lundi 3 décembre 2012 - par POlivier

Fêtes de fin d’année

Ca y’est, nous voici en ce beau mois de décembre. Un beau mois, car synonyme de neiges, de vacances montagnardes, de fin d’année, de compassion, avec toutes les associations qui vont vous demander l’aumône, mais aussi et surtout… De bouffes. Pas de repas, non, mais bel et bien de bouffes, de réveillons, de nourritures qui débordent de la table tellement il y’en a. Périodes de fêtes, périodes de bouffes ! Noël et le réveillon sont ainsi très bien servi, avec des bouffes qui, souvent, vont jusqu’à l’indigestion. Heureusement que cela ne dure que 2 ou 3 jours.

Et, bien entendu, dans notre société soit disant à la pointe de l’humanité, les belles bouffes sont synonymes de bouffes bourrées de viandes et d’autres aliments issus des animaux.

En tête de rayon, nous verrons donc le foie gras, le caviar, le saumon, la dinde, le poulet… Suivis de près par les pâtés, les œufs de lompes, les truites et autres filets mignons, alternatifs économes aux premiers, sans oublier les viandes de chasse (à quand la viande de rennes à Noël ?).

Mais ce n’est pas tout ! Car à cette liste déjà longue en souffrance animales, de nombreuses nouveautés et autres exotismes ont lieu, comme l’autruche, le cheval, le requin, j’en passe et des meilleurs. En fait, plutôt que de fêtes de fin d’année, on devrait appeler cela les massacres de fin d’année. Encore que ce serait mal nommé ce mal, puisque ces massacres sont issus de plusieurs mois de souffrances, ayant tous pour but ce bénéfique mois pour les éleveurs, qui s’en mettront plein les poches, et plein les mains au niveau de l’hémoglobine.

Comprenez moi bien. Je ne dénonce ni les fêtes de fin d’année, ni le fait qu’on consomme plus dans ces périodes, encore que, lorsqu’on en arrive à l’indigestion, il y’a quant même un problème.

Ce que je dénonce, c’est que ces repas ne sont quasiment constitués que de viande ou de parties d’animaux qui les ont fait souffrir.

Mais là aussi, comprenez bien mon propos : je ne demande même pas du végétarisme au sens stricte du terme, je dénonce le mode de production, pas forcément le fait de manger de la viande, qui est naturel dans la nature, et ce, même si on peut aisément s’en passer.

Ce que je demande, c’est simplement un peu de mesure ! Levez le pied sur vos achats en nourriture, ne foncez pas bêtement sur le foie gras et le saumon qui sont « traditionnels » à ces fêtes, ou alors, faites le mais de façon raisonnée ! Il ne devrait y’avoir que suffisamment d’aliments « festifs », pour Noël et éventuellement le Nouvel an, pas plus. Si vous avez des restes et devez en manger les jours suivants jusqu’à écœurement total –du moins jusqu’à l’année suivante- c’est que vous en avez trop acheté.

Il existe des millions d’aliments différents, pourquoi vous focalisez sur ces aliments qu’on vous met en avant, gonflant les prix et vous incitant à les consommer ? Pourquoi consommez une majorité de viande dans vos assiettes de fêtes ? Vos fêtes doivent elles obligatoirement passer par le sacrifice d’animaux ?

Car c’est bien de cela qu’on parle ! Vous pensez que notre société n’est plus religieuse, qu’elle a abolit les sacrifices tant humains qu’animales, et bien, vous vous trompez lourdement. Tant que lors des fêtes, dans vos assiettes, il y’a de la viande, ce n’est ni plus ni moins qu’un sacrifice qui aura été fait pour votre célébrer votre fête. Comme dirait un certain Francis Cabrel, en 1994 –bientôt 20 ans- je ne pensais pas qu’on puisse s’amuser autour d’une tombe, ou plutôt, de millions de tombes…

Alors, en plus de donner des fortunes aux associations, ayez aussi un peu de compassion pour ces millions d'animaux élevés et tués pour cette fin d'année, et limiter vos achats de viandes, d'oeufs et de poissons. Non seulement vous ferez preuve de compassion de plus en plus rare, mais en plus, cela vous permettra de faire des économies non négligeable en ces temps de crise qui durent, et puis, cerise sur le gâteau, cela vous permettra de parcourir tout un tas de nouvelles saveurs dont vous ne soupçonniez même pas l'existence.

Festivités, surprises et bien être garanties.



9 réactions


  • Txotxock Txotxock 3 décembre 2012 14:01

    Ce que je demande, c’est simplement un peu de mesure !

    Vous pouvez toujours demander si ça doit vous donner bonne conscience.

    Pourquoi consommez une majorité de viande dans vos assiettes de fêtes ?

    Figurez vous que c’est parce qu’on aime ça. Étonnant, non ?


    • POlivier 3 décembre 2012 16:23

      La bonne blague. Ne me dites pas que la viande en générale est bonne, parce que c’est faux. Saucisses au goût de plastique, viandes dures (semelles), gras, goût très peu prononcé, une bonne majorité des viandes n’est pas vraiment bonne, ce n’est que dans la tête qu’on croit qu’une viande est indispensable à chaque repas.


    • Txotxock Txotxock 3 décembre 2012 18:17

      Et vous savez quelle viande je mange ? Ô grand moralisateur.


    • Txotxock Txotxock 4 décembre 2012 08:55

      Oui, grand maître qui détient la vérité et seul être qui peut penser à ma place.


    • POlivier 4 décembre 2012 12:19

      Cela concerne la plupart des viandes, que ce soit le saumon bien gras, le steak aussi dur qu’un cailloux ou la chasse au goût bien âcre.
      Bien sûr, toutes les viandes ne sont pas dégueulasses, mais leur qualité a régressé d’une façon vraiment très nette, et ce sans parler du fait que, au niveau du goût, il y’a bien mieux.


    • foufouille foufouille 4 décembre 2012 13:22

      valable pour la viande pas chere

      le label rouge est meilleur
      ensuite tu as des elevages locaux, encore meilleur
      l’ideal est de se deplacer pour voir les conditions des animaux


  • easy easy 3 décembre 2012 14:04

    En ce sens, il y a à découvrir des légumes et surtout des fruits exotiques


  • Croa Croa 3 décembre 2012 22:06

    à l’auteur,

    Les fêtes ce n’est pas le pire,
    Au contraire nous renouons ainsi à une tradition présente chez les peuples primitifs qui consomment une viande (au moins) au cours des fêtes.

    Autrefois le peuple vivait surtout de soupe et de pain, sauf le dimanche, jours de la poule au pot depuis Henri VI, à Noël jour de la dinde, à Pâques jour de l’agneau et sauf pour les riches évidemment ainsi qu’en témoignaient déjà les menus royaux des siècles passés.

    Aujourd’hui la viande à tous les repas intègre le standard social, image d’un progrès où le vulgaire rejoint l’auguste sauf qu’il s’agit d’une illusion, la production de viande étant issue d’une industrie, une malbouffe que cache mal une obsession de l’hygiène et le calibrage des portions. Le pire c’est ça, la viande comme un dû, car il reste des gens qui n’y ont pas droit et surtout parce que ça passe désormais par des élevages concentrationnaires plus ou moins immondes.

    Mais tu as raison cependant si Noël ce n’est plus la dinde mais le foie gras car il faut ce jour là qu’il y ait une différence...

    Merci d’avoir ouvert ce débat smiley


    • POlivier 4 décembre 2012 12:21

      C’est tout à fait vrai, si cela ne concernait que les fêtes, il n’y aurait pas grand souci, enfin, beaucoup moins. Sauf que les fêtes enfoncent un peu le clou au niveau consommation à outrance sur ces denrées, déjà consommées le reste de l’année.


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