lundi 11 octobre 2010 - par Didier Barthès

Le problème de la voiture électrique

Le principal inconvénient de la voiture électrique n’est peut-être pas celui que l’on l’imagine.

A Paris, Le Mondial de l’automobile fait la part belle aux véhicules électriques. Citroën avec la C Zéro, Peugeot avec la iOn, ou, pour un peu plus tard, Renault avec la Zoé… Tous les grands constructeurs présentent désormais un projet solide et ambitieux. Plusieurs modèles devraient donc bientôt parcourir nos routes sans que cela relève des seules flottes captives comme lors du timide essai de la fin des années 90 où nous pouvions croiser ici et là quelques véhicules d’EDF.
Ce succès annoncé, issu de la pression écologique, mais aussi d’un peu de volontarisme, de (légers) progrès dans la technologie des batteries au lithium ainsi que d’une électronique plus performante attire les commentaires enthousiastes mais suscite également les interrogations. Il en est une qui domine toutes les autres : La voiture électrique élimine-t-elle vraiment la pollution ? Ne se contenterait-elle pas que la déplacer ?
Rappelons le, l’électricité n’est pas une source d’énergie, c’est juste un vecteur. Avant de propulser nos voitures, le courant doit être généré. Il en résulte que la pollution indirecte engendrée par ces véhicules est fortement dépendante des conditions dans lesquelles l’électricité se trouve elle-même produite.
Si l’on prend l’émission de CO2 comme principal indicateur de pollution (ce qui est un peu réducteur, admettons-le), alors, en la matière, la France fait figure de bonne élève. Avec de l’électricité issue à 80 % du nucléaire, le parc français de voitures électriques serait finalement peu émetteur de gaz carbonique.
L’Allemagne, par contre avec son faible nombre de centrales nucléaires et surtout devant leur abandon programmé serait évidemment beaucoup plus mal placée ce qui la conduira indirectement à faire rouler ses voitures électriques… au charbon (puisque c’est par la combustion du charbon grand émetteur de CO2 qu’est et sera majoritairement produite l’électricité allemande).
La critique est justifiée et même si la France fait exception, la voiture électrique dans un bon nombre de cas ne réduit gère la pollution, elle ne fait que déplacer la source d’émission. Le raisonnement est imparable. Ajoutons qu’il faudrait également analyser le rendement des différentes opérations de transformation d’un support énergétique à l’autre : combustible d’énergies fossiles vers électricité, charge de cette électricité dans une batterie, capacité de restitution etc… Cela, n’arrangerait pas le bilan global.
 
La pertinence de cette critique masque hélas deux autres problèmes qui, eux non plus, ne vont pas dans le sens d’une voiture propre.
Tout d’abord, une voiture se fabrique et, électrique ou pas, la pollution et les consommations de matière et d’énergie générées par cette fabrication sont loin d’être négligeables. Cet argument est d’ailleurs à opposer à ceux qui, régulièrement, nous incitent à changer fréquemment notre véhicule afin de toujours bénéficier des ultimes progrès. Ecologiquement mieux vaut garder sa voiture quelques années de plus que de se précipiter sur le dernier modèle. La société de consommation est le premier ennemi de l’écologie.
En second lieu, là encore, électrique ou pas, l’automobile ne représente pas un danger pour l’environnement du seul fait de ce qui sort de son pot d’échappement ou de sa consommation initiale d’énergie. La voiture est d’abord une agression pour l’environnement par l’espace qui lui est consacré. Routes, parkings et voies d’accès constituent une bonne part de notre environnement. Ces espaces sont gagnés sur la nature et n’ont guère de chances de lui être restitués. Ajoutons qu’ils quadrillent très strictement le territoire et le rendent par cela quasi inhabitables aux animaux. Quand une route importante traverse une forêt, c’est au moins sur un kilomètre de part et d’autre qu’il est impossible, même temporairement, d’oublier son existence.
L’automobile est omniprésente. Combien de temps en France peut-on, marcher en ligne droite sans rencontrer le bitume ? Jusqu’où devons nous aller pour ne plus entendre la circulation ? Quelle est la proportion de lieux où la voiture est invisible et inaudible et peut complètement se faire oublier ?
Là se trouve l’agression majeure de l’automobile à notre monde. De ce point de vue, la voiture électrique ne réglera en rien les problèmes. Au contraire même, comme nous l’indiquions dans un autre article, moins l’automobile sera polluante et énergivore et plus elle constituera un risque pour la nature car plus irrésistible et aussi plus durable sera son expansion et sa domination sur le monde. Ce paradoxe n’est pas le moindre, il n’en est pas moins bien réel. Les automobiles à moteur thermique présentent au moins un avantage du point de vue écologique : la pollution qu’elles génèrent prendra fin avec l’épuisement des ressources d’énergies fossiles.
Voilà pourquoi en ce domaine comme en d’autres, il est illusoire d’attendre une solution scientifique ou technologique miraculeuse. Toute solution qui nous donnerait plus de pouvoir serait en réalité dangereuse et la seule voie prometteuse est celle de la modestie. Moins d’habitants sur la planète, moins de déplacements, moins de consommation. Toute autre démarche ne serait qu’une course désastreuse à " l’artificialisation " du monde.
 


37 réactions


  • bo bo 11 octobre 2010 10:53

    Tout à fait d’accord... les km carrés de BONNES TERRES mangés chaque année par le bitume est faramineux...les normes sont stupides....Dans ma campagne quand ils ont refait à l’identique la route : ils voulaient prendre 10 m de chaque coté au nom d’une « norme réglementaire ». Nous nous sommes opposés et avons eu gain de cause (du fait du manque de budget pour indemnisés le rachat de 10m par coté sur 6 km).
     Nous avons conservé « notre environnement : de nombreux arbres auraient disparus etc.. Enfin nous »bénéficions de très nombreux ronds-points sans aucune utilité en pleine campagne !!!....
    J’ajouterai le scandale des suppressions de lignes de trains très utiles (qui auraient pu être transformées en liaison « style métro » : exemple entre Mont-de-Marsan et Saint-Sever on a construit une magnifique 4 voies de 16 km à coté de la ligne de train désaffectée.
    ...alors que ce n’est qu’un incessant traffic de voitures de travailleurs allant entre ces 2 villes...

    La voiture électrique (sous réserve que la production de son énergie et le déconditionnement des batteries soit un gain positif) ne doit pas être agitée comme la SOLUTION UNIQUE qui permet d’éviter un débat « douloureux ».
    En effet, il faut repenser l’ensemble de la politique de transport (feroutage, infrastructure, etc..exemple : au niveau des aménagements urbains tendant à décourager l’utilisation de la voiture, il n’est pas certain que le résultat soit un gain positif pour l’environnement du fait de la multiplication des bouchons et de la pollution générée par un trafic non fluide. Dans d’autres pays, le choix du péage urbain a été motivé par ce motif : il faut vraiment faire des études sérieuses sur ces problémes et non adopter des positions théoriques ...qui sont peut être pires....
    Il faut avoir le courage de tout revoir....c’est pourquoi qu’il ne faut pas évacuer le problème en martelant : la voiture électrique c’est la SOLUTION.....


    • Didier Barthès 11 octobre 2010 18:22

      Bravo pour votre combat dans les Landes. C’est ainsi qu’on arrive à quelque résultat. Aucun arbre ne devrait plus être abattu pour l’automobile.


  • jef88 jef88 11 octobre 2010 11:20

    Le Cheval aussi est une atteinte à l’environnement.
    Pour lui aussi des surfaces sont immobilisées. D’abord les chemins ou l’on ne peu plus cultiver ensuite les champs d’avoine qui nous empèchent de cultiver le blé qui nous est nécessaire.
    De plus cette bête est immonde : elle polue d’une façon dramatique. Vingt millions de français qui se déplacent à cheval, tous les jours, pour travailler ou faire leurs courses c’est dég.....lasse ! Vous aves vu les parkings de Carrefour , Leclerc et Auchan ?
    Le seul bénéfice par rapport à l’automobile , c’est la diminution des accidents ! En effet même quand le cavalier s’endort, deux chevaux ne se percutent jamais. Continuons donc nos chevauchées fantastiques...
    Signé : Un visiteur des années 2450 dans l’ere post-écologique.(lol)


  • zelectron zelectron 11 octobre 2010 11:40

    Si il n’y avait que la voiture électrique ! tellement d’objets manufacturé le sont à « titre provisoire » voire « jetables », notre civilisation du gaspillage ne va pas perdurer longtemps et quand je pense que les pays émergents sont en train de nous imiter...
    Mais pour reprendre l’exemple des voitures d’aujourd’hui, c’est flagrant :
    cassables, usables, cercueils roulants, fragiles, inconfortables, puantes, « secoussantes », necéssitant une attention incroyable pour le conducteur [ avec en plus une maréchaussée qui se disperse dans l’automobilistique ! , au détriment de fléaux graves... qui c’est vrai demanderaient du courage...politique (ne qualifions pas les gabelous ! )], lequel conducteur est plus épuisé par les obstacles artificiel que par tout le reste.
    Si encore l’électrique nous donnait des véhicules pérennes, mais je vous fiche mon billet : ils s’amélioreront en gadgets inutiles, moteurs électriques avec fusibles intempestifs, pannes soigneusement calculées par ordinateur, maintenance obligatoire à cycles rapprochés, batteries à disconnections aléatoires et stochastiques et hasardeuses (je ne sais pas lequel mot choisir) voilà effectivement l’avenir qui nous attend, et si je puis me permettre il n’y a pas plus de raisonnement de gauche,ni écolo, ni de droite, il y a seulement une question de loyauté, mais cela fit-il parti des préoccupation des monstres qui nous gouvernent (état+cac40+élus+finance+++)


  • j-p. bédol 11 octobre 2010 11:58

    le problème de cette voiture, au-delà de son cout astronomique c’est que :

    par temps de pluie (donc d’essuie-glaces), de froid (donc de chauffage) et de nuit (donc de phares) son autonomie, sans risque de panne « sèche », ne dépasse pas 60 klm !!!!! 


    • Halman Halman 11 octobre 2010 12:00

      60 km pour la plupart des trajets parisiens c’est plus que largement suffisant.


    • Duke77 Duke77 11 octobre 2010 13:04

      J-P. Vous semblez manquer de connaissances sur le sujet.

      Visionnez « Qui a tué la voiture électrique » : http://www.dailymotion.com/video/x3agq4_qui-a-tue-la-voiture-electrique-1_auto

      Le problème ne vient pas de la voiture électrique mais de Rothschild, Rockfeller et la clique qui se partage le monde grace au pétrole (cf. Eric Laurent : http://www.dailymotion.com/video/xewkez_la-face-cachee-du-petrole-12-le-par_news).
      La voiture électrique fonctionnelle existe depuis un siècle. Son autonomie est bridée volontairement. Il y a longtemps que les autos électriques peuvent parcourir plus de 100 kms. Dans « Qui a tué la voiture électrique », on apprend qu’en 1998, il y a 12 ans donc bien avant les batteries au lithium, GM a loué pendant 2 ans un parc de voitures électriques parfaitement fonctionnelles avant de les confisquer à ses clients pour détruire tous les modèles et les entasser au fond du désert californien.

      De plus, aujourd’hui, il existe des autos électriques qui font plus de 300kms :

    • Aleth Aleth 11 octobre 2010 13:36

      Duke77 a parfaitement raison. Il y a quelques années par exemple était présentée dans Turbo sur M6 la ’Zoop’. Alors ça peut prêter à sourire mais l’engin (750 kg) est une voiture électrique (lithium polymère) construite en ’amateur’, avec une autonomie de 450 km pouvant atteindre 180 km/h. Mettez les ingénieurs des plus grandes firmes automobiles là-dessus, attendez quelques mois ou quelques années et vous verrez le résultat !

      Mais il y a un hic... Une véritable mafia qui met tout en oeuvre afin que ces technologies ne soient pas commercialisées, ne deviennent pas des ’standards’. Depuis des décennies une seule chose prévaut : le pétrole ! Les solutions alternatives existent, et ceci n’est même plus sujet à débat. Ceux qui affirment le contraire sont soit naïfs/mal informés, soit hypocrites.


    • plancherDesVaches 11 octobre 2010 17:01

      Quelle était la CAPACITE de la batterie de la voiture que vous avez testé et quel était son POIDS ????
      Poids batterie et poids voiture a indiquer, bien sûr.


    • Croa Croa 11 octobre 2010 21:19

      « 60 km pour la plupart des trajets parisiens c’est plus que largement suffisant. »

      à Paris t’as pas besoin d’une bagnole !!!


  • Aleth Aleth 11 octobre 2010 12:03

    Quelle que soit la source énergétique produisant l’électricité nécessaire, sur la balance, la prospection, le pompage, le raffinage, l’acheminement du pétrole jusqu’à nos pompes, etc... de l’amont à l’aval, la quantité d’énergie requise sera quand même supérieure à celle de l’hypothèse ’100% voiture électrique’. Sans parler de la pollution in fine des véhicules actuels, et sans parler des ’guerres’ pour le pétrole aux quatre coins du Monde depuis tout au moins la seconde moitié du XXe Siècle jusqu’à nos jours, et ça continue.

    Et pour la production électrique à la base, si « on » le voulait vraiment, il n’y aurait pas que le nucléaire, ou le charbon, etc... les différentes huiles végétales (colza, cannabis, etc...) - même si dans l’absolu polluent elles aussi - pourraient s’avérer utiles. Et ça pousse n’importe où ou presque, contrairement aux puits de pétrole, aux mines d’uranium ou de charbon. Pour le problème des routes et du transport j’en conviens des solutions alternatives sont envisageables, mais alors il faut revoir tout le cahier des charges international.

    Voiture électrique ou pas depuis près d’un siècle le pétrole est roi. Et tout ce qui aurait pu réduire drastiquement sa consommation a été écarté d’une manière ou d’une autre. Je conseille vivement la visualisation entière de ce documentaire... Pétrole, le prix de la dépendance. Durant des décennies, politiques et industriels, avec l’encouragement et la complicité des lobbies pétroliers, ont tout fait pour cacher à l’Humanité les solutions permettant de limiter grandement l’utilisation de l’or noir, du moins du point de vue de la locomotion (à qui profite le business ? Spéciale dédicace à la famille Rockefeller, entre autres). A voir également le documentaire Qui a tué la voiture électrique ?


    • Duke77 Duke77 11 octobre 2010 13:18

      Entièrement d’accord. La meilleure raison d’éliminer le pétrole est que c’est actuellement le prétexte au massacre de milliers d’êtres humains et au massacre de la planète.

      La pollution de BP est une catastrophe sans commune mesure pour la base de la vie sur terre et pourtant tout le monde pense à autre chose... et il y en aura d’autres jusqu’à ce que la terre meure, c’est là l’objectif ? On alimente l’industrie de l’armement grâce au guerres du pétrôle jusqu’à une troisième guerre mondiale/ ou l’esclavagisme des autoctones, c’est ça l’objectif ? A croire que le Diable lui-même se cache dans le pétrole !

    • wesson wesson 11 octobre 2010 14:55

      Bonjour Aleth,

      "[...] la prospection, le pompage, le raffinage, l’acheminement du pétrole jusqu’à nos pompes, etc... de l’amont à l’aval, la quantité d’énergie requise sera quand même supérieure à celle de l’hypothèse ’100% voiture électrique’. « 

      Hélas faux. Le pétrole est - de très loin - le vecteur d’énergie le plus efficace et le moins polluant.

      En pratique c’est dans le stockage et transport de l’énergie électrique que réside le problème : on a aucune solution qui soit efficace.

      Exemple : Vous mettez 40000 litres d’essence dans un camion citerne et vous lui faite faire 500 bornes. Le camion aura consommé entre 170 litres environ (environ 34 litres au 100 pour un camion de 40T), la perte dû au transport sur 500 Km s’établit à donc 0.42%

      Du coté électrique, EDF donne une perte liée au transport (cables, transfos, etc) aux alentours de 7-8%, soit une perte 16 fois plus importante.

      Il est à noter d’ailleurs que la distance moyenne entre la centrale produisant l’électricité et le point de consommation est de 50 Km. Si on envisage des distances plus grandes, les pertes en lignes peuvent exploser. En reprenant notre camion d’essence sur 1000 Km, la perte totale sera donc de 0.84%, par contre une seule ligne électrique de la même distance perdra elle 20% au minimum !

      Ensuite, si on conçoit des voitures électriques, il faut donc y stocker dedans le plus d’électricité possible, ce qui est donc le rôle d’une batterie. La aussi la comparaison laisse peu de place au doute. Une batterie au plomb stocke 30 Wh / Kg, une au lithium-ion stocke entre 100 et 200 Wh / Kg, et tout ce que l’on recherche actuellement comme batterie ne permettent pas d’espérer plus que entre 1.7 et 2 Kwh/kg. Par comparaison l’essence est aux environs de 10 Kwh/kg, soit entre 50 et 100 fois moins lourd que ce que l’on a de meilleur comme batterie maintenant. Pour le dire autrement, pour stocker l’énergie équivalente à un réservoir de 45 litres d’essence avec la meilleure batterie dont on dispose maintenant, il faudrait rajouter un poids de 2250 Kg à la »voiture« , ce qui n’ira pas d’ailleurs sans impact sur la consommation globale dudit véhicule ...

      Et pour couronner le tout question stockage, la perte d’une batterie non utilisée est entre 5 et 10% de charge par mois, alors que celle d’un réservoir est totalement négligeable (peut être de l’ordre du 1% en plusieurs années ...). Bon OK, depuis le lithium le rendement charge/décharge est assez bon, mais il y a là aussi une perte supérieure à l’essence.

      Et quand à produire de l’électricité en quantité suffisante pour le parc automobile Français, on peut rêver à tout ce que l’on veux en terme de production d’énergie, mais il faudra que ça atteigne environ 225 TWH, ce qui fait environ 150 tranches de centrale nucléaires supplémentaires. Donc pour reprendre votre terminologie, »si on le voulait vraiment", il faudrait littéralement couvrir la France de nouvelles centrales nucléaires et de lignes à très haute tension pour faire face à l’augmentation vertigineuse de la demande, et pareil pour les autres pays.

      Alors même si on déplore à juste titre la sur puissance du lobby pétrolier et tout ce que cela implique en terme de malversation, la voiture électrique n’est pas une alternative viable, et pour un bon moment. Je note d’ailleurs que de vouloir passer du tout pétrole au tout électrique ne ferait que reproduire la situation oligopolistique que vous déplorez. Vous aurez changé de dictateur, mais pas réglé fondamentalement le problème de cette dictature...

      Et le fond du problème étant que objectivement, il n’existe PAS d’alternative viable au pétrole, ni aujourd’hui, ni dans les 20 prochaines années.


    • plancherDesVaches 11 octobre 2010 15:44

      Tiens... Pour une fois, Wesson, je remarque que tu te trompes.

      Je t’explique.
      Regardes déjà le succès des métros en grandes villes (hors Paris qui est une ville où il faut assurer en 4x4)
      Le transport urbain électrique fonctionne très bien.

      Hors. Car il faut parfois sortir de sa vue réduite.
      Hors zone urbaine, la voiture électrique est l’IDEAL... A condition :
      - d’avoir des voitures moins grosses (réfléchies bien à l’utilisation d’une voiture hors urbain : aller au boulot, faire les courses, partir en vacances)
      - d’avoir des voitures plus solides (20 ans sans corrosion et bien conçues, donc avec un entretien minime)(c’est PARFAITEMENT possible)
      - d’avoir un système unifié de remplacement de batterie qui, comme le système des stations-services, permet de faire des économies de coûts par le principe de l’échelle)

      C’est tellement simple et évident que nous pourrions remplacer le pétrole par un système intelligent mais... qui tuerait le commerce. smiley


    • Aleth Aleth 11 octobre 2010 16:02

      Salut wesson

      La généralisation de « l’incontournable pétrole » durant un siècle entier n’a pas permis d’établir les infrastructures adéquates afin de « penser autrement » sur la Planète. Quid de la situation à présent en cas de généralisation de systèmes de locomotion électriques ? Le pétrole est devenu un automatisme. Tu évoques (on se dit tu ?) le problème de l’acheminement de l’électricité, les pertes à cause des distances via câbles, ou la multiplication des centrales nucléaires dans l’hypothèse du 100% voiture électrique. Evidemment qu’à l’heure actuelle il paraîtrait difficile de mettre en oeuvre un chantier relatif à la construction de systèmes basés sur la supra-conductivité, ou la construction de dizaines/centaines de centrales supplémentaires. Seulement c’est en se référant encore une fois au monopole nucléaire pour la France par exemple, ou à la technologie ’officielle’, accessible/disponible. T’es-tu intéressé à certaines inventions de Nikola Tesla entre autres ?

      "In 1900, Morgan financed inventor Nikola Tesla and his Wardenclyffe Tower with $150,000 for experiments in transmitting energy. However, in 1903, when the tower structure was near completion, it was still not yet functional due to last-minute design changes that introduced an unintentional defect. When Morgan wanted to know "Where can I put the meter ?" Tesla had no answer. Tesla’s vision of free power did not agree with Morgan’s worldview ; nor would it pay for the maintenance of the transmission system. Construction costs eventually exceeded the money provided by Morgan, and additional financiers were reluctant to come forth. By July 1904, Morgan (and the other investors) finally decided they would not provide any additional financing. Morgan also advised other investors to avoid the project."
      http://en.wikipedia.org/wiki/J._P._Morgan#Tesla

      C’est au cours de la conférence du 20 mai 1891 à l’American Institute of Electrical Enginneers de New York, que Tesla a pour la première fois parlé de l’énergie libre. Voici ce qu’il annonce : « Dans quelques générations nos machines seront propulsées par cette énergie disponible à tout endroit de l’univers.[…] Dans l’espace il y a une forme d’énergie. Est-elle statique ou cinétique ? Si elle est statique, toutes nos recherches auront été vaines. Si elle est cinétique – et nous savons qu’elle l’est –, ce n’est qu’une question de temps, et l’humanité aura mis en harmonie ses techniques énergétiques avec les grands rouages de la nature. »
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Nikola_Tesla

      Et c’était il y a plus d’un siècle. Les premiers prototypes de Tesla permettaient la transmission électrique à grande distance, sans câble, sans s’électrocuter (HAARP est en partie basé sur ce genre de technologie, à mauvais escient comme tu le sais). Bien sûr Morgan a fait avorter le projet. Et 110 ou 120 ans plus tard, où en serions-nous ? Le dispositif n’aurait-il pas pu être amélioré ? Puis dans ce cas nul besoin de grosses centrales réparties ici-ou-là sur le territoire. Le principe du local peut s’avérer intéressant. Donc exit les batteries à emporter. L’énergie se transmet à distance. Et Tesla est mort à 86 ans, et pas d’un cancer ou équivalent à cause de ce type d’expériences, en cas de ’contre-argumentation’ liée à l’irradiation.

      Tu affirmes : "Et le fond du problème étant que objectivement, il n’existe PAS d’alternative viable au pétrole, ni aujourd’hui, ni dans les 20 prochaines années.« 

      Les références pré-citées amèneraient à penser que tu as tort. Puis il y a aussi l’huile de cannabis, l’huile de colza, etc... Et ça fonctionne tu sais. smiley Ce n’est peut-être pas LA solution mais c’est également une alternative à l’or noir. De plus, comme je l’ai écrit précédemment, ça pousse partout ou presque. Ce ne sont pas les terres agricoles qui manquent. Toutefois ça rapporterait moins de pognon à Rockefeller & co cela va de soi.

      Tu n’es pas sans savoir que les lobbies pétroliers ont étouffé les inventions permettant d’économiser le pétrole, diminuer grandement la consommation ( »Pétrole, le prix de la dépendance"). Donc quel que soit l’angle de vue approché les autorités politiques, économiques, financières, industrielles, etc... nous ont pris pour des c*** et ceci n’est plus à démontrer.


    • wesson wesson 11 octobre 2010 16:19

      Bonjour PlancherDesVaches,

      Ce que vous dites n’est fondamentalement pas différend de ce que je dit. Mon propos se plaçait dans une l’optique d’un passage au 100% voiture électrique, qui de n’importe quel coté que on le prenne n’est pas réaliste.

      Mais effectivement si on place un certain nombre de conditions restrictives comme vous le faites, effectivement il est dès aujourd’hui possible d’avoir un parc automobile électrique urbain. De là à ce qu’il soit significatif par rapport au parc automobile en entier, il y a une sacré étape qui n’est pas prêt d’être franchie. Donc on a une petite partie du problème qui peut être réglé de la sorte, mais absolument pas la solution globale que le propos laissait espérer.


    • plancherDesVaches 11 octobre 2010 16:36

      ENCORE dans l’erreur, Wesson.

      Même hors urbain, ça MARCHE.

      Je me permets de te tutoyer car nous avons des échanges sur des articles communs qui montrent notre intérêt à laisser aux générations futures un monde pas trop merdique. Malgré le capitalisme et nos réflexes et habitudes de télé.

      Je globalise volontairement car j’ai horreur de sortir un élément de son contexte...
      Pourquoi vois-je traverser des HORDES de camions dans toute la France alors que la solution du tunnel sous la Manche peut être appliquée de façon RENTABLE dans le sens Nord-Sud de la France.. ??
      T’inquiètes, je connais les coûts importants que représente un poids-lourd qui traverse la France depuis la Hollande jusqu’en Espagne....
      Et encore... les « penseurs » du tunnel sous la Manche n’ont pas encore optimisé le système, il peut être réduit au point de devenir un libre-service (mot commercialo-niquant à la mode).

      Voiture :
      Je suis prêt à prouver, chiffre à l’appui et SANS RESTRITION D’UTILISATION que la bagnole électrique peut être « rentable » (je n’aime pas trop ce terme qui capture l’humain dans le fric...) et rentable alors que je vois une disparition des « green-card » dans les pubs internet et amener un bienfait général à condition de simplement changer dans le comportement d’avoir une « plus grosse que.... »

      Chiche !

      (P.S. : je note que j’ai « tout de même » un gros vieux diésel" de 18 ans cette année : j’aimerais que chacun ici lui fête son anniversaire en m’offrant des bougies.. de préchauffage smiley )


    • wesson wesson 11 octobre 2010 18:20

      @aleth

      « Puis il y a aussi l’huile de cannabis, l’huile de colza, etc »

      l’ensemble de ce que l’on appelle les agro-carburants est particulièrement peu efficace : Faire pousser la plante et la transformer en huile ou ce que vous voulez est particulièrement polluant et énergivore, et d’autre part cela réduit fortement la proportion de terre agricole destiné à l’alimentation humaine, ce qui a un impact très fort sur le prix des aliments de base. Bref, là encore une idée plus meilleure que bonne ...


    • Aleth Aleth 11 octobre 2010 19:01

      @ wesson

      "Faire pousser la plante et la transformer en huile ou ce que vous voulez est particulièrement polluant et énergivore« 

      Et le pétrole ??? Combien d’énergie nécessaire et de pollution engendrée au préalable pour pouvoir remplir son réservoir à la pompe (depuis la recherche du brut jusqu’au produit final) ? Et la pollution engendrée a posteriori ? Et combien de marées noires ? Combien de pays sous le joug des multinationales ? Combien de coups d’Etat ? Combien de mensonges à des fins guerrières ? Combien de morts ? Etc...

      Un mélange des genres ? Pas vraiment, car tout cela est lié, et ce depuis des décennies, et je ne t’apprends rien.

       »et d’autre part cela réduit fortement la proportion de terre agricole destiné à l’alimentation humaine, ce qui a un impact très fort sur le prix des aliments de base."

      Tout ceci est politique ! Si le nombre de paysans/agriculteurs a considérablement été réduit en France ou en Europe par exemple, la faute à qui ? On en vient même à devoir importer des céréales du Monde entier. Il y a énormément de terres en jachère qui étaient cultivées jadis. Ce n’est pas la place qui manque. Simplement les ’règles’ et les moeurs ont changé, et pas forcément dans le bon sens. Avec une répartition équitable des richesses et une bonne gestion de l’agriculture, la production dédiée à l’alimentation et à l’énergie pourrait se concrétiser à bon escient sur un plan international. Mais la volonté politique fait défaut, et les protagonistes tirant profit du pétrole n’ont aucune envie de faire l’apologie des bio-carburants, surtout s’ils sont cultivés de manière ’indépendante’.

      Quoi qu’il en soit, le pétrole ou les bio-carburants deviennent obsolètes et inutiles dès lors que certaines inventions (Tesla) tombent dans le domaine public/civil, mais ce n’est toujours pas le cas, et pour cause.


    • wesson wesson 12 octobre 2010 03:04

      Initialement je ne voulais pas vous répondre Aleth, mais on a tous des faiblesses....

      Il faut un peu lâcher la Science Fiction ! Les travaux de Tesla sur l’électromagnétisme sont remarquables et on lui doit la radio et les moteurs électriques, cependant il ne faut pas tout mélanger, ni fantasmer sur une hypothétique invention du siècle dernier dont une conjuration aurait immédiatement compris l’importance pour la cacher pendant si longtemps... tout ceci est un peu trop tiré par les cheveux. Je sais que James Bond à l’aide d’un électroaimant caché dans sa montre arrive à faire dévier la trajectoire d’une balle que on lui tire dessus, mais dans la vrai vie même une centaine de kilo d’aimant mis cote à cote sur toute la trajectoire d’une balle n’arriverai à la faire dévier que de manière marginale. Il en va de même avec les élucubrations sur le rayon tesla de la mort qui tue, même si conceptuellement on peut l’imaginer, en pratique la réalisation s’avère tout simplement impossible ou terriblement énergivore pour un résultat plus que modeste... 

      Il y a des loi physiques fondamentales qui permettent de se rendre compte d’ordres de grandeurs, et comprendre que l’électricité n’est tout simplement pas utilisable à grande échelle dans un véhicule comme source d’énergie principale. ça ne fait pas plaisir, mais c’est comme ça.

      Pour le reste, j’ai quand même l’impression que vous mélangez un peu tout pour en faire votre mixture. Ben oui, le nombre des agriculteurs a été fortement réduit en France, principalement à cause du traité de Rome (1957) qui a organisé l’ouverture des frontières entre les 6 pays membre de la CEE d’alors, et accessoirement a permis au gouvernement Français de passer une loi cadre qui annonçait clairement la volonté de réduite au moins de moitié le nombre d’agriculteur Français. Ce sont évidemment les exploitations les moins productivistes et les plus petites qui ont fait les frais de cette purge, tout en contribuant à transformer des départements entiers en désert (ex : l’Ardèche). Ce n’est certes pas la production d’agrocarburant - qui a besoin d’exploitation gigantesques et de phosphate qui a de grande chance de manquer bien avant la fin du pétrole - qui va contribuer à repeupler les campagnes et donner de nouveaux agriculteurs, et je vous parie d’ailleurs que en fait ça sera exactement le contraire.

      Il n’y a rien à enlever aux affect de colère que vous nourrissez à l’encontre de l’industrie pétrolière. Et même si votre courroux se comprends et se justifie, il faut quand même bien analyser la situation réelle à défaut de quoi on se retrouve avec un problème qui s’est déplacé ailleurs sans que l’on ai contribué à le régler un tant soi peu.

      Pour le dire plus simplement : la situation actuelle n’est pas spécifique au pétrole. Remplacez celui-ci par n’importe quoi d’autre, et vous n’aurez en définitive rien changé. C’est pourquoi à mon sens je pense que vous vous trompez de combat, et de colère. Quand à remplacer le pétrole, de bonne ou de mauvaise volonté la solution à court ou moyen terme n’existe pas à ce jour.


    • Aleth Aleth 12 octobre 2010 21:00

      @ wesson

      ’James Bond’ et le ’rayon de la mort’ c’est un autre sujet.

      "Il faut un peu lâcher la Science Fiction ! [...] Il y a des loi physiques fondamentales qui permettent de se rendre compte d’ordres de grandeurs, et comprendre que l’électricité n’est tout simplement pas utilisable à grande échelle dans un véhicule comme source d’énergie principale. ça ne fait pas plaisir, mais c’est comme ça."

      Science-fiction ? Nous allons voir ça. Quel entêtement avec les ’batteries à emporter’. Désolé pour le pavé mais puisque vous insistez (ok on se dit vous alors)...

      In 1891 and 1892, Tesla had used an oscillatory transformer that bears his name in demonstration lectures delivered before meetings of the American Institute of Electrical Engineers (AIEE) in New York City" and the Institute of Electrical Engineers (IEE) in London. Of two striking results that Tesla demonstrated, one was that the wireless transmission of electrical energy was possible. [...]

      In the early presentations, the first experiment to be demonstrated was the operation of light and motive devices connected by a single wire to only one terminal of a high frequency induction coil, presented during the 1891 New York City lecture at Columbia University. While a single terminal incandescent lamp connected to one of an induction coil’s secondary terminals does not form a closed circuit “in the ordinary acceptance of the term”, the circuit is closed in the sense that a return path is established back to the secondary by what Tesla called “electrostatic induction” (or ’displacement currents’). This is due to the lamp’s filament or refractory button capacitance relative to the coil’s free terminal and environment ; the free terminal also has capacitance relative to the lamp and environment. At high frequencies, the displacement current through these capacitances is sufficient to light the lamp.

      While working to develop an explanation for the two observed effects mentioned above, Tesla recognized that electrical energy can be projected outward into space and detected by a receiving instrument in the general vicinity of the source without the need for any interconnecting wires. He went on to develop two theories related to these observations, which are :

      1. By using two Tesla coil transmitter-receivers positioned at distant points on the Earth’s surface, it is possible to induce a flow of electrical current between them.
      2. By incorporating a portion of the Earth as part of a powerful dual-elevated-terminal Tesla coil transmitter an electrical disturbance can be impressed upon the Earth and detected “at great distance, or even all over the surface of the globe.”

      Tesla also made the assumption that the Earth is a charged body floating in space.

      A point of great importance would be first to know what is the capacity of the Earth ? and what charge does it contain if electrified ? Though we have no positive evidence of a charged body existing in space without other oppositely electrified bodies being near, there is a fair probability that the Earth is such a body, for by whatever process it was separated from other bodies—and this is the accepted view of its origin—it must have retained a charge, as occurs in all processes of mechanical separation.

      Tesla was familiar with demonstrations that involved the charging of Leyden jar capacitors and isolated metal spheres with electrostatic influence machines (in modern terms, high-voltage (kV), low-current(μA) electrostatic generators). By bringing these elements into close proximity with each other, and also by making direct contact followed by their separation the charge can be manipulated. He surely had this in mind in the creation of his mental image, not being able to know that the model of Earth’s origin was inaccurate. The presently accepted model of planetary origin is one of accretion and collision.

      If it be a charged body insulated in space its capacity should be extremely small, less than one-thousandth of a farad.

      We now know that the Earth is a charged body, made so by processes—at least in part—related to the interaction between the continuous stream of charged particles called the solar wind that flows outward from the center of our solar system and Earth’s magnetosphere. And we also know that Tesla’s capacitance estimate was correct : Earth’s self-capacitance is about 710 microfarads.

      But the upper strata of the air are conducting, and so, perhaps, is the medium in free space beyond the atmosphere, and these may contain an opposite charge. Then the capacity might be incomparably greater.

      We now also know that Earth’s upper atmospheric strata are conducting, or can be made so.

      In any case it is of the greatest importance to get an idea of what quantity of electricity the Earth contains.

      The second result demonstrated how energy could be made to go through space without any connecting wires. This was the first step towards a practical wireless system. The wireless energy transmission effect involved the creation of an electric field between two metal plates, each being connected to one terminal of an induction coil’s secondary winding. Once again, a light-producing device (in this case a gas discharge tube) was used as a means of detecting the presence of the transmitted energy. « The most striking result obtained » involved the lighting of two partially evacuated tubes in an alternating electrostatic field while held in the hand of the experimenter. In Tesla’s words,

      ... I suspend a sheet of metal a distance from the ceiling on insulating cords and connect it to one terminal of the induction coil, the other terminal being preferably connected to the ground. Or else I suspend two sheets as illustrated in Fig. 29 / 125, each sheet being connected with one of the terminals of the coil, and their size being carefully determined. An exhausted tube may then be carried in the hand anywhere between the sheets or placed anywhere, even a certain distance beyond them ; it remains always luminous.

      An additional condition of which we are now aware is that the Earth possesses a naturally existing negative charge with respect to the conducting region of the atmosphere beginning at an elevation of about 50 km. The potential difference between the Earth and this region is on the order of 400,000 volts. Near the Earth’s surface there is a ubiquitous downward directed E-field of about 100 V/m. Tesla referred to this charge as the “electric niveau” or electric level.

      It is difficult to say whether we shall ever acquire this necessary knowledge, but there is hope that we may, and that is, by means of electrical resonance. If ever we can ascertain at what period the Earth’s charge, when disturbed, oscillates with respect to an oppositely electrified system or known circuit, we shall know a fact possibly of the greatest importance to the welfare of the human race. I propose to seek for the period by means of an electrical oscillator, or a source of alternating electric currents...

      Some maintain the 200 kW wireless facility would have functioned by the production and propagation of electromagnetic radiation also known as the transverse electromagnetic (TEM) radio wave, but this is not the case.

      I am not producing radiation in my system ; I am suppressing electromagnetic waves. But, on the other hand, my apparatus can be used effectively with electromagnetic waves. The apparatus has nothing to do with this new method except that it is the only means to practice it. So that in my system, you should free yourself of the idea that there is radiation, that energy is radiated. It is not radiated ; it is conserved.

      By Tesla’s own account, his earth resonance system works by the creation of powerful disturbances in Earth’s natural electric charge. The Wardenclyffe facility had a dual purpose. In addition to point-to-point telecommunications and broadcasting it was also intended to demonstrate the transmission of electrical power on a reduced scale. He stated,

      It is intended to give practical demonstrations of these principles with the plant illustrated. As soon as completed, it will be possible for a business man in New York to dictate instructions, and have them instantly appear in type at his office in London or elsewhere. He will be able to call up, from his desk, and talk to any telephone subscriber on the globe, without any change whatever in the existing equipment. An inexpensive instrument, not bigger than a watch, will enable its bearer to hear anywhere, on sea or land, music or song, the speech of a political leader, the address of an eminent man of science, or the sermon of an eloquent clergyman, delivered in some other place, however distant. In the same manner any picture, character, drawing, or print can be transferred from one to another place. Millions of such instruments can be operated from but one plant of this kind. More important than all of this, however, will be the transmission of power, without wires, which will be shown on a scale large enough to carry conviction. (etc etc etc...)
      http://en.wikipedia.org/wiki/Wardenclyffe_Tower

      Et c’était il y a plus de 100 ans. Au risque de me répéter le système HAARP est en partie basé sur ce principe, mais à des fins a priori peu altruistes.

      La transmission de l’énergie électrique sans danger, à grande distance et sur de larges zones est possible, il suffit juste de s’intéresser un chouia à l’affaire.

      Et comme je l’avais cité précédemment...

      In 1900, Morgan financed inventor Nikola Tesla and his Wardenclyffe Tower with $150,000 for experiments in transmitting energy. However, in 1903, when the tower structure was near completion, it was still not yet functional due to last-minute design changes that introduced an unintentional defect. When Morgan wanted to know "Where can I put the meter ?" Tesla had no answer. Tesla’s vision of free power did not agree with Morgan’s worldview ; nor would it pay for the maintenance of the transmission system. Construction costs eventually exceeded the money provided by Morgan, and additional financiers were reluctant to come forth. By July 1904, Morgan (and the other investors) finally decided they would not provide any additional financing. Morgan also advised other investors to avoid the project.
      http://en.wikipedia.org/wiki/J._P._Morgan#Tesla

      "Ce n’est certes pas la production d’agrocarburant - qui a besoin d’exploitation gigantesques et de phosphate qui a de grande chance de manquer bien avant la fin du pétrole« 

      Le cannabis (n’hésitez pas à jeter un oeil) a été cultivé durant des millénaires à peu près partout sur le Globe, et sans forcément qu’il y ait besoin d’additifs au phosphate. Et encore une fois les zones agricoles ne manquent pas ! Et la main d’oeuvre non plus. Le cannabis, qu’on le veuille ou non, permet d’obtenir de l’huile pouvant servir de carburant. Mais cela arrangerait-il les affaires des compagnies pétrolières ?

       »Pour le dire plus simplement : la situation actuelle n’est pas spécifique au pétrole. Remplacez celui-ci par n’importe quoi d’autre, et vous n’aurez en définitive rien changé.« 

      Mode ironie => Evidemment en décidant de remplacer les carburants à base de pétrole par des agro-carburants ça ne changerait absolument rien à l’affaire... ou à la géopolitique internationale, etc... surtout durant un siècle entier. C’est à se demander qui est naïf mon cher wesson.

       »Quand à remplacer le pétrole, de bonne ou de mauvaise volonté la solution à court ou moyen terme n’existe pas à ce jour."

      Encore une fois l’exemple de la Tour Wardenclyffe (entre autres) démontre que vous avez tort. Le pétrole, contrairement à ce que certains prétendent depuis des décennies, n’est pas cette source énergétique ’indispensable et incontournable’ concernant le transport ou l’industrie, etc... C’est juste qu’il a rapporté et rapporte BEAUCOUP d’argent à ceux qui l’exploitent pour se remplir les poches, et toutes les solutions alternatives ont été écartées pour cette raison.


  • LE CHAT LE CHAT 11 octobre 2010 12:57

    pour l’instant , c’est un gadget destiné à appaiser les bonnes consciences , cette bagnole electrique ! faudrait aussi songer aux catastrophes ecologiques quand on voudra extraire le lithium à grande echelle ....


    • Duke77 Duke77 11 octobre 2010 13:06

      Pas besoin de lithium. Ca marchait très bien avec les batteries d’ancienne génération comme sur l’EV1 de GM en 1998 :


    • Cogno2 11 octobre 2010 15:15

      faudrait aussi songer aux catastrophes ecologiques quand on voudra extraire le lithium à grande echelle ....

      Déjà il faudrait qu’on en ai en quantité suffisante, ça je ne sais pas, et ensuite au niveau du recyclage, ça va être comique.
      Un peu comme ces merveilleuses ampoules basses consommation, dont je me demande si les quelques watts économisés ne sont pas volatilisé par la consommation nécessaire à leur fabrication et surtout à leur recyclage.


  • tchoo 11 octobre 2010 15:14

    Questions :
    les voitures électriques présentées au salon ont une autonomie de 150 km, limite incontournable dit-on aujourd’hui !
    Pourquoi, comment la Tesla à elle une autonomie de 340 km avec des performances dignes des meilleures sportives (ce qui implique une consomation d’énergie supérieure au nécessaire pour vous et moi pour se déplacer normalement) ?


  • Salade75 11 octobre 2010 15:16

    Le gros avantage de la voiture électrique est de déplacer la pollution à l’extérieur des grandes villes pour enfin en faire bénéficier les provinciaux !


  • Yoann Yoann 11 octobre 2010 15:44

    Il n’y a qu’à voir ce qu’un retraité est capable de faire pour être convaincu de la mauvaise volonté des firmes automobiles ...

    http://www.youtube.com/watch?v=cJKNFTfKwag

    Ils sont juste en train d’essayer de trouver le moyen de nous faire un autre carburant que l’on devra payer, car si on consomme que les 15 premières secondes d’un trajet et qu’après c’est gratuit, ben ... ça ne les intéresse pas du tout voyez-vous ? smiley


  • Abou Antoun Abou Antoun 11 octobre 2010 18:11

    Un très bon article, Didier, dont il faut retenir la substance. La voiture électrique ne résout rien, elle ne fait que déplacer le problème. L’électro-automobiliste pollue par procuration.
    Vous glissez sur le problème des accumulateurs, mais là-encore c’est loin d’être résolu
    Wikipedia accumulateurs
    Les réactions de certains lecteurs vont d’ailleurs dans ce sens.
    Pour le moment, le nucléaire, avec tous les risques qu’il comporte, est la seule alternative crédible aux énergies fossiles. Les bio-carburants sont de la pure foutaise (à l’heure où la terre ne peut nourrir 7 milliards d’habitants qui continuent stupidement à se multiplier).


    • ralph 12 octobre 2010 00:36

      « la Terre ne peut nourrir 7 milliards d »habitants !!"

      Alors j’aimerais faire un petit jeu...de calculette (mais je peux me tromper car je hais les maths...)

      Prenons un Pays aussi vaste que la France (à peu près...)
      Ce Pays fait 600 KM de large pour 1000 KM de long (Biarritz-Nice/Nice-Lille)
      Je veux savoir combien ça fait de mètres carrées :
      600.000*1000.000 = 600.000.000.000
      Si ma calculette est bonne ça fait donc 600 milliards de mètres carrées.
      Si je place un homme dans chaque mètre carré de ce Pays...je peux y faire tenir
      600 milliards de personnes ???

      Après je prends le RESTE DU MONDE : Les Etats-Unis, Le Canadà, le Bresil, L’Argentine, La Chine, La Russie, L’Afrique, L’Australie, L’Inde ET le Reste de L’Europe.

      Je ne sais pas combien tout ça fait en mètres carrées...

      Question : Est-ce que dans tout le RESTE DU MONDE je peux trouver suffisammant
      de parcelles de terrain pour nourrir les gens que j’ai laissés en France ??

      A ma comprehension la Terre est suffisamment vaste...pour que chacun puisse avoir
      sa parcelle de terre et bien vivre...

      Si je me trompe...merci de bien vouloir m’expliquer où...


    • Abou Antoun Abou Antoun 12 octobre 2010 08:52

      @ ralph
      Vous venez par votre calcul de sauver l’humanité.
      Vous avez tort de haïr les mathématiques, vous avez des dons.
      Ma suggestion :
      Contribuez à l’encyclopédie en ligne
      Empreinte écologique
      pour leur dire qu’ils ne racontent que des conneries.
      NB : Pourquoi se limiter à 1h/m² ? on peut aller jusqu’à 4. Plus on est de fous, plus on rit.


    • Francis, agnotologue JL 12 octobre 2010 09:52

      « La voiture électrique ne résout rien, elle ne fait que déplacer le problème. » (Abou Antoum)

      Devons-nous en conclure que le problème c’est l’automobiliste ?!

       smiley


    • Francis, agnotologue JL 12 octobre 2010 10:02

      Le lobby nucléaire avait « inventé » le chauffage électrique quand les maisons n’étaient pas thermiquement isolées : l’isolation était un investissement alternatif à un chauffage central . Puis les énergies ont bien entendu profité des progrès en matière d’économies de chauffage.

      Pour ma part, je pense que la voiture électrique est une erreur. En revanche, la solution électrique est intéressante pour les véhicule urbains qui font des trajets quotidiens réguliers et les véhicules légers. C’est toute notre conception de la bagnole qu’il faut revoir.

      Economies de pollution, de bruit et d’infrastructure : pas de bornes, chacun gérant lui-même sa source.


  • DrWaX DrWaX 11 octobre 2010 18:40

    Il existe aussi des technologies encore sous exploitées, moteur Stirling, moteur Minato, il faut arrêter de penser solution unique à tous les problèmes.


  • NastyCruncher 12 octobre 2010 00:08

    Il existe toujours le moteur à air de Guy Nègre qui a fini dans l’oubli, le moteur roue de Pierre Couture, le carburant Makonine, les super-condensateurs qui relèguent les batteries au rang de fossiles et bien sûr les lobbies du pétroles qui n’en ont pas fini avec leur produit « consommable » associé aux véhicules à moteur à explosion qui nous a rendu notre société dépendante.

    La solution est politique et mondiale, soit on continue de consommer dans l’inconscience et la bêtise collective soit on prend nos responsabilités de citoyens et on se débarasse des bureaucrates et multinationales qui dirigent ce monde.


  • Max.L Max.L 13 octobre 2010 12:54

    Très bon article !
    Mais n’oubliez pas de mentionner que le nucléaire est un gros producteur de CO2 (extraction, fabrication et traitement du combustible) !
    Certes la réaction au coeur du réacteur ne produit que peu de CO2, mais il ne faut pas oublier toutes les autres pollutions invisibles, radioactives...


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