lundi 3 décembre 2012 - par Adrien Faure

Survivalisme et décroissance, même combat ?

Le Genevois Piero San Giorgio a introduit le survivalisme parmi les sujets médiatisés dans la presse genevoise.

Après l'avoir entendu, certaines pourraient être tentés d'amalgamer décroissance et survivalisme.

Et pourtant, il n'est rien de plus faux. 

Si à première vue le survivalisme (ou néo-survivalisme) et la décroissance peuvent paraître bien s'entendre, c'est parce que tous deux sont d'accord sur un certain nombre d'analyses.
Ils s'accordent en effet sur l'imminence d'un certain nombre de crises de par l'agrégation d'un ensemble de facteurs critiques. Ainsi, décroissance et survivalisme mettent en évidence le phénomène de la raréfaction des ressources naturelles, et notamment énergétiques (pétrole, gaz) ou minières, et les conséquences qui en découlent de par notre dépendance. De même, tous deux pointent la chute drastique de la biodiversité, l'acidification des océans, ou encore le réchauffement climatique.

Bref, le survivaliste comprend fort bien les enjeux de la crise écologique, et ne se ridiculise pas dans une posture de rejet climato-sceptique.

Mais toute ressemblance s'arrête ici.

Car la décroissance se compose, rappelons-le, de trois axes d'action : individuel avec la simplicité volontaire, coopératif avec les projets concrets de type coopérative agricole, et politique avec l'engagement en faveur de l'écologie politique radicale.

Certes, un survivaliste n'est pas inutile à une optique collective de construction d'une société décroissante, car il représente un individu ayant développé ses capacités d'autoproduction et sachant vivre sobrement, en conséquence de quoi il a d'ores et déjà accompli une grande partie du chemin de la décroissance.

Mais ce qu'il faut comprendre c'est que le survivaliste est un individualiste, voire un ultra-individualiste, ce qui paraît malheureusement bien naturel en ces temps de domination libérale...
Cet individualisme se traduit dans toute la réflexion survivaliste, puisque ce dernier se contente de fuir la société et ses pairs, les abandonnant à leur destin.

La posture survivaliste qui au final consiste à aller se cacher dans une montagne et d'y entasser le plus de vivres et d'armes possibles, démontre bien la faiblesse de cette démarche.

Qu'est ce qu'un survivaliste sinon un fuyard égoïste qui se refuse à voir (ou qui est incapable de voir) qu'un projet collectif de société alternative décroissante et écologiquement soutenable est possible et réalisable, pour peu que des Hommes de bonne volonté s'y engage et ne passe pas tout leur temps à bâtir leur petit bunker personnel !

Car finalement, si la crise écologique devait effectivement advenir et embraser notre civilisation, alors ce ne sont pas quelques trous dans la montagne qui permettront réellement à leurs occupants de survivre aux masses d'affamés et de désespérés.

Ainsi proclamons-le : l'humanité survivra ensemble, collectivement, ou périra, dispersée et rongée par l'individualisme de ses membres.



22 réactions


    • lsga lsga 3 décembre 2012 15:54

      disons que le survivaliste à la naïveté de croire la société peut-être transformée par des individus isolés et autonomes, privés d’interaction avec l’extérieur. Le survivaliste a la naïveté de croire que l’effondrement économique provoquera un chaos social, malgré les nombreux contre exemples historiques de l’effondrement de Rome à celui de l’URSS en passant par la crise de 1929. Le survivaliste souhaite que ses enfant soient victimes d’une éducation inappropriée à la société contemporaine. Bref, il est atteint de ’appocalyptisme’ et croit à chacune des fins du monde annoncée tous les ans, grotesque et imbécile. 


      Les survivalistes s’humilient régulièrement, on se souvient encore de ceux qui se sont ruinés pour s’acheter des bunkers dans le désert en prévision de l’apocalypse du bug de l’an 2000. 

    • lsga lsga 3 décembre 2012 16:35

      Vous êtes naïfs les deux, c’est pas croyable...

      Les entreprises américaines font une grosse campagne marketing pour vendre des manuels de survit, des couteaux de mac gyvers, et autres gadgets inutiles, et vous tombez dans le panneau tout en vous prétendant ’anti-mondialistes’.


      crétins. 



    • lsga lsga 3 décembre 2012 17:24

      le terme ’survivalisme’ est un terme marketing créé par des boites américaines pour refourguer leur produit.

      Mais c’est sûr, vous vous prétendez de culture française, et courrez vers les modes de vies des américains....


      En France, le ’survivalisme’ en période de chaos social, ça ressemble plutôt à ça :

      Mais bon, trop français à votre goût américanisé, j’imagine...

    • lsga lsga 3 décembre 2012 18:02

      MADE IN FRANCE (cocorico !) :


      certes, c’est très difficile à marketer et à vendre, donc ça va pas vous plaire... 

      sinon, vous habitez dans des pavillons individuels ? Vous roulez dans des grosses voitures ? Vous achetez des plats tout préparé ? vous mangez des fromages pasteurisés ? vous buvez du vin standardisé ? vous passez vos soirées devant la télé ? vous fumez des cigarettes blondes pré-roulées ? vous avez une cuisine toute équipée ? vous avez des crédits à la consommation ? 

      VOUS Y EN A ETRE PAS FRANÇAIS ! VOUS Y EN A ETRE AMERICAINS !

      Français, messsieurs, :
       - C’est les maisons de village mitoyennes (éventuellement la grosse ferme quand on est agriculteur),
      - C’est l’habitat collectif (inventé en France : Pour les Canuts, par un Lyonnais, pour les Parisiens, puis les HLM français qui se sont répandus à travers le monde ), 
      - C’est le transport collectif (premiers métros, premiers tramway : c’est français monsieur, français), 
      - C’est les joyeuses, le coq au vin, la poule au pot ; c’est le fromage AU LAIT CRU, c’est le vin rance,
      - C’est les chants entre amis devant un verre de vin (pas tout seul comme un con devant sa télé à regarder des reportages américains sur le survivalisme), 
      - C’est le tabac brun, la pipe...
      - et surtout c’est le coopérativisme dans les périodes difficiles. 

      Bref, comme souvent à l’extrême droite, plus vous vous dites fiers d’être français, moins vous vivez comme des vrais français


      L’Arabe qui habite en HLM, qui prend les transports publics, qui cuisine son couscous le soir chez lui en buvant son verre de vin (et oui : c’est souvent pour ça qu’ils ont immigrés, pour pouvoir boire peinards smiley ), qui passe les week-end avec toute la samala à faire la fête et à manger, qui fume du tabac à rouler, et qui au lieu de regarder des reportages à la con sur le survivalisme américain va au Resto du Coeur (digne héritier de la tradition coopérativiste) : IL EST PLUS FRANÇAIS QUE VOUS.

    • lsga lsga 3 décembre 2012 19:23

      en pleine boutade idéologique, c’est de l’humour, je précise... 


      L’autre zinzin étant un fada du Front National, qui reproche (texto) aux arabes de Marseille de ne pas être de culture française, j’aime lui rappeler qu’il est plus américain que français, et qu’un arabe peut être plus français que lui.

      mais sinon, reste que le Survivalisme est un produit marketing reposant sur l’individualisme et vendu par les multinationales américaines à côté des CD de Britney Spear, reste que le Coopérativisme est la forme historique et populaire pour faire face aux mauvais jours. 

    • foufouille foufouille 3 décembre 2012 21:15

      - et surtout c’est le coopérativisme dans les périodes difficiles.

      comme la viande ou le beurre sur le marche noir en 40


  • Jean-Philippe 3 décembre 2012 11:26

    Bonjour,

    Cette article commence par une analyse pertinente sur les visées réciproques de l’écologie et du survivalisme.

    Mais la description qui lui succède est grossière et malvenue.
    Je suis survivaliste. Pour les raisons évoquées : difficultés d’accès aux ressources naturelles, qui engendrent une augmentation du prix de ces ressources, laquelle engendre un ralentissement économique, lequel engendre des tensions sociales.
    Si je suis survivaliste, c’est pace que je crains qu’à terme, dans un horizon d’une dizaine d’années, les tensions sociales provoquent un effondrement brutal et total de nos structures sociales, économiques et politiques.
    Et effectivement, les précautions que j’ai mises en oeuvre ces dernières années sont principalement intervenues dans un cadre familial, un peu dans le cadre pensé par Mr San Giorgio. Mais s’il en est ainsi, c’est parce qu’une très importante part de mes concitoyens préfère attendre que ce soit la société qui fasse des efforts, et non elle, et que cette attitude résulte autant de l’incapacité de mes concitoyens à s’adapter qu’à leur volonté.
    De sorte qu’il est parfaitement irréaliste d’attendre que notre société se réforme elle-même, elle n’en a ni les moyens, ni la volonté.
    A ce stade, je ne vous autorise pas à me décrire comme un individualiste ; ce n’est pas parce que personne ne veut se préparer à mes cotés qu’il faut en déduire que je choisis d’être seul à me préparer, et d’ailleurs, nous communiquons sur des forums et nous entraidons autant que possible dans nos préparations.
    Vous êtes libre de vous attacher à des utopies si cela vous chante.
    Mais nous décrire comme individualistes est choquant.
    Car nous sommes les premiers à regretter de devoir nous adapter individuellement.


  • foufouille foufouille 3 décembre 2012 12:25

    il est tres difficile de survivre seul
    certains ont prevu une communaute
    bien sur, tout le monde doit pouvoir s’entendre sans se taper dessus


  • nenyazor 3 décembre 2012 12:44

    La vraie différence entre survivalistes et simples décroissants, c’est que le décroissant a une vision plus idéaliste alors que le survivaliste a une vision pessimiste.

    Essayer de faire prendre conscience aux gens de l’urgence de la situation et essayer de faire bouger les lignes est un exercice intéressant. Le problème est de savoir si tout miser sur le triomphe des idées décroissantes et ne pas se préparer à un échec, même relatif, de la propagation de ces idées est une bonne stratégie individuelle et collective. Les décroissants répondent que oui, les survivalistes que non.

    Dans le cas d’un non, il est salutaire à mon avis de se poser la question de la réaction des membres de notre société face à un problème qui va bouleverser tout les codes et modèles auquels ils sont habitués, surtout si ils n’en comprennent pas la cause. Aller jusqu’à s’enfermer dans un bunker est exagéré mais je ne pense pas que la majorité des survivalistes soit dans cette optique. Ils prennent simplement en compte le fait que notre société est dégénérée et que les gens qui la compose peuvent réagir autrement qu’en voulant partager, surtout si leur survie est en jeu.


  • Croa Croa 3 décembre 2012 13:07

    C’est très différent en effet. Le survivaliste ne croit pas que l’homme puissent devenir raisonnable et solidaire mais il croit cependant à la chance. Il se prépare donc à l’après-catastrophe. Le décroissant de son coté croit que l’homme peut être raisonnable. Il propose donc simplement une autre politique, évite la catastrophe et propose même une normalité de partage qui n’existe plus dans l’actuelle société de consommation à outrance.

    Cette façon de présenter les choses reste fallacieuse puisque les deux mouvement sont également pressentis comme iconoclastes alors qu’il ne s’agit que d’adaptation.

    Le genevois cité n’est connu que des suisses smiley

    Vu de France il vaut mieux continuer à ignorer ce genre de personnage. 

     


  • Corinne Colas Corinne Colas 3 décembre 2012 13:21

    Joli article... mais le postulat de départ est suspect. Quelques remarques car c’est vous qui supposez un amalgame pour mieux le dénoncer ensuite !


    Vous chargez bien la mule : 

    « le survivaliste est un individualiste, voire un ultra-individualiste, ce qui paraît malheureusement bien naturel en ces temps de domination libérale... »

    « ce dernier se contente de fuir la société et ses pairs, les abandonnant à leur destin. »

    « La posture survivaliste qui au final consiste à aller se cacher dans une montagne et d’y entasser le plus de vivres et d’armes possibles, démontre bien la faiblesse de cette démarche. »

    « Qu’est ce qu’un survivaliste sinon un fuyard égoïste qui se refuse à voir (ou qui est incapable de voir) qu’un projet collectif de société alternative décroissante et écologiquement soutenable est possible et réalisable (..) » 

    Pourquoi les deux seraient-ils incompatibles ? Le survivalisme n’est qu’une « démarche de l’après » ?... Qui sommes-nous pour décider d’office que ceux qui « entassent » des vivres, n’ont pas pour autant, envie d’un « projet collectif de société alternative décroissante et écologiquement soutenable » ?

    Le fond de commerce de Piero San Giorgio peut sembler répugnant sauf que...
    il n’y a pas si longtemps, il était tout à fait normal d’être capable de se défendre, de savoir se débrouiller un minimum de façon autonome, de faire des provisions au cas où... Ma grand-mère, votre grand-mère aussi sans doute, avait toujours son cellier rempli de boites de conserve et de produits de première nécessité. Pour les anciennes générations ayant connu la guerre ou les périodes de faim, cette attitude n’avait rien d’égoïste, c’était juste du bon sens. Savoir prévoir d’une saison à l’autre à la façon des paysans durant des siècles et des siècles de survivalisme, est-ce de l’individualisme ou du bon sens encore ?

    Ce bon sens, nous l’avons perdu (à l’inverse d’autres populations) et le seul mérite de San Giorno, c’est de nous rappeler que rien n’est jamais acquis et que nous dépendons trop du supermarché. Cela ne va pas plus loin car nombre de ses « conseils », c’est du pipeau pur et simple ! En bon Suisse qui propose de thésauriser son or et de ne « prendre » que des gens « utiles » dans son camp retranché , sa vision occidentale du survivalisme laisse tout autant à désirer que celle de son homologue américain qui propose de tuer un chameau pour s’abriter dans son ventre.

    Si ceux-là existent, il n’en demeure pas moins que la plupart des « survivalistes » ont juste de quoi s’acheter une lampe, un Opinel, quelques bouteilles d’eau et deux ou trois sacs de farine. Si cela leur permet de se sentir mieux, pourquoi les blâmer ? Eux comme vous, espèrent que la fin du monde n’arrivera pas et y contribuent peut être à cause de leur lucidité justement ! 

    Ce qui dérange en fait dans le survivalisme, c’est qu’il sous-tend l’idée que dans le futur, nous « les blancs » puissions nous entretuer comme des sauvages pour un bout de pain ou un litre d’essence. On a toujours l’espoir d’être meilleur que les autres. La faute aux historiens qui présentent la violence comme des accidents de parcours quand en réalité, elle a toujours fait partie des options décidées sciemment.

    Le survivalisme peut choquer un Français (un Suisse en fait de l’argent si l’on reste dans les caricatures), certainement pas un Bosniaque ou plus récemment un Tchétchène et en ce moment où j’écris, des bombes tombent au Liban... 

    Comme vous l’avez si bien écrit : 

    « le survivaliste comprend fort bien les enjeux de la crise écologique, et ne se ridiculise pas dans une posture de rejet climato-sceptique.

    Mais toute ressemblance s’arrête ici. »

    Lire « Les guerres du climat » de Harald Welzer...

    « Depuis 1945, 90 % des guerres se sont déroulées hors de l’Europe et de l’Amérique du Nord » (John Keegan), nous faisant croire que c’était un problème avant tout d’autres sociétés... 



    • Corinne Colas Corinne Colas 3 décembre 2012 20:04

      Voilà où ça mène de tout faire en même temps... on oublie des phrases à son commentaire ! La terre ne s’est pas arrêtée de tourner pour si peu mais bon...


      Je reviens ce soir à mon point bug : « Mais toute ressemblance s’arrête ici » 

      pour rajouter 

      au contraire s’il est sûr que tous les survivalistes (entité vague) ne sont pas forcément des « décroissants », les vrais décroissants eux sont forcément un peu « survivalistes » dans leur mode de vie déjà actuellement. Autant mettre le système D à l’honneur... 

      D’autre part, soyons lucides ! On ne peut pas crier au loup, dire aux gens qu’il y a une crise écologique et reprocher tout à coup à la cigale de se faire fourmi parce que justement, elle a enfin entendu le message. L’instinct de survie, base de toute attitude logique plutôt dans un tel contexte, est dénigré dans l’article. C’est faire fi du réel !

      Lors de la catastrophe de Katrina (annoncée des années auparavant), les riches n’ont eu qu’à s’envoler pour échapper à la montée des eaux. Les scènes de pillage, de meurtre pendant que les pauvres étaient eux bloqués, ont bien eu lieu. Même dans le superdome, des réfugiés se sont attaqués entre eux. Ce fut terrible et c’est arrivé en un clin d’oeil dans la « grande Amérique ». On peut gloser à tour de bras sur son manque de préparation... on oublie un peu vite notre canicule qui a tué tant de gens en l’espace d’un été. 

      La liste des catastrophes liées au climat s’allonge et toujours on préfère oublier au fur et à mesure, idem des guerres... En effet, comme nous y sommes plongés depuis un moment, on trouve cela un peu banal, c’est presque normal puisque c’est notre cadre de référence. Nos instincts s’assoupissent...

      Lire « Les guerres du climat » de Harald Welzer...


      ......

  • Eurasie 3 décembre 2012 14:19

    Vive la république des 2000m ! composée de yétis armés de carabines à chamois ... et vivant dans des grottes des refuges ou des igloos ...
     

    Surface bétonnée, +19% en 10 ans,

    En 40 ans +18 millions de « français » dus à l’immigration ...

    2006 : 25% de naissances immigrées (hors UE)
    2040 : 50% AMERICANISATION REUSSIE !
     
    vidéo du Grand Remplacement

    (30s de Michel Godet C dans l’air)
     
    D’après l’OCDE, les deux tiers des immigrés arrivant en France ont un niveau d’éducation inférieur au premier cycle des collèges, contre 30% seulement pour la Grande-Bretagne et 22% pour les Etats-Unis. En 2005, il n’y a eu que 11.500 cartes de séjours délivrées au titre de l’emploi, soit 7% des flux.

    "Quand je suis né il y avait sur la terre un milliard et demi d’habitants. Après mes études, quand je suis entré dans la vie professionnelle, 2 milliards. Il y en a 6 aujourd’hui, 8 ou 9 demain. Ce n’est plus le monde que j’ai connu, aimé, ou que je peux concevoir. C’est pour moi un monde inconcevable. On nous dit qu’il y aura un palier, suivi d’une redescente, vers 2050. Je veux bien. Mais les désastres causés par l’intervalle ne seront jamais rattrapés."
    Claude Lévi-Strauss


    • Eurasie 3 décembre 2012 14:21

      de yétis anthropophages ...
       
      « N’importe quelle dictature serait meilleure que la démocratie moderne. Il ne peut y avoir de dictateur assez incompétent pour montrer plus de stupidité qu’une majorité populaire. La meilleure serait une dictature où de nombreuses têtes rouleraient et où le gouvernement empêcherait toute croissance économique. »
      Pentti Linkola fureur des Petits Hommes Verts


    • Le Yeti Le Yeti 4 avril 2013 15:46

      Je m’insurge !
      Les Yetis sont nos amis ...  smiley


  • foufouille foufouille 3 décembre 2012 15:36

    avoir un peu de provision, meme en campagne, c’est deja etre vu comme un martien


  • gaijin gaijin 3 décembre 2012 16:12

    survivalisme et décroissance sont des manières concrètes de faire face a l’angoisse provoquée par la vie dans une société absurde et privée d’objectif .......
    aux choix on peut aussi être alcoolique, drogué, dépressif, ou tueur en série

    on peut aussi être une autruche qui se cache la tête dans le sable ou un winner ..........
    choisit ton camp !


  • almodis 3 décembre 2012 18:28

    n’en déplaise à certains , l’auteur a fort bien analysé les « survivalistes » ; il se trouve que j’en connais beaucoup , pour des raisons tenant à mon mode de vie qui attire beaucoup de jeunes en quête de savoir faire et d’alternatives .
    en effet , au mieux , les survivalistes disent : « je ne veux plus rien avoir à faire avec la société ! » , c’est à dire : je veux vivre dans une yourte , cabane , roulotte , etc ... ( au choix ) cultiver mes légumes et garder mes mômes chez moi , si j’en ai , ce qui est, vous l’avouerez un comble !!!!
    au pire , s’ils ont du fric , ils disent : « moi , j’ai des provisions , pour 6 moi , un an , j’ai un espace clôturé , et j’ai ...DES ARMES ! » avec quelques voisins dans le même état d’esprit , je vous laisse imaginer ...
    mais ni les premiers , ni le seconds ne veulent s’engager dans des LUTTES LOCALES ; ( oublions pour un temps l’altermondialisme qui a vécu ! ) , ni s’intégrer dans des collectifs , ni partager , ni créer , contrairement aux OBJECTEURS DE CROISSANCE qui , eux ont les pieds sur terre et savent appliquer les trois objectifs énoncés par le texte à son début !

    amis avoxien , relisez le début de cette contribution et merci à A.Faure !


    • foufouille foufouille 3 décembre 2012 21:17

      « il se trouve que j’en connais beaucoup »

      tu as du bol, ils pourront te filer un coup de main en cas de coup dur


  • Eurasie 3 décembre 2012 19:14

    Un pays survivaliste :
     
    La dernière théocratie bouddhiste. Un clergé pléthorique propriétaire foncier, la classe honnie par Bodruchon la truelle de Bouygues. Un roi holiste très méfiant de la modernité, un peuple pauvre. Une horreur ... ou le vol est quasi inconnu, car contraire aux valeurs. Pas de gangs et dealers chers à Bobodruchon. L’infâme tradition religieuse domine tout, il est interdit de percer des tunnels à cause de la déesse des montagnes ! Merde pas de grand massacre Lyon-Turin ! Les maisons peu modernes et pas HQE ont souvent 1000 ans, quel dommage pour le grand bétonnage Duflot ... Bouygues n’a pas pu encore y faire ses banlieues à immigrés. La société de consommation est quasi proscrite, cette pensée rétrograde interdit la publicité ! Pas de Mickey Land ni Mac Do non plus, quelle tristesse. Santé gratuite et éducation gratuite en grande partie faite par l’infâme clergé. Nourriture pas hallal, simple et locale, des obscurs paysans autonomes et conservateurs qui ne connaissent pas la joie de la dictature du prolétariat pédés-immigrés-gouines. Ce royaume de vrais écologiste ou les familles sont les plus liées, ou les gens sont dits les plus heureux du monde, les enfants n’ont pas peur de se balader à cause de gangs immigrés, ou les gens aiment leurs visiteurs, cet infâme théocratie de grands espaces libres, sera un jour bouffée par son voisin la belle démocratie libérale consummériste à la démographie pullulante (330 cancers / km2) , et la pollution purulente. Avec la bénédiction de Bobodruchon le franc maçon de Bouygues. Le Bhoutan archaïque disparaitra aussi dans un grand métissage, sous un caddie carrouf, au nom de l’anti-racisme, humaniste, moderniste.
     
    vidéo du Grand Remplacement


  • Les citoyens Les citoyens 4 décembre 2012 00:43

    Mouais... Cette analyse est intéressante mais elle ne voit le problème que dans le cadre de l’individu. Il me semble (peut-être ai-je tord ?) que la décroissance devrait être appliquée aux individus et un survivalisme relatif aux communautés (villages). En effet, il est utopique et associal de vouloir vivre coupé du monde et de pouvoir s’épanouir, mais chaque communauté de quelques dizaines de personnes devrait pouvoir s’auto-suffire. Normalement, on produit ce dont on a besoin et on troque (vend) les excédents. Là est la grande différence avec le système actuel qui prône la productivité à but commercial, ce qui n’interdit pas (contrairement à la pensée survivaliste pure) de pouvoir profiter de plus que ce dont on a un besoin vital pour vivre, ce plus étant source de civilisation, d’innovation, d’art, etc, de progrès en d’autres mots ; le progrès n’étant pas l’ennemi de l’humanité ni de la nature, dans la mesure où il y a conscience et autodiscipline. Là est l’avenir d’une Humanité réellement plus « humaine », dans le bon sens du terme.


  • yvesduc 4 décembre 2012 21:39
    Pas si simple. Le survivaliste ne stocke pas seulement des vivres et des armes, mais aussi de quoi soigner, transmettre le savoir (livres), des moyens de production d’énergie (renouvelable autant que possible), etc. Par ailleurs, l’une des conditions sur lesquelles San Giorgio insiste est la collectivité. Le survivaliste réduit ses chances en s’isolant et les augmente s’il fait partie d’une communauté.

    Par ailleurs, le survivalisme n’est pas une doctrine mais un moyen. Elle peut donc parfaitement cohabiter avec une doctrine (écologie, décroissance, etc.). On peut, par exemple, adhérer aux idées du Parti pour la décroissance (PPLD) mais être pessimiste sur l’éventualité du succès politique de ce mouvement, et donc se préparer, par le survivalisme, à l’échec de la fuite en avant actuelle.

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