lundi 22 octobre 2018 - par taktak

Péages urbains : apartheid social et taxation des travailleurs !

 

Enfonçant le clou de la privatisation de l’espace public planté sous prétexte d’écologie avec le Grenelle 1, avec sa loi le régime Macron veut que les métropoles franchissent le pas de l’installation de . Il s’agit ni plus ni moins que de rétablir des barrières d’octrois dans les villes. Selon le texte du projet de loi, les automobilistes pourraient donc bientôt débourser 2,50 euros pour circuler dans les villes de 100.000 habitants. Un tarif qui grimperait à 5 euros pour les agglomérations de plus de 500.000 habitants. Une nouvelle mesure faussement écologique et visant les travailleurs.

 

La voiture individuelle : un mode de transport contraint et forcé pour les salariés

Entre la spéculation sur les prix de l’immobilier et la baisse des salaires et la précarisation, de plus en plus de ménages sont obligés de s’éloigner des villes centres pour la banlieue et même la grande banlieue. Dans son analyse des derniers chiffres du recensement , l’INSEE constate :

En France, en 2013, 16,7 millions de personnes quittent quotidiennement leur commune de résidence pour aller travailler, soit deux personnes ayant un emploi sur trois. C’est dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en Île-de-France que la proportion de navetteurs est la plus importante. Globalement, elle a augmenté de six points depuis 1999, témoignant de la déconnexion croissante entre lieu de domicile et lieu de travail. Les navetteurs se déplacent très majoritairement en voiture. Les habitants des communes très densément peuplées font toutefois exception, ces dernières étant mieux équipées en transports collectifs. Par rapport à 1999, les personnes ayant un emploi parcourent des distances plus longues pour aller travailler. La moitié d’entre elles réside à plus de 15 kilomètres de son travail, soit 2 kilomètres de plus qu’en 1999.

En Ile de France, 75% de la population active ne travaille pas dans sa commune de résidence, en moyenne les franciliens résident à 28 km de leur lieux de travail.

On comprend donc bien pourquoi le besoin en transport ne cesse d’aller croissant. A mesure que les centres villes sont interdits à ceux qui y travaillent. Pour autant en l’absence d’offre de transport en commun suffisante, les travailleurs sont contraints de financer eux même une solution : la voiture individuelle.

Si 40% des franciliens utilisent les transports en commun pour aller travailler, 60% utilisent la voiture, mais dans Paris, la voiture ne représentent que le quart des distances parcourues dans les déplacements, tandis que la voiture représente 80% des déplacements dans les territoires périphériques. Démontrant que la part de l’usage de la voiture individuelle est directement inversement proportionnelle à l’existence d’une offre de transport en commun performante et accessible.
Des chiffres confirmés par l’analyse des déplacements menées par le ministère des transports en région parisienne, qui démontrent que  :

“Les distances parcourues le sont principalement en voiture, à l’exception des déplacements des Parisiens pour qui l’offre importante permet de se rendre n’importe où en transports collectifs aisément. Plus généralement, en raison d’une moindre densité de l’habitat et
des services, l’usage de la voiture s’intensifie dès lors que l’on réside loin de Paris.
Les habitants de l’agglomération centrale et des autres territoires utilisent ainsi très majoritairement la voiture dans leurs déplacements quotidiens.”
Entre 2001 et 2010, l’augmentation de l’offre de transport en commun ou des modes doux, avec notamment le développement de pistes cyclables, de voie de tramway et de transports en commun a conduit à réduire de 30% les déplacements en voiture intra muros à Paris. Sans qu’il n’est était nécessaire d’installer de péage à l’entrée de Paris, sur la même période les déplacements en voiture des banlieues vers Paris ont diminué de 26%.
Le péage urbain n’est pas la solution pour réduire l’empreinte de la voiture individuelle dans nos villes.
Rappelons que la voiture individuelle est avant tout un mode de transport hyper rentable pour les profits du Capital : c’est le salarié qui paye sa voiture, son essence et qui se conduit lui même sur son lieu de travail. Et c’est lui qui avec ses impôts paye l’infrastructure et les péages.
A l’inverse les transports en commun sont majoritairement financés par le versement transport, contribution des entreprises pour aménager le territoire.

Péage urbain : le contre exemple de Londres

En 2003 Londres met en place un péage urbain. Chaque voiture entrant dans la ville doit s’acquitter d’un droit de 13€. Le bilan mené quinze ans plus tard montre que le péage n’a pas fait diminuer la circulation automobile et n’a pas amélioré la qualité de l’air. En 2017, le maire de Londres met en place toujours sous prétexte d’écologie, une taxe complémentaire pour chasser les pauvres du centre ville, avec un péage de 24€ pour ces derniers.

On comprend bien que l’objectif et l’effet des péages urbains n’est pas de réduire la circulation automobile : comment le pourrait-il alors que le problème des grandes villes est le défaut en transports collectifs, défaut qui va croissant avec la préparation à la privatisation de ces services publics. Le sous investissement dans les réseaux de RER et TER est criant, et les défaillances et pannes qui se multiplient sont autant d’incitations aux travailleurs à se rabattre sur une voiture individuelle.

L’objectif du péage urbain c’est :

  1. de taxer. Une taxe brutale et inique qui n’est pas proportionnelle au revenu et n’est pas redistributive
  2. de permettre aux nantis, ceux qui pourront payer les 1900€ de taxe annuelle de s’approprier les routes. Chassant les voitures des manants des centres villes, pour que les berlines des riches puissent y tenir le haut du pavé.

Le péage urbain : une taxe, de combien et pour qui ?

Si l’on conserve l’exemple de Paris, chaque jour c’est environ 1,7 million de déplacements qui se font en voiture dans Paris, dont 1,1 depuis ou vers les banlieues.
Ne prenons que les déplacements entre Paris et sa banlieue et considérons qu’il s’agit d’aller retour, cela signifie que 550 000 voitures circulent dans Paris chaque jour. Imaginez qu’elles soient taxées à hauteur de 13€ par jour, comme l’a fait Londres. C’est un jackpot de 7,2 millions d’euros par jour. 2,5 milliards d’euros par an ! Avec les chiffres avancéspar le régime Macron, un peu moins cher dans un premier temps, ce serait tout de même de 1 milliard d’euros supplémentaires que les automobilistes francilien s’aventurant dans Paris seraient tondus !

Un jackpot dont on comprend bien qu’il sera bien tentant, même si aucune ville française ne s’est pour le moment déclarée volontaire, alors que le régime Macron vient encore de sabrer de manière violente dans les dotations de l’Etat au budget des communes et alors qu’il leur supprime également les ressources venant des taxes d’habitation.

Un jackpot dont on se doute bien cependant qu’il ne sera pas intégralement touché par la collectivité, puisque la mode est à la privatisation via les délégations de services publics et autres mises en concessions. La ville de Paris comme la plupart des grandes villes française, à la faveur du vote d’une loi déplafonnant les PV de stationnement n’ont elles pas manifestement privatisées ces missions de police ?

Le péage urbain, sous prétexte d’instituer le principe pollueur payeur, frappe les travailleurs en premier lieu. En obligeant les moins riches à des déplacements allongés, pour faire place libre à ceux qui pourront payer. Une sélection par l’argent injuste. Créant un apartheid de fait, typiquement et déjà observable dans les pays sous développés, où la classe des travailleurs s’entassent dans les trains, dans les bouchons sur les routes gratuites, tandis que circulent en toute fluidité dans des berlines confortables, la classe capitaliste. En réalité, sous prétexte de libération de la ville de la voiture, il s’agit tout simplement de réserver aux voitures des riches les centres villes. Aux riches les appartements de centre ville, la circulation sans embouteillage en voiture, pour les pauvres, les grands ensembles en banlieue, l’essence hors de prix et les péages urbains…

JBC pour www.initiative-communiste.fr

https://www.initiative-communiste.fr/articles/luttes/peages-urbains-apartheid-social-et-taxation-des-travailleurs/



40 réactions


  • jymb 22 octobre 2018 17:46

    Les francais ont laissé s’installer sans réagir ( ou si peu...) une autophobie rance, passéiste, infiniment pognoneuse, confiscatoire, et ouvrant à un odieux flicage technologique digne des univers cauchemardesques de SF des années 70 


    Obligations de lenteur absurdes, confiscation de l’espace commun pour faire payer un stationnement raréfié et spéculatif, bouchonnage organisé pour justifier ensuite tout et n’importe quoi, multiplication des taxes, péages, surtaxes, malus, critair, chasse aux pauvres, stationnement à tarifs supersoniques des parkings de ...transports en commun ( gares TGV...) 

    C’est ici la suite logique de ce pogrom anti voitures
    Ils ont pillé 1 milliard d’euros parait-il l’an dernier rien qu’avec les « infractions » savamment élaborées ...et des projections sont déjà faites pour calculer combien pourrait être extorqué en plus...

    Alors oui, je revendique un populisme pour mettre beaucoup de malfaisants sur des listes d’indignité nationale 

  • Alain 22 octobre 2018 18:10

    Ah la voiture.... que ne ferait-on pas pour elle ?

    Les pauvres sont obligés de quitter les villes et n’ont pas d’autres choix que la voiture ?
    Tu t’es déjà promené dans la campagne ?
    Des zones pavillonnaires n’en finissent pas de pousser, les maisons sont de plus en plus grandes et y’a souvent 2,3 voire 4 bagnoles dans la cour.. C’est çà les pauvres qui quittent la ville ?
    Et puis, regarde donc dans la rue ! Les pauvres qui n’ont pas d’autres choix que leur voitures (laquelle d’ailleurs ? vu que la mode est au 4x4/SUV/PickUp ? c’est la voiture du pauvre ???), bref, les pauvres, coincés au feu rouge, ils font quoi ? ils se lamentent sur leur vie de pauvres ou ils sont le nez dans leur smarphone, au point que quand le feu passe au vert, y’a plethore de bagnoles qui bougent pas.

    Allez, encore un effort, allez donc faire un tour sur www.carfree.fr plutôt que de dire tant de bêtises sur un objet qui détruit les paysages (que serait le supermarché sans la bagnole), qui provoque les guerres (une bonne partie des guerres depuis 1914) et qui ont fait plus de morts que les 2 guerres mondiales (le livre noir de l’automobile).

  • Croa Croa 22 octobre 2018 22:30

    Il y a des erreurs ou des mensonges dans cet article. Car effectivement le péage urbain existe déjà ailleurs en Europe et là où il est effectif son efficacité est réelle notamment en terme de réduction de la pollution. Ce contrairement à ce que croit savoir l’auteur qui dit que ce n’est pas efficace. L’auteur a tout de même raison sur un point, ce sont surtout les pauvres qui sont pénalisés. Mais il faut relativiser cela car au moins ils ne sont pas complètement interdit de circulation, ce qui était le cas avec le projet précédent d’interdiction des automobiles plus anciennes soit-disant plus polluantes. Par ailleurs des mesures de compensation fiscales peuvent être accordées aux professionnels qui n’ont pas d’autre choix que celui d’utiliser leur véhicule calculé pour couvrir complètement ces usages professionnels comprenant notamment le trajet-travail.


    • Fergus Fergus 23 octobre 2018 11:53

      Bonjour, Croa

      Globalement d’accord avec vous !

      J’ajoute (notamment pour Paris) que, pour ce qui concerne les professionnels, ce sont surtout les prix du stationnement et les PV qui sont les plus redoutables pour leur budget.

      Paradoxalement, la réduction du nombre des voitures libèrerait des places de stationnement et diminuerait pour ces professionnels les risques de PV. Bref, il ne faut pas s’emballer sur cette question, mais tenter d’en mesurer calmement tous les effets !


    • sleeping-zombie 23 octobre 2018 13:17
      @Croa
      J’ai quelques doutes sur la notion de « réduction de la pollution ».
      Parce que, si à cause d’un péage, l’automobiliste lambda fait 15km de plus pour l’éviter, alors oui, à l’intérieur de l’enclos défini par le péage, il y a moins de pollution. Mais globalement, ça n’en fera que plus. Bref, tout dépend de comment on mesure.

      La seule réduction effective de pollution, c’est dû à l’automobiliste qui prend les transports en communs, mais pour ça, il faudrait déjà que ce soit possible... mon vécu des RER, c’est plus « des trains pleins à craquer » que « des trains vides ».

    • egos 23 octobre 2018 13:53

      @Fergus


      Paradoxalement.

      Ainsi les chauffeurs de ces altesses pourront enfin garer leurs Rolls ou Bentley sans encombres devant les boutiques de luxe YSL, Chanel, Dior, Cartier, ave Montaigne, Champs Elysées, rue St Honoré.

      A l’occasion, aux abords du Parc Monceau pour y déposer les nurses et accessoires stylés Mary Poppins.

    • ZenZoe ZenZoe 23 octobre 2018 14:36

      @Croa

      Le dispositif n’est pas efficace partout. A Goteborg il l’est, à Londres beaucoup moins aujourd’hui.

      Baser une politique écologique uniquement sur des taxes supplémentaires est loin d’être un succès, et je ne parle même pas du ressentiment des gens.
      En effet, il faut également et surtout repenser les transports en commun, les solutions de partage, la nature des trajets domicile-travail, l’urbanisation dans son ensemble, repenser le travail, les courses etc.

      Se borner à faire casquer les gens est inefficace, hypocrite, car le but du gouvernement est plus de remplir les caisses que de purifier l’air, et personne n’est dupe.

    • Yanleroc Yanleroc 23 octobre 2018 15:04

      @ZenZoe, déjà que Minus 1er pollue un max, quand il l’ouvre, whaaa !..


    • taktak 23 octobre 2018 15:44

      @Croa
      Ni erreur ni mensonge.
      Vous parlez d’un sujet que vous ne connaissez pas.
      France Info indique que le bilan sur le péage de Londres ets « mitigés ». On sait pourtant combien cette radio d’état relaie la doxa du gouvernement
      https://www.francetvinfo.fr/monde/royaume-uni/peage-urbain-le-bilan-est-tres-mitige-a-londres_2992777.html

      pour une évaluation plus poussée, sérieuse et scientifiques, lisez donc cette étude menée par les spécialistes du ministère des transports en France.
      https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01708246/document

      Je vous en offre un extrait s’agissant du plus vieux péage urbain celui d’OSLO

      ucun gain de temps n’a été constaté sur

      l’infrastructure. Les documents de référence concluent tous à des impacts nuls en termes detemps de parcours et une faible réduction
      de circulation entrant dans le cordon,contrebalancée par une augmentation de traficsur les principales routes, augmentation qui aété toutefois moindre quedans le reste du pays40. Les niveaux de pollution de l’air n’ont pasvarié

    • taktak 23 octobre 2018 16:01

      @Fergus

      Rien ne dit que le péage urbain conduira à une réduction du nombre de voitures : les déplacements sont contraints. Dans le contexte de saturation complète des transports actuels - tout particulièrement en commun- ce n’est pas en comptant sur un renchérissement de l’offre que l’on peut agir.

      Il y a bien des leviers plus efficaces pour agir contre la pollution, pour réduire la place de l’automobile : le premier levier et le plus efficace pour agir pour diminuer la pollution c’est de réduire le besoin en transport.
      Or les politiques métropolitaines actuelles, qui justifient pour leur financement les péages urbaines, reposent toutes sur une explosion du besoin de transport.

      Quand le centre ville des métropoles est désormais entièrement dévolues à des commerces ouverts 24/24, des concentrations d’activités de bureaux, à la spéculation immobilière, et au tourisme pour friqués, le résultat c’est que les centres villes se vident de leurs habitants, ces derniers vivent dans des cités dortoirs et deviennent ce que l’insee appelle des navetteurs.
      Le problème est d’abord là.

      Pas besoin de péage urbain pour un urbanisme réduisant la demande en transport à la source. En redensifiant en habitation les centres villes, en distribuant l’activité sur le territoire plutôt qu’en la concentrant dans des eurométropoles se tirant la bourre pour morceller la République.


  • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 22 octobre 2018 22:33

    Créer des « villes mondes » avec des ploucs, et leurs caisses bas de gamme qui viennent que polluer pour nettoyer nos slips ...c’est pas possible...avec Amazon je change de slip tous les jours.Et je vois plus de ploucs .


    • taktak 23 octobre 2018 16:03

      @Aita Pea Pea

      Sauf que c’est un plouc qui devra livrer les slips neufs. Pas grave en tirant bien sur les pris, en faisant venir du plouc détachés grace à l’UE, on le fera livré à pied.


  • 4 ou 15 BM 23 octobre 2018 00:18
    Il y a un réel problème de circulation dans les villes ; personne ne peut le nier.
    Alors...on fait quoi ?

    Et bien ils ont trouvé !
    Comme d’hab’, ils font payer.

    Et si on avait essayé de :

    - diviser la surface des voitures par deux = bouchons divisés par deux ?
    -diminué la puissance des moteurs par ce qui est nécessaire pour minimiser la pollution ?
    -élargir les voies de circulation au lieu de les diminuer pour dissuader les gens ?
    -augmenter les places de stationnement, au lieu de faire tourner les voitures 1/2 heure pour
     trouver une place ?
    -dissuader les entreprises, ou du moins leurs bureaux, de s’installer en centre ville ?

    Arrêter les retraits de permis ;trop de gens le perdent pour des petites infractions et trop de gens continuent de rouler sans, par obligation.

    Il faut démystifier la bagnole en imposant des veaux, automatiques de faible puissance et de petite taille :

    Interdire la chasse les week-end.
    Ah non, ça c’est pour un autre forum (smiley






    • HELIOS HELIOS 23 octobre 2018 03:15

      @BM

      il faut surtout changer les gens qu’on a mis a la tête du pays !

      J’ai cru que ceux qui ont voté pour le parlement LREM avait pensé cela, en terme de dégagisme. Helas, ce ne fut pas suffisant.

      Probablement il faudra virer tous les experts et autres dogmateux dont le seul but est d’emmerder les autres.

    • Yanleroc Yanleroc 23 octobre 2018 15:08

      DIVULGATION


  • jymb 23 octobre 2018 08:06

    En l’absence de réactions brutales, l’étape suivante sera les péages sur pistes cyclables, les horodateurs pour vélo, puis une taxe d’utilisation des trottoirs pour les piétons


    Vous riez ? une fois la boîte de Pandore ouverte, tout les délires sont possibles, sont même certains...des villes ont commencé à faire payer l’arceau pour le cyclomoteur

    lisez et relisez le livre « Matin brun » d’acceptation en acceptation, en fermant les yeux sur les coups donnés au voisin en se pensant non concernés on accepte finalement la dictature 

  • zygzornifle zygzornifle 23 octobre 2018 08:21

    Vous avez élu un trader de chez Rothschild , un trader c’est la pour engranger un « pognon de dingue » et il le fait , de quoi vous plaignez vous ?

    Ha vous attendez le ruissellement comme des gros nazes ?
    Hé bien va falloir attendre très longtemps les mougeons, peut être meme que vous ne le verrez jamais .....

  • zygzornifle zygzornifle 23 octobre 2018 08:24

    Bientôt un impôt de solidarité envers les automobilistes pour ceux qui sont a pied , souriez , si j’y ai pensé un t.d.c. d’en marche y a certainement pensé aussi .....


  • Attilax Attilax 23 octobre 2018 11:07

    Les écolos amis du peuple vont adorer.


  • Fergus Fergus 23 octobre 2018 11:47

    Bonjour, Taktak

    Je suis partagé sur le péage urbain dont j’approuve pourtant les finalités. Mais la dissuasion est déjà très largement opérée par les tarifs exorbitants du stationnement, notamment à Paris.

    Cela dit, vous faites erreur pour Londres : le trafic des voitures y a fortement diminué depuis la mis en place de la « congesting charge ». Ce qui a obligé les pouvoirs publics à renforcer nettement l’offre des transports de surface, le métro étant totalement saturé aux heures de pointe. Aujourd’hui, ce sont surtout des bouchons de bus que l’on observe dans le centre-ville, un bon tiers des automobilistes ayant renoncé à circuler dans la zone à péage. Quant au gain sur la pollution, il est réel mais relativement limité.


  • arnulf arnulf 23 octobre 2018 12:00
    Les cocus qui ont voté Macron ( la finance) comptez vous !
    Ils n’arrêteront que quand les français les arrêterons.

    • 4 ou 15 BM 23 octobre 2018 18:22

      @arnulf


      Il faudrait rétablir les choses :

      être cocu, c’est avoir fait confiance à un conard ou une conasse !

      La confiance est une belle chose que l’on donne... si l’autre la foule au pied, c’est lui qui est à blâmer !

      Mais..je n’ai pas fait confiance au p’tit jeune et sa maman.

  • insomnia 23 octobre 2018 18:25

    @taktak,


    Bonsoir,

    Je ne peux qu’approuver cet article. Qu’attendons-nous pour faire éclater ce système ! 

  • Alain 23 octobre 2018 20:02

    La voiture tue et pollue. Elle est un des plus grands symboles de l’individualisme et du narcissisme, les publicitaire ne s’y sont pas trompés. Les compagnies pétrolières et les fabricants de voitures sont les champions des guerres et de la délocalisation ou de la mondialisation. L’industrie automobile est un des plus grands fers de lance du capitalisme puisque les constructeurs possèdent des filiales bancaires et des assurances pour mieux emprisonner le larron. La voiture va de pair avec la propagande télévisée.

    Il est donc curieux que le PRCF y voit un outil de liberté et de libération des pauvres.

    La télévision va de pair avec la publicité et détruit notre mental
    La voiture va de pair avec le supermarché et détruit les paysages
    Le téléphone portable va de pair avec l’égoisme et détruit la sociabilité.

    Voici les 3 outils de notre monde moderne qu’on voit comme des outils de progrès mais qui détruisent nos esprits et notre environnement.
    Faut-il les défendre ? A moins d’être un superbe égoïste en ne pensant qu’à sa gueule, on dira oui, mais si on prend de la hauteur...

    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 23 octobre 2018 20:34

      @Alain

      Perso je suis libre ...pas de caisse , pas de téléphone et pas de teloche .J’ai ajouté pas de toit ...deux cartons suffisent. J’avais encore dernièrement une radio a piles , mais un certain Alain, au chaud sous sa doudoune de marque,me l’a bousillée car y parait que je pollue trop avec les piles ...même si je les met dans le container de récup .


    • taktak 23 octobre 2018 22:09

      @Alain
      Votre critique du PRCF n’est pas fondé : il suffit de lire les propositions de son programme pour voir que les communistes ne sont pas des adorateurs de la bagnoles individuelles.
      L’analyse produite ici sur le péage urbain dénonce, comme vous le soulignez à raison, combien le modèle de déplacement reposant sur la voiture individuelle fait partie de l’exploitation des travailleurs
      Une fois cela dit et compris, cela n’enlève rien à la critique qui doit être faite des péages urbains : il s’agit bien de sélectionner par l’argent qui a le droit d’utiliser les routes en ville. Et la réponse est claire, les riches.
      Le péage urbain c’est une mauvaise réponse anti populaire, d’apartheid social, à un vrai problème. 

      On pourra observer que pour arriver à un résultat de réduction du nombre de la voiture en ville, il est tout à fait possible de ne faire payer personne : en jouant sur l’espace attribué à ce mode de transport pour le redistribuer à des transports collectifs et aux modes douts, et surtout réduire la demande de transport, en réduisant le besoin de déplacement.


    • Alain 24 octobre 2018 13:05

      @Aita Pea Pea
      J’ai parlé de voitures, de télés et de téléphone. Je n’ai pas parlé de toit et de carton et je n’ai pas doudoune de marque.

      tu parais libre, mais faudrait apprendre à lire aussi.

    • Alain 24 octobre 2018 13:14

      @taktak
      Faire payer les voitures, qu’ils soit de pauvres ou de riches, c’est lutter contre le tout-voiture. Une étude à montrer que si les voitures payaient tous les dégâts qu’elles font, le litre d’essence serait à 5 euros.


      Ce que tu observes, c’est à dire, jouer sur l’espace, ca marche dans d’autres pays mais pas chez nous. La preuve ? Regarde une piste cyclable en ville. Tu trouvons toujours une voiture dessus à un moment donné. Et tant que le conducteur ne se tape pas une amende, il s’en fout royalement.
      Les français ne veulent jamais changer de comportement. Y’a que par le fric que tu les fais changer.

      en France, il se vend plus de vélos neufs que de voitures neuves. Et pourtant, vois-tu plus de vélos que de voitures dans les rues et sur les routes ? Va faire un tour en Europe du Nord, c’est pareil, sauf qu’eux la voiture est taxée et fortement limité et là, y’a du vélo.
      De même, au Japon, un pays qui produit des bagnoles, il est interdit d’ne posséder une si t’as pas un espace privatif, et dans les villes on monte jusqu’à 25% de part modale en vélo.

      En d’autres termes, il n’y a que dans le restrictif qu’on éliminera cet engin destructeur (la voiture). rendre le bus gratuit ou faire des trams, c’est bien, mais sans s’en prendre à la bagnole, ca n’a jamais changé les usages de la voiture.

    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 24 octobre 2018 13:21

      @Alain

      Alors faut arrêter cette sorte de supériorité morale, qui ne s’adresse au final qu’a ceux qui n’en peuvent mais des évolutions négatives.


    • Alain 25 octobre 2018 19:31

      @Aita Pea Pea

      Mais oui, c’est dur d’encaisser la vérité sans doute ?
      Supériorité morale quand on dit la vérité... fallait lire...
      Je connais quelqu’un qui a vécu longtemps au Japon, il m’a dit l’autre jour que la politique transport du Japon, dès qu’on en parle en France, on est taxé d’écologiste radical alors qu’au Japon, c’est du bon sens : vélo, trains, marche à pied. Des quartiers entiers sont sans voitures. Et Tokyo possède moins de voitures que certaines villes françaises de province (ratio voiture/population). Les pays qu’on pourrait prendre en exemple sont sans doute de « supériorité morale » ?

      Mais voilà, le Français est accroc à sa voiture, son supermarché, son téléphone. Il aime le vélo, mais il préfère quand c’est les autres qui en font tous les jours. Il adore les petits commerces mais n’y va quasi jamais et les ondes que génère son portable avec son wifi gratuit et son bluetooth, ca ne le dérange pas tant que l’antenne relais n’est pas sur un toit de son quartier.

      Le Français se croit pauvre, c’est pour çà qu’il rêve d’avoir sa maison à lui et ses 2 voitures minimum (parce qu’on peut pas faire autrement...). D’ailleurs, qu’est ce que c’est triste le matin et le soir de voir tous ces pauvres seuls dans leur voiture...pour faire pour la plupart des trajets...de moins de 3 kms... Une pauvre voiture de pauvre pour une distance si pauvre... Alleluia

  • Zolko Zolko 23 octobre 2018 22:39

    Prenez votre vélo. Il n’est dit nullepart que vous avez le droit de polluer la planète par confort. En et plus ça coûte moins cher et vous garde en meilleure santé.


    • jymb 24 octobre 2018 12:49

      @Zolko

      Je suis aussi cycliste 

      Mais dés le moment où l’on accepte qu’une catégorite soit masscrée, humiliée, tondue, soit à l’heure actuelle les automobilistes, on accepte demain la plaque d’immat sur le vélo, la vignette pour soit disant payer les pistes cyclables et l’horodateur vélo 

      La liberté ne se segmente pas 

      relisez le livre « Matin brun » . Le jour où l’on viendra confisquer votre vélo car un pneu sera lisse, vous pesterez..mais un peu tard 


    • Zolko Zolko 24 octobre 2018 15:42
      @jymb : « cycliste [...] une catégorie [...] les automobilistes »
       
      moi je ne suis pas cycliste, je fais du vélo quand ça me chante. Et tout le monde est automobiliste, tous utilisent parfois une automobile, moi y compris.

      « La liberté ne se segmente pas »

      C’est vous qui segmentez. Moi je conseille au citoyen taktak d’utiliser son vélo au lieu de payer les péages urbains, c’est tout. C’est ce genre de réflexion qui est le fond du problème : on est cycliste, automobiliste, juif, musulman, noir, femme, homosexuel... NON, arrêtez de segmenter les gens !

  • Clouzit 24 octobre 2018 08:55

    Et si on decentralisait nos bureaux nos industries nos services...maintenant nos petites villes sont d ?sert ?s et ne parlons des villages...arretons d entasser la France est grande bien desservie en routes et trains sauf qu’ on casse le service public et donc on nous oblige ? faire des kilom ?tres pour le boulot ..l administratif..la messe...etc....


  • egos 24 octobre 2018 10:02

    Les vieux diesels interdits à Paris en 2019.

    mauvais présage, Anne Hidalgo ?

  • jymb 24 octobre 2018 12:52

    Dans tous les cas, tout être sensé ne peut cautionner des raisonnements absurdes


    - Immobilisez un objt en mouvement = plus d’accident

    - faites payer pour passer : moins de passage

    - laissez un bateau en cale sèche : plus de naufrage 

    etc 

    Il y aura toujours des neuneus pour justifer...et quelques-uns pour s’empiffrer de pognon sur notre dos 

    • Alain 24 octobre 2018 13:22

      @jymb
      Immobiliser un objet en mouvement ?

      Temps d’utilisation d’une voiture : 5%
      Stationnement au domicile : 73%
      Stationnement hors domicile : 22%
      Source CERTU 2013

      Nombre de morts par an : grosso modo 4000 morts.

      Heureusement que les voitures roulent si peu....

  • Désintox Désintox 24 octobre 2018 15:41

    En fait, le péage urbain existe déjà, puisque le stationnement est payant.


  • Pr gunther-schroebel 31 octobre 2018 17:37

    la mesure pourrait presque être bonne si elle s’accompagnait de la gratuité des transports publics.
    Une fois plus, on voit bien ici qu’il ne s’agit pas d’intérêt général mais du remboursement de nos créances envers la haute finance.


Réagir