Jusqu’à 30% du réchauffement climatique expliqué par une activité solaire exceptionnelle ?
L’énergie émise par le soleil n’est pas constante et présente des variations avec le cycle d’activité magnétique solaire, le célèbre cycle de 11 ans. Depuis le XVIIIe siècle, il a été suggéré que le soleil joue un rôle dans le climat terrestre et de nombreuses corrélations ont été observées entre des indices climatiques et des phénomènes solaires.
L’énergie émise par le soleil n’est pas constante et présente des variations avec le cycle d’activité magnétique solaire, le célèbre cycle de 11 ans. On peut alors se demander quelle est l’impact sur la Terre. On sait que le spectre du rayonnement arrivant au sommet de l’atmosphère terrestre n’est pas le même que celui atteignant la surface terrestre. Les variations du rayonnement solaire entraînent une variation de l’énergie reçue au niveau de l’atmosphère terrestre, qui est une région fondamentale des mécanismes météorologiques et climatiques. Depuis le XVIIIe siècle, il a été suggéré que le soleil joue un rôle dans le climat terrestre et de nombreuses corrélations ont été observées entre des indices climatiques et des phénomènes solaires.
Grâce aux relevés du nombre de taches depuis le XVIIe siècle, il a d’ailleurs été remarqué la corrélation entre des périodes de faible activité, voire d’activité nulle (comme les minima de Maunder ou de Spörer) coïncidant avec des périodes très froides. Le lecteur pourra aussi se reporter à Mendoza (2005) pour une discussion des origines des variations de l’irradiance solaire totale (TSI) et de son influence sur la climat terrestre.
Depuis le début du XXe siècle, un réchauffement global moyen de 0.6 ± 0.2°C a été mesuré (e.g. IPCC TAR 2001), attribué principalement, voire uniquement, à l’influence de l’homme sur le climat. De nombreux travaux portent actuellement sur la contribution de la variabilité solaire au changement climatique terrestre et de nombreuses tentatives sont effectuées pour estimer au mieux l’impact de la TSI. Ainsi Lean et alii. (1995) ont montré qu’entre 1610 et 1860 la moitié du réchauffement global provient du soleil et que 65% de ce réchauffement s’est produit depuis 1970.
Ces conclusions sont soutenus par Solanki and Krivova (2003) qui ont montré que 30% de ce phénomène aurait une origine solaire. De plus Solanki et alii. (2004) ont montré que le niveau actuel d’activité de ces 70 dernières années et sa durée sont exceptionnelles. Sur les 11 000 dernières années, le soleil n’aurait présenté une activité si élevée que pendant 950 ans avec des durées moyennes de ces périodes de seulement 30 ans.
Le rôle du soleil dans les variations climatiques actuelles sur Terre n’est cependant pas encore démontré sans ambiguïté. On sait que dans le passé des périodes glaciaires ont coïncidé avec des périodes de faible activité solaire (ex : les années précédant la Révolution française). On peut noter aussi que les variations de l’irradiance solaire mesurées (c-à-d depuis les premières missions spatiales des années 70) sont très faibles : 0.1%. D’après le compte-rendu du dernier rapport du GIEC, le forçage radiatif dû à l’irradiance solaire est très faible et ne présente qu’une contribution négligeable au réchauffement climatique. Une récente revue parue dans la revue Nature (Variations in solar luminosity and their effect on the Earth’s climate) conclut aussi que la faiblesse des variations solaires actuelles ne peut contribuer significativement au réchauffement. Cependant la mauvaise connaissance de variations spectrales (UV notamment ) ne peut exclure l’absence de mécanismes influant. Enfin on connaît aussi très mal les variations à long terme et très long terme du soleil.
Figures sur http//:connaissance-innovation/typepad.fr//index/2007/02/jusqu_30_du_rch.html