vendredi 14 février 2014 - par Enjeux Electriques

Avenir du nucléaire : les industriels contre-attaquent

Le débat sur l’avenir du nucléaire ressemble de plus en plus à un match de boxe : d’un côté, les industriels, de l’autre les anti-nucléaires, en guise d’arbitre l’Etat et dans les gradins, les citoyens qui ne comprennent plus forcément ce qui se passe sur le ring. Jeudi 13 février, Henri Proglio, le PDG d’EDF, a lancé le second round de ce combat : la possibilité de construire de nouvelles centrales.

Un premier round à l’avantage des anti-nucléaires

Travaillé au corps par EELV, François Hollande a répété depuis deux ans que la centrale de Fessenheim serait fermée. Ce sujet a complètement dominé le débat sur l’avenir du nucléaire. Situation qui arrangeait finalement tout le monde : EELV y voyait un signe de son poids politique, le PS contentait son allié, et les industriels gagnaient du temps en vue de la manche suivante.

Le chrono tourne

La question de la prolongation ou du démantèlement des sites nucléaires devient de plus en plus pressante. Le parc français ayant été construit entre le milieu des années 70 et le milieu des années 80, la plupart des centrales se rapprochent de leur quarantième anniversaire.

Mais c’est surtout l’agenda politique qui a précipité une remontée aussi rapide du lutteur Henri Proglio sur le ring. La loi sur la transition énergétique, prévue pour cet été, pourrait en effet contenir des dispositions visant à fermer pour des motifs politiques les centrales, donnant de nouvelles armes aux opposants. Car, pour l’heure, une fermeture ne peut être décidée que par son exploitant pour des raisons économiques ou par l’ASN (autorité indépendante) pour des motifs de sûreté.

Prendre l’adversaire à son propre jeu

Dans ce contexte, les industriels posent la question qui fâche : comment remplace-t-on les capacités de production des centrales fermées ? Le PDG d’EDF a l’intention de prendre au mot le président de la République : « le passage de 75 à 50% de l’énergie nucléaire dans le mix énergétique français ». Selon le raisonnement de l’énergéticien, cela signifie qu’il n’est nullement question d’abandonner l’atome mais d’instaurer un plafond. 

Précision supplémentaire d’Henri Proglio, l’évolution de la démographie française et les nouveaux modes de vie (numérique, mobilité électrique…) s’accompagnent d’une hausse de la consommation d’électricité. Dès lors, la capacité électronucléaire actuelle représente à peine la moitié du besoin d’électricité dans dix ans. Donc si aujourd’hui on ferme des centrales, il n’y a pas d’autre choix que d’en construire de nouvelles pour se conformer à l’objectif de 50% !

Des opposants qui marquent le pas

Pendant que les défenseurs du nucléaire préparaient leur revanche, leurs adversaires n’ont pas su se renouveler. Ainsi, Greenpeace ne fait que répéter les mêmes opérations médiatiques pour présenter le nucléaire comme une « énergie du passé », parodiant encore récemment le journal L’Usine nouvelle, renommé « L’Usine ancienne  ».

En parallèle, EELV a lancé une nouvelle offensive à l’Assemblée nationale en créant une commission d’enquête sur le coût du nucléaire. L’initiative sent toutefois nettement le réchauffé après les travaux d’une commission analogue au Sénat il y a à peine un an et demi, elle aussi créé par le parti vert.

Principal cheval de bataille des opposants, la catastrophe de Fukushima a été utilisée de manière caricaturale et sensationnaliste : dernier exemple en date, le canular sur la pollution massive de l’océan Pacifique. Sur place, les Japonais ont, eux, choisi d’élire un gouvernement favorable à la reprise du programme nucléaire, lassés par trois ans de rationnement de l’électricité et une explosion de la facture des importations d’hydrocarbures.

Le bras de fer en vue de l’élaboration de la loi sur la transition énergétique, qui doit être présentée cet été, a commencé. Jusque-là, les anti-nucléaires semblaient dominants mais, endormis sur leurs lauriers, ils risquent désormais d’être supplantés par les « pros ». En posant ouvertement la question du remplacement des centrales actuelles, les industriels prennent de court leurs adversaires qui n’ont, pour l’heure, aucune réponse concrète à apporter.



24 réactions


  • howahkan Hotah 14 février 2014 12:48

    Article petit bras..............................il n’y a rien dedans en fait..........


  • passtavie passtavie 14 février 2014 13:29

    Mais encore ? Si on veut changer d’énergie il va falloir un programme de sortie et une énergie de remplacement.
    Pour l’instant on ne voit rien venir, alors il ne faudra pas s’étonner qu’on continue dans la même voie.
    Voilà en résumé.


  • Saint-Aroman Marc 14 février 2014 13:31

    En matière atomique nous ne serions donc que dans un simple match de boxe ? Quid du déséquilibre total entre les deux parties : un boxeur dispose en effet de TOUS LES POUVOIRS (*) et de tout l’argent et l’autre boxeur de miettes constituées d’un droit à s’exprimer... très rarement, juste quand le prince accepte de lâcher un peu la soupape pour que la marmite n’explose pas.

    (*) Pouvoir d’installer dans les années 70 un système atomique unique au monde sans débat démocratique et avec forces militaires - Pouvoir de mettre en place une propagande sans équivalent - Pouvoir de détruire toute contestation y compris chez des scientifiques fiables et reconnus - Pouvoir de piller les ressources humaines aborigènes et uranifères de nombreuses contrées - Pouvoir de détruire impunément et en silence des milliers de vies de travailleurs broyés par les invisibles radiations issues de toute la filière de cette magnifique machine à produire une « énergie propre ». 


    • howahkan Hotah 14 février 2014 14:00

      Salut..faudrait il que tu (amical) viennes plus souvent..

      merci de tes propos...


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 14 février 2014 15:04

      Un peu facile :
      l’écologie est aussi une technocratie, celle qui nous assène comme une vérité scientifique, rapports du GIEC à l’appui, la croyance en le réchauffement climatique causé par l’Homme.


  • Francis, agnotologue JL 14 février 2014 14:18

    Les lobbies des gaz de schistes essaieraient-ils une nouvelle stratégie ?

    Vous voulez sortir du nucléaires ? Alors plus d’hésitations, votez pour les gaz de schistes !

    Elle est pas belle, la vie des lobbyistes qui ne lâchent une idéologie que pour en enfourcher une bien plus détestable encore ?


  • amiaplacidus amiaplacidus 14 février 2014 14:37

    Une petite question : Savez-vous dans quel pays se situe Tchernobyl ?

    Réponse : En Ukraine !
    .

    Et cela ne vous fait pas peur ?
    À moi, oui !
    .

    La stabilité politique et sociale en France est-elle garantie pour plusieurs milliers d’année ?

    Aux pro nuke, posez-vous un peu ce genre de question. À moins que votre raisonnement soit du genre : après moi le déluge.


  • raymond 14 février 2014 16:48

    Encore un lobyste payé par EDF pour nous fourguer sa camelote. Heureusement 80% pour l’instant ne sont pas d’accord.

    A quand un référendum ?

    Heureusement que le photovoltaïque et l’éolien est moins cher que le nucléaire « neuf » même en stockant dans des steps.


  • claude-michel claude-michel 15 février 2014 09:41

    « la possibilité de construire de nouvelles centrales. »...Dans le milieu d’affaires cela veut dire que c’est sur les rails...Juste une question de temps.. !


  • Fourmi Agile Evrard 15 février 2014 12:43

    Ben voyons, les TGV vont fonctionner avec des éoliennes et des panneaux solaires !

    Faut arrêter le délire les gars : combien de morts en France avec le nucléaire depuis 40 ans ? Combien de mort par an avec la voiture : plus de 4000, soit 16 000 morts en 40 ans. Avec le nucléaire, aucun.

    « Oui, mais il y a une forte augmentation du taux de cancer dans les zones proches des centrales ». Ah bon, et depuis 40 ans, combien sont décédés à cause de la radioactivité ? 
    Aucun.
    Vous allez dire encore qu’on nous cache tout. 

    Et combien de gens contaminés par la cigarette, l’alcool, tous les jours en France. Combien en meurrent ? 
    70 000 meurrent à cause de la cigarette, soit 280 000 ans 40 ans.
    40 000 meurrent à cause de l’alcool, soit 160 000 ans 40 ans.

    Combien sont morts avec le nucléaire ?

    Faut peut être relativiser un peu et réfléchir.





  • Roberton 15 février 2014 20:57
    Le parc allemand de production d´électricité renouvelable PV et éolien em 2012, c´est 60 Gw pour 75 Twh de production, le nuc Français 63 Gw pour 410 Twh de production. Ainsi la moitié de la puissance installée fournit Outre-Rhin 1/7 de la production ; en France les 3/4... La différence s´explique par l´intermittence compensée par le gaz et le charbon.
    L´Espagne a en 2012, 7.590MW de nucléaire pour une production de 61.350 Mwh, 6.520 MW de solaire pour une production de 11.560 Mwh, 25.520 MW d’éolien pour une production de 48.680 Mwh, et a dû installer 15.000 MW au gaz et grâce à cela importe pour 6 milliards d’euros de gaz pour compenser l´intermittence, résultat fin des subventions dans les renouvelables. Le Japon est aussi devenu déficitaire (23 milliards supplémentaires € en fossiles) pour les mêmes raisons après Fukushima. Le Danemark exporte quand il y a du vent, son surplus pour les STEP de la Norvège à un prix dérisoire et le rachète au prix fort durant les périodes sans vent. Le Danemark subventionne l´électricité de la Norvège. Fin des investissements. Durant les derniers coups de vent sur l´Europe, l´Allemagne produisait la veille de la tempête 500 Mwh avec l´éolien, le lendemain battait tous les records avec 27.000 Mwh. Multiplier par 54 l´énergie sur le réseau en 24h est ingérable même avec des smart grids. Au XIX siècle les moulins à vent ont été remplacés par la machine à vapeur pour éliminer l´intermittence, aujourd’hui nous y revenons, les leçons de l´histoire ne servent à rien. Et nouveauté, voila ce que dit le PDG de total. 
    Donc en 2030, fin du jeu. La volonté politique ne peut rien contre les lois et les limites physiques.

    • Roberton 17 février 2014 00:10

      @Yoann, je dresse un constat, rien de plus. Je ne sais pas où est la mauvaise foi ? Analysons le nuc, moins de co2, projet, construction et main d´œuvre bien de chez nous, 2 ans de stock. Importation, 900 Millions € d´uranium pour 38 % de la consommation totale d´énergie de la France, par contre les 55 % de fossiles nous coutent plus de 60 Milliards et seulement 3 mois de stock, en cas de crise, pas le temps de se retourner. Si à la place du nuc nous avions des renouvelables ou des thermoélectriques fossiles, nous devrions importer 20 Milliards € supplémentaires. Autre constat, en 30 ans nous avons économisé au moins 500 milliards pour l´achat des fossiles, donc la remise à niveau et le stockage des déchets sont payés. Quant au Japon, je ne regarde que sa balance commerciale. La fin du jeu veut dire que simplement qu´en 2030, nous n´aurons plus aucunes énergies disponibles. Le PDG de Total affirme que nous devons développer 55 Millions de Barils par jour en 2030. Vœux pieux, les anciens champs déclinent de 6 %/an et les nouveaux sont trop petits. Les pays de l´OPEP augmentent leur population de 10 millions par an, la consommation de l´Arabie Saoudite est passée de 5 % en 1980 à 25 % aujourd’hui. Donc avant 2030 ces pays garderons leurs dernières gouttes. Sans pétrole, tout s´arrête, plus de transports, d´agriculture, de construction civile et... d´électricité. Pour raisons de sécurité les centrales nuc devrons être arrêtées et déchargées. La transition est un débat qui ne mène nulle part à cause des ordres de grandeur que n´atteindrons jamais les renouvelables et pour être dépendante du pétrole. Un bon conseil, achetez un terrain de 5 ha et plantez, vous en aurez besoin plus vite que vous ne le pensez. Nous devrions parler plutôt de la résilience de notre société et comment y faire face, programme beaucoup plus vaste et complexe que le discours actuel.


    • raymond 17 février 2014 09:10

      Dans votre message suivant je n’arrive pas a le commenter bug ?
      vous dites que le nucléaire c’est 38% de l’énergie consommée en France c’est faux. Soit vous mentez soit vous n’y connaissez rien !
      le nuke c’est 17% de l’énergie finale consommée en France et 80% de l’électricité. Dans le monde c’est 2,5% de l’électricité avec 450 réacteurs. Ces chiffres varient légèrement d’une année à l’autre selon les disponibilités. Pour comprendre simplement votre voiture a une puissance de 80kw et votre compteur électrique 6 ou 9kw au maximum de son utilisation.

      http://www.connaissancedesenergies.org/34-de-l-energie-consommee-en-france-est-d-origine-nucleaire-120315


    • Roberton 17 février 2014 15:57
      Malheureusement le site indiqué a de fausses données. Basé sur le BP statistical Review 2013 pag 41, nous avons pour 2012 en Millions de tonnes équivalent pétrole : Pétrole 80,9, gaz 38,2, charbon 11,4, Nucléaire 96,3, Hydroélectrique 13,2, Renouvelables 5,4, Total 254,4, donc le nuc correspond à 39,2 % de l´énergie totale. Ce qui veut dire que les 39,2 % du nucléaire nous coute 900 millions € en uranium, alors que les 51 % de fossiles (pétrole, gaz et charbon) plus de 60 milliards € en importation. Vous voyez la disproportion pour notre balance commerciale et les économies faites avec le nucléaire ? L´Arabie Saoudite consomme aujourd’hui 25 % de sa production de pétrole dont 10 % pour injecter 7 millions de barils d´eau de mer par jour dans les anciens champs en manque de pression. Ce qui veut dire qu´il faut 1 baril pour produire 10, reste 9 pour la société. Les sables bitumineux sont à 1 pour 5. La situation va devenir intenable dans les 5 prochaines années principalement quand on commence à racler les tiroirs. 

    • raymond 17 février 2014 20:49

      Vous confondez énergie primaire et énergie finale. un réacteur nucléaire a un rendement de 30 % c’est à dire que les 2/3 de l’énergie est perdu en chaleur. le chiffre que vous donnez c’est l’énergie primaire pas finale.

      En france le nucléaire c’est 17% de l’énergie finale :

      http://www.reporterre.net/spip.php?article2396

      on peu faire de la cogénération ou se chauffer avec du gaz ou du fuel et avoir un bien meilleur rendement. Quant à se chauffer avec l’eau de refroidissement d’une centrale nucléaire je vous laisse essayer

      Une chaudière a fuel a un rendement d’environ 90% par rapport à l’énergie primaire.

      citation :

      Dans ce bilan PRIMAIRE, l’électricité d’origine nucléaire occupe la première place avec 41 %, devant le pétrole et loin devant les autres sources.
      http://base.d-p-h.info/fr/fiches/dph/fiche-dph-7388.html


    • Roberton 18 février 2014 03:56

      Lorsque je cite nos importations, ce ne peut être que de l´énergie primaire, quand vous achetez 10 litres d´essence, vous ne payez pas 4 litres sous prétexte que le moteur de votre voiture a un rendement de 40 %. Et pour compléter, ce qui nous intéresse n´est pas l´énergie mais l´exergie, ce qui détermine la qualité d´une énergie, la partie utile. C´est ce qui fait la différence entre deux bols d´un litre d´eau chaude à 40º, l´un au pole nord et l´autre dans un pays tropical, ils contiennent la même quantité d´énergie mais non pas la même valeur utilitaire. Ils ne fourniront donc pas la même quantité de travail. 


    • raymond 18 février 2014 12:01

      Qui peu m’expliquer ce que veux dire Roberton moi pas compris. Par contre le prix de kwh ouMwh je connais 109 euros Mwh EPR anglais pendant 50 ans et 82 euros Mwh éolien en France les 10 première année ensuite dégréssif.


  • lsga lsga 16 février 2014 15:59

    le nucléaire est fini, pas suffisamment rentable.

     
    Le 1/4 de la puissance d’un EPR (enfin, aucun EPR n’est fini), pour le dixième du coût de construction et le centième du coût d’entretient :
     
    C’est Google. 
     
    Areva : bientôt en faillite !
     
    God Bless USA !


  • christophe nicolas christophe nicolas 16 février 2014 23:32

    Moi, j’ai la solution pour une énergie gratuite, propre, disponible partout et inépuisable, ça n’a rien de mystérieux mais c’est prématuré car spirituellement la France n’est pas prête.

    C’est la technique des ovnis, on puise l’énergie dans la gravitation et le bilan thermique est nul. C’était un peu long parce que je devais comprendre les effets sur les matériaux , la relation avec le champ électrique terrestre et les mystères des pyramides. Finalement tout s’explique un jour grâce à des personnes comme John Hutchison, Jean-Pierre Girard, Philippe Lheureux

    Maria Valtorta met en garde les croyants contre les dérives ésotériques et leur demande de relire Ezechiel 8 :

    « 8-10 J’entrai, et je regardai ; et voici, il y avait toutes sortes de figures de reptiles et de bêtes abominables, et toutes les idoles de la maison d’Israël, peintes sur la muraille tout autour. »

    « 8-16 Et il me conduisit dans le parvis intérieur de la maison de l’Éternel. Et voici, à l’entrée du temple de l’Éternel, entre le portique et l’autel, il y avait environ vingt-cinq hommes, tournant le dos au temple de l’Éternel et le visage vers l’orient ; et ils se prosternaient à l’orient devant le soleil. »

    Ici, ce n’est pas que pour Israël mais cela vaut pour tout le monde. On pense à ceux qui ont un esprit ésotérique inspiré de l’ancienne Egypte et vénèrent des anciens Dieux, certainement des représentants des civilisations de l’espace. Voici le témoignage de cathy-o-brien et il y en a beaucoup d’autres qui prouvent que l’élite a les mains sales et semble en cheville avec des civilisations de l’espace.

    On pense aussi à ceux qui ont un esprit ésotérique inspiré de l’ancienne Egypte mais dans le culte du soleil d’Akhenaton, une parodie du monothéisme. On pense au Templiers, Rose croix, Franc maçon, illuminati, etc...

    Tous ces cultes sectaires sont ridicules, Dieu veut nous émanciper par la connaissance vraie. Tout croyant qui s’acoquine dans de telles mouvances est pire qu’une prostituée, tel est le jugement de Dieu dans Ezéchiel 16.

    Le monde doit revenir dans la justice voulu par Dieu avec l’esprit de vérité de Jésus par une forme intentionnelle de bonté comme Marie. De nombreuses personnes ont sacrifié pour cela


  • Roberton 20 février 2014 04:55
    Mauvaise analyse qui ne prend pas en compte les coûts d’extraction, de stockage, d’installation, de retraitement, de gestion, de démantèlement.... 
    Si vous comparez le prix que vous payez le Kwh électrique, ou du diesel, la différence est mineure, par contre elle est énorme entre l´uranium et le pétrole en importation. C´est cette différence qui permet de compenser ce que vous mentionnez. 
    Et vous pensez remplacer ces 55% de fossiles par de l’électrique ? nourrit au nucléaire ? Réellement vous êtes sérieux quand vous réfléchissez ? Franchement. 
    Non, vous irez à pied. Et comme à la guerre vous aurez vos tickets de rationnement.
    Mauvaise analyse encore une fois. Il n’est pas question de remplacer les fossiles par de l’électrique. Par contre, le renouvelable participe très largement à prendre des parts de production du nucléaire et donc a sécurisé la production d’énergie électrique. 
    En changeant le nucléaire par des renouvelables, pour compenser l´intermittence nous devrions importer 20 Milliards d´euros par an en gaz ou charbon pour faire tourner les thermoélectriques. 
    La fin du jeu veut dire que simplement qu´en 2030, nous n´aurons plus aucunes énergies disponibles.
    Faux et c’est un curieux raisonnement (du tout ou rien). Le pétrole sera de piètre qualité, mais on pourra toujours le faire brûler pour se chauffer...
    En 2030 tous les pays exportateurs seront en déplétion depuis longtemps. Le pétrole est le sang de notre société. Imaginez seulement ce qui se passerait si demain et pour un temps indéterminé, nous n´avions plus de disponible que la moitié de la consommation de pétrole sans en changer le prix. Comment s´organiseraient les transports, l´agriculture, la santé, votre travail, les impôts et les prestations sociales, les retraites, la sécurité, ETC... Vous risquez de vous retrouvez sans électricité, sans eau, sans ascenseur, sans téléphone et avec le supermarché vide parce que les gens sans travail aurons tout pillé. Votre problème est seulement le chauffage ?  
    C’est son job de balancer des prévisions qui favorisent son entreprise ! Et c’est un bel enculé de nous faire croire qu’on peut continuer en l’état alors que plus rien de viable ne coexiste en terme de modèle économique ! La transition est un débat qui ne mène nulle part à cause des ordres de grandeur que n´atteindrons jamais les renouvelables et pour être dépendante du pétrole.
    Le raisonnement de départ étant faux, il n’est pas étonnant d’arriver à une conclusion fausse
    Son entreprise investi tous les ans de plus en plus d´argent en prospection et production depuis 5 ans et la production diminue. Vous oubliez que l´on ne construit pas de renouvelables sans fossiles, les terres rares dans les aimants du moteur, isolant plastique des câbles électriques, l´acier du mat, le ciment de la base, le kevlar des pales etc..idem pour le photovoltaïque. La production de pétrole c´est 90 millions de barils ou 12 millions de tonnes/jour ou 40 pétroliers de 300.000 tonnes. Où trouverons-nous le carbone équivalent pour le remplacer ? Les agrocarburants ne représentent que 1,5 % de la consommation et pour cela 40 % du maïs Américain est transformé en éthanol et le Brésil utilise 1/6 de la superficie de la France avec la canne à sucre. 
    Vous comprenez mon raisonnement, peu de choses à voir avec votre imagination. Finalement, je me fous du nucléaire car j´habite un pays tropical, pas de chauffage, et des récoltes de 2 à 3 fois par an. Grand exportateur d´aliments.   

  • Ruut Ruut 20 février 2014 08:12

    30 ans de production (si tout se passe bien) 4 milliards d’années de coûts énormes et de pollution (garantis).
    Le choix énergétique le plus débile au monde.


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