lundi 28 mai 2012 - par TBAT

Voilà pourquoi la sécurité sociale Alsacienne est bénéficiaire

Dans le domaine de la Sécurité Sociale, le problème en Alsace est le même que dans de nombreux autres domaines. Par exemple l’enseignement. Ou de multiples autres. Par exemple les règlements en matière de commerce, de corporations, de jours fériés, le règlements en matière de formation professionnelle ou d’apprentissage, de distribution de médicaments, l’enseignement religieux à l’école, la prise en charge par l’état des ministres du culte des quatre principales religions dont les « employés » sont considérés comme des fonctionnaires, avec un statut de fonctionnaire, les cours de théologie dans les Universités publiques, et jusqu’au privilège des bouilleurs de cru et aux règles de fabrication et de circulation des alcools. On alignerait encore des pages de privilèges locaux propres à l’Alsace, de droits locaux ou régionaux s’appliquant à tous les niveaux de la fonction publique ou de l’administration des collectivités locales et qui dérogent au droit français.

Et évidemment en matière de sécurité sociale. Les ayants-droit y sont bien mieux remboursés que dans le reste du pays, et des frais qui ne sont pas pris en charge par la sécu ailleurs le sont en Alsace, totalement ou en partie.

Le plus marrant, c'est beaucoup de français et de nombreux alsaciens ne le savent même pas.

De nombreuses lois successives, allemandes ou françaises, on été instituées en Alsace, c’est-à-dire en gros Haut-Rhin, Bas-Rhin et Moselle, depuis le 19° siècle. Au hasard des occupations successives françaises ou germaniques. En France c’est quasiment la tradition qu’une nouvelle loi n’annule pas la précédente. Elle ne fait que s’ajouter. Ce qui fait le ravissement des avocats. Mais pour ce qui concerne l’Alsace, la question est différente. Tous les aspects favorables aux habitants dans ces lois successives sont en général maintenus, alors que ceux négatifs sont supprimés. Au bout de près de deux siècles de ce système, on en se retrouve dans la situation actuelle.

Dire que le système de sécurité Sociale en Alsace est équilibré est plus qu’une litote. Il est équilibré de la même manière que le sont ceux des commerçants, des agriculteurs ou des curés non alsaciens. En France, les salariés supportent des prélèvements obligatoires qui sont les mêmes pour tout le monde et basés sur les salaires réellement perçus. Mais jusqu’à une date relativement récente, une quinzaine d’années au plus, certaines professions étaient imposés différemment. Les agriculteurs par exemple ne payaient de cotisations vieillesse que sur ce qu’ils déclaraient eux-mêmes comme bénéfices. C’est d’ailleurs toujours le cas.

Donc ils déclaraient le plus souvent, ils déclarent encore, beaucoup moins que la réalité. De plus, les épouses n’étaient jamais déclarées, alors qu’elles travaillaient dans l’exploitation comme des salariés normaux. Il en était de même de nombreux adultes, frères, enfants ou parents de l’agriculteur qui travaillaient sur l’exploitation. Mais le plus souvent n’étaient jamais déclarés.

Les commerçants de la même manière déclaraient des sommes minorées et payaient peu de choses pour la sécu. Et jamais pour leur épouse qui travaillait à plein temps dans le commerce. Quant aux curés catholiques et aux religieux chrétiens en tous genres, ils n’ont jamais cotisé à aucune caisse jusqu’à ces dernières années. Et d’autres professions sont dans le même cas. Tous les artisans par exemple.

Mais tous ces gens étaient malades autant que les autres, alors qu’ils n’avaient pas du tout ou pas beaucoup cotisé. Et lorsqu’ils parvenaient à l’âge de la retraite, ils la touchaient quand même alors que beaucoup n’avaient jamais cotisé pour cela. Comme il fallait bien que quelqu’un paye pour eux, c’étaient évidemment ceux auxquels l’on n’avait pas besoin de demander leur autorisation, et qui ne savaient même pas que leur cotisation personnelle comprenait aussi celles des gens qui ne payaient pas. C’est-à-dire les salariés. C’est toujours le régime général des salariés qui payait pour les autres. Et c’est toujours le cas pour les commerçants, les paysans, et différentes professions qui n’ont jamais payé, ou qui ont payé beaucoup moins que les salariés.

Actuellement le régime de maladie et de retraite des agriculteurs fonctionne toujours comme cela. Non seulement les cotisations maladie et retraite des paysans est basé sur leurs seules déclarations à la MSA, la mutualité sociale agricole, la sécu des agriculteurs. Ce qui fait qu’ils déclarent à peu près ce qu’ils veulent, pour des raisons particulières qui mériteraient elles-aussi une explication. Mais en plus à déclaration égales par rapport à un salaire de salarié de base, ils payent des retenues beaucoup plus faibles. Ils cotisent en réalité plusieurs fois moins que s’ils étaient salariés du régime général. Au moins cinq fois moins. Mais ils sont remboursés pareil par la sécu. Quelqu’un doit payer pour eux. Le régime général. La MSA n’est jamais en déficit officiellement. Sinon elle devrait se déclarer en faillite. L’on ne sait pas toujours que les caisses de sécu, toutes, depuis celle du régime général jusqu’à celles de retraites complémentaires, sont en réalité sur le plan juridique des sociétés de droit privé.

C’est simplement le système des vases communicants qui permet à toutes les personnes concernées quoi n’ont pas, ou peu, cotisé, de bénéficier des caisses de sécu autant que les autres. Mais système des vases communicants qui fonctionne toujours dans le même sens. Du régime général des salariés vers les régimes particuliers.

Si l’on considère l’Alsace, il est évident que le prix des frais de santé y est le même que celui pratiqué dans le reste du pays. Que les soins y ont le même prix, et que la gestion calamiteuse des caisses départementales et régionales de la sécu y coûte aussi cher. Donc qu’en fait les coûts y sont les mêmes. Il y a parfois un surcoût de cotisations dans certains cas particuliers en Alsace. Mais ils sont largement compensés par ailleurs.

Si les caisses d’Alsace qui remboursent mieux n’ont pas de problèmes, c’est simplement, comme pour tous les autres régimes, parce que le tuyau direct entre la caisse nationale du régime des salariés y pourvoit. Avec la complicité de tous les intervenants. Les caisses de sécu sont gérées non par l’état, mais c’est un système paritaire géré en commun par le patronat et les syndicats. Et pour de multiples raisons, aucun des intervenants ne veut mettre en cause cette situation. Et l’état non plus. Et tout ce qui touche au montant des transfert de caisses à caisse est pratiquement couvert par un secret défense au moins égal à celui qui couvre l’histoire des sous-marins du Pakistan.

Mais cela ne couvre pas que les caisses de sécu alsaciennes. La plupart des français ignorent que ce sont les contribuables habitant en dehors de la région parisienne qui payent la moitié du coût des transports de cette région parisienne. Chaque fois qu’un parisien prend le métro ou le RER, le contribuable qui vit à l’extérieur de la région parisienne verse de sa poche le même prix que paye le parisien pour sa place de métro ou de RER. La moitié du prix de revient des transports de la région parisienne est prise en charge par les impôts versés par les autres régions. De même pour tous les régimes spéciaux de la sécurité sociale.

Dont évidemment le régime alsacien.

Mais si le pouvoir annonçait officiellement que le salarié français moyen paye en plus de ses cotisations de sécu le surplus que reçoivent de la part de la sécu les alsaciens, cela risquerait de faire un peu de bruit. Donc il faut annoncer que la sécu alsacienne est « bénéficiaire », ce qui évite aux curieux d’aller chercher dans les chiffres des caisses nationales le détail réel des transferts de caisse à caisse.

Et l’on doit actuellement rajouter un élément à cette situation. Le patronat voudrait obtenir le droit de cotiser à des caisses autres que la sécu nationale française. Il y a des caisses privées, en Allemagne ou en Angleterre par exemple, qui font payer des cotisations moins élevées que la sécu française. Et accueillent les patrons français qui le veulent. Théoriquement les règlements européens autorisent les patrons à y cotiser à la place de la sécu française. Mais, d’une part, si les cotisations sont plus basses, les remboursements le sont aussi pour certaines choses ; mais par contre ils sont plus intéressants pour d’autres. Et surtout la sécu attaque les patrons qui font cela devant les tribunaux et gagnent. Cela ne durera pas, l’Europe va intervenir un jour ou l’autre. Mais pour le moment c’est ainsi.

Si les caisses « privées » ont certainement des prix de revient plus bas que notre sécu, à prestations égales, c’est que l’un des grands scandales du pays c’est le mode de fonctionnement de la sécu et des caisses primaires. Les boîtes privées étrangères qui ont supprimé cela et fonctionnent « normalement », s’en tirent beaucoup mieux. Mais les caisses françaises obligatoires, la sécu, fonctionnent en gestion commune patronat-syndicats. C’est un régime paritaire. Et le patronat et les syndicats qui y font ce qu’ils veulent sans contrôle. Ils gèrent à travers la sécu le plus grand budget du pays, et ils ne tiennent pas du tout à ce que cela change. Et cela ne changera que lorsque l’Europe y obligera la France. Cela viendra, mais ce n’est probablement pas demain la veille.

Mais dans le but de hâter ce processus, pour parvenir à convaincre la population que le régime général de la sécu n’est pas bon, ceux qui veulent obtenir que les fonds énormes gérés par la sécu soient confiés au privé, racontent souvent des choses dans le genre de celle que vous évoquez pour la sécu alsacienne. Elle rembourse mieux que la sécu du régime général, ce qui est vrai, et elle est bénéficiaire, ce qui est faux. Sous-entendu de leur part, laissez faire les patrons qui le veulent aller ailleurs qu’à la sécu française « normale ». Les gens seront mieux remboursés et en plus les caisses seront bénéficiaires.

C’est une blague. Si le régime général ne renflouait pas la sécu alsacienne, non seulement elle serait au même point que les autres caisses de sécu, mais ce serait pire, puisqu’elle rembourse mieux. La caisse alsacienne peut présenter, avec les mêmes chiffres, n’importe quel bilan, positif ou négatif au choix. C’est à la demande. Il suffit qu’elle inscrive dans son bilan le coût de la gestion de l’une de ses CPAM locales au débit de la caisse régionale ou nationale. Ou cinquante autres astuces. Cela ne veut strictement rien dire.

La seule gestion administrative des CPAM et des caisses connexes coûtent en gaspillages inutiles beaucoup plus cher que le célèbre trou de la sécu. Si l’administration des caisses de sécu était gérée de la même manière qu’une boîte privée classique, il n’y aurait pas de trou de la sécu. Tous les responsables, tous les politiques, tous les gens initiés le savent. Mais comme déjà indiqué, et même répété, c’est une gestion paritaire syndicats-patronat qui dirige souverainement cela. C’est, pour ces partenaires, une source inépuisable de postes enviables, de ressources en tous genres, d’avantages énormes. Si un gouvernement, de droite ou de gauche, voulait réellement toucher à la gestion de la sécu, ce serait déclarer une guerre ouverte à la fois au patronat et à tous les syndicats. Puisque tous se partagent le fromage. Le gouvernement qui osera s’attaquer réellement à ce problème n’est pas encore nommé.

Il serait pourtant possible d’expliquer à la population ce qui se passe réellement. Dans ce domaine et dans beaucoup d’autres. Et après, lorsque la population aurait enfin compris à quel point on la manipule et se moque d’elle, et à ses frais, n’importe quels changements seraient possibles. Même contre la volonté des syndicats et du patronat. Mais il manque encore l’organisation qui va le leur expliquer.



20 réactions


  • Le taulier Le taulier 28 mai 2012 11:06

    Article qui aurait pu être intéressant malheureusement la mnaière dont tu présente le sujet est incompréhensible pour qui n’habite pas entre Rhin et Vosges.


  • Robert GIL ROBERT GIL 28 mai 2012 11:20

    grosso modo, les commençants, artisans ou agriculteurs dont la grande majorité votent a droite ou a l’extreme droite parce qu’ils ne veulent pas des assistés sont eux meme a la foi fraudeurs et assistés...


    • titi titi 28 mai 2012 16:05

      Il y a 800 000 personnes « actives » dans le monde de l’agriculture en 2008.
      Il y en avait 1 200 000 en 1988.

      Le monde agricole nous montre en vitesse accélérée le devenir des régimes « par répartition », lorsque la démographie évolue à la baisse.

      Si vous aviez 3 sous de jugeote, vous refléchiriez où cela va conduire notre « super-système-que-tout-le-monde-nous-envie-mais-paradoxalement-ne-copie-pas »...


    • Robert GIL ROBERT GIL 29 mai 2012 09:23

      et on est en surproduction agricole, preuve que les cotisations retraites doivent etre calculé sur la richesses produite et non sur le nombre d’actifs...
      http://2ccr.unblog.fr/2011/09/23/retraites-le-grand-bluff/


    • titi titi 29 mai 2012 23:05

      Beau bottage en touche...

      Sauf que pas de bol si l’agriculture francaise n’a jamais autant produit en volume, ce n’est pas la même chose en valeur.
      Dernièrement la MSA a alerté sur le nombre d’agriculteurs dépendants du RSA...

      Le système par répartition est mort.


  • 4strO 28 mai 2012 12:39
    Je n’ai rien compris à votre article, du coup je suis allé voir sur Wikipedia. Il semblerai qu’ils ne disent pas la même chose que vous, mais pas du tout ...
    « La Reichsversicherungsordnung (réglementation impériale des assurances) de 1911 imposait une mutuelle complémentaire obligatoire. Aujourd’hui encore, le taux de couverture base de la sécurité sociale alsacienne-mosellane est de 90 % (80 % pour les médicaments remboursés à 35 % ailleurs en France) et de 100 % pour l’hospitalisation (pas de forfait journalier). Ce régime complémentaire est équilibré (alternance entre périodes déficitaires et excédentaires)24 et payé uniquement par une cotisation sociale supplémentaire des salariés alsaciens et mosellans (1,5 % du salaire brut au 01/01/2012)25.
    En contrepartie, les mutuelles facultatives sont moins chères que dans le reste de la France. »
    Autre point marquant : 
    « Le numerus clausus pour la création d’une pharmacie est de 3 500 habitants alors qu’il est de 2 500 à 3 000 pour le reste de la France. »

    Donc si la secu alsacienne n’est pas déficitaire, ne serait ce pas plutôt parce que les alsaciens cotisent plus (1.5% de plus) et ont moins de pharmacie par habitant donc moins de concurrence entre vendeur de medoc, donc une consommation moindre ? de médicaments ...

  • brieli67 28 mai 2012 13:16

    bof bof encore un jaloux !


    Faudrait réviser un peu les données la MSA alsacienne se gère en 88 dans les Vosges !

    contactez donc directement l’Institut le Professeur Eric Sander vous répondra !

    Question sécu : dernière augmentation des cotisations il y a 5-6 ans. Elle n’ a touché que les salariès, les Patrons et l’Etat ne sont pas passés à la casserole !
    manque à gagner dans les 5 %



  • lsga lsga 28 mai 2012 13:27

    Il n’y a pas de problème de déficit de la sécu.

    18 Milliards d’Euros cumulés de très nombreuses années.
    Pour rappel, Total a fait 12 Milliards d’Euros de bénéfices en une seule année l’an dernier.

    L’essentiel du déficit est du à des retards de paiment de l’Etat.

    Bref, innutile de demander à nos enfants d’arrêter de se soigner, innutile d’envoyer nos aïeux dans des hopitaux sans infirmières et sans lits où ils seront mal-traité ; nous devons avoir le courage de nous battre pour conserver la sécurité sociale.

    Le PS au pouvoir, le premier pas a été franchie. Maintenant, c’est dans la rue que ça se passe.


    • titi titi 28 mai 2012 17:31

      « Le PS au pouvoir, le premier pas a été franchie. Maintenant, c’est dans la rue que ça se passe. »

      Patron !! une autre tournée !! hips !!!

       


  • brieli67 28 mai 2012 13:30

    Anédocte pour anédocte :


    Dans son célèbre discours de Thann, en décembre 1914 le Général remercie les Alsaciens pour leur obole et soutien à la France.
    Un énigme pendant des années.
    Devant l’avancée du front vers Mulhouse l’industrieuse, les fonds de la SecSoc sont stockès à Colmar...... plus beaucoup de « liquides » de Strasbourg et Metz.
    Certains « patriotes » ont cru bien faire de faire traverser au butin la ligne bleue des Vosges.

    résultat : la Prusse a envoyé les troupes alsaciennes sur l’Est , en fin du conflit, l’Alsace-Lorraine a le plus subit le blocus imposé par les adversaires.


  • kristofferson 28 mai 2012 13:39

    Article brouillant et indigeste sur la forme, où l’enchainement abscons des arguments relève du fourre-tout dogmatique pro-libéral médisant à l’égard de services de l’Etat qui fonctionnent (à votre grand désarroi semble-t-il).

    Sur le fond, un tissu de contre-vérités et d’approximations non-sourcées qui contribuent à jeter la suspicion sur un régime local qui continue pourtant à faire la preuve de son efficacité, et suscite l’intérêt de la part de politiques au rang desquels on peut citer le récemment converti Mélanchon. Le régime particulier fonctionne comme une cotisation complémentaire obligatoire et est notoirement géré avec rigueur. Les entreprises locales sont mises à contribution, le taux de cotisation est certes plus élevé qu’ailleurs en France, et cela n’empêche nullement l’Alsace d’être une locomotive entrepreneuriale : comparez par exemple les taux de chômage locaux avec le reste de la France pour vous en convaincre (stats INSEE)...

    "De nombreuses lois successives, allemandes ou françaises, on été instituées en Alsace, c’est-à-dire en gros Haut-Rhin, Bas-Rhin et Moselle, depuis le 19° siècle."

    Pour votre instruction, la Moselle fait toujours partie de la Lorraine, n’en déplaise à votre goût des approximations.



  • titi titi 28 mai 2012 15:39

    « Mais comme déjà indiqué, et même répété, c’est une gestion paritaire syndicats-patronat qui dirige souverainement cela. C’est, pour ces partenaires, une source inépuisable de postes enviables, de ressources en tous genres, d’avantages énormes »

    MERCIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII +++++++++++++++++++++++++++++++++++


  • auguste auguste 28 mai 2012 17:14

    @ L’auteur

    Je vous cite :

    « Actuellement le régime de maladie et de retraite des agriculteurs fonctionne toujours comme cela. Non seulement les cotisations maladie et retraite des paysans est basé sur leurs seules déclarations à la MSA, la mutualité sociale agricole, la sécu des agriculteurs. Ce qui fait qu’ils déclarent à peu près ce qu’ils veulent, pour des raisons particulières qui mériteraient elles-aussi une explication. Mais en plus à déclaration égales par rapport à un salaire de salarié de base, ils payent des retenues beaucoup plus faibles. Ils cotisent en réalité plusieurs fois moins que s’ils étaient salariés du régime général. Au moins cinq fois moins. Mais ils sont remboursés pareil par la sécu. Quelqu’un doit payer pour eux. Le régime général. La MSA n’est jamais en déficit officiellement. Sinon elle devrait se déclarer en faillite. »

    Les cotisations des exploitants agricoles sont calculées selon leur revenu cadastral et les bénéfices agricoles qui découlent des cultures ou des élevages pratiqués, et non pas sur ce qu’ils déclarent.
    Les contrôles sont plus sévères et plus fréquents que vous ne le pensez.
    Contrairement à ce que vous affirmez, le déficit chronique de la MSA n’est pas imputable à des retenues beaucoup plus faibles, mais à la désertification de nos campagnes.
    Celui qui ne possède pratiquement que des friches n’en retire aucun bénéfice, mais, pour une cotisation symbolique, a droit à l’aide d’un système social solidaire.
    Renseignez-vous sur le nombre de « propriétaires » qui pourraient prétendre au RSA, vous risquez d’être surpris.

    Ne perdez pas de vue le fait que la MSA est un guichet unique, qui regroupe dans un seul immeuble les activités d’une CPAM, d’une CAF, d’une CNAVTS, d’une ou
    plusieurs caisses compétentes en matière d’assurances vieillesse et accidents du travail des non salariés, de l’URSSAF, de la Médecine du Travail, des Services Sociaux, etc..

    Un seul immeuble, c’est également une seule organisation en ressources humaines et matérielles, un seul Directeur Général, un seul DRH, un seul Directeur Financier, un seul Conseil d’Administration.

    Dire que la MSA est un gouffre financier revient à ignorer le fait que ses frais de fonctionnement sont huit à dix fois inférieurs à ceux de l’intégralité de notre protection sociale à organismes multiples.


  • tchoo 28 mai 2012 18:17

    Je ne sais pas si ce que écrivez sur l’Alsace est vrai, mais ce que vous écrivez sur les agriculteurs, leurs cotisations et leurs revenus est partiellement faux, et procède d’une vision erronée, même si le résultat final est approchant :
    - les agriculteurs ne déclarent pas n’importe quoi comme revenu ou ce qu’ils veulent bien, mais ils sont imposé soit au forfait (un revenu forfaitaire est déterminé par l’administration en fonction des régions et des cultures), soit ils sont imposé au bénéfice réels avec des règles bien précise à appliquées qui nécessite bien souvent le recours à un expert comptable pour y arriver.
    Bien évidemment comme dans toutes corporations, il y a toujours des petits malins qui cherchent à contourner la loi et déclarer le moins possible (chez les riches et ultra riches aussi).

    Le forfait à longtemps été défendus par les plus riches des agriculteurs (cf céréaliers des grandes régions française) en mettant en avant, par l’intermédiaire de leurs syndicats corporatiste le bien fondé d’un tel système pour la petite exploitation agricole familiale du sud de la France, en faisant des ces agriculteurs là des alliées objectifs d’un système qui profitait avant tou au plus aisé.
    Lors de l’instauration du régime du bénéfice réel, certains agriculteurs de ces régions du sud, ce sont ainsi aperçu que leur imposition était bien supérieure ce qu’il devait en être au vu de leur revenu réel.
    Les cotisation sociales étaient ainsi payés sur ces revenus forfaitaires mal répartit.
    Aujourd’hui, pour bon nombre d’agriculteurs d’exploitation petites ou moyennes, les cotisations MSA sont très lourdes à portér pour une couverture d’Assurance maladie correcte, mais pour une retraite de misère, dépassant rarement les 700 à 800€ par mois.
    Encore une fois, le système qui a perduré pendant des décennies, à profiter à une frange aisée de cette population et ses dérives sont aujourd’hui supportées par l’ensemble de la profession aidée en plus de l’ensemble des contribuables français.
    Ceci dit, rassurez vous, la population agricole est passée de près de 3 000 000 au début des années 80 à à peu près 600 000 aujourd’hui, et nous nous acheminons vers un chiffre de 400 à 350 000 pour la fin de cette décennie.
    Je ne parle là que des exploitants, chef d’exploitations et pas des salariés agricoles


  • jimili 28 mai 2012 18:40

    ON NE SAIT PAS qui a écrit cet article, car il induit tout le monde en erreur !

    Déjà il faut cotiser bien plus en Alsace que dans le système du reste de la France.
    L’article d’introduction est donc de la désinformation.

    Si nos grands-parents avaient demandé à garder ce régime meilleur, parce que l’Allemagne était économiquement, socialement et administrativement en avance sur la France, ils avaient bien raison !!!
    On rappellera là que les promesses de Foch faites alors concernant le respect des autres spécificités NE FURENT JAMAIS TENUES, ni pour les Alsaciens, et par là ni pour les habitants de nos autres régions qui font la France ! (les Combattants pensaient combattre pour ces principes de respect, donc pour LA liberté)
    Où se trouve la victoire pour les Français ??

    On souhaite que l’Alsace puisse continuer à financer leur Sécurité Sociale, déjà qu’à travers les mauvaises conséquences issues de ce manque de respect datant de Foch, les jeunes ont perdu ces dernières années 10 000 emplois, rien que dans la zone frontalière parce qu’ils ont simplement une moindre connaissance de la langue régionale, ou plutôt plus du tout pour cause d’imposition du national monolinguisme francophone.

    QUESTION, les Elus de France n’ont jamais ignoré que le Droit local était meilleur.
    Alors pour quelle raison AUCUN DE CEUX-CI n’a-t-il par le passé jamais travaillé pour sa population régionale ?
    On parle toujours de démocratie, mais aller mettre un bulletin dans une urne pour que d’autres décident de tout à la place de tous, sans tenir compte de leurs souhaits, besoins et nécessités, et sans travailler pour eux d’abord, la preuve en connaissance de cause de tout,
    il serait peut être bien que les Français voient que notre république républicaine n’est pas si parfaite que cela... et qu’ils vérifient par exemple sur internet à quoi correspond ce mot, républicain.

    La souveraineté en France, c’est les élus qui l’exercent à la place des populations représentées !
    L’Allemagne d’alors, même si elle n’était pas en pratique de la définition du mot démocratie, elle avait permis l’autonomie pour l’Alsace qui rejoint ce mot, souveraineté de la population, et par là démocratie réelle.
    Son Pouvoir était basé sur les classes laborieuses contre la bourgeoisie démocrate, tout le contraire de ce qui fut en France.

    Ce qui reste regrettable c’est qu’avec la position géographique favorisée de la France notre Pays ne bénéficie aucunement de cet atout pour la simple raison que sa république n’est pas en phase avec les Valeurs que la France dit représenter : avec ses outils de communication naturels elle aurait pu être une autre Suisse (où ses populations et régions sont adaptées à leur contexte)


    • titi titi 29 mai 2012 00:13

      Le problème, c’est que vue par nos élites, l’Alsace c’est au moins en zone « 50 » de la RATP.
      C’est la très, très grande couronne... pas moyen d’y aller en Vélib...
      Et puis on voit pas bien pourquoi refaire par exemple la route St Louis / Bâle pour fluidifier le trafic : ca sert à rien !! Les Parisiens vont pas passer leurs vacances à Bâle !!!
      Parce qu’en France, les infrastructures, les investissements ca sert à ça : que les parisiens puissent partir en vacances.
      En plus si on va dire que la route St Louis/Bâle est importante parce que les Alsaciens ont trouver chez les salauds de Suisses à la politique capitaliste obsolète les boulots que la politique éclairée, brillantissime et universelle de la France n’arrivent pas à générer depuis 30 ans... forcément ca aide pas...

       


  • jimili 28 mai 2012 18:50

    Ce qui aurait été bien de savoir aussi, ne serait-ce qu’une seule fois, ce sont les sommes qui sont parties depuis 1918 d’Alsace vers l’Etat français, et ce qu’elle a en retour obtenu.

    ... et pour avoir une opinion vraiment juste, comparer tout cela avec les années de 1870 à 1918, des sommes parties d’Alsace vers l’Etat allemand et ce qu’elle avait obtenu de lui, et en comparant en valeur des époques concernées.

    Il n’y aurait rien de mauvais à savoir tout cela, car sans ces informations la manipulation reste toujours possible. Il faut que celle-ci cesse.


  • Peyo 29 mai 2012 08:33

    J’ai rarement lu un tel tissu de menteries plus ou moins noyées dans quelques faits exacts.

    Kikapu écrire ce foutoir intellectuel (?¿, ?) 
    Si Agoravox laisse passer pareilles sornettes je mets ma bouée et je saute du rafiot avant qu’il ne coule.
    Salutations

  • il y a une solution

    comme pour les cadres appliquer les articles 82 et 83 du cgi

    -sécu moitié piublique moitié privée

    -retraite idem...et défalquée des impots de l’entreprise.

    70% a la charge de l’employeur et 30% a la charge des salariés.........

    les cadres y ont deja droit.....pas les salariés qui cotisent le plus pour la répartition


  • Georges Yang 30 mai 2012 16:26

    Quand on écrit aussi mal, on s’abstient. Même Morice est plus compréhensible, et ce n’est pas peu dire


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