mercredi 28 janvier 2009 - par Eric Lombard

L’idée de taxe carbone fait son chemin

Prônée par le Pacte écologique, la « contribution climat-énergie » n’a finalement pas été retenue suite au Grenelle de l’environnement. Le contexte économique, avec un pétrole à plus de 100 $ le baril, s’y prêtait en effet assez mal. Mais avec un cours retombé à moins de 40 $, le moment n’est-il pas venu ? D’autant que les réticences sont en train de tomber et que de nouvelles idées sont en train de germer pour qu’elle soit mieux acceptée par l’opinion.

Comme chacun a pu le constater en 2008, le renchérissement des énergies fossiles a modifié nos comportements et nos décisions d’achat ou d’investissements : nous avons roulé moins vite sur les autoroutes, relancé des travaux d’isolation ou changé notre mode de chauffage. Mais pour que les résultats soient durables, il faut que le signal prix le soit. Quand le soufflé des prix retombe, les efforts se relâchent et les projets d’investissements perdent leur justification économique.

N’est-il donc pas opportun de maintenir volontairement les prix à un niveau plus élevé que les prix de marché, sans attendre que la hausse s’impose à nous, car les prix finiront bien par remonter ? Voulons-nous, comme en 1973, 1979 et 2008, remplir les poches des pays producteurs ? Pensons-nous que ceux-ci soient plus avisés que nous pour utiliser cette manne de dollars ? Préférons-nous continuer à financer des pistes de ski à Dubaï plutôt que des recherches sur les énergies renouvelables ?

Qu’est-ce que la taxe carbone ?

La taxe carbone, rebaptisée en France "contribution climat-énergie", s’appliquerait à toutes les énergies fossiles à proportion de leur contenu en carbone et donc de leurs émissions en CO2. Elle concernerait donc les produits pétroliers, le gaz et le charbon. Pas le bois ni le biogaz qui sont des énergies renouvelables. Elle serait payée par celui qui achète l’énergie et répercutée ensuite dans les prix des produits et services.

Elle serait progressive dans le temps, avec un plan d’augmentation annoncé à l’avance, mais sans renoncer à la flexibilité en cas de turbulences sur le marché du pétrole.

Son produit pourrait être affecté au financement de recherches ou d’investissements relatifs au réchauffement climatique, ou permettre la baisse ou la suppression d’autres impôts ou charges sociales. La compensation de ce nouvel impôt peut être soit partielle, soit totale.

Pourquoi une taxe carbone ?

  • Taxer le carbone, c’est se protéger des hausses à venir, tout en gardant la maîtrise de l’utilisation de l’argent collecté. Plus nous serons nombreux à le faire, plus nous pèserons sur les prix. Et si la contraction de la demande est insuffisante, le simple fait de jouer sur les quantités réduira mécaniquement la facture à payer.
  • Taxer le carbone, c’est de même nature que taxer le tabac. C’est nous contraindre à sortir d’une toxicomanie inavouée. Car nous sommes bel et bien drogués aux énergies fossiles. En nous maintenant dans l’euphorie d’une vie agréable et facile, elles nous tuent à petit feu. Tout le monde connaît maintenant l’histoire de la grenouille qui saute de la marmite si on la plonge dans l’eau chaude, mais qui se laisse ébouillanter si on chauffe l’eau progressivement. Comme l’aimable batracien, nous laisserons-nous piéger par le réchauffement climatique et asphyxier par la pollution aux oxydes d’azote (NOx) et particules ? Voulons nous rester sous la coupe de nos fournisseurs et nous laisser imposer leur politique ?
  • Taxer le carbone, c’est enfin remédier à deux grossières erreurs de gestion. Alors que n’importe quelle entreprise amortit ses investissements afin de permettre leur remplacement, aucun mécanisme n’est actuellement prévu pour assurer le renouvellement du capital naturel que constituent les énergies fossiles. Et alors que la combustion du carbone détruit l’environnement, ce coût "externe" est actuellement supporté sans contrepartie par la collectivité.

Mais pourquoi une taxe carbone, alors que l’Europe et d’autres pays mettent laborieusement en place des marchés de permis d’émission ? En fait, les deux systèmes ne sont pas incompatibles. Les permis d’émissions s’appliquent aux gros émetteurs, centrales thermiques et industrie lourde, mais seraient ingérables pour une multitude d’émetteurs individuels. Pour les émissions diffuses, taxer le carbone est d’une très grande simplicité : pas de bureaucratie, pas de tricherie.

Un changement d’état d’esprit

 « En tant qu’homme d’affaires, il est difficile de plaider pour une nouvelle taxe. Mais je trouve qu’une taxe carbone est une approche plus directe, plus transparente et plus efficace. C’est aussi le moyen le moins cher de refléter le coût du carbone dans toutes les décisions économiques. »

Cette phrase prononcée le 8 janvier 2009 par Rex W. Tillerson, PDG d’ExxonMobil, a fait sensation. D’abord parce qu’Exxon avait jusqu’alors nié l’origine anthropique du réchauffement climatique - allant jusqu’à financer des chercheurs sceptiques - et avait logiquement refusé toute politique de réduction des émissions. Ensuite, parce que les autres grandes compagnies pétrolières se sont toutes ralliées au système des permis d’émission. Quelle mouche a donc piqué cet homme qui n’est pas connu pour ses convictions écologiques ? Les observateurs sont perplexes. Sans doute a-t-il été sensible à des signaux encore faibles mais qui sont en train de s’amplifier :
  • Le système des marchés d’émissions n’est pas la panacée, même pour les gros émetteurs. Bien qu’il permette de focaliser les efforts sur les économies les plus faciles à réaliser, il crée des effets d’aubaine, donne lieu à des abus ou des tricheries et attire les spéculateurs. Le récent discrédit des marchés financiers augmente le risque que ce nouveau marché soit rejeté par l’opinion.
  • Deux états canadiens (la Colombie-Britannique et le Québec) viennent d’instituer une taxe carbone et la France envisage de le faire. Si la taxe carbone ne fait pas partie de la loi Grenelle I adoptée par le parlement, Jean-Louis Borloo assure qu’elle est à l’étude, sans toutefois s’engager sur un calendrier. « Il faut du temps pour faire cette analyse du fait de sa complexité. »
  • James Hansen (1), l’expert climat de la NASA , plaide pour la taxe carbone en l’assortissant d’une clause révolutionnaire propre à faire accepter ce nouvel impôt par l’opinion. Dans sa lettre à Barack et Michelle Obama (28/12/2008), il propose tout simplement de redistribuer l’argent collecté à parts égales à tous les américains. Ainsi le pauvre qui consomme peu de carbone fossile sera bénéficiaire et le riche sera incité à en consommer moins.

Quel montant ?

La Colombie-Britannique a fixé le montant de la taxe à 10$ canadiens la tonne de CO2 et prévoit de l’augmenter de 5$ par an pour atteindre 30$ en 2012. Sachant qu’un baril de pétrole produit 450 kg de CO2, cette taxe de 30$ rajouterait environ 11 $ US au prix du baril (2). C’est beaucoup en pourcentage du prix actuel de 40$, mais c’est peu en valeur absolue, et sans doute pas suffisant pour déclencher un sursaut de même ampleur que celui suscité par la récente flambée des prix. Mais si on adopte l’idée de James Hansen, on peut frapper un grand coup, à condition toutefois que tout le monde en fasse autant - ce que prêche la multinationale ExxonMobil !

Notes :
(1) James Hansen s’était fait connaître sous l’administration Bush par ses démêlés avec sa hiérarchie qu’il accusait de censurer ses prises de position en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique.
(2) Sur la base de 0.81 $ US pour 1 $ canadien.

Illustration : azrainmain



39 réactions


  • civis1 civis1 28 janvier 2009 10:29

    Bien sûr la taxe carbone ! Elle a un côté pragmatique , vaut mieux çà que rien etc... mais quel effet dissuasif ? Et surtout, ce qui est dérangeant c’est l’effet psychologique d’une telle mesure qui institue comme un droit à polluer.


    • Eric Lombard Eric Lombard 28 janvier 2009 11:42

      @ Civis

      L’effet psychologique est simple : quand quelque chose est cher (ou rare), on n’est pas porté à le gaspiller !
      Quand le prix des carburants a atteint des sommets, l’effet ne s’est pas fait attendre : ralentissement général de la vitesse sur les autoroutes, réduction du nombre de visites dans les grandes surfaces ...


    • civis1 civis1 28 janvier 2009 13:07

      Mais est-ce que celà ne risque pas d’aboutir à un droit à polluer des plus riches et un risque à voir se délocaliser les pollutions vers les pays les plus pauvres : voici ce que disait Larry Summers un des principaux conseillers d’Obama :
      les pays sous-peuplés d’Afrique sont largement sous-pollués. La qualité de l’air y est d’un niveau inutilement élevé par rapport à Los Angeles ou Mexico [...] Il faut encourager une migration plus importante des industries polluantes vers les pays les moins avancés [...] et se préoccuper davantage d’un facteur aggravant les risques d’un cancer de la prostate dans un pays où les gens vivent assez vieux pour avoir cette maladie, que dans un autre pays où deux cents enfants sur mille meurent avant d’avoir l’âge de cinq ans. [.] Le calcul du coût d’une pollution dangereuse pour la santé dépend des profits absorbés par l’accroissement de la morbidité et de la mortalité. De ce point de vue, une certaine dose de pollution devrait exister dans les pays où ce coût est le plus faible, autrement dit où les salaires sont les plus bas. Je pense que la logique économique qui veut que des masses de déchets toxiques soient déversées là où les salaires sont les plus faibles est imparable” et qu’il “vaut mieux que les enfants asiatiques travaillent dans les usines textiles plutôt qu’ils se prostituent”

      on a en froid dans le dos !!!


    • Eric Lombard Eric Lombard 28 janvier 2009 14:28

      @ Civis1

      Le cynisme de Larry Summers fait effectivement froid dans le dos. Mais dans le cas du CO2, qu’il soit émis dans les pays développés ou ailleurs, sa contribution à l’effet de serre sera la même.

      Par contre vous avez tout à fait raison de souligner que la taxe carbone peut créer des distorsions dans les prix de l’énergie si tous les pays ne l’adoptent pas ou la fixent à des niveaux différents. Les industries qui en consomment le plus iront s’installer là où l’énergie leur coûte le moins cher !

      Quelque soit le système, permis d’émission ou taxe carbone, il faut un accord global pour que ça marche.


  • HASSELMANN 28 janvier 2009 10:39

    Excellent merci, nous sommes au coeur du débat, en un domaine ou il est primordial que l’EUROPE du traité de Rome reprenne la main.
    Voilà une mise en perspective qui conjugue l’immédiateté de l’instauration de la taxe , avec la notion de développment durable.Comme vous l’expliquez, la taxe est a regarder en régulateur de cours, et en fonds de financement pour les énergies nouvelles, jusque et y compris des recherches pour le traitement, l’inoculation et la destruction des dechets nucléaires.
    A cet égard quand vous voyez que les pays du golf outre les pistes de ski, se rapprochent d’AREVA pour avoir du nucléaire civil, c’est dire si la prospective n’est plus l’apanage de quelques uns.
    Dernier mot, le plan de relance a la sauce PS, élude cette question, en lâchant du bout des lévres , une tarification incitative pour le gaz, l’eau et l’électricité.Nouvelle illustration de la pauvreté de la réflexion et de l’audace, et preuve de l’urgence de régénérer la représentativité démocratique de ce pays !


  • John Lloyds John Lloyds 28 janvier 2009 11:03

    Encore un artifice supplémentaire, bien peint en vert, pour alourdir, entre autre, la TIPP. Et comme toujours, le contribuable devra casquer, parce que les gouvernements précédents n’ont pas su faire autre chose que mettre bout à bout des politiques à très court terme, sans vision d’avenir, et parce que les industriels se sont goinfrés pendant des décennies (Y en a marre du principe "profit privatisé, pertes au contribuable").

    La taxe carbone, le contribuable la paye déjà depuis des lustres, les pompes à essence sont depuis longtemps des percepteurs, la TIPP est déjà bien assez scandaleusement grasse pour que l’état s’en arrange. Si les gouvernements successifs n’ont rien su faire d’autre que de jouer à la cigale et engraisser le mammouth avec cette manne, c’est leur affaire, ils savent bien trouver des centaines de milliards pour les banques, qu’il les trouvent pour la planète. Stop les taxes, même présentées sous emballage vert.


  • mike57 28 janvier 2009 11:38

    Et si on taxait plutot les compagnies pétrolières ?
    TOTAL:17 milliards d’euros de benefice


  • hervus 28 janvier 2009 11:48

    monsieur Lloyds (arf !) ressert le sempitenel couplet "c’est eux les méchants, nous on subit"
    il est temps de comprendre qu’il est trop tard pour trouver des coupables...Il faut baisser la consommation
    de combustible fossile, sinon, tout le monde y restera.
    Monsieur, votre raisonnement "pourquoi je ferai un effort si les autres sont des salauds" ne tient plus : c’est un luxe qu’on ne peut plus se permettre : il faut baisser la production de co2 !
    Et comme la pédagogie ne fonctionne pas, il faut obliger (tout le monde et moi y compris) : oui au pétrole cher !
    Et si celà marche, si la révolution energétique permet d’entrevoir un avenir pour l’humanité, alors il sera temps de demander des comptes à ceux qui n’auront pas joué le jeu..A présent, il faut agir..et non chercher des coupables qui, de toutes façons ne pourront rien changer à la situation : il n’y a qu’une solution : arrêter de bruler du petrole et du gaz !


    • John Lloyds John Lloyds 28 janvier 2009 12:10

      "il faut baisser la production de co2 ! Et comme la pédagogie ne fonctionne pas, il faut obliger"

      La pédagogie !? smiley smiley ... Ha parce que vous croyez que ceux qui ont amené l’humanité au bord du gouffre ont encore titre à donner des leçons ?

      Il faut baisser la production de CO2
      Il faut baisser le chomage
      Il faut moraliser la finance
      Il faut Il faut Il faut ....

      Mais il est où le projet pour ralentir - je n’ose dire stopper - la croissance ? Rappelez-moi le taux d’émission de C02 par seconde de l’industrie mondiale. Vous savez que le simple PC en face de vous, en tant que produit manufacturé, bouffe déjà, à lui seul, tout votre quota CO2 individuel recommandé par le GIEC ? Vous savez que
      "Si Wissner-Gross voit juste, ce serait alors 3 500 tonnes de CO2 (500 x 0,000007 tonnes) qui seraient émis lors de l’exécution de toutes les requêtes sur Google en 1 seule journée"

      Qu’on arrête le rafistolage, toujours payé par les mêmes, et qu’on parle d’un projet global, cohérent, et efficace, pas de bouts de sparadra de bonne conscience.


    • Lapa Lapa 28 janvier 2009 12:33

      je suis en parti d’accord avec Lloyds. Les taxes seront une fois de plus répercutées sur le simple péquin qui est déjà dépouillé à tous les niveaux par un état pognonphage. la collecte et les différentes administrations nécessaires au focntionnement de ce truc boufferont déjà 20% du produit récolté, des niches seront crées qui complexifieront la chose, les plus pollueurs pourront échapper au truc et finalement une part non négligeable des recettes servira à combler le déficit budgétaire d’un état qui dilapide le pognon des autres.

      Au final le réchauffement climatique (sous réserve qu’il soit effectivement lié immédiatement à notre utilisation carbone ce qui est loin d’être prouvé désolél) ne sera peut être même pas impacté. Quel réel effet pour l’environnement ?

      Il faut également des mesures globales et pas des taxes comme autant de couches supplémentaires à la privation des biens des populations ; pseudo solutions miracles.


    • Eric Lombard Eric Lombard 28 janvier 2009 14:43

      L’idée lancée par James Hansen dans sa lettre à Barack et Michelle répond justement à votre objection. Il propose de redistribuer intégralement le produit de la taxe à tous les américains à parts égales :

      Le peuple soutiendra la taxe si elle leur est restituée, en parts égales sur un mode de calcul par tête (des demi-parts pour les enfants jusqu’à un maximum de 2 parts "enfant" par famille), versée mensuellement sur les comptes bancaires. Il n’est nul besoin d’une importante bureaucratie. Une personne diminuant son empreinte carbone plus que la moyenne gagnera de l’argent. Une personne ayant de grandes voitures et une énorme maison paiera beaucoup plus que le dividende reçu.

      D’autre part, il n’y a pas plus simple que la collecte de cette taxe, et à l’abri des tricheries.
      Si on peut actuellement tricher sur la TIPP en mettant du fioul domestique ou du gazole agricole dans sa voiture diesel, la taxe carbone, elle, devra s’appliquer à tous les produits contenant du carbone, quelque soit leur utilisation.

      Révolutionnaire, non ?


    • Olga Olga 28 janvier 2009 15:10

       John,
      C’est pas faux ce que vous dites, à part peut-être " 3 500 tonnes de CO2 (500 x 0,000007 tonnes) " ; Il doit manquer des zéros quelque part... smiley


    • John Lloyds John Lloyds 28 janvier 2009 17:20

      "Le peuple soutiendra la taxe si elle leur est restituée, en parts égales sur un mode de calcul par tête (des demi-parts pour les enfants jusqu’à un maximum de 2 parts "enfant" par famille), versée mensuellement sur les comptes bancaires. Il n’est nul besoin d’une importante bureaucratie. Une personne diminuant son empreinte carbone plus que la moyenne gagnera de l’argent. Une personne ayant de grandes voitures et une énorme maison paiera beaucoup plus que le dividende reçu."

      Une usine à gaz (sans mauvais jeu de mots) à l’incitation discutable, compte tenu des petits différentiels que cela risque de générer pour le plus grand nombre, et qui ne résoud en rien le gros du problème auquel personne n’ose toucher : quid de la croissance ?

       "Il doit manquer des zéros quelque part"

      Oui, désolé, c’est vrai que sorti de son contexte, ça interpelle : c’était 500 millions, soit en puissances de 10 :

      5x10p8x7x10p-6 = 35x10p2 le compte y est


  • Surcouf 28 janvier 2009 11:49

    Merci pour l’article ! Il serait intéressant de développer "le rejet des citoyens face à la financiarisation du climat" 
    Ici à Bruxelles, la Commission planche aussi sur le sujet. Elle souhaiterait mettre un terme aux Mécanismes de Développement Propre (MDP) au profit d’une taxe. voir article http://www.reuters.com/article/homepageCrisis/idUSLM448772._CH_.2400



  • Kalki Kalki 28 janvier 2009 11:50

    La taxe sur le tabac fonctionne ? Oui surement il y a autant de fumeur et ca rapporte des BENEFICES pour les états gérés comme des entreprises.

    Le changement de mentalité est un hippocrisie quand dans l’autre sens les mentalité en place continue leur manipulation de la mentalité de la société, par l’information et la stagnation des mentalité ( essayez de changer ce que pense un vieil imbécile et comment il vit.)


    IL n’y aura pas de demi mesur quand le monde sera confronté a ses erreurs, ENFIN.


  • fredleborgne fredleborgne 28 janvier 2009 11:52

    Il y a un côté "responsabiliser" le consommateur qui me dérange. Il est vrai que les comportements évoluent en fonction du prix proposé. Néanmoins, le carburant baisse aussi pour qu’on acepte d’acheter des voitures. Le prix à la pompe est honteusement trafiqué. En effet, le diesel est presque vendu à prix coutant tandis que la différence avec le sans plomb 95 permet d’avoir des bénéfices sur le dos des consommateurs qui ont une voiture essence, moins chère à l’achat qu’une diesel, et que les transports de marchandises ne sont pas pénalisés.
    Au lieu de taxer les produits pétroliers, si on voulait vraiment réduire les émissions de CO2, il faudrait taxer les bagnoles dont la construction et l’acheminement sont fortement consommateurs. Ainsi, la vieille voiture ferait quelques années de plus... Ah oui, mais : le chomage...

    Et voila pourquoi toute la mauvaise foi de nos industriels et de nos gouvernants. Notre société est une société de consommation. C’est toutes les mentalités, tous les emplois qu’il faut repenser. Or, au lieu d’investir, les tenants des vieilles industries veulent d’abord avoir fait le max de bénéf avec leur modèle pourri.

    Alors, c’est à chacun à arrêter la consommation inutile. Cela va du tee-shirt qu’on achète "pas cher" en solde, mais que de toutes façons on ne portera pas souvent, au changement inutile d’électro-menager, aux jouets à la con pour les gosses... Avec l’argent économisé, on pourra acheter français une alimentation "de saison" au lieu d’acheter moins chers des légumes qui viennent de loin sur le dos de "prestations sociales inférieures" pour les producteurs ou la main d’oeuvre et qui ont leur lot de pollution de CO2

    etc. etc.


    • Eric Lombard Eric Lombard 28 janvier 2009 12:30

      @ Fredleborgne

      Dans ce système, il n’y a pas lieu de taxer spécifiquement les voitures ou les jouets. L’énergie consommée pour la fabrication et le transport de ces merveilleux produits sera également taxée et si la taxe n’est pas homéopathqiue, elle devrait se trouver répercutée dans le prix de vente au consommateur.


    • Croa Croa 28 janvier 2009 20:01

      « le diesel est presque vendu à prix coutant »

      Tu veux surement dire le gazole ?

      Rudolf DIESEL a inventé un moteur. Celui-ce devait fonctionner à la poudre de charbon, ce qu’il n’est jamais parvenu à faire. A part ça le truc fonctionne avec presque n’importe quoi, à quelques adaptations près. Rudolf a été assassiné à cause de son invention.

      Le "diesel", en tant que combustible, n’existe que dans la tête des ignorants, irrespectueux en sus !

      A part ça l’administration inventa de son coté le gazole (on peut aussi écrire gaz-oil) quasi-identique au fuel domestique mais moins taxé.

      Donc acte ? smiley


  • Eric Lombard Eric Lombard 28 janvier 2009 12:24

    Un site très complet sur la Taxe Carbone, découvert après avoir rédigé mon article :

    http://www.arguments-ecotaxe.com/


    C’est assez rare pour le souligner, ce site donne la parole à des voix divergentes, même si cette partie reste à développer : http://www.arguments-ecotaxe.com/vielle.html

    A noter également :

    - une traduction en français de la lettre de James Hansen à Barack et Michelle : http://www.arguments-ecotaxe.com/chersmb.html

    - le commentaire d’un site boursier américain sur la prise de position d’ExxonMobil en faveur de la taxe carbone : www.easybourse.com. Instructif ! Selon cette analyse, la multinationale relance l’idée de Taxe Carbone pour contrer le système "cap and trade" des permis d’émissions auquel elle est violemment opposée, en pariant que la Taxe carbone ne passera jamais dans l’opinion. A la dite opinion de démontrer le contraire !


  • Nathan Nathan 28 janvier 2009 13:19

    Je suis contre car de sensibilité libérale. Trop de taxes, trop d’impôts au royaume de Voltaire... Pour l’écologie il faut trouver mieux ; taxer pour faire disparaître, taxer pour faire fléchir les esprits c’est la solution de facilité, c’est presque, à la limite, une forme de dictature. Les orientations de consommation de type bonus/malus c’est mieux...


  • Le péripate Le péripate 28 janvier 2009 14:27

     C’est toujours une bonne idée qu’une taxe. Ca permet à l’état de grossir encore un peu plus, car il y a encore de la place, il n’occupe pas encore la totalité du champ social. Parce que lorsque on en sera à 100% de prélèvement il n’y aura plus de marge, il faut donc en profiter de toute urgence.

    Et quand on aura découvert que le climat ne se réchauffe pas, ou que s’il se réchauffe le carbone n’y est pour pas grand-chose, il sera toujours temps de taxer les taxes.


    • antireac 28 janvier 2009 14:48

      Effectivement nous seront bientôt obligés à rendre notre salaire en taxes et impôts divers bref nous ferons une révolution .
      Nous serons tous des esclaves contribuables et là ily y aura de la marge parce que on pourra faire de nous ce qu’on veut.
      Merci les ecolos et compagnie


  • mcm 28 janvier 2009 14:41

    Taxe, surtaxe, nos politiciens taxicomanes en manque d’Euroïne n’ont plus que ce mot à la bouche, il faut leur faire subir une cure de désintaxication. 


  • manusan 28 janvier 2009 15:11

    la taxe carbone devient intéressante quand elle concerne le coût carbone du transport des produits. En juin, lorsque le pétrole était à 150 $, le coup de transport des biens manufacturés mondiaux avait dépassé la moitié de leur prix.

    Il y a quand même un sacré gaspillage.


  • dup 28 janvier 2009 16:27

    la taxe carbone ? les moutons qui vont seuls à l’abattoir. Le nouvel ordre mondial a inventé un problème et comme solution .. on taxe la carbone. Bientôt un impôt sur la naissance , l’air respiré . Pourquoi pas une taxe de recyclage à l’enterrement. Les élites se frottent les mains de tant de servilité. Bien que la txe resoud absolument rien , elle est une forme moderne de colonisation . Nous sommes tellement habitués auxx taxes que certains en sont revenus à les trouver justes et bonnes . Peut on tomber plus bas ?

    http://www.conspiration.cc/science/imposture_rechauffement_climatique.html

    http://www.prisonplanet.com/obama-pushes-carbon-tax-proposal-that-would-inflict-new-great-depression.html

    http://epw.senate.gov/public/index.cfm?FuseAction=Minority.Blogs&ContentRecord_id=d5c3c93f-802a-23ad-4f29-fe59494b48a6&Issue_id

    on peut pas dire autrement des adeptes de taxes ’’bénéfiques""

    http://www.dailymotion.com/relevance/search/lelibrepenseur%2Bpigeon/video/x4w3ao_bande-de-pigeons_news


  • dup 28 janvier 2009 16:34

    ah j’ai oublié : il y aura une bourse de droit de pollution avec spéculation et monopoles .le droit d’emettre du CO2 se vendra en bourse . inconscience pure .mais les Bilderberger se tapent sur les cuisses . même plus besoin de contrainte


  • olivier cabanel olivier cabanel 28 janvier 2009 17:51

    regler le probleme du rechauffement a coup d’impots n’est pas une bonne idée,
    je sais que quelques écolos trouvent çà génial,
    mais il faut bien comprendre qu’un impot supplémentaire veut dire moins d’argent dans la poche du français lambda,
    par exemple, pour relancer le fret ferroviaire, c’est ce qui est imaginé aujourd’hui,
    taxe plus lourdement les transporteurs qui utilisent la route, et financer le rail,
    sauf que fatalement, les transporteurs répercuteront cette taxe sur les marchandises transportées,
    et au final, les produits seront donc plus cher,
    et qui va payer d’après vous ?
    pour sauver le fret ferroviaire, pas besoin de subventionner le rail,
    il faut que le procédé de transport évolue,
    il n’est meme pas nécessaire de créer des voies nouvelles,
    vous devrier jeter un coup d’oeil sur le net : r-shift-r = c’est une nouvelle logique du fret ferroviaire, et il n’a pas besoin de subvention pour etre rentable, et attractif.

    de plus payer pour avoir le droit de polluer est moralement indéfendable,

    non, décidemment, je ne suis pas du tout d’accord avec votre article,


  • viking 28 janvier 2009 18:41

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    Il n’y a pas que le CO2 qui réchauffe l’atmosphère, le méthane aussi, il faut donc taxer les fayots, les poids avec ou sans chiche, les étables, les étangs, les fausses sceptiques etc. Tu parles d’une idée. Le réchauffement climatique a commencé, il y a 30 000 ans. C’est une certitude. Il n’est pas certain que l’atmosphère fut froide durant les périodes glaciaires parce que la terre rayonne, c’est dire qu’elle évacue de la chaleur par rayonnement thermique.

    Nous savons parce qu’ils ont laissé des traces comment les glaciers se sont formés et comment ils ont coulé ou se sont déplacés déplacer. Dites-moi donc, Monsieur l’auteur, pourquoi les nuits sont-elles fraîches ? Pourquoi l’atmosphère ne conserve t’elle pas la chaleur accumulée dans la journée ? Répondez donc à ces questions au lieu de chercher à taxer les consommateurs. Sarkozy sera content d’apprendre qu’il pourra créer des impôts indirects pour renflouer les caisses de l’état. Mais qu’est-ce qu’ils sont bêtes ces écolos

    Nous roulons moins vite, mon oeil ! smiley 


    • viking 28 janvier 2009 19:01

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      « C’est une certitude. Il n’est pas certain que l’atmosphère fut froide durant les périodes glaciaires parce que la terre rayonne, c’est dire qu’elle évacue de la chaleur par rayonnement thermique. » J’aurais pu développer mais je ne le ferais pas… Na, c’est bien fait pour vous. La terre, il y a trente mille ans, devait recevoir à peu prés autant d’énergie qu’aujourd’hui. Elle devait donc rayonner autant. Qu’est ce qui s’est passé pour que les glaciers se mettent à fondre ? Le problème vient du fait que nous ne savons que raisonner que sur une seule cause. Une cause un effet. Or qui vous dit qu’il n’y a qu’une seule cause.



  • Demesure 28 janvier 2009 19:09

    Comment l’a dit un lecteur, une taxe carbone, on l’a déjà en France et en Europe par un prix du carburant ou du fioul au moins 2 fois plus élevé qu’en Amérique du Nord.

    Cela ne nous a pas rendu plus résistant à une crise économique ou plus indépendant énergétiquement, au contraire ! (la crise financière et le conflit du gaz russe récents le démontrent très bien).

    Cela n’a pas non plus créé plus d’emploi puisque le taux de chômage en Europe est plusieurs points plus élevés qu’en Amérique du Nord depuis des années.

    Ca pourrait créer des emplois verts mais donnez ces millions de subvention à n’importe qui et il vous "créera" n’importe quel emploi, verts, rouge ou orange. D’autant plus que les technologies vertes promises ne sont même pas disponibles en France et ne seront jamais compétitives vu que des pays à bas coût de main d’oeuvre comme la Chine et l’Inde les maîtrisent : l’Allemagne est importateur net de panneaux photovoltaïques et l’Inde vend ses éoliennes aux USA. Quant à la France, n’en parlons même pas, à part être assembleur et installateur de ces technologies, nous sommes inexistants. Nous ne sommes même pas capables de produire de manière compétitive des chauffe-eaux solaires, une techno vieille de plus de 200 ans ! Comment peut-on prétendre créer des emplois d’ici quand ces emplois utilise des produits d’ailleurs ?

    Mais même en supposant que nous prenions le virage vert, avec force nouvelles taxes, il est difficile de croire qu’en faisant le choix d’une énergie-verte-qui-sera-moins-chère-dans-10-ans-depuis-30-ans, cela dissuaderait la Chine de brûler son charbon et l’OPEP de vendre son pétrole. En supposant que nous arrivons à réduire à zéro notre consommation de pétrole, ça ne fait que changer les consommateurs et au pire, "si" (ou plutôt "quand") les prix baissent à cause d’une réduction de la consommation chez nous, ça finit par inciter à consommer plus dans d’autres régions du monde, bien moins regardantes sur les normes anti-pollutions.

    Les chiffres sont implacables, les nier ne les fera pas disparaître : la Chine a dépassé en 2006 les USA en tant que premier émetteur de CO2 donc aussi l’Europe. Sa croissance en émissions de CO2 dépasse 4%/an, essentiellement par ses centrales au charbon dont le rythme de construction est de plus de 1... par semaine ! D’ici 17 ans, ses émissions doublent ! Ce qui veut dire que même si l’Europe réduit à zéro ses émissions fossiles, les émissions globales ne baisseront pas ! Et il n’y a aucune chance que la Chine décide de ralentir sa croissance vu ce que cela lui coûte en impact économique et donc par ricochet social.
    L’Europe a fait pourtant le calcul de dépenser unilatéralement argents et ressources pour essayer (sans y arriver) de respecter le protocole de Kyoto, en espérant devenir un "exemple" sur lequel les autres vont copier. Ce calcul a échoué de manière spectaculaire et maintenant on nous promet un autre remède miracle et original s’appelant "taxe".

    Avant de céder aux sirènes des discours politiques qui nous font le chantage moral d’une prochaine apocalypse pour faire oublier l’incapacité des bureaucrates à traiter les problèmes présents et pour justifier de nouveaux prélèvements, je vous en conjure, pesez le pour et le contre en examinant les faits. Le sujet est trop important pour qu’on puisse foncer tête baissée sur la simple foi des promesses idéologiques. Reconnaître les faits de la réalité est la première à chose à faire quand on veut agir pour un monde meilleur.


  • Eric Lombard Eric Lombard 28 janvier 2009 19:26

    Personne n’aime les impôts, moi le premier, mais je ne vois pas comment un pays pourrait tourner sans impôts, d’autant que la majorité d’entre nous défend ses services publics.

    Sur quelle base sommes nous aujourd’hui taxés ? La réponse est que ces bases sont plus ou moins arbitraires. Les couches se sont empilées les unes sur les autres, créant un savant équilibre auquel on n’ose pas trop toucher :

    - TVA assise sur les prix de vente des produits et services

    - IRPP (impôt sur le revenu) assis sur les revenus des "ménages" (en théorie seulement avec toutes les niches et le fameux bouclier fiscal)

    - Taxe d’habitation et Impôt foncier assis sur la valeur des biens immobiliers (en théorie aussi)

    - Impôt sur les sociétés, assis sur les bénéfices

    - TIPP (Taxe intérieure sur les produits pétroliers) assise sur les volumes de carburants (et certains combustibles)

    - ISF (Impôt sur la fortune) assis sur le patrimoine

    - etc

    Difficile de trouver une logique derrière tout ça !


    - La TVA est-elle faite pour nous dissuader d’acheter ? Non, et pourtant elle le fait en renchérissant les produits.

    - La taxe d’habitation est-elle faite pour nous dissuader d’habiter dans certaines villes ? Non, et pourtant elle le fait.

    La seule logique est de saupoudrer des prélèvements pour que ça soit le moins douloureux possible.

    La taxe carbone, elle, a une logique forte : lutter contre le réchauffement climatique, en dissuadant d’un usage excessif de combustibles fossiles. Et ceux qui ne sont pas convaincus par l’urgence du réchauffement climatique (c’est leur droit, mais qu’ils ne viennent pas défendre le principe de précaution dans d’autres domaines ...), ne peuvent pas ignorer ses autres mérites : préserver les réserves de pétrole, réduire notre dépendance, peser sur la demande pour peser sur les prix et enfin réduire la pollution de l’air.

    Il s’agit donc de remplacer des impôts sans autre logique que celle de l’histoire par un impôt qui permettrait de réorienter progressivement l’économie vers plus de sobriété.
    Il faut le faire progressivement, et sans bousculer le fragile équilibre fiscal.


  • Croa Croa 28 janvier 2009 19:35

    En pratique la taxe carbone existe déjà ! C’est la TIPP.

    Il suffirait de l’adapter et de l’alourdir notablement. Ce, en l’appliquant aussi aux produits combustibles non pétroliers et en recalculant les montants en fonction de l’impact de ceux-ci sur l’effet de serre (les montants actuels de la TIPP sont totalement arbitraires !) Par exemple en taxant quatre fois plus lourdement le charbon que le gaz naturel puisque une tonne de charbon produit quatre fois plus de gaz carbonique qu’une tonne de gaz naturel.

    Concernant les montants proposés dans l’article, ils sont ridicules et donc totalement inapte à provoquer un infléchissement notable de la consommation. Notons que la TIPP française fait déjà mieux à son actuel niveau.

    La proposition James Hansen est intéressante. Effectivement les effets anti-sociaux de la taxe doivent absolument être traités. Cette proposition reste cependant très imparfaite ; Il vaudrait mieux compenser en nature des minima sociaux de consommation pour que tous puissent encore se chauffer et se rendre au travail : Pourquoi pas en distribuant des bons de fuel, d’essence ou de gazole, tout simplement ? De plus la taxe devrait aussi servir à investir pour l’avenir, c’est à dire dans les énergies renouvelables et les transports collectifs comme cela avait été demandé au Grenelle, si je me souvient bien !


    Bon, mais pourquoi personne ne parle de la solution TIPP ? Ni les médias institutionnels, ni notre auteur (je me demande bien pourquoi), ni Jean-Louis Borloo ? Mon sentiment est que le gouvernement ne veut surtout pas mettre en place de nouvelles taxes ni alourdir et élargir celles qui existent, ce qui serait plus SIMPLE ! Trop simple, c’est cela qui est gênant lorsque l’on ne veut pas faire quelque chose ! Reprendre tout à zéro permet, au contraire, de tergiverser éternellement.

     smiley Bref, la taxe carbone, je crois que nous allons l’attendre longtemps ! smiley


  • jackhel 28 janvier 2009 22:03

    Des taxes, des taxes, c’est tout ce que nos chers (très chers) gouvernants ont trouvé pour nous culpabiliser un peu plus et régler un soi-disant problème climatique dont l’origine humaine n’est pas totalement prouvée sauf pour ceux que ça arrange. On nous prend vraiment pour des moutons imbéciles ! Et qu’il est triste d’en voir quelques-uns relayer du politiquement correct dégoulinant (surtout lorsqu’ils sont de bonne foi) sans même avoir pris un minimum de recul.
    On est mal barré !


  • hervus 28 janvier 2009 22:10

    Encore à discuter..Il n’est plus temps de parler de se faire ou non taxer..
    restons sur nos positions de refus de nous faire tondre...les impots pour les autres
    il ne s’agit pas essentiellement d’argent, il s’agit de consommer moins de combustible
    est ce parce que celà parait infaisable qu’il ne faut rien faire : a lloyds qui balance les chiffres du co2 emis par les pc...et alors, donc on ne fait rien, on dit "moi, j’ai compris , on ne me fera pas le coup de ceci ou de celà"
    vous avez des enfants ?...Quand il y aura plusieurs tempêtes par an et que les dégats se compteront en centaines de milliards annuels..Vous direz, "non, assez de se faire tondre..."
    Alors, on ne fait rien, puisque les russes ou les chinois ne font rien et que ca ne servira à rien..
    donc, que les autres commencent les premiers....Et on se rejetera la faute quand il n’y aura plus rien à faire
    arrêtez de politiser et pensez à la survie de notre espèce


  • Demesure 28 janvier 2009 22:27

    Monsieur Lombard,
    Vous présentez un faux choix : il n’est pas question de plus payer les impôts ! Il est question de peser le pour et le contre d’un nouvel impôt.

    Une taxe est un impôt injuste puisqu’il touche le premier les plus pauvres (contrairement à l’imposition par tranches). Une taxe carbone ferait exactement ça : creuser les inégalités puisque proportionnellement, elle affectera beaucoup plus les ménages pauvres que les ménages riches (un riche ne dépense pas 30% de son budget dans le transport, par définition directement touché par une taxe carbone. Un pauvre, si). Ce n’est pas pour rien qu’une taxe carbone est le serpent de mer de toutes les bureaucraties du monde. Aux dernières élections canadiennes, le parti de Dion, qui l’a proposée dans le cadre de son "virage vert" a été balayé parce que les électeurs n’en veulent pas.
    Même avec la pire propagande, les gens, spécialement les plus modestes, n’accepteront pas de payer pour résoudre d’hypothétiques problèmes futurs alors qu’ils (ou l’Etat) ont déjà du mal à résoudre les problèmes présents.

    Il faut voir la question sous l’angle du bien-être du plus grand nombre, pas sous celui d’une élite déconnectée "de la France d’en bas" ou d’activistes qui ont une cause à défendre (je ne parle pas de vous bien sûr).


    • Croa Croa 29 janvier 2009 09:04

      « Une taxe est un impôt injuste puisqu’il touche le premier les plus pauvres » : Pas toujours ! Dans l’absolu ce n’est vrai qu’à propos de la TVA car elle touche tous les produits. Ce n’est pas vrai pour le tabac, les alcools, les jeux et les carburants car il est loisible d’éviter ces taxes. C’est d’ailleurs le but de ces taxes volontaires !

      Il est remarquable de constater que les pays ayant totalement détaxé les carburants sont aussi ceux qui disposent des parcs automobiles les plus gourmands et des banlieux les plus étendues !

      Il est aussi exagéré de citer "les pauvres" comme victimes potentielles car les pauvres n’ont pas de voiture. En fait cela toucherait surtout les classes moyennes inférieures. Des mesures à la James Hansen pourraient être prises à leur attention mais seulement en ce qui concerne l’indispensable, à mon avis.


    • Demesure 29 janvier 2009 11:25

      Justement, une taxe sur le tabac, les jeux, l’alcool, le carburant touche en premier les plus pauvres, sauf si, curieusement, vous considérez que ceux-ci n’ont pas pas droit à ces choses "superflues" mais qui font que la vie humaine est autre chose qu’un simple cycle biologique. Renchérir les produits qualifiés de "futile" (quel est celui qui peut prétendre qualifier cela pour des autres ?), c’est les éloigner de la portée des pauvres, c’est ça l’injustice.
      Dans le cas de la taxe carbone, il ne s’agit même plus d’impact sur les produits futiles mais de produits indispensables comme la nourriture, le transport, le chauffage, l’électricité... Difficile d’arguer que c’est un impôt juste.

      P.S. Je ne sais pas pour vous mais moi, je connais beaucoup de pauvres qui ont une voiture pour pouvoir trouver plus facilement un boulot et pou un loyer bon marché loin des villes. Si dans pas mal d’endroits, on a pu freiner la désertification de nos campagness (c’était considéré il y a pas si longtemps comme une grave menace, même si celle-ci est loin d’être écartée), c’est bien grâce à la baisse de coût du transport individuel. On ne va pas maintenant chercher à rendre artificiellement plus cher le transport pour inverser la tendance. Le but est d’améliorer la vie des gens, pas de changer une mode pour une autre pour prévenir un problème qui risque d’arriver dans 50 ans.


  • D.Villamos 29 janvier 2009 19:18

    La taxe carbone, elle, a une logique forte : lutter contre le réchauffement climatique, en dissuadant d’un usage excessif de combustibles fossiles. Et ceux qui ne sont pas convaincus par l’urgence du réchauffement climatique (c’est leur droit, mais qu’ils ne viennent pas défendre le principe de précaution dans d’autres domaines ...), ne peuvent pas ignorer ses autres mérites : préserver les réserves de pétrole, réduire notre dépendance, peser sur la demande pour peser sur les prix et enfin réduire la pollution de l’air.

    Il s’agit donc de remplacer des impôts sans autre logique que celle de l’histoire par un impôt qui permettrait de réorienter progressivement l’économie vers plus de sobriété.
    Il faut le faire progressivement, et sans bousculer le fragile équilibre fiscal.


    Tout à fait d’accord avec cette taxe nécessaire, mais il est impératif que les recettes de cette taxe ne soient pas affectées à la trésorerie générale, mais soient affectées à des solutions pour réduire le réchauffement : reboisement, sequestration carbone, etc


  • François M. 28 février 2009 11:20
    Maurice, Al & le Chicago Climate Exchange En Amérique, il existe seulement un marché d’échange des émissions de carbone qui est opérant et il s’agit du Chicago Climate Exchange (CCX). Par pure coïncidence, ou pas, le fond d’investissement d’Al Gore (Generation Investment Management) est le plus grand actionnaire du CCX. Maintenant, parlez-moi d’un conflit d’intérêts ! L’alarmiste le plus bruyant à propos du réchauffement climatique est le plus large actionnaire du seul marché du carbone opérant en Amérique ! Sur le conseil du CCX siège aussi notre vieil ami Maurice Strong.

    Al Gore et Maurice Strong sont en sérieux conflit d’intérêts car ils se positionnent pour profiter des taxes sur le carbone et des « solutions vertes » qu’on va tous nous imposer, comme ces bulbes incandescents qu’on va bannir au Canada, remplacés par les lampes LFC qui contiennent du mercure et des isotopes radioactifs. Le nouveau pouvoir que les gouvernements et les institutions internationales vont gagner sous le prétexte de lutter contre le réchauffement global va servir par ricochet à enrichir des compagnies qui se donnent et donnent bonne conscience en vendant des fausses solutions vertes.


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