mercredi 19 février 2014 - par Camille DESMOULINS

Contre la dictature de la finance : la bombe atomique suisse !

Avant-hier, en parcourant ce « cerveau collectif » qu’est Facebook, je suis tombé sur la publication d’un de mes amis et par la même occasion, je suis tombé des nues. Les médias « main stream », si prompts à sortir l’artillerie lourde contre les votations des Suisses sur les minarets ou l’immigration massive, se sont bien gardés de nous informer de cette initiative en cours, qui a recueilli à ce jour près de 50 000 signatures mais il lui en faudra le double pour déboucher sur un référendum. C’est de la bombe. J’en ai rêvé, et les Suisses sont peut-être en train de le faire. Il faut absolument qu’ils aboutissent. Non seulement pour eux mais pour nous tous. C’est pourquoi nous devons les soutenir. J’invite tous ceux d’entre nous qui ont des amis et connaissances au pays des Helvètes de les contacter et de faire la promotion de cette initiative citoyenne. Si l’insurrection des fils (et des filles) de Guillaume Tell contre les Banksters (et les banques suisses sont puissantes !) est couronnée de succès, alors tout espoir sera permis pour nous-mêmes et les générations futures.

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Coffres suisses (CC BY-NC-SA 2.0)
photo par ork_dot_ch http://www.flickr.com/photos/ork_dot_ch/347593844/

Voici donc de quoi il s’agit :

http://www.zeitpunkt.ch/news/artikel-einzelansicht/artikel/die-geldwende-in-der-schweiz-steht-am-start.html

J’ai traduit l’essentiel de l’article ci-après :

« L’initiative citoyenne la plus importante des 20 dernières années devrait être lancée le 1er mai : la transformation du franc suisse d’argent-dette en « plein argent » [100 % money comme disent les économistes anglo-saxons]. C’est ce qu’ont décidé hier [le 8 janvier 2014 puisque l’article est daté du 9] à Zurich les responsables de l’association pour la modernisation de la monnaie. L’initiative « Plein argent – pour un argent à l’abri de la crise dans l’intérêt de tous : la création monétaire à la seule banque centrale » veut mettre fin à la création de la monnaie par les banques privées.

90 % de l’argent – la plupart des gens n’ont pas conscience de cette monstruosité – est créé littéralement à partir de rien par les banques. Le monopole de la banque centrale ne s’étend qu’à la monnaie fiduciaire [pièces et billets]. L’argent scripturaire, utilisé pour la plupart des paiements, est créé par les banques elles-mêmes chaque fois qu’elles octroient un crédit. Elles ne prêtent pas l’argent des épargnants – ceux-ci le conservent et peuvent s’en servir pour leurs paiements – , mais créent de l’argent qui n’existait pas par un simple jeu d’écritures. (…) La loi ne les oblige qu’à avoir 2,5 % du montant des prêts en dépôt. [c’est ce qu’on appelle le système des « réserves fractionnaires »]

Le revers de la médaille n’est pas seulement l’insécurité de nos dépôts bancaires, mais une montagne de dettes qui grossit sans cesse, qui est de plus en plus difficile à rembourser et dont souffrent principalement les salariés. Car la plus grande partie de la richesse nouvellement créée n’irrigue pas l’économie réelle, où la majorité gagne son pain quotidien, mais la finance qui permet de réaliser des gains rapides. (…)

Le privilège de la création monétaire draine des sommes considérables dans des poches privées alors qu’elles devraient revenir à la collectivité. L’article 99 de la Constitution (…) n’inclut pas la monnaie scripturaire (…). C’est cette lacune que les initiateurs veulent corriger. Le 100 % monnaie est ainsi appelé car toute la monnaie, même la monnaie scripturaire, est garantie par la banque centrale, et pas seulement 2.5 %. C’est pourquoi cet argent est à l’abri des faillites bancaires. L’idée selon laquelle un tel scénario ne pourrait se produire que dans les pays du Sud de l’Europe, fortement endettés, mais pas dans l’opulente Suisse est malheureusement une illusion. (…)

Bien qu’il paraisse révolutionnaire, ce concept n’est pas nouveau. Dans les années 1930, une large majorité de professeur d’économie américains se sont prononcés pour le « 100 % money » pour sortir de la crise. Dans une étude du FMI de 2012, le contrôle étatique de la création monétaire a été préconisé. (…)

Pourtant, les obstacles à cette initiative sont considérables : la compréhension générale de la vraie nature de l’argent bancaire est faible, même parmi les banquiers et politiciens qui devraient bien connaître le sujet. Les médias y portent peu d’intérêt, en particulier ceux qui vivent de la publicité pour les banques. Et les banquiers n’ont absolument pas intérêt à se soumettre à un débat public sur leurs privilèges insoupçonnés (…). Les initiateurs et leurs conseillers économiques (dont quelques professeurs émérites) sont ainsi dépendants du soutien des rares personnes qui sont conscientes des énormes enjeux de la création monétaire. Jusque là, 40 000 signatures [47 500 à ce jour] et 30 000 francs de dons ont été recueillis, ce qui est encore insuffisant. (…) »

Pour plus de renseignements et un suivi de cette initiative : http://www.vollgeld-initiative.ch/?&L=1

En quoi est-ce révolutionnaire ? Comme l’expliquent André-Jacques Holbecq et Philippe Derudder dans La dette publique, une affaire rentable, (1) le système bancaire vampirise littéralement l’économie réelle en ponctionnant des sommes considérables et parfaitement indues, par l’entremise de la dette publique. Un Etat n’a pas besoin d’emprunter aux banques privées, il peut se prêter à lui-même, sa banque centrale peut créer la monnaie dont il a besoin pour financer les services publics, puis la détruire en se remboursant (l’opération n’est donc pas inflationniste). Le tout sans intérêts.

Or, voici que notre souveraineté monétaire a été transférée à l’Europe donc la banque centrale s’interdit de financer directement les Etats (art. 104 du traité de Maastricht, confirmé par l’art. 123 du traité de Lisbonne), les obligeant à emprunter à des banques privées moyennant des intérêts dont le taux varie en fonction de la confiance des investisseurs dans la capacité de remboursement du pays : la crise grecque n’a pas d’autre origine. Quant à nous, qui bénéficions d’un taux faible, notre stock de dette avoisinant les 2000 milliards d’euros nous coûte quand-même près de 50 milliards d’intérêts par an ! Oui, vous avez bien lu : cela fait une saignée de 130 millions PAR JOUR, et sans que le premier centime du principal ne soit remboursé ! La dette publique n’est d’ailleurs pas faite pour être remboursée, mais pour assurer une rente ad vitam aeternam aux titulaires des emprunts d’Etats, qui ne peut être extorquée qu’en sacrifiant les besoins légitimes de la population en matière de santé, d’éducation, d’infrastructures, etc. En ce sens, il est (à moitié) faux d’affirmer que la dette pèsera sur les générations futures : elle pèsera sur les enfants des pauvres (ceux dont les services publics sont le seul patrimoine) mais profitera aux enfants des riches qui pourront continuer à ponctionner une part considérable de la richesse nationale. C’est pourquoi les milieux populaires et les classes moyennes ont un INTERÊT VITAL à ce que la monnaie soit déprivatisée !

Si cette initiative suisse réussit, elle ne manquera pas de donner des idées à toute l’Europe, et l’outil qui aura permis d’arracher la création monétaire aux banques, le référendum d’initiative citoyenne, deviendra une revendication incontournable (2). Autrement dit : c’est l’avenir de la démocratie sur tout le continent qui est en jeu !

 

(1) Voir ce blog : http://postjorion.wordpress.com/2013/03/03/270-holbecq-que-serait-la-dette-publique-devenue/

(2) Pour rappel, l'association Article 3 (www.article3.fr) a le référendum d'initiative citoyenne pour seule revendication.



217 réactions


    • la vergonha 20 février 2014 14:14

      « En gros, quand elles sont remboursées 110 pour un prêt de 100, elles n’auront créé que 10 »

      Même cet argent là elles ne l’ont pas créé puisque c’est le débiteur qui le fourni. La banque l’a juste « gagné » en échange d’une avance.

      « une bonne solution pour éviter bien des problèmes est la séparation des banques de dépôt et des banques d’affaires »
      Possible, mais ça limiterai aussi beaucoup les capacités de crédit des établissements financiers, pour le meilleur ou pour le pire.


    • Francis, agnotologue JL 20 février 2014 15:15

      Bonjour CD,

      ’vous dites : ’la séparation entre banques de dépôt et banques commerciales est une autre piste à explorer’’.

      Oui, et c’est pourquoi cette initiative citoyenne, si elle n’est pas un contre-feux allumé par les banques, y ressemble fort.


    • Francis, agnotologue JL 20 février 2014 16:30

      @ vergonha

      vous dites : ’’Même cet argent là elles ne l’ont pas créé puisque c’est le débiteur qui le fournit.’’

      Il ne faut pas raisonner en se limitant à la seule consommation : les 10 supplémentaires sont créés par la fameuse croissance, la drogue des banquiers. Le système bancaire de création d’argent dette donne aux banques le privilège exorbitant de pouvoir se servir en premier sur la croissance.


    • la vergonha 21 février 2014 11:36
      « les 10 supplémentaires sont créés par la fameuse croissance »
      Non, il n’y a pas de 10 supplémentaires. Ce sont des intérêts. Il n’y a pas de création de monnaie lors du remboursement des intérêts. Il y a captation de croissance si vous voulez, mais cette croissance n’aurait pas eu lieu sans le prêt initial.

      « Le système bancaire de création d’argent dette donne aux banques le privilège exorbitant de pouvoir se servir en premier sur la croissance. »
      Et de perdre lorsque le débiteur ne peut rembourser. Malheureusement lorsqu’une banque perd trop, et qu’on ne peut pas se permettre de la laisser faillir sans spolier des petits déposants, l’Etat doit se porter au secours des établissements bancaires.
      Soit il rentre dans le capital de la banque, soit il lui prête à un taux plus ou moins avantageux.

    • Francis, agnotologue JL 21 février 2014 19:09

      La vergonha,

      passons sur sur l’augmentation de monnaie : c’est un débat sémantique.

      Mais sur ça : ’’Et de perdre lorsque le débiteur ne peut rembourser. Malheureusement lorsqu’une banque perd trop, et qu’on ne peut pas se permettre de la laisser faillir sans spolier des petits déposants, l’Etat doit se porter au secours des établissements bancaires.’’

      Vous plaisantez cher monsieur : ce sont les activités de spéculation qui les font couler.

      Les petits épargnants seront pris en otage aussi longtemps que des gens comme vous colporteront ces fadaises, à savoir que ce seraient les mauvais payeurs qui font couler les banques !

      Et c’est pour lutter contre ces mensonges que l’on réclame la séparation des banques de dépôt et des banques d’affaires. Les banques refuseront aussi longtemps que ces mensonges qui leur permettent d’engranger les profits et de faire assumer leurs pertes à la collectivité ne seront pas connues de tout le monde.

      On peut tromper un homme tout le temps, un peuple un moment, mais on ne peut pas tromper un peuple tout le temps. L’heure a sonné : choisissez votre camp.


    • joletaxi 22 février 2014 12:17

      je tombe par hasard sur ceci

      Vous plaisantez cher monsieur : ce sont les activités de spéculation qui les font couler.

      ben non, au contraire ; cela leur fait faire des profits, qui en (petite) partie permettront de diminuer vos charges de comptes, et vous servir un ( minuscule) intérêt.
      Si les banques sont en grandes difficultés, c’est que leurs réserves, constituées d’actifs autrefois réputés surs, ne valent plus grand chose.
      Elles n’ont pas spéculé sur ces actifs, elles s’en sont servies comme « valeurs » sures,leur permettant de répondre aux règles de sureté.
      Quand une banque « s’assied » sur du papier grec, je pense pas que l’on peut parler de spéculation, mais ici les mots n’ont pas de sens commun.


    • Louis St O 22 février 2014 14:57

      @JL

      Alors donc si une banque prête 1000 et est remboursé 1100 seul 100 est créer.

      Donc la personne qui a emprunté 1000 et qui a fait construire une maison, après avoir remboursé son prêt, il n’y a pas eu de création d’argent, c’est vrai que cette maison ne coûte rien si on la revend.
      Vous dites que vous n’êtes pas économiste, Non ! moi non plus mais c’est pourtant simple à comprendre. mais vous feriez aussi un piètre banquier.


    • Francis, agnotologue JL 22 février 2014 15:10

      @ joletaxi,

      quelqu’un parlait d’hémiplégique de la pensée sur un fil voisin.

      Vous en êtes un excellent exemple. Vous nous dites que les activités spéculatives permettent aux banques de faire des profits !

      Bon, mais alors, dites moi : au détriment de qui font-elles ce profits ? Dites moi encore : où sont passés les milliards que sa banque reproche à Kerviel d’avoir perdu ? Vous voyez, jo, l’enclume c’est vous.


    • Francis, agnotologue JL 22 février 2014 15:12

      @ Louis St O,

      vous aurez remarqué que je ne suis pas banquier.

       smiley


    • joletaxi 22 février 2014 16:32

      quelqu’un parlait d’hémiplégique de la pensée sur un fil voisin

      pourquoi ne pas consulter JL ?

      car sans vous en rendre compte ,vous donnez vous-même la réponse,kerviel perd, et un autre trader gagne, à ce jeu, l’argent ne fait que changer de poche.
      on compare souvent la bourse à un casino, cela me semble une bonne comparaison.


    • Francis, agnotologue JL 22 février 2014 16:37

      Mais il est con ou il le fait exprès ?

      joletaxi, vous ne vous souvenez déjà plus avoir écrit : ’’(ce ne sont pas) les activités de spéculation qui les (banques) font couler.

      ben non, au contraire ; cela leur fait faire des profits’’

      Elle a fait des profits, la banque à Kerviel ?

      Pfff ! Quelle enclume !


    • joletaxi 22 février 2014 16:58

      JL
      vous avez vraiment de gros problèmes de compréhension, et bien que depuis longtemps je ne passe plus de temps à tenter d’expliquer aux enclumes, je vais me faire violence

      Kerviel a perdu 5 milliards, et sa banque est toujours là, certes, elle distribuera un dividende écorné, mais même si elle avait fini en perte, cela n’aurait pas empêcher qu’elle reste viable
      mais si dans ses réserves, elle constate une dépréciation de ses actifs, elle sera incapable de respecter ses ratios ,et elle ne pourra plus emprunter auprès des autres banques, et sera irrémédiablement en faillite.

      Vous ne comprenez strictement rien à la finance, et à bien d’autres choses d’ailleurs


    • Francis, agnotologue JL 22 février 2014 19:37

      Le taxi,

      dites moi pourquoi et sans vous cacher derrière des éructations, pourquoi faut-il régulièrement renflouer les banques si comme vous l’affirmez, dans leurs activités de spéculation elles gagnent à tous les coups ?

      Deuxième question, mais vous n’êtes pas obligé : si elles gagnent à tous les coup, qui paye ?


    • joletaxi 22 février 2014 21:32

      je ne cesse de vous l’expliquer

      les banques ont accumulé des actifs , genre subprime, des emprunts grecs , ou autres,réputés surs,et les ont porté à l’actif de leur disponibilités,permettant de respecter leur ratio de solvabilité.
      mais ces actifs ont fait ... psciiitt,et elles se sont donc retrouvées incapables de justifier de leur ratio, et donc incapables de se refinancer sur le circuit bancaire.
      L’état ne renfloue pas les banques, il monte à leur capital et assure cette garantie ,permettant aux capitaux de circuler .

      Les banques se sucrent sur les marchés ,en jouant avec votre pognon, elles vous vendent un fond de placement avec des conditions ésotériques, et replacent ces papiers sur le marché.
      Mais elles jouent aussi sur les matières premières, sur les devises.
      Bien entendu, tout le monde n’est pas gagnant, mais celui qui alimente le casino, ce sont des pékins comme vous et moi, qui achetons et vendons à contretemps et se font régulièrement plumer.
      Avec une partie de l’argent que mes parents ont cramé à jouer en bourse, sur les conseils avisés d’un employé de banque uniquement motivé par sa commission, je serais riche(enfin plus riche quoi.... je rigole bien sur)

      Mais nul n’est obligé de participer... quoique votre argent sur votre compte, ils s’en servent à votre insu bien entendu.

      D’un autre côté,dans ma carrière(oups le prétentieux...) j’ai été amené à contracter pas mal d’emprunts, et on est à ce moment bien respectueux de son banquier,et quand le prêt est accordé, on l’inviterait bien à souper.

      Tout ça n’est pas très moral ?
      vous en connaissez vous des gens« moraux » à part l’abbé Pierre ?


    • Francis, agnotologue JL 23 février 2014 10:03

      Joletaxi,

      Refuser la séparation des banques de dépôts et des banques d’affaires au motif que ça ne règlerait pas les problèmes liés aux turpitudes des banquiers est un sophisme que je vous ne me ferez pas ’comprendre’.

      Si un banquier, qu’il soit d’affaire ou de dépôt, fait mal son boulot, il ne mérite que la porte, et pour ceux qui passent la ligne rouge, la prison. Comme Madoff.


    • joletaxi 23 février 2014 13:48

      laissez-moi faire une comparaison, qui comme toutes les simplifications, vaut ce qu’elle vaut :

      séparer les banques en banque de dépôts/prêts, c’est un peu comme le ménage qui économise pour acheter sa voiture, et qui en attendant, voyage en bus ou en vélo.
      Les banques d’affaires, quand elles sont bien gérées, et pour la plupart, elles le sont,en valorisant par effet de levier, vos petites économies, permet de multiplier leurs capacités de prêts.
      Concernant la seconde partie de votre commentaire, nous sommes d’accord à 100%, le fait que les dirigeants de quelques majors aux USA,soit en liberté est un scandale sans nom.ces gens ont flingué l’économie mondiale.

      Par contre une mesurette simple à imposer ,qui éviterait des catastrophes comme la mise sous tutelle du plus grand réassureur US,c’est d’imposer que le preneur d’un CDS soit l’emprunteur ou le prêteur,et que le montant ne puisse être supérieur au support.
      Goldman plaçait ses merdes, et souscrivait des centaines de CDS contre ses propres papiers, un vrai scandale, mais je constate que cela ne dérange personne.

      Tout cela n’empêche pas que nous devrons tôt ou tard remettre en cause notre façon de financer la solidarité dans nos sociétés,la situation actuelle est intenable ,cela va mal finir


    • Francis, agnotologue JL 23 février 2014 14:03

      Comparaison n’est pas raison, et si la plus jolie fille du monde ne peut donner que ce qu’elle a, que dire d’une mauvaise comparaison ?

      Vous écrivez : ’’Les banques d’affaires, quand elles sont bien gérées, et pour la plupart, elles le sont, en valorisant par effet de levier, vos petites économies, permet de multiplier leurs capacités de prêts.’’

      On peut dire de la même façon : Les banques d’affaires, quand elles sont mal gérées (comprenez : techniquement ou moralement), dévalorisent mes petites économies.

      Par ailleurs, je suis farouchement opposé à toute forme de spéculation et je refuse que mon argent serve à ça. Je n’empêcherai personne de confier son argent à une banque d’affaire. Ne pas séparer les deux activités m’oblige de fait à devoir laisser mon argent entre les mains d’affairistes que j’exècre et vu que les bas de laine, ça le fait plus tellement.

      Et n’essayez pas, svp, de me convaincre avec des sophismes à la noix qui amalgament spéculation et investissement : j’ai déjà donné.


  • Antoine Diederick 20 février 2014 10:41

    Bonjour,

    Je pense que Spartacus a trouvé un argument recevable mais qui doit être nuancé.

    L’indépendance d’une Banque Nationale doit être garantie, le danger , effectivement est de voir un télescopage entre deux rationalités .

    Mais pour moi , cela reste vrai aujourd’hui, via la BCE qui sert aussi un projet politique, sauf que pour le moment elle s’applique plus au sauvetage du Titanic et de l’Euro.


    • Antoine Diederick 20 février 2014 10:52

      donc il faut une supervision, un contrôle bancaire ....c’est ce qui va se faire bientôt puisque le système financier issu des crises du 20 éme siècle a aussi atteint ses limites, nous le voyons aujourd’hui...et donc il va falloir avoir un contrôle des capitaux....curieux tout de même qu’on en revient à une mise en cause du fameux principe de libre circulation qui serait vertueux.

      Au sujet d’un retour aux principes d’une Banque nationale , il faudrait aussi réfléchir à l’approche vertueuse....car tout dispositif peut connaître un « grippage » tel que celui que nous subissons maintenant.

      En injectant de l’argent public pour sauver les banques cela revient à les contrôler... ?


    • Antoine Diederick 20 février 2014 13:33

      ’recevable" au sens qu’une banque centrale doit être indépendante...un peu comme dans la séparation des pouvoirs.


    • lothar 20 février 2014 16:09

      Un peu comme notre système judicaire ?


  • BA 20 février 2014 10:44
    Jeudi 20 février 2014 : une déclaration fracassante.

    - Les Echos : Est-on sorti de la crise financière ?

    - François Pérol, président du directoire de BPCE : Je pense qu’il y aura d’autres chocs financiers. La création monétaire mondiale reste extrêmement importante et se traduit dans l’augmentation du prix de certains actifs. Cela peut créer des « bulles ». 


    Depuis 2008, aux Etats-Unis, au Japon, au Royaume-Uni, en zone euro, les banques centrales sont devenues folles.

    Depuis 2008, les banques centrales sont devenues des machines à créer des bulles.

    Les banques centrales ont injecté des milliers de milliards de liquidités : involontairement, elles ont créé des gigantesques bulles sur les marchés actions, et elles ont créé des gigantesques bulles sur les marchés obligataires.

    Par exemple, la Banque Centrale Européenne a prêté 1019 milliards d’euros aux banques de la zone euro. Malheureusement, les banques de la zone euro n’ont pas utilisé cet argent pour le prêter au secteur privé : chaque banque a préféré prêter à son Etat.

    Les banques italiennes ont acheté des centaines de milliards d’euros d’obligations de l’Etat italien. Les banques espagnoles ont acheté des centaines de milliards d’euros d’obligations de l’Etat espagnol. Etc.

    La question est donc :

    « QUAND vont éclater toutes ces bulles des marchés obligataires ? »

    « QUAND vont éclater toutes ces bulles des marchés actions ? »

  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 20 février 2014 10:47

     La BCE a comme unique mission dans ses statuts, d’assurer une inflation à 2 % l’an, ce qui convient très bien aux rentiers.

    Comme l’explique Chouard, prof d’économie à ses heures perdues, toutes les périodes de plein emploi s’accompagnent d’inflation.

    L’UE nous condamne donc au chômage de masse.
    « Les 10 raisons de sortir de l’ UE » par Etienne Chouard


    • Antoine Diederick 20 février 2014 10:56

      la théorie dit qu’une économie qui se porte bien génère une inflation supportable...


    • la vergonha 20 février 2014 14:17

      Quelle théorie ? Vous avez des sources ?

      Et les sources qui disent le contraire ? Il doit y en avoir aussi ?

    • Antoine Diederick 20 février 2014 14:29

      c’est le mécanisme classique :

      économie saine :activité soutenue, production distribuée, augmentation des salaires, augmentation des revenus, augmentation du pouvoir d’achat (entreprises et particuliers), création de masse monétaire (circulation monétaire -vitesse de circulation) > inflation.

      pour contrer inflation>hausse des taux....

      cherchez l’erreur avec ce qui se passe pour le moment.


    • Antoine Diederick 20 février 2014 14:33

      ben pour le moment on devrait être en déflation....et on ne l’est pas...cherchez la seconde erreur....


    • la vergonha 20 février 2014 14:36

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Inflation


      Allez directement à Cause de l’Inflation, c’est pas aussi simple.
      En ce qui concerne ce que vous dites sur une économie saine, je veux bien vous croire, mais vous n’avez pas de sources. Je crois pas qu’il y ai une seule « théorie » de l’économie :



    • Antoine Diederick 20 février 2014 14:37

      et dans ce mécanisme, qu’elle est la place de la banque.... ? On devrait déprécier tous les actifs....Catastrophe , c’est la ruine....donc on résiste comme on peu en figeant le tout en balançant des valises de dollars et en remontant les plafonds des dettes publiques....et voilà...


    • Antoine Diederick 20 février 2014 14:42

      oui, d’accord, « saine », c’est pas heureux....


    • la vergonha 20 février 2014 14:43

      « ben pour le moment on devrait être en déflation »

      Pourquoi on devrait être en déflation ?

      « On devrait déprécier tous les actifs »
      Je ne connais pas grand chose en finance, mais je ne crois pas que l’on « déprécie » les actifs comme ça. Ou alors je n’ai pas compris ce que vous vouliez dire.

      « en remontant les plafonds des dettes publiques »
      Ca c’est aux Etats Unis, non ? Pas en Europe à ma connaissance.

    • Antoine Diederick 20 février 2014 14:47

      sur le wiki vous lirez aussi...c’est prix et revenus et production....

      on parle pas des actifs en terme de valeur patrimoniale et pourtant, il me semble qu’on devrait....


    • Antoine Diederick 20 février 2014 14:55

      on devrait être en déflation car les salaires n’augmentent pas, la production n’est achetée assez etc....nos économies ne sont pas en surchauffe...on licencie, pas de plein emploi etc que du contraire....

      je parle d’actifs financiers , pas des actifs de type propres à la production....

      houla la, on va partir trop loin.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 21 février 2014 09:28

      Si vous aviez regardé le lien de Chouard, vous auriez compris.

      En étudiant les variations du chômage et de l’inflation sur un siècle, il apparaît, de manière certes empirique, que toutes les périodes de plein en emploi ont correspondu à de l’inflation.

      Il faut croire que c’est vrai, puisque le rôle principal de la BCE est de s’occuper de limiter l’inflation. Tirez-en vous même les conclusions.


    • la vergonha 21 février 2014 12:46
      La question est : est ce le chômage qui influence l’inflation ou l’inverse ?

      Et attention, il ne s’agit que d’influencer l’inflation. Celle-ci est influencée par un grand nombre d’autres paramètres.

      « convient très bien aux rentiers »
      Et aussi au salarié, car avoir une grosse inflation c’est au détriment du salarié. Car son salaire n’augmente jamais aussi vite que l’inflation.
      Le débiteur y gagne si l’inflation est assez conséquente par rapport aux intérêts qu’il doit. Donc ce n’est pas si intéressant que ça pour les rentiers (les créditeurs en tous cas) et pour les épargnants. C’est une des raisons pour laquelle l’Allemagne ne veut pas entendre parler d’une inflation trop forte. Son système de retraite ayant une par non négligeable de capitalisation, ils ont tout à perdre dans le cas d’une trop grande inflation. Nous n’avons pas ce problème en France pour l’instant (nous en avons d’autres, mais c’est une autre histoire).

      PS : Je ne peux pas regarder les vidéos, veillez donc m’excuser, j’espère que je ne réponds pas à coté de la plaque.

  • Antoine Diederick 20 février 2014 11:59

    euh, il y a une autre question qui doit être posée en lien avec l’endettement actuel des Etats...eh oui, la question de leurs ressources, c-à-d, la perception de l’impôt.

    ceci est le second chapitre et sans doute le plus important, la suffisance de ressources pour assurer les missions d’un Etat, missions qui sont multiples....et là, je pense qu’il y aurait aussi des surprises....bref...


  • thimote123 20 février 2014 12:08

    Bonjour,

    un grand merci à Fifi Brin d’Acier et à eau du Robinet et à d’autres pour tous ces liens qui me permettent d’accéder à une autre culture.

    Bon courage à tous


  • zeitgest zeitgest 20 février 2014 12:13

    Quid de la Banque des règlements internationaux (BRI), (Bank for International Settlements en anglais ou BIS) créée en 1930, qui est la plus ancienne organisation financière internationale. Son statut juridique est celui d’une société anonyme, dont les actionnaires sont des banques centrales et qui se trouve à Bâle ?


    • Proudhon Proudhon 21 février 2014 21:11

      La fameuse BRI qui détient dans ses archives sans doute très cachées le financement de l’état nazi du 3è Reich. Sans parler d’autres banques qui détiennent elles les archives du financement du parti nazi. Pourquoi ces archives n’ont jamais été demandées par les autorités qui soutiennent les victimes de la guerre et de l’holocauste ?


  • Antoine Diederick 20 février 2014 13:29

    en tout cas, ce serait bien qu’un changement arrive dans ce domaine, car ces gens là (ces zozos des hold-up financiers) vont devenir des fossoyeurs d’avenir....de plus c’est moralement inacceptable tout autant que pratiquement, pour tous...


  • la vergonha 20 février 2014 14:05

    Les Banques privées ne créée pas d’argent. Le fait qu’elles prêtent un argent qu’elle n’ont pas les oblige juste à emprunter (en gros). Cela ne créé pas de monnaie, même pas pour l’intérêt.

    Elle peut, effectivement, à un moment donné (avant remboursement d’un prêt) se trouver à ne pas pouvoir rendre l’argent de tous ses clients si ceux ci voulaient sortir leur dépôt au même moment et qu’elle leur a emprunté (à leur insu) de l’argent qui se trouvait sur leur compte courant pour le prêter. Mais elle n’a pas créé de monnaie pour autant, si tous les clients voulaient sortir leur argent au même moment, la banque devrait emprunter à un tiers ou ne pourrait tout simplement pas rendre son argent à tout le monde.

    C’est tellement simple... que je ne comprends même pas pourquoi vous nous imaginez toute une théorie du complot avec des histoires à dormir debout.

    • Antoine Diederick 20 février 2014 14:20

      mais ce n’est pas une question de complot.....

      c’est l’endettement généralisé qui est mauvais, celles des Etats et des particuliers et avec des prêteurs qui se sont fourvoyés dans des opérations hasardeuses et comme on l’apprendra encore (voir vidéo sur Avox TV) , ce que Bush avait nommé ’le corporate crime’.


    • la vergonha 20 février 2014 14:38

      Je cite l’article :

      « Le privilège de la création monétaire draine des sommes considérables dans des poches privées alors qu’elles devraient revenir à la collectivité »
      Si c’est pas un complot ça !

    • Antoine Diederick 20 février 2014 15:00

      ce n’est pas un complot à proprement dit, cela a été une volonté politique de déréguler et de faire circuler les capitaux internationalement , le seul hic, c’est que cela foire apparemment , ce qui semblait un avantage est devenu un ennui.

      En fait pour retourner aux néolibéraux leur gout de l’effet pervers, affirmons, qu’ils l’ont obtenu, leur effet pervers, ils en sont les promoteurs.


    • Antoine Diederick 20 février 2014 15:16

      on oublie de dire que les banques ont toujours fait emplettes d’obligations et bons d’Etat....ce n’est pas là la question...


    • la vergonha 20 février 2014 15:23

      « ce n’est pas un complot à proprement dit »

      Soit c’est un complot, soit c’est une « erreur » en toute bonne foi. Vous ne sous estimez pas un peu nos technocrate ?

      De toutes façons, il n’y a pas création monétaire par les banques privées, donc votre complot / effet de bord n’existe pas. Basta.

    • Antoine Diederick 20 février 2014 15:44

      pour votre édification...Wiki

      la raréfaction du crédit est de la destruction monétaire....


    • la vergonha 20 février 2014 15:54

      Regardez la page discution de l’article de wikipedia que vous donnez :


      Il y a de très bonnes explications sur les problèmes de cet article, vraiment !

      Vous auriez pu vous en rendre compte en regardant le bandeau en haut qui dit que « Cet article ne cite pas suffisamment ses sources » et « Une réorganisation et une clarification du contenu sont nécessaires ».

      C’est très bien d’utiliser wikipedia, maintenant il va falloir l’utiliser correctement et avec esprit critique smiley

    • Antoine Diederick 20 février 2014 16:00

      allez dites le tout de suite, vous avez zappé le cours d’économie domestique hein.. smiley


    • Antoine Diederick 20 février 2014 16:05

      et à mon avis vous ne faites pas confiance non plus à cette proposition.


    • Antoine Diederick 20 février 2014 16:15

      et signalons aussi que les banques font de la restriction de crédit ce qui n’aide pas les entreprises....

      et que donc les tx devraient rester bas encore un moment puisque destruction de monnaie et inflation à combien ?

      et donc...tout devrait être déflaté, (à la valeur réelle) ce qui n’est encore le cas sur certains actifs et sur des valeurs patrimoniales aussi...

      bref, c’est pas trop bon.....

      bon là dessus on pourra discuter pendant des heures.....

      pour en revenir à la monnaie scripturale et la création de monnaie, on devrait faire le scénario, d’une situation économique comme celle que nous connaissons et imaginer ce scénario comme si nous étions encore avec une banque centrale nationale.....avec politique de relance via l’Etat et sa banque

      cela serait intéressant....

      Bonne fin.


    • joletaxi 20 février 2014 17:34

      ben ne cherchez pas ,vous avez l’exemple US
      car depuis la crise, la FED est devenue une agence gouvernementale et elle crée de la monnaie à tout va.
      Mais ce qui est pernicieux dans ce cas, c’est que cette création monétaire ne sert qu’à alimenter la couverture de la dette publique, au grand bénéfice des banques .

      La BCE aussi crée de la monnaie, car elle prend en « pension » tous les « papiers » pas trop kasher que présentent les grandes banques de référence, ce qui revient cette fois à créer pour de vrai de la monnaie ex nihilo.

      On v oit ici que les dettes publiques des états par leur dérive, exerce une pression qui devient insoutenable sur la fluidité du crédit,avec les risques que certains fassent défaut, ce que nous paierons tous par le risque d’une inflation dont personne n’a la moindre idée de l’ampleur si cela devait se produire.


  • la vergonha 20 février 2014 14:59

    « sur le wiki vous lirez aussi...c’est prix et revenus et production.... »

    L’inflation c’est compliqué, et ce n’est pas automatique. Parfois on en voudrait et on en a pas, et inversement ( Voir le dollars et le Yen ces dernières années ). Donc quand vous dites qu’une économie saine génère de l’inflation, ça ne me semble pas évident.

    « on parle pas des actifs en terme de valeur patrimoniale et pourtant, il me semble qu’on devrait.... »
    Oui mais je ne vois pas en quoi la déflation devrait déprécier les actifs. A la limite, qu’une dépréciation des actifs en général participe à une déflation, je veux bien, mais l’inverse, je vois pas.

  • joletaxi 20 février 2014 15:03

    fifi écrit

    Jo,
    C’est en prêtant de l’argent (qu’elles n’ont pas) que les banques créent de la monnaie.

    Ceci explique que les banquiers essayent toujours de fourguer des crédits, même à ceux qui ne peuvent pas rembourser. D’où la crise des subprimes.

    c’est très bien de répéter toujours la même chose, mais selon vous, comment une banque qui fourgue des crédits avec de l’argent qu’elle n’a pas et qu’elle crée, peut-elle faire faillite ?

    Et votre vision des subprimes est je dirais puérile, car c’est la permissivité ,pour ne pas dire autre chose, des autorités de surveillance qui ont permis la catastrophe, ceci pour ceux qui sont partisans de la main mise de l’état.

    Je constate à quel point la méconnaissance des mécanismes élémentaires de l’économie permet de répandre des slogans vides de sens, mais très dangereux pour la cohésion d’une société.

    démosthène,

    il est heureux que l’on aie pas l’odeur sur le net, parce que la teneur de vos commentaires m’incline à penser que vous devez puer grave.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 21 février 2014 09:43

      Jo,

      Les prêts concédés à des acheteurs (qui ne pouvaient les rembourser), ont été transformés en « produits financiers ».

      On dit qu’ils ont été « titrisés » et revendus à d’autres gogos et à d’autres banques.

      Cela s’appelle une bulle.

      Quand des actifs ne sont que du vent, on les appellent « des actifs pourris ».

      « La crise des subprimes »


    • la vergonha 21 février 2014 11:53

      « Cela s’appelle une bulle. »

      D’autant plus qu’en titrisant les créances, les banques pouvaient sortir celles ci de leur bilan, et donc réutiliser les fonds propre nécessaire pour accorder un prêt.
      Lors de l’éclatement de la bulle immobilière aux Etats Unis, les banques n’avaient plus les moyens de se rembourser en revendant les maisons hypothéquées. Le vrai problème est arrivé lorsque les banques se sont retrouvée à manquer de fond propre pour faire fasse à leurs pertes et donc rembourser leurs dettes (car les organismes préteurs se sont eux même endetté pour pouvoir prêter).

      C’est un joyeux bordel, mais c’est justement parce qu’il n’y a pas de création ex nihilo de monnaie par les banques qu’elles se sont retrouvée en difficultés (voir même en faillite).



    • joletaxi 21 février 2014 12:08

      cela s’appelle une bulle

      ben non, cela s’appelle du gangstérisme, avec l’aval de l’état.
      car c’e"st l’administration qui a décidé d’abaisser les normes d’accès au crédit.
      C’est l’administration qui a laissé les banques se repasser les créances sans obliger celles-ci à effectuer les mutations de garantie hypothécaire
      C’est l’administration qui a permis aux banques de faire passer des créances risquées en créances sures, permettant de les incorporer dans des titres ,titres qui ont étét achetés comme valeurs sures.

      Si demain, vous laissez une pile d’argent à la terrasse d’un bistrot, et que vous vous absentez, essayez toujours de demander à un juge de condamner un quidam qui se serait servi.

      Bien entendu, les politiciens impliqués dans ces décisions désastreuses se sont recyclés dans des conseils d’administration de... banques.

      Concernant les banques , pendant cette période, 5 banques par semaine étaient mises en faillite aux USA, pour des gens qui peuvent créer la monnaie....il y a comme un bug non ?


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 21 février 2014 12:57

      jeletaxi,
      Vous voyez que vous arrivez faire fonctionner votre cerveau quand vous voulez....

      Bien sûr que fabriquer des « bulles » qui ne reposent sur rien, c’est du gangstérisme avec l’aval des gouvernements....

      La monnaie doit refléter l’économie réelle, celle qui sert à fabriquer des biens et des services.

      Avec la financiarisation, les tradeurs spéculent sur des biens réels, comme les céréales, ce qui est un scandale car cela débouche sur les variations de prix dont les populations vont souffrir, et ils spéculent « sur des produits » imaginés par les banquiers et qui ne reposent sur rien.

      « Comment le Trésor américain a vendu le monde aux banquiers, en imposant les dérégulations.

      Et si cela vous intéresse, voici comment fonctionne  »la planche à billets".



    • Antoine Diederick 21 février 2014 13:18

      @ Fifi,

      ironie on

      aux us, politique de gauche, on dérégule pour les pauvres...
      aux us, politique de droite , on dérégule pour les riches...
      au us, au final, c’est le bordel

      ironie off


    • joletaxi 21 février 2014 14:03

      Vous voyez que vous arrivez faire fonctionner votre cerveau quand vous voulez...

      vous par contre...

      vous accumulez tous les poncifs chers à la gauche.
      vous critiquez la spéculation ?
      mais comment se forme un prix selon vous ?
      vous même en faisant vos courses vous spéculez sans arrêt, vous arbitrez entre qualité, prix, commodité, et vous voulez supprimer la spéculation.

      Quant à la dette,vous y voyez la main invisible de la banque, sauf que vous pouvez vous aussi souscrire aux emprunts d’état, par exemple les japs détiennent la quasi totalité de la dette du pays.
      Si vous êtes mauvais patriote, cela force l’état d’aller quémander ailleurs.

      Visiblement, vous ne comprenez rien au monde de la finance,et vous vous rassurez en répétant sans cesse les mêmes idioties.
      Quand l’état ne remplit pas le rôle qui lui est dévolu, et l’outrepasse, on voit ù cela mène, d’ailleurs vous payez toujours les frasques du crédit lyonnais.

      Juste pour le fun:si 30 % des acquéreurs de maisons par le moyen des subprime, l’ont perdue ( et ont certes perdu un peu d’argent, ils sont libérés de toute obligation)70% l’ont conservée,et sont propriétaires.


    • la vergonha 21 février 2014 14:26
      @Fifi Brind_acier
      « La monnaie doit refléter l’économie réelle, celle qui sert à fabriquer des biens et des services. »
      Je ne comprends pas ce que vous voulez dire par là !

      De toutes façons, le problème qui nous concerne ici, ce n’est pas si la finance est très méchante et que les traders sont des gangsters ou non. Mais uniquement que dans cet article, l’auteur par du principe, faux, que les banques créent de la monnaie ex nihilo.
      Je ne me prononce par sur sa conclusion. Le raisonnement étant faux, il faut soit reformuler, soit accepter de s’être fourvoyé.

    • joletaxi 21 février 2014 14:46

      l’auteur par du principe, faux, que les banques créent de la monnaie ex nihilo.

      arf, vous rigolez ou quoi ?

      ici, ce principe est intangible.
      Je vous prends le pari que le prochain article sur le sujet l’affirmera, d’ailleurs regardez les commentaires

      d’ailleurs, aucun ne répondra pour expliquer comment la banque qui crée la monnaie fait faillite
      Sur tous les sujets, on est dans le même cas de figure, c’est éreintant

      des enclumes


    • la vergonha 21 février 2014 14:59

      Et pourtant il y a des choses à dire sur les banques, sur les politiques. Mais passer du temps à parler de vaste complot des banquiers, traders, politiques c’est ne pas parler sérieusement de ce qui ne marche pas, et donc ce qui pourrait être amélioré.

      A qui cela profite à vote avis... ?

  • la vergonha 20 février 2014 15:18

    « Je constate à quel point la méconnaissance des mécanismes élémentaires de l’économie permet de répandre des slogans vides de sens, mais très dangereux pour la cohésion d’une société. »

    Le problème c’est pas que les gens ne sachent pas, mais qu’ils croient savoir. Si ils avaient l’honnêteté intellectuelle de se renseigner avant de l’ouvrir, le débat volerait plus haut smiley

  • la vergonha 20 février 2014 16:17

    Lisez les commentaires de la page discution de l’article wikipedia que vous avez cité ! En particulier le commentaire nommé « Cet article est trompeur » par Leonchaix, il explique très bien ce qu’est la Création Monétaire, à mon avis.

    L’explication sur economie.gouv.fr est bien moins précise et porte à confusion, à mon avis.

    • la vergonha 20 février 2014 16:17

      Je répondais à Antoine Diederick 20 février 16:05


    • joletaxi 20 février 2014 17:23

      ce que l’on ne souligne pas assez, c’est que le mécanisme de prêt au delà de la couverture réelle, est un formidable levier de croissance.

      C’est tout le bénéfice du crédit.
      plutôt que de thésauriser avant de réaliser un investissement, une opération quelconque,quelqu’un, et principalement une banque, prend le pari que vous allez non seulement réussir votre projet, et ainsi créer une valeur,mais que vous allez pouvoir le faire immédiatement.
      Le crédit interbancaire repose justement sur la confiance que se font les banques, car elles savent que toutes doivent appliquer des règles prudentielles qui sont le garant de la bonne fin des crédits qu’elles se font.
      Et normalement les autorités surveillent que les banques suivent toutes les procédures.
      La création de valeur se réalise quand le crédit est remboursé.

      Encore une fois, cette légende urbaine de création de monnaie ex nihilo par les banques a la vie dure.


    • Antoine Diederick 21 février 2014 16:49

      « La création de valeur se réalise quand le crédit est remboursé. »

      et donc l’extension de la dette, réduit la masse monétaire « circulante ». (voir M1, M2,M3)

      dans le chef de l’emprunteur oui...ou d’une société qui en empruntant génère une plus value commerciale et/ou une capacité d’autofinancement donc un revenu qui permet le remboursement du prêt et de sa charge. A ce moment là, il y a création de valeur pour l’entrepreneur ou le particulier .

      mais dans la création de monnaie c’est un peu comme en physique masse* vitesse...cela fait un peu bombe atomique smiley


    • Antoine Diederick 21 février 2014 16:52

      zut , il faut lire extinction et non pas extension , lapsus clavierae révélateur smiley


    • Antoine Diederick 21 février 2014 19:58

      « La création de valeur se réalise quand le crédit est remboursé. »

      quand la dette est éteinte, il y destruction de monnaie et création de valeur pour un industriel par exemple...et un gain pour le banquier via les intérêts courants.

      c’est donc un transfert de valeur par la production de biens et services, dans le cas de l’activité économique.


    • la vergonha 21 février 2014 20:14

      "quand la dette est éteinte, il y destruction de monnaie et création de valeur pour un industriel par exemple...et un gain pour le banquier via les intérêts courants.« 
      Il n’y a pas vraiment destruction de monnaie. Mais la banque récupère l’argent qui était sensée se trouver sur votre compte et qu’en fait elle n’avait plus. C’est la raison pour laquelle si vous aviez voulu retirer votre argent, il aurait fallu qu’elle le trouve ailleurs ! La création et destruction de monnaie est virtuelle, c’est une vue de l’esprit.

       »c’est donc un transfert de valeur par la production de biens et services, dans le cas de l’activité économique."
      Production qui n’aurait pas eu lieu sans prêt ! Donc l’activité de la banque a indirectement générée de la croissance. Elle capte quelques intérêts, mais c’est en accord avec vous à la base. Si vous estimez que les intérêts que l’on vous demande sont trop importants par rapport à la valeur que vous comptez créer ou au risque que vous prenez, personne ne vous oblige à emprunter.


    • Antoine Diederick 21 février 2014 21:49

      Verhonga

      il y a destruction de masse monétaire, le sous n’est encore tombé chez vous smiley

      si je puis dire smiley

      et création de monnaie ex nihilo , et la banque capte ainsi une partie de la production ...

      Lisez ICI


    • joletaxi 21 février 2014 21:59

      relisez mon commentaire plus haut....

      ils n’en démordront jamais

      vous êtes durs hein...normal ,pour des enclumes


    • la vergonha 26 février 2014 14:04

      J’ai suivis votre liens, et il dit exactement la même chose que moi :
      « On désigne par l’expression « création monétaire » toute opération qui conduit à augmenter le stock de monnaie en circulation et par « destruction monétaire » l’opération inverse. »

      C’est à dire qu’il n’y a pas réellement création de monnaie, que c’est virtuel. L’argent qui dormait sur votre compte est mis en circulation. Vous croyez qu’il est encore à la banque, mais non.
      En fait, lorsque vous déposez de l’argent à la banque, c’est comme s’il n’était plus à vous. La banque vous promet de vous le rendre lorsque vous le demanderez, mais en attendant, elle l’utilise et le prête. Si vous souhaitez retirer votre argent, la banque se débrouille pour vous en fournir.
      En résumé, aucune monnaie n’est créée, mais la banque remet en circulation votre argent lorsque vous ne vous en servez pas.

      « La monnaie est toujours créée en liaison avec une contrepartie. »
      Donc ce n’est pas une création ex nihilo.

    • Camille DESMOULINS Camille DESMOULINS 28 février 2014 14:27

      Il est vrai que l’argent n’est pas « déposé » à la banque, mais « prêté » à la banque (peu de gens le savent) donc si la banque fait faillite, l’argent des déposants (qui sont les créanciers de la banque) est perdu.
      Car ce que la banque met en circulation, ce n’est pas SEULEMENT l’argent des dépôts mais AUSSI de l’argent créé « ex nihilo » qui doit être « couvert » EN PARTIE par les dépôts (c’est le fameux système des réserves fractionnaires).
      D’où l’intérêt de cette initiative suisse visant à instaurer ce qu’André-Jacques Holbecq appelle le SMART (Système Monétaire A Réserve Totale).


  • logan 20 février 2014 19:59

    Pardonnez moi, mais je ne comprends pas en quoi cette initiative changerait quoi que ce soit à l’arnaque de la dette publique.

    Le coeur de cette arnaque n’est pas dans le fait que les banques privées puissent créer de la monnaie. Il est dans le fait que l’état soit obligé d’emprunter aux banques privées contre des intérêts.


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 21 février 2014 09:49

    logan,
    Enfin, un peu de bon sens !

    La dette sert à soumettre les peuples et à les piller.
    Soit par l’article 123, soit avec des méthodes plus musclées.
    C’est ce qu’explique John Perkins dans cette vidéo.
    « Les confessions d’un assassin financier »


    • la vergonha 21 février 2014 12:16

      Avoir des dettes c’est être dépendant de son créditeur, avec ou sans intérêt. Et personne n’a obligé nos politiques à endetter la France à des taux qui approchent de plus en plus des 100% du PIB. Par contre, à cause des intérêts, plus on attend, plus en sortir du cercle vicieux sera difficile.


      La possibilité de pouvoir emprunter à la banque centrale n’est pas une mauvaise chose en soit, surtout lorsque le marché pratique des taux dépassant les 15% (Les taux d’intérêts de la dette Grec a largement dépassé les 15% sur 10 ans). Mais le prêt par les banques centrale ne devrait, dans ce cas pas être un encouragement à continuer un endettement suicidaire. Car c’est bien un endettement suicidaire de l’Etat Grec qui a conduit à la catastrophe que l’on a connu. Avec ou sans intérêt, cette catastrophe aurait eu lieu.

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 21 février 2014 13:00

      Il n’y a pas endettement, c’est expliqué là : « Enjeux de la création monétaire ».


    • la vergonha 21 février 2014 14:10

      L’argent que la banque n’a pas est emprunté, soit aux déposants (avec pour contrainte de leur rendre cet argent lorsqu’ils le demandent dans le cas des comptes courants) soit aux autres banques.

      Je ne redonne pas le liens sur wikipedia, il est juste quelques commentaires au dessus.

  • Xenozoid 21 février 2014 09:57

    Ces jours-ci , les mots « crise » et « économie » ne sont pas utilisés comme des concepts , mais plutôt comme des mots de commande qui facilitent l’imposition et l’acceptation de mesures et restrictions que les gens n’accepteraient pas autrement. Aujourd’hui , la « crise » signifie « vous devez obéir ! " Je pense qu’il est très évident pour tous que la soi-disant « crise » est continue depuis des décennies et qu’elle n’est en fait rien d’autre que le fonctionnement normal du capitalisme à notre époque . Et il n’y a rien de rationnel sur la fonctionnement du capitalisme a l’heure actuelle .

    Pour comprendre ce qui se passe , nous devons interpréter l’idée de Walter Benjamin que le capitalisme est véritablement devenu une religion , la religion la plus féroce , implacable et irrationnelle qui ait jamais existé , car il ne reconnaît ni les trêves ni rachat

    Giorgio Agamben


  • BA 21 février 2014 11:16
    Italie, Espagne : les records sont battus.

    Les banques italiennes ont dans leurs livres 156 milliards d’euros d’actifs pourris. Record historique battu.

    Les banques espagnoles ont dans leurs livres 197,045 milliards d’euros d’actifs pourris, soit 13,6 % de l’ensemble des crédits. Record historique battu.

    Vendredi 21 février 2014 :

    Vers des besoins en capitaux accrus pour les banques italiennes.

    Les créances douteuses ont atteint un record de 156 milliards d’euros en décembre, le double de leur niveau de 2010.


    Espagne : record historique de créances douteuses fin 2013 à 13,6%.

    Le taux de créances douteuses des banques espagnoles a atteint fin 2013 son plus haut niveau en cinquante ans à 13,6%, alors que le pays vient de sortir du programme d’aide européen au secteur, a annoncé mardi la Banque d’Espagne.

    Ces créances, surtout présentes dans l’immobilier (crédits de promoteurs et de particuliers risquant de ne pas être remboursés), s’élevaient à 197,045 milliards d’euros en décembre, soit 4,6 milliards de plus qu’en novembre, lorsque leur taux avait atteint 13,07%.



    • lsga lsga 21 février 2014 16:44

      mais tu es inculte en plus ?

       
      La crise actuelle n’a RIEN À VOIR avec 1929, et tout à voir avec celle de 1870...


  • Antoine Diederick 21 février 2014 13:23

    bon , eh bien nous allons attendre la suite de l’initiative suisse....


  • Camille DESMOULINS Camille DESMOULINS 21 février 2014 16:46

    Permettez-moi de vous conter une petite histoire, celle du centime de Joseph.
    Un spécialiste allemand de la bourse, Dirk Müller, l’avait racontée il y a quelques années dans une émission à la TV allemande, pour faire comprendre la différence entre les intérêts d’un capital et les intérêts des intérêts (qu’on appelle « intérêts composés » me semble-t-il).
    C’est à l’occasion de la naissance de son fils que Joseph a ouvert un compte dans une banque de Nazareth, rémunéré à 5 % l’an, sur lequel il a déposé... 1 centime. Vu ce qui lui est arrivé, Jésus n’a jamais pu profiter de son patrimoine, et le livret d’épargne a été égaré pendant 2000 ans. Puis quelqu’un l’a retrouvé et est retourné dans cette banque de Nazareth pour clôturer le compte. Combien d’argent a-t-il pu retirer ?
    La somme est inimaginable.
    Les plus optimistes l’évalueront à quelques millions, voire plusieurs milliards. Mais c’est très loin de la réalité.
    1 centime à 5 % l’an pendant 2000 ans rapporte 50 milliards.
    Pas 50 milliards d’euros, mais 50 milliards de sphères de la taille de la Terre, en or pur ! Je ne suis pas sûr qu’il y ait autant d’or dans toute la galaxie...
    Un de mes amis, prof de math à la retraite, a refait les calculs et confirmé que le résultat est de cet ordre-là. (il peut fluctuer - quelques milliards en plus ou en moins - en fonction de la variation du prix de l’or).
    Tandis que si on avait retiré chaque année le montant des intérêts (à supposer qu’on puisse retirer un vingtième de centime de son compte), le placement aurait rapporté au total... 1 euro, un misérable petit euro !
    Et la dette publique ne serait pas un piège diabolique ?...


    • Antoine Diederick 21 février 2014 17:04

      la dette publique est un piège diabolique....euh, oui....parce que si on réfléchis bien qui va payer les pots cassés ? Parce que j’ai plutôt l’impression que nous allons avoir un ajustement économique vers le bas en Europe, ce qui en somme ne serait pas mauvais si nous étions dans un espace économique clos, or c’est pas le cas...


    • la vergonha 21 février 2014 20:01

      Mathématiquement, votre histoire ressemble au mythe de l’invention du jeu d’échec : http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_du_jeu_d%27%C3%A9checs#Le_mythe_du_brahmane_Sissa

      Très bien, mais que voulez vous montrer ? Qu’en économisant pendant 2000 à 5% on peut gagner environ 22772401948702400000000000000000000000000000 fois sa mise (oui j’ai fait le calcul smiley).
      Mais un emprunt ça ne marche pas comme ça !
      Si je ne me suis pas trompé dans mon calcul, et à intérêts fixes, si vous empruntez 1 centime pendant 2000 ans à 5%, vous allez payer 1 euro d’intérêts.... on est très loin de vos chiffres.

      Non la triste réalité de notre dette, c’est que nos politiques ont travaillé dur à la faire grossir pour arriver à ce résultat !


    • Camille DESMOULINS Camille DESMOULINS 21 février 2014 20:17

      La Vergonha, vous oubliez que les intérêts sont eux-mêmes porteurs d’intérêts. Si je dépose 100 euros sur un compte à 5 %, j’ai 105 euros 1 an plus tard. Mais pour l’année suivante, les intérêts sont calculés sur 105 euros, pas sur 100 ! Donc j’aurai 110,25 euros, et ainsi de suite. D’où la progression exponentielle de ma fortune ! Et si elle double en 10 ans, elle quadruple en 20 ans, elle est multipliée par 8 en 30 ans, par 16 en 40 ans, par 32 en 50 ans, etc. (c’est là qu’on rejoint l’histoire du jeu d’échecs).
      C’est seulement si je retire les intérêts chaque année que mon centime à 5 % ne rapporte qu’un euro en 2000 ans...


    • Camille DESMOULINS Camille DESMOULINS 21 février 2014 20:25

      Cela dit, il est vrai que les politiciens portent la responsabilité de cette situation : depuis 40 ans ils votent chaque année des budgets en déficit, alors qu’ils pourraient très bien faire des budgets équilibrés : il suffirait de réduire les dépenses OU BIEN (et ça, on ne l’entend jamais dans les médias...) augmenter les recettes, c’est-à-dire les impôts, en particulier ceux des plus riches (car à partir d’un certain niveau de richesse, l’impôt n’est plus progressif...)
      En résumé : les politiciens réduisent les impôts des super-riches (en multipliant les niches fiscales) et pour équilibrer les budgets successifs, l’État emprunte à ces riches l’argent qu’il aurait dû leur prendre par l’impôt et aggrave encore davantage son déficit en raison du versement des intérêts !
      Oui, un piège diabolique, dont l’origine se situe dans notre incapacité à contrôler ce que font nos élus du fait de l’absence, dans nos institutions, de cet outil de contrôle qu’est le référendum d’initiative citoyenne !


    • la vergonha 21 février 2014 20:37

      « C’est seulement si je retire les intérêts chaque année que mon centime à 5 % ne rapporte qu’un euro en 2000 ans... »
      Si vous épargnez sur un compte, oui. Si vous empruntez 1 centime, vous n’avez aucune raison de payer des intérêts sur 1.05 centimes l’année suivante, à moins d’emprunter les intérêts que vous payer. Dans ce cas, vous avez emprunté 1 centime pendant 2000 sans rien payer pendant ce temps, effectivement vous allez devoir beaucoup d’argent. Mais ce n’est pas ce que fait le gouvernement !


    • joletaxi 21 février 2014 21:12

      oui, il faut prendre aux riches.
      je propose que l’on fasse un casse chez Meme bettencourt, et tous nos ennuis seront finis.

      toujours la même rengaine.
      Pense pas qu’il y avait des riches en URSS ?
      oui ?
      ah bon
      la différence, il y avait beaucoup plus de pauvres,et être très riche dans un pays plein de très pauvres, c’est le pied complet.
      Mais pourquoi ils ont abattu ce foutu mur ?


    • Antoine Diederick 21 février 2014 21:59

      oui mais de toute façon, en France la fiscalité pratiquée n’est pas exemple de concision et d’équité surtout si le pouvoir organise l’insécurité fiscale au gré de ses humeurs......

      en Belgique il y aurait aussi des aménagements à faire , ceci dit...

      la question monétaire n’est pas forcement la résolution de la question fiscale...et de la ressources budgétaire d’un Etat.
      mais sont liées....

      c’est encore un autre chapitre du grand livre de l’endettement et d’une économie plus équilibrée...


    • Antoine Diederick 21 février 2014 22:04

      une autre question encore c’est l’harmonisation des normes financières internationalement puisque la mode est de tout faire partir vers le haut, mondialisation oblige...

      et donc s’il faut tout réformer, le résistances vont être fortes et nombreuses,

      le seul moyen d’essayer de faire bouger les lignes : se documenter soi-même et échanger comme nous le faisons ici sur ce forum, l’opinion citoyenne peut avoir de l’importance.


  • sleeping-zombie 21 février 2014 17:56

    Hello,

    Il y a probablement un truc que je n’ai pas compris...

    Le 100 % monnaie est ainsi appelé car toute la monnaie, même la monnaie scripturaire, est garantie par la banque centrale, et pas seulement 2.5 %. C’est pourquoi cet argent est à l’abri des faillites bancaires.

    Bon, supposons que je sois un banquier escroc, qui promette 30% d’interêts à mes déposants, et que j’utilise l’argent des nombreux nouveaux entrants pour payer les rares sortant (système de Ponzi). Je respecte la règle « avoir en fiduciaire 2.5% du scipturaire », tout au moins au début. Un jour ou l’autre, mon système s’effondre : j’ai pas de pognon en caisse hormis ces 2.5%. Comment la banque centrale peut-elle garantir les 97.5% manquant, qui ne correspondent qu’a du vent ?

    Une telle garantie ne peut se faire sans un contrôle de mes actif, extrêmement poussé et permanent... me transformant (de fait, sinon de statut) en acteur public.
    C’est curieux, mais je vois mal la Suisse nationaliser ses banques...


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