mardi 27 décembre 2016 - par PRCF

Il faut sortir de l’Euro : La BCE étrangle les peuples et donne chaque mois 60 milliards aux multinationales

Après les avoir augmenté, la () a annoncé une « réduction » pour avril de ses rachats d’obligations sur les marchés financiers, précisant toutefois qu’elle prévoit de pouvoir les augmenter à nouveau par la suite. De 80 milliards d’euros ce programme dit « d’assouplissement quantitatif » sera réduit à 60 milliards d’euros. Surtout, la a annoncé que ce programme se poursuivrait jusqu’à la fin 2017. De fait c’est bien une augmentation du déversement de milliards d’euros dans les caisses des banques privées et des multinationales dont il est question, le programme devant auparavant s’arrêter mi 2017.

1400 milliards d’euros donnés aux banques et multinationales depuis mars 2015

La BCE a déjà consacré plus de 1400 milliards d’euros à des achats d’obligations sur les marchés depuis le lancement du QE en mars 2015. Soit une moyenne de 66 milliards d’euros par mois.

A titre de comparaison, 1400 milliards d’euros c’est :

La preuve que de l’argent, il y en a et que l’euro austérité imposée aux travailleurs pris en otage par l’Euro ne vise bien qu’une seule chose, faire augmenter les profits de l’oligarchie capitaliste, de ses marchés financiers et multinationales.

programme-prcf-sortie-de-lue-euro-otanRappelons que sans modifier le montant de ce programme de rachats d’obligations et d’actif – c’est à dire sans prendre aucun risque de modifier l’inflation – une banque centrale française aurait sur cette base pu financer intégralement le déficit public. En effet, la France détient via la Banque de France 14,22% des capitaux de la BCE. Ce qui signifie que sur les 1400 milliards d’euros créé par la BCE et données aux banques et aux multinationales, la part de la France est de 199 milliards d’euros, soit environ 113 milliards d’euros pour l’année 2015. A comparer au 70,5 milliards d’euros de déficit du budget de l’Etat et au 10,6 milliards d’euros de déficit de la Sécurité sociale pour un total de 81,1 milliards d’euros. En clair, en sortant de l’Euro pour rendre le contrôle souverain de la Banque de France et de la monnaie aux travailleurs de France, il aurait été possible de financer en 2015 sans rien changer du niveau de création monétaire actuelle via la Banque de France l’intégralité des déficits publics et même de disposer d’un budget annuel de 32 milliards d’euros pour financer des investissements productifs et réduire le chômage. Par exemple, 32 milliards d’euros permettraient à la fois d’embaucher immédiatement 1 millions de personnes, tout en disposant de 12 milliards d’euros pour assurer la réindustrialisation de notre pays au service de la satisfaction des besoins du futur (transports, écologie etc….)

PCP sortie de l'euroCes chiffres démontrent combien ceux qui refusent la sortie de la France de l’Euro sont responsables de la poursuite de l’euro austérité, mais également des contraintes pesant sur le développement de notre pays. Loin de la catastrophe annoncée par des Cassandres qui ne sont en fait que les portes voix des inquiétudes de l’oligarchie capitaliste, la sortie de l’Euro, et avec elle de l’UE serait au contraire, une formidable bouffée d’oxygène pour les travailleurs, pour la France.

C’est bien en considérant l’évidence des faits que l’ensemble des partis communistes européens – suivant désormais l’exemple du PRCF qui depuis toujours appelle à sortir de l’Euro – militent pour que leurs pays sortent de l’Euro et rétablir le contrôle souverain des travailleurs sur leurs monnaies. Au coté des PRCF, les PC du Portugal, d’Espagne, d’Italie, d’Irlande, du Danemark ou des Pays Bas pour ne citer que ces exemples appellent à sortir de l’Euro. En fait, il n’y a plus que guère que le PCF – totalement isolé dans son alliance avec l’euro social démocratie européenne au sein d’un PGE très largement subventionné … par la Commission Européenne – pour continuer de refuser la sortie de l’Euro. Pour mieux s’allier au PS, c’est à dire à la droite.

La BCE arrose les multinationales, étrangle les travailleurs :

Alors que la BCE, sous la menace de l’euro étrangle les travailleurs, d’Athènes à Madrid, de Bruxelles à Paris, l’examen des bénéficiaires de l’hélicoptère monétaire de la BCE sont bien les grands monopoles capitalistes, principalement allemand d’ailleurs. Mais les monopoles capitalistes français, à l’image de Renault, Thales, Bouygues, Veolia ou Suez ne sont pas en reste.

programme-prcf-10-propositionsPour mettre fin à ce pillage, pour passer à une économie démocratique et centrée sur les intérêts des travailleurs, pour sortir du chômage de masse et de l’appauvrissement des peuples, sortir de l’UE, de l’Euro est impératif pour s’en sortir. Cette sortie de l’UE et de l’Euro accompagnée par une nationalisation de la banque de france et des banques et assurances privées devrait être au centre des débats de l’élection présidentielle 2017 en France. En tout cas, elle figure en bonne place du programme 2017 du PRCF ( à lire en ligne ici).

JBC pour www.initiative-communiste.fr

source : http://www.initiative-communiste.fr/articles/europe-capital/faut-sortir-de-leuro-bce-etrangle-peuples-donne-mois-60-milliards-aux-multinationales/



10 réactions


  • eric 27 décembre 2016 10:51

    Même des archéo coco ont le droit de savoir :

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/06/08/la-bce-commence-a-acheter-des-dettes-d-entreprises_4942450_3234.html

    Pour ceux qui ont la flemme :
    1 L’essentiel, c’est du rachat de dettes PUBLIQUES. Ici par exemple, les coco tentent de vous mentir d’une façon réellement grossière, en présentant pratiquement le chiffre total ( 80 milliards, comme purement un cadeaux aux banques ou aux boites). Faut il qu’ils vous prennent vraiment pour des imbéciles. Personnellement, je ne peux pas croire que même eux croient à leurs propres absurdités.
    2 Ils viennent de commencer un peu à racheter des obligations du privé pour relancer l’investissement
    3 Cela profite à la France car, comme notre fiscalité du capital est confiscatoire, les français investissent moins en actions et donc les boites sont contraintes d’emprunter plus. Du coup elles émettent pas mal d’obligations et les mesures de la BCE vont profiter plus aux boites françaises.

    « nationalisation de la banque de France »
    Faut se réveiller les gars....On est plus en 45


    • taktak 27 décembre 2016 21:17

      @eric
      Pris la main dans le sac, il ne vous reste que le mensonge : la BCE n’achète aucune dette publique directement. Elle achète des obligations émise par des entreprises, et des titres (y compris de dette publics) auprès de banques PRIVES.

      Quant aux commentaires sur la fiscalité confiscatoire du Capital, merci, vraiment merci. Cela fait longtemps que je n’avais pas autant ris

      Dernière chose moquez vous de la « nationalisation de la banque de France ». Ce que vous défendez, c’est à dire la situation actuelle, c’est celle d’avant guerre. Pour la modernité on repassera


  • Victor 27 décembre 2016 10:52

     
     
    Plus de peuple, que des consommateurs multi-ethniqués.
     
     


  • Alren Alren 27 décembre 2016 10:53

    Notre seule chance de sortir de l’euro en 2017 c’est de voter Mélenchon au premier tour pour qu’il gagne au second.
    Le parti de Hollande le sait bien et il va tout faire pour l’empêcher.


    • eric 27 décembre 2016 11:39

      @Alren
      Nous l’espérons tous. Pendant que vous vous friterai entre ennemis de gauche, nous débattrons utilement de l’avenir de notre pays avec nos adversaires du FN


    • HELIOS HELIOS 27 décembre 2016 15:02

      @eric

      commentaire génial... pendant que ceux qui souhaitent libérer la France de l’UE se déchirent, les autres prédateurs continuent a se développer.

      L’ UPR, a travers ses défenseurs -idiots utiles s’il en est- font plus de mal a tous ceux qui veulent en sortir que l’ensemble des partis pro UE, en racontant leurs co...ries

      Le FN n’est pas un adversaire, pour l’instant, ce sont des alliés pour récupérer notre souveraineté. On discutera ENSUITE des politiques a mener, quand nous seront libres de les choisir et de les appliquer.

      A continuer de combattre le FN, l’UPR démontre qu’il préfère le statut quo plutôt que la sortie, quelle qu’en soit la méthode !

      merci l’UPR.

  • Petit Lait 27 décembre 2016 15:17

    L’auteur considère le rachat de dette comme un don.... l’auteur met en parallèle un actif (la part détenue par la Banque de France dans le montant crée par la BCE) avec un déficit annuel... Je me suis arrêté là, car rien que cela rend décrédibilise complètement cet article. 


    Tout ceci n’est que mensonge et propagande. Il faut avoir peu d’esprit critique et de piètres connaissances en économie pour y apporter le moindre crédit. 

    Depuis le temps que je dis que les mécanismes de propagande de la gauche et des populistes de droites sont les mêmes : ils s’appuient sur l’ignorance de ceux qui les écoutent et sur leur besoin de trouver des coupables à leurs propres échecs ou insécurités. Le jour où tous ceux qui croient ces boniments réfléchiront plutôt en terme de devoirs et de responsabilités, le monde ne s’en portera que mieux ! 



    • taktak 27 décembre 2016 21:43

      @Petit Lait
      "L’auteur considère le rachat de dette comme un don.... l’auteur met en parallèle un actif (la part détenue par la Banque de France dans le montant crée par la BCE) avec un déficit annuel..."

      J’ai bien lu. Ce n’est pas ce qui est écrit dans l’article. Pas du tout.
      Ce qui est écrit c’est que la BCE achète des dettes de multinationales et des titres de dettes d’états auprès de banques privées. En faisant tourner la planche à billet.


  • zygzornifle zygzornifle 28 décembre 2016 13:18

    tout le monde râle après l’Europe sauf nos tdc LRPS qui en veulent toujours plus ..... pourquoi ? parce qu’ils se font acheter, y a bon oseille ....


  • hugo BOTOPO 21 janvier 2017 16:33

    La BCE fait tourner virtuellement la « planche à billets » : elle ne fait que modifier des nombres dans ses ordinateurs !
    La monnaie n’est créée qu’à titre provisoire car la BCE ne rachète que des titres de dettes de « bonne maturité » de l’ordre de 3 ans : ce qui veut dire que les émetteurs de titres doivent payer les intérêts à la BCE et rembourser l’emprunt à l’échéance.
    Pour les titres grecs dans le cadre des accords avec la Troïka la BCE restituait les intérêts à la Grèce après qu’elle a versé les intérêts dans les temps et remboursé le capital : pour ce dernier point elle est obligée d’emprunter à nouveau auprès des banques !
    Pour les autres pays et les emprunts des entreprises il n’est pas prévu que la BCE fasse cadeau des intérêts ! Les entreprises ont souvent les moyens de rembourser le capital alors que les États doivent à nouveau emprunter sur les marchés financiers du fait des déficits budgétaires !
    Le QE de la BCE a surtout permis aux banques de se désengager momentanément d’un excès de prêts, de retrouver un ratio COOK ou similaire acceptable pour les critères de bonne solvabilité.
    Si le QE actuel s’arrête alors les banques vont se retrouver progressivement encore surchargées d’emprunts d’États !
    Les liquidités soi-disant créées pour les banques ne servent que peu aux financements de nouveaux investissements des entreprises et n’alimentent pas l’inflation.

    Pour créer de l’inflation et des emplois la BCE devrait par des émissions à 50 ans à taux zéro :
    - racheter la totalité de la dette publique grecque (de l’ordre de 300 milliard €) ainsi que la dette portugaise et une grande partie des dettes italiennes espagnoles, belges et françaises.
    - financer des travaux pour lutter contre les effets dévastateurs des dérèglements climatiques liés au réchauffement planétaire. Les États du fait des prélèvements publics de l’ordre de 50% pourraient doubler les apports de la BCE. (dispositif DOMO). Les créations potentielles d’emplois s’élèvent alors en millions !


Réagir