mardi 4 décembre 2018 - par Volodia Shahshahani

Le climatisme à l’heure des Gilets Jaunes (2)

En trois semaines, le mouvement des Gilets Jaunes s'est renforcé en nombre, en extension territoriale, en détermination et dans la radicalisation des revendications.
Pour ce qui est de la mobilisation, personne ne croit aux nombres ridicules du ministère de l'Intérieur (à l'unité près !), auxquels, selon certaines sources policières, il faudrait ajouter un zéro.

Les manifestations citoyennes dans et devant les symboles de la ploutocratie relèguent au musée revendicatoire les défilés traîne-savates des syndicats réformistes et des partis électoralistes, "extrèmes" gauche et droite incluses.
Les revendications dépassent désormais la demande initiale de l'annulation des hausses de taxes sur les carburants. Sous le terme de "pouvoir d'achat", emprunté à la société consumériste, le peuple mobilisé demande une meilleure répartition des richesses. 

Avant de possibles états-généraux ou d'autres formes de concertation entre la France d'en Bas et celle d'en Haut, le pouvoir doit reculer et donner les gages de bonne volonté que réclament les Gilets Jaunes, soutenus, pour le moment, par une majorité de citoyens.

- Suppression de toutes les augmentations passées, présentes et annoncées des énergies indispensables pour se déplacer ou se chauffer.



- Augmentation immédiate du smic et des minima sociaux de 200€.

Utopie ? Cette dernière revendication ne compenserait que très partiellement l'agression commise par la ploutocratie depuis trente ans avec un écart de richesse devenu abyssal entre le Haut et le Bas. Le coût de ce premier rééquilibrage est dérisoire. En supposant 20 millions de pauvres à dédommager immédiatement, ce ne seraient que 4 milliards d'euros à rembourser, soit la somme estimée du cadeau fait aux riches en supprimant l'ISF.

La "violence des casseurs" vilipendée par l'appareil de propagande est anecdotique en regard de la violence sociale organisée par le régime… Sans oublier l'hypocrisie qui consiste à saluer des "émeutes de la faim" lors de "printemps" (arabe ou autre) et même à applaudir un putsch neo-nazi en Ukraine, quand on les diabolise lorsqu'elles éclatent chez nous. 

Toute cette séquence sociale a été placée sous le signe de ce qui sera reconnu, tôt ou tard (même en France, pays le plus attardé intellectuellement sur cette question), comme la plus grande escroquerie "scientifique" depuis que la terre n'est plus plate et que le soleil ne tourne plus autour : le climatisme, cette religion de culpabilisation et d'asservissement colportée par le GIEC.

Alors une question : peut-on, lorsqu'on est un béotien, intervenir dans une controverse scientifique ? La question est régulièrement posée de nos jours qu'il s'agisse de médecine ou d'autres sujets intéressant la société. L'investigation la plus sûre consiste à ne retenir que les points faisant consensus entre les parties adverses. C'est la méthode utilisée ci-dessous.

1. Pour commencer, le GIEC, créé en 1988, n'aurait jamais dû exister. Son acte de naissance stipule : "comprendre les risques liés au changement climatique d'origine humaine…". Il définit par avance ce qui aurait pu, à la rigueur, être un thème de réflexion parmi d'autres. Autrement dit on demande aux scientifiques de chercher ce qui a déjà été "trouvé" - le RCA - par des politiciens et des affairistes.

2. A défaut, le GIEC aurait dû être dissous 10 ans plus tard à l'issue du Climate-Gate qui révéla des échanges de courriers entre anthropochauffistes pour manipuler les données historiques du climat. Ce qui fut fait par Michael Mann en 1998 avec son "hockeystick", une courbe en forme de crosse de hockey qui effaçait l'OCM (Optimum Climatique Médiéval). Le GIEC adopte cette manipulation dans son rapport de 2001 et ce n'est qu'en 2007 qu'elle est abandonnée.

3. En 2007 toujours, survient l'Himalaya-Gate. Le rapport du GIEC annonce que les glaciers de l'Himalaya auront disparu en 2035. Malgré les ricanements de tous ceux qui connaissent un minimum le sujet et la reprise de cette infox par toute la caste politique et médiatique, le GIEC, auquel appartient le glaciologue Jean Jouzel confessera, trois ans plus tard, qu'il s'agissait d'une "faute de frappe" et qu'il fallait lire 2350 au lieu de 2035 ! 

4. Il a été montré jusqu'à plus soif que les "catastrophes" climatiques - tempêtesdéforestation ne sont ni plus fréquentes ni plus intenses aujourd'hui qu'hier, même si parfois elles peuvent avoir des conséquences plus graves pour diverses raisons (démographique, constructions en zone dangereuse…) qui n'ont rien à voir avec ce malheureux C02 qui, loin d'être la cause du réchauffement, en est la conséquence, avec un décalage régulier de 800 ans. 

5. Il y a eu sur de longues périodes (4 à 5 siècles) des températures supérieures à celles que nous connaissons aujourd'hui, lors de l'Optimum Romain puis de l'Optimum Médiéval. A cette époque (entre 900 et 1300 ap-Jc), les troupeaux passaient du Valais au Val d'Aoste et d'autres du Val d'Aoste au Piémont : ce second passage se faisait dans le massif du Grand Paradis au col de Teleccio, à 3304 m d'altitude. Il n'y avait alors ni 4x4 ni diesel et on ne dispose d'aucun témoignage sur l'équipement en crampons-piolet du bétail en transit. Aux dernières nouvelles, le glacier se porte encore assez bien (cf Toponeige GPA, pg 214-217). Si l'Optimun contemporain se poursuit aussi longtemps que le médiéval, le glacier disparaîtra à nouveau comme la majorité de ceux qui nous sont familiers.

6. La supercherie du climatisme consiste à occulter aussi la fin du PAG (Petit Âge Glaciaire) ayant duré quatre siècles pour se terminer aux environs de 1850, qui se trouve être aussi la période de l'essor de ce que l'on nomme "Age industriel". Jusqu'à preuve du contraire, aucun acharné du RCA n'a encore osé établir un lien de causalité entre ces deux phénomènes.

Ceci posé, on ne peut - au risque de tomber dans l'intolérance dont font preuve aujourd'hui les giécistes - s'opposer à des simulations sur ce que pourrait être un éventuel impact sur le climat, d'une population mondiale de 10 ou 15 milliards vivant selon les standards états-uniens ou européens. Avec des crédits de recherche à la hauteur de la probabilité, donc modestes au commencement.
 



11 réactions


  • leypanou 4 décembre 2018 15:25

    Ceci posé, on ne peut - au risque de tomber dans l’intolérance dont font preuve aujourd’hui les giécistes 

     : « ils » persistent et signent ; le 8 décembre 2018, « ils » vont organiser une marche pour le climat, et la députée LFI D Obono s’était inquiétée hier à l’Assemblée et a posé la question au ministre de l’intérieur si la marche pourra toujours avoir lieu.


  • rogal 4 décembre 2018 17:36

    Actuellement la température de l’atmosphère terrestre augmente-t-elle ou diminue-t-elle ?


  • Désintox Désintox 4 décembre 2018 19:08

    Eureka !

    Pour mettre fin au réchauffement climatique, il suffit de dissoudre le GIEC.

    Pour guérir tous les cancers, il suffit de supprimer les cancérologues.

    Pour mettre fin au chômage, il suffit de dissoudre Pôle Emploi.

    Etc.


  • coquecigrue coquecigrue 4 décembre 2018 19:44

    Merci, je n’aurais pas dit mieux !


  • xgl ku 5 décembre 2018 07:21

    Bonjour, De base je suis d’accord avec les gilets jaunes. Leur réaction est normale et j’espère sincèrement que tous ceux qui galèrent vont gagner en qualité de vie. Mais un tel discours ne fait que disqualifier l’ensemble du mouvement. Dommage... Ce matin j’ai entendu une dame dire « on n’a pas fait l’ENA mais on n’est pas des cons ». Elle a raison. Mais ce discours fait douter. Dommage...

    Vive les GJ !


  • baldis30 5 décembre 2018 10:37

    bonjour

     Non, non et non !

     « selon certaines sources policières, il faudrait ajouter un zéro. »

    Il y a déjà suffisamment de zéros qui sont en place comme ministres ou présidents alors de grâce n’en ajoutez pas un de plus !


  • baldis30 5 décembre 2018 10:47

    rebonjour,

    sur le fond de l’article et malgré mon intervention précédente sur l’ajout des zéros je suis en accord total !

    Sur le plan hydrologique vous pouviez aussi faire référence à une crue de l’Aude qui faillit emporter le roi Louis XIII le 14 octobre 1632 ( voir la Gazette de Théophraste RENAUDOT pour le reportage ) .. Toutefois 300 personnes de la suite du Roi furent noyées ...

    Plus près de nous le mémoire de monsieur de Mardigny sur les crues de l’Ardèche paru en 1860 ( Dunod éditeur), un monument d’histoire de l’hydrologie avec une méthodologie parfaite

    Enfin, mais c’est contemporain le travail de Maurice PARDE très souvent publié dans la revue de Géographie Alpine... 


  • biquet biquet 6 décembre 2018 11:14

    L’auteur pratique le ski-alpinisme mais ne va jamais en montagne l’été, raison pour laquelle il n’a pas vu le recul des glaciers. La montagne est accueillante et parfois terrible (avalanches) mais elle est surtout très tolérante, elle accueille les cons, ceux qui laissent leurs détritus sur les sentiers, ceux qui barrent la route aux migrants au col de l’Echelle etc........


Réagir