Hervé Neukomm : en bateau vélo sur le fleuve Amazone « pour éveiller les consciences »

Parti il y a bientôt 5 ans de Suisse, le Veveysan Hervé Neukomm, 31 ans, a déjà parcouru environ 40’000 kilomètres a vélo. Son premier objectif était de rallier le Tibet. En Turquie, il décide cependant de changer de trajectoire et se lance à la conquête du continent Africain, qu’il traverse du nord au sud, en l’espace de deux ans.

Quand il n’a pas le nez dans le guidon de son bike qu’il a baptisé affectueusement Lucie, il y exerce le métier de guide de safari, après avoir appris les rudiments de la vie dans les bushes et les spécificités de la végétation. C’est cependant sur les routes de l’Amérique du Sud, entre les paysages luxuriants de l’Argentine et les zones arides de l’Altiplano, où les glaciers de la Cordillère royale fondent à vue d’œil, qu’Hervé a forgé son objectif : « Je voulais trouver un moyen de m’impliquer davantage dans les problèmes qui me tiennent à cœur, comme celui de l’environnement. J’ai une fille et je souhaite qu’elle puisse, ainsi que les enfants de son âge, grandir en harmonie avec la nature », explique le jeune homme.

C’est en Equateur où il se trouve actuellement qu’il élabore son nouveau projet, traverser l’Amazonie en bateau-vélo. Comment est-ce possible ? « Il suffit d’imaginer un bateau de pêche traditionnel avec un vélo fixé a l’arrière et un système ingénieux qui fait tourner une roue dans l’eau, a l’image des bateaux que l’on trouve dans le Mississipi », explique Hervé Neukomm.

« L’idée est de réaliser un documentaire, de réunir du matériel didactique, telles que photos et vidéos afin de sensibiliser l’opinion publique des grands défis à relever au XXIème siècle. Du moins ceux qui me concernent en priorité de par mon expérience et ma vie sur la route : l’environnement et la “marginalisation” des minorités ethniques. Il y va même de la survie. »

Ce mode de transport non-polluant et original lui servira de maison flottante pour les 6 mois de l’expédition qui va l’amener de l’Equateur au Brésil en passant par le Pérou, sur le Rio Napo puis le Rio Amazone.

« J’espère qu’avec cette approche non-conventionnelle j’aurais la chance de rentrer en contact avec les communautés locales d’une façon plus humble et dans un respect mutuel. De par la lenteur de mon voyage, je pourrais réellement me rendre compte de l’intérieur des problèmes écologiques et de déforestation », espère le Veveysan. En ce moment, Hervé Neukomm est occupé à la construction de son embarcation, avec le soutien des artisans locaux. Il met en place la logistique de cette entreprise ambitieuse et recherche encore activement des donateurs et sponsors pour boucler son budget qu’il estime à environ 10’000 dollars (achat du bateau, installation du système, acquisition du matériel vidéo, photos, subsistance et frais divers). « Toute forme d’aide ou d’idées est bienvenue », s’exclame Hervé, impatient d’en découdre avec le fleuve mythique.

A Quito, il bénéficie de l’appui de l’Andiniste Patricio Crausaz, un alpiniste équatorien d’origine suisse dont l’expérience dans les défis extrêmes est d’une grande utilité pour le globebiker vaudois. Les médias équatoriens s’intéressent d’ores et déjà au phénomène. Des contacts ont également été pris au niveau de l’ambassade de Suisse en Equateur pour leur faire part du projet et trouver les appuis adéquats pour faire de cette aventure une action utile pour l’environnement et la génération future : « A mon retour en Europe, je prévois de diffuser mon documentaire et d’organiser des conférences et des expositions, principalement dans les écoles. Je pense que c’est le meilleur moyen que j’ai trouvé pour éveiller les consciences ». Pour plus d’informations :

http://hervepuravida.com

Contact : [email protected]