mardi 11 août 2020 - par Jean-Pascal SCHAEFER

Climat : en finir avec le pilotage sans visibilité ? | Épisode 2/3

Depuis la création du GIEC en 1988, les conférences internationales se sont succédé. Pour quel résultat ? Une augmentation de 50% des émissions de GES depuis 1990 au plan mondial. Dans le premier épisode de cette publication, nous avons expliqué en quoi l'indicateur proposé par le GIEC (+2°C à l'horizon 2100) est inadapté pour pousser à l’action. Voici de nouvelles propositions.

Épisode 2 : propositions pour l’appropriation du changement climatique

Dans le 1er épisode, nous avions vu que 5 points traduisent les défauts de la valeur de référence du GIEC :

  • horizon de temps trop lointain
  • absence de distinction des saisons d’été et d’hiver
  • valeur planétaire amalgamée, qui ne tient pas compte des lieux où vivent les gens
  • impossibilité de mesurer le changement en pourcentage
  • mise en perspective du passé très délicate

Quelles solutions pouvons-nous apporter ?

1re proposition : arrêtons de parler de 2100, parlons de 2050 !

Il faut communiquer sur des durées qui sont à notre portée. Un horizon de trente ans, l’an 2050, peut être compris et ressenti par la grande majorité d’entre nous. Un crédit immobilier dure près de 25 ans, et quand on a des enfants, on est bien obligé de se projeter un peu.

2e proposition : prenons en compte deux saisons, la saison de chauffe et la saison de réfrigération

Notre planète se divise en deux grandes zones climatiques densément peuplées :

  • la zone équatoriale et tropicale, où le chauffage n’est pas nécessaire en hiver, mais où la climatisation a tendance à se développer.
  • la zone tempérée, où il faut se chauffer en hiver, et où la climatisation estivale est maintenant bien présente.

Quant à la zone froide, elle est relativement peu densément peuplée, et l’impact en termes d’émissions de CO2 des populations qui y vivent est très faible, même si ces populations sont directement touchées par le changement climatique.

Dans notre zone tempérée, et bien entendu chez nous en France, nous avons ainsi une saison de chauffe, pendant laquelle il faut allumer le chauffage de temps en temps et une saison de réfrigération, au cours de laquelle un peu de rafraîchissement est parfois apprécié.

3e proposition : prenons en compte le climat local

L’approche d’ensemble, consistant à considérer le globe dans son ensemble - et de regrouper les espaces polaires, tempérés, équatoriaux, tropicaux - peut se comprendre.. Mais ne serait-il pas préférable de communiquer sur ce qui se passe chez nous, dans nos villes ? De ce que nous pouvons mesurer avec nos propres thermomètres, nos stations météo personnelles ? Ou avec les données publiques que nous pouvons consulter ?

4e proposition : utilisons un indicateur permettant de calculer des pourcentages d’évolution de températures

Est-il possible de trouver un indicateur de changement climatique qui permette de mesurer facilement des évolutions en pourcentage ? Et qu’un tel indicateur nous permette de savoir que cette année a été plus chaude de 10% par rapport à l’année dernière ?

5e proposition : en regardant le passé, voyons dans quelle mesure les changements sont visibles

A nouveau, il nous faut un indicateur qui permette d’analyser le passé, et de voir comment les choses se sont passées depuis que nous disposons de données météo. Quel est le rythme du changement ? Comment évolue-t-il ?

L’indicateur secret du changement climatique (que connaissent tous les professionnels de l’énergie)

L’indicateur évoqué ci-dessus existe bel et bien.

Il est utilisé depuis des décennies, notamment dans les contrats de chauffage des immeubles. Il peut être utilisé pour la saison de chauffe comme pour la saison de réfrigération, et sa valeur locale est disponible sur différents sites internet accessibles à tous.

Son nom : les degrés-jours unifiés ou DJU.

Comment est-il élaboré ?

Pour un lieu donné, on mesure chaque jour l’écart entre une température intérieure fixée par convention et la température extérieure [1]. Pour la saison hivernale, cela permet d’évaluer un besoin de chauffage simple.

Par exemple, on examine la température de Lyon sur une journée de 24 heures en février. Si la température intérieure conventionnelle est de 18°C, et que la température extérieure est de 10°C, on compte : 18 – 10 = 8 degrés-jours.

Si jamais la température extérieure dépasse 18°, on considère qu’il n’y a pas de besoin de chauffage, et on ne compte rien.

Il ne reste plus qu’à cumuler les degrés-jours pendant la saison de chauffage, et vous obtenez la valeur des DJU saison de chauffe (degrés-jours unifiés) pour Lyon.

A l’opposé, on peut aussi calculer les DJU saison de réfrigération avec le même principe.

Toujours sur Lyon, prenons une journée de 24 heures en août. Si la température extérieure est de 30°C et que la température intérieure conventionnelle est de 26°C, on compte : 30 – 26 = 4 degrés-jours.

Ainsi, l’indicateur DJU satisfait l’ensemble des points-clés d’appréciation du changement :

  • horizon de temps proche et adaptable
  • distinction des saisons d’été et d’hiver
  • valeurs locales, faciles à obtenir
  • possibilité de mesurer le changement en pourcentage
  • facilité de mise en perspective du passé

Paris, Lyon, Marseille : 70 ans d’évolution climatique hivernale et estivale

L’indicateur a été décrit, il reste maintenant à en voir les applications opérationnelles.

Dans le prochain épisode, vous prendrez connaissance des résultats de nos analyses : soixante-dix ans de DJU sur Paris, Lyon et Marseille, de 1950 à 2019 inclus.

Vous aurez accès aussi bien aux DJU de chauffe qu’aux DJU de réfrigération [2].

Le changement climatique vous semblera tout de suite bien plus palpable.

 

[1] Méthodes de calcul des DJU chez Météo France

[2] Ces terminologies, DJU de chauffe et DJU de réfrigération, sont celles que propose l’organisation météorologique mondiale.



15 réactions


  • JC_Lavau JC_Lavau 11 août 2020 13:35

    Fraude : faire croire à tous les niais et ignares, que les gaz polyatomiques sont « à effet de serre ». En dépit des lois de la physique des gaz.

    Fraude : cacher à tous les niais et ignares que nous restons en pénurie de dioxyde de carbone atmosphérique. 95 % des espèces terrestres réclament 1200 ppm de CO2 atmosphérique pour retrouver leur optimum végétatif. Elles ne l’auront pas tant que nous demeurons, pour quelques millions d’années encore, dans un bras galactique mineur, donc AVEC GLACIATIONS.

    Fraude : faire croire à tous les niais et ignares, que les escrocs aux ordres ont découvert le bouton de réglage du climat, et que YAKA s’escrimer sur ledit bouton.

    Etc. Fraudes à chaque pas, dans la secte carbocentrique, aux ordres.


  • JC_Lavau JC_Lavau 11 août 2020 16:51

    Rappel : la fraude de Le Treut et Jancovici, « L’effet de serre ».
    Ils ont publié chez Champs Flammarion, avec un certain nombre de fraudes qui arrangent bien leurs préoccupations territoriales.

    Il est frauduleux de prétendre que les gaz polyatomiques qui ont absorbé un photon à l’une de leurs fréquences de résonance vibrationnelle, « réémettent » ce photon. Pas aux pressions atmosphériques. Seulement bien plus haut dans la stratosphère. Aux pressions atmosphériques, ces molécules excitées d’un photon se désexcitent par collision bien avant d’avoir une chance d’émettre. Résultat net : cette tranche d’atmosphère, jour ou nuit, est un poil moins froide que selon le gradient adiabatique pur, et la tropopause et les bases de nuages sont un poil moins basses.

    C’est tout ! Zéro effet au sol. Seuls les aérosols - les nuages essentiellement - ont possibilité d’émettre du rayonnement thermique selon leur température absolue et selon leur albédo.

    La fraude carbocentriste est commanditée, par un calcul politique des marionnettistes qui télécommandent des escrocs aux ordres, dont les deux mentionnés ci-dessus. Pour des raisons énergétiques ? Tarataboum ! Pour occuper les petits-bourgeois déci-instruits (instruits à 10 % maxi), à de furieuses guerres de religion contre les incroyants. Et toute guerre de religion est une guerre civile...
     Yargh ! Yargh ! Yargh ! Yargh ! Yargh ! Yargh !


    • popov 12 août 2020 16:15

      @JC_Lavau
       
      Bonjour
       
      La désexcitation des molécules de CO₂ par collision réchauffe un peu l’atmosphère, comme vous le signalez.
       
      Les carbocentristes pourraient donc vous dire : d’accord, on s’est mal exprimé, l’effet de serre du CO₂ est dû non pas à la réémission des infrarouges absorbés vers la terre, mais à un réchauffement de l’atmosphère par transfert de l’énergie absorbée par le canal cinétique lors des collisions.
       
      Il faut alors examiner l’effet d’une augmentation de la concentration en CO₂ sur ce réchauffement de l’atmosphère.
       
      Supposons qu’aux concentrations actuelles, une part importante des infrarouges puisse traverser l’atmosphère sans être absorbés. Alors, une augmentation de la concentration en CO₂ augmenterait l’absorption et donc le réchauffement de l’atmosphère.
       
      Supposons que, par contre, ces infrarouges soient complètement absorbés sur une petite épaisseur de l’atmosphère. Dans ce cas, toute l’énergie des infrarouges thermiques absorbables par le CO₂ serait déjà absorbée avec la concentration actuelle, et une augmentation de cette concentration ne changerait rien au climat.
       
      Donc tout dépend de la distance sur laquelle ces infrarouges sont absorbés. Si cette distance est beaucoup plus longue que l’épaisseur de l’atmosphère, alors oui, il faut réduire nos émissions. Si cette distance est beaucoup plus courte, l’effet est déjà saturé et une augmentation des émissions de CO₂ ne produira pas une élévation de la température de la terre.
       
      Des mesures ont été effectuées sur cette distance d’absorption. J’ai trouvé cette référence qui donne 10 m. Je ne sais pas si ces résultats ont été confirmés ailleurs, mais si c’est le cas, on peut dire sans risquer de se tromper qu’un augmentation des émissions de CO₂ n’aura aucun effet sur le climat et que les efforts pour réduire ces émissions sont une perte de temps et de capitaux.
       


    • JC_Lavau JC_Lavau 12 août 2020 20:46

      @popov. Exactement : gaspillage intégral et ruineux.


  • fcpgismo fcpgismo 11 août 2020 21:34

    Jesus Christ_lavau vous faites pitié...


    • JC_Lavau JC_Lavau 11 août 2020 21:40

      @fcpgismo. Ah ! Toi tu ne peux pas vivre sans la haine et la fraude, la guerre de religion à outrance...


  • BA 12 août 2020 01:39

    Mardi 11 août 2020 :


    Climat : les trois quarts de l’humanité menacés de mourir de chaud en 2100.


    Le nouvel épisode de canicule que nous traversons en France en ce mois d’août 2020 le confirme : la planète se réchauffe. Et en l’absence de véritable politiques environnementales, le pire reste à venir. Ainsi avant 2100, près des trois quarts de l’humanité pourraient être confrontés à des vagues de chaleur meurtrières, selon une étude publiée dans la revue Nature Climate Change.


    Actuellement, ce sont déja près de 30% de la population mondiale qui sont exposés à des vagues de chaleur mortelles au moins vingt jours par an. Près de soixante régions du globe sont d’ores et déja concernées : ces dernières semaines, des dizaines de personnes sont mortes de chaud en Inde et au Pakistan. En 2010, au moins 10.000 personnes étaient mortes à Moscou. En 2003, la canicule avait causé la mort de 70.00 personnes en Europe, et on attend le bilan de la canicule qui aura sévi en France durant près d’une semaine en cet été 2020. 


    Et ces phénomènes sont amenés à s’amplifier à cause du réchauffement climatique, comme le souligne l’étude, qui a analysé plus de 30.000 publications sur le sujet. « Notre négligence en matière environnementale a été telle que nous sommes désormais à court de solutions », explique Camilo Mora, de l’université de Hawaï, qui a participé à l’étude. « En ce qui concerne les vagues de chaleur, nos options vont maintenant du ’pire’ au ’moins pire’, précise-t-il. De nombreuses personnes à travers le monde en paient déjà les conséquences. »


    Et les plus pauvres paient davantage les conséquences du réchauffement climatique, pourtant provoqué par les plus riches. « À Chicago, les gens peuvent échapper à la chaleur, ce qui n’est pas le cas de nombreuses personnes pauvres en Inde », explique Camilo Mora.


    La hausse des températures pourrait ainsi pousser de plus en plus de personnes habitant les régions les plus touchées par les vagues de chaleur à l’exil, ce qui devrait aggraver davantage la crise migratoire. 

    Le corps humain doit être maintenu à une température comprise entre 37 et 38 degrés. La transpiration lui permet ainsi de se refroidir. Mais lorsque l’indice de chaleur (qui tient compte de la température et de l’humidité) atteint 40°C, le corps n’est plus en mesure de se refroidir, et se met à température ambiante, ce qui peut rapidement être mortel.


    https://www.cnews.fr/monde/2020-08-11/climat-les-trois-quarts-de-lhumanite-menaces-de-mourir-de-chaud-en-2100-987368


    • JC_Lavau JC_Lavau 12 août 2020 07:39

      @BA. Pipeau pipeau pipeau, la propagande carbocentriste !


    • Odin Odin 12 août 2020 12:02

      @JC_Lavau

      Bonjour,

      Ce réchauffement climatique pipeau est à l’identique pour le couillonavirus pipeau. L’objectif est la stratégie du choc, que les mougeons restent dans un climat de peur extrême avec la distanciation sociale en plus et cela fonctionne à merveille.

      Pas près de changer en France vu le nombre de mougeons qui obéissent aveuglément à l’utilisation de la muselière même dans des endroits où ce n’est pas obligatoire. On est mal barré pour 2022 avec un tel niveau de lobotomisation.


    • charly10 12 août 2020 16:46

      Personne ne nie le réchauffement, même pas JC Lavau, je pense. Oui le climat se réchauffe. Pourquoi ? Parce qu’on se trompe de combat , en mettant tout sur le dos de CO2 anthropique.

       C’est un choix du GIEC, qui a assis ses alarmes auprès des politiques, depuis 1988 sur un soit disant effet de serre radiatif, du CO2.

      La mise en place de toute une politique basée sur le postulat CO2 anthropique responsable unique du réchauffement, depuis le protocole de Kyoto en 1997 est perpétuée par un système mondial qui a trouvé la une manne phénoménale.

      Scientifiques alimentés par l’ONU, trouvant dans ce domaine une pérennisation de leur emploi ; Industries cherchant à se verdir pour augmenter les profits, organisations pseudo écologique tirant des mesures anti carbone des subventions phénoménales et par la finance internationale dans un marché spéculatif des droits à polluer mis en place depuis 2005.

      La récente affaire des comités scientifiques de pilotage du COVID devrait vous ouvrir l’esprit sur les « scientistes » et leurs méthodes.

      Renseignez-vous, il y suffisamment de lien vers les blogs spécialisés, qui sont les seuls ou l’on peut encore trouver de l’info climatique non dirigée.

      La terre se réchauffe, l’homme n’y peut pas grand-chose. il existe d’autre possibilités de de réchauffement pas suffisamment explorées, a commencer par notre radiateur naturel, le SOLEIL.

      Un vrai scientifique, pas un « perdreau de l’année » ; en conférence

      https://youtu.be/dH6TmPHxZ44 Effets du soleil curseur à 18.25

      Voir les travaux de Henrik SVENSMARK /https://youtu.be/hnYEXyjair0

       

      Comprendre les différentes théories de l’effet de serre.

       http://www.pensee-unique.fr/effetdeserre.html

       


    • popov 12 août 2020 16:59

      @BA

      Climat : les trois quarts de l’humanité menacés de mourir de chaud en 2100.

      1. Les modèles mathématiques utilisés pour prédire le climat se sont toujours trompés dans le passé pour des prédictions à court terme, alors, pour des prévisions qui portent sur 80 ans... Si on devait basculer dans une nouvelle époque glaciaire en 2100, ces modèles seraient incapables de le prédire aujourd’hui.

      2. La concentration atmosphérique du CO₂ n’est pas ce qui contrôle le climat. On a beau essayer de la réduire, si d’autres facteurs font que la terre se réchauffe, elle se réchauffera quoi qu’on fasse. La concentration de CO₂ durant le Carbonifère est estimée à 30 fois celui du XIXe siècle alors que le climat est estimé tempéré.


    • JC_Lavau JC_Lavau 12 août 2020 17:15

      @charly10. Attention : les climato-crédules fanatiques soutiennent frénétiquement que la Provence va passer à un climat sahélien, et que la partie fertile des EAU va devenir un désert de sable.
      Fifi Bind’acier a eu beau jeu de souligner en automne 2019, qu’au contraire sa Provence était submergée d’inondations. Bah oui : quand la mer est plus chaude, elle évapore davantage, et il pleut davantage sur les continents. Rappelez nous déjà la pluviosité sur la Guadeloupe, ou sur la côte Est de Madagascar, par l’effet des alizés sur une mer chaude.

      Les climato-crédules sont d’une ignorance insondable en océanographie et en physique de l’atmosphère : les escrocs aux ordres peuvent leur refiler n’importe quel étron, ils gobent.


    • generation désenchantée 13 août 2020 15:36

      @charly10
      Même les écologistes s’aperçoivent que les « énergies renouvelables » sont pire que les « fossiles » et que c’est plus destructeur que les autres énergies avec une déforestation massive pour produire de l’énergie « biomasse » avec des traverses bourrées de créosote et des débris de pneu pour que cela puisse brûler a partir de la 53 minutes

      https://www.youtube.com/watch?v=ycN3mVW1fow&t=1569s


    • generation désenchantée 13 août 2020 16:10

      @generation désenchantée
      mais j’ai oublier de dire de voir a 1 heure 17 minutes 50 seconde qui est membre d’un fond dit vert et associé
      Un certain vice président US , qui a fait un film « documentaire » , il a bien réussit sa reconversion


    • Jean-Pascal SCHAEFER Jean-Pascal SCHAEFER 31 août 2020 11:24

      @BA
      Les données planétaires sont une chose, les données locales que je vais vous communiquer dans le 3e article vont mettre en évidence des phénomènes qui devraient vous intéresser.


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