure ;

  • Si tous les aspirateurs fonctionnent en même temps, on retrouve à l'échelle nationale une puissance en GW ou GigaWatt, pour milliard de Watt, et on paye la facture nationale en TWh ou TéraWatt.heure, soit 1000 GWh ou GigaWatt.heure ;

  • Un année comprend 24x365=8760heures (le plus souvent...). Si un aspirateur de 1,5KW est utilisé 1h par jour à pleine puissance, soit 365h par an, il a un taux de charge de 365/8760=4% environ.

    Vous êtes arrivés ici, félicitations ! Au moins vous savez que ce formalisme existe, de manière solide. Si vous en avez besoin, vous pourrez y revenir ou poser des questions.

La place du chauffage électrique

Aucun chiffre précis n'a été trouvé pour estimer cet usage. Heureusement, RTE fourni tous les chiffres de consommation électrique avec des courbes très détaillées13. Estimons la consommation de chauffage électrique en comparant la consommation entre l'hiver et l'été.

Entre les semaines 19 et 40 (mai à septembre) on voit un plateau à 7500GigaWatt.heure/semaine de consommation intérieure, qui est la consommation moyenne de la France sans besoin de chauffage. En extrapolant ce chiffre pour les 52 semaines de l'année, la consommation intérieure sans chauffage serait de 7,5x52=390TéraWatt.heure, ce qui ramènerait à une consommation finale sans le chauffage électrique de 327TéraWatt.heure, en gardant la part de consommation finale par rapport à la consommation intérieure, soit 84%14.

En effet, la consommation intérieure, c'est la consommation finale plus les pertes et les auto-consommations de la filière nucléaire (fonctionnement des centrales et filière de traitement du combustible), qui atteignent 19% de la consommation des abonnés.

A lui seul, le chauffage électrique est estimé à 113TéraWatt.heure de consommation finale, soit une puissance moyenne par habitant de 208Watt.

La place de l'eau chaude sanitaire

Pour 1kg d'eau chaude sanitaire à 60°C obtenue à partir d'eau froide à 10°C, soit une différence de 50°, on utilise 58Wh=209kj d'énergie, soit encore 58kWh pour 1m3 chauffé de 10°C à 60°C.

En France15, une personne consomme annuellement 55 m³ d'eau potable dont 18 m³ d’eau chaude sanitaire, sans compter l'eau chaude industrielle. Ceci correspond à une consommation annuelle de 1044KiloWatt.heure, ou 64,73TéraWatt.heure de consommation finale en énergie thermique pour 62 millions d'habitants, et en ajoutant 20% de pertes estimée pour mauvaise isolation thermique, 78TéraWatt.heure.

En supposant que l'électricité est utilisée pour 50% du chauffage d'eau chaude sanitaire, cela représenterait 39TéraWatt.heure de consommation finale électrique.

Le chauffage renouvelable par solaire thermique et co-génération biomasse baisserait la consommation finale électrique annuelle à moins de 288TéraWatt.heure. Cela représente une puissance moyenne nationale de 33GigaWatt et une puissance moyenne par habitant de 530Watt.

Détail des calculs pour les productions renouvelables

Le tableau suivant présente plus de détails sur le calcul de la production des sources renouvelables envisagées.

Mix électrique renouvelable

Hydraulique

Eolien

Photovoltaïque

Biomasse

 

Puissance crête par habitant

0,38kWc

1,5kWc

1kWc

1kWc

 

Puissance crête France

23,5GWc

93GWc

62GWc

62GWc

 

Taux de charge

30%

22%

12%

10%

 

Équivalent en heures de production à puissance crête

2628h

1927h

1051h

876h

Total

Énergie électrique annuelle

62TWh

179TWh

65TWh

54TWh

361TWh

Part de chaque source renouvelable

17%

50%

18%

15%

 

La puissance crête pour la France, c'est la puissance crête par habitant multipliée par le nombre d'habitants, pris à 62 millions.

Comme on l'a vu dans le vocabulaire, le taux de charge est égal à l'équivalent en heures de production à puissance crête, divisé par le nombre d'heures dans l'année, fixé à 24h/jx365j=8760h.

L'énergie électrique annuelle est égale à la puissance crête France multipliée par l'équivalent en heures de production à puissance crête.

Le taux de charge de l'hydraulique a été calculé à partir des chiffres 2009 de la production française.

Le taux de charge de l'éolien est pris sur les statistiques de RTE.

Le taux de charge du photovoltaïque est issu de la moyenne de 1000h de production en France et des chiffres issus du site web www.bdpv.com.

Les puissances crêtes pour l'éolien et le photovoltaïque ont été arbitrairement choisies comme des quantités arrondies raisonnables par habitant. Le photovoltaïque est mis en premier tant qu'il répond aux besoins diurnes par situation anticyclonique (soleil sans vent), car il est devenu le mode de production le moins cher. On pourrait toutefois l'augmenter pour profiter des capacités de stockage de l'hydraulique de barrage. Au delà, l'éolien est privilégié du fait de son meilleur taux de charge, complémentaire avec le photovoltaïque pour la nuit.

Le taux de charge pour la cogénération électricité-chaleur à partir de granulés de biomasse est le complément pour arriver à 361TWh de production globale : il s'agit d'une utilisation faible des appareils. Ils sont pris avec une efficacité de combustion de 80%, alors que l'on arrive couramment à 92% actuellement, et une efficacité de génération électrique de 20%, pour une énergie massique de 5KWh/kg pour des granulés de bois habituels. Nombre de chaudières ou poêles sont vendus avec une commande à distance par internet : la généralisation de cette fonction permettra de réguler la production locale en fonction de l'équilibre global du réseau de distribution électrique.

La situation décrite est un point de départ montrant une solution pour laquelle la production annuelle est supérieure de 25% à la production actuelle, et les puissances installées permettent de répondre aux pics de puissance appelée. Il s'agit donc d'un bon point de départ pour une optimisation plus fine.

La présentation de cette solution permet de démontrer qu'il existe au moins une solution de production électrique 100% renouvelable pour la France.



36 réactions


  • Croa Croa 31 décembre 2011 17:45


    Cette étude se concentre sur les consommations des ménages. C’est donc très incomplet sachant qu’une simple publicité lumineuse animée à Decaux consomme autant qu’un ménage !

    Ceci dit oui, le chauffage électrique est une erreur, c’est évident !
    Et oui, passer au renouvelable est possible, même quasi-instantanément, à condition de couper tous les trucs inutiles, mais pas seulement le chauffage !


    • ObjectifObjectif 31 décembre 2011 19:14

      Croa a croassé : « Cette étude se concentre sur les consommations des ménages. » alors que le 2ème paragraphe précise : "Il s’agit bien de toute la consommation électrique, y compris la consommation des entreprises et des commerces ainsi que les pertes et les gaspillages actuels."

      Vous pouvez vérifier les calculs par vous-même, je peux avoir fait une erreur smiley


    • ObjectifObjectif 31 décembre 2011 19:27

      Erratum : le lien de la référence 1 est faux, le bon lien est http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Rep-10-10.pdf et la consommation finale figure dans le tableau page 23.


    • ObjectifObjectif 31 décembre 2011 19:34

      La consommation finale du résidentiel/tertiaire (ie ménages + entreprises de services) était de 289TWh (corrigé du climat) en 2009, pour 441TWh (précisément !) de consommation totale.

      Converti en puissance moyenne par habitant, cela fait 532W pour le résidentiel/tertiaire contre 810W pour la consommation finale totale.


    • Plum’ 1er janvier 2012 08:28

      « une simple publicité lumineuse animée à Decaux consomme autant qu’un ménage ! » : très intéressante info, révélatrice du délabrement de notre société qui laisse prospérer de tels gaspillages. Quelle est votre source ?


  • jef88 jef88 31 décembre 2011 19:31

    Vous donnez vous même les définitions de W et du W/H

    La conso se calcule en W/H donc vous avez tout faut.....
    810 Watts par habitants ne veut strictement rien dire !


    • ObjectifObjectif 31 décembre 2011 19:46

      jef88 a écrit : « Vous donnez vous même les définitions de W et du W/H. La conso se calcule en W/H donc vous avez tout faut..... »

      Non, j’ai donné la définition du W (Watt) et du W.h (Watt.heure).

      Le W/H n’existe pas, c’est le piège trivial tendu par tout enseignant de physique pour voir si les élèves ont suivi le cours smiley

      jef88 a écrit : « 810 Watts par habitants ne veut strictement rien dire ! »

      J’ai pourtant bien écrit : « En 2009, la consommation électrique finale en France1 correspond à une puissance moyenne par habitant de 810Watt. »

      La puissance moyenne, c’est la puissance d’un générateur qui travaillant 24h/24h et 7j/7, produirait la même énergie sur l’année. Mes sondages sur plusieurs cobayes (merci à eux smiley ont montré que c’était le chiffre le plus facilement compris par des personnes n’ayant aucune expérience en physique.

      Mais je viens de voir que cette explication ne figure pas en annexe, merci de votre remarque, elle est maintenant visible ici.


    • jcn 1er janvier 2012 13:25

      je n’ai pas lu tout l’article, mais :
      >1 Consommation électrique finale en France en 2009 : 440TéraWatt.heure pour 62 millions d’habitants

      soit 440TéraWatt.heure divisé par 62 millions d’habitants = environ 7 100 000 watt-heure par habitant ou 7100 kilowatt-heure par habitant

      >jef88 a écrit : « 810 Watts par habitants ne veut strictement rien dire ! »

      >J’ai pourtant bien écrit : « En 2009, la consommation électrique finale en France1 correspond à une puissance moyenne par habitant de 810Watt. »

      >La puissance moyenne, c’est la puissance d’un générateur qui travaillant 24h/24h et 7j/7, produirait la même énergie sur l’année.

      vous confondez puissance en watt et énergie en watt-heure. le détail du calcul de ce nombre « 810 » serait donc le bienvenu

      cordialement

      jcn


    • ObjectifObjectif 1er janvier 2012 14:26


      jcn a écrit "soit 440TéraWatt.heure divisé par 62 millions d’habitants = environ 7 100 000 watt-heure par habitant ou 7100 kilowatt-heure par habitant"

      Tout à fait d’accord. Au bémol qu’il s’agit de Watt.heure ou de kilowatt.heure, où le point représente une multiplication. Mais tant que vous n’avez pas mis l’infamant W/h, vous êtes pardonné smiley

      Vous avez maintenant une énergie consommée sur un an, c’est à dire pendant 24h/j.365j/an=8760h/an

      La puissance moyenne par habitant est : 7100000W.h / 8760h/an = 810 W

      Une puissance stable pendant une durée connue donne lieu à une consommation d’énergie.

      J’ai choisi d’utiliser la puissance moyenne parce que c’est la puissance que les humains lisent directement sur leurs appareils électriques, et la peu savent faire la conversation en énergie consommée, or j’essaye de faire un article accessible à tous, ce qui est un objectif difficile à atteindre.


  • jef88 jef88 31 décembre 2011 19:38

    alors qu’un simple stockage d’eau chaude chauffée par le soleil garderait nos logements à une température confortable,

    Encore faut il avoir du soleil.... Chez moi il n’y en a pas eut depuis début décembre !
    Donc encore une erreur !!!

    Vous écrivez : Croa a croassé ... je considère votre propos pour le moins inadapté : Croa a écrit .


    • ObjectifObjectif 31 décembre 2011 20:10

      jeff88 a écrit « Encore faut il avoir du soleil.... Chez moi il n’y en a pas eut depuis début décembre !
      Donc encore une erreur !!! »

      Il semble que vous n’ayez pas pris le temps de voir le lien en référence 4 : http://www.jenni.ch/fr/

      Vous pouvez par exemple y voir la température du stockage d’eau chaude depuis cet été :
      http://www.jenni.ch/index.html?html/Heizen%20mit%20Sonne/MFH/Prinzip.htm

      Et cette région suisse n’est pas connue pour le soleil de décembre smiley

      Concernant Croa, je suis désolé de vous avoir choqué, mais je me rappelle que ce corbeau avait de l’humour, et je ne pense pas qu’il l’ait perdu ce soir. Il devinera que je suis pour la croassance positive smiley Mais si c’était le cas, je le prie par avance de m’excuser.


  • foufouille foufouille 31 décembre 2011 22:54

    1000Watt de photovoltaïque, par exemple 5 panneaux de 200W sur 6,5m2 ;
    100W/m2
    on est pas en afrique, bouffon


  • joletaxi 1er janvier 2012 00:21

    Plus fort que cabanel avec ses crottes de biques, faut le faire !!!


    • olivier cabanel olivier cabanel 2 janvier 2012 16:04

      jo

      vous allez nous faire un cancer de l’estomac avec toute cette hargne refoulée...
      vous commencez bien mal l’année.
      et puis, vous savez bien que ce sont des articles qui vous dépassent.
      bravo à l’auteur pour ce travail très complet, et passionnant.
       smiley

  • himmelgien 1er janvier 2012 19:54

     Cette étude se base sur l’hydraulique actuelle ... qui pourrait être multiplié par un équipement conséquent pour produire la « Houille Blanche » sur notre seul Hexagone !... J’ai déjà évoqué sur AgoraVox que ce projet technologique existe ... depuis 30 ans !... C’est donc une volonté politique qui manque pour l’imposer !...


    • ObjectifObjectif 1er janvier 2012 22:12

      @himmelgien : je voulais montrer que les technologies disponibles suffisent pour atteindre l’indépendance électrique.

      Mais vu le nombre de moulins à l’abandon, ce que vous dites m’intéresse : auriez-vous plus de détails ?


    • himmelgien 2 janvier 2012 18:01

      @ objectifobjectif : celà remonte au début des années 70, mais j’avais pris connaissance d’un projet proposé par l’entreprise Leroy-Somer ... qui avait plu aussi au magazine « L’Express » ( du temps de JJSS et Françoise Giroud)  : une centrale hydro-électrique « de poche », capable d’exploiter rationnellement le relief de notre pays et de le traduire en Kw !... Manifestement, le lobby du nucléaire a étouffé ce projet dans l’oeuf : il pouvait tout simplement rendre inutile la création de leurs centrales !...

       Depuis, cette « petite » entreprise « locale », solidement implantée dans son « fief » d’Angoulême, reste N°1 mondial des alternateurs et a conservé son indépendance à travers toutes les crises  !... Je pense que son plan est toujours viable : je n’en sais pas plus, car je suis juste fils d’un ouvrier radio-électricien et toujours en admiration de ce monde des « magiciens » de la Fée Electricité !... ( Je suis d’ailleurs convaincu que c’est à cet endroit de l’Univers que se dissimulent les clés véritables de notre développement énergétique, partant le secret de l’avenir de l’Humanité ...) 


    • ObjectifObjectif 2 janvier 2012 18:58

      Merci de l’information !


  • Kuota Kuota 1er janvier 2012 22:59

    Très bon article.

    On pourrait le compléter en expliquant les forme de stockage de l’excédent énergétique. En effet, on peut stocker l’énergie du vent et du soleil sous plusieurs formes :

    • thermique (chaleur stockée)
    • énergie potentiel en remontant des masses d’eau qu’on redescent pour produire du courant
    • énergie cinétique (principe de la voiture à friction par exemple, qu’on remonte et qu’on libère le moment voulue)
    • compression de gaz qu’on libère pour reproduire de l’énergie.

    Et enfin insistons sur le fait que certaines énergie renouvelables fonctionnent sans jamais s’arrêter :

    • éolienne marine (sous l’eau dans les courant marin)
    • marée motrice
    • géothermie

    Bien sur nous pouvons arriver rapidement à une autonomie énergétique électrique 100% renouvelable. Ce n’est pas une question d’intelligence humaine, mais une question de monopole et de lobbying qui nous en empêche. Ceux qui détiennent la production d’énergie fossiles vont tout faire pour la garder usant des propagandes, de mensonges etc....

    http://info-resistance.org/ecologie/le-nucleaires-les-chiffres-a-connaitre/


    • ObjectifObjectif 1er janvier 2012 23:46

      Et très bon site aussi, merci !

      On peut produire suffisamment sans stockage, mais j’attend beaucoup du stockage par compression de gaz, qui pourrait aussi optimiser les problème de production de froid dans les maisons et les industries.


  • niko74 niko74 2 janvier 2012 09:16

    Très bon article et excellente mise au point sur la notion W.h (le point étant une multiplication) et W ...et sur les raisons pour lesquelles vous avez choisi de vous exprimer en W donc en puissance .
    apparemment vous devriez accepter de vous faire traiter de bouffon, ou encore qu’on vous dise « erreur ici » ou encore « erreur la » (écrit en gras ça doit vouloir dire « ton professoral ») .... et n’avoir en guise de réponse à vos précisions polies que le silence de celui qui visiblement ne sait quel comportement adopter quand on lui prouve qu’il n’a pas eu raison de vous reprendre sans avoir réflechi avant....et en plsu de cela vous devriez présenter vos excuses pour une petit jeux de mot humoristique...hum hum....les forums internet ça m’a toujours fait rire à ce niveau....
    l’article d’info résistance est aussi très intéressant, merci pour le lien.
    puisque vous semblez intéressé de manière pratique au sujet de la production d’énergie électrique, je vous propose ma modeste contribution ici
    je suis pour la cogénération d’énergie (c’est à dire que je pense que l’ensemble solaire/eolien/biomasse/air comprimé/moteur magnétique, stirling est à voir selon les régions et les configurations locales et qu’il faut éviter les luttes de clocher dogmatiques pour l’une ou l’autre des ces solutions)et la décentralisation de certains de ses modes de production, ainsi que pour la responsabilisation des citoyens et l’appropriation par ceux qui le désire de leur mode de production (ce qui induit des contraintes ,certes, mais quand on critique un système, il faut prendre consciecne qu’il faut de la discipline pour en sortir)..... et comme vous le verrez en suivant le lien en tête de la page internet que je viens de vous indiquer et si vous me faite la demande des mots de passe pour accéder au site du projet que je mène, il s’agit de gazeification de la biomasse , et je suis déjà dans la pratique...


    • ObjectifObjectif 2 janvier 2012 10:03

      Merci ! Effectivement la publication amène des rencontres surprenantes smiley Mais tout le monde doit pouvoir apprendre, n’est ce pas ?

      Je prend contact pour votre site très intéressant.


  • Lea Andersteen Lea Andersteen 2 janvier 2012 17:55

    Un certain nombre de choses me dérangent dans tout cela. Prenons ce court passage sur l’utilisation de panneaux solaires.

    "Le chauffage électrique représente surtout un gaspillage d’énergie électrique, alors qu’un simple stockage d’eau chaude chauffée par le soleil garderait nos logements à une température confortable, comme le montre tous les jours en Suisse la société Jenni4. Avec 10m2 de panneaux solaires thermiques par personne, et l’appoint de la chaleur issue de la cogénération chaleur-électricité à base de granulés biomasse domestique, on supprime tout chauffage électrique ou à énergie fossile dans les bâtiments.« 

    Paris, en 2008 compte 2.2 M d’habitants.

    A raison de 10m² par habitant pour supprimer tout chauffage électrique ou a énergie fossile dans les bâtiments. Quelle surface doit être consacrée au placement de panneaux solaires thermiques selon le procédé suisse de la société Jenni4 ?

    Mon petit doigt me dit que cela doit être »légèrement" supérieur à la surface de Paris.

    L’autre énorme problème du solaire pour le chauffage est qu’il y a une triste réalité. C’est l’hiver où nous chauffons le plus. La raison est que l’hiver est froid. Cela parait être condescendant de le rappeler mais la raison de cette baisse de température est la baisse de l’ensoleillement. Ce qui impacte directement le rendement du solaire. A la baisse quand nous en avons le plus besoin ? Est-ce réellement raisonnable ?

    J’aime votre démarche et je suis très intéressé par le fait que vous cherchiez le même genre de réponse sans le solaire et l’éolien que l’on nous vend sans cesse alors qu’ils ne produisent rien, que leur rendement est variable, et qu’ils prennent une place folle. Personne ne parle d’ailleurs des matériaux rares (surtout pour les panneaux solaires) qui n’existent pas forcément en quantité suffisante pour fabriquer les panneaux dont on aurait besoin.

    Je vous suggère en tout cas de prendre en compte la place requise pour mettre en place les moyens de production et la quantité de ressources pour les fabriquer et les entretenir.


    • ObjectifObjectif 2 janvier 2012 18:55

      Léa Andersteen a écrit : "Paris, en 2008 compte 2.2 M d’habitants.

      A raison de 10m² par habitant pour supprimer tout chauffage électrique ou a énergie fossile dans les bâtiments. Quelle surface doit être consacrée au placement de panneaux solaires thermiques selon le procédé suisse de la société Jenni4 ?

      Mon petit doigt me dit que cela doit être « légèrement » supérieur à la surface de Paris.« 

      J’espère que votre petit doigt a d’autres compétences que le calcul smiley

      2,2 M d’habitants avec 10m2 par habitants, c’est 22 millions de m2, soit 22km2. Or Paris fait 105km2 : selon cette estimation, on n’a pas besoin de plus de 20% de la surface de Paris. (cf http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mographie_de_Paris). Il reste de la place pour le photovoltaïque !

      Dans une ville, le besoin en chauffage est peut-être moindre par la forme des immeubles, car le rapport surface extérieure/volume chauffé est nettement plus faible. Et les sources de chauffage sont gaspillées : regardez la chaleur du métro, directement jetée aux vents. Mais on sait aussi que l’isolation des bâtiments est quasiment nulle.

      Léa Andersteen a écrit : »Personne ne parle d’ailleurs des matériaux rares (surtout pour les panneaux solaires) qui n’existent pas forcément en quantité suffisante pour fabriquer les panneaux dont on aurait besoin."

      Le quartz purifié, partie active des panneaux photovoltaïques les plus répandus, n’a besoin d’aucun matériau rare.

      Vous propagez un mythe, encore un coup de votre petit doigt :- ?


  • Lea Andersteen Lea Andersteen 3 janvier 2012 09:53

    Effectivement, j’ai fais, probablement distrait par mon travail ou la fatigue de la journée ou [insérer une litanie de mauvaises excuses au degrés égal de crédibilité] un grossier oublie. je vous le concède, 22km² peuvent se trouver, notamment sur les toits des immeubles. Notons que personne ne pourra m’accuser de dogmatisme et de mauvaise foi smiley

    Par contre, je demande à voir quatres choses :
    - la prise en compte de la saison et du moment de la journée dans les calculs (non pas avec une moyenne mais plutôt un intervalle (comme l’on fait en science pour indiquer une marge d’erreur smiley
    - une évaluation des matériaux nécessaires pour fabriquer et entretenir les panneaux solaires,
    - une évaluation chiffrée et réaliste de la pollution produite pour produire ces panneaux solaires
    - une évaluation chiffrée la source de combustible de vos chaudières, leur rejets et le détail de la fourniture des granules de biomasse (notamment les modalités de production, la quantité nécessaire, une évaluation de la consommation des granulées, de la récupération des résidus de combustion éventuels..).
    En résumé l’énergie grise.

    Concernant la rareté : Ce n’est pas parce que le composant principal d’un panneau solaire n’est pas rare que la rareté des éléments restants ne peut pas poser problème. Pour ce qui est du « mythe de la rareté », en se fiant à Wikipédia, qui n’est pas, je le concède la source la plus fiable, il semble qu’il y ai en gros deux techniques, la plus rentable - issue du spatial - des deux basée sur des matériaux très rares ce qui pose problème (l’article de wikipedia semble en tout cas etayer l’existence de deux opinions exactes mais incomplètes - et non une réelle et l’autre mythique). L’autre semble effectivement basée sur des matériaux très abondant . Est-ce que vous avez vérifié quel type de panneaux sont utilisés par la société Jenny4 et sont pris dans votre évaluation ? La différence de rentabilité ne doit pas affecter sensiblement la surface nécessaire mais autant avoir des chiffres précis. Même si vous avez pris la solution non rare, il est important de le préciser pour étayer les chiffres.

    Pour l’aspect concernant en quelque sorte l’auto régulation du réseau par la multiplication des sources d’énergie, je ne suis absolument pas convaincu. Peut-être que la production locale voire même quasi individuelle peut au moins diminuer un poste important de consommation d’énergie et alléger la pression sur le réseau et donc permettre de prendre le temps de trouver d’autres solutions plus adaptée. En fait cette auto régulation me fait trop penser à « la Main Invisible du Marché » qui régulerait l’économie. Elle demande à être donc étayée expérimentalement.


    • ObjectifObjectif 3 janvier 2012 16:46

      Un peu facile de diffuser de fausses rumeurs, il suffit de dire ensuite que l’on s’est trompé.

      Il serait certainement plus utile de se poser ces questions sur des filières industrielles à gros impact, comme les voitures, les vérandas, les piscines : quel est leur temps de retour sur investissement énergétique ?

      Concernant les panneaux photovoltaïques, toutes les références sur leur temps de retour sur l’investissement énergétique figurent dans cet articles et les commentaires : http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/photovoltaique-l-energie-du-102130

      Concernant les panneaux thermiques, il s’agit de boites vitrées avec des tubes à eau, rien de rare.

      Concernant les granulés, j’ai donné beaucoup d’éléments, l’énergie grise est de moins de 3% cf http://www.batirbio.org/html/Bois/Plaquettes-et-granules-de-bois.html

      L’effet de moyenne issu du grand nombre est connu et vérifiable tous les jours : il est le même en consommation qu’en production. Si l’effet de moyenne ne jouait pas, vous auriez des pointes de consommation sur le réseau électrique entre 0 et la somme des puissances des matériels électriques disponibles, soit certainement plusieurs centaines de GigaWatt. Cette effet est tellement connu que RTE sait faire des prévisions de consommation plusieurs jours à l’avance, en prenant en compte les évènements nationaux, et sait faire les prévisions pour la production éolienne et photovoltaïque, cette dernière n’est pas encore disponible et sera publiée par RTE dans le courant de l’année. cf http://fondation.rte-france.com/lang/fr/visiteurs/vie/tableau_de_bord.jsp


  • Ptetmai 3 février 2012 12:38

    S’il est question de panneaux solaires


    tapez GPPEP

  • Onecinikiou 5 janvier 2013 23:21

    « Avec 10m2 de panneaux solaires thermiques par personne, et l’appoint de la chaleur issue de la cogénération chaleur-électricité à base de granulés biomasse domestique, on supprime tout chauffage électrique ou à énergie fossile dans les bâtiments »


    10m2 par personne ? Peuchère... cela représente « juste » 630 millions de m2 de panneaux photovoltaïques pour la seule métropole !! Vous en avez d’autres comme celle-la ?

    Ensuite :

    « Un Mix électrique 100% renouvelable est possible, par exemple avec la répartition suivante par habitant :

    380Watt d’hydraulique existant, commandable pour la part des lacs de barrage ; »

    C’est strictement impossible puisque l’hydroélectrique, qui a atteint son optimum de production en France (il n’est plus possible d’installer de nouveaux barrages), représente moins de 15 % du total de la production électrique. Moyennant quoi votre chiffre de 380W rapporté par personne au volume totale d’électricité consommé (si tant est que cela est un sens) est purement fantaisiste. Nous serions en tout état de cause plus prêt de 120W /personne.

    « 1500Watt d’éolienne, par exemple une éolienne de moins de 2m de diamètre ; »

    Nonobstant le fait que cette décentralisation soit seulement imaginable (puisque cela est une pure abstraction intellectuelle, et en réalité une vue de l’esprit) et sinon souhaitable (vu la multiplication des infrastructures que cela réclamerait), c’est malheureusement là encore strictement impossible puisque cela équivaudrait à l’installation de (1,5 KWx63 millions d’habitants en métropole) = 94,5 GW de puissance nominale. Rapportée au coefficient de charge de l’éolien pour un pays comme la France, soit 23% (soit encore 2015 heures équivalent pleine puissance), cela donne sur une année une production énergétique de 190,4 TWh réel, ce qui est tout à fait considérable. 

    Pour donner un ordre d’idée, pour disposer de 190,4 TWh éolien réel (en tenant compte donc du facteur de charge propre à cette technologie), il faudrait installer 827,8 TWh de puissance nominale !!! Soit 50% de PLUS que la consommation électrique totale consommé en une année en France !!! Soit encore 165 millions d’éoliennes géantes de 5MW (150m de haut) installées le long de nos côtes !!! Totalement disqualifié. Risible. Nullissime de bêtise....

    Et il est toujours savoureux de voir nos « écologistes » en culotte courte pointer les contradictions (prétendues telles) du nucléaire quand ils font totale abstraction des leurs - infiniment plus grave et préoccupante concernant leur quotient intellectuel - vis à vis de leurs « alternatives » renouvelables !

    « 1000Watt de photovoltaïque, par exemple 5 panneaux de 200W sur 6,5m2 ; »

    Là encore, le dépit se dispute à la consternation la plus totale !

    Le facteur de charge du photovoltaïque en France (nous ne sommes pas dans le Sahara) est de seulement 11 petits % (soit équivalent à 960 heures plein soleil par an). Ce qui est ridicule, et à tout le moins incapable de venir ne serait-que compléter (encore moins supplanter) les productions thermiques de masse type nucléaire/fossiles.

    Pour donner encore une fois un ordre de grandeur, 1000W de photovoltaïque par individu cela représente pour un pays de 63 millions d’âmes 63 GW en puissance installée. 63 GW de puissance nominale cela représente une production annuelle d’environ 60,7 TWh. En prenant en compte maintenant le facteur de charge de 11%, il faudrait installer 551,9 TWh photovoltaïque de puissance nominale. Soit là encore PLUS que la production totale d’électricité consommée en une année en France. Ubuesque. Risible. Hautement ridicule.

    Le reste est à l’avenant, je ne poursuivrais donc pas.

    • ObjectifObjectif 9 janvier 2013 20:50

      @Onecinikiou :

      "10m2 par personne ? Peuchère... cela représente « juste » 630 millions de m2 de panneaux photovoltaïques pour la seule métropole !! Vous en avez d’autres comme celle-la ?«  »

      Manifestement vous êtes plus expert en propagande qu’en chiffres... « millions de m2 » cela impressionne plus que « km2 », n’est-ce pas ? car 1km2, c’est 1000mx1000m soit 1 million de m2.

      Si vous voulez être complet, c’est même 10m2 de panneaux thermiques et 6,5m2 de panneaux photovoltaiques, soit 16,5m2 par personne au total smiley

      Sachez tout de même qu’il y a plus de 169km2 par personne de surface batie en France, ou 11000km2 et encore 261m2 de routes par personne, ou 17000km2 : on a donc de la marge, sans toucher un seul brin d’herbe ! cf http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/energies-en-france-le-tresor-65997

      Enfin, la zone de 20km de rayon évacuée pour quelques milliers d’années au Japon autour des réacteurs de nucléaire fossile de Fukushima, c’est plus de 1250 millions de m2, soit 19m2 par français...

      « 380Watt d’hydraulique existant, commandable pour la part des lacs de barrage ; »

      Si vous ne comprenez pas, posez des questions au lieu de vous ridiculiser en écrivant que c’est impossible. Le détail des calculs est présenté dan un tableau à la fin, et les nombres utilisés proviennent directement de RTE.

      Vous pourrez constater par vous-même que 23,5GWc d’hydraulique installé divisé par 62 millions d’habitants représente bien 380Wc par habitant...

      Vous pourrez aussi constater que les facteurs de charge sont bien pris en compte.

      Manifestement vous n’arrivez pas à propagander et à suivre en même temps.


  • Onecinikiou 5 janvier 2013 23:45

    Errata : après relecture, il faudrait installer 18900 éoliennes géantes de 5 MW de puissance nominale (et non 165 millions) pour équivaloir à la production électrique annuelle de 190,4 TWh. Dans tous les cas, installer 18900 éoliennes géantes ou 63 millions plus petites de 1,5 KW est une vue de l’esprit.

    Rappelons également que pour pallier les périodes de vent nul, il convient de doubler systématiquement les installations afin de compenser par l’adjonction de production massique d’électricité (de type fossile principalement) l’intermittence de production, gros handicap des renouvelables type éolien/photovoltaïque. Ce qui double inéluctablement au passage les investissements.

    • ObjectifObjectif 9 janvier 2013 22:56

      Il s’agit d’envisager un déploiement industriel, et les nombres évoqués sont grands mais raisonnables : il s’agit de montrer que c’est possible et que les ordres de grandeur sont semblables à d’autres projets industriels. Combien de téléviseurs ou de voitures en France ? Combien de pylônes électriques ou téléphoniques ?

      C’est d’autant plus réalisable en 10 ans que d’autres pays comme l’Allemagne sont en train de le réaliser sous nos yeux.

      Quand à votre remarque sur le vent nul, elle montre juste que vous n’avez rien compris à la notion de « Mix électrique », dont le but est justement qu’une source d’électricité variable puisse toujours être remplacée par une autre, et en dernier ressors par les sources commandables. Vous noterez ainsi que les puissances crête installées permettent chacune de répondre aux pics de puissance consommée en France.

      Relisez avec attention...


  • nemo 6 janvier 2013 00:29

    10m2 par personne ? Peuchère... cela représente « juste » 630 millions de m2 de panneaux photovoltaïques pour la seule métropole !! Vous en avez d’autres comme celle-la ?

    L’auteur(e) parle de panneaux thermiques, et non photovoltaïque, comme vous le prétendez pour lui asséner un grand coup d’épée...dans l’eau.
    Chauffer l’eau (ou l’air) par l’énergie du soleil se fait assez simplement. Et là où il n’y a pas de soleil, il y a de l’eau...

    C’est strictement impossible puisque l’hydroélectrique, qui a atteint son optimum de production en France (il n’est plus possible d’installer de nouveaux barrages)

    Des mega barrages on ne peut plus, mais il serait possible d’en construire beaucoup de taille plus modeste sur la partie inférieure des cours d’eau, comme celui sur la Dordogne. Avec l’avantage de ne pas altérer la qualité de l’eau, au contraire de la revivifier en oxygène (eau plus froide à 8 ou 10 m de fond, et donc plus oxygénée). Comprenez que l’eau d’un fleuve ou d’une rivière est de l’énergie en marche, 24h sur 24.

    La raison véritable de l’engouement pour le nucléaire en France est notre position de leader sur le marché. Il faut bien vendre des centrales à l’étranger, c’est bon pour le commerce extérieur. Et donc commençons par montrer à quel point le nucléaire est indispensable (vous êtes là pour ça).

    L’éolien est un gadget coûteux et peu productif, destructeur du paysage, inutile d’en parler, ça sert de poudre aux yeux pour le green washing.

    En réalité aucun soucis à se faire, on remplacera le nucléaire sans problème. L’énergie est partout, un éclair résulte d’une différence de potentiel électrique, la seule chose est de mieux comprendre cette énergie terrestre.
    Il existe d’autres exemples, le sur-unitaire est possible, à partir du moment où l’on capte l’énergie dans l’environnement ce n’est pas un miracle, et cela ne remet pas en cause les principes de conservation ou de pertes. L’énergie est partout.
    Un seul exemple (il y en a d’autres) une conversion d’énergie à partir de matériaux comme le cuivre et l’aluminium, dans lesquels le courant électrique génère des champs magnétiques inverses (dextrogyre ou lévogyre) et le captage de surplus énergétique. Innovation déjà réalisée.


    • Onecinikiou 6 janvier 2013 18:00

      Ecoutez, lorsque vous prendrez la peine de m’apporterez des chiffres, des tendances, des statistiques précises et dûment sourcées, de démontrer par un développement rigoureux et étayé vos assertions péremptoires, peut-être que je prendrai le temps de lire ce qui ne sont pour le moment que des délires fantaisistes en mesure de ne déclencher QUE l’hilarité générale.


  • nemo 7 janvier 2013 11:25

    Mais je ne cherche pas tellement à discuter avec vous, seulement vous commenciez par confondre solaire thermique et photovoltaïque. Or vous savez suffisamment écrire et lire pour que l’on suspecte une confusion volontaire, accompagnée de sarcasmes. Voilà pourquoi j’ai répondu.
    1/4 à 1/3 du pays pourrait employer des chauffes-eau solaires thermiques, chauffage air pulsé idem. Cela reste un gain minime à l’échelle nationale, mais à prendre en compte en cas de crise énergétique, ce que fait l’auteur.

    De même pour l’hydraulique, dont vous assuriez qu’il ne peut plus progresser. La CNR table sur un potentiel restant de 28TW.h au niveau national. Loin d’être négligeable, tout de même !

    D’autant que ce chiffre est celui postulé pour des sites optimum en termes de déclivité, capacité du barrage, rendement, etc. Il reste encore tous les sites moyens, aujourd’hui délaissés car moins compétitif en terme de coût que les énergies fossiles. Celles-ci étant vouées à l’épuisement et un coût en augmentation, la comparaison tournera vite à l’avantage de l’hydraulique. Et les sites moyens sont par définitions plus répandus que les sites optimums.

    Autre facteur limitant, la législation sur la propriété et les droits des particuliers empêche l’implantation en beaucoup d’endroits. Obstacle qui sauterait devant l’intérêt général, mais il ne sera pas nécessaire d’en arriver là ni de détruire des zones protégées.

    Car le sur-unitaire existe, il se fait juste discret pour des raisons bien évidentes.
    Une chose à comprendre, nous ne produisons pas directement l’électricité, mais des forces, appliquées aux turbines électro-magnétiques. Les aimants et bobinages des turbines captent l’énergie à l’extérieur du système. Cette énergie latente et omniprésente peut être mobilisée par d’autres voies que les turbines. Tesla, tout ça, trop vaste sujet pour ce bref message, restons en comme vous le souhaitez à de l’actuel, du formalisé, bien que dans un futur proche la science n’a pas fini d’évoluer, ou plutôt d’être bouleversée.
    L’action des turbines est en fait une inconnue, un phénomène magnétique est constaté, on le modélise en équation et on l’applique mais tout cela sans en connaître la vérité profonde.

    Vous réclamez du chiffre, des statistiques, alors que ces données reflètent la situation présente, et non pas l’évolution potentielle. On n’oppose pas le présent au futur. Sinon c’est réducteur, forcément.
    La preuve par l’exemple avec le photovoltaïque. Les progrès sont quasi-quotidien dans ce secteur, le plus prometteur (en se limitant au scientifiquement correct). Photovoltaïque organique en particulier. Vous pouvez voir ici où en est la recherche, et sa marge de progression.

    http://www.cnrs.fr/chimie2_0/spip.php?article149
    les cellules solaires organiques sont faciles à mettre en forme en solution à partir d’encres ou de peintures. Leur fonctionnement optimal est en outre compatible avec des couches très minces de matériaux actifs, nécessitant par conséquent de très faibles quantités de ces matériaux organiques synthétiques.

     http://www.silicon.fr/des-cellules-photovoltaiques-29-plus-efficaces-71641.html
    ils indiquent avoir mis au point une nouvelle cellule solaire capable de convertir 44 % de l’énergie solaire en électricité

    Panneaux beaucoup moins chers, production au kilomètre de panneaux souples, rendements en augmentation. Quelques bémols (durée de vie), comme toujours avec les techniques naissantes.
    Par contre les pays riches du Nord ne sont pas forcément réjouis par une technologie qui assure encore aux pays du sud la prédominance énergétique. Ils avaient déjà le pétrole, et le solaire viendrait prendre la suite, non, impensable, mieux vaut le nucléaire et tant pis pour le risque, tant pis si l’uranium est trop rare pour durer. Aujourd’hui le pouvoir raisonne à très court terme.
    Notons quand même que les peintures solaires nouvelle génération fonctionnent avec de faibles intensités lumineuses, l’Europe ne serait pas si désavantagée que cela.
    Voilà, c’est un peu long, de fait le premier message était un abrégé, c’est le problème avec les messages sur le net, on ne peut pas toujours développer le sujet.


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