jeudi 29 août 2019 - par hugo BOTOPO

Amazonie : le « POUMON de PANURGE » fallacieux et indispensable !

Une meute de journalistes, de politiques, d'écologistes... crie à l'unisson dans les médias : "le poumon de la terre" brûle, c'est un crime ! Les forêts primaires tropicales humides sont détruites au Congo, à Bornéo, en Amérique du Sud, pour défricher et mettre en culture du Soja, des palmiers à huile et autres végétaux et récupérer des troncs de bois d'oeuvre. Les déséquilibres induits dans la biodiversité, la climatologie et l'hydroagrologie des sols, sont catastrophiques et irréversibles à court/moyen terme : la survie de l'humanité peut en être affectée ! Toutefois pour que les brayeurs sous couvert scientifique, conservent un minimum de crédibilité ils doivent cesser de proférer une énorme ânerie scientifique, à savoir "la forêt amazonienne et les autres forêts tropicales sont les poumons de la planète, générateurs de l'oxygène que nous respirons !"

Eh oui ! à trop proférer des "fakes news", des gens bien intentionnés, crédibles uniquement dans leur domaine de compétences, vont semer le discrédit et donner des arguments et des armes aux climatosceptiques, aux lobbbies d'entreprises à la recherche de profits élevés sans se soucier de l'avenir de la planète, de sa biodiversité et même des humains ! Et c'est grave !

 

L'arnaque du poumon de la planète

"Le poumon de Panurge" bien présent dans les médias et dans les déclarations de gens très importants, guides politiques, intellectuels et spirituels (tel le brave pape François) est une analogie ricanante et désopilante au "poumon générateur d'oxygène" pour la planète, sans lequel nous sommes à terme menaçés d'asphyxie !!

Le comportement des plantes de leur vivant et après leur mort dément les allégations fallacieuses, et ce, depuis la fin du carbonifère il y a 300 millions d'années ! Pendant le carbonifère (-359 Ma ; -299 Ma) soit pendant 60 Ma, il y avait des plantes et des herbres qui poussaient rapidement et en grande hauteur dans une atmosphère riche en gaz carbonique (0,9% soit 9000 ppmv (30 fois la cancentration au début de l'ère industrielle) et cette végétation contribuait à la hausse de la teneur en oxygène (de 25 à 35% selon les paléontologues, au lieu de 20,95% actuellement). Pendant ce carbonifère il n'y avait que très peu ou pas du tout de champignons et de bactéries pour dégrader les matières organiques et en particulier la lignine. Seule la partie hydro-oxygénée était attaquée et donnait principalement du méthane (que l'on retrouve sous forme de grisou dans les mines de charbon). La constitution des énormes gisements de houille et de charbon correspond alors à la séquestration du gaz carbonique par les plantes et les arrbres.

La fin du carbonifère est la conséquence du développement massif de familles de bactéries (aérobies et anaréobies) et de microchampignons, capables de dégrader les feuilles et branches mortes, et aussi les troncs s'écroulant de mort naturelle. La dégradation a fait aussi le bonheur d'une multitude d'insectes nécrophages. Le résultat de ces dégradations est la libération de gaz carbonique et de méthane, plus des sels minéraux à nouveau assimilables par les racines des plantes et des arbres. Pour les forêts humides, avec un sol très souvent inondé, la dégradation anaérobie (méthanisation) donne un mélange de méthane et de gaz carbonique, à part sensiblement égales, avec un énorme souci à savoir que le méthane à concentration égale est 23 fois plus générateur d'effet de serre ! Pour les forêts "sèches" comme dans les régions boréales (Canada, Sibérie, Laponie, zones semi arides méditerranéennes...) la dégradation est essentiellement aérobie, donc tout le gaz carbonique issu de la dégradation correspond au stockage de l'arbre pendant sa vie entière. Et pendant la dégradation aérobie l'oxygène de l'air est utilisé, celui-là (en quantité identique) qui avait été produit par l'assimilation chlorophyllienne, le bilan est alors nul. Pendant la dégradation anaérobie si seulement environ 50% de l'oxygène antérieurement produit est utilisé par le carbone pour reformer du gaz carbonique (donc gain global apparent de 50%) l'autre moitié du carbone de mue en méthane 23 fois plus "efficace" ou dangereux pour l'effet de serre ! Le gain apparent en génération d'oxygène (de 50%) est massivement contrebalancé par une forte augmentation de l'effet de serre !

 

La forêt tropicale humide et les forêts sèches sont sans effet sensible sur la teneur en oxygène de l'atmosphère

Depuis l'ère industrielle la teneur en gaz carbonique de l'air a augmenté de 100 ppmv soit de 0,01% : cette augmentation s'est faite en prélevant ou consommant de l'oxygène de l'atmosphère donc potentiellement la concentration en oxygène actuelle de 20,95% devait être de 20,94%.

À l'inverse, si par un coup de baguette magique tout le gaz carbonique actuel (400ppmv ou 0,04%) de l'atmosphère était transformé en oxygène, alors la concentration de l'oxygène passerait à 20,99% toujours en volume. Comme nos poumons réagissent à la masse d'oxygène contenue dans l'air aspiré, dépendant donc de la pression ou de la masse volumique, les effets de l'altitude sont infiniment supérieurs : baisse de 10% à 1000 mètres d'altitude et de 20% à 2000m, et nos organismes s'y adaptent parfaitement !

Les scientifiques associés au GIEC n'ont pas communiqué sur la variation de la teneur de l'air en oxygène mais sur le réchauffement de la panète et les perturbations climatiques induites. Ils attirent l'attention des décideurs sur la réduction de la banquise arctique (la neige ayant un albédo (pouvoir réflecteur de la lumière) supérieur à celui de la surface de l'océan) liée au réchauffement climatique et sur le dégel du pergélisol (permafrost) qui libère de grandes quantités de gaz carbonique et de méthane liées à la décomposition des matières organiques (toundra et forêts) enfouies et congelées depuis au moins des millénaires. Les scientifiques du GIEC affirment que la plus grande partie du gaz carbonique absorbée par la planète l'est d'abord par les océans (dissolution dans l'eau avec acidification résultante et absorption par le phytoplancton ou microalgues à la base de la chaîne alimentaire) et ensuite par les plantes (forêts et cultures) en stochage transitoire (troncs d'arbres, graines, pailles...) avant la restitution (alimentation et digestion animale et humaine) (combustion du bois, compostage et méthanisation).

 

Les bonnes raisons de condamner les incendies massives au Brésil

Déjà, il faut dissocier la forêt amazonnienne (tropicale humide) (50% de la superficie du Brésil) du reste du Brésil (Mato Grosso au centre et les états de la grande cote sud) constitués originellement de savannes, de zones arides, et de zones tempérées. Sur les cartes issues des observations satellites la zone sud-est est massivement impactées alors que la zone amazonnienne l'est moins ! Les habitants de Sao Paulo enfumés et quasi dans le noir, avec des retombées de cendres sur les routes et immeubles et surtout sur les eaux de surface devenues polluées et toutes noires, ne subissent pas les retombées des incendies dans l'Amazone distante de 2000 km mais des surfaces agricoles, forestières, jachères, broussailles des terres situées à seulement des dizaines de km. Ces feux sont de l'écobuage massif de nettoyage et de déforestation, pour une nouvelle mise en cultures ; ils n'ont rien à voir avec la destruction massive des forêts primaires du bassin amazonnien.

Tous les feux suppriment un couvert végétal permanent fixant le sol par les racines et absorbant une partie du rayonnement solaire ; ils mettent à nu les sols qui d'une part absorbent les rayons solaires et se réchauffent et d'autre part vont se dégrader sous l'effet du ruissellement des pluies et des vents. Même lorsqu'ils seront mis en cultures, après les récoltes et les travaux des sols la terre sera à nu une partie de l'année : ce phénomème de dégradation destruction des sols arables est particulièrement visibles dans les zones de grandes cultures aux USA.

En ce qui concerne la forêt primaire amazonnienne, celle qui n'est pas l'objet d'exploitation, c'est à la fois une réserve incommensurable de biodiversité en faune et en flore, en molécules organiques utilisables en médecine et en pharmacie industrielle, en virus, bactéries, microalgues, champignons, microorganismes, insectes et animaux inconnus ! C'est aussi un écosystème hydroclimatique où les premières pluies sont suivies de pluies secondaires issues de l'évapotranspiration des arbres et des forêts, qui, ainsi de suite, vont agrandir les zones couvertes par les pluies : la capacité d'évapotranspiration de la forêt primaire est de l'ordre de 200 à 300 mm d'eau par mois ! Celle d'une zone brûlée ou nue de culture se réduit vite à quelques millimètres par mois, une grande partie des pluies reçues ruissellant sur le sol, vers les cours d'eau, générant des inondations.

Ainsi les grands projets de mise en culture industrielle pour développer une agriculture basée sur les OGM, les pesticides et les engrais chimiques, destinée à l'exportation, vont très rapidement accoucher de catastrophes climatiques (sécheresses, inondations, tempêtes) et écologiques (pertes massives de biodiversité) d'abord au Brésil puis pour les voisins suiveurs et enfin pour la planète entière.

Intérêt des replantations d'arbres dans des forêts de compensation

Les écologistes qui consomment beaucoup d'hydrocarbures (avec émission de gaz carbonique) dans les déplacements et voyages liés à leurs reportages et documentaires, souvent de qualité, participent au financement de replantations, de recontitutions de forêts à partir de jeunes plans issus de pépinières. C'est une excellente initiative, mais la "séquestration" du gaz carbonique émis par leurs propres activités demandera des décennies de croissance des arbres pour que la compensation soit équilibrée ! Il faut souhaiter que le nombre d'arbres replantés soit fortemnt majoré pour que la compensation se fasse en un temps beaucoup plus court. En fin de compte, c'est l'utilisation finale des arbres devenus adultes qui cloturera le bilan !

 

CONCLUSION

Avec ou sans la conservation des forêts tropicales humides, et des forêts tempérées et boréales, les grandes épées de Damoclès restent au-dessus de nos têtes, à savoir :

- le réchauffement de la planète en cours, avec hausse des températures ambiantes,

- la forte réduction de la banquise arctique,

- la fonte des glaciers et du manteau glaciaire du Groenland,

- la fonte du pergélisol boréal avec le fort dégagement de gaz carbonique et de méthane,

- la destruction des qualités agrobiologiques des sols arables

- toutes les catastrophes climatiques induites.

- une diminution progressive des ressources planétaires en eau potable.



17 réactions


    • Clocel Clocel 29 août 2019 11:06

      @kimonovert

      Ah... Un bateau en polyester zéro carbone, fallait y penser ! smiley

      Reste à savoir de quoi est faite la chaîne des polymères...

      Mais bon, pour les veaux du JT de 20H il n’a jamais été nécessaire de faire preuve d’une grande imagination, ce serait même plutôt contre productif, pour la bouffe comme pour l’info, il lui faut du prêt à chier.


  • Loatse Loatse 29 août 2019 10:59

     la guerre commerciale qui oppose Pékin et Washington depuis près d’un an a conduit l’Empire du Milieu à acheter davantage au Brésil pour nourrir son bétail. Les exportations de soja vers la Chine ont fait un bond de près de 30 %, à 68,8 millions de tonnes, l’an dernier, représentant 82,3 % des exportations totales du Brésil, contre 78,8% l’année précédente. L’Union européenne, pour sa part, importe un tiers du soja qu’elle utilise du Brésil. 

    https://www.terre-net.fr/marche-agricole/actualite-marche-agricole/article/bientot-champion-du-monde-du-soja-1395-149069.html

    Chaque année, plus de 800.000 hectares de forêts tropicales du bassin du Congo (Gabon République Démocratique du Congo, etc.) sont détruits sous la pression démographique et économique alors qu’ils abritent la plus grande partie des populations de grands singes au monde.


    L’Indonésie qui possède notamment près de 80% des dernières forêts tropicales primaires d’Asie du Sud-Est (îles de Bornéo, de Sumatra et en Irian Jaya), a perdu en 50 ans 72% de ses forêts anciennes. 

    https://www.actu-environnement.com/ae/news/greenpeace_blocage_cargo_bois_tropique_bresi l_4734.php4

    Le mutella pour les frenchies... bien !

    Le soja pour les chinois... pas bien !


    • Spartacus Lequidam Spartacus 29 août 2019 11:21

      @Loatse
      C’est surtout que les brésiliens depuis l’arrivée de Bolsonaro et son ministre Guedes sont plus commerçants et pro business que les gauchistes qu’ils remplacent..

      Ils signent à tour de bras des contrats commerciaux de vente agricole avec le monde entier depuis qu’ils sont arrivé au pouvoir.

      USA : Bolsonaro a signé avec Trump un accord bilatéral pour vendre le blé, le porc...
      Pays Arabes : Il a invité dans un forum les ambassadeurs de 51 pays arabes pour leur vendre des productions agricoles.
      Chine : un accord sur les biotechnologies agricoles. Investissement chinois contre achat de productions agricoles.
      Pays asiatiques : la ministre de l’agriculture a signé des accords avec le Vietnam, l’Indonésie, le Japon)
      Europe : Il viennent même de signer le Mercosur en quelques semaines alors que ça faisait 25 ans que ça traînait dans les cartons.

      En un an ils ont fait plus pour l’économie que tous leurs prédécesseurs.
      Le Brésil est en train de faire effet levier de sa production agricole et va devenir le grenier du monde.....


    • leypanou 29 août 2019 12:45

      @Spartacus
      de faire effet levier de sa production agricole et va devenir le grenier du monde..... 

       : comme çà vous voulez dire ?
      C’est vrai qu’on n’en a pas encore assez en France avec des enfants sans bras ou sans avant-bras.
      Sacré Spartacus smiley

      PS Le Vietnam, « bien traité » par votre régime chéri, a plusieurs personnes ayant ce genre d’anomalies.


    • Le421... Refuznik !! Le421 29 août 2019 16:35

      @Spartacus

      « Lorsque l’homme aura coupé le dernier arbre, pollué la dernière goutte d’eau, tué le dernier animal et pêché le dernier poisson, alors il se rendra compte que l’argent n’est pas comestible. » (proverbe indien)

      Sauf Cartapus qui se fera ses biftons de 100€ en salade César !!


    • Spartacus Lequidam Spartacus 29 août 2019 17:25

      Et pourquoi les indigènes d’Amazonie viennent en masse s’entasser dans les bidonvilles de grandes métropoles comme Rio eux qui ont les arbres les forets, les animaux, les poissons et la nature ?

      Dans les bidonvilles, c’est dangereux et entassé à 4 ou 5 dans 20m2 ?

      Alors pourquoi ?

      Parce que même dans un bidonville il y a l’électricité, l’eau courante de la ville qui ne donne pas de maladie, on peut courir dans la rue sans risquer de se faire piquer par un serpent.

      On dors sans moustiquaire et on est protégé la nuit des insectes et on ne risque pas le paludisme.

      Et pourquoi les bobos qui sortent des proverbes indiens n’abandonnent-ils pas la ville pour cette vie qu’ils fantasment ?

      Parce que les bobos sont des enfants gâtés incapables de comprendre la réalité et terriblement hypocrites....

      Ils voudraient pour les autres ce qu’ils seraient incapables d’accepter pour eux même.


    • foufouille foufouille 29 août 2019 17:37

      @Spartacus

      tu es gravement malade. va vivre dans un bidonville pour voir si tu as de l’eau courante, crétin.


    • Spartacus Lequidam Spartacus 29 août 2019 18:17

      @foufouille
      Vulgarité et bêtise haineuse d’un frustré.

      88,3% des foyers des favelas ont accès à l’eau courante.
      https://waterinbrazil.weebly.com/uploads/2/5/4/5/25452097/8608141_orig.png


    • foufouille foufouille 29 août 2019 18:19

      @Spartacus

      évites d’écrire tes conneries ........


    • Le421... Refuznik !! Le421 30 août 2019 09:20

      @Spartacus


      Et pourquoi les bobos qui sortent des proverbes indiens n’abandonnent-ils pas la ville pour cette vie qu’ils fantasment ?

      Si c’est pour moi que tu dis ça mon petit poulet, tu as carrément tout faux !!
      Rien ne me ferais quitter ma campagne du Périgord, et surtout pas des liasses de billets.
      J’attends avec impatience les premières vraies averses pour reconstituer ma réserve de cèpes.
      Et ça mon gars, ça n’a pas de prix !!
      Les proverbes indiens, on a presque les mêmes à la campagne.
      Il est bien rare que les imbéciles, même si ils sont nombreux, ne sortent autres choses que des théories imbéciles...
      C’est de moi.


    • nono le simplet 30 août 2019 09:31

      @Le421
      J’attends avec impatience les premières vraies averses pour reconstituer ma réserve de cèpes.

      chez moi c’est mal barré ... c’est sec de chez sec smiley


  • leypanou 29 août 2019 12:14

    vont semer le discrédit et donner des arguments et des armes aux climatosceptiques, aux lobbbies d’entreprises à la recherche de profits élevés sans se soucier de l’avenir de la planète, de sa biodiversité et même des humains 

     : pour ceux qui ne le savent pas, l’un des premiers promoteurs du réchauffement climatique dû à l’homme est le dénommé Dr Michael Mann à qui a été demandé de rendre public ses données sur lesquelles il s’est basé pour ses conclusions.

    En 8 ans, il n’a pas eu le temps de le faire, arguant des droits de confidentialité industrielle.

    Comme il a été prouvé que des données -échange de e-mails- ont été falsifiées pour aller dans le sens du réchauffement climatique, la justice vient donc de condamner le Dr Michael Mann dans son procès contre le Dr Tim Ball pour diffamation (détails ici).

    Des milliers de politiciens se basent donc sur des données falsifiées pour mener une politique imposée à tout le monde : vive la démocratie smiley

    PS ceux qui parlent de sciences à chaque occasion tout en martelant le consensus scientifique feraient mieux de la boucler définitivement : science et consensus sont incompatibles.


  • Loatse Loatse 29 août 2019 12:15

    oui, j’ai lu la fiche wiki de ce monsieur qui m’étais inconnu alors... me suis arrêtée à « il a augmenté les salaires »....

    La tendance mondiale étant plutôt à la frugalité pour les riens et au homard pour les autres, évidemment, ca fâche...


  • Loatse Loatse 29 août 2019 12:16

    oups, réponse ci dessus à spartacus


  • Vivre est un village Vivre est un village 9 mars 2020 17:19

     https://reporterre.net/local/cache-vignettes/L667xH500/arton19925-8cfa1.jpg?1583756709

    Les forêts tropicales perdent leur capacité à absorber le carbone

    L’Amazonie pourrait devenir une source de carbone dans l’atmosphère, au lieu d’être l’un des plus grands absorbeurs de ce gaz, dès la prochaine décennie, en raison des dégâts causés par la déforestation et des conséquences de la crise climatique, ont constaté de nouvelles recherches.

    Si cela se produit, la dégradation du climat risque d’avoir des conséquences beaucoup plus graves, et le monde devra réduire beaucoup plus rapidement les activités productrices de carbone pour compenser la perte des puits de carbone.

    « Nous avons découvert que l’un des effets les plus inquiétants du changement climatique a déjà commencé », a déclaré Simon Lewis, professeur à l’école de géographie de l’université de Leeds, l’un des principaux auteurs de la recherche. « C’est des décennies en avance, même sur les modèles climatiques les plus pessimistes ».

    Au cours des trois dernières décennies, la quantité de carbone absorbée par les forêts tropicales intactes du monde a diminué, selon l’étude. Elles absorbent aujourd’hui un tiers de carbone de moins que dans les années 1990, en raison des conséquences de la hausse des températures, des sécheresses et de la déforestation. Cette tendance à la baisse devrait se poursuivre, car les forêts sont de plus en plus menacées par le changement climatique et l’exploitation. La forêt tropicale typique pourrait devenir une source de carbone d’ici les années 2060, selon Lewis.

    L’absorption du carbone de l’atmosphère par les forêts tropicales a atteint son maximum dans les années 1990, lorsque quelque 46 milliards de tonnes ont été retirées de l’air, ce qui équivaut à environ 17 % des émissions de dioxyde de carbone dues aux activités humaines. Au cours de la dernière décennie, cette quantité est tombée à environ 25 milliards de tonnes, soit à peine 6 % des émissions mondiales.

    La différence est à peu près la même qu’une décennie d’émissions de combustibles fossiles du Royaume-Uni, de l’Allemagne, de la France et du Canada réunis.

    Les climatologues craignent depuis longtemps l’existence de « points de basculement » dans le système climatique, qui, une fois franchis, condamneront le monde à un réchauffement planétaire incontrôlé. Il existe de nombreux mécanismes de rétroaction connus : par exemple, la fonte de la glace arctique laisse une plus grande partie de la mer à découvert et, comme elle est plus sombre que la glace réfléchissante, elle absorbe plus de chaleur, ce qui entraîne une fonte plus importante.

    Ces mécanismes de rétroaction sont susceptibles d’accélérer la crise climatique bien plus vite que ne le suggèrent les projections actuelles. Si les forêts commencent à devenir des sources de carbone plutôt que des absorbeurs de carbone, cela constituerait une puissante rétroaction positive conduisant à un réchauffement beaucoup plus important qu’il serait difficile d’arrêter.

    L’étude, publiée mercredi 4 mars dans la revue Nature, a suivi 300.000 arbres sur 30 ans, fournissant la première preuve à grande échelle du déclin de l’absorption du carbone par les forêts tropicales du monde. Les chercheurs ont combiné les données de deux grands réseaux d’observation des forêts en Afrique et en Amazonie, ainsi que de nombreuses observations directes sur des sites de terrain.

    Ils ont découvert que le puits de l’Amazone a commencé à s’affaiblir en premier, mais que les forêts africaines suivent maintenant rapidement. Les forêts amazoniennes sont exposées à des températures plus élevées, à des augmentations de température plus rapides et à des sécheresses plus fréquentes et plus sévères que les forêts africaines.

    • Photo : Sécheresse en Amazonie en 2018 (Nasa)



    • JC_Lavau JC_Lavau 9 mars 2020 17:36

      @Vivre est un village. Gros tas de conneries, mais attention hein ! Des conneries aux ordres !
      Non, tu ne disposes pas d’un bouton magique de réglage du climat. Te le faire croire est une escroquerie à l’échelle planétaire.
      Mais comment se fait-il que tu croies fermement les escrocs ? Tu ne serais pas capable de t’en passer ?


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