mardi 15 avril 2008 - par gerardtour

Grands travaux pour le Paris fluvial

Paris ville lumière en éclipse une autre, la ville portuaire. On oublie souvent que Paris est un port, et que ce port est l’un des plus importants d’Europe.

Le port autonome de Paris (PAP) est ainsi le premier port intérieur français et le deuxième port intérieur d’Europe. Côté transport fluvial, il voit passer sur ses quais 20 millions de tonnes de marchandises par an, depuis les matériaux de BTP jusqu’à la fusée Ariane. Le PAP dispose de 70 sites répartis en Île-de-France, dont 9 ports industriels intra-muros. Le trafic des péniches et barges cohabite très bien avec les bateaux de croisière.

La ville de Paris souhaite poursuivre le développement du transport fluvial des marchandises afin de favoriser l’activité économique.

Réaménagement du quai d’Austerlitz  : des travaux ambitieux

Le chantier de réaménagement du quai d’Austerlitz qui vient de commencer va durer jusqu’en 2012. Faisant suite aux travaux réalisés sur les sites du port de la gare et du port de Tolbiac, ce chantier s’inscrit dans une démarche de développement parallèle des activités industrielles et des activités de loisirs. D’un montant de 25 millions d’euros, ce réaménagement du quai d’Austerlitz va renouveler complètement le quartier. Il est prévu d’installer un quai de transit et un embarcadère pour une ligne de transport en commun fluvial qui reliera Paris à Maisons-Alfort.

Espaces verts, lieux dédiés à l’animation, voies piétonnes et quais en eau profonde cohabiteront pour une meilleure mixité entre loisirs et activités portuaires. L’arrivée du TGV en gare d’Austerlitz prévue pour 2020 devrait constituer l’apothéose de ce réaménagement du quai d’Austerlitz. La portion de voie rapide située le long des quais entre le pont de Bercy et le pont d’Austerlitz sera à terme supprimée.

La Cité de la mode et du design, installée sur le quai d’Austerlitz, sera bientôt le théâtre d’activités et de manifestations centrées sur la mode et le design. Les bâtiments des anciens docks ont été entièrement remodelés. Financé à hauteur de 40 millions d’euros par la Caisse des dépôts, le chantier comprend la réhabilitation du bâtiment par les architectes Dominique Jakob et Brendan Macfarlane. La refonte architecturale du bâtiment de 12 000 m2 devrait en faire le pôle de la créativité et du design à Paris ainsi que « l’un des endroits les plus magiques au monde », pour reprendre les mots du maire de Paris Bertrand Delanoë prononcés lors de l’inauguration du chantier.



1 réactions


  • étudiant prostitué 15 avril 2008 12:31

    L’aménagement des berges de Seine dans la Capitale, est une vraie honte et hypocrisie politique, un cloaque immonde sous le ciel et les ponts de Paris, l’exception qui confirme la règle (réaménagements valorisant) partout ailleurs.

    Le Port Autonome est une société à but lucratif qui jouit d’une concession privilège sans partage.

    Son lobby s’emploie à chasser soigneusement toute concurrence - projets d’espaces verts continus - ou parasitisme - pour contrer et dégoûter promeneurs, cyclistes et joggeurs : gros pavés, ornières, barrières, rétrécissements, grillages... - à ses lucratives activités.

    A l’instar de l’espace démesurément occupé et pollué par les cimentiers et bétonneurs de type Lafarge, par ailleurs grands pourvoyeurs de fonds des opérations de communication éphémères de la Mairie pour faire croire aux électeurs parisiens qu’ils sont propriétaires de leur plage, et aux media suiveurs qu’il fait bon vivre dans cette géniale cité carte postale.

    Il suffit d’aller se promener sur les bucoliques et sémillants bords de Marne à partir de Saint Maur, pour réaliser le gâchis minéral rédhibitoire (c’est simple : pas une seule bande herbeuse de Bercy à Garigliano) d’une Capitale qui a tourné le dos à son fleuve-égoût, pour des intérêts particuliers de bas étage, au détriment du bon sens écologique, de l’émancipation et de la qualité de vie de ses citadins parqués comme de la volaille en batterie.

    En raison de ces enjeux économiques souterrains qui prévalent dans un dessein de profit facile et de soumission insidieuse, ce n’est pas demain la veille qu’on verra fleurir un parcours détente-loisir-santé cohérent et exemplaire, sur ces rives no man’s land, morcelées, inhospitalières, abandonnées aux voitures et sdf troglodytes d’une part, à des guildes d’affairistes de tout poil et leurs valises remplies de billets d’autre part.

    Entrepreneurs, architectes et commissionnaires, s’en mettent plein les poches sous ce régime, tandis que les contribuables cobayes suffoquent, dépérissent et se serrent de plus en plus dans leurs cages clapiers.
     


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