mercredi 24 janvier 2007 - par Ivan Gonçalves

La nanotechnologie sauvera-t-elle la planète ?

La compagnie Nanosolar, appuyée financièrement par les fondateurs de Google, prévoit de construire dans la Silicon Valley la plus grande usine de fabrication de cellules solaires au monde. Ces cellules ne seront pas au silicium mais exploiteront la technologie cuivre-indium-sélénium (CIS) qui n’utilise qu’une couche active extrêmement fine, une caractéristique qui rend ces cellules peu gourmandes en matériaux de fabrication et facilement adaptables aux supports flexibles. C’est un procédé novateur (1) issu de la nanotechnologie qui a permis de fortement rentabiliser la production, une rentabilité qui aura pour conséquence de faire baisser le prix du kWh solaire. Cette percée est un signe révélateur du potentiel industriel des nanotechnologies dans le domaine énergétique, il préfigure probablement une nouvelle ère pour notre gestion de l’énergie.

Il ne fait plus guère de doutes aujourd’hui que l’utilisation outrancière de l’énergie fossile est devenue une menace imminente pour l’équilibre de notre biosphère. Pas de doute non plus sur la nature de la « délivrance » qui viendra d’une avancée technologique déterminante capable de produire une énergie propre et sûre à moindre coût. Mais de quelle nature sera cette innovation ?

On a beaucoup parlé ces derniers temps de la fusion nucléaire (programme Iter), mais les difficultés techniques à surmonter pour maîtriser cette énergie sont colossales, si bien que de telles centrales ne verront probablement pas le jour avant la seconde moitié du siècle. On a également parlé d’améliorer puis de multiplier les centrales nucléaires classiques, mais leurs coûts en terme de maintenance, de gestion des déchets, de démantèlement et de risques limite fortement leur prolifération. Plus accessibles sont les petites unités de productions d’énergie renouvelable comme les parcs éoliens ou les fours solaires, mais le nombre considérable de ces petites unités qu’il serait nécessaire de construire est exorbitant (sans doute plus de dix mille, rien qu’en France), ce qui est difficilement gérable et fort coûteux en espace et en matériaux de fabrication.

En fait, la révolution technologique la plus prometteuse dans un futur proche n’appartient pas au domaine des grosses ou moyennes structures mais plus probablement à celui des nanostructures. La nanotechnologie (associée à la chimie, voire à la biologie) connaît en effet une telle progression qu’elle pourrait bien dépasser celle de la physique lourde et aboutir prochainement à des microcomposants (utilisables en quantités astronomiques) capables de produire et de stocker l’énergie solaire aussi efficacement que des cellules biologiques spécialisées. L’utilisation des nanostructures permettrait ainsi une grande flexibilité et une grande économie de matériaux car une simple couche d’un micromètre d’éléments actifs est théoriquement suffisante. Avec son projet d’usine, la compagnie Nanosolar vient de montrer qu’il est désormais tout à fait possible de trouver, dans ce domaine, des solutions technologiques associant performance et coût de production, dès lors le marché des cellules photovoltaïques pourrait bien connaître prochainement une explosion semblable à celle qui secoua en son temps la microinformatique.

Vers quoi pourrait nous mener cette révolution ? Si le nombre d’unités individuelles de production d’électricité solaire parvient un jour à égaler ou à dépasser celui des micro-ordinateurs, et si nous trouvons des solutions viables pour le stockage de cette énergie, on pourrait s’acheminer vers une transformation complète de notre gestion énergétique : d’une part notre consommation sera à 100% électrique, et d’autre part notre réseau passera d’un système centralisé vers un système décentralisé, c’est-à-dire qu’à l’instar de l’information aujourd’hui, l’électricité pourra s’échanger et se réguler via un réseau électrique de type Internet.

Notons que la nature, qui a la réputation d’être parfaitement optimisée, gère son énergie de façon similaire : l’énergie du soleil est en effet convertie en énergie chimique par photosynthèse dans une infinité de petits générateurs individuels (les plantes, dont les feuilles sont des sortes de panneaux solaires), cette énergie chimique est ensuite stockée en partie dans la plante, sous forme de glucides, et en partie dans l’atmosphère sous forme de molécules d’oxygène afin de la rendre accessible à tous les êtres vivants (réseau aérien).

Mais avant d’en arriver là, de nombreux progrès restent encore à faire. Pour y parvenir, rien de tel qu’une recherche dynamique et inventive comme celle qui anime actuellement le petit monde de la nanotechnologie. Un peu partout, des chercheurs parviennent en effet à trouver des solutions de stockage et de production d’énergie toujours plus efficaces et originales. Sur le stockage on peut citer par exemple l’utilisation étonnante de bactéries comme catalyseur dans les piles à hydrogène (2), ou cette innovation encore plus prometteuse qui consiste à utiliser des nanotubes pour créer des supercondensateurs (3). Pour la production d’électricité solaire, citons le cas remarquable de cette « peinture photovoltaïque » contenant des polymères (4) ou encore ces cellules solaires fonctionnant grâce à des protéines d’épinard (5). Ne doutons pas que l’émergence de solutions économiquement viables ne soit plus qu’une question de temps...

Voyons maintenant la pertinence quantitative d’une telle décentralisation de l’énergie. Prenons les chiffres de la consommation énergétique totale d’un pays développé comme la France (6) :

Energie primaire totale utilisée (secteur énergétique compris) : 135 kWh/jour par habitant

consommation finale énergétique (hors secteur énergétique) : 80 kWh/jour par habitant

La différence vient essentiellement du très faible rendement des centrales électriques. Avec une énergie renouvelable comme le soleil, des véhicules électriques et une meilleure isolation des bâtiments, il serait théoriquement possible de diviser par deux l’énergie totale consommée en France, passant de 80 kWh/jour par habitant à seulement 40 kWh/jour par habitant.

L’ensoleillement moyen en France est de 4 kWh/m2 par jour (de 2 à 7 kWh/m2 dans le monde), il suffit donc, toujours en théorie, que chaque être humain réserve une surface d’au moins 10 m2 pour collecter l’énergie solaire. Dans la pratique la rentabilité des futurs panneaux solaires n’excédera probablement pas les 50% (il est actuellement de 36% dans les laboratoires), ce qui implique une surface d’au moins 20m2 par personne. Il se trouve que cette surface est du même ordre de grandeur que la surface de toiture par habitant (l’inverse de la densité d’une ville comme Paris donne 50m2 par habitant, soit environ 20m2 de toiture en tenant compte de la voirie). Quantitativement parlant, cette perspective n’est donc pas une utopie.

Reste que pour qu’une telle entreprise réussisse, il sera nécessaire de moderniser profondément l’industrie du bâtiment : elle devra notamment s’adapter pour intégrer complètement les nouveaux matériaux dans ses structures, que ce soit dans le domaine de la production d’électricité photovoltaïque (tuiles, vitrage, peinture...) ou dans celui du stockage (pile à combustible ou supercondensateurs intégrés dans les murs et les planchers des bâtiments).

Si la quantité d’énergie ainsi collectée n’est toujours pas suffisante, et dans l’hypothèse qu’on aboutisse effectivement un jour à des matériaux photovoltaïques aussi malléables qu’une peinture, il faudrait étendre cette initiative à toutes les infrastructures de la voirie et, à la limite, pourquoi ne pas imaginer l’asphalte photovoltaïque ? Les routes de France représentent une surface de l’ordre de 4 milliards de m2, en termes d’énergie solaire cela représente en pratique plus de 150kWh/jour et par habitant, soit plus de trois fois nos besoins énergétiques... De plus un tel système ferait d’une pierre deux coups puisque le réseau électrique et le réseau routier se confondraient (sans parler du fait que la surface d’un réseau routier est proportionnelle aux besoins énergétiques d’un pays).

Pour conclure, tournons-nous vers la planète Mars : actuellement il y a sur cette planète deux véhicules robotisés qui explorent sa surface depuis plus de trois ans, alors que leur espérance de vie initiale était estimée à seulement trois mois. La raison de ce succès réside dans deux innovations issues de la nanotechnologie : la première est la grande efficacité des panneaux solaires, la seconde est un matériau isolant aérogel qui permet aux robots de ne rien gaspiller de cette énergie. Il était prévu pour le robot de la seconde génération d’embarquer un petit réacteur nucléaire, mais devant le succès phénoménal de la solution solaire, les décideurs de la Nasa hésitent (7)...Ces robots martiens seraient-ils en train de nous dicter la marche à suivre pour la gestion énergétique de notre planète ?

Notes

1. Nanoquebec

2. bulletins-electroniques

3. Sciencentral

4. Courrier international du 7 avr. 2005 (n° 753)

5. futura-science

6. industrie.gouv.fr

7. robot-intelligence-artificielle



56 réactions


  • troll (---.---.82.132) 24 janvier 2007 12:43

    tres bon article... je pense aussi que l’avenir est a la decentralisation de l’energie ET a la maitrise de la population (qui ne cesse de croirte)...

    4 milliards de m2 = 4 000 kilometres carres de bitumes en France... eh ben ca fait froid dans le dos....


    • pinch (---.---.76.125) 24 janvier 2007 23:24

      Eric Drexler, personnage à ne plus présenter concernant le milieu des nanotechnologies voit encore plus loin. Il ne parle plus de maîtrise du développement de la population mondiale mais de la colonisation spatiale pour résoudre le trop plein de terriens. La NASA développe d’ailleurs un projet pour la conquête de mars dès 2020 grâce et encore aux nanotechnologies.


  • pinpin (---.---.49.145) 24 janvier 2007 13:20

    La maison de mes rêves :

    une toiture en panneau solaire, un réservoir pour stocker l’eau de pluie, un potager, quelques poules, une chèvre, un mini moulin, un alambic et internet.

    Un vrai programme écologique.


    • L’exilé (---.---.71.55) 25 janvier 2007 02:02

      Heu... Pourquoi un alambic ?...


    • Fillaam 3 février 2007 15:53

      Tu as oublié l’aérothermie (ou géothermie), l’éolienne, la voiture électrique et le chanvre...pour s’habiller bien sûr !


  • Radnor (---.---.212.124) 24 janvier 2007 13:37

    Voilà on y arrive petit à petit ...

    Le gros problème actuel est le stockage de l’électricité.

    Parce que on sait produire toute l’électricité dont on aurait besoin.

    Le jour où on arrivera à stocker l’électricité de manière durable on n’aura plus besoin du pétrole, du gaz et du charbon.

    Résultat : la production de co2 diminuera spectaculairement.

    Mais on n’en est pas encore là, malheureusement.


    • Le Belche (---.---.1.14) 24 janvier 2007 14:26

      C’est effectivement le gros soucis, des solutions existent. Voir mon commentaire de ce bel article http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=17038

      "Les éternels sceptiques diront que pour produire les panneaux il faut de l’énergie... je réponds : bien moindre que la quantité d’énergie qui sera produite durant la vie du panneau. Si en plus, l’énergie de la production vient du solaire...

      Le gros problème à résoudre est le stockage de cette énergie, pouvoir la stocker les jours productifs et la restituer la nuit ou les jours sombres d’hiver. Pour l’instant, on peut pomper de l’eau (mais il faut des bassins), on peut utiliser des batteries (peu performant),... quoi d’autre ? si quelqu’un trouve la réponse, on est sauvés."


    • (---.---.242.168) 24 janvier 2007 15:16

      Comprimer de l’air ?


    • (---.---.142.72) 24 janvier 2007 16:05

      C’est dit dans l’article ... les SUPER-CONDENSATEURS a base de nanotechnologie (tube de carbone). Très prometteur bien que difficile à réalisé dans un processus industrielle pour l’instant.


    • Pierrot (---.---.23.48) 25 janvier 2007 12:58

      Bonjour,

      Il est possible de stocker l’énergie électrique par un potentiel d’énergie chimique. Par exemple en électrolysant l’eau : hydrogène et oxygéne dont l’énergie chimique sera restituée par la voie de la pile à combustible.

      D’autres réactions chimiques sont envisageables.

      Cordialement.


    • noireb 27 janvier 2007 17:36

      Compression d’air et electrolyse n’ont pas vraiment un rendement optimal.

      Les supra conducteurs semblent prometteurs, a codnition de pouvoir les produire en masse un jour !

      Des etudes sont faites pour conferer des propriétés supra conductrice a des materiaux faciles a produire.

      On verra ce que ca donne, patience. Sauvons la recherche ! smiley


    • goeland (---.---.1.238) 15 avril 2007 20:17

      Pour stocker l’énergie solaire à l’échelle d’une maison, la solution fiable et économique existe : ce sont les flywheel Energy Storage (accumulateur à inertie). Beaucoup de progrès ont été faits (matériau composite pour le rotor). La principale limitation est l’auto-décharge, du fait du ralentissement du rotor. Mais, c’est un moindre problème avec l’énergie solaire car généralement l’énergie accumulée en journée est utilisée le soir même. Et puis on peut conserver une batterie en parallèle. Voiloù.


    • Atlantis Atlantis 23 janvier 2008 11:03

      entièrement d’accord avec goeland. la durée de vie (nombre cycles-charge décharge, et même la limitation de l’auto décharge (par roue sous vide : moins de frein aérolique), la facilité de conception et réparation, ... tout fait de ce type de stockage fixe (sur du mobile c’est impossible : effet gyrospique) une solution de stockage électrique nettement plus intéressante que toutes les autres.

      en fait pour moi je ne voit qu’une seule limitation : toujours contre balancer une roue avec une autre en sens inverse. sinon en utilisation à long terme et en masse je sais pas quel effet ça aurait sur la rotation de la planète (décalage de l’axe notamment).


  • Sametjes (---.---.209.180) 24 janvier 2007 13:56

    Des études scientifiques démontrent que les nanoparticules peuvent être inhalées et/ou ingérées très facilement. Une fois que ces nanoparticules se trouvent à l’intérieur de votre corps, elles peuvent voyager le long des nerfs. Elles peuvent donc passer la barrière hémato-encéphalique et se retrouver au cerveau. Il a été prouvé également qu’elles sont sources de radicaux libres (prémices du cancer).

    La question urgente à se poser aujourd’hui est :

    Comment vieilliront ces couches de nanoparticules ?

    Quelles sont les altérations possibles de ce matériau ?

    Est-ce que les nanoparticules se retrouveront dans l’air que nous respirons ?

    voir : http://www.ineris.fr/index.php?module=doc&action=getFile&id=33


    • Pierrot (---.---.23.48) 25 janvier 2007 13:04

      Bonjour,

      On ne peut pas assimiler la mince couche de matériau minéral à des dépôts de poussières sub-microniques.

      Cependant vos questions sont pertinentes et comme pour toute nouvelle technique, il faut examiner tous les impacts éventuels sanitaires et environnementals des nanoparticules. Ce programme de recherche est en cours d’études.

      Cordialement.


    • Fillaam 3 février 2007 16:46

      D’abord, je voudrais voous dire quelle ne fut pas ma surprise quand j’ai récupérer un vieil aimant qui traînait sur le bord d’une fenêtre : j’ai retrouvé quelques grammes de poussières de métaux, c’est pas rassurant de savoir qu’en ville on respire de tout. Tout ce qui est créé doit être conçu dans l’optique où il sera démantelé un jour l’autre, et avec le moins de coût possible : c’est le problème du recyclage (artificiel) et du cyclage (naturel). Tout est recyclable quand on y met le prix ou le temps.

      Autre problème, celui de l’utilisation qu’en fera l’homme, et là c’est plus triste car l’homme qui entreprend ne le fait jamais par humanisme ou altruisme, mais par profit.

      je voudrais citer bboydragon qui sur son blog rapporte une information : http://bboydragon.skyblog.com/70.html

      " !!! NANOTECHNOLOGIES : UN MICRO-DRONE ESPION FRANCAIS EST EN COURS DE DEVELOPPEMENT !!!

      Chers amis,

      Il y a une ou deux semaines, je vous postais un article concernant l’armée israélienne et qui signalait que les militaires avaient mis au point un nano-frelon capable de filmer, de pister et... de TUER une personne. Preuve que les applications militaires des nanotechnologies sont DEJA là..."

      Voilà, désolé de vous refroidir, bienvenue chez l’homme. Qui a dit science sans conscience... Je ne me souviens jamais de la suite ! smiley


  • Phil Entropie (---.---.32.39) 24 janvier 2007 14:10

    Bonjour,

    Article très intéressant sur des solutions technologiques qui se profilent dans un contexte de double menace : épuisement des sources d’énergies fossiles et boulversements climatiques. Mais gard à trop de confiance dans la technologie, nano ou pas (je réagis à votre titre). J’aurais glissé (je le fais ici :) ) une petite phrase pour rappeler qu’une partie non négligeable de la solution réside tout de même dans la maîtrise de la demande d’énergie. L’effort doit se situer sur les deux plans : recherche de sauts technologiques permettant d’envisager la question de l’approvisionnement en énergie de façon plus optimiste ET consommation globale mieux gérée...


  • Le Belche (---.---.1.14) 24 janvier 2007 14:19

    Pourquoi un investissement de plusieurs milliards dans un projet dont on ne sait même pas s’il produira un jour une infime quantité d’énergie (ITER) ? Et rien (ou très peu) pour le solaire ? Alors qu’il s’agit d’une énergie disponible tous les jours (contrairement au vent), inépuisable et non polluante. Le prix ? Sûrement moins que ITER.

    Si l’Europe ne prend pas le train du solaire immédiatement, d’autres s’en chargeront... dommage.


    • noireb 27 janvier 2007 17:41

      A ce niveau la decision est purement politique, et non plus scientifique.

      Il faut croire que les defenseurs du projet Iter sont meilleurs en comm.

      Sinon, il parait que les grands projets scientifiques (laser mégajoule, Iter) ne sont bien souvent que des vitrines pour l’Etat. Enfin, ca c’est un point de vue. Pas le mien, je ne fais que relayer l’info.


    • mcm (---.---.121.69) 24 janvier 2007 16:51

      Talleyrand,

      Vous savez je suis ingé en informatique depuis plus de 20 ans et je peux vous dire que l’IA sans la nano-tech c’est infaisable et même avec ce sera court !


    • julien (---.---.52.224) 25 janvier 2007 10:37

      L’IA n’a rien a voir avec les nanotechnologies.

      Ensuite je ne discuterais pas d’IA ici, ce n’est pas le sujet, mais nous avons fait des avancés énormes même s’il reste encore beaucoup de chemin à faire.


    • noireb 27 janvier 2007 18:21

      Si on parle d’IA, celle-ci sera probablement quantique ET photonique (peut-être même avec des puces biologiques en prime), donc OUI, l’amélioration de la techno est une étape sine-quanon à la simulation d’intelligence.

      Par contre je suis pas sur que l’apparition de celle-ci soit synonyme d’espoir. C’est une belle prouesse, mais je ne vois pas encore comment l’intégrer à une vision utopiste de la condition humaine.


  • aquad69 (---.---.33.228) 24 janvier 2007 15:29

    Bonjour Ivan,

    Merci pour votre article passionnant. Je crois, moi aussi, que la nanotechnologie va changer la donne dans un nombre considérable de domaines.

    Mais pour le meilleur et pour le pire ; et je pense que s’imaginer que les sources d’énergies au particulier, et donc son autonomie énergétique, puisse un jour être cédées à des réseaux décentralisés, c’est glisser dans un rêve bien idyllique !

    Cordialement Thierry


  • Ouebman (---.---.194.69) 24 janvier 2007 16:00

    Bonjour,

    Excellent article.

    Une question/reflexion concernant le stockage de l’energie.

    De grandes avancée ont ete faite dans les années 80-90 (je crois) concernant les ceramiques supraconductives.

    Si j’ai bien compris, un materiau supraconducteur n’oppose plus de resistance au courant, permet de le transporter sans déperdition et evidement de le stocker « eternellement ».

    Contrainte importante : il faut aujourd’hui refroidir la ceramique a moins-beaucoup-de-degré (azote liquide ?) pour observer ce phenomene de supraconduction.

    On imagine facilement les avantages phenoménaux d’un materiau supraconducteur a température ambiante (le rendement d’un panneau solaire devient de peu d’importance, par exemple, sans parler d’autres applications : champs magnetiques ultrapuissant a peu de frais etc).

    Est-il illusoire d’envisager de tels progres (supraconductivitée a temperature ambiante ) ?

    Y a t’il un « black-out » sur ces recherches, les consequences pouvant effrayer certains ?

    Si quelqu’un possede des infos....

    Cordialement

    O


  • Deltarho deltarho 24 janvier 2007 16:02

    Les nanotechnologies sont effectivement un moyen d’apporter une source extérieure (le soleil ) changant le niveau de l’entropie (permettant de vraies énérgies renouvelables ). Et cela peut rester « propre » notamment pour l’électricité (chauffage, éclairage, force électro-motrice).

    C’est préférable au projet ITER dont la faisabilité est douteuse et la rentabilité catastrophique.

    Cependant plus nous mettons en oeuvre « l’infiniment petit » moins nous contrôlons les effets pervers (se souvenir du nucléaire et de ses dérivés militaires ), aussi il conviendrait de définir au préalable une charte éthique formelle et intangible.

    De plus cette charte est indispensable pour ce qui concerne l’application des nanotechnologies sur l’espèce humaine que ce soit directement ou indirectement (cas de produit ingérés ou de contact).

    Il est aussi une condition corollaire, afin de ne pas augmenter la vitesse de délapidation des ressources terrestres (volet matière dans l’hypothèse où le volet énergétique serait résolu), cette condition est d’imposer une décroissance économique ( comprenez bien, messieurs les économistes, une décroissance, c’est au sens littéral une décélération !!)


  • superbowl27 (---.---.127.17) 24 janvier 2007 16:36

    Bonjour,

    La production par solution photo voltaique décentralisée peut être la solution sans avoir vraiment à stoker cette énergie ; Il ne faut pas oublié que (en enlevant les nuages) 25% de la planete est en permanence éclairée. Par conséquent, les zones éclairées peuvent fournir de l’energie aux zones dans le noir.


    • goeland (---.---.1.238) 15 avril 2007 20:23

      pourquoi parlez des nuages ? Le photovoltaïque fonctionne aussi avec la lumière diffuse, ce qui n’est pas le cas du solaire par concentration. De toute façon, si le soleil chauffe trop le panneau, le rendement baisse sensiblement. Bien sûr, le brouillard épais ou la neige déposée sur le panneau sont un problème.


  • Guilhem (---.---.91.97) 24 janvier 2007 17:31

    C’est vrai que de l’énergie solaire efficace serait l’idéal...

    Mais avant de s’emballer quel est le rendement et le bilan carbone de la nouvelle bestiole ?


  • Cyrrus smith (---.---.73.43) 24 janvier 2007 18:17

    Que l’énergie solaire mutualisée par le réseau soit interessante et à dévellopper, c’est maintenant évident. Combinée avec de l’énergie éolienne, de l’énergie hydraulique classique (barrages) ou à base de moulins de rivières (avec des roues à aubes moins rentables, mais moins destructrices), ces énergies peuvent satisfaire une bonne partie de nos besoins, surtout si nous abandonont le chauffage électrique. L’utilisation de barrages de pompage fait partie des solutions de stockage.

    Cependant la mutualisation par réseau ne peut être envisagée à l’échelle mondiale à cause simplement des pertes en ligne. Elle reste très intéressante au niveau de la France et de l’Europe.

    Sur cette technologie cuivre-indium-selenium 2 réserves : - elle est encore expérimentale pour de petites surfaces d’après des articles faciles à trouver sur le web - qu’en est il de la disponibilité en indium ? Le silicium est présent partout sur terre, mais il y a t-l assez d’indium disponible pour tous ?

    http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/33772.htm


    • Gypse Gypse 24 janvier 2007 20:07

      L’Indium est extrêmement rare, mais les quantités nécessaires pour la production de cellules CIS sont infinitésimales. Par ailleurs, la technologie CIS n’en est plus au stade de l’expérimentation, différentes entreprises sont en train de se lancer sur le marché. A titre d’exemple, Shell Solar joue tout son développement dessus (http://tecsol.blogs.com/mon_weblog/2006/02/solar_world_ach.html), et a revendu ses unités de production de la filière silicium. Le principal intérêt de cette technologie par rapport au silicium est un meilleur rendement dans des conditions d’éclairage plus faible (début et fin de journée, présence de nuages). A suivre de près...


    • Gypse Gypse 24 janvier 2007 20:09

      Revoici l’adresse du site dont il est question dans mon message précédent : http://tecsol.blogs.com/mon_weblog/2006/02/solar_world_ach.html


  • Demesure (---.---.123.152) 24 janvier 2007 20:34

    Petite question, Je me demande s’il n’y a pas confusion dans le titre de ce billet. A part le nom du fabriquant Nanosolar, qui n’est pas le seul à faire du CIGS (il y a St Gobain, Shell, Q-Cells, ECD Ovonics...), je ne vois pas bien ce qu’il y a de « nanotechnologique », ni de nouveau dans ce procédé de dépôt de couche mince en process continu.

    Au passage, Nanosolar a déjà annoncé l’année dernière sa future usine... le temps de mettre au point des machines de fabrication qui marchent.


    • Ivan Gonçalves Ivan Gonçalves 26 janvier 2007 15:08

      Ce qu’il y a de nanotechnologique et de nouveau dans cette démarche ce n’est pas le principe physique de ces cellules mais le procédé de fabrication, un procédé basé sur la mise au point d’une encre de nanoparticules de CIGS produite par auto-assemblage moléculaire. La frontière entre la chimie et la nanotechnologie est parfois floue, mais plus on avancera dans ce domaine plus la nanotechnologie se démarquera des anciennes disciplines. Nanosolar ne fait qu’illustrer le tout début de l’incursion des nanotechnologies dans l’industrie de l’énergie.

      NB : Un autre exemple d’encre solaire

      Je viens de découvrir qu’un colloque a eu lieu en novembre 2006 à propos des nanomatériaux pour l’énergie,mais impossible malheureusement d’en savoir plus.


  • wein (---.---.193.107) 24 janvier 2007 21:09

    « qu’on aboutisse effectivement un jour à des matériaux photovoltaïques aussi malléables qu’une peinture »

    ou une sorte de film qui engloberait(collerait à) toute la maison , toiture , mur , sol bétonné , et qu’on puisse par l’intermédiaire d’une uc contrôler les longueurs d’ondes d’absorption pour avoir la possibilité de regler la puissance générée par le film et la texture smiley .


  • herbe herbe 24 janvier 2007 21:25

    Oui, c’est prometteur !...

    Ce petit film présente un concept de nano usine :

    http://www.youtube.com/watch?v=vEYN18d7gHg&eurl=

    article détaillé ici : http://www.internetactu.net/?p=6748


  • pinch (---.---.76.125) 24 janvier 2007 23:23

    Eric Drexler, personnage à ne plus présenter concernant le milieu des nanotechnologies voit encore plus loin. Il ne parle plus de maîtrise du développement de la population mondiale mais de la colonisation spatiale pour résoudre le trop plein de terriens. La NASA développe d’ailleurs un projet pour la conquête de mars dès 2020 grâce et encore aux nanotechnologies.


  • Ted (---.---.49.115) 25 janvier 2007 22:37

    Coloniser l’espace ? Comme nous avons fait sur terre ? C’est comme partir voyager pour effacer ses soucis ! C’est rêver pour tenter d’oublier le présent, bien réel : ce milliard d’humain qui cherche un peu d’eau potable pour survivre...et la révolte qu’on entend déjà gronder du Sud... Incapables de résoudre les problèmes de notre temps, « Saigneurs de la Terre », quelques nantis se prennent à rêver d’un ailleurs... Bon voyage à ceux-là ! Alors que l’épicentre du Paradis est dans notre potager ! Ted.


  • Mourakami (---.---.219.131) 26 janvier 2007 11:43

    « 4 milliards de m2 = 4 000 kilometres carres de bitumes en France... eh ben ca fait froid dans le dos.... »

    4000 km² représentent moins de 1% de la superficie de la France. Ca tout de suite moins peur. Tout est quetion de présentation.

    —  Mourakami


  • Mourakami (---.---.219.131) 26 janvier 2007 12:03

    Le photovoltaique, c’est bien nous dit-on mais avons nous prix en compte toutes les concéquences.

    Le bilan énergétique globale des cellules n’est pas si intéressant que ça. Il ne faut pas oublier que la production consomme une quantité astronomique d’énergie. C’est seulement depuis peu qu’une cellule peut produire plus d’énergie pendant sa durée de vie que l’énergie qu’il a fallut pour la fabriquer.

    Ca serrait effectivement un comble de devoir construire des centrales nucléaires pour produire des cellules photovoltaiques.

    Après si on prend l’hypothèse de recouvrir tous les toits de france de cellules, au bout de 10 ou 15ans lorsque le produit sera en fin de vie, il se transformera en déchet. C’est quand même env. 1500km² tous les 15 ans.

    Bah la je dis non s’il le panneau n’est pas recyclable a 100%. Sans parler de la polution et des déchets de fabrication.

    Comme quoi même les meilleurs idées ne sont pas toujours géniales. Les nanotechnologies offriront certainement des avancées importantes mais je ne pense pas que la révolution énergétique est encore fin prêtre.

    La fusion est une voie, le solaire une autre, l’hydrogène encore une autre tout comme l’éolien. L’avenir sera certainement une combinaison de tout ça.

    Mourakami


    • Ivan Gonçalves Ivan Gonçalves 26 janvier 2007 16:06

      Ce que permet justement la nanotecnologie est une économie de la quantité de matériaux utilisé (ce qui en soit est déjà une économie d’énergie au niveau du transport et de l’extraction de la matière première, ainsi qu’une diminution de la quantité de polluants non recyclable si il y en a), et une économie d’énergie de fabrication, ce qu’elle peut réaliser en utilisant par exemple des processus qui n’ont ni besoin de cloche à vide ni besoins de haute température tout en exploitant au maximum les propriétés naturelles d’auto organisation de la matière. Le prix d’une structure nanotechnologique est plus un prix lié à la valeur des matériaux utilisés, à l’intelligence qu’elle mobilise et au temps de fabrication, qu’à l’énergie primaire consommé.

      D’un point de vue plus général ce que je trouve de fondamentale dans la nanotechnologie c’est qu’elle permet d’approcher et d’imiter les processus intimes qui régissent la « mécanique » de la nature. Une telle imitation (qu’on appel le biomimétisme) devrait immanquablement, si elle est appliquée à grande échelle et à long terme, améliorer considérablement la cohérence de notre gestion énergétique et conduire vers un recyclage plus intelligent de la matière.


    • josew (---.---.25.142) 27 janvier 2007 22:30

      Si on est pas tous morts avant...

      Car le problème de ce genre de technologies toutes nano qu’elles sont, c’est qu’elles se font dans des labos souvent privés et surtout en dehors de tout contrôle démocratique et citoyen (combien d’entre nous savons ce qui se mijote et se manipule dans ces labos ?)...

      Dommage que l’article, intéressant par ailleurs, ne focalise que sur le bon côté des nanotechnologies, en passant sous silence la face cachée de cette technologie incontrôlée !


    • Mourakami (---.---.181.11) 28 janvier 2007 12:09

      C’est bien la que le bas blesse, on va utiliser une ressource encore plus rare pour produire soit disant plus propre. Il va donc falloir retourner encore plus de m3 de terre donc encore plus d’énergie etc... Les nanotechnologies sont certainement une voie d’avenir mais de la à dire que le bilan globale d’une cellule produite par cigs soit meilleur il y a un fossé que je ne saurai franchir. Seule une étude scientifique indépendante pourrait apporter une réponse d’autant plus qu’il faut encore un support, une surface de protection etc... pour produire ces cellules et compter aussi l’énergie pour récupérer induim en fin de vie car ca ne doit pas être simple de séparer ce métal du reste.

      Mourakami


    • (---.---.52.110) 28 janvier 2007 15:14

      Aucune technologie n’est totalement inoffensive, c’est à l’homme d’en faire un bon usage. La nanotechnologie est certainement une émergence technologique inévitable lier à notre capacité récente à maîtriser l’infiniment petit. Ce changement d’échelle, si il permet de grand profits, est évidement sujet au même problèmes éthiques que ceux des technologies « macroscopique » : si l’homme préfère envoyer des bombes dans une fusé plutôt que des satellites, c’est son problème pas celui de la technologie. De même pour les problèmes sanitaires éventuelles : si on a continué à utiliser l’amiante (que l’on peut considérer comme une sorte de nanomatériaux naturel car ces propriétés sont liés à sa structure fibreuse) pendant des décennies alors que l’on connaissait sont potentiel cancérigène, ce n’est pas là non plus la faute du minerai. Restons donc vigilant mais ne stigmatisons pas cette recherche si prometteuse.


    • (---.---.38.148) 29 janvier 2007 09:39

      « Car le problème de ce genre de technologies toutes nano qu’elles sont, c’est qu’elles se font dans des labos souvent privés et surtout en dehors de tout contrôle démocratique et citoyen (combien d’entre nous savons ce qui se mijote et se manipule dans ces labos ?)... »

      Et il faudrait qu’avant qu’un laboratoire privé puisse faire de la recherche sur quelque chose un vote citoyen ait lieu pour l’autoriser ? Et qu’il publie en permanence l’etat de son avancement ? C’est les autres pays qui vont être content, ils n’auront qu’a suivre les votes et les publications pour copier. Et meme pire, avec la latence que ca induira on aura bien 5 ans de retard sur les plus avancés.

      Heureusement qu’on n’a pas agit comme ca jusqu’ici, sinon on serait pas dans la merde : L’avion ca fait du bruit, ca peut s’ecraser, et ca peux lacher des bombes, je vote non. Le TGV, ca fait du bruit, je vote non. Le téléphone portable, y’a des ondes on sait pas ce que c’est, je vote non. L’ordinateur, ca sert a faire des calculs dangeureux, je vote non. L’internet, des gens peuvent s’exprimer librement, je vote non.


    • Ivan Gonçalves Ivan Gonçalves 31 janvier 2007 19:46

      @ Mourakami

      Oui, c’est vrai que derrière une matière première rare et donc cher il y a de l’énergie dépencé, je n’ai certes pas les données précises pour conclure définitivement (notament la durée de vie de ces cellules et leur degres de recyclage) mais la quantité de matière est si faible que le bilan énergétique est probablement très bon. Le meilleur indice reste le prix car le prix d’une chose est en général proportionnel à l’énergie total qu’il a fallu fournir pour la fabriquer, or le prix de ces nouvelles cellules est cinq à dix fois moindre que celui des cellules au silicium.... Par ailleurs les cellules au CIS ne sont qu’un exemple, il existe d’innombrables autres voies de recherches de solutions nanotechnologique (notament les polymères).

      Est-il si impensable de trouver le moyen d’utiliser l’énergie solaire avec des cellules recyclables au bilant énergétique excellant ? La nature y est parvenue, elle nous prouve que c’est possible, cet état de fait ne peut que fortement encourager la recherche dans ce domaine.


  • borneo (---.---.199.235) 27 janvier 2007 12:51

    Le moteur a air compressé de l’ingénieur Négre. Dans le cas de pavillons individuels Une dizaine de KWH pourrait être stockés sous cette forme dans des bombonnes enterrées.


  • Fred (---.---.208.245) 28 janvier 2007 10:16

    Est ce qu’un panneau solaire ce recycle bien ?

    Que fait on de ces dechets, sont ils polluants ?


  • Swl (---.---.135.147) 28 janvier 2007 10:19

    Y’a quand même encore quelques détails a régler manifestement....

    Source : CORDIS Nouvelles, le 01/07/2005 à 10h05

    Beaucoup de gens mésestiment encore la vitesse à laquelle la science et la technologie (S&T) vont évoluer au cours des 25 prochaines années, et compte tenu de ce rapide développement, qui se joue sur plusieurs fronts différents, la possibilité de voir le progrès technologique échapper au contrôle humain est désormais une hypothèse à considérer sérieusement, à en croire un nouveau rapport. Le rapport « State of the Future » 2005 est élaboré par le Projet du Millénaire - lui-même rattaché à l’université des Nations Unies - un laboratoire d’idées mondial réunissant des prospectivistes, des universitaires et des décideurs politiques. Ses auteurs analysent les tendances actuelles globales et examinent en détail quelques-uns des défis auxquels le monde doit actuellement faire face ou sera demain confronté. "Les futures synergies entre nanotechnologies, biotechnologies, technologies de l’information et sciences cognitives peuvent améliorer la condition humaine de manière spectaculaire en accroissant la disponibilité de la nourriture, de l’énergie et de l’eau et en reliant partout les individus et les informations. Cela aura pour effet d’élever l’intelligence collective et de générer de la valeur et du rendement tout en amoindrissant les coûts« , indiquent les auteurs pour planter le »décor". Ils s’alarment toutefois de l’absence d’avancée sur un inquiétant constat auquel le Projet du Millénaire était précédemment parvenu : "même s’il est de plus en plus clair que l’humanité possède les ressources lui permettant de relever les défis qui l’attendent à l’échelle mondiale, la prise de conscience de tout ce que ces défis supposeront de sagesse, de bonne volonté et d’intelligence est malheureusement moins évidente". Les auteurs du rapport soutiennent que l’emballement des facteurs ayant causé l’accélération des S&T fera paraître lent le train du changement vécu ces 25 dernières années par rapport à ce qui nous attend au cours des 25 prochaines. « Pour permettre au monde de mieux faire face à l’accélération du changement, il faudrait peutêtre créer un organisme international dédié aux S&T, en vue d’organiser, dans une meilleure interface entre l’humain et l’Internet, les connaissances scientifiques et technologiques globales ainsi que les prévisions quant aux conséquences potentielles », font-ils valoir. Prenant un exemple particulier - celui des nanotechnologies - les auteurs du rapport prédisent que ce domaine sera porteur d’extraordinaires profits pour l’humanité, mais préviennent qu’on ne sait pour le moment que peu de choses sur les risques environnementaux et sanitaires liés aux nanomatériaux. Les militaires étant actuellement les principaux acteurs du développement des nanotechnologies, les auteurs du rapport proposent que la recherche militaire apporte sa contribution à l’appréhension et à la gestion de ces risques. Comment les nanoparticules sont-elles absorbées dans l’organisme par la peau, les poumons, les yeux, les oreilles et le canal alimentaire ? Une fois dans l’organisme, les nanoparticules peuvent-elles déjouer les défenses naturelles de l’homme et de l’animal ? Quelles sont les voies d’exposition potentielles aux nanomatériaux - sontils véhiculés à la fois par l’air et l’eau ? Quelle est la biodégradabilité des structures basées sur les nano tubes ? Telles sont, selon les auteurs du rapport, les question primordiales à surveiller. Les auteurs suggèrent qu’il faudrait disposer d’un système de classification apte à fournir un cadre dans lequel mener des évaluations sur la recherche et conserver une trace des connaissances ayant trait à la pollution potentielle liée aux nano technologies. « Il faudra réunir des toxicologues et des pharmacologues pour étudier la faculté des nano particules à se soustraire aux défenses cellulaires contre des maladies cibles », ajoutent-ils. Revenant aux défis plus larges auxquels l’humanité doit faire face, les auteurs du rapport notent que les décideurs nationaux sont rarement formés à la théorie et à la pratique de la prise de décision, et soutiennent que des logiciels pointus d’aide à la prise de décision pourraient être utiles. "Une formation bien abouti à l’éthique et à la prise de décision pour les décideurs pourrait se traduire par une amélioration substantielle de la qualité des décisions globales", concluent-ils.


  • (---.---.149.144) 29 janvier 2007 01:31

    juste un petit détail : l’électricité, ça ne se stocke pas.......


    • Fillaam 3 février 2007 16:55

      Oui, j’ai failli faire la même erreur, l’electricité ne se stocke pas, ni l’énergie d’ailleurs mais c’est un raccourci que l’on avait tous compris ! Ton commentaire se retrouve bien loin de ce qu’il commente.


  • ccomp (---.---.2.82) 1er février 2007 11:04

    Je dois avoué que je suis parmi un de ceux qui ont voté négativement à cet article. J’ai hésité longtemps. je suis féru de nouvelles technologies. Et j’ai été très intéressé par l’article. Mais j’ai été moins intéressé par les spéculations. Comme disent les bûcherons : avec des « si » , on refait le monde... et c’est justement ce qui me gêne. Trop de projections dans l’avenir, trop d’hypothèses. Ce n’est pas que tout cela ne soit pas réalisable, mais savoir plutôt quand ; on nous promet toujours une révoltuion pour demain... et elle n’arrive jamais. Commençons déjà par nous concentrer sur ce qui est réalisable aujourd’hui... car le temps presse et la planète n’attendra pas.


    • ccomp (---.---.2.82) 1er février 2007 11:05

      Il suffirait que seulement 2% des déserts de la planète soit recouverts de cellules phtovoltaïques pour couvrir le besoin mondial en énergie...

      Qu’on se le dise...


    • Fillaam 3 février 2007 16:58

      Et peut-être 2% des océans par des éoliennes off-shore ou des usines marémotrices (à la Nouvelle-Orléans). Au boulot !


  • Erdemaal (---.---.38.80) 7 mars 2007 00:15

    Aujourd’hui, en gros, un panneau solaire coûtant 400€ produit 100 kWh par an (1), peut fonctionner pendant 25 ans et produit des kWh à 0.40€ (2).

    Une ’start up’ annonce qu’une nouvelle technologie de capteur (CIS) couplée à une nouvelle technique de production va permettre de réduire les coûts de production des panneaux solaires photovoltaïques par 4, voire plus. Donc des kWh photovoltaïques à moins de 0.10€.

    Les premiers panneaux doivent sortir CETTE ANNEE, pas dans 20 ans. Deux sites de production, au moins, sont en construction, un en Californie, un autre à Berlin.

    Ces panneaux devraient pouvoir fonctionner pendant 30 ans et produire en un an l’énergie qui fut nécessaire à leur fabrication.

    La pose de ces panneaux est aussi simple que celle de papier-peint.

    Pincez-moi, je ne rêve pas !

    Il n’est toutefois pas exclu que tout ceci ne soit qu’une campagne de communication destinée à faire monter artificiellement des cours boursiers ? On a déjà vu ça.

    Vrai ou pas vrai, nos PC et internet nous prouvent que les progrès dans ces domaines sont ’fulgurants’ et que tôt ou tard des panneaux solaires ’rentables’ seront ’réalisables’(3) et que leur coût va continuer baisser.

    Cela ne signifie pas pour autant qu’ils seront ’réalisés’.

    Des panneaux solaires rentables représentent un REVOLUTION : finis les grands groupes électriques, gaziers, pétroliers (50% du CAC40, du Dow Jones, ...). Finis super tankers, finis les pipelines, finis les reseaux de distribution, ... Les bourses, les banques ne survivraient pas à ce choc non plus. Quid de nos monnaies, de nos structures, de votre emploi, de votre retraite, de votre épargne ?

    Tout ceci pourrait se produire dans les cinq années à venir ! Voire moins.

    On y va ?

    (1) à une lattitude de 50 degrés nord (Paris)

    (2) http://www.wholesalesolar.com/solar-panels.html

    (3) http://fr.wikipedia.org/wiki/Panneau_solaire


  • Jean Vladimir 25 septembre 2007 19:08

    Oui bien sûr. Vite l’énergie atomique inoffensive et inépuisable, page 8 du site www.savoir-ce-qu-estl-univers-et-ce-que-nous-avons-a-y-faire.net.


  • Westgate 27 mars 2011 14:39

    Although solar energy isn’t all that economically feasible right now (with a 20-yr time period for most systems to pay for themselves), it’s an up and coming solution. New pv cells already provide 5x the power of the ones in the 1970’s, and that number is only going to increase as technology gets better and better.

    Home solar panels are already being made mandatory in some new construction, and this will help things along rather quickly.


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