mardi 5 février 2008 - par frédéric serrière

Vieillissement de la population : vers plus ou moins de consommation ?

Les économistes ne sont pas tous d’accord sur les effets du vieillissement de la population sur la consommation. C’est surtout l’attitude de la génération des baby-boomers qui est incertaine.

Cette génération (la plus aisée et la plus nombreuse, répétons-le) a été habituée à beaucoup consommer et on a tendance à penser qu’elle ne changera pas ses habitudes. Certains experts disent que les baby-boomers vont révolutionner la retraite et continuer à consommer sans retenue. Cependant, de plus en plus de signaux d’alerte, annonçant un autre scénario, font l’actualité de la presse spécialisée, qui évoque les risques possibles d’une chute de la consommation dans les années à venir parce que la génération des baby-boomers commencerait à épargner. En France les 50-60 ans surestiment leur retraite de 30 %. En Grande-Bretagne 50 % d’entre eux pensent gagner le double de ce qu’ils auront réellement.

Cette réflexion s’appuie sur le fait que les baby-boomers de beaucoup de pays n’ont pas assez économisé pour leur retraite. D’autre part, l’ensemble des gouvernements des pays industrialisés sont en train de réformer leurs systèmes de retraite. Nous nous orientons vers des baisses significatives des pensions de retraite dans les années à venir. La France va progressivement augmenter le nombre d’années de cotisation nécessaires pour percevoir une retraite pleine. À cause du chômage et des difficultés que rencontrent sur le marché de l’emploi les salariés seniors (les baby-boomers), une partie importante des plus de 45 ans va voir son niveau de pension fortement diminuer. Comme la majorité des entreprises ne pensent pas changer leur politique des ressources humaines pour les plus de 50 ans, nous demandons en quelque sorte aux baby-boomers de travailler plus pour toucher une pension pleine sans donner la possibilité de travailler à un grand nombre d’entre eux. En France, cette situation est appelée à évoluer avec les aides que les gouvernements envisagent pour inciter les entreprises à conserver leurs salariés âgés. Une autre solution préconisée est de rendre plus difficile l’accès aux préretraites.

Comme nous le voyons, des incertitudes planent sur le futur niveau de vie des baby-boomers. Dans certains pays, les États-Unis par exemple, la situation est encore plus critique. Déjà huit personnes de 50 ans sur dix déclarent envisager de travailler pendant leur retraite pour compléter leur pension.

L’un des pires scénarios serait que les baby-boomers, prenant brutalement conscience de l’ampleur des effets des réformes des retraites sur leur futur niveau de vie, se mettent à réduire leur consommation et à économiser. Ce scénario engendrerait une baisse de la consommation qui pourrait être brutale, si on considère le nombre important de baby-boomers. Les scénarios les plus optimistes prévoient que les baby-boomers vont au contraire continuer à dépenser, que l’activité économique va redémarrer, ce qui devrait permettre de maintenir le fonctionnement des systèmes de retraite.

Reste que le pouvoir d’achat des futurs seniors restera élevé. C’est plus une redistribution des dépenses qu’il faut prévoir, avec une hausse de la consommation dans certains domaines tels que la santé, les loisirs, la dépendance, les assurances, et une baisse dans d’autres, comme l’aménagement de la maison, les déplacements, etc. Ces prévisions doivent elles-mêmes être relativisées.

La baisse de consommation et les changements éventuels dans la structure de la consommation pourraient se faire en plusieurs étapes. Dans un premier temps, les baby-boomers continueraient de consommer.

Ce ne serait que dans un deuxième temps, lorsque la peur d’un manque de revenus serait plus forte, qu’ils pourraient changer et réduire leur consommation.



8 réactions


  • Lapinator Lapinator 5 février 2008 11:13

    Les retraités ne travaillent pas et l’argent n’est pas infini. ll ne faut pas oublier que l’on fonctionne dans un system de répartition, et que se sont les actifs qui payent les retraites. tous l’argent que reçoivent les retraités, ils le pompe sur les actifs. Celà ne poserais pas de soucis si les actifs êtais plus nombreux et que les retraités vivaient moins longtemps ( nb : je ne souaitent la mort de personne ). Mais on vas dans un autre sénario :

    1 - Les personnes vivent de plus en plus vieux.

    2 - Les retraites sont de plus en plus élevé.

    3 - La santé coute de plus en plus chére.

    4 - Les actifs sont moins nombreux.

    5 - Largent n’est pas extensible à l’infini.

    Le system n’est pas tenable. plusieurs solutions soffrent à nous.

    1 - Travailler plus longtemps

    2 - Diminution des retraites

    3 - Prélévement sur les actifs de plus en plus élévé.

    La solution est certainement dans un mélange des 3 solutions. Mais il faut agir. Si les actifs refusent de payer les retraites en abandonant le system de retraite par répartions. s’en est fini des retraites (doré).

     

    Rappels historique, dans les année 40 les pauvres c’étais les vieux, et les riches étais les jeunes avec leur force de travail. c’est dans circontances que l’on inventa les retraites, pour permettre à c’est veux d’avoir une fin de vie décente. beaucoups d’actifs n’arrivais jamais à avoir une retraites, ils mourais avant.


  • Emmanuel W 5 février 2008 12:03

    Vous comptez sur le haut niveau de consommation des jeunes vieux pour faire tourner votre paradigme sociétal ? Très bien. Vous méritez donc une bonne récession, et vous ne l’aurez pas volée.


  • jako jako 5 février 2008 12:50

    Merci à l’auteur. Il y a une phénomène qui n’est jamais évoqué ni étudié à mon avis c’est le fait que des 50/60 ans aident souvent leurs enfants financièrement car les salaires de ceux-ci à travail égal est très inférieur.

     or , lorsque ceux-ci partiront en retraite ou décéderont il n’y aura plus cet apport et nos enfants ne pourront pas du tout aider les leurs.

    Je ne connais pas le volume de ces aides parallèles mais pour ma part je donne 500 ros à mes deux enfants pour compléter leur trop faible revenu donc dans 20 ou 30 ans le niveau de vie déja bien faible va encore baisser pour pas mal de couples


    • Lapinator Lapinator 5 février 2008 13:26

      On a pauperiser violament les jeunes. non seulement on leur propose les salaires aux rabais dus au chomage, mais de l’autre coté on leur augmente violament les charges.

      1 - Salaire au rabais + CDD à foison.

      2 - Augmentation des loyer bien au dessus de leur capacité

      3 - Augmentation du prix du logement ( il est parfaitement anormal de s’endété sur plus de 15 ans pour avoir une maison )

      4 - Augmentation des charges indirects ( ex : parkmetre envahissant, permis plus chére et moin "solide", TGV plus chére que le bon vieux train ... ) + législation divers sur tout qui entraine des surcouts.

      5 - Enfant plus chére ...

      5 - Energie plus chére ...

      6 - Remboursement de la déte nationnal que l’on fait peuser sur eux

      7 - Déte énergétique qu’il devrons réglé ...

      8 - Retraite.

      ect ...

      Les jeunes on peut dire qu’il sont gaté ...

      C’est clair que dans ces circonstances il on du mal et que l’argent de papa maman est le bienvenue, j"en profite moi aussi, mais c’est très malsain, cela crée une situation de dépendances, est malsaine. Les jeunes ne peuvent pas sériéusement sépanouir et imposer leur valeurs. Par ex :

      1 - Pas de grande radio techno sur les ondes.

      2 - Pas de représentaiton des valeurs des jeunes dans partie politique. ( ou alors relayer dans des sous groupe comme les mouvent jeunes socialiste, comme si il ne faisait partie intégrante du partie ), voir la composirion de l’assemblé nationnal et du sénat ( vision d’avenir du passé )

      3 - de s’attauqué vraiment au chomage ( voir génération précaire ) et redéfinir les lignes de répartion des richesses.

      ect ...

      Pourtant les jeunes s’intérrese à la politique, mais à force de ne rien voir venir, ils finissent par être démoralisé et une jeunesse démoralisé c’est un pays qui part à la dérive.

       

      oui, je me répéte, l’argent des parents c’est bien, mais ce n’est que cache misére et cela vas posé des soucis encore plus grand dans quelques temps ( comme une fuite en avant )


    • jako jako 5 février 2008 13:56

      Merci Lapinator pour ce cours de langue SMS, je suis d’accord avec ce que vous dites mes enfants 24/26 ans vivent cela , oui et 3x oui l’argent des parents est un cache misère , une sorte d’ONG noire.

      Mais le pire sera après surtout s’ils ont eu la mauvaise idée de faire plus de 1 enfant.


    • Nono Ladette Nono Ladette 5 février 2008 15:22

      Jako, bien vu pour l’aide non mesurée que les baby-boomers donnent à leurs enfants. Certes, en devenant retraités ils leur donneront moins. Par contre en décédant, ce sera le jackpot pour les enfants au vu de leur patrimoine (la plupart son propriétaires de leur résidence principale, beaucoup ont en plus une résidence secondaire et quelques centaines de milliers d’euros en assurance vie et en actions...).

      Ce jackpot aurait pu être redistribué en laissant les droits de successions inchangés. Mais sarkoko en a voulu autrement (et on l’a élu).


  • Plum’ 5 février 2008 17:54

    « L’un des pires scénarios serait que les baby-boomers, prenant brutalement conscience de l’ampleur des effets des réformes des retraites sur leur futur niveau de vie, se mettent à réduire leur consommation et à économiser »

    Ce scénario est en train de s’imposer. Puisqu’il est difficile d’avoir un emploi après 50 ans et qu’il faut travailler jusqu’à 65 ans, il convient d’économiser, économiser et économiser pour passer 15 années difficiles et ensuite avoir une retraite réduite. Et aussi aider ses enfants.

    Mais est-ce vraiment le pire scénario ? Non, c’est celui de la décroissance, donc c’est le meilleur...


  • Capreolus Capreolus 9 février 2008 19:40

    l’équation me semble plus simple : la population vieillit et ne se renouvelle pas. Mathématiquement, il n’y a pas beaucoup d’alternative : si on continue ainsi, il n’y aura plus de consommation, faute de consommateurs. Si elle se renouvelle par un apport extérieur, la consommation va repartir : il est temps de se lancer dans le commerce hallal, c’est l’avenir.


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