mardi 14 février 2012 - par La Plume à Gratter

Grâce à l’Europe, la Grèce n’a plus besoin de colonels pour s’imposer la dictature

Dans la nuit du 12 au 13 janvier, le parlement grec a donc, contre sa rue, contre son peuple, et à une incroyable majorité adopté un énième « plan de rigueur » imposé par la troïka UE, BCE et FMI.

De « gauche » comme de « droite », en bons petits soldats au service d’une Europe technocratique désormais devenue complètement folle et rampant devant un Veau d’Or rebaptisé Euro, sourds aux protestations du peuple qu’ils sont pourtant censés représenter et défendre et piteusement protégés de sa colère et de son désespoir par des milliers de policiers qui ont noyé les rues d’Athènes sous les lacrymogènes dans une atmosphère de guerre civile, les députés grecs ont donc avalisé un énième plan de rigueur imposé par leurs créanciers, mais aussi et peut-être surtout, par l’Allemagne d’Angela Merkel, désormais ouvertement devenue le gauleiter de l’Europe de Bruxelles.

Ce nouveau plan d’une brutalité inouïe s’ajoute à tous les précédents plans d’austérité qui se sont succédés depuis mai 2010 en Grèce, plans à chaque fois présentés comme étant « le bon », le dernier, et qui ont jusqu’à la nausée accumulé hausses d’impôts, baisses des salaires et des retraites, licenciements et privatisations forcées, au nom d’une doxa économique destructrice qui plonge la Grèce, berceau historique de la démocratie, dans un désespoir sans fond et une régression sociale sans précédent.

Le dernier « plan de sauvetage » prévoit un nouvel abaissement de 22 % du salaire minimum, ramené cette fois à 586 euros brut, la suppression dans l’année de quinze mille emplois publics, de nouvelles coupes dans les retraites et dans les salaires des fonctionnaires, la réduction du budget de la sécurité sociale et de l’armée ainsi que la privatisation des dernières entreprises d’état, ou l’échange d’obligations avec les créanciers privés pour réduire la dette souveraine à 120 % du PIB d’ici à 2020. Ce nouveau remède de cheval annonce donc dix -et bien plus probablement vingt- années de récession, de misère et de privations sans le moindre espoir d’embellie pour le peuple hellène.

Depuis le premier plan de « sauvetage », la dette grecque est pourtant passée de 263 milliards en 2008 à 355 milliards en 2011. Le PIB s’est effondré de 233 milliards à 218 milliards. Le chômage a explosé de 8% à 18%. La récession est massive, et avec un taux d’intérêt officiel à 32%, il va de soi que la Grèce ne peut absolument plus se financer sur les marchés financiers. L’Euro tue la Grèce, mais la Grèce doit coûte que coûte demeurer dans l’Euro !

La dictature bancaire s’est donc aujourd’hui mise en marche dans l’UE, au service d’un mécanisme de destruction sociale implacable, régit et motivé par un délire spéculateur cynique et broyeur de peuples que s’interdisent bien-sûr de dénoncer et encore plus de combattre ceux là même qui l’on provoqué. Car pour accomplir cette tâche apocalyptique, l’UE a tout osé, y compris mettre à la tête des pays les plus en difficulté, les artisans zélés du désastre qui nous fait face.

Quand l’UE nous impose ses pompiers pyromanes

Mario Draghi, directeur de la Banque centrale européenne, Mario Monti nouveau Président désigné par l’oligarchie au poste de Président du Conseil italien et Lucas Papademos, Premier Ministre grec non élu ont un point commun : tous trois sont directement issus de ce système bancaire cynique et impitoyable, ils font partie des principaux concepteurs -enthousiastes- de la machine infernale qui nous a plongés dans la crise effroyable où nous sommes aujourd’hui.

Mario Draghi, qui, après avoir siégé dans nombre de conseils d’administration de banques, fut vice-président pour l’Europe de Goldman Sachs, de 2002 à 2006. Avant de devenir gouverneur de la Banque d’Italie, puis aujourd’hui donc directeur de la BCE, en charge d’administrer la purge d’austérité aveugle que l’Europe inflige à la Grèce, avant de l’imposer au Portugal, à l’Irlande, à l’Italie, à l’Espagne, et bientôt, n’en doutons pas un instant, à la France.

Mario Monti est lui aussi un ancien de Goldman Sachs. Après avoir été commissaire européen de 1994 à 2004 -et donc tout comme son compatriote Draghi aux affaires lors de la naissance de l’Euro et de la définition totalement irresponsable de sa zone monétaire- il fut nommé conseiller international… de Goldman Sachs en 2005 ! Pour services rendus, sans doute !

Goldman Sachs, qui permit donc à la Grèce, on le sait aujourd’hui, et moyennant une rétribution de 300 millions d’euros, de mentir lors de la présentation de ses dettes et déficit à l’époque de son « examen d’entrée » dans la zone Euro, l’aidant à falsifier très largement ses comptes notamment par la levée de fonds hors bilan et par le biais du tristement fameux produit financier “swap”.

Lucas Papademos n’est pas plus étranger à cette grande manipulation politico-financière. Car s’il n’a pas travaillé directement pour Goldman Sachs, il fut bien de 1994 à 2002 le gouverneur de la banque centrale de Grèce. Il participa donc à ce titre activement à cette gigantesque falsification financière.

Aujourd’hui donc, l’Europe de Bruxelles récompense -en les désignant quasiment par décret impérial- ceux-là même qui sont le plus directement responsables du désastre ! Les responsables sont honorés et promus ! Les plus eurosceptiques d’entre nous pouvaient-ils seulement imaginer une telle ignominie ? Pareille indécence ?

Acculée à la catastrophe, au bord du gouffre, la technostructure européenne se couche devant l’ « orthodoxie » allemande, et ira donc jusqu’au bout de sa folie dogmatique, de sa croyance irrationnelle et destructrice, quitte à hâter le cataclysme politique et social qui menace l’Union. Aucune éclair de lucidité, aucun examen de conscience n’est à attendre de cette oligarchie autiste et bornée, désormais totalement hors sol, qui préfèrera broyer les peuples européens et peut-être les plonger dans le chaos plutôt que de reconnaître ses erreurs. Car l’Europe des fameux « pères fondateurs », soit disant crée pour ne plus jamais voir la guerre sur notre continent, est sans doute aujourd’hui en train de la rendre à nouveau possible… La misère engendre la colère, et de la colère naissent bien vite la haine et la violence.

Pour Bruxelles, il est bien-sûr capital que la Grèce reste, et quel qu’en soit le prix, dans l’Euro. En effet, si celle-ci en sortait, et qu’après deux ou trois années bien-sûr difficiles, elle parvenait à entrevoir une issue, refaisant même -qui sait ?- au lobby bancaire et au FMI le coup de l’argentine en se rétablissant spectaculairement, ce serait la fin inévitable de l’Europe technocratique et irrationnelle que nous ont imposée nos élites mondialisées.

 Peuples d’Europe, relevez-vous !

Nous en arrivons aujourd’hui sans doute au moment décisif, à l’instant crucial pour enfin pouvoir contrer cet empire « orwellien » que veut nous imposer la technostructure européiste. Les laisserons-nous encore longtemps aller plus avant dans leur folie ?

Le salut des Nations n’est sans doute plus envisageable que dans la rue, avec tous les débordements que cela peut hélas entraîner. Il faudra bien que les peuples d’Europe se réveillent, et en masse, pour signifier enfin l’arrêt de cette partie mortifère. Qu’ils congédient ces oligarques irresponsables, ces renégats qui ont en leur nom mais souvent contre leur volonté, droite et gauche lamentablement confondues, voulu et façonné année après année, renoncement après renoncement, ce système infernal qui nous broie.

Oui, la dictature est bien aujourd’hui de retour en Grèce… Elle n’est plus militaire, mais bien financière. Sa capacité de nuisance et de destruction en est peut-être encore plus grande. Pour le reste de l’Europe, cette Europe de « la concurrence libre et non faussée », elle est déjà largement en route. Rappelons-nous du référendum sur la Constitution Européenne et de la forfaiture avalisée par la quasi-totalité de nos députés, UMP, PS, Modem, ratifiant contre l’avis clairement exprimé du peuple français souverain le Traité de Lisbonne.

 Souhaitons donc ardemment que partout en Europe, les peuples, enfin, relèvent la tête… Il en est encore temps !

La Plume à Gratter



24 réactions


  • Alpo47 Alpo47 14 février 2012 08:12

    Un texte factuel et qui montre ce qui nous attend à tous dans les mois à venir.

    La situation Grecque est une démonstration de la « fuite en avant » des dirigeants européens qui pensent-sans doute à juste titre-qu’ils ne peuvent plus revenir en arrière, sans démontrer l’inanité de leur projet et décisions. Ce serait alors un rejet général de la part des peuples.

    Ce rejet est cependant en train de se mettre en place, tant la situation est aberrante : on paupérise pays et peuples POUR SAUVER LES BANQUES car n’oublions pas que TOUS CES MILLIARDS DONT ON PARLE VONT DIRECTEMENT DANS LES POCHES DES BANQUES.
    Or, qu’arriverait il si on déclarait les dettes indues ? Les banques disparaitraient surement, leurs gros actionnaires seraient ruinés -la belle affaire« , nous aurions une période »chaotique« ... avant qu’un nouveau système de financement, dépendant cette fois des Etats, se mette en place et permette de relancer la machine. Surement également une disparition de l’euro et la remise en cause de la construction actuelle de l’europe.
    Pourquoi alors ne le fait on pas ? Parce que les ACTIONNAIRES du système financiers ont lié des liens très forts avec les politiques. Pour parler crument, les politiques sont leurs marionnettes. Ils financent leur élection, leur accordent de généreuses commissions et un statut très enviable d’élu surpayé.

    DONC, TOUTES LES DECISIONS SONT PRISES DANS L’INTERET DE QUELQUES MILLIERS D’INDIVIDUS, ACTIONNAIRES ET HAUT DIRIGEANTS DU SYSTEME FINANCIER. ET D’EUX SEULEMENT.

    Ils nous disent donc »il n’y a pas d’autre alternative que celle que nous vous proposons« . TROMPERIE évidente. Il y a toujours d’autres alternatives, leur meilleure garantie est de nous inciter à ne pas en chercher.

    NOTRE DRAME N’EST PAS QU’IL N’Y A PAS D’AUTRE SOLUTION, MAIS QU’IL N’Y A AUCUNE VOLONTE POLITIQUE POUR LES ADOPTER CHEZ LES DECIDEURS ACTUELS.

    Les peuples sont ils prêts à réagir ? Pas encore, je crois, tellement médias et »amusements, nous maintiennent dans l’hébétude, mis à part les premiers concernés, Grecs et Portugais, bien entendu.

    Et je répète encore que le sursaut des citoyens ne doit surtout pas passer par la violence de rue. Peut importe aux dirigeants et à l’oligarchie que quelques agences bancaires brulent... Une seule chose leur importe vraiment : les serveurs informatique qui contiennent leurs comptes. Et il est probable qu’ils sont à l’abri, avec des copies.

     La violence de la rue entrainerait encore plus de répression, de moyens pour la police, drones, véhicules blindés, utilisation des armes, controle des citoyens, fichage, arrestation des « meneurs » ... J’imagine que tout est déjà prêt à être mis en place.

    Nous, citoyens et peuples, ne pourront éviter et sortir du piège tendu que par un refus, non violent, de continuer dans ce sens : grêve générale à durée illimitée-sans les syndicats aux ordres- refus d’obeissance. Le modèle de ces dernières décennies serait la révolution pacifique en Allemagne de l’Est : des foules qui se mobilisent et refusent de continuer dans ce système. Les chars n’ont servi à rien.


  • Robert GIL ROBERT GIL 14 février 2012 10:38

    Ils ont tous la même idée : nous faire payer la crise d’un système économique au bord de l’asphyxie. De la Grèce au Portugal, en passant par l’Italie, la France ou l’Allemagne ce sont les travailleurs qui doivent accepter l’austérité pour rembourser la dette des États. Pourtant la dette publique provient des exonérations et réformes fiscales qui ont bénéficié aux entreprises et aux plus riches. Elle est aussi le résultat de tous les plans de sauvetage des banquiers qui ont permis à ces derniers de spéculer de plus belle, y compris contre les États !
    ..
    http://2ccr.unblog.fr/2011/10/10/refusons-de-payer-leur-crise/


  • Scual 14 février 2012 11:19

    Et si on commençait a parler de 4eme Reich à propos de l’UE ?

    Non parce qu’utiliser les éléments de langage de ces salops ne nous avancera à rien. Le problème n’est pas l’Europe neutre de part sa nature même, le problème c’est l’Union Européenne Ploutocratique.

    Nous ne refusons pas l’Europe, nous refusons la dictature... et c’est toute l’Europe qui est unie dans ce combat.


  • velosolex velosolex 14 février 2012 11:49

    Je n’ai guère de certitudes comme certains, en regardant par dessus l’épaule des joueurs, cette partie d’échecs dont les déplacements des pièces me semblent calculés avec cinq ou six coups d’avance.

    Vous faites bien de rappeler le passé trouble des dirigeants. Les carrières politiques et bancaires semblent maintenant étrangement liés.
    Il y eut une époque où il fallait faire saint Cyr !....Ceci est sans doute révélateur du déplacement des champs de batailles.
    A ce titre, ces agences de notation, ont bien la puissance chacun au moins d’une douzaine de cuirassés et de porte avions, tirant à tout feu.

    Quand bien même on admet la nécessite d’une purge, pour les Grecs, il est étonnant tout de même de s’en prendre au salaire minimum, avec une option aggravée pour les jeunes.

    On voudrait les faire tout péter, qu’on ne s’y prendrait pas mieux !

    N’est ce pas une manœuvre des politiciens Grecs pour faire peur à l’Europe, et rendre caduque toute possibilité de remise à l’ordre du système, qu’il faut tout de même bien envisager, quelque soit la sympathie qu’on a pour le peuple.

    Ma fois, tant que ceux ci s’en prendront à Merkel, à Sarko, et à tous les suppôts du capitalisme, ils ne seront pas dangereux, et à mon avis, instrumentalisés. Une révolution en Grèce commencerait par remettre en cause le partage des richesses internes, à une vie politicienne complètement sclérosée et quasi mafieuse, mais à mon avis, ce n’est pas le sujet du jour.

    Mais à ce jour, à moins que je sois passé au travers de l’information, je n’ai pas entendu parler d’une réforme sérieuse des impôts, j’entends : Faire payer les riches, qui sont parmi les milliardaires européens les mieux traités, je veux dire exemptés...
    Quid aussi du clergé, qui ne paie pas la moindre drachme, je veux dire euro ?

    Et des députes, par exemple, dont j’ai lu ( dans rue 89) qu’ils avaient avec près de 9000 euros par mois, et pratiquement autant en frais annexes à leur fonction, le meilleur traitement d’europe, et de très loin !

    Il y a quelque chose de schizophrénique dans le peuple Grec, qui bien que chargeant Bruxelles de tous les maux ( et il y en a certainement) absout donc leurs dirigeants, mais surtout leur système, assez méditerranéen, fait de débrouilles, d’esprit de famille et de clan.

     On gueule après l’Europe, mais personne ne veut sortir de l’euro !

    C’est dire que ces avantages ont été une aubaine pendant de longues années. Ce paradis perdu a été possibles grâce à de savantes malversations, que chacun bien sûr connaissait.
    Le retour sur terre est insupportable, surtout sans parachute.

    Le rêve des politiciens Grecs, je pense, maintenant, est de continuer à naviguer, dans ces remous, en s’approchant des récifs, pour faire peur à ceux de la chaloupe de sauvetage, afin d’augmenter les aides.
    Faire supprimer la dette, et rester dans l’euro, voilà je pense le but, et ceci en instrumentalisant les pauvres, dont les salaires misérables sont bien un pousse au crime.
    Mais reste encore à contrôler la bête, qu’elle ne se retourne pas contre eux, qu’elle continue à hurler contre ceux qu’on leur désigne du doigt !


  • lisée 14 février 2012 12:14

    Les « colonels » étaient les employés mandatés par le capitalisme pour gérer le pays et sauvegarder ses intérêts . Aujourd’hui, plus besoin de colonels, la finance et la spéculation gèrent en direct le pays.
    C’est ce qui nous attend demain avec la bandes des quatres.
    Et nous pourrons dire à Mr Hollande merci, comme les Grecs peuvent le dire à Mr Papandréou (un autre social libéral, comme partout en europe où ils sont au pouvoir).
    Lisée.


    • devphil30 devphil30 14 février 2012 14:13

      Donc ????

      Vous proposez quoi alors ???

      Le passage de sarko en 2012 , c’est la barre à droite toute pendant 5 ans.

      Alors les commentaires Hollande -Sarko , c’est pareil non ce n’est pas pareil car à droite la pression se fera pas l’extrême droite alors que le PS au pouvoir et c’est la pression extrême gauche qui peux avoir une meilleure influence sur la politique.

      Philippe

  • spartacus spartacus 14 février 2012 13:34

    Andreas Papandréou, préside l’Internationale socialiste. Son grand ami s’appelle Dominique Strauss-Kahn.

    93 immeubles dont 9 bâtiments historiques du centre de la capitale ont été détruits ou gravement endommagés, incendiés par des jets de cocktails Molotov.  Les incendiaires, une poignée d’extrémistes d’extrême gauche.

    La dette de l’État n’est pas due à la dépense publique ?

    Mais qu’en ont ils fait ? L’argent aurait-il disparu ?…



    • Traroth Traroth 14 février 2012 14:22

      Exactement comme chez nous, la dette de l’état est due aux cadeaux aux riches et aux multinationales, sous forme d’exonérations ou de subventions, sans aucune contrepartie en terme d’emploi pour les entreprises.


    • spartacus spartacus 14 février 2012 14:42

      N’oublions pas les cadeaux sociaux aux obligés, les régimes spéciaux avec une retraite plus tôt calculée bien avantageuse...


    • foufouille foufouille 14 février 2012 15:42

      comme deputes et senateurs, amis des riches comme dassault


    • AdNocendumPotentesSumus AdNocendumPotentesSumus 14 février 2012 19:50

      " Les incendiaires, une poignée d’extrémistes d’extrême gauche"


      C’est cela oui, continuez à regarder la TV. TIens vu que vous savez bien faire, regardez les vidéos de cet article grecque, vous verrez si ce n’est qu’une poignée.
      Vous m’écoeurez à tenir des propos pareil.


    • spartacus spartacus 14 février 2012 22:29

      Poignée ou groupe organisé, la destruction par incendie est une monstruosité. 

      Les gauchistes détruisent toujours, incapables de construire quoi que ce soit.

    • Traroth Traroth 15 février 2012 10:48

      La destruction du peuple par la misère me parait bien pire que la destruction de biens (parce que les immeubles ne sont pas des gens, hein). Bon, c’est dommage pour le patrimoine historique, mais il ne faut pas perdre l’essentiel de vue : le bien du peuple.


  • Aldous Aldous 14 février 2012 14:19

    La crise, bien entendu, c’est la faute aux petits fonctionnaires grecs.

    Par contre ça n’est pas la faute :

    Des JO d’Athènes
    (14,2 milliards de dollars + 5.8 milliards de pots de vins par Siemens etc.)
    Du métro d’Athènes
    (
    50 million € de pots de vins par Ferrostall Deutchland)
    Des sous-marins grecs fournis par la Howaldtswerke-Deutsche Werft
    (5 milliards € dont 120 millions de pots de vins)
    Du système de télécommunications Hermès de l’armée grecque (Siemens, EADS)
    Du mirifique pont-Rion-Antirion (Eiffage).
    De la 2 x 4 voies AEgnatia (1650 ponts et 100 km de tunnels)
    De l’aéroport Venizelos
    Des 100 trolley d’athènes et du Pirée (le constructeur allemand MAN est en procès pour corruption)
    L’autoroute Attiki...
    Les chars Leopar
    Les avions Mirages
    Le systeme antimissilles Patriot (10 millions d’euros en pots de vin)
    Ni des banques qui ont financé ces projets titanesques

    Non, le coupable c’est le petit fonctionnaire grec.


  • BA 14 février 2012 16:28
    Mardi 14 février 2012 :

    Le Medef dévoile son programme de campagne, avec l’Europe en « top priorité ».

    La présidente du Medef Laurence Parisot a présenté mardi les propositions du patronat dans la perspective de l’élection présidentielle, articulées autour d’une vingtaine de points dont le déficit public nul en 2015, mais avec une priorité : le fédéralisme européen.


  • Vipère Vipère 14 février 2012 17:46

    Bonjour à tous


    Angela Merkel et Laurence Parisot, un lobby féminin de choc pour booster la France en panne économique !!!



  • lisée 19 février 2012 10:32

    Je propose que les électeurs votent selon leur idées et pas en fonction de tel ou tel résultat escompté.
    Comme vous l’avez compris, je ne voterai pas au second tour pour Hollande (la droite molle).
    Au final, le résultat pour le peuple sera à peu près le même qu’avec la droite dure, la Grèce en est un parfait exemple.
    Ce que je propose ? : Je propose que les cons pauvres qui en bavent actuellement (et nous avec), continuent à voter pour la droite molle ou à s’abstenir, de telle sorte qu’il en bavent encore beaucoup plus (et nous avec), car il faut croire que c’est nécessaire pour qu’ils finissent par comprendre où est leur intérêt, et que comme dans certains pays d’amérique du sud, ils envoient balader le système.
    Le front de gauche le propose. Mais si les pauvres préfèrent en baver d’avantage, nous sommes en démocratie et ils sont libres d’aller voter ou pas. Pour ma part ce sera front de gauche au premier et au second tour à toutes les élections.
    Lisée.


  • Francis, agnotologue JL1 19 février 2012 12:04

    Moi je ne comprends pas.

    L’UE est néo-libérale si ce n’est ultralibérale, non ?

    Or, qu’est-ce qu’on entend dans les médias ? « La Grèce a mal utilisé l’argent qu’on lui a prêté » !

    N’est-ce pas Friedman, le pape du néolibéralisme et le gourou des Chicago-boys qui proposait de distribuer de l’argent en le jetant depuis un hélicoptère ?

    Si la contradiction et la malhonnêteté intellectuelle tuaient, on serait depuis bien longtemps débarrassé de cette engeance. 


  • Roosevelt_vs_Keynes 19 février 2012 12:10

    "Nous en arrivons aujourd’hui sans doute au moment décisif, à l’instant crucial pour enfin pouvoir contrer cet empire « orwellien » que veut nous imposer la technostructure européiste. Les laisserons-nous encore longtemps aller plus avant dans leur folie ?"

    Heureusement qu’en 1995, Jacques Cheminade avait tiré la sonnette d’alarme à propos de l’empire britannique de La City de Londres, en tant que candidat à la présidentielle !

    En 2012, l’oligarchie des incapables s’étonne que les maires lui font confiance, plutôt qu’aux autres candidats. Quelle blague !


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