lundi 14 août 2006 - par Renaud Delaporte

Venezuela : 235 milliards de barils dans le bassin de l’Orénoque ?

Le gouvernement vénézuélien demande une homologation des réserves de brut extra lourd du bassin de l’Orénoque. Il pense pouvoir récupérer environ 20 % des 1200 milliards de barils contenus dans ce gisement. Ajoutées aux 80 milliards de barils des autres champs pétrolifères du pays, cette homologation placeraient les réserves du Venezuela au premier rang mondial, avec 315 milliards de barils contre 260 pour l’Arabie saoudite.

Reprenant une dépêche de la radio nationale vénézuélienne datée de ce jeudi 10 août, l’agence RIA Novosti rapporte que le Venezuela a abordé l’homologation internationale des réserves pétrolières du bassin de l’Orénoque.

L’huile extra lourde contenue dans des sables bitumineux du bassin de l’Orénoque représente environ 1 200 milliards de barils. Les chiffres officiels concernant les réserves vénézuéliennes ne tiennent pas compte de ce potentiel. Dans l’état actuel de la technique, l’exploitation permet un taux de récupération de 8%, ce qui porte les réserves exploitables à environ 100 milliards de barils. Le gouvernement vénézuélien s’emploie faire homologuer ce gisement avec un taux de récupération de 20 %, rendu possible par le prochain aboutissement de nouvelles technologies. De nombreuses compagnies pétrolières, dont le groupe Total-Fina-Elf, participent à la mise en valeur de ce gisement.

Le Venezuela estime à 235 milliards de barils les réserves exploitables selon ces nouvelles méthodes. L’homologation pourrait aboutir en 2007. Ajouté aux 80 milliards de barils déjà connus, le champ pétrolifère de l’Orénoque porterait à 315 milliards de barils les réserves homologuées du Venezuela, devant celles de l’Arabie Saoudite (260 milliards de barils).

Cette information, connue depuis longtemps des milieux pétroliers, éclaire sous un angle nouveau la crise énergétique mondiale.

L’acuité du pic pétrolier ne serait-elle qu’une tarte à la crème ?

Une fois admise l’incontournable réalité d’un stock de pétrole fini, l’hypothèse selon laquelle nous sommes sur le point d’atteindre dans les proches années à venir le pic pétrolier - point où la moitié de ces réserves ont été consommées - dépend plus du calcul politique que des réalités physiques et économiques.

Pour comprendre les données sur lesquelles se basent les experts pour déterminer la date de ce fameux pic, nous devons faire la distinction entre les réserves conventionnelles, les poches de pétroles exploitables selon les technologies connues à des coûts acceptables et les réserves non conventionnelles les autres gisements. Or, remarque la Conférence des Nations Unies pour le Développement, "la frontière entre brut non-conventionnel et brut conventionnel est sans cesse repoussé par les avancées technologiques. (...) La quantité actuelle de réserves prouvées exploitables pourrait être sujette à modification non pas grâce à la découverte de nouveaux gisements mais grâce à l’amélioration du rendement d’extraction. Actuellement ce rendement se situe autour de 30%, chiffre qui, selon certains, pourrait atteindre 50 à 60% du fait des progrès technologiques ; ce qui entrainerait la réouverture de gisements considérés aujourd’hui comme épuisés. "

C’est précisément ce que l’on observe avec l’huile extra lourde du Venezuela, dont le coût d’extraction est descendu de 30 dollars à moins de 15 dollars le baril et dont on envisage d’exploiter plus du double des quantités retenues jusque-là. On ne peut d’ailleurs affirmer que le taux de 20 % d’extraction envisagé au Venezuela ne pourra jamais être dépassé.

On estime les réserves conventionnelles disponibles sur la planète dans une fourchette comprise entre 1000 et 1200 milliards de barils. Les différences portent sur l’extrapolation des avancées technologiques permettant d’exploiter le pétrole non conventionnel. Cet écart démontre la difficulté des experts à prévoir la date de " la fin du pétrole ". La méthode la plus prisée dans ce domaine semble être la boule de cristal.

L’homologation des réserves vénézuéliennes, à elle seule, accroîtrait ces gisements d’environ 20 %. Les gisements canadiens (1 700 milliards de barils non conventionnels) sont susceptibles d’être réévalulés dans l’avenir selon de mêmes proportions.

Que devient l’imminente menace d’un pic pétrolier face à ces réévaluations ? Il apparaît, en fait de pic, que le graphique des réserves exploitables de pétrole ressemblera plus à une courbe de Gauss dont la crête longera pendant des décennies les valeurs maximales qu’a un Everest au sommet duquel la descente ne peut être que brutale. Pendant ce temps, les consommations viendront à stagner - c’est déjà le cas en Europe - puis à décroître, ralenties par les changements de comportement et les progrès technologiques, bien avant que la dernière goutte de pétrole n’occupe une obscure étagère dans la remise d’un musée.

La vraie limite : l’effet de serre

La vraie limite à la consommation de pétrole - et de toute énergie fossile - est la création de gaz à effets de serre qui en découle.

L’inertie des systèmes climatiques reporte vers le futur les effets majeurs de ce réchauffement dont on commence à prendre la mesure. Elle repousse d’autant l’efficacité des actions que l’on pourra entreprendre pour en atténuer les effets.

Il semble vain d’espérer du pic pétrolier qu’il intervienne comme un deus ex-machina pour contribuer à cette atténuation.

Le comportement des cours du brut favorise l’effet de serre

Il est déplorable de constater que le prix actuel du pétrole actuel bride le développement des énergies propres plus qu’ils ne contribuent à leur développement, comme on s’illusionne à le croire. L’émergence de ce marché, lancé bien avant le dernier pic pétrolier, s’est confirmée dès que les cours ont atteint 40/50 dollars. Il se développera d’autant mieux avec une croissance forte, quoi qu’en pensent les aficionados de la décroissance. Le prix actuel du pétrole asphyxie les consommateurs autant que les états. Le retour à un baril à 50 dollars dégagerait les ressources que réclament les projets ferroviaires du continent eurasien, le renouvellement du parc automobile, (dont les consommations ont diminué d’environ 20% ces quinze dernières années) ainsi que les équipements d’économie d’énergie domestiques et industriels. L’augmentation des cours continuera au contraire à peser sur les rentrées fiscales, sur la solvabilité des consommateurs et des entreprises, contribuant à maintenir ce marché dans une niche de plus en plus élitiste.

Les groupes financiers bénéficiant de cette manne réinvestissent dans la production, ce dont on ne peut leur tenir grief. Ils s’abstiennent pour l’instant de toute action importante dans les énergies de remplacement. Plutôt que d’espérer un geste humanitaire de leur part - comme payer beaucoup d’impôts - il est plus raisonnable d’agir de telle sorte que ces sommes considérables ne transitent pas via leur compte en banque.

Les états producteurs, quant à eux, investissent prioritairement leurs revenus à la modernisation de leur armement. Combien faut-il d’éoliennes pour compenser la création de gaz à effet de serre d’un seul chasseur à réaction ?

Curieusement, la bourse semble n’avoir à aucun moment anticipé l’arrivée sur le marché d’un surcroît de 20 % des réserves mondiales de pétrole.

Les affirmations de l’Opep concernant sa capacité à faire face à la croissance de la consommation pour les années 2006 et 2007 demeurent sans effet. L’organisation souligne que la principale incertitude des cours ne provient pas des données fondamentales du marché, mais des événements politiques touchant les régions de production.

Nous sommes entrés dans une boucle infernale. Les cours du pétrole ne prennent plus en compte les données du marché. Le pétrole cher finance l’achat d’armements utilisés à attiser les conflits au sein des régions de production (Moyen-Orient, Darfour, révoltes au Nigeria), qui à leur tour favorisent la hausse du prix du pétrole au détriment de l’émergence des technologies de remplacement.

Le Venezuela sera-t-il la prochaine victime de cette politique ? Avant qu’elle nous asphyxie tous ?

Renaud Delaporte

Pour approfondir :
http://www.enerzine.com/10/481+Le-Venezuela-challenge-l-Arabie-Saoudite+.html
http://r0.unctad.org/infocomm/francais/petrole/descript.htm
http://www.opec.org/home/Special%20Features/2006/fea072006.htm
http://www.monde-diplomatique.fr/2005/01/BABUSIAUX/11803
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sable_bitumineux
http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9serves_de_p%C3%A9trole_du_Venezuela
http://www.x-environnement.org/Jaune_Rouge/JR00/babusiaux_coiffard.html
http://www.manicore.com/documentation/reserve.html



26 réactions


  • Tom (---.---.192.198) 14 août 2006 12:32

    « Que devient l’imminente menace d’un pic pétrolier face à ces réévaluations ? »

    C’est le rendement énergetique net qui compte pas les réserves ! Si je dois dépenser 1 baril pour en recuperer 1 autre, alors tes reserve ne servirons plus a rien !

    Je veux juste dire que cette merde a un rendement presque négatif !


    • steph (---.---.24.125) 14 août 2006 14:04

      « Si je dois dépenser 1 baril pour en recuperer 1 autre, alors tes reserve ne serviront plus a rien ! »

      Bien que non-expert en la matière, je sais que le prix d’une quantité d’énergie donnée n’est pas fixe et dépend du vecteur de cette énergie à cause de différences d’utilisation. Economiquement parlant, une même quantité d’énergie peut valoir plus cher en fioul/essence qu’en électricité car son utilisation est bcp plus simple dans les transports. bref, tant qu’on aura besoin de pétrole pour faire tourner nos voitures, l’extraction du pétrole ne devrait pas être rendue caduque par le simple fait d’un rendement énergétique négatif. Malheureusement pour l’effet de serre !


    • Pic vert (---.---.168.194) 11 avril 2007 16:55

      Quel est l’intérêt de dépenser UNE tonne de pétrole pour extraire UNE tonne de pétrole deouis les sables bitumineux ?

      Faut-il construire une centrale nucléaire (l’uranium aussi s’épuisera) pour extraire un peu plus de pétrole ?


  • eresse (---.---.120.64) 14 août 2006 13:49

  • gerard.drouville (---.---.181.61) 14 août 2006 14:01

    Il ne s’agit pas tant de la dernière goutte de pétrole que des besoins exponentiels en énergie de la chine, de l’inde, etc.. ; ainsi que de la dépendance de nos sociétés pour des produits de consommation à base de produits pétroliers...Le fameux pic doit être un prétexte à réflechir sur cette dépendance envers un produit, si stratégique qu’il pousse les USA à s’investir dans la réorganisation du proche et moyen-orient ! Si cela peut « rassurer » certains ces réserves hypothéthiques, pourquoi pas, mais comme le dit le commentaire précédent :à quel prix !


  • ZEN zen 14 août 2006 14:12

    D’accord, Gérard, c’est le vrai problème...Là-dessus JANCOVICI est trés clair : faire un tour sur son site trés sérieux et trés documenté n’est pas du temps perdu (manicore.com)


  • (---.---.94.25) 14 août 2006 14:19

    comme dans le film poui pouic avec de funes et maillan...

    Vite faut que je mette sur le morceau de peau qui me sert de titre de propriété... smiley

    Radio Pouic Pouic la radio des financiers international qui nous conduirons a un nouveau crack mondial...


  • Michel (---.---.196.145) 14 août 2006 17:24

    Le Canada affiche une nouvelle donne. 300 milliards de barils en sables bitumineux découverts et surtout exploités récemment en Alberta sans compter les forages « Hibernia » de Terre-Neuve et autres léger en Alberta pour un total de plus de 450 milliards de barils... Le canada n’est pas membre de l’opep qui ne fournit « que » 40% de la production mondiale.. L’augmentation des prix elle en est un de COMPLOT (on aime ça sur agoravox les complots...) Bref, on n’a pas fini de polluer et de payer !

    http://www.radio-canada.ca/actualite/decouverte/dossiers/62_sable_bitum/


    • Adel (---.---.229.171) 14 août 2006 17:28

      Juste pour avoir un outil de comparaison, 450 milliards de barils, c’est pas rien... L’iran produit 4 millions de barils par jour. Donc, le champs a lui tout seul est capable de remplacer la production iranienne pendant 3 ans environ.

      C’est la Maison Blanche qui va etre contente, elle qui voulait etre moins dépendant des pays arabes...


    • Michel (---.---.196.145) 14 août 2006 18:03

      Et non 450 MILLIARDS de barils ça fait 300 ANS de production iranienne à 4 millions B/J.. il faut sortir la calculette Adel...


    • Adel (---.---.229.171) 14 août 2006 18:27

      Oh punaise !!! quelle erreur de ma part !!!!!

      La seconde erreur est que nous sommes capables aujourd’hui de recuperer 8 a 10% seulement du petrole dans les sables bitumineux... Ca nous ramene a 30 ans de production iranienne...

      Si c’est le cas, c’est jackpot pour la Canada ! et ca va surement calmer les tensions sur les marchés...

      Wait and see...


    • Michel (---.---.196.145) 14 août 2006 18:34

      @Adel

      Ce sont 300 milliards de barils « récupérables » en sables bitumineux donc bien 300 ans de production iranienne. Quant à Hibernia c’est un forage « off-shore » avec du brut léger et le reste des 150 millirads sont du brut léger récupérable à 100% en Alberta.

      Les prix payés à la pompe ne sont que le produit de PURE SPÉCULATION et TAXES... hold-up du sciècle


    • Adel (---.---.229.171) 14 août 2006 18:57

      Ouep, effectivement...

      300 ans, c’est pas mal, surtout que le cout de production du Baril n’est que de 15 à 20 dollars... Bcp plus cher que dans les pays du moyen Orient mais très rentable a l’heure actuelle.

      Le canada monte en puissance semblerait il...


  • (---.---.94.25) 15 août 2006 09:29

    ca change pas la donne la fin du petrole bon marche...petrole bitumeux ou pas...

    Car pour l’instant les technologies bon marche pour faire baisser ses couts de production n’existe pas.... et elles n’existerons peut etre jamais.... et compte tenu de l’interet politique et economique de ce sujet...

    il faut etre plus que critique et sceptique.... En attendant pour nous les faits sont la :
    - les prix monte au moindre incident,
    - les incident climatiques et leurs consequences sont de plus en plus frequent et de plus en plus lourde

    si demain on decouvre du petrole sur la lune.... on aura jamais la technologie pour l’exploiter... Mais vous trouverez des scientifiques pour se faire financer des etudes (et donc leur job) et des financiers (pour le fric) pour vous pretendre que c’est possible....


    • Dje (---.---.50.105) 15 août 2006 10:37

      Du pétrole sur la Lune ... Heuuuu vous savez qu’il faut une décomposition organique a la base pour obtenir du pétrole ? Se sont les restes de certaines plantes du crétacé que l’on pompe. Mais de toute façon il est maintenant admis que le dérèglement climatique est en partis lier a notre consommation de pétrole.

      Il veux mieux que l’on commence tout de suite a ce séparer du pétrole car on commence juste a voir le début des dégât du réchauffement ....

      Je me demande ce qui ce passera si les températures continue a augmenter selon un telle courbe si nous ne somme pas en train de changer la terre en un gros autocuiseur...


  • Sawadee (---.---.125.252) 16 août 2006 02:50

    ...Au niveau de consommation actuelle...nous serons tous morts dans une catastrophe climatique avant d’avoir épuisé les réserves disponibles !

    Je veux être incinéré... et non enterré...mes restes pourraient produire du pétrole pour les survivants !


    • (---.---.94.25) 16 août 2006 09:40

      A l’echelle de l’histoire de la planete c’est plus ce qui risque de se produire car la capacite de l’homme en un siecle a profondement modifier les equilibres et ses propres conditions de vie...

      Les dinausaures ont disparu a cote des raisons climatiques alors qu’il utilisait ni le charbon et le petrole...

      Mais bon aujourd’hui la science est aujourd’hui une religion... La même science qui a contribuer a l’industrie du charbon et du petrole... la meme science qui pretend avoir la solution miracle pour exploiter le sable bitumeux... la meme science qui est devenu la caution morale des olygopoles financiere


  • MOISE (---.---.57.204) 16 août 2006 04:22

    @Sawadee

    tu devrais lire le debut du commentaire de Dje, on est en train de pomper le pétrole, produit de la decomposition du crétacé (même si c pas tout a fait vraix, je me rapelle vaoir lu un doc Techno-science.net qui expliquait que ce n’etait pas le cas de toutes les ressources pétrolières : http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=2843)

    @Gérard Drouville Effectivement, si la chine et l’inde veulent le meme mode vie que nous les OCCIDENTAUX, c’est a dire une moyenne de 1voiture pour 2 personnes, sans compter les moteur COLOSSAUX dévelloppé pour le transport de marchandises(dont le pétrole lui meme)qui engloutisse des quantités aussio enorme qu’eux.Alors là on va la siphoner la planète !!!

    Merci a eresse pur ce lien dont j’ai recup deux flux RSS.Si le canada commence deja a évaluer ce que cela fera sur les populations humaines et l’environnement, imaginez ce que cela fera dans une region comme le vénézuela qui se trouve audessus du Brézil, c’est a dire la grande forêt équatoriale AMAZONIENNE. Comme si çà suffisait pas que le brésil detruisent 75% a 80% de la forêt pour donner des terres a ses paysans, on va en + acidifier les sols pour être sur que rien ne repousse meme pas les cultures vivrières !! Il ya des jors coe çà ou je me demande vraiment jusqu’ou l’humanitée peu aller dans son élaboration complexe de la destruction d’elle même. La terre, elle, nous survivra, mais pour combien de temps nous l’aurons abimée ? et ils diront quoi les êtres qui nous suivront quand il verront les montagnes de dechets semés partout c meme pas possible de penser qu’on y soit allé ??

    Vous pensez que les humains pourront survivre a leur autodestruction programmée ?? mais comment pensez vous qu’ils auront évolués physiquement alors ???Parce que je le sais et on l’as deja constaté LA VIE S’ADAPTE A SON MILIEU


    • namic (---.---.206.156) 20 août 2006 16:39

      Le brésil détruit 75 à 80 % de sa forêt ? Pour donner à des paysans ? Vous êtes certains de vos infos ?

      Par ailleurs, le pb avec les annonces du Venezuela et du Canada, c’est qu’en gros dès que le prix du pétrole monte, comme pas hasard on se met à trouver de gros gisements (soit que l’exploration n’est intéressante que quand les prix sont élevés, soit que les compagnies pétrolières préfèrent gèrer les annonces de découvertes dans l’intérèt du cours de leurs actions,...).

      Un autre pb, c’est que les adeptes de la théorie du « peak oil » se basent sur le fait que l’on ne trouve plus de gisements géants pour prédire la fin prochaine du pétrole. Si on se met à en retrouver, c’est tout leur raisonnement qui devient faux, non ?


  • Stephane Klein (---.---.101.8) 28 août 2006 14:39

    Je trouve que l’auteur passe un peu vite sur l’epuisement des autres gisements (Mer du Nord). Il ne faut pas s’arreter aux gisements decouverts ou reevalues mais au taux de remplacement du petrole extrait ainsi qu’a l’augmentation de la consommation etat-unienne, indienne et chinoise, sans parler des autres pays ’poids moyen’ en phase ascendante (Indonesie, etc...)

    Le peak oil reste donc toujours d’actualite, mais peut-etre un peu repousse (2020) tandis que les augmentations de prix restent toujours pertinentes.


  • gem (---.---.117.249) 28 août 2006 21:03

    calculette :

    235 milliards de barils, vendus 100 $ pour 20 $ de frais, ça fait 18 800 milliard de dollars. Le poétrole, ça vaut vraiment rien. Ce qui fait, grosso mod, 10 fois le PIB de la France ou du Royaume Uni.

    Moins ce que les compagnies pétrolières suceront, moins ce qui sera détourné par les chefs, moins ce qui sera gaspiller pour cacher tous ça, pour éviter que les voisins plus ou moins proches restent tranquiles : restrera, aller, 10 % pour le peuple. 10 de pactole, et puis plus rien...

    De quoi faire pas mal saliver les quelques grands chefs qui vont « toucher »... mais pas de quoi enrichir un peuple, plutôt de quoi le détruire completement (comme l’Espagne est morte de l’or des Amériques) : ça va être plus rentable de se battre pour le magot que de bosser, et ça laisse des traces longtemps !

    Pensée ému pour ce pauvre Vénézuela, qui vien de trouver une dose de méga-dope, et qui s’en réjouit...


  • Stephane Klein (---.---.101.8) 30 août 2006 11:56

    Votre calculette a des rates, je vous suggere de vous interesse aux royalties imposes par les Etats producteurs de l’OPEP aux compagnies, vous y verrez que les grands gagnants ne sont pas tant les compagnies que les etats...comment croyez-vous qu’on puisse financer la construction d’une piste de ski en plein désert a Dubai ?


    • parkway (---.---.18.161) 6 septembre 2006 14:53

      effectivement stephane,

      les seuls gagnants seront encore les plus riches aux dépens des autres connards (financièrement parlant) que nous sommes !


  • (---.---.167.157) 16 novembre 2006 01:16

    Oui mais la dimension qui est a prendre en compte aussi c’est la période de mutation. Si le peak-oil est pour 2020 avec des réserves hypothétiques (sable bitumeux) conjugés à la demande exponentiele des pays et que comme disent les arabes le pétrole sera trop cher avant qu"il n’y en ai plus , il faut alors penser à la conversion massive de l’ensemble des activités et besoins. Le pétrole est aussi une matière première qui permet l’établissement d’économie, qu’est-ce qui va remplacer cette matière ?. Investir dans des tehnologies trés couteuses, l’aviation par exemple, sur du long terme pour des airbus ou boeing alors que la puissance de feu de leur énergie motrice est compromise dans le même temps ( ou alors un avion électrique ?? ou à air comprimé ou à l’huile de colza ???), alors qu’il faudrait investir ailleurs pour préparer le changement radical.Car il faudra du temps et de l’énergie pour organiser cette mutation profonde. A moins que nous soyons dans le fantasme et que tout est prèt dans les cartons, pour l’aprés « energie de masse ».

    Si nous ne trouvons pas d’énergie de masse sous le sabot d’un cheval, alors il faudra la produire, donc produire une masse d’énergie, qui en consommera pour la produire, ça sent le cercle vicieux. De plus qu’elle technologie peut remplacer le pétrole. Si on rempli le vide par du nucléaire, l’uranium va vite dégringoler et les techniques de recyclage ne sont pas au point, idem du charbon. Ceci sans prendre en compte l’impact environnemental, de l’extraction à la consommation, de plus l’uranium et le charbon ne produise pas de « matière première » transformable à souhait comme le pétrole.

    Si on prend en compte le problème dés à présent, on dévalorise alors les énergies de masse au profit de nouvelles technologies. Celle-ci entraineront un rythme complétement différent qui bouleversera les économies et les sociétés. De plus le désintérèt des energies de masse, par l’abandon des investissements dans son exploitation va accélerer le bouleversement.

    Et si on s’entretient dans une continuité rassurée de production pétrolière, via ces sables bitumeux plus la spéculation nucléaire, on repousse alors cette mutation qui est innévitable. La catastrophe pour la civilisation va être terrible.

    Ce qui est remarquable aussi, c’est que ça induit d’autre rapports. Cela marquerai la fin du developpement empirique de l’humanité et donc de son expansion sur la surface de la terre. A partir de ... dans pas longtemps, il va falloir décider réellement, ensemble et concrétement de la continuité, chacun sera touché dans son quotidien et sa réalité. Cette continuité reposera sur notre intelligence (humaine) pour établir un monde viable et évolutif, ce qui sera une première. Le monde ne serait plus alors régi par les calculettes, même si c’est un rève ( mais en est-ce un), ça en est enviable en tous cas.

    C’est un impact qui vient de l’extérieur, foin de sauveur de l’humanité ou de la nation, la nature nous rapelle à l’ordre et à la collaboration avec elle, il en ira de notre survie.

    La guerre du feu se terminerait-elle ??


  • kakikaka 28 janvier 2011 17:26

    Plus de pétrole moins cher et plus de voitures pour moins de pollution ?
    Grosse blague cet article ! Il faut que le pétrole soit moins cher pour avoir plus d’argent à consacrer aux énergies non renouvelables ET renouveler le parc automobile PARCE QUE il y a plus de pétrole à exploiter ?
    C’est un argument qui favorise la cécité envers le pic pétrolier pour éviter la remise en cause du système pétrolistico-capitalistico-fascisto ! Et je pèse mes néologistito !
    Puisque Renaul Delaporte envoie son goudron pétroliers, nous lui fournissons les plumes.


    • Renaud Delaporte Renaud Delaporte 28 janvier 2011 18:35

      Merci d’avoir fait remonter cet article. Écrit il y trois ans et demi, il continue malheureusement à être confirmé par les faits jour après jour.

      Il est dommage cependant que votre précipitation à vouloir faire rire le fond de la classe vous ait fait passer à côté de l’essentiel : plus de pétrole cher égale plus d’argent pour les actionnaires des compagnies pétrolières, moins d’argent disponible pour les économies d’énergie des ménages, plus de chômage.Et plus de guerres.
      Ce n’est pas difficile d’être devin, il suffit de se poser la bonne question : où passe vraiment le fric du pétrole ?

      Vos très admirables néologismes (si, si, ils témoignent d’un esprit libre, d’une grande originalité) ne font hélas que reprendre misérablement la doxa officielle de Wall Street qui exhibe devant vous sans vergogne les résultats indécents des compagnies pétrolières. Elles vous encouragent vivement à continuer à plaider ainsi pour l’augmentation du prix de l’énergie, le nez dans votre pseudo. Continuez à faire l’autruche et, surtout, ne vous retournez pas.


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