lundi 14 mars 2011 - par wesson

Pourquoi je ne suis pas (trop) inquiet pour les réacteurs nucléaires japonais

Depuis les terribles evènements qui se sont produits au Japon, les médias ont largement évoqué la possibilité d'un accident nucléaire majeur comparable à celui de Tchernobyl.

Inquiet comme tout le monde, j'ai passé un bon moment ce week-end pour tenter de comprendre ce qui a pu se passer, et décortiquer le vrai du faux dans ce que l'on nous a raconté.

Et j'en suis arrivé à la conclusion qu'il n'y a pas eu, et qu'il n'y aura pas un dégagement significatif de radioactivité depuis l'usine nucléaire de Fukushima. Par significatif, je veux dire qui soit supérieur à ce que l'on reçoit lors d'un vol long courrier. Voici pourquoi.

La couverture média des évènements comportant tellement d'erreurs et de mésinterprétation des fait que cela m'a décidé à écrire un article sur le sujet, ne serait-ce que pour expliquer les principes de base concernant la mise en oeuvre, la production et la sécurité autour de la production d'électricité par le nucléaire. Ensuite, nous verrons le scénario de ce qui a pu se passer.

Avertissement au lecteur : c'est passablement long, technique et un peu compliqué.

Construction de l'usine nucléaire de Fukushima.

Les réacteurs de Fukushima sont de type à eau bouillante (BWR - Boiled Water Reactor). Comme un peu tous les modèles, ce ne sont en fait que des cocottes minutes, et dans ce modèle, c'est une cocotte vapeur. Dans la cocotte, le combustible nucléaire chauffe de l'eau, qui génère de la vapeur en bouillant. La vapeur est ensuite envoyé dans une turbine qui entraine un alternateur pour produire de l'électricité. Ensuite la vapeur est refroidie puis condensée pour se retransformer en eau et réinjecté dans la cocotte qui la réchauffe, et ainsi de suite. La température de fonctionnement de cette cocotte étant aux alentour de 250 °C.

Le combustible nucléaire est de l'oxide d'uranium. C'est une céramique qui possède un point de fusion très haut, aux alentours de 3000 °C. Ce combustible est fabriqué en petits disques de la taille d'une brique de légo. Ces disques sont ensuite empilés sérrés dans de long tubes fait d'un alliage de zirconium-étain, dont le point de fusion est de 2200 °C. C'est cet ensemble que l'on appelle "une barre de combustible". Elles sont ensuites assemblées en paquets, et c'est ces paquets de barres qui forment ce que l'on appelle "le coeur" du réacteur.

Ces tubes de zirconium sont la première couche qui sépare le combustible atomique de l'extérieur, c'est la première enveloppe de protection.

Le coeur est ensuite placé dans la "cocotte" dont je parlais précédemment, et qui est le second confinement du combustible. Par la suite, je l'appelerai "le réacteur". Il est fabriqué pour contenir le coeur à des températures de plusieurs centaines de degrés bien plus hautes que la température de fonctionnement normal, à la condition que l'on puisse tout le temps maintenir une circulation d'eau minimale pour refroidir. Je détaillerai plus tard ce point.

L'ensemble cocotte (réacteur) et tous ses tuyaux, pompes, réserves d'eau est placée dans une 3ème enveloppe. Cette dernière est faite avec de grandes épaisseurs des meilleurs aciers, et hermétiquement close. Cette dernière enveloppe est construite dans un seul but - le pire scénario : contenir indéfiniement un coeur et un réacteur qui a totalement fondu. Le réacteur est en fait posée dans une "bassine" remplie de graphite. Si le coeur fond et le réacteur explose ou fond aussi, le graphite va attraper et disperser le combustible nucléaire, ce qui va lui permettre de refroidir.

Autour de ce 3ème compartiment il y a le batiment réacteur, qui est juste là pour protéger l'installation de l'extérieur, et permet également le grutage des élements dans le batiment réacteur, notamment lors du changement de combustible, mais rien de plus que cela. Et c'est cette partie qui a explosé, nous verrons plus tard pourquoi.

Les fondamentaux des réactions nucléaires.

Le combustible génère de la chaleur par fission nucléaire. Les gros atomes d'uranium sont cassés en atomes plus petits. ça génère de la chaleur plus des neutrons (qui sont une des particules constituant un atome). Quand le neutron touche un autre atome, celui-ci se casse, générant encore de la chaleur et d'autres neutrons, et ainsi de suite. C'est ce que l'on appelle la "réaction nucléaire en chaine".

Lorsque l'on attache un paquet de barres de combustibles l'une à coté de l'autre, elles se mettent instantanément à chauffer et atteignent leur température de fusion en environ 45 minutes. La réaction doit alors être controlée afin d'éviter cela. Pour cela, les opérateurs disposent de "barres de modération" qui coulissent entre les barres de combustible, absorbent les neutrons et éteignent instantanément la réaction en chaine. Un réacteur nucléaire est fabriqué de telle manière que lorsqu'il est en fonctionnement les barres de modération sont totalement sorti du réacteur. L'eau passe alors au travers des barres de combustible en les refroidissant ce qui génère de la vapeur et fait tourner la turbine.

Le problème est que lorsque on a totalement inséré les barres de modération et stoppé la réaction en chaine, le coeur continue à produire de la chaleur. L'uranium a bien stoppé la réaction en chaine, mais un nombre d'éléments radioactifs intermédiaires ont été créé par l'uranium lors du processus de fission, principalement du Césium et des isotopes d'Iode. Ces éléments radioactifs produisent eux-même des fissions et donc de la chaleur, jusqu'à arriver à des atomes plus petits et non radioactifs. En pratique, il faut quelques jours pour que le réacteur épuise ses éléments intermédiaires et refroidisse totalement.

Mais c'est cette chauffe résiduelle qui pose problème actuellement, et nécéssite la persistence dans le réacteur d'une circulation d'eau pour continuer à le refroidir juste après un arrêt d'urgence.

Donc, le premier type de matériau radioactif dans une centrale est l'uranium plus des éléments intermédiaires produits par la dégradation de l'uranium tels que le Césium-137 et l'Iode-131, qui sont enchassés dans les barres de combustibles.

Il y a un second type de matière radioactive crée, mais elle en dehors des barres de combustible. En fait certains neutrons sortent des barres de combustible, et sont "capturés" par des molécules d'eau, ou d'air emprisonnée par l'eau, et se transforment en isotopes radioactifs. C'est principalement de l'azote (N-16) et du Xenon (Xe-133 et 135), qui ont des périodes très courtes (7 secondes pour l'azote, 5 jours pour le Xenon 133 et 9H pour le 135), ils perdent dont rapidement leur radioactivité.
Et c'est ces élements là, mélangés à de la vapeur d'eau qui ont été relaché de Fukushima, pour des raisons que nous allons maintenant voir.

Que s'est-il passé à Fukushima ?

Il faut commencer par féliciter les ingénieurs qui ont construit cette centrale, sur l'hypothèse d'un tremblement de terre d'une force de 8.2. Il fut en fait de 8.9. Etant donné que l'échelle est logarithmique, ce qui est arrivé est en fait 7 fois plus puissant que l'hypothèse retenue, et les centrales ont quand même tenu, ce qui est remarquable.

Lors de la secousse, les réacteurs se sont automatiquement coupés. Dans les secondes qui ont suivi le début, les barres modératrices ont été insérés dans le réacteur et la réaction en chaine s'est interrompue. Le système de refroidissement devait alors évacuer la chaleur résiduelle, qui est de environ 3% de la chaleur dégagée en fonctionnement.

Le tremblement de terre a détruit la source de courant externe du réacteur qui en a besoin pour maintenir les pompes du circuit de refroidissement. En fait au début les choses se sont déroulées correctement. L'un des mutiple générateur de secours au diesel s'est mis en route et a fourni l'électricité nécéssaire. Mais le Tsunami est arrivé, plus gros que ce qui avait été jamais envisagé, et a détruit la totalité des génératrices diesel de secours. Lorsque c'est arrivé, le controle opérationnel a mis en route des batteries de secours, qui sont suffisantes pour fournir l'énergie necessaire au refroidissement du réacteur pendant 8 heures, et c'est ce qu'elles ont fait.

La société disposait donc de ce temps là pour trouver une autre source d'énergie et la connecter à l'usine. Mais à cause des destructions engendrées par le séisme et le tsunami, il n'a pas été possible de remonter assez rapidement une fourniture électrique à l'usine, ni d'acheminer des génératrices diesel compatibles dans les temps.

Et c'est là que les choses se sont mises à mal tourner. Lorsque les batteries se sont retrouvées déchargées, la chaleur résiduelle du coeur ne pouvait plus être évacuée. A ce moment là, les opérateurs de l'usine ont commencé à appliquer les procédures d'urgence applicables en cas de perte totale de refroidissement du coeur.

Dans cette configuration, la cocotte se comporte comme si elle est sur un feux doux, mais que l'on ne peut pas arrêter. Le but étant d'éviter autant que possible que l'enveloppe du combustible (les tubes de zirconium) n'en viennent à fondre, et à faire en sorte que le réacteur reste intact et opérationelle le plus longtemps possible pour donner le temps nécéssaire à la réparation du circuit de refroidissement. Pour cela, il est necessaire de relacher de temps en temps de la vapeur à l'extérieur pour faire tomber la pression à l'intérieur, ce qui est exactement ce que fait une cocotte minute sur le feu. A ce moment là, la température du coeur était de environ 550°C.

Et c'est là que les premier rapport de "fuites radioactives" sont apparu. En relachant de la vapeur en provenance du coeur, les opérateurs ont donc relaché de l'azote et du xenon radioactif mélangé à cette vapeur, sans que cela n'ai une grande incidence en matière de pollution nucléaire, du fait de la trés courte demi-vie de de l'azote radioactif relaché...

Mais c'est lors de cette opération de relâchement de vapeur que l'explosion que tout le monde a vu est intervenue. Ce qui s'est passé n'est pas encore très clair mais voici un scénario possible. Les opérateurs ont décidé de lâcher la vapeur non pas dans l'atmosphère directement, mais dans l'espace du batiment réacteur, probablement pour laisser un peu plus de temps à la vapeur pour perdre sa radioactivité. Le problème est que avec la température atteinte par le coeur, les molécules d'eau se dissocie en oxygène et hydrogène, en formant un mélange explosif. Et il a explosé, en dehors de l'enceinte de confinement du réacteur, dans la coiffe du batiment réacteur, qui heureusement n'a aucune fonction concernant la sécurité nucléaire de l'installation.

Dans le cas de Tchernobyl, c'est ce même mélange qui a explosé, mais dans l'enceinte de confinement du réacteur, ce qui a soulevé la coiffe de béton de 120 tonnes qui en retombant sur le réacteur lui même l'a fracturé laissant échapper directement le combustible nucléaire, avec les conséquences que l'on sait.

Le problème de la formation d'hydrogène - oxygène est crucial dans les centrales nucléaires, et contrairement à Tchernobyl les réacteurs du type BWR sont concus pour que cela ne puisse pas arriver à l'intérieur des enceintes de confinement. On ne peut empêcher dans des cas comme cela cette formation et ces explosions, mais ça se passe en dehors des enceintes de confinement, et ça ne mets pas en danger l'installation dans son ensemble.

Revenons à notre cocotte dont on lâche de temps en temps de la vapeur. Elle continue de bouillir, de telle manière que à l'intérieur, le niveau d'eau va baisser. Le coeur est recouvert par plusieurs mètres d'eau ce qui donne un délai avant que les barres de combustibles ne se retrouvent hors d'eau. A partir de là, les parties des barres ainsi exposées vont alors se retrouver à 2200 °C en une quarantaine de minutes, température à laquelle le tube contenant le combustible nucléaire va commencer à fondre.

Et c'est ce qui a commencé à arriver. Le refroidissement ne pouvant être rétabli à temps, il y a eu des dommages sur un ou plusieurs tubes de combustibles qui ont commencé à fondre, et les sous-produits de la fission de l'uranium ont commencé à se mélanger à la vapeur qui a été ensuite relaché dans l'atmosphère.

La présence de Césium et d'Iode dans la vapeur relachée - ce qui a été confirmé de manière officielle - est une indication claire que le réacteur a commencé à fusionner. Donc pour ceux qui se posaient la question, oui, le réacteur a fondu, du moins il a commencé à le faire.

Et c'est le signal pour appliquer le plan B. Le plan A - restaurer l'un des multiple système de refroidissement de secours - ayant échoué pour une raison encore inexpliquée. Une hypothèse plausible est que le Tsunami a également emporté les citernes d'eau très pure qui sont utilisés pour les circuits de refroidissement du réacteur.

Entre parenthèses, la raison de l'utilisation d'un eau très pure et déminéralisée est qu'elle prend très peu la radioactivité. L'utilisation d'une eau "sale" ou de mer va réagir plus activement avec les neutrons, ce qui va créer d'autres isotopes radioactifs aux effets indésirables, mais pour ce qui est de la fonction de refroidissement du réacteur, il n'y a pas de problème que l'eau soit propre, de mer et/ou modérément sale, il y a quand même des limites là aussi mais c'est un autre sujet.

Le plan A ayant échoué - pas de système de refroidissement et pas d'eau propre - alors le plan B est entré en action. Voilà ce qu'il s'est passé, a priori :

Pour éviter la fonte du coeur, les opérateurs ont commencé à utiliser de l'eau de mer comme liquide de refroidissement. Il est un fait que maintenant, le combustible nucléaire s'est refroidi. Comme la réaction en chaine a été stoppée depuis un bon moment, il ne reste qu'une part minime de chaleur résiduelle produite. La grande quantité d'eau qui a été utilisée suffit à elle seule à refroidir cette chaleur résiduelle, sans générer de pression suffisante pour qu'un relachement de vapeur supplémentaire ne soit nécéssaire. De l'acide borique a été aussi rajouté à l'eau de mer, ce qui a pour effet de capturer encore plus de neutrons (donc le même effet que les barres de modération) et d'éteindre encore plus rapidement la réaction et refroidir le réacteur.

Au final, la tranche est passé très près d'une fonte du coeur. Le scénario catastrophe aurait été le suivant : Si l'eau de mer n'avait pu être utilisé, les opérateurs auraient été contraint de relacher de la vapeur radioactive pour éviter l'explosion du réacteur, jusqu'à ce qu'il n'y ait eu plus d'eau - et dans ce cas là, les dégagements de vapeurs auraient été bien visibles depuis les caméras qui filment maintenant 24H/24 cette centrale. Ensuite la troisième enceinte de protection aurait été hermétiquement scellée pour permettre au coeur de fondre sans laisser échapper de matière radioactive - du moins c'est ça en théorie. En pratique, ce cas de figure ne s'est jamais présenté et c'est très bien comme cela.

Et maintenant, où cela nous amène ?

L'usine est maintenant sauve, et le restera. Il en va de même pour les autres tranches et usines qui ont probablement subit des problèmes similaires, mais si la situation avait dérapé quelque part, nous serions maintenant obligé de le savoir, ne serait-ce que par les manifestations externes que cela aurait provoqué (dégagements violents de vapeur, explosions, radioactivité sans aucune commune mesure avec ce qui a été constaté, etc ...)

Il s'agit d'un incident de niveau 4 selon la classification INES : Accident nucléaire avec conséquences locales. C'est pas bon pour la compagnie qui exploite les centrales, mais rien de plus.

Quelques isotopes radioactifs ont été lâchés avec la vapeur, mais vont très rapidement disparaitre du fait de leur demi-vie (l'azote-16 et le Xenon-135 c'est déjà fait, le Xenon-133 dans 5 jours). Une très faible quantité de césium et d'iode ont été relachés et emportés vers l'océan, on ne les reverra pas. Du fait des dégats limités au premier confinement (les tubes de zirconium), de l'iode et du césium radioactif se sont également retrouvé dans l'eau de mer utilisée, mais pas d'uranium (il ne se dissous pas dans l'eau) ou d'autres saloperies. Cette eau de mer qui est encore dans l'enceinte du réacteur pourra être traité et décontaminée avant d'être rejeté.

Du fait de l'utilisation d'eau de mer, le coeur du réacteur devra être démantelé et l'ensemble des barres de zirconium devront être inspectée. Ces opérations devraient durer entre 4 et 5 ans.
Il est probable également que l'ensemble des sécurités des installations nucléaires seront repensée au Japon afin de résister à des séismes de magnitude 9.0, ainsi qu'à des tsunami de cette ampleur.

Mais dans l'immédiat, le problème le plus grave du Japon consistera en une pénurie électrique prolongée. Il est probable que la moitié au moins des réacteurs nucléaires Japonais doivent subir une inspection lourde, ce qui réduira sa capacité électrique de 15%. Cela sera probablement couvert par des usines de production électrique à gaz normalement utilisé lors de pointe de consommation, avec potentiellement plus de coupure d'électricité.

Je crois que à l'heure actuelle, ce n'est pas le plus important problème du pays.

Source : Communiqué de presse officiel de la TEPCO - la société exploitante de la centrale de Fukushima Daiichi

Post Scriptum : Je crois utile de préciser également que je ne travaille pas du tout dans le nucléaire et que donc il serait érroné de me considérer comme un spécialiste ou un défenseur de cette industrie. J'ai vécu à proximité (3 Km à vol d'oiseau) d'une centrale nucléaire pendant 15 ans ce qui m'as amené à m'interesser à ce sujet, et à dépasser les opinions toutes faites des uns et des autres, afin de savoir que faire et quoi penser si un problème survient, en tenant compte du manque d'information fiable qui est la règle en pareil cas. En conséquence de quoi si mon article contient des erreurs factuelles, je prie le lecteur assidu de me les signaler tout en m'en excusant par avance.
Je précise également que je suis contre le nucléaire, mais en expliquer les raisons n'est pas le propos de cet article.

L'article est une traduction libre de Fukushima Nuclear Accident – a simple and accurate explanation



422 réactions


    • Pyrathome Pire alien 15 mars 2011 11:53

      Il est vrai qu’Ariane Walter ne voyage qu’à dos de mulet bien sûr)

      Oui mais un mulet de l’extrême, toi.....
      allez hue, bourricot....


  • eresse eresse 15 mars 2011 01:20

    Dernière précision. Sur CNN, les experts parlaient des problèmes des piscines qui contiennent des centaines de tonnes de combustible « déchargés » qu’il faut continuer a refroidir.
    Et pour elles aussi, les systèmes sont HS depuis le Tsunami.
    Pour l’instant, tout le monde se concentre sur Fukushima, ca évite de parler de Tokai et Onagawa qui connaissent des problèmes aussi depuis le tremblement de terre.


  • Kalevala 15 mars 2011 01:52

    Il y a quelque années un responsable français de l’énergie atomique reconnaissait avoir peur de nos centrales Atomique.
    Perte du professionnalisme dans les procédures de sécurités. 
    Économie de la gestion de l’entretient.
    Recourt à des intérimaires.
    Il a écrit un livre donc malheureusement je ne souviens ni du mon de l’auteur ni titre.


    • papi 15 mars 2011 08:12

      @viane

      Vous prenez en référence ce texte du CEA, un des bras armé de la filière uranium, ma réponse est dans votre choix, vous devez certainement savoir que 99% des crédits alloues à la recherche sur les énergies futures vont vers la filière uranium alors !!

      Quand on veut tuer son chien ,on lui trouve toutes les maladies..


  • thilon 15 mars 2011 02:19

    A l’heure actuelle, il serait nécessaire de réviser vos affirmations...
    et commencer par changer le titre en « Pourquoi je suis très inquiet pour les réacteurs japonais »

    Et plutot que féliciter les gentils ingénieurs d’avoir « construit ? » cette centrale nucléaire, il faudrait mieux les rappeler d’urgence pour qu’ils viennent colmater les brèches...

    oxyde prend un y


  • trobador 15 mars 2011 03:21

    L’auteur de l’article traduit (Barry Brook) est un chaud partisan du nucléaire...Il a écrit conjointement avec Ian Lowe, « Why vs Why : Nuclear Power »,livre débat autour du nucléaire avec 2 scientifiques aux avis diamétralement opposés.

    http://www.panterapress.com.au/shop/product/5/why-vs-why-nuclear-power


  • oggy 15 mars 2011 05:16

    What da f*** !

    Là c’est foutu. (Article à la c** en passant.)

     Evacuation complète en urgence de l’usine, coque du réacteur no 2 endommagés par une énorme explosion A L’INTERIEUR du reacteur, reacteur no 4 en feu (à l’arrêt mais contenant du combustible en phase de repos).

    Inuitile de préciser qu’une évacuation complète signifie : on laisse les 3 réacteurs fondre (y compris celui au MOX), ainsi que le no 4 bruler.

    P***** de m****. Là ça sent vraiment très mauvais.

    (source : NYtimes, qui produisent les meileurs articles sur l’évolution de la situation : http://www.nytimes.com/2011/03/15/world/asia/15nuclear.html?hp)

    Relachements en masse de radioactivité et de particules dans l’air, au moment précis ou les vents tournent vers Tokyo.

    (source : http://www.spiegel.de/wissenschaft/natur/0,1518,750835,00.html)

     smiley smiley smiley

     smiley

     smiley

    Je suis juste très très très faché contre tous ces enfoirés de maximiseurs de profits qui ignorent tout de la valeur de la vie humaine. J’ai les boules.

    Pour finir, quelques avis différents sur la conception de ces réacteurs par l’oeuvre de bienfaisance General Electrics :

    http://www.washingtonpost.com/business/economy/nuclear-experts-weigh-in-on-ge-containment-system/2011/03/14/ABspN1V_story.html

    Pour finir, information hallucinante dont je ne retrouve plus l’article qui était sur un gros site de finance (Financial Times, WSJ ou similaire) (si quelqu’un peut m’aider...) :
    Les producteurs privés de nucléaire ont a leur charge le coût des réparations et décontaminations en cas d’accident. Ces coûts pouvant être considérables, ils souscrivent bien sur à de gros contrats d’assurance privés.

    Sauf que : ces assurances ne couvrent pas les cas de forces majeurs : volcaniques/sismiques/météorologiques. Pour ces cas, l’Etat japonais joue de facto le role d’assureur gratuit et illimité.
    et c’est qui qui va payer les retombées à priori maintenant monstrueuses ?
    Eh oui, c’est mémé !

    J’ai juste envie de vomir ce matin.


    • trobador 15 mars 2011 05:42

      J’ai bien trouvé quelque chose à propos de cette saloperie de non assurance des centrales nucléaires, ou plutôt l’assurance gratuite fournie par les payeurs d’impôts, mais ici ils parlent de cette question financière à propos des centrales nucléaires aux US (mais je pense qu’il s’agit de ce que vous cherchez..)

      http://www.grist.org/article/2011-03-14-japan-disaster-u.s.-nuclear-power


    • roro46 15 mars 2011 11:07

      Comme je vous rejoins, OGGY, hélas !!
      Enie de vomir aussi, et pas qu’un peu.

      Et ces enfoirés de kolik et compagnie, lie de l’humanité, qui osent encore venir trainer et gerber par ici ; quelle honte, vraiment, quelle honte ; aucune dignité, même pas ça ! même pas la dignité humaine de base !
      Je ne comprends pas... vraiment, je ne comprends pas...


  • zadig 15 mars 2011 05:29

    Bonjour Wesson,

    Merci pour cet article clair et très bien construit.

    Je suis étonné par la virulence de certains commentaires.
    Pour ma part je considère que actuellement nous n’avons pas le choix.
    Les centrales nucléaires sont indispensables pour une période de transition.
    Il faut se résigner toutes les activités humaines sont dangereuses.
    Et si un séisme se déclenchait à coté du barrage des trois gorges ..........

    Cordialement.


    • oggy 15 mars 2011 05:40

      Vous pouvez commencer par vous étonner de ce qui est en train de se passer, cf mes posts juste au dessus et en dessous.

      J’ai le tournis en apprenant ce qui est en train de se dérouler.


    • galien 15 mars 2011 08:30

      « J’ai le tourni »

      11 septembre, grippe aviaire et porcine, maintenant le nucléaire.

      Vous ne comprenez pas ? La dictature anxiogène.

      Par contre les quelques dizaines de milliers de japonais déjà mort des destructions tout le monde s’en fout !
      Mais qu’attendent ils donc ces 35 millions de japonais à Tokyo pour se marcher dessus dans une cohue indescriptibe ?


    • oggy 15 mars 2011 10:36

      Euh....

      L’acciddent nucléaire le plus grave après Tchernobyl (et qui sait, avec MOX+incendies+4 réacteurs en fusion peut être bientöt plus grave que Tchernobyl) dans une des zones les plus densément peuplées au monde, ça me fait tout bizarre.

      Peut être pas vous, mais je peux vous assurer que ça n’a rien à voir avec la propagande de la peur entretenue par les médias. J’éprouve juste de la compassion avec des êtres humains qui ont de fortes raisons d’avoir peur.

      C’est bien d’être endurci, mais y’à des choses qu’on aimerait mieux pas voir, que ce soit pour nous ou pour d’autres personnes à l’autre bout de la planète.


    • titi titi 15 mars 2011 10:48

      « Mais qu’attendent ils donc ces 35 millions de japonais à Tokyo pour se marcher dessus dans une cohue indescriptibe  »
      Bah ouais...
      Surtout d’au JT ils n’arrêtent pas de passer les images en boucle.. les mêmes depuis 4 jours.

      Pas un cadavre, pas une japonaise qui pleure. C’est lassant.

      Alors qu’une bonne catastrophe nucléaire y a pas à dire ca fait bien remonté l’audimat.
      Et quoi ce matin, un Japonais sur NHK qui nous dit que la radiation a Tokyo est supérieure à la normale, mais moindre que pendant les decennies où ont eu lieu les tests nucléaires soviétiques. Mais y ont pas fini ces Japonais.

      Les 10000 morts du tsunamis ? Pas de problème on va faire comme Cabanel : on va pas mettre de ponctuation, comme ca tout le monde pensera que ce sont les victimes de l’explosion d’un réacteur. Ca au moins ca claque en gros titres.

      Et surtout on va faire gaffe au raz de marée : en Suisse la fédération a décidé de geler les constructions de centrales au cas où.... bah euh... ah oui le Lac Leman.


    • roro46 15 mars 2011 11:10

      « Et si un séisme se déclenchait à coté du barrage des trois gorges .......... »

      Qui, qui, mais QUI, à bien pu imposer ce barrage de merde à la population ??????????


    • galien 15 mars 2011 15:12

      Et si une météorite venait à détruire ce barrage, hein ?


    • roro46 16 mars 2011 05:58

      ouiiiiiiiiiiiiiiiiiii

      ou bien à tomber sur une centrale nucléaire ?
      je sais, c’est biiiiiiien moins grave ; mais quand même !


  • Micka FRENCH Micka FRENCH 15 mars 2011 05:37

    Des nouvelles toxiques et radioactives de l’Ecossaise...

    Nous constatons, consternés, à la légèreté criminelle avec laquelle les autorités françaises ont eu, par la voix du petit roi, pour objectif premier de rassurer.... les actionnaires d’EDF et AREVA.

    Le journal « Le Point » présente plus sérieusement l’interview d’un ingénieur de Météo-France qui explique que, le danger couru par l’hémisphère Nord est inéluctable, dans la mesure où, la Terre tournant inexorablement, les vents et les précipitations entraîneront irrémédiablement déchets et pollutions nucléaires sur l’ensemble des continents du Nord, hélas, France comprise....

    Micka FRENCH quelque part sur le Web...


  • oggy 15 mars 2011 05:37

    Holy shit :

    he absolutely worst news : NHK saying radiation up to 400mSv at Reactor #3, 100mSv at Reactor #1...That’s milli... not micro, or 250 times the maximum reported prior number. Alas, we believe this means the cores have melted.

    source Zerohedge relayant la NHK. On comprend l’évacuation. J’ai pas envie de traduire. Là c’est le flip.

    Merci Wesson d’avoir été optimiste. RIP l’optimisme.

    Taux de radioactivité à Tokyo 23x la normale. MERDEUH ! Y’a 31 millions d’habitants, ça s’évacue tout simplement pas. Les catastrophes nucléaires, c’est quand même mieux dans la steppe sibérienne.

    La bourse de tokyo crash à -14%

    Condoléances et pensées (ou prières d’un athée) à toutes les victimes présentes et à venir, et haine éternelle à la dictature du profit.

      smiley


    • Micka FRENCH Micka FRENCH 15 mars 2011 05:53

      « Les nouvelles absolument les plus dramatiques : NHK déclare que les radiations sont montées à 400 mSv autour du réacteur n°3, 100 mSv au réacteur n°1. Nous parlons ici en milli Sv et non en micro Sv, soit 250 fois le niveau maximum précédemment relevé. Nous pensons hélas que les coeurs des réacteurs ont fondu »...

      Traduction : Micka FRENCH


    • Micka FRENCH Micka FRENCH 15 mars 2011 06:15

      Note : je ne pense pas que « Holly Shit » émane de NHK !!!!!!!!!
      Micka FRENCH !!!!!


  • oggy 15 mars 2011 05:39

    Vous pouvez commencer par vous étonner de ce qui est en train de se passer, cf mes posts juste au dessus et en dessous.

    J’ai le tournis en apprenant ce qui est en train de se dérouler.


  • kéké02360 15 mars 2011 07:46

    Bonne nouvelle : à la lumière des derniers événements tragiques au Japon , Weson s’est mis une balle dans la tête avec son smith-Wesson !!!! I Ce personnage central d’Agoravox ne commettra donc plus d’articles , Areva et EDF ont décrété une journée de deuil national smiley et vont verser pour bons et loyaux services une conséquente indemnité à sa veuve à laquelle je présente mes sincères condoléances .............. smiley


  • Christophe Certain Christophe Certain 15 mars 2011 07:51

    Tu as l’air malin avec cet article maintenant que l’enceinte de confinement du réacteur N°2 a pété et que l’uranium se disperse en plein air. La morale c’est que tu n’y connais rien et généralement dans ce cas le mieux c’est de se taire.


    • Gasty Gasty 15 mars 2011 08:17

      Christophe Certain

      Si vous aviez une maladie incurable, vous aimeriez croire à votre guérison.

      Rien de malin mais quoi de plus humain.


    • Francis, agnotologue JL 15 mars 2011 08:28

      « Selon l’AIEA, jusqu’à 400 millisieverts ont été mesurés sur place. Concrètement, cela signifie qu’un homme qui resterait à cet endroit recevrait en une heure 400 fois la dose annuelle admise pour le public »

      Autrement dit, c’est la condamnation mort sans appel !


    • Gasty Gasty 15 mars 2011 08:31

      J’aurais bien aimé que ce soit ainsi, devant une telle catastrophe, il aurait été plaisant que tout se déroule comme prévu. N’est-ce pas ce que auriez souhaiter ?

      Le mieux c’est de vous taire.


    • Francis, agnotologue JL 15 mars 2011 08:41

      Gasty,

      mais qu’est-ce que vous racontez ?


    • Gasty Gasty 15 mars 2011 10:10

      Ca s’adressait toujours à Christophe Certain, « JL ».

      Maintenant, il y a quatre réacteurs, les deux derniers ne pourront plus etre maintenu sans le sacrifice humain vu la proximité des radiations, ils vont suivre le même scénario.

      A part évacuer les barres de conbustible et je ne vois pas comment, pour les jeter au fond d’une fosse océanique parce qu’il y a très grand péril en la demeure.


    • krolik krolik 15 mars 2011 10:50

      @JL..
      La condamnation à mort sans appel... comme vous y allez !
      je vous rappelle qu’Ramsar en Iran, sur les bords de la Caspienne, les gens se prennent annuellement 400millisievert sans broncher.. Nos 1millisievert, c’est de l’allégorie amusante, mais ça ne correspond à aucune réalité.
      On a eu récupéré des types en France qui s’était pris d’un seul coup 6000 millisievert (scientifiques yougoslaves irradiés accidentellement).
      A 1000 millisievert vous rentrez en observation à l’hosto..
      Mais ne forcez pas trait...
      @+


    • wesson wesson 15 mars 2011 11:08

      Bonjour Monsieur Certain,

      « La morale c’est que tu n’y connais rien et généralement dans ce cas le mieux c’est de se taire. »

      Que voulez-vous, c’est là ma notion de la liberté d’expression. A tant qu’à soutenir quelque chose, autant prendre quelque chose avec lequel on est pas d’accord...

      et concernant les leçons de morale, ça n’a jamais été mon fort...


    • Francis, agnotologue JL 15 mars 2011 11:30

      krolik, 400 millisieverts par an, 400 fois la dose fixée, vous avez des liens ?

      Mais j’ai lu : « Selon l’AIEA, jusqu’à 400 millisieverts ont été mesurés sur place. Concrètement, cela signifie qu’un homme qui resterait à cet endroit recevrait en une heure 400 fois la dose annuelle admise pour le public »

      Vous mélangez donc les doses reçues en une heure avec les doses reçues en un an.

      Sauf erreur, un an c’est encore 8760 heures ! Et donc, si j’ai bien lu, en une heure près de la centrale, on reçoit en ce moment 8760 fois plus qu’à Ramsar, en une heure !

      Et donc, 3 500 000, trois million cinq cent mille fois plus que la dose maximum estimée sans danger !

      Qu’en dites vous ?!


  • Nanar M Nanar M 15 mars 2011 08:02

    De toute façon on a not’Marine !
    Y parait qu’la vla partie au japon pour leur dire de rester chez-eux.
    Ouf on a eu peur, pas vrai mame Michu ?


    • Olorin 15 mars 2011 09:04

      Oui, c’est vraiment une truie, se rendre à Lampedusa pour faire sa com à la con pendant que le Japon est détruit et que des réacteurs pêtent. C’est tout le sens des priorités de cette Mme Ubu.


    • Pyrathome Pire alien 15 mars 2011 11:56

      Envoyons la marine comme Liquidatrice......smiley


  • kéké02360 15 mars 2011 08:11

    Bonne nouvelle pour l’industrie alimentaire dont les cerveaux en fusion se décarcassent pour allonger la durée de vie ( pas la votre ) des aliments ( fruits secs , épices barbecue smiley ) par ionisation !!!!! Il suffit maintenant pour réaliser cette opération de faire un petit détour avec les marchandises au large des côtes au Nord du Japon et le tour est joué , gratosssss en plus smiley



    Une dépêche de l’Elisée vient d’annoncer que notre gouvernement à accorder à Wesson à titre postum la particule !!!! smiley Vous êtes donc prier d’écrire désormais quand vous parlez de notre regretté camarade : Mr De Wesson smiley


  • kéké02360 15 mars 2011 08:17

    Scoup !!!!!

    MAM qu’on croyait définitivement entérrée est partie officiellement au Japon en sousmarin privé pour proposer notre savoir faire smiley


  • kéké02360 15 mars 2011 08:29

    Politique :

    Projet de fusion entre le noyau UMP et le coeur refroidi du PS  smiley


  • papi 15 mars 2011 08:29

    @ wesson

    Les nouvelles de ce matin sont mauvaises !! je dois vous avouer que je souhaitais secrètement que vous ayez raison d’être optimiste !! malheureusement , l’actualité ne nous en donne pas le
    choix, nous avons maintenant un accident majeur sous les yeux, avec les conséquences qui vont en découler..


    • Nestor 15 mars 2011 09:08

      Salut Papi !

      « nous avons maintenant un accident majeur sous les yeux »

      Je crois malheureusement qu’il n’y en a pas qu’un !

      Cette nuit la bourse s’est effondrée une perte de 10,5% . Le Japon est dans une très mauvaise passe.

      En quatre jour le Japon est devenu méconnaissable. Et apparemment c’est pas fini.

      En une frappe de quelques minutes mère nature a anéantie des années d’évolutions et de stabilisations, nous vivons tous sur de l’éphémère ... 


  • Taverne Taverne 15 mars 2011 08:37

    Le 3ème réacteur a explosé. Un 4ème va suivre. La radioactivité s’envole de partout. C’est l’horreur totale !


  • Francis, agnotologue JL 15 mars 2011 08:39

    Cette catastrophe qui relance la polémique sur l’énergie nucléaire met en lumière la collusion de l’UMP et du PS sur ce sujet et exacerbe leur clivage avec les écologistes.

    Ce matin à la radio j’ai entendu à plusieurs reprise que la France maintiendra sa politique énergétique ! C’est insupposrtable ! Et il est clair que cela n’est possible que parce que l’opposition est en phase avec la majoorité sur ce point : autrement dit le PS avec l’UMP.

    Il n’y a que deux votes raisonnables aujourd’hui : écologique et antilibéral.


    • roro46 15 mars 2011 11:17

      Et le PS qui enfonce le clou, en plus :« pas question de sortir du nuc » !!!
      Vraiment, vraiment, mais qu’est-ce qu’il faudrait pour qu’il y comprennent quelque chose ???? !!!!
      c’est plus qu’affligeant


  • BonSauvage 15 mars 2011 09:03

    Je réagis, car je suis un peu stupéfaits depuis hier par le parti-pris de cet article, par ailleurs intéressant, comme le sont toutes vos contributions Wesson.

    Mettre les choses à plat pour tenter d’y voir plus clair, et dépassionner le débat, très bien... Mais affirmer avec un tel aplomb un diagnostic aussi tranché, compte tenu du peu d’éléments dont on dispose... c’est prendre le risque de se planter et de perdre en crédibilité.

    Vous pouvez toujours nuancer après coup votre propos, au risque de vous « Bessoniser »...
    Un petit méa-culpa serait tout à votre honneur compte tenu de la taille de la boulette, l’erreur est humaine...


  • papi 15 mars 2011 09:04

    @ A TOUS @

     Entraide entre les peuples si cette situation vous touche, pensez aux millions de sans abri
     Faites un geste :

     Fondation de France solidarité Japon ’pour les chèques)

     à  Fondation de France solidarité Japon BP 22 75008 PARIS

     Les sommes seront reversées directement aux associations Japonaises d’entraide aux démunis..

     Je ne sais pas si j’ai le droit de faire cette annonce  ?? à la modération de décider....


  • eresse eresse 15 mars 2011 09:04

    Bonjour,

    800 personnes ont été évacuées de la centrale et 50 se sacrifient pour essayer de continuer a refroidir les coeurs et essayer de sauver le reste (piscine et autre tranche).
    http://edition.cnn.com/2011/WORLD/asiapcf/03/14/japan.disaster/index.html


  • easy easy 15 mars 2011 09:15

    On peut toujours évoquer le manque de chance lors des accidents.

    Mais lorsque sur un site 4 réacteurs passent hors contrôle, ce n’est pas de la malchance. C’est la preuve qu’on ne tient pas suffisamment compte que dans une usine à gaz, la disparition d’une poubelle, d’une échelle, d’un rouleau d’adhésif, d’une étiquette ou la présence d’une chauve-souris peuvent être très conséquents.

    Quand plus tard les spécialistes nous raconteront l’historique de cette catastrophe, ils exposeront de grands faits, des facteurs impressionnants, mais ce sera bidon. 

    Les facteurs de panne impressionnants, ils devraient être répertoriés et considérés, on ne devrait jamais être dépassés par eux et surtout pas 4 fois. Pour qu’ils se soient faits avoir 4 fois, il s’est passé des choses non prévues dans les livres savants (non prévues par notre ami Wasson), il s’est passé des accumulations de conneries honteuses à dire tant elles paraissent petites dans un contexte ordinaire.

    Pour avoir travaillé des années sur des sites industriels dont des centrales, j’ai vu des pannes lourdes (mais pas dangereuses car c’était hors nucléaire) consécutives à des détails vraiment honteux à avouer du genre : Un suractif avait débouché un chiotte avec un compresseur. La surpression avait défait un joint pas prévu poursupporter une surpression mais la fuite étant dans les soubassements personne ne l’avait vue. Elle avait oxydé un axe de relais qui, à son heure d’urgence, n’a évidemment pas pu coulisser, etc....

    Moi je sais que les grandes choses attirent l’attention et excitent les ingénieurs qui bossent alors très bien dessus et en sont fiers. Mais il n’y a personne d’intéressé à boser sur des histoires de placard à balai, de feuilles mortes ou de nids d’oiseaux. Or les usines à gaz qui pètent c’est toujours à cause de merdouilles honteuses à avouer.



  • easy easy 15 mars 2011 09:18

    Et dans cette cata, on a le cas inédit d’une forte probabilité de pollution au MOX (réacteur 3) dont une seule particule, une seule, est susceptible de provoquer un cancer.
    Une seule.


    • Triodus Triodus 15 mars 2011 11:06

      << une seule >>

      Bon, et bien je peux aller m’en griller une (ou même tout un paquet) tranquille..

      Par contre pour ma fille de 2 1/2, c’est raté, elle ne fume pas encore. smiley


  • kéké02360 15 mars 2011 09:28

    ----- Message original -----

    Réseau « Sortir du nucléaire »
    Fédération de 875 associations agréée pour la protection de
    l’environnement
    [ http://www.sortirdunucleaire.org/ ]http://www.sortirdunucleaire.org/

    Catastrophe de Fukushima : les premières mesures indépendantes de
    radioactivité sont alarmantes

    Le Réseau « Sortir du nucléaire » révèle que six journalistes
    indépendants de l’association JVJA (Japan Visual Journalist Association),
    dont le directeur du magazine Days Japan, Ryuichi HIROKAWA, se sont rendus
    près de la mairie de Futaba, à 2 km de la centrale de Fukushima Daiichi,
    pour mesurer la radioactivité avec trois compteurs Geiger, ce dimanche 13
    mars à 10h20. Il s’agit à notre connaissance de la première mesure
    faite de façon indépendante des autorités, par des journalistes
    japonais que nous saluons pour leur courage et les risques qu’ils ont pris
    pour faire leur métier.

    À la mairie de Futaba, située à 2km de la centrale de Fukushima
    Daiichi, la radioactivité dépasse la capacité de mesure de certains des
    compteurs Geiger (BEIGER COUNTR DZX2, VICTOREEN 209-SI, et MYRate PRD-10)
    employés par les journalistes japonais.

    À l’aide d’un compteur VICTOREEN 209-SI, le débit de dose a été
    mesuré à 10 milli-Röntgen/h (soit 0,1 mSv/h, ce qui signifie qu’un
    citoyen japonais reçoit la dose annuelle tolérée en France en l’espace
    de 10 heures). Le journaliste ayant effectué la mesure, Ryuichi Hirokawa,
    déclare : « Quand j’ai fait un reportage fin février 2011 à Tchernobyl,
    le taux de radioactivité était de 4 milli-Röntgen/h (0,04 mSv/h) à 200
    m du réacteur accidenté. Dans la ville de Pripyat, à 4 km du réacteur
    de Tchernobyl, le niveau était de 0,4 milli-Röntgen/h. » (1)

    Les mesures relevées avec les 2 autres appareils varient dans une
    fourchette de 20 à 1000 micro-sievert par heure (0,02 à 1 mSv/h).
    Explication : 1 mSv représente le niveau de la limite annuelle autorisée
    en France pour l’exposition de la population aux rayonnements radioactifs
    artificiels en France. En seulement 1 heure, un citoyen japonais reçoit
    la dose annuelle.

    De telles informations accréditent un niveau de radioactivité
    dramatiquement élevé dans un périmètre étendu autour de la centrale,
    dont les conséquences sanitaires ne pourront être que très graves.

    Rappelons que la radioactivité atteignait ce matin un niveau 400 fois
    supérieur à la normale à la préfecture de Miyagi, distante de 80 km de
    la centrale de Fukushima Daiishi (2).

    Les autorités japonaises sont en train de perdre tout contrôle sur la
    situation. Le Réseau « Sortir du nucléaire » alerte les citoyens : le
    gouvernement japonais cherche à minimiser autant que possible la gravité
    de la catastrophe nucléaire en cours et du relâchement de radioactivité
    dans l’environnement. Avec la réunion ministérielle de ce samedi 12 mars
    et la tentative de désinformation du ministre de l’industrie Éric
    Besson, la machine à étouffer l’information s’est déjà mise en marche,
    en France aussi.

    La catastrophe nucléaire japonaise démontre s’il en était encore besoin
    la gravité du danger que le nucléaire fait courir aux populations. La
    seule décision politique responsable, pour le Japon comme pour la France,
    est de sortir du nucléaire.


    Notes :

    (1) [ http://mphoto.sblo.jp/article/43820834.html
    ]http://mphoto.sblo.jp/article/43820834.html en japonais
    Contact au Japon de l’association JVJA ayant effectué les mesures : JVJA
    Mobile : 090-6101 -6113

    (2) [ http://english.kyodonews.jp/news/ ]http://english.kyodonews.jp/news/&nbsp ;&nbsp ;


  • pierrot123 15 mars 2011 09:36

    wesson :

    "...Et j’en suis arrivé à la conclusion qu’il n’y a pas eu, et qu’il n’y aura pas un dégagement significatif de radioactivité depuis l’usine nucléaire de Fukushima."

    Je sais que c’est maintenant plus facile qu’hier, mais, quand même... smiley


  • easy easy 15 mars 2011 09:36

    J’ai l’impression qu’on va beaucoup mesurer le taux de radiations et oublier de mesurer la quantité de MOX.


  • pimux 15 mars 2011 09:58

    Un message de soutien à Wesson. 


    Votre article, au moment où il a été posté et encore aujourd’hui, reste fort utile pour essayer de comprendre la situation au milieu des vociférations catastrophistes qu’on nous déverse. Non pas que la situation ne soit pas catastrophique, mais que la vérité et l’espoir sont le minimum de respect que l’ont se doit de donner aux personnes qui sont en train de se sacrifier pour essayer d’enrayer ce cycle infernal. Car, aujourd’hui, c’est le travail de ces gens qu’il faut soutenir. Il sera bien temps dans quelques jours/semaines de vociférer contre le nucléaire et son industrie.



    • wesson wesson 15 mars 2011 11:00

      Bonjour Pimux et merci pour votre soutient.

      Effectivement en traduisant / remaniant cet article et en reprenant ces propos à mon compte, j’ai bien mesuré que j’allais me retrouver avec des critiques assez féroces. La chose que j’ai à y retirer, c’est cette phrase malheureuse « la centrale est sauve et le restera », car ce n’est manifestement pas le cas. J’ai probablement sous estimé l’ampleur des destructions sur place, surtout concernant les infrastructures qui sont vitales dans ce cas de figure.

      Je l’ai dit et je le maintient, je suis un opposant résolu au nucléaire, et ces centrales n’avaient particulièrement rien à faire là dans un endroit exposé aux risques sismiques et aux tsunamis, toutefois je suis également convaincu que ce n’est pas le moment de parler de cela, alors que des gens s’interrogent à juste titre sur la nécessité ou non de quitter ce pays.

      Pour le dire autrement on peut regretter que ces centrales aient été construites, mais elles y sont, et maintenant et il faut gérer la situation. Dans ce contexte, manier la menace Tchernobyl à tout bout de champ n’aide certainement pas à conserver le sang-froid nécessaire en pareil cas.

      Oui, la situation est devenue maintenant très sérieuse, principalement autour du réacteur No 2, mais elle reste encore contrôlable, en tout cas elle sera bien moins pire que le « sauve qui peut » général qu’inspire les médias vu d’ici.

      D’un autre coté, une autre « catastrophe atomique » est en train de frapper le Japon, c’est sa situation économique qui fera passer la crise de 2008 pour une aimable bluette. -20% en 2 jours à la bourse de Tokio, ça va faire des morts une telle crise, et ce n’est pas une vue de l’esprit que de dire cela. Mais par contre, de ces morts là, personne n’en parlera.

      Je ne voudrais pas finir sans un message d’espoir. Le peuple Japonais frappé par de telles calamité semble réagir sans céder à une panique. C’est la marque d’un grand peuple qui a tout ce qu’il faut pour se sortir de ce mauvais pas.


    • Francis, agnotologue JL 15 mars 2011 11:10

      Wesson, loin de moi l’idée de vous accabler, mais dites moi : vous croyez vraiment qu’une crise économique soit pire que ce qui vient de se passer ?

      Sans parler de ce qui risque d’advenir y compris au delà des mers, et même si les prévisions les plus pessimistes ne s’avèrent pas fondées ?

      Sans oublier que les PIB sont généralement boostés par les catastrophes !


    • wesson wesson 15 mars 2011 11:35

      bonjour JL,

      "Wesson, loin de moi l’idée de vous accabler, mais dites moi : vous croyez vraiment qu’une crise économique soit pire que ce qui vient de se passer ? « 

      D’une part, »ce qui vient de se passer" se passe encore, et comme on me le fait très justement remarquer, ce n’est pas encore fini. Si il est vrai que l’enceinte de protection du réacteur No 2 est éventrée, il faut alors maintenant éviter à tout prix de nouvelles explosions qui n’auraient pour effet que d’éparpiller la pollution. Si c’est le cas, on ne va pas tarder à voir arriver les hélicoptères pour balancer les sacs d’argile, sable et plomb...

      D’autre part, sur les crise économiques ils suffit de s’en référer à l’histoire pour les plus sévères. Celle de 1929 a provoqué des famines dans une Allemagne écrasé par la dette, puis ensuite ça a été Hitler. Celle de 1870 a donné la guerre de 1914, alors oui, une crise économique de l’ampleur de celle qui se prépare, surtout si effectivement la situation de la centrale nucléaire se met à empirer, oui je suis convaincu que tout compte fait elle fera bien plus de morts que les retombés radioactives de cet accident.


    • Kalevala 15 mars 2011 11:53

      @ Primux ; vous me dégoutez avec votre réponse de bon apôtre.
      Les réaction sont légitime face à un débat qui n’a jamais tenue compte du peuple.
      Votre soutiens et à la hauteur des réponses des responsables de l’énergie nucléaire. qui dans leurs propos, - qu’il allait tirer profit de cette situation pour améliorer la sécurité nucléaire en France-
      <<mais que la vérité et l’espoir sont le minimum de respect que l’ont se doit de donner aux personnes qui sont en train de se sacrifier pour essayer d’enrayer ce cycle infernal.>> parole d’un jenfoutre.


    • Kalevala 15 mars 2011 12:07

      @ Wessom : la justification que vous a portez montre qu’il n’est pas bon de vivre à coté d’une centrale. Votre pensé est devenue radioactive.


    • pimux 15 mars 2011 12:16

      @Kalevala,


      Ayant de la famille là-bas, je me sens tout à fait concerné par le sujet et j’essaie justement de savoir ce qui risque de se passer. Même si Wesson se trompe, je le remercie pour ces explications qui me paraissent utiles et argumentées au regard de la situation en particulier au moment de son post. Si nous n’écoutions que les médias et politiques français (de droite comme de gauche), il n’y aurait plus personne dans la centrale pour tenter d’arréter cette machine infernale et là nous serions certain d’aboutir à la catastrophe incantée par nos médias français. Les Japonais ne cèdent, pour l’instant, pas à la panique, mais ne t’inquiète pas, au Japon, les coupables sont souvent punis... et je l’espère que ce sera le cas. Mais, pour l’instant, j’espère que tu le comprendras, ce n’est pas ma préoccupation principale.


    • Kalevala 15 mars 2011 12:55

      @ primux, je comprend l’inquiétude que l’on a pour ses proches et par exemption à l’ensemble du peuple Japonnai , votre prise de position vis à vis de Wesson n’est complétement incompréhensible. nuisible, et en aucuns cas ouvert un débat, car il est plus que ouvert, il date le jour où un professeur en 1986 avait déclarer que le nuage de Tchernobyl n’avait pas touché la France.
      Et que voyons 26 plus tard la même réponse.
      m’aillez pas peur, le risque en France est contrôler.La technique est sur continuons dans cette voie.
      Pour combien de temps encore nous allons devoir supporter l’ Holocauste Nucléaire et sont cortèges de drames.
      La compassion, le bon sentiment, ce n’est pas cela qui va aider le Peuple Japonais.
      Paradoxalement c’est en arrêtant nos centrales Atomique que l’on montre la plus grande solidarité.


    • Francis, agnotologue JL 15 mars 2011 13:04

      Wesson,

      vous n’avez lu que la 1ère phrase de mon post ?

      M’expliqueriez-vous pourquoi vous êtes si pessimiste en ce qui concerne les éventuelles conséquences d’une crise économique et si optimiste vis-à-vis de celles de la catastrophe - classée d’ores et déjà niveau 7 ?

      Je suis sidéré.


    • Francis, agnotologue JL 15 mars 2011 13:05

      niveau 6, mais la cuve n’est plus étanche, et plus rien n’est sous contrôle.


    • pimux 15 mars 2011 14:02

      @Kalevala,

      Je suis plus qu’ouvert au débat et je pense que nous serons certainement d’accord sur beaucoup de points. N’oublie pas non plus que ta colère légitime sera/est utilisée par les autres lobbies énergétiques... Je te donne juste le point de vue de quelqu’un qui essaie de savoir ce qu’il se passe exactement en ce moment car cela est très difficile via les média de masse. Un vieux proverbe grolandais dit de la presse : « l’actualité, c’est vous qui la vivez, c’est nous qui en vivons ». Et ces dernier temps, cela devient ouvertement indécent. 

  • tchoo 15 mars 2011 10:45

    3 ème explosion
    forte radioactivité, selon les « aveux » des autorités japonaises
    radio activité en augmentation à Tokyo

    Vraiment aucune raison d’être inquiet !


  • tinga 15 mars 2011 11:02
    Nucléaire, OGM, pesticides, assombrissement planétaire, HAARP, la société occidentale se meurt et tant mieux pour l’humanité, c’est son seul espoir...

  • sisyphe sisyphe 15 mars 2011 11:29

    On dirait bien à Wesson qu’on est content pour lui, qu’il ne soit pas trop inquiet ; malheureusement, cet optimisme, que les faits sont en train de démentir totalement, finit par s’apparenter à une propagande nucléariste, digne des plus belles pages d’Areva.. 


    Quant à tous les imbéciles pro-nuc sans restriction, qu’il s’agisse de ceux qui en ont tiré un bénéfice personnel, comme l’ineffable nucléariste krolik, jusqu’aux anti-écolos primaires (je dirais plutôt primates), dans le sillage du caricatural yang (« le nucléaire ou la bougie » : un mot d’ordre rhinencéphalique, qui montre l’étendue de leur bêtise et de leur ignorance), la réalité se charge (hélas) de démontrer leur pouvoir de nuisance mortifère. 

    Les retombées de cette catastrophe sanitaire n’ont pas fini d’exercer leur dégâts ; nous n’en sommes, hélas, qu’au début ; et les Japonais vont en payer le prix exorbitant pour des générations.... 

    ... jusqu’à la prochaine, qui aura lieu là-bas, ailleurs ou ici, tant que le tout-nucléaire continuera à produire ses tonnes de déchet indestructibles, incasables, pour les siècles des siècles.... et autres ravages....

    Pour ceux qui ne voient au nucléaire que l’alternative de la bougie, on peut leur conseiller de prendre, chez eux, un irradié, qui leur fournira l’énergie nécessaire, et largement suffisante, pour continuer à produire leurs avis éclairés, sans crainte de restriction de leur si cher petit confort domestique et moral... 

    Encore merci à tous ceux qui « avancent vers le progrès », la tête dans un sac, à tous les après-moi-le-délugistes, qui portent une bonne part de responsabilité dans cette catastrophe sanitaire... 



  • fn2010 15 mars 2011 11:51

    on va te proposer d’aller visiter les centrales alors.. smiley


  • oggy 15 mars 2011 12:07

    Merci beaucoup pour le lien. Ce n’est pas celui que j’avais, qui décrivait un cas de figure similaire au Japon. Où néanmoins, l’Etat ne se porte garant qu’en cas de cas de force majeur, pas en cas de défaillance due uniquement à la compagnie.

    Et quid de la France/l’Europe ?À mon avis, c’est surement et sans surprise la même chose. Cette question est à mon avis centrale car ça change toute la donne sur l’argument « bon marché » du nucléaire. C’est la question politique no 1 autour du nucléaire.

    J’avais vu une très bonne enquête Allemande de la très sérieuse WDR, démontrant magistralement que le nucléaire est la plus chère des énergies, si on fait un calcul comparatif « coût de développement + coûts de gestion des risques + coûts de traitement des déchets + coûts d’éxploitation » .

    Les entrepreneurs privés ont a leur charge les seuls coûts d’exploitation, qui sont une part minime de l’ensemble. Et donc profits à outrance, tous les coûts majeurs étant externalisé sur le contribuable.

    S’ils devaient payer la totalité de la chaîne, il n’y aurait plus de nucléaire depuis longtemps, ou jamais eu de nucléaire.

    Et pas de Fukushima.


    • Pyrathome Pire alien 15 mars 2011 12:12

      D’autant qu’une centrale est payée 3 fois par le contribuable..
      - à la construction
      - à l’exploitation
      - Au démantèlement
      Au final c’est une catastrophe à tout point de vue sauf pour le profit d’une poignée d’enfoirés....


  • sisyphe sisyphe 15 mars 2011 14:14

    Hé, wesson ; toujours aussi optimiste ? 



    • Pyrathome Pire alien 15 mars 2011 15:22

      Le titre n’était pas prudent, il faut en convenir....même Sarko est inquiet, c’est dire.....
      Mais notre ami Wesson va se rattraper , je n’en doute pas.....


  • evilsyl666 15 mars 2011 14:28

    HONTE A L’AUTEUR de cet article ! Il serait temps Monsieur de présenter ses excuses et de s’engager dorénavant à ne plus poster de mensonges et de bétises ici.C’est lamentable ce que vous avez écrit et totalement irresponsable, donc inexcusable.
    Quand je vois 56% de elcteurs qui ont approuvé l’article ( et encore beaucoup d’avis négatifs sont survenus récemment ), ça montre le niveau d’intelligence de la population...pauvres de nous...


  • g.jacquin g.jacquin 15 mars 2011 14:37

     

    Ce qui est sur, c’est que :

    si

     - Cette catastrophe amène l’arrêt des centrales françaises quelqu’en soit les raisons politiques et/ou techniques

    ou

    - Ce gouvernement décide de continuer à produire de l’électricité nucléaire.

    Alors

    Dans ces 2 cas, il faut que les Français s’attendent à une augmentation SIGNIFICATIVE du prix du KWh !!!!

    Les énarques ont déjà préparé les discourt en fonction des scénarios possibles !!!!

    1) Vous voulez arrêter le nucléaire ?... Pas de problème, il nous faut investir dans des énergies de remplacement (plus de 80% du total) !

    2) Vous voulez continuer le nucléaire ? ....Pas de problème, on va prendre les sécurités pour se prémunir d’un séisme 10 sur Richter associé à un tsunami de 50 m, on en profitera pour régler définitivement le problème des déchets et on fera des enceintes de confinement capable de résister aux exactions d’Al-Qaida...

    Même dans le scenario la plus light tel que le propose Cohn-Bendit, (arrêt du nuc sur 25 ans) j’ai bien peur que l’addition ne soit pas en corrélation avec les moyens de la France !

    Il faut bien comprendre ce qui nous attend :

    - On a à ce jour 58 reacteurs en France pour 63 GW de puissance installée.

    Si on prend l’hypothèse de remplacer le nucléaire par de l’éolien, les paramètres sont :

    nucléaire facteur de charge = 69% (exprès sous evalué) éoliennes 23%

    Donc, il faut installer 189 GW d’éoliennes pour avoir une équivalence éolienne annuelle du nucléaire.

    Si on prend des éoliennes de 3 MW, il faudra en installer, 189 000 / 3 = 63000

    On connait le prix moyen du MWe installé qui est 1.5 million d’€ donc cela va coûter :
    283.5 Milliards d’€. Ce montant correspond à la durée de vie des éoliennes (15 ans).

    C’est un exemple mais Débrouillez vous avec ça !

    Je m’attends donc à des discours de ce gouvernement pour aller dans le sens de la préparation des Français à mettre la main au porte-monnaie.....

    et cette fois, de façon importante !!!!!

    Il me semble que cela a déjà commencé !


    • Pyrathome Pire alien 15 mars 2011 15:07

      Même dans le scenario la plus light tel que le propose Cohn-Bendit, (arrêt du nuc sur 25 ans) j’ai bien peur que l’addition ne soit pas en corrélation avec les moyens de la France !

      Et certainement pas en accord avec le mode de fonctionnement actuel de l’économie....euh de l’escroquerie plutôt....
      Non seulement il faut arrêter les centrales, et pas en 25 ans, mais en quelques années, mais changer radicalement de paradigme ........

      Va falloir vous résoudre et noter en rouge dans votre cerveau :

       le 11 mars 2011 signe la fin du productivisme et des banksters....et bien sûr de l’exploitation de l’atome dans toute son horrible diversité...


    • g.jacquin g.jacquin 15 mars 2011 16:05

      Et il va falloir noter également en rouge fluorescent dans les 2 neurones qui vous reste que financièrement, ce n’est pas possible !


    • sisyphe sisyphe 15 mars 2011 17:06
      Par g.jacquin (xxx.xxx.xxx.127) 15 mars 16:05

      Et il va falloir noter également en rouge fluorescent dans les 2 neurones qui vous reste que financièrement, ce n’est pas possible !


      En revanche, grâce aux vôtres de neurones, décidément irradiés, vous faites votre petite propagande pour Areva ? 

      A toutes fins utiles, je vous signale qu’il existe des plans pour sortir du nucléaire ; pas du jour au lendemain, bien sûr... 

      Cécile Duflot (EELV) : « La France peut sortir du nucléaire en vingt-cinq ans »
      .. mais ça veut dire qu’il faut commencer tout de suite .... 
      et, financièrement, au bout du compte, ça nous reviendra BEAUCOUP MOINS CHER  !!

    • g.jacquin g.jacquin 15 mars 2011 18:16

      Sisyphe

      1) Je parle dans mon commentaire de Cohn Bendit et ces 25 années pour sortir du nucléaire dont se réfère Cécile Duflot.

      2) La question de sortir du nucléaire, maintenant, demain, dans 25 ans ou jamais ne se pose pas dans l’immédiat. Ce qui est sur, c’est que dans l’immédiat, ce gouvernement va utiliser cette catastrophe pour augmenter le prix de l’électricité !
       
      3) Il sera probablement fait, pour le moment, un contrôle ou une réévaluation des critères de sécurité justifiant de cette augmentation. Et connaissant les loulous du gouvernement, je ne serais pas étonné du côté virtuel que prendra ce contrôle !

      4) Les tarifs de l’électricité seront certainement augmentés pour devenir concurrentiel avec les autres opérateurs européens... ce que réclame Angela Merckel depuis longtemps !

      5) Du coup, nos ENR qui étaient à la ramasse du fait du delta prix achat éolien et PV / prix de revient nucléaire, deviennent crédibles !!!! Facile...
       
      6) Propagande pour AREVA ???? Je n’en ai rien à faire de AREVA et la seule propagande que je fasse est celle qui consiste à défendre les Français contre cette augmentation que certain ne pourrons assumer... On aura probablement droit à une augmentation des tarifs sociaux du rachat de l’électricité comme pour le gaz mais y en a marre de ces magouilles !

      7) Enfin, et là je jouis ... explique-moi comment cette production hors nucléaire va coûter moins cher ????????????


  • Gérard Luçon Gerard Lucon 15 mars 2011 16:30

    Excellente analyse, la preuve que les pro-nucléaire maitrisent très très très bien le sujet,

    Dormez braves gens, Areva vous aide à rêver, et la propagande veille sur votre confort grâce à des articles de cette « facture »

    tout va bien au Japon, aux dernières nouvelles les vents soufflent vers Honolulu !


    • Ariane Walter Ariane Walter 20 mars 2011 03:33

      Hello Gerard,
      Oui, j ai adore cette formule : tout va bien au Japon, les vents poussent le nuage vers le Pacifique (qui est une zone neutre , inhabitee, en particulier des poissons !!!)


    • joletaxi 15 mars 2011 19:52

      C’est une proposition de la DCN.Des petites unités sous marines.


    • Ariane Walter Ariane Walter 20 mars 2011 03:34

      Vlane,
      Et la mer apres, elle a gout a quoi ?


  • joletaxi 15 mars 2011 19:51

    @jaquin

    bonsoir.
    sur la 5,un type qui a l’air plutôt informé explique la réalité de la situation:ils sont contraints de recourir à des rotations de camions citernes pour refroidir les réacteurs !
    Pire, la dernière explosion a projeté des débris sur des camions pompes les rendant inutilisables.
    Comme je le supposais dans notre entretien d’hier, c’est le chaos complet sur le site, et ils ont du perdre toutes leurs unités techniques.Ajouter quelques explosions et des débris partout,cela prend vraiment mauvaise tournure.
    J’ai nettement l’impression que pour le moment,les réacteurs sont toujours intacts, mais que un peu partout dans le système les purges de sécurité s’ouvrent de façon aléatoire,ce qui explique des rejets importants et fluctuants.Ils ne parlaient pas de perte de confinement..

    Est-ce que les infrastructures routières ou ferroviaires autour du site sont à ce point détruites qu’il est impossible d’acheminer du matériel ?Ou bien ne disposent-ils pas du matériel ?
    Il y a quelques années, ce sont des hollandais qui avaient du venir pomper autour des Sainte Marie de la Mer,sinon, on serait toujours les pieds dans l’eau.
    J’ai peine à croire qu’il n’y a pas dans ce pays des groupes électrogènes mobiles et des pompes mobiles puissants ? 
    On va tout droit vers un three mills,mais si on ne sait pas refroidir, on va vers une expérience inédite 


    • Pyrathome Pire alien 15 mars 2011 20:11

      Si on ne peut pas refroidir, la fusion va continuer ad vitam æternam.....et s’enfoncer dans le sol....

      Une explosion nucléaire peut-elle se produire ?

      La différence avec Tchernobyl, c’est qu’il ne s’agit pas d’une réaction rapide entraînant une explosion, mais d’un processus très lent. Cela peut durer des semaines pendant lesquelles les rejets continueront contaminant fortement la zone. Mais le scénario du pire est possible, avec une explosion du coeur nucléaire et des rejets massifs dans l’atmosphère. Quand la fusion a commencé, elle peut atteindre un moment un stade de non-retour où tout se met à fondre : le combustible, les gaines, l’enceinte, la terre aux alentour. Un magma en fusion se crééerait et le réacteur s’enfoncerait dans le sol. C’est ce qui est connu sour le nom de « syndrome chinois ».

      Le bonheur quoi, avec émission radioactive intense.....


    • g.jacquin g.jacquin 15 mars 2011 21:10

      Salut JO,

      Oui, c’est très étonnant.... On peut difficilement admettre ce genre de problème sur 1 réacteur, mais 3 ???
      Le problème doit être complexe et découler du concept même de ce type de réacteur...

      En tout cas, je ne crois pas qu’il soit impossible d’amener sur place et en extrême urgence, le matériel nécessaire. Par contre, si dans le process, il n’est pas prévu de pouvoir connecter des lignes externes de refroidissement, c’est criminel de la part des concepteurs, des exploitants et des organismes de contrôle.

      Il faut vraiment attendre le bon vouloir de l’exploitant pour avoir des infos techniques fiables et ce n’est pas pour demain !

      Esperons que la pression dans la cuve ne la détruise pas. En tout cas, cet accident est la pire chose qui pouvait arriver ! Bien sûr c’est un drame humain qui s’ajoute au séisme et au tsunami mais pour nous Français, on aura droit à une augmentation significative des prix de l’électricité, on va remplir le territoire d’éoliennes ou autres délires de PV... d’ailleurs, c’est déjà joué...il suffit de voir la valeur des actions d’EDF EN ces deux derniers jours !
      C’est comme ça.......


  • Demesure 15 mars 2011 23:15

    Le plus instructif (façon de parler, vu la tristesse des circonstances), c’est qu’on va très vite être fixé d’ici quelques jours sur qui a raison, qui a tort, qui a été trop alarmiste et qui a été trop rassurant, qui a raisonné rationnellement et qui a paniqué, qui a été crédule et qui a été objectif.

    J’espère qu’à l’heure du bilan, au delà de quelques petites vexations pour leur amour-propre, tous ceux qui se sentent concernés en tireraient des leçons et j’espère que ce ne sera pas un voeu pieux.

    Au fait, je cherche des sources sur les données d’irradiations (potentielles) du personnel (combien, quand, où) ou de la population civile. Car j’avoue que les multiples nouvelles sur les « fortes doses », les « nuages radioactifs », les « fortes hausses de radioactivité » sans ordre de grandeur ne me renseignent pas beaucoup. Si quelqu’un en trouve, je suis preneur.


  • yvanstanislas 16 mars 2011 00:21

    dernière nouvelle BFNtv, les réacteurs 5 et 6 présentent eux aussi : « un début de difficulté de refroidissement »....


  • yvanstanislas 16 mars 2011 00:24

    Mais, je reste(relativement) confiant......n’est-ce pas Mr WESSON ?


  • yvanstanislas 16 mars 2011 00:34

    INCROYABLE : Regardez ce lien et aprés plus jamais vous ne direz que le nucléaire tue moins que...et pensez à en assurer la plus grand diffusion.


  • yvanstanislas 16 mars 2011 01:08

      Le commissaire européen à l’Energie Günther Oettinger estime que les autorités locales ont pratiquement perdu le contrôle de la situation dans la centrale de Fukushima. « On parle d’apocalypse et je crois que le mot est particulièrement bien choisi »


    L’apocalypse ça se controle Mr WESSON ???

  • Serge LEFORT Serge LEFORT 16 mars 2011 05:07

    Le risque d’une catastrophe nucléaire a déclenché un tsunami médiatique hors de proportion avec la nature de l’événement. Les professionnels du catastrophisme - surtout à gauche mais aussi à droite - ont récité leur catéchisme. Les charognards de l’humanitaire en profitent pour faire des affaires. La presse chinoise, pourtant plus proche de l’événement, ne dramatise pas.


    Il est utile de lire ou relire : Eliseo VERON, Construire l’événement – Les médias et l’accident de Three Mile Island, Minuit, 1981.

  • yvanstanislas 16 mars 2011 11:05

    BFNTV annonce que les hélicoptères renoncent à déverser de l’eau sur les réacteurs pour cause de trop forte radioactivité.

    Alors Mrs maintenant que vont-ils pouvoir faire ?
    Toute personne qui interviendra de trop prés moura dans un délai plus ou moins court.
    Qui va vouloir le faire ?

    Y at-il des volontaires parmi les personnes qui s’evertuent à nous expliquer que le nucléaire véhicule un risque acceptable et que c’est point une catastrophe majeur.

    ALLEZ COURAGE , montrez nous l’exemple à nous « catastrophistes pleunichards »... 

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