vendredi 4 novembre 2016 - par Sylvain Rakotoarison

Budapest 1956, le Tiananmen hongrois

« Aucune nouvelle à ce sujet ne devra filtrer à l’extérieur ; la presse spécialement ne doit pas être informée. C’est donc pour cette raison que nous examinons cette question ici, en séance à huis clos du congrès. Il y a des limites à tout. Nous ne devons pas fournir des munitions à l’ennemi ; nous ne devons pas laver notre linge sale devant ses yeux. » (Nikita Khrouchtchev le 24 février 1956 au XXe congrès du PCUS, à propos de son rapport sur la déstalinisation).



Il y a exactement soixante ans, le 4 novembre 1956, le Politburo du Parti communiste d’Union Soviétique a décidé de réprimer dans le sang la tentative de libéralisation du régime communiste en Hongrie. Cela coûta des milliers de vies humaines, et provoqua un exode de plusieurs centaines de milliers de Hongrois qui ont pu trouver asile politique dans l’Europe occidentale bienveillante et accueillante. Un petit rappel de l’histoire d’un pays qui, aujourd’hui, refuse l’accueil de réfugiés alors qu’il en avait bénéficié il y a seulement deux générations.

À Moscou, Nikita Khrouchtchev a pris le pouvoir le 14 septembre 1953 comme premier secrétaire du Parti communiste de l’Union Soviétique, quelques mois après la mort de Staline et a commencé la déstalinisation qui allait avoir des échos dans toutes les républiques communistes de l’Europe centrale et orientale.

Ce mouvement de réformes a inquiété certains apparatchiks soviétiques. Nikita Khrouchtchev était initialement partisan de la temporisation en Hongrie, comme le maréchal Gueorgui Joukov, héros de la Seconde Guerre mondiale et Ministre soviétique de la Défense, du 9 février 1955 au 26 octobre 1957, alors que Viatcheslav Molotov, Vice-Président du Conseil des ministres de l’URSS depuis le 16 août 1942 (jusqu’à 29 juin 1957), et Ministre soviétique des Affaires étrangères du 5 mars 1953 au 1er juin 1956, était partisan d’une répression totale, car l’appartenance de la Hongrie au Pacte de Varsovie était selon lui un élément captal de stratégie face aux "impérialistes" du camp "occidental".

La vraie date que l’historie a retenue n’est pas le 4 novembre 1956 mais le 23 octobre 1956. Le 23 octobre est devenue, en 1989, le jour de la fête nationale en Hongrie. Ce fut le début de ce qu’on a appelé "l’insurrection de Budapest".

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La Hongrie était devenue un pays satellite de l’Union Soviétique avec la proclamation de la "République populaire de Hongrie" le 18 août 1949. Elle formait, avec d’autres pays de l’Europe centrale, comme la Tchécoslovaquie un rempart entre l’Europe occidentale et l’Union Soviétique. Elle faisait partie des forces du Pacte de Varsovie, un équivalent alors soviétique de l’OTAN occidentale.

L’homme fort de cette Hongrie collée aux caprices de Staline fut Matyas Rakosi, secrétaire général du parti communiste hongrois de 1945 au 18 juillet 1956, considéré comme "le meilleur disciple hongrois de Staline". Il dirigea lui-même le gouvernement hongrois du 14 août 1952 au 4 juillet 1953. Pendant cinq ans, il développa la terreur au sein de la population, grâce à sa police politique (AVH) parmi les plus cruelles du bloc soviétique. Entre 1948 et 1953, près d’un 1,5 million de personnes furent arrêtées, torturées et jugées, près de 700 000 furent condamnées, de l’amende à la peine de mort, pour une population de moins de 10 millions d’habitants ! Les religions furent réprimées, des dizaines de milliers d’habitants furent expropriés et déportés.

Après la mort de Staline qui était son protecteur, les difficultés économiques du pays ont amené Matyas Rakosi à démissionner du gouvernement. Imre Nagy, un réformateur, dirigea une première fois le gouvernement hongrois du 4 juillet 1953 au 18 avril 1955.

Mais Matyas Rakosi, ayant conservé le contrôle du parti communiste, a pu reprendre le contrôle de la situation. Un de ses proches, Andras Hegedüs a finalement repris la Présidence du Conseil des ministres. Des milliers d’opposants au régime communiste furent exécutés alors qu’à Moscou, Nikita Khrouchtchev dénonçait le culte de la personnalité de Staline.

Cette dénonciation, qui a eu lieu le 24 février 1956, a eu des conséquences sur les autres pays du bloc soviétique encore restés staliniens. Matyas Rakosi fut poussé à la démission le 18 juillet 1956 avec l’obligation d’exprimer son autocritique. Il est parvenu néanmoins à nommer son successeur, Ernö Gerö, tout aussi stalinien que lui, à la tête du parti communiste hongrois du 18 juillet 1956 au 25 octobre 1956.

Les changements intervenus à la tête de la Hongrie n’ont pas été suffisants pour les étudiants et les forces vives de la Hongrie qui réclamaient une réelle déstalinisation ("dérakosisation") de leur pays. Des événements extérieurs contribuèrent également à la contestation. L’insurrection de Budapest a commencé le 23 octobre 1956 après plusieurs jours de manifestations d’étudiants pour soutenir les grévistes polonais et pour réclamer la libéralisation du régime en Hongrie.

Des grèves très dures avaient eu lieu en Pologne en juin 1956 (qui firent plusieurs dizaines de morts tués par la police) et Wladyslaw Gomulka fut placé à la tête du parti communiste polonais le 21 octobre 1956 pour préserver le régime communiste (il y resta jusqu’au 20 décembre 1970). Le 24 octobre 1956 à Varsovie, Wladyslaw Gomulka fustigea le stalinisme et proposa la démocratisation de la Pologne. L’armée soviétique a failli intervenir en Pologne mais le gouvernement polonais certifia à Moscou qu’il demeurait fidèle à la ligne soviétique. Ce fut donc pour soutenir le vent de réformes en Pologne que les Hongrois ont voulu manifester.

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Le soir même du 23 octobre 1956, l’AVH a tiré sur les manifestants venus se rassembler devant Radio Budapest, ce qui a engendré les premiers morts. Certains policiers et militaires hongrois ont rejoint les manifestants et la situation fut assez confuse. Il y a eu des morts dans les deux camps. 350 morts en une journée. Edina Koszmovszky, une étudiante de l’époque dont le père fut condamné comme "ennemi du peuple" et qui fut prise en otage dans les bâtiments de Radio Budapest, a raconté cinquante ans plus tard : « De l’autre côté de la rue, la bataille fait rage. Il y a les tramways renversés, des pavés descellés. J’ai vu un camion arriver de l’usine de Csepel, rempli d’armes. Et un agent de l’AVH qui flambait, pendu à un balcon… » ("L’Express" du 23 octobre 2006).


Le journal soviétique "La Pravda", de Moscou, parla, le 25 octobre 1956, des manifestants hongrois comme des "hooligans fascistes". Le traitement des médias russes de la crise en Ukraine en 2014 ressemblait à ce traitement des événements à Budapest en 1956 !

Partisan d’une riposte ferme, Ernö Gerö appela l’aide des Soviétiques. Le lendemain, Anastas Mikoyan (favorable au retour au pouvoir d’Imre Nagy) et Mikhaïl Souslov, membres du Politburo du PCUS, se rendirent à Budapest pour accompagner une première intervention de l’armée soviétique, l’entrée dans la capitale de 650 chars soviétiques et de 6 000 militaires soviétiques.

Ernö Gerö appela Imre Nagy à la tête du gouvernement pour le compromettre, mais ce dernier refusa de signer une demande d’intervention soviétique. Détesté par le peuple, Ernö Gerö fut poussé le 25 octobre 1956 à la démission par les Soviétiques. Ernö Gerö et Andras Hegedüs s’exilèrent à Moscou.

Janos Kadar est devenu ensuite le nouvel homme fort de la Hongrie soutenu par l’URSS. Janos Kadar a été le chef de l’AVH et Ministre de l’Intérieur, appliquant à la lettre la politique stalinienne de Matyas Rakosi, au point d’accepter que ce dernier fît exécuter son ami Laszlo Rajk (ancien Ministre des Affaires étrangères et ancien Ministre de l’Intérieur, fondateur de l’AVH) le 15 octobre 1949 pour créer la terreur. Janos Kadar fut lui-même victime de la terreur stalinienne et fut arrêté. Ce fut Imre Nagy, Président du Conseil des ministres, qui le libéra en 1954.

Lorsqu’il est arrivé à la tête du parti communiste hongrois, le 25 octobre 1956, Janos Kadar a d’abord soutenu les insurgés. Imre Nagy, qui avait été exclu du parti communiste mais rappelé par Ernö Gerö, déclara aux insurgés le 24 octobre 1956 : « Peuple de Budapest, je vous informe que tous ceux qui déposeront les armes et cesseront le combat à 14 heures aujourd’hui ne feront l’objet d’aucune poursuite. En même temps, j’affirme que nous réaliserons aussi tôt que possible une démocratisation systématique du pays dans les domaines économique, politique, institutionnel. Tenez compte de notre appel ; cessez le combat et agissez pour la restauration de l’ordre et de la paix dans l’intérêt de l’avenir de notre patrie. ». Un cessez-le-feu a eu lieu le 28 octobre 1956 et les chars soviétiques quittèrent la capitale hongroise le 30 octobre 1956 sans avoir réellement combattu mais sans quitter la Hongrie.

Imre Nagy forma son nouveau gouvernement le 27 octobre 1956 en y incluant des non-communistes. Ferenc Münnich fut nommé Ministre de l’Intérieur. Imre Nagy commença à libéraliser le pays. Il a instauré le pluripartisme, a dissous l’AVH, a fait quitter la Hongrie des forces du Pacte de Varsovie le 31 octobre 1956 et a même proclamé la neutralité de son pays le 1er novembre 1956.

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De telles mesures, qui allaient à l’encontre des intérêts vitaux des Soviétiques, ne pouvaient pas passer sans difficulté, d’autant plus que le 29 octobre 1956, les troupes françaises et britanniques sont intervenues en Égypte, pour reprendre le contrôle du canal de Suez. L’URSS devait montrer sa puissance, tandis que le principal ennemi pendant la guerre froide, les États-Unis, étaient en pleine campagne présidentielle (pour la réélection de Dwight Eisenhower).

Moscou, toujours très hésitant, changea en deux jours sa position. Mao Tsé-Toung et Liu Shaoqi eurent une influence déterminante dans la décision finale de Nikita Khrouchtchev. Il y a eu beaucoup de duplicité et même des mensonges durant cette période. Imre Nagy fut abusé notamment par Janos Kadar et Youri Andropov, ambassadeur de l’URSS en Hongrie, futur chef suprême de l’URSS (et futur chef du KGB).

Janos Kadar retourna ainsi sa veste et prépara une reprise en main musclée avec l’armée soviétique en se rendant à Moscou. Youri Andropov dirigea la répression militaire et fit la coordination avec Nikita Khrouchtchev et Gueorgi Joukov. Le 31 octobre 1956, Ferenc Münnich se rendit à Moscou et en revint avec Janos Kadar qui le garda à l’Intérieur dans son propre gouvernement à partir du 4 novembre 1956. Il fut également Ministre de la Défense jusqu’au 1er mars 1957, puis Président du Conseil des ministres du 28 janvier 1958 au 13 septembre 1961.

L’opération a commencé le 4 novembre 1956 très tôt dans la matinée. Les centaines de chars soviétiques ont pris positions à Budapest et dans les grandes villes, et ils ensanglantèrent la Hongrie. L’intervention militaire a duré du 4 au 15 novembre 1956. Environ 3 000 citoyens hongrois furent massacrés à cette occasion, plus de 700 militaires soviétiques furent tués, des dizaines de milliers de citoyens hongrois furent arrêtés, condamnés et parfois exécutés. Les démocraties libres de l’Europe occidentale n’ont pas réagi sinon par le verbe. De nombreux communistes français quittèrent d’ailleurs leur parti pour cette raison.

Le gouvernement d’Imre Nagy fut dissous dès le 4 novembre 1956. Janos Kadar prit la Présidence du Conseil des ministres en la cumulant avec la tête du parti communiste hongrois. Il dirigea le gouvernement hongrois du 4 novembre 1956 au 28 janvier 1958 puis du 13 septembre 1961 au 30 juin 1965 mais resta le maître de la Hongrie, à la tête du parti communiste hongrois jusqu’au 27 mai 1988 (à l’approche de la chute du bloc soviétique) et il accepta par la suite, dans les années 1980, quelques mesures de libéralisation de l’économie hongroise.

De son côté, se considérant toujours le chef du gouvernement légitime, Nagy Imre tenta de résister aux forces communistes dans la partie occidentale de la Hongrie. Jusqu’au 21 novembre 1956, 200 000 citoyens hongrois ont pu quitter la Hongrie et ont demandé asile politique à l’Autriche et à d’autres pays limitrophes parce qu’ils étaient pourchassés par le régime communiste.

Coincé dans l’ambassade de Yougoslavie (Tito était un opposant notoire du stalinisme), Imre Nagy fut arrêté par le KGB le 22 novembre 1956. Après un procès bâclé et secret, il fut condamné à mort et fut exécuté le 16 juin 1958 à Budapest (par pendaison). Ce fut pour se souvenir de cette date que le 16 juin 1989, alors que le régime allait se libéraliser, le corps d’Imre Nagy, inhumé de manière anonyme, fut exhumé et enterré de nouveau avec des funérailles nationales. Il est devenu un héros national pour avoir cherché à démocratiser un régime impossible à amender.

Après la reprise en main par l’armée soviétique, il y a eu 26 000 personnes jugées, 22 000 furent condamnées, 13 000 à de la prison, 350 furent exécutées, plusieurs centaines furent déportées en URSS.

À l’extérieur, des personnalités communistes ouest-européennes comme Giorgio Napolitano ont soutenu l’intervention soviétique en Hongrie (Giorgio Napolitano fut élu Président de la République italienne du 15 mai 2006 au 14 janvier 2015). Au contraire, des proches du PCF en France, comme Emmanuel Le Roy Ladurie, ont quitté le parti à cause de son soutien à la répression, Albert Camus et Jean-Paul Sartre protestèrent contre le massacre. Le futur essayiste d’extrême droite Dominique Venner, alors étudiant, participa à une mise à sac du siège du PCF le 7 novembre 1957 pour son soutien à la répression en Hongrie (Dominique Venner s’est suicidé à Notre-Dame de Paris il y a trois ans).


La démission de Janos Kadar le 27 mai 1988 pour cause de maladie laissa place aux réformateurs, malgré la désignation d’un conservateur, Karoly Grosz à sa succession. Le réformateur Imre Pozsgay, promu au politburo du parti communiste hongrois, a prôné la libéralisation du régime et de l’économie, et le 28 janvier 1989, déclara que l’insurrection n’était pas une contre-révolution mais un soulèvement populaire. Janos Kadar est mort le 6 juillet 1989, le même jour que la réhabilitation, par la Cour suprême, d’Imre Nagy.

Ce fut le 23 octobre 1989, donc quelques jours avant la chute du mur de Berlin, que la "République populaire de Hongrie" fut dissoute. La date fut choisie en l’honneur de la courageuse insurrection de Budapest. Le Président de la Fédération de Russie, Boris Eltsine, est venu à Budapest en novembre 1992 présenter les excuses de l’ancienne Union Soviétique aux députés hongrois pour le massacre commis par l’Armée rouge en novembre 1956 et a apporté au Président Arpad Goncz un dossier d’archives soviétiques concernant le rôle des dirigeants de l’URSS dans cette tragédie.

Que cet épisode tragique de l’histoire hongroise laisse le souvenir que tout peuple peut, un jour, être touché par une catastrophe humanitaire, qu’elle soit politique ou, peut-être plus probablement dans l’avenir, climatique. Refuser l’accueil de ceux qui demandent à l’aide, c’est refuser son propre salut le jour où les temps deviendront plus difficiles. La solidarité humaine ne se compartimente pas…


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (04 novembre 2016)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
L’insurrection de Budapest.
La Hongrie et la crise des réfugiés.
La Réunification allemande.
Tiananmen 1989.
Le référendum du 2 octobre 2016 en Hongrie.
La Hongrie de Viktor Orban.
La Hongrie d’Imre Pozsgay.
La Hongrie d’Arpad Goncz.
György Ligeti.
Angela Merkel.
Jean-Claude Juncker.
La crise des réfugiés.
Populismes.

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22 réactions


  • Pierre Pierre 4 novembre 2016 11:20

    Comme toujours, Sylvain Rakotoarison est d’une naïveté déconcertante.

    Il commence son article, sans doute un copié/collé, en 1956 comme s’il ne fallait pas tenir compte de l’histoire et de ce qui s’était passé avant.

    Faisons un petit rappel historique.

    • En 1941, les troupes allemandes envahissent l’Union soviétique mais elles ne sont pas seules. Les troupes italiennes, roumaines, finlandaises et hongroises les accompagnent.

    • En 1941 donc, la Hongrie a envahi l’Union soviétique et pas l’inverse.

    • En 1945, la Hongrie est vaincue et occupée par le vainqueur soviétique. Rien de plus normal.

    • En 1956, 11 ans plus tard, nous sommes en pleine guerre froide. La guerre de Corée s’est terminée 3 ans plus tôt, les affrontements Est/Ouest se multiplient et il n’y a d’accalmie à l’horizon.

    • L’Union soviétique considère que les territoires qu’elle a délivré des nazis sont son glacis contre une agression de l’OTAN. Pour elle, les raisons de sécurité l’emportent sur les notions de liberté qui sont d’ailleurs des concepts à géométrie variable pour justifier des campagnes de propagandes.

    • Est-ce que l’Union soviétique aurait pu rendre sa liberté à la Hongrie en 1956 ? Sans doute pas parce que cela aurait été tout son glacis qui s’effondrait et quelle garantie avait-elle que la Hongrie ne changerait pas de camps ? D’ailleurs, en comparaison, 15 ans après le 9/11, les troupes américaines sont toujours en Afghanistan, un pays qui n’avait pourtant rien à voir avec l’attentat terroriste sur le sol américain.

    Quand on veut présenter un événement de ce type sans le placer dans son contexte historique, on fait insidieusement de la pure propagande.

    "hooligans fascistes" Est-ce que le terme « hooligan » existait en 1956 et est-ce que La Pravda aurait pu l’utiliser ?

    « ...un pays qui, aujourd’hui, refuse l’accueil de réfugiés, alors qu’il en avait bénéficié il y a seulement deux générations. » Ce ne sont pas des réfugiés pour la plus grande partie d’entre eux, ce sont surtout des gens qui fuient la misère et qu’un pays comme la Hongrie ne peut pas accueillir en si grand nombre.

    « Refuser l’accueil de ceux qui demandent à l’aide, c’est refuser son propre salut le jour où les temps deviendront plus difficiles. La solidarité humaine ne se compartimente pas… » 

    Si à présent la Hongrie refuse d’accueillir des migrants, c’est au nom de sa souveraineté retrouvée et au nom de la liberté de choix de son peuple.

    Si vous allez un jour en Hongrie, vous verrez que le peuple est ethniquement homogène. C’est une langue et une culture originale pour une population peu nombreuse. Est-ce un crime de refuser de se métisser ou de créer des ghettos communautaires, comme le demande l’UE, pour préserver sa culture ?

    De plus, la Hongrie a été occupée pendant très longtemps par les Ottomans (musulmans) et elle n’a pas envie de voir à nouveau des mosquées s’élever un peu partout dans le pays.

    Budapest est un belle ville, on s’y sent en sécurité. J’aime aller en Hongrie, c’est un pays où je ne me suis jamais fait arnaqué et pourtant, je ne comprends rien de leur langue et encore moins de leur écriture.

    La Hongrie a décidé d’être maître chez elle tout en respectant les étrangers. On n’a aucune raison de leur jeter l’opprobre simplement parce que, nous, on n’est pas capable de bien gérer notre problème d’immigration.

    Enfin, la comparaison entre Budapest 1956 et Tiananmen 1989 est très foireuse. Budapest, c’est un peuple qui voulait recouvrer sa souveraineté et qui fut réprimé par une armée étrangère et Tiananmen, ce sont quelques milliers d’étudiants chinois, tous fils d’apparatchiks qui voulaient la fin du communisme et qui furent réprimés par leur propre armée.


    • valere-michoux 4 novembre 2016 11:42

      @Pierre
      Tiens, le rouge révisionniste revient ici nous sortir sa version hémiplégique de l’histoire sauce collabo du Kremlin. C’est bien dans la ligne éditoriale de ce medium citoyen.


    • Gorg Gorg 4 novembre 2016 11:50

      @valere-michoux

      Tiens, Michoux la limace fasciste se réveille et répand aussitôt sa bave haineuse truffée de contre-vérités.
      Fais attention, tu vas encore faire pschitt... Couvre toi derechef de ta poche à glace, ça peut servir...


    • Pierre Pierre 4 novembre 2016 13:07

      @valere-michoux
      Toujours aussi limité en histoire. Quand on mettra les ignares dans une boîte, j’en connais un qui ne sera pas assis sur le couvercle.


    • valere-michoux 4 novembre 2016 13:24

      @Pierre
      Tu sais très bien que tu ne m’arrives pas à la cheville en termes d’histoire au sens universitaire du terme. Et ce ne sont pas tes confusions volontaires ou non au sujet d’une distinction aussi simple que celle entre littérature savante et littérature populaire qui pourront te prouver le contraire, à tes propres yeux mêmes.


    • microf 4 novembre 2016 13:48

      @Pierre
      Merci de ce commentaire de nous faire revivre l´histoire du pourquoi de cette invasion, l´auteur a peut être oublier de relire l´histoire avant d´écrire son article, cela peut arriver.
      J´ai résidé á Budapest en Novembre 1989 venant de France que j´avais quitté. Certains amis Hongrois me demandaient qu´ils ne comprenaient pas pourquoi je quittais le France qu´ils rêvaient d´aller, pour venir en Hongrie qu´ils voulaient quitter. Je les disais que se serait difficile pour eux de comprendre pourquoi je quitte la France pour la Hongrie en 1989, qu´ils le comprendraient un jour, pour le moment je leur demandais de se réjouir de ce changement dans leur pays, á savoir la fin du Communisme qui n´était pas un bon régime dans certains points, mais j´ajoutais que ce qui arrive á savoir le libéralisme, sera très mauvais, qu´á certains moments, ils vont regretter le Communisme, aujourd´hui, ils me donnent raison.
      En ce qui concerne cette invasion, avec le recul, je trouve que l´Union Soviétique avait entièrement raison. Après la seconde guerre mondiale oú l´Union Soviétique a perdu plus de personnes que les autres pays, nous sommes en pleine guerre froide... les insurgés Hongrois avaient été manipulés par l´Occident pour contrer l´Union Soviétique, et cela ne pouvait que prendre cette tournure.
      Nous avons vu á la fin de la guerre froide dans les années 90, l´Union Soviétique s´est retirée des pays qu´elle avaient occupés parcequ´elle ne se sentait plus ménacée, toutefois si l´Union Soviétique avait sue que l´Occident ne tiendrait pas á ses promesses, sûr et certain que l´Union Soviétique y serait toujours.
       La Russie aujourd´hui se sent très ménacée car encerclée par les armées de l´Otan, si cette Russie réoccupe les pays autour d´elle aura t-elle raison ou pas ?, peut être l´auteur pourrait écrire un article á ce sujet.


    • Gorg Gorg 4 novembre 2016 13:50

      @Pierre

      Et Michoux pompait, pompait ....... Et pompe toujours. Inlassablement. Accès de fièvre mégalomane. Ah, il nous fait bien rigoler le baltringue. Je vais pisser de rire...
      Cordialement


    • alinea alinea 4 novembre 2016 13:53

      @valere-michoux
      Personne ne vous y retient.


    • jacques35 4 novembre 2016 14:15

      Écrire que l’on peut impunément assassiner des gens (dont la plupart n’ont rien à voir avec ceux qui ont participé à la guerre à côté des nazis) qui aspirent à la liberté au prétexte que d’autres (ici les américains) en voudraient aux russes est d’une absence totale de réflexion.

      La mort des êtres humains ne semble comporter aucun sens pour vous ; même s’ils sont innocents, dès lors qu’ils ne sont pas de votre avis ?

      Bien sûr, si vous êtes un sectateur de Staline, grand démocrate sauce totalitaire s’il en est, je comprends vos affirmations.

      l’Union soviétique ne s’est pas retirée des pays de l’est, elle a été foutue dehors par le peuple de ces pays...


    • valere-michoux 4 novembre 2016 14:26

      @jacques35
      Elle s’est surtout foutue dehors elle-même, étant incapable d’assurer le fonctionnement de son économie alors que les cours du pétrole s’effondraient.

      Personne ne l’a relevé en occident, mais le Kremlin a très fortement baissé ses prévisions de dépenses militaires pour 2017 afin que la Russie poutinienne ne connaisse pas le même sort.


    • François Vesin François Vesin 4 novembre 2016 14:50

      @jacques35
      « La mort des êtres humains ne semble comporter aucun sens pour vous ; 

      même s’ils sont innocents, dès lors qu’ils ne sont pas de votre avis ? »

      Depuis 1945, de quels être humains innocents parlez-vous ?
      Ceux du Liban, 
      de Corée, 
      du Vietnam, 
      du Cambodge, 
      du Laos,
      de Cuba, 
      de République Dominicaine, 
      du Congo, 
      du Chili,
      d’’Iran, 
      d’Irak, 
      de la Somalie, 
      d’Haïti, 
      de Serbie, 
      du Pakistan, 
      d’Afghanistan, 
      de Libye, 
      de Syrie, 
      du Nigéria,
      du Yémen,
      d’Ukraine, etc.
      Sans même essayer de recenser les victimes collatérales,
      qui tue et fait tuer sans relâche les innocents qui ne sont
      pas de leur avis ? QUI ? 





    • microf 4 novembre 2016 15:07

      @François Vesin
      Vous avez oublié le Cameroun. Allez á youtube vous y visionnerez le méfaits de la France dans ce pays,«  la guerre oubliée de la France au Cameroun »ou pendant la guerre de libération du peuple Camerounais contre l´envahisseur Francais, la France a fait brûler á Douala, le quartier Congo et tous ceux qui y habitaient sont morts brûlés, ceux qui voulaient sortir, étaient tout simplement abattus par les soldats Francais qui avaient encerclés le quartier.
      Alors que le peuple Camerounais avait envoyé ses braves enfants participer á la libération de la France et en 1914, et en 1945, voila le MERCI de la France, faire brûler une quartier tout entier avec sa population parcequ´elle a osé réclamer sa liberté, la même liberté que les Francais ont durement défendus contre l´envahisseur nazi, Dieu saura reconnaitre les siens, le jour oú chacun sera devant Lui.


    • Pierre Pierre 4 novembre 2016 15:12

      @jacques35
      Je n’ai pas écrit que c’est moral ou que Krouchtchev avait raison. J’explique que la réaction soviétique était prévisible dans le contexte de la guerre froide. 

      Ceux qui se sont lancé dans une aventure d’émancipation de l’Union soviétique en Hongrie en 1956 sans tenir compte de ce contexte sont autant responsables des morts que les Soviétiques.
      « La mort des êtres humains ne semble comporter aucun sens pour vous ; même s’ils sont innocents, dès lors qu’ils ne sont pas de votre avis ». Je n’ai rien écrit qui pourrait faire penser cela. C’est vous qui interprétez ce que j’écris. Vous cherchez à me faire passer pour un nostalgique du totalitarisme soviétique mais vous ne vous rendez même pas compte que ce qui compte maintenant, c’est que nous nous dirigeons vers un totalitarisme oligarchique nouveau de même type et que le combat devrait se situer à ce niveau.
      On peut expliquer l’histoire sans pour cela adhérer aux idées des acteurs qui les ont faites. Chercher à comprendre, ce n’est pas justifier. 

    • Agafia Agafia 4 novembre 2016 20:16

      @Pierre

      Toujours un plaisir de vous lire..... Alors Merci Pierre encore une fois pour la qualité de vos commentaires. Vous êtes l’un des très rares sur ce site qui ait des interventions intelligentes, sensées, objectives... Et ceci, je vous le dis sans flatterie. smiley


    • Agafia Agafia 4 novembre 2016 20:30

      @valere-michoux


      Vous par contre, à la différence de Pierre, que ce soit ici,ou dans les comm d’autres sites,vous êtes toujours aussi mauvais, d’une mauvaise foi et d’une prétention sans égal.
      Russophobe jusqu’à la pointe des cheveux ! (si vous en avez encore)

      En terme de révisionnisme, vous savez de quoi vous parlez,et comme historien vous êtes ZERO. Car un vrai historien, digne de ce nom,se doit d’être objectif. Et c’est loin d’être votre qualité première.
      A croire que vous êtes payés par les ricains....

      Славься, Отечество наше свободное (Sois glorieuse, notre libre Patrie)
      Славься, страна ! (Sois glorieux, notre pays !) 
      Мы гордимся тобой !  (Nous sommes fiers de toi !)

    • escoe 5 novembre 2016 16:56

      @valere-michoux Tu sais très bien que tu ne m’arrives pas à la cheville en termes d’histoire au sens universitaire du terme.

      Puisque vous connaissez si bien l’histoire dites nous voir combien l’armée rouge a perdu d’hommes pour prendre Budapest en 1945 et comparez avec les pertes de l’armée française de la seconde guerre mondiale.
      Au passage ça vous fera l’occasion de lire une biographie de Joukov. Vous savez qui c’était au moins ?


  • François Vesin François Vesin 4 novembre 2016 13:57

    « Le traitement des médias russes de la crise en Ukraine en 2014 

    ressemblait à ce traitement des événements à Budapest en 1956 ! »

    Ce genre d’accusation notoirement mensongère et tendancieuse
    vous discrédite définitivement : l’Histoire, ce sont les faits, tous les
    faits et rien que les faits ! Sorti de là, on fait de la propagande !

    • valere-michoux 4 novembre 2016 14:27

      @François Vesin
      Les faits nous enseignent que comme en 1956, le Kremlin a inventé une histoire à dormir debout de complot nazi financé par l’étranger (les Etats-Unis en l’espèce) afin de justifier ses activités criminelles d’invasion armée.


  • titi titi 4 novembre 2016 21:11

    @L’auteur

    Merci pour ce rappel historique.

    Il est clair que depuis 1956, personne ne peut plus ignorer ou faire semblant d’ignorer la barbarie communiste.
    Tous ceux qui s’en réclame depuis doivent être considérés à l’aune de ces évènements.


  • Garibaldi2 5 novembre 2016 01:35

     ’’d’autant plus que le 29 octobre 1956, les troupes françaises et britanniques sont intervenues en Égypte, pour reprendre le contrôle du canal de Suez.’’ Il semble que vous avez oublié les Israéliens dans cette affaire, car l’intervention a été concertée entre les Français, les Anglais et les Israéliens dans un pacte intitulé le protocole de Sèvres.


  • Zolko Zolko 5 novembre 2016 01:57

    « Ce fut le 23 octobre 1989, donc quelques jours avant la chute du mur de Berlin, que la »République populaire de Hongrie« fut dissoute. »
     
    En fait, la mur de Berlin est tombé à cause de la fin du communisme en Hongrie : le gouvernement Hongrois avait les caisses vides, et ils ont regardé les postes de dépense, ont vu que l’entretient de la frontière avec l’Autriche était très chère (Autriche qui n’était pas dans l’OTAN à l’époque), et ont ouvert la frontière. Les dirigeants des autres pays communistes s’en sont plaints auprès de Gorbatchev, qui aurait répondu : « Que voulez-vous que je fasse ? Que j’envoie les chars ? ». 200 000 Allemands de l’Est sont alors passés en Allemagne de l’Ouest par la Hongrie, et ce sont ces 200 000 Allemands de l’Est qui ont fait s’écrouler le mur de Berlin.


  • Zolko Zolko 5 novembre 2016 02:43

    « Refuser l’accueil de ceux qui demandent à l’aide »
     
    dans le cas des migrants, ils exigeaient plus qu’ils ne demandaient. Et quand l’aide leur a été fournie, ils la refusaient.


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