mardi 5 novembre 2013 - par olivier cabanel

Fiers d’être Bourguignons

Tout le monde connait cette chanson populaire, qui évoque la fierté que les Bourguignons ont de leurs vins, mais Lydia et Claude Bourguignon, qui mènent depuis des années une croisade contre les pratiques agricoles dangereuses, dénonçant les violences faites aux sols, l’utilisation d’engrais chimiques et prouvant que il est bien plus rentable de traiter le terroir avec respect et intelligence, peuvent être fiers du travail accompli.

Ils ont créé en 1990 le LAMS, le laboratoire d’analyse de sol spécialisé dans l’étude écologique de profil cultural, afin de restaurer la biodiversité des sols. lien

Ces pionniers ont alerté les consommateurs, dès les années 70, constatant la dégradation rapide de la biomasse, et l’appauvrissement des sols en micro organismes, la perte d’humus, et la perte de productivité des sols.

Ils étaient en mars 2013 sur l’antenne de France Culture dans l’émission bien connue « on ne parle pas la bouche pleine » et ont fait un joli tour d’horizon de leur méthode, dénonçant l’utilisation des engrais chimiques qui ne font qu’aggraver une situation déjà largement compromise. lien

Sur le thème « marnage et compostage sont les deux mamelles de l’agriculture », ils constatent les graves erreurs qui ont été, et sont encore, commises.

Défendant le BRF (bois raméal fragmenté) qui permet de refaire du compost, mais aussi de cultiver quasi sans arroser. (lien), faisant l’éloge du purin d’ortie, expliquant combien les méthodes actuelles de labourage sont néfastes à l’agriculture puisque toute la vie microbienne, et mycologique, est détruite par le retournement du sol, ils font du même coup la promotion de la Grelinette, cet outil merveilleux qui tout en aérant le sol, permet d’enlever les herbes indésirables, mais sans perturber l’équilibre du terrain. vidéo

Ils expliquent aussi comment piéger les pucerons en leur proposant quelques pieds de capucines, qui vont les attirer, protégeant ainsi les légumes à proximité, ou pourquoi planter de l’ail à coté des fraises, afin d’exacerber le goût de ces dernières, de booster le parfum des roses, pourquoi faire voisiner le poireau et la carotte, et tout le bienfait de la présence des plantes aromatiques dans nos jardins. lien

Tous les secrets d’une bonne culture sont dévoilés par ces chercheurs, qui ont quitté l’INRA, pour défendre une agriculture propre et de qualité.

Ils encouragent les jardiniers amateurs, qui tout en se donnant la possibilité d’une production bienvenue par ces temps de crise, sont aussi le moyen de sauvegarder les espèces anciennes, en produisant des graines, qu’ils échangent avec d’autres, mettant en échec l’agro-industrie qui fait exactement le contraire.

Le jardin devient donc grâce à eux une réserve de biodiversité, qui permet de préserver un patrimoine ancien, s’opposant ainsi à l’homogénéisation voulue par les lobbies de l’agro industrie.

Lydia et Claude Bourguignon font donc, entre autres, la guerre aux Monsanto & Co, sans que leur nom n’ait jamais été envisagé pour le moindre prix Nobel, et pourtant cette lutte menée depuis un demi-siècle commence à porter ses fruits, si l’on considère le nombre toujours plus grand d’agriculteurs qui se tournent aujourd’hui vers une agriculture responsable.

Chaque jour, une dizaine d’exploitations supplémentaires s’engagent dans l’agriculture biologique à tel point qu’il devient de plus en plus difficile pour l’état de répondre à la demande, et d’accorder les aides prévues pour les conversions. Lien

En mai 2012, plus d’un million d’hectares étaient déjà acquis à la cause de l’agriculture propre, et ce sont Rhône Alpes, Languedoc-Roussillon et Midi Pyrénées qui décrochent le pompon. lien

Pourtant ce n’est pas gagné.

De toute évidence, les petits bourguignons, face au géant Monsanto, sont lancés dans une lutte inéquitable, d’autant que les lobbies de l’agriculture chimique ont pignon sur rue à Bruxelles, tout près des bureaux des commissions européennes, et s’invitent régulièrement dans les locaux de l’assemblée européenne, avec des arguments généralement de poids. lien

Alors Monsanto continue d’empoisonner les sols, à preuve l’enquête sur nos grands crus que vient de publier le mensuel « Que Choisir » amenant son lot de surprises : les pesticides se sont invités dans nos bouteilles et l’enquête a mis en évidence les quantités surprenantes de pesticides polluants nos grands crus.

Les vins blancs sont plus touchés que les rouges, et la région bordelaise, tout comme la Bourgogne sont plus frappées que le Sud-est, ou la vallée du Rhône. lien

L’enquête révèle qu’il y a 300 fois plus de pesticides dans le vin que dans l’eau potable, et les grands bordeaux font figure de mauvais élèves, avec des quantités de pesticides atteignant les 441 µg/kg. lien

Au moment ou les foires aux vins se multiplient, ce n’est pas une bonne nouvelle, et si cette situation existe, c’est qu’il n’y a pas, comme pour l’eau, de règlementation concernant les pesticides dans le vin.

En effet, la LMR (limite maximale de résidus) n’est pas mentionnée sur les étiquettes de bouteilles de vin, et c’est une grosse lacune.

Heureusement, « Que Choisir » est là, et son numéro d’octobre 2013 épingle vins blancs et vins rouges, avec une surprise de taille : le bio n’y échappe pas.

Pour être tout à fait complet, il faut tout de même préciser que la teneur maximale en pesticides des vins bios est 33 fois plus faible que celle des autres vins.

Sur les 92 vins étudiés, seules 13 bouteilles échappent à la pollution aux pesticides, et sur ces 13 rescapés on trouve seulement 6 vins bio. lien

Alors que la norme pesticide concernant l’eau est fixée à 0,5 µg/kg, les experts de « Que Choisir » ont trouvé dans les vins analysés des valeurs allant de 106 à 355 µg/kg. lien

Bien sur, on ne peut que se réjouir qu’aujourd’hui, la surface consacré aux vignobles bio ait triplé en 5 ans, mais si cette progression est régulière, elle est marquée à la culotte par celle des pesticides qui ont continué d'augmenter de près de 3% entre 2008 et 2011.

Une autre étude menée par des ONG environnementales européennes a révélé des taux 5800 fois plus élevés de pesticides dans le vin, par rapport à la concentration autorisée dans l’eau.

Chacun sait que les pesticides sont des « cancérigènes possibles ou probables  », et qu’il faut tenir compte du fait que ces substances toxiques peuvent s’accumuler dans nos organismes, même lorsque le taux en pesticides est acceptable au vu des normes européennes.

Il serait donc temps que figurent ces taux sur les étiquettes de nos grands, ou petits, crus.

Au-delà de ces problèmes de pesticides, il faudrait aussi évoquer celui du soufre, car, pour la grande majorité des vignerons, le soufre est indispensable à la conservation du vin.

Pourtant on commence aujourd’hui à trouver des vignerons qui ont décidé, avec succès, de ne plus mettre le moindre gramme de soufre dans leur vin.

Alors que de nombreux spécialistes affirment que c’est impossible de faire un vin sans ajouter de sulfites, surtout si on entend les faire vieillir, ils sont pourtant de plus en plus nombreux à emprunter cette voie. lien

Alors allons nous avoir demain un monde sans Monsanto, des agriculteurs toujours plus respectueux de la terre suivant les conseils des Bourguignons, et des vins sans pesticides, ni soufre ?

Il est toujours permis de rêver, car comme dit mon vieil ami africain : « ne laisse personne te convaincre que tes rêves sont trop grands ».

L’image illustrant l’article vient de « anthonyrosewine.com »

Merci aux internautes de leur aide précieuse

Olivier Cabanel

Articles anciens

BRF, 3 lettres qui vont révolutionner l’agriculture

Des vers peu solitaires

 A découvrir la conférence donnée par Claude Bourguignon en avril 2012. lien

 



45 réactions


  • ZEN ZEN 5 novembre 2013 10:16

    il y a 300 fois plus de pesticides dans le vin que dans l’eau potable, et les grands bordeaux font figure de mauvais élèves, avec des quantités de pesticides atteignant les 441 µg/kg

    Merci pour l’info
    Et je souffre du soufre
    Je me mets à la bière...avant une mise en bière prématurée
    Les Bourguignons sont surtout connus pour leur étude sur la structure des sols


  • ZEN ZEN 5 novembre 2013 11:09

    Aujourd’hui, dans la presse locale...


  • alinea Alinea 5 novembre 2013 12:29

    Je ne savais pas que vous militiez pour La Croix Bleue ! smiley
    Formidables, les Bourguignon, oui ! Mais quand on sait qu’à l’heure actuelle il n’y a encore aucun enseignement sur ces pratiques, ça laisse rêveurs ! Seule Eva Joly, dans son programme insistait sur ce point !
    En attendant je vais de ce pas me procurer une grelinette ! La houe, la fourche-bêche, ça tue le dos !!


    • olivier cabanel olivier cabanel 5 novembre 2013 12:55

      Alinea

      l’inventeur de la grelinette est un ami,
      il s’appelle Olivier Grelin, et habite pas loin de Montmélian,
      j’ai le souvenir ému de sa visite au salon bio que j’organisais en isère, 
      salon ou il venait faire des démo de sa grelinette
      mais surtout de ses impro poétiques qu’il faisait au micro que nous lui avions passé
      un vrai poete
       smiley

    • BOBW BOBW 5 novembre 2013 21:52

      @ olivier :
       Merci pour ce bel et bon article documenté ! smiley

      - En un premier temps mes deux poulettes ont gratté, griffé et biné (biologiquement) le sol...

      -En un deuxième temps je serais heureux de trouver commercialisée dés que possible)une grelinette motorisée avec un moteur électrique ( Avec l’age ,on doit ménager son dos)

      Peut-être avec un peu de chance cette idée pourrait se développer et être mise en application technique ??
       


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 6 novembre 2013 06:54

      Alinéa,
      Je ne crois pas, de plus en plus de Lycées agricoles enseignent la culture bio.

      La Grelinette, quand on l’a essayée, on ne la quitte plus.
      Silencieuse, non polluantes, rapide, écologique, et indolore, une formidable invention !
      Faites -vous en offrir une pour Noël !

      Mais je doute que les grands céréaliers ou betteraviers échangent leurs engins contre la Grelinette... 

      Les directives européennes poussent à l’agriculture intensive, les textes parlent même « du minimum de salariés » à employer. Et l’agriculture est désormais dans les compétences de la Commission européenne, et plus des Etats.

      D’où l’importance des « intrants », aussi bien chimiques qu’en investissements dans du matériel.

       Les instances agricoles aussi bien françaises qu’européennes ont donc poussé les agriculteurs à s’endetter lourdement. Les centrales d’achat de la grande distribution les confrontent aux pays européens qui n’ont pas de SMIC agricole, et aux cours mondiaux. Ils vendent souvent en dessous des prix de revient.

       Dès que les cours mondiaux chutent, ils sont en faillite, c’est ce qui explique qu’il y ait un paysan qui se suicide tous les deux jours.


    • popov 5 novembre 2013 16:31
      @parkway

      et il y a encore suffisamment de crétins pour moinsser un tel article !!!

      Faut s’étonner de rien. Il y a même des esprits chagrins qui moinssent Rocla.

  • alberto alberto 5 novembre 2013 14:22

    Bravo Olivier de faire ici la promotion de ces infatigables pédagogues de l’agriculture PROPRE !

    Ruth Stégassi nous les avait déjà présentés il y a fort longtemps dans son émission du samedi matin « Terre à Terre » de 7 à 8h sur France Culture. Ils y reviennent de temps en temps.

    Et pour cette semaine rendez-vous bientôt à tous  !

     


  • Kalmatoc Kalmatoc 5 novembre 2013 16:03

    Bonjour, je tiens à apporter des précisions (notamment sur les vins en Bourgogne) :
    _ les pesticides rependues peuvent se déposer sur plusieurs centaines de mètres de la zone traitée, ce qui les amènent dans des zones non traitées. Nous avons de plus en plus de ravageurs remontant les latitudes à cause du réchauffement climatique (comme la flavescence dorée en Bourgogne), d’où des directives départementales obligeant à utiliser des insecticides sous peine de devoir arracher la parcelle si elle est trop contaminée (que l’on soit bio ou pas). Enfin toujours à cause du réchauffement climatique, nous nous retrouvons avec plus d’humidité et par conséquent, des adventices qui poussent plus rapidement, d’où plus de maladie. le choix est soit de labourer plus (au risque d’avoir un impact négatif sur le sol) ou soit désherber, donc d’apporter des pesticides. Ces effets font qu’on retrouve effectivement de fortes concentrations de pesticides dans les vins.

    _ la culture biologique n’est pas foncièrement plus « propre ». Les traitements utilisés doivent être lessivés dès la première pluie, donc vont être renouvelés juste après. Les traitements chimiques ont un pouvoir d’action entre 7 et 15 jours selon la pluviométrie. pour des années pluvieuses comme ces dernières années, les bios vont utiliser plus de produits que les conventionnels, même si les concentrations sont réduites. a titre d’exemple, cette année, nous avons fait 5 traitements sur notre domaine et les viticulteurs bio que nous connaissons, autour d’une quinzaine. Au finale ils ont utilisés presque 2 fois plus de matière active que nous. Enfin, ne pouvant pas utiliser d’herbicides, ils doivent plus labourer, donc ils dégagent plus de CO2 (la dégradations des adventices par les micro-organismes libèrent plus de CO2), la structure du sol peut être profondément modifiée, et il peut il y avoir la création d’un soc de labour qui va asphixier la vie microbienne et les plantes.

    _ Le vin contient toujours du souffre même si on n’en rajoute pas à cause des nombreux traitements utilisés (notamment pour l’oïdium). Pour ceux qui n’en rajoute pas, il est remplacé par l’acide ascorbique ou par des collage (précipitation des molécules du vin par des protéines comme la caséine ou la pvpp) ce qui dépouille le vin pour ce dernier. je ne trouve pas l’utilité de marquer la quantité de souffre l’étiquette, car à partir de quel seuil la plupart des gens savent que c’est nocif pour la santé ? De toute façon nous avons des doses maximale à ne pas dépasser et nous devons inscrire obligatoirement : « contient des sulfites » sur l’étiquette. Pour info vous allez avoir plus de souffre sur les vin de faible qualité. De plus on en trouve généralement moins dans les rouges que dans les blancs (et encore moins que dans les liquoreux).

    Enfin, petit message au gouvernement :
    ARRETEZ DE NOUS FAIRE CHIER AVEC VOS LOIS DE MERDES SUR LE VIN !!!
    Je n’ai toujours pas rencontré d’alcoolique se bourrant la gueule tous les jours avec du Pommard, du Champagne, du Corton-Charlemagne, du Saint-Emilion, etc. Alors bon, vouloir interdire de parler du vin sur internet pour la prévention de l’alcoolisme, c’est pas ça qui va améliorer les choses.


    • olivier cabanel olivier cabanel 5 novembre 2013 16:22

      kalmatoc

      remerciements sincères et partage.
       smiley

    • alberto alberto 5 novembre 2013 16:44

      Kalmatoc : les produits utilisés par les bio (souffre et cuivre) sont quand même moins délétères que les cymoxanil et autres fosethyl et anilides...
      Les sols n’ont pas à être désherbés (c’est d’ailleurs à ça qu’on reconnait des vignes bio ou non : un sol enherbé ici et un sol nickel là ! devine lequel va être lessivé le plus rapidement ? ) et d’ailleurs ça conservera mieux l’humidité en été...
      Enfin, moi je trouverais très bien que l’on indique la quantité de souffre sue les étiquettes : le consommateur n’a jamais trop d’infos, tandis que les marchands trouvent qu’ils en donnent toujours de trop...

      Bien à toi.


    • alinea Alinea 5 novembre 2013 18:51

      Le vin que je bois est issu de l’agriculture biologique, sans sulfite ajouté ni collage ! Il se boit dans l’année et, non, ce n’est pas un grand cru ; mais comme vous le faites remarquer, un grand cru, on n’en boit pas tous les jours !! La petite piquette du coin, excellente au goût, si ! ( enfin, moi ! comme je ne m’empoisonne pas, je m’enivre ! smiley


    • olivier cabanel olivier cabanel 5 novembre 2013 22:00

      Alinea

      on en partagera bientot.
      des « piquettes » et des autres
      le vin est un sujet à creuser
       smiley
      voire à remplir
       smiley

  • popov 5 novembre 2013 16:17
    @l’auteur

    Merci pour cet article. Nous avons eu des discussions un peu chaudes sur un autre article, mais sur celui-ci, je ne peux qu’approuver.

    Ça fait 40 ans que j’ai compris. Je passe toutes mes fins de semaine à cultiver tous les légumes et les fruits pour ma famille.

    Comme mes voisins font la même chose, et que nous produisons tous plus que nous ne consommons, mais que nous ne récoltons pas tous les mêmes choses au même moment, nous partageons les surplus. Ce n’est même pas de l’échange, mais plutôt une façon d’entretenir de bonnes relations.

    C’est un plaisir que de vivre dans l’abondance sans être riche, et en même temps faire un grand bras d’honneur à ces empoisonneurs de l’industrie agro-alimentaire.

    Depuis quelques années, je m’efforce de produire mes propres semences. Au départ, il faut trouver des variétés non hybrides et non OGM, et qui sont bien adaptées au climat et au sol. J’ai obtenu de bons résultats avec des semences échangées par internet avec des Russes et des Bulgares.

    Je fais environ trois cultures par an. Pour les légumes d’été (tomates, aubergines, poivrons, paprika, potirons, courgettes, zucchini, pastèques et melons), je couvre le sol d’une bonne couche de BRF (j’en produits environ 300 kg par an). Pour les légumineuses, rien de spécial. Pour les légumes d’hivers (carottes, betteraves rouges, épinards, laitues diverses, daikons, choux, brocoli) j’arrose entre les lignes avec du fumier de poule dilué. Pour les pommes de terre (printemps et automne), je répands du fumier de poule sur le sol et je l’incorpore au motoculteur.
    Je récolte aussi de temps en temps quelques centaines de kilos de compost naturel qui s’accumule dans les fossés le long de chemins forestiers. Comme il s’agit de conifères qui donnent un compost très acide, je le répands à la surface du sol entre les légumes et je tamise un peu de chaux dessus. Je couvre aussi tous les sentiers entre parcelles d’une bonne couche de paille.
    Pour les arrosages, j’utilise le trop-plein de ma citerne d’eau de source (non chlorée, de l’eau minérale, en fait).

    La rotation des cultures est importante. Il ne faut pas cultiver l’une à la suite de l’autre sur la même parcelle des espèces qui sont attaquées par les mêmes bestioles. Il vaut aussi mieux alterner les espèces dont on récolte la racine avec des espèces dont on récolte les feuilles.

    Entre les arbres fruitiers, je laisse pousser librement toutes les mauvaises herbes. Je les fauche de temps en temps pour que cela ne devienne pas une jungle. 

    • olivier cabanel olivier cabanel 5 novembre 2013 16:24

      popov

      comme quoi il existe des terrains d’entente.
       smiley
      au sujet des mauvais herbe, j’ai lu quelque part :
      toutes les herbes sont considérées mauvaises jusqu’au jour ou on découvre leurs propriétés.
       smiley
      merci de ce commentaire.

    • olivier cabanel olivier cabanel 5 novembre 2013 16:24

      oups

      mauvaises herbes ...(bien sur)
      désolé

    • popov 5 novembre 2013 17:05

      Oui, beaucoup de plantes sauvages sont comestibles ou peuvent être consommées en infusions ou en usage externe, mais c’est un vaste sujet car les propriétés de ces plantes varient d’une région à l’autre et il vaut mieux se fier aux recettes locales de grand’mères et éviter de transposer aveuglément des traditions d’une région à une autre.


  • eau-du-robinet eau-du-robinet 5 novembre 2013 16:55

    Merci Olivier pour cet article en honneur des Bourguignons. smiley

    Ils le méritent amplement.

    J’ai parle avec récemment avec 2 agriculteurs dans le Gers sur le travail des Bourguignons et pour ma surprise le gens la bas ne les connaissent pas , Claude et Lydia.

    Il est important de faire une travail de terrain pour rééduquer les agriculteurs qui ont choisi la voix industrielle. Le chemin est encore long pour chasser Monsanto & Co de nos terres !

    Je vais graver quelques DVD’s sur le bourguignons et les distribuer chez les agriculteurs que j’ai rencontré la bas.


  • Pyrathome Pyrathome 5 novembre 2013 17:32

    Excellent ce Bourguignon !! Olivier smiley
    .
    zorglub va venir dire que c’est de la daube..... smiley


  • eugène wermelinger eugène wermelinger 5 novembre 2013 17:48

    Merci Olivier pour ce coup de chapeau à nos braves « Bourguignon »s.
    Alsacien j’ai rencontré Claude à Rouffach à la traditionnelle foire bio.
    A présent je vis en Bourgogne. Un cousin s’est converti au bio dans le Chablis.
    Amitiés.


    • olivier cabanel olivier cabanel 5 novembre 2013 18:26

      merci Eugène

      au plaisir de te rencontrer peut etre un jour,
      du coup, tu t’es rapproché de l’Isère !
      et vive le Chablis.
       smiley

  • Klisthène 2017 Kxyz 5 novembre 2013 19:45

    que dire d autre que merci encore Olivier..j vais pas vu ce matin que tu étais l auteur de cet bel article comme on rêverait d avoir plus sur agoravox
    je crois qu au moment où les bretons se révoltent face à l impasse du modèle productiviste qui les détruit voilà un bon exemple de voies possible pour renaturer l Homme..
    merci encore hâte de lire le prochain
    et à la tienne un bon bordeaux bio c ’ est pas mal non plus..


  • christophe nicolas christophe nicolas 5 novembre 2013 20:04

    Ne vous inquiétez pas, toute chose qui est faite avec le cœur sincère, l’esprit miséricordieux est bénie.

    Epreuve autant qu’il se peut , il n’y a pas de triomphe sans gloire, Dieu aime particulièrement ceux qui reviennent de loin.

    Vous ne pourrez jamais comprendre totalement la croix glorieuse car c’est l’esprit qui fut crucifié... encore... encore... encore... et encore... jusqu’à ce que Jésus y mette fin.

    Les plaies du corps furent une partie de plaisir... Vous pourrez le juger aux fruits puisque c’est au delà de votre esprit qui pense que la sincérité est une faiblesse.

    Je vous le dis aujourd’hui et plus jamais. Dieu a un cœur d’enfant et un esprit simple.


  • soi même 6 novembre 2013 09:52

    Bonjour Olivier, la réaction de tes Bourguignons sont marquer par le bon sens.
     Il est heureux devoir qu’ils y a des gens qui ne ses contemplent pas de seulement pensés mais agisses aussi.

    Le bio creuse son sillon

    Bernard Poulet - publié le 01/07/2010

    Réhabilitation du terroir, refus des traitements chimiques : la production « propre » et la biodynamie font toujours plus d’adeptes parmi les viticulteurs. Et séduisent des consommateurs lassés par les vins « technologiques ».

    http://lexpansion.lexpress.fr/economie/le-bio-creuse-son-sillon_234929.html


  • révolté révolté 6 novembre 2013 11:14

    Pas de théories du genre et autres conneries sans nom dans le privé... !!!
    Un petit garçon reste un petit garçon et une petite fille,une petite fille...point... !!!

    http://www.theoriedugenre.fr/?-Actualites-&debut_articles=5#pagination_articles
    ---------------------------------------------
    http://www.theoriedugenre.fr/?Peillon-ouvre-l-ecole-aux
    --------------------------------------------
    le tout en son et images :

    http://www.egaliteetreconciliation.fr/Farida-Belghoul-sur-la-theorie-du-genre-21040.html


  • lacarmagnole 6 novembre 2013 13:29

    Merci pour cet article !

    Tout ce qui participe à faire connaître Lydia et Claude Bourguignon est bon.

     Au-delà de leurs « petites » (et très sympathiques) personnes, leurs idées et de leurs techniques pour revitaliser les sols doivent être connues de tous les aspirants jardiniers et futurs aficionados de la grelinette.
     (Sans parler des professionnels qui avec leur aide, y trouveront aussi leur compte).
     
     Je me félicite un peu + chaque année de suivre leurs conseils :
    cette saison, (parti de rien il y a 3 ans et sans aucune connaissance en la matière), entre leurs techniques, le paillage, le compostage, les semences Kokopelli et de bons « voisinages d’entraide » entre légumes et aromates (exemple : tomates entourées d’œillets d’Inde, de persil, de basilic...), mes « Noires de Crimée », « Blackstars » et autres « Black Aisberg » étaient littéralement à tomber par terre.
     Pendant que les limaces et autres parasites sont allés jouer ailleurs, les vers de terre ont ré-élus domicile dans cette terre qui s’améliore chaque année un peu plus, le « béton » de départ devenant humus, fertile et vivant.
     Produits et engrais chimiques = zéro. Juste un peu de bouillie bordelaise pulvérisée sur les
    jeunes feuilles des plants de pommes de terre et c’est tout.

      Encore merci à eux et au monsieur qui contribue à diffuser ces techniques.
      Ne vous privez pas d’écouter leurs vidéos sur YouTube et/ou autres plate-formes.
    Amitiés à tous
     smiley
       
     


  • antonio 7 novembre 2013 09:48

    Bonjour Olivier,
    Merci pour ces très intéressantes informations. Et je suis...Bourguignonne !


  • Zevengeur Zevengeur 7 novembre 2013 13:03

    Excellent article qui synthétise bien le sujet sur les méfaits rédhibitoires de l’agriculture intensive et le combat des Bourguignons.

    Les défenseurs de l’intensif nous expliquent que sans ces techniques (chimiques), on ne pourrait pas nourrir la population mondiale qui ne cesse de grandir.

    Notons que ;
    1) On ne nourrit déjà pas la population (1 Milliards d’affamés), les raisons ne sont pas techniques mais mercantiles
    2) Si l’on adopte des méthodes High Tech et que l’on collecte tous les savoirs-faires mondiaux, je suis persuadé que l’on obtient les mêmes rendements qu’avec l’intensif.


  • Arristippe 7 novembre 2013 15:15

    Bonjour !

    Pour découvrir en vidéo l’excellent travail de ces deux intellectuels de la terre, ce documentaire « Entre terre et sol »
    Très bon visionnage à tous !



  • Karol Karol 7 novembre 2013 19:19

    Merci de mettre en avant les Bourguignon qui ont fait de leur vie un combat pour une agriculture respectueuse de la nature et de la santé du consommateur. Ils mériteraient le Prix Nobel de l’Agriculture Biologique, mais celui de Chimie est tellement plus prestigieux...pour les Monsanto et autres empoisonneurs.


  • Irina leroyer Irina leroyer 7 novembre 2013 23:36

    très bon article olivier, je partage votre avis sur ce sujet


    irina

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