jeudi 29 mars 2007 - par Denis Gettliffe

La lib�ralisation du transport a�rien �tait-elle si urgente au regard du r�chauffement climatique ?

Le transport a�rien entre l’Europe et les Etats-Unis va �tre totalement lib�ralis� � compter du 31 mars 2008. On en attend une baisse du prix du billet et une augmentation de 50% du trafic passager, soit 25 millions de passagers en plus en cinq ans !

Cet accord, qui a n�cessit� quatre ann�es d’efforts de la part des ministres des transports europ�ens et du commissaires europ�en charg� des transports, envoie donc un signal radicalement oppos� � celui qu’il conviendrait de donner pour lutter contre le r�chauffement climatique.

Car l’aviation est le mode de transport le plus polluant. Le transport a�rien g�n�re 3% des �missions de CO2, sa contribution n’est donc pas cruciale dans le r�chauffement climatique. Mais elle peut n�anmoins remettre en cause les progr�s obtenus par ailleurs et ainsi emp�cher l’UE d’atteindre les objectifs d�finis par le protocole de Kyoto ou dans son programme d’action pour l’environnement. D’autant que les �missions de l’UE dues aux vols internationaux ont augment� de 73% entre 1990 et 2003 et devraient encore progresser de 150% d’ici � 2012 !

Sans m�me parler des dogmes �conomiques qui sous-tendent cette d�cision, on ne peut qu’�tre dubitatif devant le choix qui a de facto �t� fait par l’Union europ�enne de « booster » le transport a�rien - donc les �missions de CO� - plut�t que de chercher � responsabiliser ce secteur sur son impact environnemental.

Manifestement, l’irresponsabilit� est totale au niveau communautaire, o� l’on a visiblement d’autres priorit�s et o� l’on continue de deviser tranquillement pendant que, comme dirait l’autre, « la maison br�le »...

Selon l’OCDE (Les taxes li�es � l’environnement dans les pays de l’OCDE, collection Probl�mes et Strat�gies, �dit� par l’OCDE), les taxes li�es � l’environnement repr�sentent entre 2 et 2,5% du PIB des pays de l’OCDE, mais 90% de ce produit est g�n�r� par les taxes li�es au carburant et aux v�hicules. L’exp�rience de plusieurs d�cennies a prouv�, selon l’OCDE, l’efficacit� des taxes environnementales, qui introduisent un « signal prix » mettant en œuvre le principe pollueur-payeur et incitant fortement � la r�duction des sources de pollution.

Cette analyse est �galement confirm�e par la « International Task force on Global Public Goods » (www.gpgtaskforce.org), cr��e en 2003 � l’initiative de la France et de la Su�de et co-pr�sid�e par l’ancien pr�sident du Mexique Ernesto Zedillo, pour qui « la r�ponse la plus efficace [au changement climatique] est de g�n�raliser le recours � la taxe carbone ».

L’efficacit� de ces taxes est toutefois amoindrie par l’existence d’exon�rations, parfois totales. L’OCDE pr�conise donc que les taxes li�es � l’environnement soient dot�es d’une assiette la plus large possible.

Or le transport a�rien, est non seulement exclu de l’accord de Kyoto, mais il b�n�ficie en plus d’une quasi exon�ration fiscale g�n�ralis�e (lire notamment, en Anglais : http://www.student.unimaas.nl/d.meijers/uni/taxflight.pdf).

La r�flexion au sein de l’Union a commenc� en 1999 et a d�bouch� sur une communication de la Commission en septembre 2005 (six ans...), suivie d’une proposition de directive d�pos�e le 20 d�cembre 2006.

Dans sa communication, la Commission pr�conisait d’agir � tous les niveaux et rappelait que « les Etats membres peuvent d’ores et d�j� instaurer la taxation du carburant pour les vols int�rieurs ».

Compte tenu des r�ticences internationales au sein de l’OACI et des obstacles juridiques (en voie de r�mission), la Commission, qui semble r�sign�e, estimait que la meilleure solution sur les plans �conomique et environnemental est l’int�gration de l’aviation dans le syst�me communautaire d’�change de quotas d’�mission, op�rationnel depuis le 1^er janvier 2005.

La commission est pourtant consciente du danger :

« Si la quantit� d’�missions provenant des vols int�rieurs diminue, celle du transport a�rien international est en hausse, ce qui nuit � l’efficacit� de la lutte de l’UE contre le changement climatique. Cette situation s’explique par le fait que les vols int�rieurs sont couverts par le protocole de Kyoto, contrairement aux vols internationaux. Les �missions dues aux vols internationaux dans l’UE ont augment� de 87 % depuis 1990 : en cause, la baisse du prix des billets d’avion associ�e � l’absence de prise en compte des co�ts environnementaux de ce ph�nom�ne.

Pour donner un ordre d’id�e, une personne effectuant un vol aller-retour Londres-New York produit une quantit� d’�missions � peu pr�s �quivalente � celle g�n�r�e par une famille europ�enne moyenne pour chauffer son logement pendant un an. »

Le temps est rare et pr�cieux, surtout pour un ministre ou un commissaire europ�en. L’�nergie d�ploy�e pour parvenir � l’accord de lib�ralisation visant � faire baisser le prix du transport a�rien n’aurait-elle pas �t� utilis�e plus efficacement si elle avait servi � introduire une taxe carbone, et donc � faire augmenter le prix du billet ?

L’accord de lib�ralisation n’aurait-il pas d�, a minima, �tre conditionn�, par le commissaire europ�en, � un accord sur la ma�trise des �missions de CO� du transport a�rien international ?

Le choix fait par le commissaire europ�en et les 27 ministres est un choix irresponsable au regard de l’urgence climatique, comme si le r�chauffement climatique n’�tait pas un sujet de premi�re classe, mais tout juste bon � voyager dans la soute...

Devant l’inertie et la r�signation au niveau communautaire, o� l’�nergie disponible est consacr�e � lib�raliser le secteur a�rien, il est possible d’agir, en France, sans plus tarder.

La question de l’exon�ration des carbur�acteurs, qui existe en France depuis 1928, m�rite donc d’�tre examin�e dans cette perspective.

Certes, la taxation des vols internationaux est rendue complexe d’une part par l’existence d’accords bilat�raux (200 d’entre eux ayant n�anmoins �t� ren�goci�s pour permettre une taxation), d’autre part et surtout par l’absence de consensus au sein de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), qui comporte 188 pays membres et n’a pris aucune mesure pour limiter les �missions de CO2 de l’aviation commerciale.

En revanche, la taxation des vols int�rieurs est juridiquement possible. Plusieurs pays l’appliquent d’ailleurs : l’Irlande, le Japon, la Norv�ge, les Pays-Bas, l’Inde, le Canada et les Etats-Unis.

La taxation des vols entre deux �tats membres l’est �galement sous r�serve que les accords bilat�raux le permettent. Une telle piste pourrait ainsi �tre creus�e par exemple par le couple franco-allemand.

La suppression de l’exon�ration de TIPP au sein de chaque march� int�rieur des Etats membres doit donc �tre consid�r�e comme compl�mentaire de l’action de la Commission, et � ce titre comme l’expression d’une mise en œuvre efficace du principe de subsidiarit�.

En France, l’exon�ration de TIPP des carbur�acteurs co�te 1,4 milliards d’euros au budget de l’Etat. Les vols int�rieurs passagers repr�sentent 21% du trafic des a�roports fran�ais de la m�tropole (+ 3 % pour l’outre-mer).

Rien ne justifie donc le maintien d’une exon�ration co�teuse sur le plan budg�taire et dangereuse sur le plan environnemental.

Une telle proposition figure dans le rapport sur la fiscalit� (http://www.desirsdavenir.org/pdf/rapport_dsk.pdf) remis � S�gol�ne Royal par Dominique Strauss-Kahn, Didier Migaud et Fran�ois Marc.

S�gol�ne Royal a repris cette suggestion en formulant l’id�e d’une « taxation europ�enne du k�ros�ne pour les vols int�rieurs » dans ses propositions sur l’environnement (http://www.desirsdavenir.org/index.php?c=interventions&id=409).

42 r�actions

(---.---.156.246) 29 mars 2007 09:18

+4% d’augmentation du trafic a�rien en 2006 ! Les riverains des a�roports sont tr�s heureux !

D’ailleurs, nous en r�clamons encore un peu plus !

Vive l’�co-logique ! Cela fait parler pour ne rien dire !

C’est comme le tabac, plus tu fumes, plus t’en veux !

� chacun sa drogue !

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- (---.---.142.208) 29 mars 2007 11:35
  
  Pas besoin de taxer ! Le trafic a�rien s’arr�tera de sa belle mort ! Vu sa consommation, moins de vingt ans !
  
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- (---.---.208.241) 29 mars 2007 14:12
  
  Je propose que l’on supprime tous les avions, toutes les voitures, et que l’on decrete le culte de la terre.
  
  Comme en cor�e du nord par exemple.
  
  Puis on supprimera les hopitaux (les m�dicaments sont fabriqu�s par des usines qui polluent), puis les prisons qui forment les criminels.
  
  Puis, quand ce sera l’anarchie la plus totale, on pourra refl�chir tous ensemble sur l’interdiction de faire du feu, attendu que cela brule des for�ts.
  
  Et l’on vivera enfin � nouveau dans les arbres fruitiers, qui nourriront 6 milliards d’habitants.
  
  Putain, quel pieds que d’�tre de gauche, tous les probl�mes se r�glent sans bouger les fesses, avec m’argent du voisin.
  
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- aixetterra 29 mars 2007 17:58
  
  @ IP:xxx.x25.208.241
  
  Monsieur,
  
  Votre ton manque de finesse, tout autant que votre analyse construite sur une inexistante information �cologique.
  
  En effet, si chacun ne sait pas encore aujourd’hui, que le feu de bois ne pollue pas puisqu’il est tir� d’un v�g�tal apte � capturer lors de sa vie plus de CO� - bon an, mal an - qu’il n’en produira lors de sa combustion, vous devriez, vous qui r�agissez sur un des sujets les plus important qu’ait � traiter l’homme moderne, vous documenter un minimum quant aux diff�rences entre le fait de br�ler un litre de mati�re premi�re fossile et une b�che.
  
  Mais peut-�tre ne connaissez-vous pas l’origine du p�trole ? Vous devriez alors le demander � un enfant de CM2, il pourra vous l’expliquer.
  
  Le documentaire de Al Gore « Une V�rit� qui d�range » pourrait compl�ter significativement votre information.
  
  Supposant que vous lisez, je vous sugg�re aussi l’excellent « Le plein SVP » de J.M. Jancovici qui finira de vous convaincre sur les dangers qui nous guettent - ceux de gauche, du centre et de droite - � tr�s court terme.
  
  Emportez-le lors de votre prochain vol long courrier car ils n’en pr�tent pas � bord.
  
  Bonne lecture et bonne chance � vos petits enfants.
  
  Aixetterra...
  
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- (---.---.235.206) 29 mars 2007 18:31
  
  Il y a de l’avenir pour l’aviation au gazog�ne (charbon de bois) comme pour l’automobile pendant la guerre. « Pour voler, faut des ailes, pour carburer, faut d’l’essence » (Satanas et les fous volants). Et bien non, pour carburer, faut du charbon de bois, c’est l’avenir !
  
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- (---.---.218.48) 29 mars 2007 23:05
  
  Bruler des for�t tue plein de petits animaux qui sont tr�s mignons. Et ca tue des insectes en plus. Ca d�truit la biodiversit�.
  
  Proposer de remplacer le p�trole par le charbon, c’est �tre irresponsable, car cela revient � l�guer une terre sans arbre � nos enfants !
  
  Et l’amazonie cher monsieur vous l’avez oubli� !
  
  Ne prenez pas des grands airs, votre partit �colo plus occup� � d�fendre le gays que les arbres, repr�sente 0.5% d’intention de vote.
  
  Et vos arguments sont tenus soir et matins � la t�l�. Bref, vous n’avez convaincu personne. Ce n’est pas un film am�ricain dont les arguments ont tous �t� cass�s qui y changera quelque chose.
  
  Hier le froid et les b�b� phoques, l’amzonie, aujourd’hui le rechauffement, et demain un ast�roid g�ant...
  
  Bref tout pour continuer � exister.
  
  Avantage, on rigole bien avec vous autres.
  
  Allez, je retourne � mes puits de p�trole (je fait travailler des enfants et j’ai un fouet).
  
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arturh (---.---.119.98) 29 mars 2007 09:20

La lib�ralisation du transport a�rien est surtout importante pour les militants antilib�raux.

En effet, en permettant de faire baisser le prix des billets, elle permet � des dirigeants de petits partis antilib�raux comme Jos� Bov�, de voyager partout dans le monde pour pr�cher leur th�ories antilib�rales.

Sans la lib�ralisation des transports a�riens, les grands rassemblement antilib�raux et antimondialisation comme ceux du premier Forum Social Mondial de Porto Alegre n’aurait pas pu avoir lieu.

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- JL (---.---.73.200) 29 mars 2007 10:24
  
  Sans le lib�ralisme, il n’y aurait pas d’anti-lib�ralisme.
  
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- aixetterra 29 mars 2007 18:22
  
  @ Arturh,
  
  Int�rressant, mais les cur�s n’ont jamais fait Dieu - heureusement peuch�re - et les actes des anti-ceci ou anti-cela, notre plan�te s’en contrefout.
  
  Je n’�voque personne en particulier mais derri�re certains organismes dont vous citez les agissements se cachent des finalit�s non d�nu�es par l’app�t du gain ou celui du pouvoir.
  
  Il n’en reste, que pendant que nous dissertons sur quelques d�viances in�vitables, le mal se propage.
  
  Enfin, j’ai �t� heureusement surpris de constater que Yann Arthus-Bertrand, en s’auto-taxant, a initi� des op�rations de reboisement visant � �quilibrer le CO� rejet� lors des vols effectu�s durant ses prises de vues.
  
  Un exemple que ne semblent pas pr�s de suivre les compagnies a�riennes.
  
  L’atterissage sera rude pour nous tous. Mais il est vrai que ce n’est que pour demain, on a bien le temps d’y penser...
  
  Alors, allons danser !
  
  Aixetterra...
  
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- aixetterra 29 mars 2007 18:35
  
  @ L’auteur,
  
  Merci d’�lever les d�bats - sans production de CO� - par un article clairvoyant et pond�r�,
  
  Merci de l’avoir fait alors que le sujet est moins (gros) porteur que les d�boires d’Airbus, par exemple,
  
  Merci de d�montrer qu’il n’y a plus de pilote dans un avion d�cid�ment devenu fou,
  
  Merci de supporter la pr�sence de passagers clandestins,
  
  Merci de supporter les turbulences de certains commentateurs trop secou�s,
  
  Merci de nous rappeler qu’il est urgent de faire d�coller les consciences.
  
  Merci, , Aixet...
  
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lerma 29 mars 2007 09:22

Encore un raccourci simpliste avec des id�es qui reposent sur pas grand chose.

Ce type de discours d�vait existait aussi au 19e siecle au moment de la construction des lignes de chemins de fer

En plus,on nous parle encore des taxes,taxes,taxes ????????

Vous �tes fonctionnaire ??

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- arturh (---.---.119.98) 29 mars 2007 09:36
  
  On s�me des imp�ts, on r�colte des fonctionnaires.
  
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- levoisin (---.---.84.10) 29 mars 2007 11:58
  
  C’est le contraire en France. On s�me des fonctionnaires et on r�colte des imp�ts.
  
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- (---.---.235.206) 29 mars 2007 18:36
  
  Et si on taxait les fonctionnaires ?
  
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JL (---.---.73.200) 29 mars 2007 10:42

D’accord avec l’auteur. J’aurais pu me contenter d’un vote positif, mais je voudrais r�agir � cette phrase :

« »Le temps est rare et pr�cieux, surtout pour un ministre ou un commissaire europ�en« ».

Mais le notre aussi, nous tous dont l’activit� d�pend peu ou prou de ces d�cisions.

Je veux dire que cette sacro sainte croissance n’est en r�alit� que la croissance des in�galit�s.

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- JL (---.---.73.200) 29 mars 2007 18:37
  
  Au sujet de la croissance, je vous invite � lire ce qu’en disait Jean Baudrillard il y a plus de 30 � l’article « Gauche, droite, et lib�ralisme » (un titre peu sexy j’en conviens).
  
  http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=21531
  
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aquad69 (---.---.100.34) 29 mars 2007 10:49

Bonjour Denis,

lib�ralisation du traffic a�rien sur l’Atlantique ?

C’est une histoire exclusivement �conomique.

Rappelez-vous comment s’est pass�e la lib�ralisation du traffic a�rien aux USA : un maximum de disparitions de compagnies, des soci�t�s plus grandes, donc moins de concurrence r�elle mais plus de frais publicitaires, et pour finir un « r�ajustement » des prix par le haut.

Car le regroupement d’activit�s en tr�s grandes soci�t�s est toujours synonyme d’alignement des prix, et donc d’entente de fait, m�me si c’est th�oriquement ill�gal.

A titre priv�, allez faire vous-m�me un comparatif de prix entre les enseignes les plus connues de distributions par grandes surfaces, et vous verrez qu’ils sont quasiment les m�mes ; allez ensuite les comparer avec ceux des petits commerces, notamment en quincaillerie, ou avec ceux des march�s en ce qui concerne les produits frais : contrairement aux l�gendes publicitaires, ils sont nettement plus �lev�s...

Encore une fois, ce genre de projet n’est pas li� � la volont� de d�velopper le service lui-m�me pour l’avantage d’une client�le, mais � la gestion du march� pour augmenter les profits, � l’exclusion de toute autre pr�occupation.

Il y a assur�ment du soucis � se faire pour l’�cologie, et surtout pour les employ�s des soci�t�s concern�es.

Mais quelle place occupent � votre avis ces consid�rations dans le cahier des charges d’un PDG ? Et quelle est la fonction r�elle des politiques qui d�pendent du monde de ces PDG, sinon de « faire passer la pilule », de se d�brouiller pour faire accepter la chose par les peuples avec le moins d’opposition, le moins de bruit possible. Et au demeurant, tous ces gens sont eux-m�mes tellement ligot�s � leur poste que, m�me s’ils le voulaient, ils ne pourraient pas faire autrement.

La fonction gouvernementale toute enti�re des pr�tendus d�cideurs n’est plus autre chose aujourd’hui...

Et toutes ces d�rives ne sont plus ma�tris�es par personne.

Cordialement Thierry

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Thierry Ler�v�rend (---.---.237.18) 29 mars 2007 10:55

Moi je trouve cet article tr�s pertinent, document�, chiffr�. Ceux qui r�agissent b�tement par des formules pr�mach�es sur les fonctionnaires ou l’altermondialisme n’ont rien apport� d’intelligent qui d�mente l’article ou alimente la r�flexion.

Le grand probl�me de l’�conomie moderne r�side dans le fait qu’elle produit des externalit�s, des effets secondaires dont le b�n�fice est priv�, mais les co�ts sont � la charge de la soci�t�. Le changement climatique est exemple d’externalit�, et on sait d�j� d’ores et d�j� que sont co�t sera monstrueux. Le rapport de l’Economiste Anglais Nicholas Stern (salu� par Tony Blair qui n’est pas connu pour son extr�misme de gauche) indique que le co�t du r�chauffement global pourrait faire plonger les �conomies de 20%. Toujours dans les rangs des �conomistes, les grandes compagnies d’assurances et d’investissement et 259 banques on produit avec le PNUE un rapport en octobre 2002 qui alerte sur le fait que les catastrophes naturelles provoqu�es par le changement climatique pourrait ruiner les march�s financiers. tout simplement. Le manque � gagner du aux indemnisations suite � des catastrophes climatiques a repr�sent� 1000 milliards de dollars de 1992 � 2002. On attend des pertes plus noires encore, sur la prochaine d�cennie, avec des pertes autour de 1500 milliards de dollars.

Aborder la responsabilit� du transport dans le changement climatique est sain et n�cessaire d’un point de vue environnemental, social mais aussi �conomique.

Thierry Ler�v�rend, Directeur, Fondation pour l’Education � l’Environnement

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Higgins (---.---.106.211) 29 mars 2007 11:14

Pour info, un certain C. Collomb annonce qu’il va bient�t partir pour les Indes occidentales avec trois navires (� voile donc non-polluant). Il reste des places (un peu spartiate, il est vrai et le voyage sera long).

J’aime bien le principe des taxes. Il permet aux politiques de se d�fausser facilement de leurs responsabilit�s et au bon citoyen (on ne dit pas encore camarade) d’avoir la conscience tranquille. Et puis, quel plaisir d’ali�ner la libert� de se d�placer du plus grand nombre. Vivement la mise en place de passeport int�rieur pour que le puissance publique contr�le, avec sa sagacit� coutumi�re, le bien-fond� de ces d�placements. Tout d�passement sera, �videmment, s�v�rement tax�.

L’industrie a�ronautique est probablement l’industrie qui a effectu� le plus de progr�s en mati�re de lutte anti-pollution depuis cinquante ans. Il y a encore des progr�s � effectuer mais ce n’est pas en lui rognant les ailes par une taxe imb�cile que l’on va l’inciter � progresser. Quant aux nostalgiques des Caravelles, qu’ils se rassurent, je n’ai pas la moindre envie de taxer leurs choix et leur souhaite un bon (mais fatiguant) voyage.

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Demesure (---.---.123.99) 29 mars 2007 11:21

L’auteur a �crit :

Mais elle peut n�anmoins remettre en cause les progr�s obtenus par ailleurs et ainsi emp�cher l’UE d’atteindre les objectifs d�finis par le protocole de Kyoto ou dans son programme d’action pour l’environnement

ce qui fait croire que l’UE « pourrait » les objectifs de Kyoto. Or c’est clairement faux. L’UE n’a AUCUN moyen d’atteindre les objectifs de Kyoto pour 2012, date de fin du protocole, c’est la raison pour laquelle elle a repouss� en grande pompe les �ch�ances � 2020 en fixant des objectifs encore plus surr�alistes.

D�sol�, mais c’est la r�alit� la plus stricte, celle qu’on ne vous annonce pas.

Par ailleurs, la consommation moyenne de k�roz�ne par passager en avion(en tenant compte du taux de remplissage) est aux alentours de 4l/100 km, un peu moins pour les trajets plus longs (les phases de d�collage consomment beaucoup). L’avion consomme certes plus que le train (�a ne rend certes pas le m�me service) mais compar� � la voiture, ce n’est certainement pas le mode de transport « le plus polluant » comme l’affirme l’auteur.

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- Demesure (---.---.123.99) 29 mars 2007 11:28
  
  « Quant aux nostalgiques des Caravelles, qu’ils se rassurent, je n’ai pas la moindre envie de taxer leurs choix et leur souhaite un bon (mais fatiguant) voyage. »
  
  #Higgins, Ne vous en faites pas, la taxe sur le transport maritime, le l�gislateur est en train d’y r�fl�chir � votre place car il veut r�duire la consommation de crevette d�cortiqu�e en Thailande, des litchies de Madagascar, des ananas du Ghana et au profit des productions locales sous serre chauff�es La combat contre la mondialisation doit bien commencer par viser l’instrument, � savoir le transport maritime.
  
  Le projet d’�tiquetage de l’empreinte carbone des produits de consommation courante va dans ce sens.
  
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- rb1 (---.---.44.164) 4 avril 2007 23:08
  
  en effet la consomation par passag� est de 4l/100km pour un avion
  
  mais dans une voiture on peut �tre plusieurs (ce qui est g�n�rallement le cas pour les grand trajet, notament de d�part en vacance, pour le trajet maison-boulot la comparaison est inutile)
  
  de toute fa�on le fait de faire bouger 1t de f�raille pour transporter 100kg de barbaque est �gallement une ineptie
  
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Jip 29 mars 2007 14:00

article int�ressant.

Il est dommage que l’auteur le termine par de la publicit� pour un parti politique. L’environnement ne doit pas �tre un sujet de propagande.

La lib�ralisation du secteur a�rien est probablement une bonne chose. Les voyages en avions seront accessibles � plus de monde.

Les probl�mes de pollutions engendr�s peuvent �tre r�gl�s par diff�rents moyens. L’auteur souhaite une taxe suppl�mentaire(encore une...). La solution la plus efficace pr�conis�e par les �conomistes est l’introduction d’un march� de droits � polluer. Cela qui revient au principe pollueur-payeur, mais autorise plus de souplesse qu’une taxe qui p�nalie directement l’acivit�.

Dommage que l’auteur ne l’�voque pas. Peut-�tre que le principe de la taxe est le seul compatible avec le parti politique qu’il soutient.

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- Demesure (---.---.123.194) 29 mars 2007 14:32
  
  Le march� des droits � polluer, �a existe d�j�, c’est le m�canisme d’�change de carbone mis en place par l’Europe. Et �a ne marche PAS ! Le prix de la tonne de carbone c�t�e � Powernext est pass� de 30€/t il y a encore un an �... 1 €/t aujourd’hui. Avec un prix aussi bas, personne n’est incit� � r�duire ses �missions.
  
  Par cons�quent, vous pr�conisez une usine � gaz (car pour faire marcher le bidule, il faut des vendeurs, des acheteurs, des interm�diaires, des l�gislateurs et des controleurs, bref une d�pense folle de moyens NON productifs) qui ne marche pas alors que pour tous les �conomistes, une taxe est la mani�re la plus efficiente pour r�duire les �missions (on l’a en Europe avec une des taxes sur le carburant le plus �lev�e au monde et une des consommations de p�trole ramen�e au PIB les plus faibles).
  
  Mais au fait, r�duire les �missions, je suis pour (ne serait ce que pour une question d’ind�pendance �nerg�tique), mais quelqu’un peut-il me dire quel serait le r�sultat de ces restrictions sur la baisse temp�rature globale car apr�s tout, c’est quand m�me �a le but principal non ?. Quand je dois payer pour quelque chose, j’aime bien qu’on me dise � quoi �a sert.
  
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- Jip 29 mars 2007 17:44
  
  Vous avez parfaitement raison. Pour qu’un march� de droits � polluer soit efficace, il faut qu’un certain nombre de conditions soient remplies, notamment celles qui font qu’un march� est effectivement concurrentiel.
  
  Je voulais juste rappeller que la taxation n’est pas la r�ponse � tous les probl�mes. Il existe diff�rentes solutions, il ne faut pas privil�gier � priori l’une plut�t que l’autre.
  
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- aixetterra 29 mars 2007 18:45
  
  @ Demeusure (et combien de poids ?)
  
  Bingo !
  
  Sans compter les d�rogations pour raisons aussi diverses que (a)vari�es.
  
  Enfin, on s’arrange toujours. Les consultants de tous poils font leurs lits (de dollars) sur les « biais » permettant de contourner les obligations, lois et directives.
  
  C’est pas le loto, l� on touche � tous les coups et � tous les �tages.
  
  Le jour o� l’air se vendra 10 euros le litre on en reparlera, un masque sur le pif.
  
  Aixet...
  
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Surcouf (---.---.143.32) 29 mars 2007 14:21

A ceux qui grincent des dents lorsque l’on parle d’�co-taxes.

Tous les �conomistes du XXI�me si�cle qui travaillent avec une vision claire des probl�matiques li�e � l’environnement s’accrodent pour dire qu’il faut taxer les mati�res premi�res tout en d�taxant le travail !!! C’est donc bien un basculement qu’il faut op�rer et pas un simple ajout de taxe.

En �conomie, l’on vous apprendra qu’il est judicieux de taxer ce qui est rare. Lors de la r�volution industrielle, le Travail �tait rare. En d’autres mots, la main d’oeuvre �tait peu abondante et les ressources naturelles semblaient in�puisables. On construisait des machines qui construisaient des machines pour palier au manque de « ressources » humaines (facteur de productivit� « travail »).

Aujourd’ui, c’est tout le contraire qui se produit. Le facteur Travail est hyper abondant. En 15 ans, avec la mondialisation, il y a plus de 2 milliards de travailleur sur le march� alors que les ressources naturelles, elles, souffrent d’une utilisation irrationnelle menant l’Homme a sa propre destruction.

Il faut donc op�rer un basculement progressif des taxes li�es au Travail vers des taxes li�es � l’environnement !! Doucement mais surement !! patience, patience, ... ne grognez donc pas lorsque l’on vous parle d’�co-taxes

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- Demesure (---.---.123.194) 29 mars 2007 14:39
  
  « Il faut donc op�rer un basculement progressif des taxes li�es au Travail vers des taxes li�es � l’environnement !! »
  
  Le probl�me, c’est que la taxation fonctionne comme un cliquet. Dans la pratique, il n’y a rarement « basculement » mais plut�t surajout de taxes : on a ajout� cette ann�e l’�cotaxe pour les produits �lectronique cette ann�e et je n’ai pas vu la TVA se retrancher.
  
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- Surcouf (---.---.143.32) 29 mars 2007 15:14
  
  Un probl�me n’est jamais insurmontable. Je con�ois bien que cela soit difficile d’op�rer « ce basculement ». Cela ne sert � rien de dire que c’est infaisable alors qu’on a pas vraiment essay�. Chechons tous ensemble !!
  
  Que proposez vous comme autre solution face � la situation actuelle et aux d�fis de demain ?
  
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- Demesure (---.---.123.194) 29 mars 2007 15:56
  
  Je n’ai pas la pr�tention de proposer quoi que ce soit. Je constate tout simplement la supercherie qui consiste � faire croire qu’une �co-taxe de plus ne serait qu’un transfert alors que c’est en r�alit� une taxe suppl�mentaire pour combler le trou sans fond que creuse l’Etat toujours plus d�pensier.
  
  Une taxe touchera par d�finition en premier les plus pauvres et contribue � l’in�galit�, contrairement � l’imp�t progressif.
  
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- aixetterra 29 mars 2007 18:50
  
  @ Surcouf,
  
  Concis, �difiant, clairvoyant.
  
  Excellent commentaire pour un corsaire qui ne voit pas les choses par le petit bout de la lorgnette.
  
  Merci, Aixet...
  
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- (---.---.235.206) 29 mars 2007 18:51
  
  Finalement nous absorbons tous de l’oxyg�ne et rejetons du CO2. Il faut donc nous taxer sur l’air qu’on respire. Et sachant que celui qui travaille respire plus que celui qui somnole, les travailleurs doivent �tre plus tax�s que les partisans du moindre effort (dont je fais parti). Aujourd’hui peut-�tre, ou alors demain...
  
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Reinette (---.---.151.253) 29 mars 2007 17:00

IL FAUT PRIVATISER LA FRANCE.

Regardons les choses en face. � quoi bon poss�der des tr�sors comme les ch�teaux de la Loire, la tour Eiffel, la pointe du Raz, la dune du Pilat, les kilom�tres de littoral marin, le mont Blanc, le marais poitevin, les ossements de nos h�ros au Panth�on, les universit�s, les h�pitaux et les garder dans le domaine public, alors qu’introduits en Bourse, ils s�duiraient illico presto les fonds de pension am�ricains et les veuves japonaises ?

(Songez � tout le fric qu’on pourrait en retirer, de quoi boucher d’un seul coup le d�ficit de la France et le trou de la S�cu !)

Des centrales nucl�aires privatis�es, �a a de la gueule : n’ayons pas peur des exigences d’une maintenance � peu de frais. Les rems et autres curies (unit�s de mesure de la radioactivit�), s�duites par la philosophie lib�rale du profit, sauront se plier aux n�cessit�s des r�visions espac�es.

Les plombiers polonais, moins chers, remplaceront les ing�nieurs syndicalistes d’EDF toujours � faire chier les patrons avec leurs lubies du service public. Et ne dites pas que les clefs � molette polonaises sont moins efficaces que nos ordinateurs pour colmater les br�ches des r�acteurs mal entretenus. Ce serait du racisme !

(En deux mots, le nucl�aire fran�ais aura le sort du ferroviaire anglais (rappelons que la marche � pied est plus rapide - et surtout plus s�re - que les chemins de fer britons privatis�s par la Dame de Fer, maman id�ologique de Blair). La seule diff�rence, ce sera le nombre des victimes.)

Pourquoi garder par devers nous les millions d’hectares de for�ts, les prairies, les immeubles nationaux, les routes et chemins vicinaux ?

Tout doit �tre privatis�. Nous n’aurons plus � les entretenir et les budgets des minist�res seront r�duits � pas grand-chose. Le voeu de Sarkozy sera exauc� : l’administration sera modernis�e puisqu’il n’y aura plus besoin de fonctionnaires. Les nouveaux proprios de la France devront embaucher. Les Fran�ais auront tous du boulot pour nettoyer la France privatis�e.

Restera un point d�licat : pourquoi ne pas privatiser aussi les hommes, les femmes et les b�b�s de ce pays ?

Soixante millions d’individus qui croient appartenir � une nation, c’est d’un ridicule pass�iste � l’heure de la mondialisation heureuse ! Nous devons tous �tre �galement vendus aux actionnaires am�ricano-russo-japonais. Il faut d’urgence r�tablir les bonnes traditions de la place de Gr�ve � Paris o� la main-d’oeuvre trouvait corv�e � son gr�. Manipul�s par les d�fenseurs des droits de l’homme, les anciens d�put�s ont vot� l’abolition de l’esclavage. C’�tait, on le voit bien aujourd’hui, une erreur colossale.

Cadres sup’, employ�s, commer�ants, artisans, intellos parisiens, culs-terreux, ch�meurs, nous sommes tous des esclaves qui s’ignorent et aimeraient - sans le savoir - acc�der � la dignit� d’esclaves. Songez aux avantages : il nous suffira de tendre la main en fin de mois en disant : � Merci ! � pour toucher le salaire que nous devra notre propri�taire, �mir du Moyen-Orient, retrait� � Miami ou mafioso moscovite.

Merde, je m’aper�ois que les salari�s esclaves sont d�j� nombreux en France !

Pas grave, je vais racheter la Belgique !

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- aixetterra 29 mars 2007 18:58
  
  @ Reinette,
  
  Un peu d’humour - quoique - ne saurait nuire.
  
  Je m’aper�ois en fin de lecture qu’il n’y a aucun rapport � l’article mais c’�tait tellement bon que, tiens, j’y retourne !
  
  PS : Si elle n’est pas trop ch�re j’ach�terais bien la tour Eiffel, on la mettra en haut de la Canebi�re.
  
  Aixet...
  
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gemeaux (---.---.171.117) 29 mars 2007 18:22

Moines de Tib�hirine : un t�moin bien encombrant Par GAR�ON Jos� QUOTIDIEN Lib�ration : samedi 17 mars 2007

L’histoire pourrait n’�tre qu’une cavale de huit ans entre Alger, Damas, Bangkok, Amman, Amsterdam et Paris, o� elle risque de s’achever le 20 mars, date � laquelle il sera fix� sur son sort en France. La personnalit� du fugitif, Abdelkader Tigha, lui conf�re pourtant une autre dimension : celle de trois raisons d’�tat qui, en France, au Vatican et en Alg�rie, se conjuguent pour occulter toutes les interrogations suscit�es par l’assassinat des sept moines fran�ais de Tib�hirine en 1996. Leur ex�cution fut � la mesure des violences qui ont ensanglant� l’Alg�rie pendant la d�cennie 90 : seules leurs t�tes furent retrouv�es et on ignore tout des circonstances de leur mort, que l’Alg�rie attribue aux GIA (Groupes islamistes arm�s).

Fin 1999, trois ans apr�s leur ex�cution, l’irruption d’Abdelkader Tigha dans cette affaire a cependant permis aux services secrets fran�ais d’en savoir plus. Venant de d�serter l’Alg�rie, ce cadre du DRS (D�partement du renseignement et de la s�curit�, l’ex-S�curit� militaire alg�rienne) commence sa cavale. Il passe en Tunisie, puis en Libye avant de d�barquer � Damas, o� il contacte l’ambassade de France et se dit � pr�t � aider contre le terrorisme en �change d’un asile politique en Europe �. Il est envoy� � Bangkok, car il est � risqu� pour les agents fran�ais de l’interroger en Syrie �. C’est l� que, en janvier 2000, trois agents de la DGSE le d�briefent. Les r�seaux du DRS et des GIA en Europe les int�ressent. Les moines de Tib�hirine aussi. Un dossier sur lequel Tigha a beaucoup � dire : de 1993 � 1997, ann�es les plus dures de la � sale guerre � contre les islamistes, il �tait chef de brigade au Centre territorial de recherche et d’investigation (CTRI) de Blida, haut lieu des op�rations d’infiltration des maquis islamistes par l’arm�e. C’est l� que, au matin du 27 mars 1996, il voit arriver � son grand �tonnement les moines qui viennent d’�tre enlev�s. Selon Tigha, les otages seront remis � Djamel Zitouni, le chef des GIA de l’�poque, dont il est de notori�t� qu’il �tait d�j� � retourn� � par les services alg�riens.

Silence. A Bangkok, la DGSE veut des d�tails sur les moines ; Tigha, des garanties sur son asile. Impossible en France, car � cela cr�erait des probl�mes avec Alger �, l�chent les agents fran�ais. Tigha se f�che. Fin de l’�pisode DGSE. Trois mois plus tard, son visa expire et il est arr�t� et emprisonn� au centre de d�tention de l’immigration de Bangkok pendant deux ans. Sans feu vert du Haut-Commissariat des Nations unies aux r�fugi�s (HCR), les d�tenus ne peuvent partir, une fois leur peine accomplie, que pour une seule destination : leur pays d’origine. Ce que Tigha refuse �videmment. Entre-temps, il a rendu public ce qu’il sait sur les moines et son histoire avec la DGSE (Lib�ration du 23 d�cembre 2002).En d�pit de ces r�v�lations qui recoupent des interrogations pr�sentes au sommet de l’�tat quant au r�le des services alg�riens , le silence officiel fran�ais est assourdissant. Mais, en 2004, la famille de Christophe Lebreton, l’un des moines, porte plainte contre X aupr�s du tribunal de Paris � car trop de questions sont rest�es sans r�ponse �.

Auditions. Tigha �choue, lui, � Amman. Mais les Jordaniens l’avertissent qu’ils ne � pourront pas faire longtemps la sourde oreille aux demandes d’extradition de l’Alg�rie �. L’ex-agent se retrouve alors en Hollande, o� l’asile lui est refus�, le CICR craignant qu’il se soit rendu coupable de violation des droits de l’homme au CTRI de Blida. Mis en demeure de quitter les Pays-Bas d�but f�vrier, il d�barque � Lille, puis � Paris. Assist� de Me Dominique Nogu�re, vice-pr�sidente de la Ligue des droits de l’homme, Tigha tente d’obtenir le document lui permettant de demander l’asile politique. En vain. Convoqu� ce 20 mars � la pr�fecture de police, il sera fix�.

En charge de l’instruction sur l’assassinat des sept moines, le juge Brugui�re a proc�d� � quelques auditions, parmi lesquelles celles de Philippe Rondot et du patron de la DGSE de l’�poque. Mais il n’a entendu aucun des ex-militaires alg�riens qui t�moignent de l’infiltration des GIA par les services alg�riens. Alors que Tigha �tait aux Pays-Bas, le juge affirmait ne pas obtenir de commission rogatoire internationale pour l’y interroger. Mais aujourd’hui il est � Paris. � Il n’y a donc en principe plus de probl�me pour l’entendre �, estime Patrick Baudouin, pr�sident d’honneur de la F�d�ration internationale des droits de l’homme. Sauf � penser que la justice fran�aise, � l’instar de Paris, ne veut rien savoir sur l’assassinat des moines. Et pr�f�re tabler sur l’expulsion d’un homme qui affirme avoir vu ces derniers dans une caserne de Blida apr�s leur rapt.

Source : http://www.liberation.fr/actualite/monde/241593.FR.php

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Gilles (---.---.230.23) 29 mars 2007 19:31

Un simple probl�me avec l’avion : on ne peut pas le remplacer par d’autres moyens...

La voiture >>> Pollue de moins en moins, l’utilisation des transports en commun n’est pas non plus impensable de nos jours (?)...

L’avion (sur les lignes interoceaniques) >>> Le bateau ? Non ce n’est pas aussi efficace... euh... Non, je ne vois pas...

A la limite on peut *rever* � un reseau feroviaire � tr�s grand vitesse continental qui permettrait de favoriser le train sur l’avion sur terre que sur mer....

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- aixetterra 30 mars 2007 16:39
  
  @ Gilles,
  
  Oui, il existe de nombreuses alternatives.
  
  Non, on ne pourra rien sans changements profonds dans nos modes de fonctionnement (� par se regarder crever).
  
  La premi�re alternative est le fondement m�me de la lutte contre toutes les pollutions, elle tient en une courte phrase :
  
  « Le seul produit qui ne pollue pas est celui qui n’est pas fabriqu� » !
  
  Une Lapalissade pour beaucoup ? Et pourtant ; est-il vraiment utile d’offrir un jouet en plastique pour qu’un enfant mange son hamburger (Objet emball� de surcroit et qui a voyag� des milliers de Km) ? Objet qui sera jet� 4 ou 5 jours plus tard et attendra 4 ou 5 si�cles sous nos pieds.
  
  Ce principe de base, une fois int�gr� et dig�r�, peut � lui seul r�gler une large part du probl�me global.
  
  Ensuite ?
  
  Diminuer l’importance du facteur « vitesse » dans tout ce qui ne le m�rite pas ABSOLUMENT.
  
  Ainsi doit-on pr�f�rer le fluvial ou le ferr� pour le transport des marchandises. Pourquoi pas un concept moderne de dirigeable, � l’�tude d’ailleurs).
  
  Pour passer de belles vavances sans se ruiner, il existe beaucoup de solutions tr�s originales et de proximit�. Vous avez judicieusement cit� le train, mais il existe des bateaux � voiles qui vont vite, y compris des paquebots de croisi�res.
  
  Pour les voitures, l’hydrog�ne et l’�lectricit� sont des exemples mais il y a d’autres pistes.
  
  Ainsi, nous aurons du m�me coup l’occasion de r�volutionner l’usage que nous faisons du temps tout en respirant mieux. Bien des probl�mes de sant� morale et physique seront ainsi �vit�s.
  
  Aixetterra...
  
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- (---.---.107.172) 30 mars 2007 19:17
  
  @ aixterra...
  
  Pour le coup du jouet en plastique je suis d’accord, et je suis aussi d’accord pour penser qu’il y a d’autres exemples de ce genre si nombreux.
  
  En revanche, en ce qui concerne le transport de passager, tant que le Bateau � Grande Vitesse n’existera pas... (40 km/h pour un bateau rapide aujord’hui contre 900 km/h vitesse-sol pour un avion moderne)
  
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- rb1 (---.---.44.164) 4 avril 2007 23:28
  
  une question : pourquoi remplacer un trajet en avion intercontinantal ?
  
  pourquoi juste ne pas le faire ?
  
  pour le moment on parle d’augmentation ph�nom�nal du trafic, hier je n’ai pas fait de tour du monde en avion (pour allez sur une plage identique � celle beaucoup moins loin vu qu’elle est g�r�e par le m�me club) pourquoi il faudrait absolument que je le fasse aujourd’hui ?
  
  donc pourquoi remplacer quelque chose que je n’ai pas fait ? et en plus le critiquer
  
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Pierrot (---.---.23.48) 1er avril 2007 20:18

Bonjour, Il est possible d’�conomiser environ 50 % du k�ros�ne donc des �missions de CO2 r�sultantes, en modifiant les proc�dures de d�collage et d’att�rissage des avions.

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- Gilles (---.---.220.140) 1er avril 2007 21:51
  
  Ah oui ? Cela m’interesse, pourrais-je avoir plus de details ?
  
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ade (---.---.67.72) 3 avril 2007 15:57

Moi je n’ai rien contre une taxation du k�ros�ne et de l’avion en g�n�ral... si �a peut faire �merger un service ferroviaire qui ne soit pas un produit de luxe ! Peu m’importe de mettre un peu plus de temps pour faire en 10h de TGV ce que je pourrais faire en 3h d’avion. Par contre, que le billet de train co�te 10x plus cher que le billet d’avion m’imsupporte davantage, tout comme le bordel des correspondances et la lenteur de l’�mergence d’un r�seau r�ellement europ�en.

Je dois bient�t faire Valenciennes-Milan. Devinez quoi : le billet d’avion beauvais-Milan me co�te 3x moins cher que le train Valenciennes-beauvais !

Autre chose : en acceptant de lacher un peu la quasi-universelle contrainte de fonctionnement en flux tendu, il me semble que le transport de marchandises (non p�rissables) pourrait se faire davantage par voie maritime / fluviale, et que les b�teaux en question pourraient (puisqu’ils n’auraient plus l’exigeance de v�locit�) �tre con�us � voile (au moins partiellement, et m�me si �a ne fait pas tout on pourrait au moins y r�fl�chir !)

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La lib�ralisation du transport a�rien �tait-elle si urgente au regard du r�chauffement climatique ?

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