vendredi 23 avril 2010 - par ploutopia

Belgique kapot ? of/ou België cassée ?

En Belgique, les événements se bousculent. Le gouvernement Leterme démissionne : le Roi tient sa décision en suspens (LIVE). Comme si l’actualité n’était pas déjà assez chargée, Miss Belgique va encore faire couler beaucoup d’encre, monopoliser beaucoup de bande passante et de plages d’audimat. Après la Grèce et le nuage volcanique, voici la crise Belge revisitée. Par les temps qui courent (crises et crises de crises), les éditions spéciales vont devenir légion. Journalistes et éditorialistes, accrochez-vous !

Ceci dit, cette crise belge mérite que l’on s’y attarde. Logée au cœur même du projet Européen néolibéral, elle est hautement symbolique d’une gestion politique déconnectée du bien commun. Ou, en d’autres termes, elle est hautement symbolique de l’échec de la démocratie telle que véhiculée de nos jours. Démocratie entendue non pas dans le sens de pouvoir donné au peuple mais de pouvoir à donner aux élus, aux dents longues en puissance ou en devenir vu l’attrait faussement sécurisant de l’homme pour le pouvoir.

Or, Avoir conscience de la vulnérabilité et du côté sombre de l’être humain (en tout temps !) est dans la même logique de vigilance que l’idée que la qualification du candidat Front national pour le second tour des élections présidentielles en France, en mai 2002, « nous rappelle à quel point la démocratie est un régime très fragile qu’il faut défendre au quotidien » (dixit Louis Michel - libéral, Mouvement réformateur, ministre des Affaires étrangères de Belgique -, in : le Soir, 06 mai 2002). Mais la démocratie à défendre n’est pas celle de Mark Eyskens - social-chrétien - ou de Louis Michel - libéral -. Ceux-ci commettent l’erreur, ou la tromperie, d’amalgamer démocratie et démocratie nationale de représentation pour perpétuer l’ordre établi, autoproclamé « le meilleur des systèmes possibles ». La démocratie, il faut en construire une autre. Et ce n’est pas la « réinvention de la démocratie » selon Guy Verhofstadt, libéral, VLD, Premier ministre de Belgique, ni la « politique autrement » promise par Jacques Chirac après sa réélection à la présidence de la république française en mai 2002. (La non-domination au quotidien par Benny Thyrion)

Ainsi donc, plus fondamentalement, cette crise belge est aussi et surtout hautement représentative de toute la difficulté de la transcendance humaine par une recherche quotidienne et difficile de coexistence harmonieuse entre le corps et l’âme. Une coexistence harmonieuse entre le territoire et la personne, entre l’objectif et le subjectif.

Ci-dessous, la conclusion du gourou Jean-Luc DEHANE (ex-premier ministre à qui l’on a confié la mission de rechercher des solutions diplomatiques à l’épineux dossier Bruxelles Hal Vilvoorde) concernant la sempiternelle crise belge opposant Flamand et Francophones.

« J’ai en effet rarement vécu une illustration plus claire de la philosophie de base qui m’a été apprise par mon père, qui, comme vous le savez, était psychiatre, à savoir que pour comprendre la logique de ses partenaires de discussion, il faut accepter leurs prémisses. Dans ce cas-ci, cela signifie que chaque communauté croît détenir la vérité en se basant sur son propre point de départ. Une communauté part du principe de territorialité ; l’autre du principe de personnalité. Les deux sont en opposition totale. Un compromis n’est possible que si chaque partie est disposée à se départir en partie de sa propre logique, à intégrer des éléments de la logique du partenaire de discussion et inversement. Cela a été le cas lors des compromis conclus lors de chaque phase de la réforme de l’Etat » Dehaene ou de Gaulle ? par Charles Bricman.

Et voici ce que le réfléchi Marc EYSKENS en dit dans l’émission RTBF Matin Première de ce matin :

« Nous vivons ensemble depuis l’époque de Jules César, on en a vu d’autres : la question de Louvain, etc… la fixation de la frontière linguistique… on est toujours sorti. Mais aujourd’hui il y a une coïncidence de défi et il y a cette crise politique menaçante, avec évidemment des défis économiques et sociaux considérables. S’il y avait une crise politique grave (la crise économique n’est pas entièrement terminée, ni financière) on risque d’avoir une évolution comparable à celle de la Grèce. Nous avons une dette publique de plus de 100%, qu’il faut financer. Il faut émettre des emprunts de l’Etat, à des taux qui seraient en hausse en cas de crise politique : 5%, 6%, 7%, 8%... Cela va freiner considérablement les investissements, augmenter le chômage et donc on est en train, potentiellement, de sacrifier notre prospérité à un problème politique irritant, mais qui n’est pas fondamental pour l’avenir du pays, ni pour la Flandre, ni pour la Wallonie, ni pour Bruxelles. »

Il ajoute également : « Nous avons dans chacune de nos communautés, nos extrémistes, qui eux ne veulent pas de solution, car ils vivent du problème communautaire. C’est leur fond de commerce. Alors il faut avoir le courage, nous autres gens responsables de dire : zut… on ne les écoute pas, ils sont minoritaires et ils resteront minoritaires, parce qu’on va expliquer à la population, quel est le véritable enjeu. Le véritable enjeu, c’est que si on provoque une crise politique communautaire, on commet un crime contre la prospérité de la population. »

Quelques questions. Une prospérité définie par qui et pour qui ? Qui sont les gens responsables ? Les élus, les entrepreneurs, les investisseurs, les capitalistes ou les parents qui s’occupent de leurs enfants dans l’ombre du grand casino économique ?

Pour conclure, la Belgique, avec ses velléités séparatistes, centre de l’Europe, et bientôt présidente de celle-ci, est le parfait exemple de difficultés d’aboutissement d’une quête cathartique du genre humain. Une quête qui cherche à concilier intériorité et transcendance. Une quête qui cherche à unir sans confondre et à distinguer sans séparer. Une sorte d’union hypostatique à atteindre. « En mécanique du solide, une structure est hypostatique si et seulement si le nombre de liaisons indépendantes qui le lient est inférieur au nombre de ses degrés de liberté ». Autrement dit, ma liberté s’arrête là où commence celle des autres…



43 réactions


  • ZEN ZEN 23 avril 2010 11:13

    Cette crise qu’on dit culturelle à d’autres aspects si on fait un peu d’histoire...

    -Cloisonnement identitaire ou problématique socio-économique ?

    _-Une prophétie autoréalisatrice...

    ____________-Défaire la Belgique : un casse-tête :
    "...Un politologue flamand de l’université d’Anvers disait en riant  : "Je ne sais pas comment le mouvement flamand va réussir à défaire la Belgique, car, en un an, il n’est pas parvenu à défaire l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde." En effet, le mouvement flamand est confronté à un problème de taille. Dans la mesure où la Belgique se situe dans l’Union européenne (UE) et qu’elle bénéficie des acquis européens, les Flamands ne peuvent envisager une indépendance qu’à l’intérieur de ce cadre. Or, s’ils déclarent leur indépendance, ils devront faire toutes les manoeuvres d’adhésion à l’instar de tout État indépendant. D’autant plus que les francophones pourraient alors les bloquer en gardant le nom de « Belgique ». Ainsi, une indépendance au sens strict du terme est devenue pratiquement impossible. Le mouvement flamand ne parvient pas à trouver une façon d’imposer sa plus grande autonomie aux francophones.

    Depuis une génération, on ne peut plus parler de véritables communautés. Par exemple, les médias sont complètement différents. Il est rarissime de voir des francophones suivre les médias flamands et vice versa. Bref, nous avons un espace où le vivre en commun est réduit à presque rien..." (PV)

    -Pour comprendre la crise belge


    • brieli67 23 avril 2010 11:33

      Enfin du BLE à moudre pour nos amis de l’Outre_Quiévin.


      A quand la Grande Lotharingie ?

    • L'enfoiré L’enfoiré 24 avril 2010 13:54

      Zen,
       J’ai été voir « Pour comprendre la crise belge ». Ecrit, et c’est dit, par la Gauche.
       Je crois que les entreprises ont bien plus à dire que la gauche dans notre pays.
       C’est l’argent qui a mené le pays jusqu’ici. Les entreprises extérieures le plus souvent qui se trouvaient dans le giron de la capitale de l’Europe.
       Si vous avez vu les réactions de Coca Cola à la télé, vous avez dû comprendre que la scission pourrait changer les choses et ... pour tous les Belges.
       La Gauche ne ramasse que les miettes en Wallonie.
        smiley


  • Will Will 23 avril 2010 11:46

    je suis français et vis en Belgique depuis près de 4 ans maintenant, je ne suivais pas vraiment la vie politique du pays mais ai du m’y intéresser un peu durant le cirque récent de vacuité du pouvoir pendant de long mois, ce qui ne changea strictement rien au quotidien.

    J’ai vécu en wallonie et suis maintenant en flandres pour raisons professionnelles, des deux cotés mes voisins furent toujours charmant et des deux cotés TOUS m’ont répété que ces histoires de combats linguistiques ne sont qu’un prétexte pour la classe politique belge (ultrapléthorique, 4 parlements et une foule de ministres inutiles et redondants qui de plus se tirent dans les pattes, sans compter le roi et sa tribu) à s’auto-reproduire pour conserver des avantages exhorbitants.

    C’est la main mise de prédateurs sur un système démocratique faible qui vit en « border line », dans un état de folie toujours au bord de la rupture.
    Malheureusement je pense que ce royaume d’opérette va effectivement dans ces soubresaux continuels, saigner encore plus une population atonique qui, non contente d’être la plus grosse consommatrice européenne de psychotropes, rejoint les sommets du taux de suicides.

    L’explosion ne vient que quand la survie est en jeu, encore un effort et la Belgique va atteindre le point ultime, mais son endurance est grande....
    Politique sans conscience n’est que ruine du pays, pour paraphraser un bon vivant du XVeme siècle.
    Bonne chance les belges, j’vous aime bien quand même smiley)


    • L'enfoiré L’enfoiré 24 avril 2010 14:00

      Will,
       Bravo. enfin, un commentaire vu par quelqu’un d’extérieur et qui a compris.
       Il y a d’abord la frontière linguistique. Puis Baudoin a accepté la scission régionaliste vidant progressivement les pouvoirs du fédéral. 
       A lire, le libre de Mark Eyskens. Une brique dans laquelle on apprend beaucoup de choses.  smiley


  • ZEN ZEN 23 avril 2010 12:23

    Gros, trés gros EGO
    Je me souviens de ton article
    La religion n’est qu’une composante du système
    L’aspect économique me semble être la clé (voir mon lien plus haut)
    Je répondais à ton article, en me réjouissant que les bonnes bières belges passent dans le giron français ( smiley

    Blague à part,j’ai beaucoup d’amis belges,et ce problème m’inquiète.J’ai vécu à Louvain des événements assez violents, qui a mené à la partition absurde de l’université

    Cela nous concerne tous...car le risque de partition peut affecter aussi l’Italie, l’Espagne...

    C’est un certaine conception de l’Europe qui est en question. Rotschild souhaitait un effacement des Etats-Nations...

    Mais, comme je le disais plus haut, le problème de Bruxelles(insoluble !) rend toute partition improbable

    "Que la Belgique, l’un des pays fondateurs de l’Europe communautaire, soit bloquée depuis trois mois et se retrouve au bord de l’implosion est tout sauf une histoire drôle. D’ailleurs, il faut cesser de considérer en France que tout ce qui se passe chez nos voisins du nord est au mieux pittoresque, au pire dérisoire. Cette histoire belge-là n’est pas drôle, elle est même grave. Si la Flandre riche fait sécession, si la Wallonie moins riche en vient à constituer une sorte de Belgique résiduelle, la situation ne se résumera pas simplement à un casse-tête juridique ou une question de nombre de sièges au Conseil des ministres européens. Cela pourrait bien être le début d’un processus de balkanisation de pans entiers du Vieux Continent dans lequel personne n’aura rien à gagner. L’Union européenne, pour se construire, doit compter sur le plus grand nombre possible d’Etats de taille plus ou moins comparable. Bien sûr, l’Union sait intégrer de petits pays, le dernier élargissement en est la preuve. Mais elle doit pouvoir s’appuyer sur des piliers historiques solides. La Belgique, pays récent, Etat expérimental, nation composite, en est un, qu’on le veuille ou non.

    En outre, la partition serait à la fois la victoire d’un certain égoïsme (les Flamands considérant qu’ils cotisent trop pour la Wallonie) et d’un nationalisme préoccupant. Voir se créer un Etat flamand sur la seule base de l’homogénéité culturelle, linguistique, économique de sa population n’est pas une tendance à encourager au moment où ailleurs on essaie de faire fonctionner le moteur de la diversité. Pour ces raisons au moins, nous sommes concernés par ce qui se passe en Belgique"(Libération)


    • L'enfoiré L’enfoiré 24 avril 2010 14:06

      Tall,


      « la religion n’a effectivement plus à rien à voir aujourd’hui »

      En fait l’histoire est trop longue pour être résumée par des clichés.
      Tout dépend de la région dont tu parles.
      Je dirais plus catholique dans le Nord, franc maçons au centre, dans le Sud, c’est socialiste.

      "mais notre gigique, je la connais bien ... les wallons ignorent carrément ce que veulent dire « vlaams gevoel » ( sentiment flamand ) or c’est essentiel« 

      Et moi, donc. Plus Bruxelles, évidemment.
      Exact pour les Wallons. Eux, ont inventé le Plan Marchaleke et croyaient récemment rejouer le coup de Sarko dans l’identitaire.

       »j’avais dit 2014 au + tard ... on est dans les temps"

      Pour la France, c’est déjà en 2012.
      Et si les ch’tis s’alliaient aux Wallons ?
      Eux sont bien plus proches des Wallons que des Parisiens.
      C’est pas une idée, ça ?  smiley


  • brieli67 23 avril 2010 12:47

    En de compte ne faudra t’il pas dégonfler DC-Bruxelles et rendre Bruxelles à la Belgique ?

    Le sort de l’EU en dépend énormément.
    Cette partition passe au-dessus des têtes belges et des voisins
    allez voir le site de la MOT

    L’enfant de Schengen n’attend que de croitre et de prospérer. 
    Complètement anachroniques ont été les mesures de sécurité « parisiennes » lors du sommet de l’Otan à Strasbourg, il y a un an.




    • L'enfoiré L’enfoiré 24 avril 2010 14:10

      Briel,
       Un extrait d’un de mes commentaires sur mon article :

      « Alors, voyons la différence entre la politique et la réalité du terrain.

      A Halle et Vilvoorde n’essayez pas de parler français avec un accent trop belge, des belgicismes trop évidents. Dans l’esprit, ils sont déjà scindés même si ce n’est pas acté sur papier.

      Bruxelles à élargir ?
      Dans les faits économiques, dans l’esprit, affaire classée, c’est élargi culturellement et psychologiquement, sinon Bruxelles ne serai pas la capitale de l’Europe.

      Ce n’est plus un problème entre français et flamand, il s’est élargi avec des communautés qui viennent des 26 autres membres de l’Europe, de Chinois, de Russes et j’en passe.
      Apprendre le français pour un flamand, le néerlandais
      pour un francophone ?
      Trop tard.
      C’est l’anglais qui est utilisé en Europe.
      Nos voisins du Nord, pays-Bas, Scandinaves, l’ont très bien compris.
      Mais on chipotte
       »


    • brieli67 24 avril 2010 14:54

      Quitte à te provoquer Cher ami,


      c’est l’allemand qui est de loin la langue la plus pratiquée en première ou seconde langue au quotidien en Europe.
      Pour un flamand, même pour le plus célèbre d’entre tous, parmi les sudistes, le Morice de Tourcoing l’allemand est plus facile à apprendre et pratiquer que le français et l’anglais !

      A titre anecdotique, il y a 2o déjà, dans un bar de Berne, la réponse à ma question pourquoi vous les jeunes (étudiants) essayez vous de parler anglais entre vous ?
      oH c’est tellement sexy l’Anglais des nanas de Lausanne, de la Romandie 





    • L'enfoiré L’enfoiré 24 avril 2010 15:48

      Cher Briel,

      Mais pas de provoc si on parle d’utilisation de langue en Europe, c’est l’allemand qui est de loin la langue la plus pratiquée en première ou seconde langue au quotidien en Europe.

      Exact. Espagne, Italie, Grèce, Turquie, Allemagne.
      La seconde langue dans la rue. Pas dans les hôtels et réunions officielles.

      " le Morice de Tourcoing l’allemand est plus facile à apprendre et pratiquer que le français et l’anglais !"

      Probablement. Langues germaniques. Normal.


      En Suisse, faut pas croire que la situation est meilleure qu’en Belgique entre Allemand et Francophone.
      Oui, encore une fois, dans les sites touristiques, cela change. Pas fou, ils savent remettre les pendules à l’heure.  smiley

    • brieli67 24 avril 2010 16:03

      La Suisse a très peur de la dislocation... linguistique et économique.

      Qui sait si la Confédération ne va pas rattraper ou dépasser Bruxelles et ses hinterlands.
      Nestlé encaisse coups après coups... bientôt ko debout.
      et alors ... und dann...

  • ploutopia ploutopia 23 avril 2010 15:19

    Comme je l’ai dit sur Medium4you (beaucoup d’articles intéressants) il ne s’agit pas seulement d’un problème linguistique, c’est aussi une question d’argent, de mentalité, d’orgueil, de peur, de culture… Bref, quelque chose d’humain et existentiel…

    Le cas belge est la preuve par a + b qu’il n’est pas facile d’intégrer et de s’enrichir des différences et des particularités des autres. C’est du particulier vécu en profondeur que naît l’universel (Thierry VERHELST, Des racines pour l’avenir). C’est du particulier insulté que naît le global déshumanisant et aliénant. Comment dès lors, justifier l’orientation de la pensée dominante, contrepartie yankee du communisme ou de l’islamisme radical ???

    La pensée néolibérale globalisée est une forme d’ethnocentrisme teintée d’arrogance et d’ignorance… A moi l’Argent, au diable les Autres, le Terre et l’Avenir. Le genre humain pousse aujourd’hui à un nombrilisme exacerbé qui finira par le perdre. Grâce à la puissance conférée à l’argent, le compromis diplomatique cède la place aux moins scrupuleux d’entre nous et fait le lit de déceptions profondes aboutissant à nos tendance les plus viles : haine, racisme, exclusion, xénophobie, chauvinisme, fanatisme.

    Advienne que pourra…


    • L'enfoiré L’enfoiré 24 avril 2010 14:16

      Ploutopia,
       Sur Medium4you, j’ai probablement été bien avant vous. Comme nul n’est prophète dans son pays, j’ai préféré donner un peu plus de feedback belges à nos voisins du Sud qui ne comprennent rien à notre pays.
       Et pour cause, ils n’ont même pas nos chaînes télés pour s’informer.
       Les 3 régions (en fait 4) sont complètements différentes en orientation, c’est un fait vu sur le terrain.
       La crise a seulement calmé les envies d’autonomies du Nord.
       Je ne sais si vous allez dans le Nord.
       Comptez les magasins qui sont soit à louer ou à vendre dans les rues commerçantes des belles villes flamandes, et vous comprendrez qu’il y a eu un séisme. Le chômage a explosé plus dans le Nord que dans le Sud.
       A Bruxelles, c’est toujours le problème de sous financement endémique.
       Un potentiel mais une inadéquation avec les besoins. Le trilinguisme demandé.
       Advienne que pourra ou pourra pas.... smiley
       


    • L'enfoiré L’enfoiré 24 avril 2010 15:38

      Shaw,
       T’as pas vu mon pseudo ? smiley
       Mon avatar en plus.
       Nous sommes ici, pour discuter, pas pour se chamailler.
       


  • LE CHAT LE CHAT 23 avril 2010 15:27

    y’a pas que les politiques qui démissionnent en ce moment en Belgique ! y’a aussi ceux qui aiment les enfants qui viennent chercher les babeluttes au fond des poches des soutanes ! On touche le fond ou le fondement ? La Belgique au fond Dutroux......


  • ZEN ZEN 23 avril 2010 18:04

    Le problème, c’est BHV (Bruxelles-Hal-Vilvorde), un bazar si on veut...
    C’est Le-terme d’un processus...
    Je suis stupéfait de la résignation des Belges
    Et pourtant, César louait leur pugnacité
    La Belgique n’existe donc pas ?
    Jules Destrée avait donc raison , en 1912, quand il disait au roi : « Sire, il n’y a pas de Belges »


  • ZEN ZEN 23 avril 2010 18:09

  • Shaytan666 Shaytan666 23 avril 2010 18:21

    Pour bien comprendre le problème communautaire en Belgique il faut se pencher sur l’histoire de ce pays et ce depuis sa « création » en 1830.
    Début des années 1960, ce sont les socialistes wallons, André Renard entre autre, qui ont demandé avec insistance le « fédéralisme », à ce moment là les flamands n’étaient demandeurs de rien, la conjonction économique ne s’y prêtait pas. Les Flamands ont eu beau jeu, afin de satisfaire leur envie de pouvoir les socialistes wallons ont cédé sur tout et notamment sur le tracé de la frontière linguistique, Mouscron-Comines, les Fourrons, les communes à facilités... Depuis lors, le vent a tourné et c’est nous les wallons qui sommes dans le kk.
    Il est aussi à noté qu’en 1934 ce sont de nouveau les socialistes wallons qui ont refusé le bilinguisme totale dans le pays.


    • L'enfoiré L’enfoiré 24 avril 2010 14:21

      Shaytan666,

       Absolument. André Renard a vendu au Roi que la Belgique n’existait pas et que la Wallonie pouvait vivre toute seule comme un grande.
       La situation était totalement inversée avec les charbonnages et la sidérurgie qui apportait la richesse au sud. On sait ce qu’il en est advenu.
       Les entreprises d’assemblages automobiles dans le Nord, remettent avec le chômage les aiguilles à égalités ou presque.
       Et si on se réservait une petite « promenade dans les Fourons » juste pour s’amuser un peu et pour dévier le débat ?  smiley
       


    • L'enfoiré L’enfoiré 24 avril 2010 15:36

      Shaw,
      "Ton trafic cop préféré, ton larbin, bibi quoi, sent le paté, Guy ? 

      Tu préfères con-verser avec un belge à la provenance indéterminée ?"

      Indéterminée. Mais cela ne veut pas dire qu’on laisserait dire n’importe quoi.
      Bruxelles Halle Vilvoorde séparé, on s’en fout à Bruxelles.
      Regardez la population de Halle et Vilvoorde et vous comprendrez.
      Mais dans toutes négociations, il y a des échanges et Bruxelles est dans les faits et les esprits des habitants élargie. Communes à facilités n’est qu’une entrave comme le Wooncode, les bourgmestres élus mais non nommés..


  • worf worf 23 avril 2010 18:24

    Le belge est étonnant, actuellement, pas de réactions de masse vis à vis de cette énième démission gouvernementale. pourtant, avec l’affaire Dutroux, est apparu la marche blanche. Ce mouvement spontané avec même fait peur les politiques qu’ils ont voulu le récupérer ou le faire rapidement disparaître.
    En Belgique, on a des maîtres du Surréalisme et pas que dans la peinture comme paul Delvaux, même les politiques en font !
    Vous vous étonnez que les Belges laissent faire mais c’est par mesure de prudence : si vous avez un essaim au dessus de votre tête, vous vous agitez et vous tapez dedans ou vous le laissez bourdonner plus loin ?


    • L'enfoiré L’enfoiré 24 avril 2010 14:24

      Worf,
       En fait, il y a eu deux époques.
       Celle du père Eyskens (Loi unique & co) et alors c’était la population qui était dans les rues pour casser, les politiques qui clamaient le jeu.
       Aujourd’hui, c’est l’inverse qui se passe.


  • brieli67 23 avril 2010 18:46

    Si je suis bien informé : y a comme un gros blème : la tête dans le sable.


    Depuis le début de la « discussion », les affaires courantes sont traitées « en bon père de famille » .
    Des impôts régaliens ne sont plus ou sont mal levées. Des Caisses de l’Etat, on n’en sait fichtrement rien. L’ EU commence à montrer ses crocs ...

    Les pommes de la Discorde au réveil seront aigres :
    Bonjour la Grèce ! 
    Bonjour le Portugal ! 

  • asterix asterix 23 avril 2010 19:27

    Quelques réalités de la problématique belge
    - Faut-il accepter une partition du pays sans demander aux gens dans quel nouveau pays ils veulent habiter ?
    - Est-il sain en droit qu’une des deux tribus soit sur-représentée question sièges dans la seule instance commune : la région bruxelloise ?
    - Est-il normal que l’autre tribu doive vivre à l’étranger et se fasse traiter de sale rat alors qu’elle représente au minimum deux tiers de la population ?
     - Est-il préoccupant de voir que quarante pour cent de la population de la tribu principale vote extrême-droite ?
    - Est-il démocratique de refuser la nomination de maires élus par l’autre tribu, sous prétexte qu’ils ne tiennent pas à s’adapter sur un territoire faussement attribué - la preuve à quatre vingt pour cent - à la première tribu.
    - Est-il normal qu’à 300 mètres de la Capitale de toutes les tribus, on interdise l’accès au logement à qui ne fait pas partie de la tribu des élus ?
    - Et dans la foulée, qu’on y interdise l’usage du Français ...et de l’Anglais aussi !
    - Est-il humaniste d’avoir vécu de la solidarité d’une tribu du temps où le pays était ouvrier et de la refuser lorsque se produit le cas inverse ?
    - N’est-il pas étonnant que la francophonie toute entière ne crie pas à l’abus de pouvoir ?
    - Est-il sain que la capitale de l’Europe soit entourée d’un rideau de fer ?
    - Est-il mathématiquement logique qu’une des deux tribus revendique pour capitale une ville où elle ne représente même pas huit pour cent de sa population ?
    - Pourquoi le socialisme francophone a t-il toujours vendu l’honneur de sa communauté et sa seule ville bourgeoise contre du fric ?
    Si vous avez une réponse à ces questions...


  • non666 non666 23 avril 2010 19:51

    Contrairement a ce qui est dit dans cet article, la Belgique actuelle n’a rien a avoir avec celle decrite par les romains.
    En effet, le terme Belgique designait a l’epoque TOUT ce qui est grosso modo , au nord du bassin de la Seine.

    Les Anglais, nos ennemis héréditaires ont « reinventé » ce terme pour avoir un pretexte de depecer l’Empire français et surtout pour l’empecher d’avoir un accès trop direct à la mer du nord.
    Et cela alors que le principal port du pays (Anvers) est une pure creation napoleonienne.

    Ce qui est arrivé a l’empire Français, ce n’est ni plus ni moins que ce qui est arrivé aux arabes.
    Le Koweit , autre creation anglaise n’est finalement que la belgique du monde arabe...
    Il est a noté que l’extremisme flamengan n’existe que depuis que la France a foutu l’Otan hors de chez elle.
    Il est remonté en puissance apres l’autre crise , celle des années 80 ou certains preconisaient meme le ratachement de la Walonie à la France comme 23eme Region...

    Les tueurs fou du brabant wallon, tueurs militaires aussi discret que surprenant , sont venus calmer la puissante famille walonne qui osait remettre en cause Cette belgique la, si favorable aux anglo-saxons en attaquant violemment ses supermarchés...

    Aujourd’hui, apres avoir echangé la remise en cause des « frontières » internes de la Belgique , dans un sens TRES favorable aux germains des Flandres, contre la concervationn de l’unité de la belgique, les Flamands remettent logiquement en cause leur parole sans rebenir en arriere sur les concessions territoriales...
     
    Cela se fait sous l’oeil amusé des barbares anglo-saxons, pour qui toute division en Europe reforce le role d’arbitre de nos interets qu’ils acceptent(!) d’avoir !

    Demolition de la Belgique, Ruine de la Grece avant celle des autres « PIGS » , Humiliation de la France : tout est bon a prendre.
    Evidemment si nous avions des Français au gouvernement de NOTRE pays, ils pourraient s’emouvoir.
    Mais Un Kouchner au service d’un Sarkozy de nagy-Bosca lui meme servant les interets d’israel et des anglo-saxons : cela ne risque pas d’arriver.

    RIEn ne pourra arreter le nouvel ordre mondial annoncait la marionette de l’Elysée.
    C’etait vrai !

    Comme en plus nous n’avons plus de journalistes mais de simples propagandistes au service de la meme cause....

    Il faut dire que les Wallons avaient osé , comme les français et les allemands, refusé de suivre la version Us des evenements de septembre 2001....



    • Shaytan666 Shaytan666 24 avril 2010 10:26

      non666, êtes vous Belge ? Si non étudiez d’abord notre histoire complète avant d’écrire un tissu de bétises comme p.e.x. "Il est a noté que l’extremisme flamengan n’existe que depuis que la France a foutu l’Otan hors de chez elle.« .
      PS : On dit »flamingant"


    • non666 non666 24 avril 2010 14:35

      Non je ne suis pas Belge.
      Mais je sais qu’avant la crise de la sidururgie et celle de lacier, l’essentiel du PIB de la Belgique etait Wallon.
      A l’epoque les flamand venaient mendier leur travail en zone civilisée.

      La fin des industrie lourde, les investissements massifs des anglo-saxons en zone flamandes ont « enrichi » les flandres.

      Il faut revenir sur les frontières internes de la Belgique d’avant la division en deux communauté distinctes.

      Integrons la Wallonie et Bruxelles dans le seul pays qui leur ressemble : la France et laissons les barbares germaniques flamands rejoindre qui bon leur semble.


    • L'enfoiré L’enfoiré 24 avril 2010 14:40

      Non666,
       J’ai bien réfléchi aux idées.

       La Belgique, le Koweit arabe ? Je vais y réfléchir.

       La Belgique a été formée par la religion et les franc maçons. Regardez nos édifices et vous aurez très vite une bonne idée des créateurs.

       L’opposition flamand - français existait avant l’OTAN. A la libération en 45, on s’embrassait de joie.
       Puis il y a eu la Question Royale, qui a divisé et qui a mis Léopold III à la retraite.
       Les suites de la bataille de l’Yser avec la fable des officiers français qui envoyaient au casse pipe les flamands qui ne comprenaient pas.
       
       Le rattachement à la France en 80 ?
      Vous voulez rire ? Un % en Wallonie, à Liège.
      Ne demandez surtout pas à un Bruxellois s’il est dans le cas.
      Je crois que vous n’avez pas vu les drapeaux belges pendant l’épisode de l’Orange-Bleue.
      Non, je l’ai dit, les ch’tis qui se rattachent à la Wallonie, une idée qu’elle est bonne.

       Les tueurs du Brabant sont restés une énigme. Un coup d’état qui n’a pas encore de fin et qui revient à terme échu. Faut pas mêler cela.
       
       Un Français au gouvernement de NOTRE pays ?
      Un Roi parlementaire remplacé par un Empereur autoritaire ?
      Als U Blieft, blijft daar.

       Qu’est ce qui a pris la France de choisir un Empereur ? Ca c’est la question à 5 francs.
       Le bling-bling ?

       "Wallons avaient osé , comme les français et les allemands, refusé de suivre la version Us des evenements de septembre 2001...."

      Où est-ce que vous avez vu cela ?


    • L'enfoiré L’enfoiré 24 avril 2010 15:29

      Non666.... non,

      "Integrons la Wallonie et Bruxelles dans le seul pays qui leur ressemble : la France et laissons les barbares germaniques flamands rejoindre qui bon leur semble."

      Vous êtes Français et ça se sent.
      Je viens de le dire. Les ch’tis sont bien plus proches des Wallons que les Wallons des Bruxellois.
      J’ai bien entendu les émissions qui donnaient la parole au Wallons sur ce qu’ils pensaient des Bruxellois. C’était pas de la p’tit bière.
      Je crois que vous ignorez des petits partis qui montent en flèche à Bruxelles et qui sont bilingues. smiley


    • L'enfoiré L’enfoiré 24 avril 2010 15:30

      Un pays la wallochti ?
       smiley


    • L'enfoiré L’enfoiré 24 avril 2010 15:31

      Capitale à choisir en Lille et Namur.  ?


    • Shaytan666 Shaytan666 25 avril 2010 12:17

      Tu sais Guy, le grand problème des Wallons par rapport aux Flamands, c’est qu’il n’y a pas de vraie mentalité wallonne, malgré tous les jeux de jambes de Demotte.
      Si on me demande à moi de me définir, je ne dirais jamais « wallon » mais « principautaire liégeois », d’expression française par la force des choses, Belge et faisant partie contre son gré de la « communauté française », je déteste ce nom  smiley j’aurais de loin préféré le terme « Belges francophones » ou « Communauté des francophones de Belgique » le terme « Wallonie-Bruxelles » ne me sied pas non plus !


    • Shaytan666 Shaytan666 24 avril 2010 13:57

      Salut L’enfoiré,
      Vous êtes déjà une bataille en retard, le Roi vient de donner une mission à Didier Reynders, voir s’il était possible de continuer les négociations. Qui vivra verra !


    • L'enfoiré L’enfoiré 24 avril 2010 14:41

      Je viens de l’ajouter. Je n’étais pas là ce matin. smiley


    • L'enfoiré L’enfoiré 24 avril 2010 14:42

      Sera-ce un formateur en puissance ?
      On n’a plus eu de Premier depuis Leburton....


    • L'enfoiré L’enfoiré 24 avril 2010 14:46

      Shay,
      Si cela intéresse « Petite histoire pour autre chose ».


    • brieli67 24 avril 2010 15:48

      Allons allons Stoppez donc ce story telling !

      Les Benêts LUX sort de la cuisse du Congrès de Vienne et plus précisément de la plume du vainqueur anglais. 
      Il y a quoi se marrer avec l’histoire officielle de votre BIG voisin Lëtzebuerg _Petit Castel. Nombre de ses fils de paysans ont fait leurs études à Strasbourg
      Maître Juncker par exemple
       1975-1979 huet hien no eegenen Aussoen ouni groussen Enthusiasmus Droit op der Universitéit Stroossbuerg studéiert an dës Studië mat enger Maîtrise ofgeschloss
       smiley la Kro_pression en ballons au Montmarder en aide a plus d’une fois fermé son clapet


    • Shaytan666 Shaytan666 25 avril 2010 11:50

      Salut Guy,
      Joli l’article, très complet et bien documenté, « proficiat » comme disent nos amis du Nord.
      Juste une ou deux petites remarques :
      - Daens ne s’est pas révolté contre le Sud mais plutôt contre le haut clergé et les bourgeois « fransquillons » d’Alost, qui avaient à l’époque toute l’industrie textile entre les mains.
      - Pendant la guerre 14-18 tu parles d’officiers « français », moi j’aurais plutôt écrit d’officiers « francophones », qui étaient de toutes origines aussi bien wallonnes que flamandes.
      Les soldats wallons, ne comprenaient pas non plus tous les ordres, beaucoup en effet étaient issus des milieux ouvriers et paysans suite à la conscription par tirage au sort qui à duré jusqu’en 1909 je pense, leur langue principale n’était pas le français mais un des patois wallons.
      - C’est le 11 août 1950, lors de la prestation de serment comme Prince royal, c.a.d. comme future Roi, en effet il n’avait que 20 ans, que le fameux « vive la république » faussement attribué à Lahaut fut crié des bancs communistes.
      En 1993, lors de la prestation d’Albert II, Van Rossem a également crié « Vive la république » mais cela n’a eu aucun effet, il a été rapidement évacué par les MP’s et l’incident est tombé aux oubliettes.
      Excuse pour la réponse tardive, mais c’est moi qui hier après-midi était absent.
      Bon dimanche  ! Allez nous menons 2 - 0 en Fed-cup


  • L'enfoiré L’enfoiré 24 avril 2010 19:27

    @Ploutopia,
     J’ai oublié de plusser votre article car il résume assez bien notre problème.
     J’ai écouté les interviews dont vous parlez.
     Je suis assez étonné que vous ne relanciez pas le débat par vos commentaires.
     Il y a de la matière à réflexion que j’avais commencé sur mon article de lundi.

     L’idée des ch’tis m’est venue à la suite du film de Boon. Cette (mé)connaissance entre le Sud et le Nord est assez explicite.
     On m’a dit aussi de là-bas, dans le Nord de la France que l’on comprenait le Wallon et que beaucoup d’activité, d’humour et de plats se retrouvaient en commun. Ce dont je ne peux m’enorgueillir.
     Quand on voit les alliances type Eurométropole, il y a des questions à se poser si la Belgique venait à éclater, ce que nous ne voulons, en général, pas à Bruxelles.
     Ce qu’il faut savoir, c’est qu’ici, tout est imbriqué. On passe du territoire flamand au francophone, sans s’en apercevoir si on ne consulte pas les plaques qui fleurissent de plus en plus pour le rappeler.
     Bonne soirée. La balle est dans votre camp. smiley


  • aspic aspic 25 avril 2010 23:18

    J’ai lu avec intérêt les réactions à l’article, j’ai quelques remarques :

    -la presse en France prends toujours comme seule source la presse francophone de la Belgique (La Libre Belgique), à l’exception très rare du Courier International
    Ceci veux dire qu’elle affole toujours mes amis ici dans le Sud ou je vis, ils pensent que le scénario de la Serbie se vit déja en Belgique (souvenez vous du coup de théatre par la RTBF il y a quelques temps, annonçant la divsion de la Belgique, genre G.Orwell, aucun flamand n’y a cru !)

    -je suis né à Bruges, en Flandres, on apprenait à l’école le français très tôt, suivie par l’anglais et l’allemand.

    -j’étais toujours choqué de voir le manque de connaissances de langues autres que le français coté wallon, source de tant d’incompréhensions

    -personne ici à précisé qu’il existe une vraie injustice en BHV : les francophones peuvent vivre dans cette région mais voter pour des listes francophones, aucun flamand ne pourra faire la même chose vivant en wallonie.
    -personne n’a mentionné que la Cours Constitutionnel à statuée que, pour ce qui précède, des nouvelles élections ne peuvent pas avoir lieu sans que cette injustice ne soit règle : c’est ici le noyau du problème et en même temps le vrai danger réel pour le futur de la Belgique !

    Je vis en France donc je parle la langue du pays, je ne demande pas à la mairie de me faire des papiers en ma langue maternelle : le néerlandais (peu de français savent qu’il s’agit de le même langue, je dois toujours le réexpliquer ici).
    Je ne demande pas non plus aux notaires ou aux agences d’immobilier d’adapter leur contrats en ma langue d’origine.
    Je comprends que la Safer en France peut avoir un droit de préemption sur des terres, pour que les jeunes agriculteurs locaux puissent continuer à acheter des terrains agricoles... personne ne dira que la Safer est raciste : pourtant c’est exactement ce qu’est reproché aux communes flamandes qui essayent de préserver leur culture dans leur village.

    Oui, le flamands ont été très pauvres sous le règne de la Belgique et se sont toujours souvenus de leur passé riche durant le moyen-âge, ont donc rêvé de pouvoir retrouver cette prospérité perdue (la Bourse a été inventé à Bruges, les flamands ont toujours été des commerçants traitant avec le monde entier à travers leurs ports)

    Mon père à du suivre ces cours du soir à Gent (Gand) en français, il est normal que les flamands ont voulu avoir leurs universités en leur propre langue.

    C’est faux d’affirmer que 80% des flamands votent pour l’extrême droite, ces thèses fascistes sont rejetées par la majorité, qui vote social démocrate, libéral, vert...

    Je me souviens des grands manifs dans les années 80 ou flamands et wallons ont marchées ensemble, aussi bien contre les armes nucléaires que pour soutenir les familles dans l’affaire Dutroux, on été tous unis.

    Peu de flamands pensent que la Belgique cessera d’exister, malgré les chants des fascistes de Vlaams Belang, dont une majorité des leaders ont eu des liens avec les collabos durant la Seconde Guerre Mondiale. Bien-sûr leurs coups médiatiques avec leurs chants et drapeaux sont immédiatements repris par la presse en France pour montrer les « dangereux séparatistes flamingants »

    M Vanhove



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