jeudi 17 juillet 2014 - par Enjeux Electriques

Solar Decathlon, la France dans le peloton de tête

Croisement original entre une exposition universelle et des jeux olympiques, le Solar Decathlon vise à stimuler l’innovation des étudiants du monde entier sur le thème de l’habitat solaire. L’édition 2014, organisée dans les jardins du château de Versailles, vient de s’achever sur une victoire italienne mais l’expertise française en sort tout de même grandie.

Créé il y a douze ans par le gouvernement américain, le Solar Decathlon s’est progressivement ouvert au reste du monde. Cette année, ce sont vingt équipes issues de seize pays, développés (France, Allemagne, Etats-Unis…) ou en développement (Inde, Costa Rica, Thaïlande…) qui se sont affrontées. Du 28 juin au 14 juillet, 800 étudiants encadrés par 200 professeurs et professionnels ont bâti et piloté vingt logements prototypes uniquement alimentés par de l’énergie solaire.

Une compétition mondiale aux normes françaises

Pour cette première édition en France, les organisateurs ont choisi de se démarquer du modèle énergivore américain (même pour le solaire) qui consistait jusque-là à récompenser les projets capables de produire un maximum d’énergie. Désormais, l’accent est mis sur la sobriété, le coût abordable et l’adaptation aux réalités locales (densité de population, climat, infrastructures…) des projets.

De cette manière, l’encadrement du concours contribue à propager un modèle énergétique qui correspond à l’approche française : mieux gérer plutôt que produire plus. De plus ce sont les projets de rénovation de l’habitat existant qui ont été récompensés. Que ce soit les démonstrateurs italien (1er), français (2ème) ou néerlandais (3ème), tous mettent l’accent sur les logements collectifs ou populaires, améliorant le confort tout en réduisant les factures d’énergie sans nécessiter de rebâtir complètement.

Enfin, le Solar Decathlon « made in France » se caractérise par la volonté de mettre en réseau les différentes maisons. Le but : répartir les surplus d’énergie produits par les panneaux photovoltaïques et que l’on peut suivre quasiment en direct. Ainsi, les industriels français partenaires de l’événement en profitent pour démontrer leur maîtrise technologique dans le pilotage d’éco-quartiers.

La France a abandonné l’idée de devenir un leader des panneaux solaires, pourtant le Solar Decathlon constitue une excellente occasion de démontrer l’expertise française sur d’autres aspects incontournables. L’édition 2014 a ainsi permis d’insister sur l’intérêt de la rénovation des logements et l’importance de développer les systèmes de pilotage pour gérer la production collective d’énergie. Bien conscientes de la visibilité mondiale d’une telle compétition, des voix suggèrent déjà que l’édition 2016 soit de nouveau organisée dans l’Hexagone.



3 réactions


  • mmbbb 17 juillet 2014 10:57

    le panneau solaire n’est pas ecologique Il faudra peut etre attendre les nouvelles generations beneficiant des retombees des decouvertes en nano technologie afin d’augmenter son rendement Quant a sa fabrication c’’est la Chine qui dope les ventes et se contrecarre de l’environnement Le recyclage n’est jamais evoque comme les ordinateurs qui viennent polluer les pays d’ afrique


  • mmbbb 17 juillet 2014 10:57

    le panneau solaire n’est pas ecologique Il faudra peut etre attendre les nouvelles generations beneficiant des retombees des decouvertes en nano technologie afin d’augmenter son rendement Quant a sa fabrication c’’est la Chine qui dope les ventes et se contrecarre de l’environnement Le recyclage n’est jamais evoque comme les ordinateurs qui viennent polluer les pays d’ afrique


    • raymond 4 août 2014 16:03

      le recyclage n’est pas top évoqué pour l’instant car il n’y a quasiment pas de panneau a recycler. Les grosses quantités installées ne sont pas encore en fin de vie.

      La composition d’un panneau solaire :

      Pour comprendre la relative facilité du recyclage de panneaux photovoltaïques, il faut savoir de quoi ils sont composés. Malgré un processus de construction assez complexe, ils comportent majoritairement du verre, des métaux et plastique. Bien qu’il y ait deux types de panneaux, leur composition est similaire :

      • Du verre : 80% du poids d’un panneau.
      • Des métaux (principalement aluminium et cuivre) et du plastique : 10% du poids du panneau.
      • Des semi-conducteurs : entre 1 et 2% du poids du panneau.

      http://blog.solorea.com/recyclage-panneaux-photovoltaiques

      Beaucoup plus simple à recycler que le plutonium là par exemple :

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Cig%C3%A9o

      Les cellules plates cristalline : il s’agit de petits modules d’environ 0,2 mm d’épaisseur. Chacune produit une petite quantité d’électricité, c’est pourquoi on les connecte entre elles pour obtenir la puissance souhaitée. Très fragile, l’ensemble est protégé par un verre solide. Plusieurs matériaux peuvent composer ces cellules :

      • Le silicium monocristallin : 40% du marché,
      • Le silicium multicristallin : 45% du marché,
      • Le silicium en ruban : 2% du marché.

      Donc 2% de silicium du sable quoi netement moins toxique que le plutonium !

      L’argument recyclage difficile est complètement bidon inventé par les pronuke.


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