mercredi 22 août 2012 - par Mefrange

Kiev - Vilnius : les marches de l’empire ; l’empire en marche (?)

Avant de commencer l'article il s'agit de définir le terme « marches de l'Empire ». Pour l'auteur l'Empire doit être entendu comme « imperium » : espace sur lequel s'impose des règles uniformes. On a pendant longtemps parlé de « construction de l'Europe » au point que certains ont pu s'illusionner et penser qu'il s'agissait d'un empire en construction. Les années le montrent toujours un peu plus, l'Union Européenne n'est en fait qu'une région d'un empire plus global, financier, anglo-américain symbolisé par les logos American Express, SWIFT, Visa, Mastercard, Paypal, les distributeurs de billets, les tours des banques nouvelles cathédrales. On a une petite idée (discutable) de cet empire immatériel par l'expansion de Facebook par rapport à d'autres réseaux. Un imperium occidental, un imperium chinois, un imperium russe, une spécificité brésilienne (mais pas indienne). La France pleinement intégrée après quelques velléités d'indépendance dans les années 60-80. 
 
Cet empire s'accommode parfaitement d'états sans réels pouvoirs tant qu'ils sont ouverts à la concurrence « non faussée » des entreprises, marques, enseignes, de drapeaux à agiter en guise d'os à ronger ou d'élections « démocratiques » qui ne changent en rien les règles du jeu. Que le cœur de cet empire soit de nature financière n'empêche évidemment pas que cet empire ait une composante militaire à utiliser contre les récalcitrants (ceux qui voudraient ne plus accepter le dollar, vendre en or ou créer des barrières douanières – (quel sacrilège que ce mot).
 
Une marche est en géographie un confins, une région où l'on passe d'un système à un autre, dans le cas de cet article du système anglo-américain-européen au système russe. L'Ukraine répond presque parfaitement à cette définition d'entre-deux mondes, entre deux systèmes. Le système banques, visa/mastercard, swift, compte en banque obligatoire cohabite avec le système cash / webmoney / yandex pay.
 
 
 
 
1 : L'Ukraine ou le FMI m'affame.
 
Le voyage commence en Ukraine à Kiev. Kiev capitale de l'Ukraine. Berceau de la culture russe avec Novgorod. Pays complexe, comme la France faite de régions diverses et encore mal intégrées. Pays convoité depuis deux siècles par chacun des impérialismes européens pour ses richesses agricoles et minières incomplètement mises en valeur, pays marqué par les influences polonaise et lithuanienne à l'Ouest, russe au Nord et à l'Ouest, Turque au sud ; pays indépendant en 1919 sous tutelle allemande, puis république soviétique jusqu'en 1991. Pays en rapide respiritualisation, comme la Russie, la Biélorussie, la Pologne, la Lituanie.
 
Ce pays intéresse la France et les Français puisqu' il a eu le « privilège » de goûter aux joies des ajustement structurels du FMI. Qu'arrive-t-il à un pays alphabétisé, riche, cultivé, industrialisé quand il fait appel au FMI pour « l'aider ». Dans le cas de l'Ukraine, il suffit d'aller sur place et de constater : le long des rues, une bouteille de vodka tous les 50 mètres pendant des kilomètres, des personnes ivres-mortes sur la voie publique, des forces de l'ordre qui à 8 heures vont prendre leur petit verre du matin, la corruption massive pour palier des salaires ridicules ou absents, l'absence d'épargne par manque de confiance dans l'Etat, une défiance envers la devise nationale ; l'émigration et la baisse nette de population. L'Ukraine est un pays riche dont le peuple, moins conscientisé que les lecteurs d'AgoraVox a encore du mal à comprendre pourquoi il ne se développe pas.
 
 
2 : La surprise biélorusse
 
Dans ces conditions, un pays comme la Biélorussie, sans énergie, sans grandes matières premières devrait être dans une pire situation. Ne parle-t-on pas de la « dernière dictature européenne » (quand on en parle). Certes, il n'est pas si facile d'entrer en Biélorussie. Pas de « libre circulation des personnes, biens, capitaux » ; Au lieu de ça, il faut aller à la police pour s'enregistrer (les autorités veulent savoir qui est où). A 100 kilomètres après un trajet dans des rames de train hypermodernes de conception et fabrication russes, arrivée à Gomel. Le décor et surtout l'impression change. Une ville propre. Quasiment pas un papier ou détritus par terre. Pas une crotte de chien non ramassée. Des papiers jetés dans les corbeilles prévue à cet effet. Des rues proprement pavées, des doubles vitrages aux fenêtres, des façades entretenues et repeintes. Des voitures relativement neuves sur les parkings. Pas de SDF dans les rues, pas de pancartes taguées, des cités un peu vétustes mais repeintes et que les habitants respectent (les ascenseurs fonctionnent, les boites-aux-lettres ne sont pas vandalisées). 
 
La police patrouille par groupe de deux ou trois dans les rues. Elle n'est pas ressentie comme une oppression mais comme un gage de sécurité ; On peut se promener à 3 heures du matin dans les rues de Gomel ou de Minsk sans crainte. Trois petites vieilles toutes ridées se promènent à la tombée du jour se tenant par le bras et riant. On entend beaucoup rire en Biélorussie. La police n'inspire pas la peur comme aux Etats-Unis ou comme celle formatée par Sarkozy. Des mères laissent courir leurs petits enfants sans crainte du méchant Dutroux embusqué derrière un arbre. En Biélorussie Dutroux est au trou et pour longtemps. Dans chaque parc des aires de jeux pour enfants, des bancs propres. Pour les plus grands un travail pour chacun (pas bien payé, ce n'est pas l'Eldorado loin de là, mais une place dans la société sans stigmatisation). Une impression globale de paix sociale et d'ordre. Il n'y a pas comme en Russie ou à Paris la l'hyper-richesse côtoyant les SDF et la tension, le ressentiment de classe qui va forcément avec. Les habitants des HLM sont propriétaires ou accèdent à la propriété moyennant une somme très symbolique. Le confort moderne n'a rien à envier à celui de l'occident sauf que l'électroménager est fabriqué au pays ou en Russie et pas importé de Chine, d'Indonésie ou de Malaisie. Les services publics fonctionnent. Partout où l'on peut on préfère l'homme à la machine. Il n'y a pas une réforme / innovation / expérience sur les citoyens cobayes chaque année. Rien à voir avec l'Ukraine où la Russie où les biens en entreprises publics ont été brutalement transférés au privé pour une bouchée de pain. 
 
En Biélorussie, pas d'amende-racket tous les 10 kilomètres, de privatisation d'autoroutes amorties trois fois ou autre arnaque comme l'alcootest obligatoire, jetable, polluant et créé pour favoriser la seule entreprise privée agrée. On a plus l'impression d'être dans un état de droit qu'en France ou on a surtout l'impression d'être pris pour des cons. Ce que dit la loi est clair et si on ne l'enfreint pas on a la paix et la protection de la société. L'administration ne vous fait pas faire constamment son travail à sa place. 
 
La contrepartie est évidemment que les personnes qui enfreignent les règles sont punies et que le chaos n'est pas toléré. On est plus dans l'Union Européenne et comme par hasard, les règles du commerce se simplifient permettant à des particuliers de vendre leurs produits agricoles (de vieilles variétés goûteuses qui ne passeraient pas l'épreuve du calibrage et de l'esthétique en UE). Les productions importées étant taxées, rapportant un revenu à l'Etat, les productions locales ne sont pas tuées dans l'œuf ou étranglées année après année par des règlements de plus en plus draconiens. Tout est naturellement bio sans avoir besoin de le dire et il n'est pas besoin de faire payer une chose normale trois fois plus chère sous prétexte qu'elle n'est pas irradiée ou industrialisée. On n'entend pas parler de bio en Biélorussie parce que tout l'est.
La liberté politique ? L'auteur de ces lignes a compris au cours de ce voyage que quand les cadres d'un pays sont solides, établis et fonctionnent bien, on ne passe pas son temps à discuter ni leur bien-fondé ni la personnalité des dirigeants. On vit sa vie et pas celle des « people » à la télé. En Biélorussie, âme russe oblige, la vie est très riche, sociale, chaleureuse. « Moins de biens plus de liens » est un fait accompli en Biélorussie et pas un slogan. Les églises rendues aux cultes sont pleines et l'esprit de cupidité universel justement condamné en tous temps par le christianisme ne s'est pas (encore ?) implanté. 
 
En Biélorussie et tant que le grand voisin russe l'acceptera, les libertés réelles (liberté d'avoir un travail, liberté de vivre dans un logement décent, liberté de ne pas craindre pour ses biens ou sa personne dans l'espace public, liberté d'apprendre, liberté d'être soigné à temps et gratuitement) prélaveront sur les libertés « Cohn-Bendit » du « moi moi moi », de l'individualisme forcené du dernier homme qui externalise toutes ses nuisances dans un espace public de plus en plus chaotique et entropisé. Si on ajoute à ces libertés la liberté de jouir de parcs remarquables ouverts toute la nuit sans qu'ils ressemblent au bois de Boulogne à trois heures du matin, d'ensembles architecturaux classiques naturellement propriété de la collectivité (comme traverser le Louvre pour aller à la supérette), on se dit que la « dernière dictature d'Europe » vaut le déplacement. La liberté du RER après 22 heures dans certaines stations est terrifiante à côté. La liberté des libertés est d'aller et venir sans être inquiété ni par une police tyrannique ni par des voyous ou des bandes. C'est semble-t-il l'état d'équilibre trouvé par la Biélorussie.
 
Le gouvernement biélorusse refuse de privatiser les biens communs aux vautours qui rôdent autour : c'est une raison plus que suffisante pour le mettre à l'index, au même niveau que la Corée du Nord, au rang des pays de la tyrannie avancée. C'est du n'importe-quoi pour qui prend la peine d'aller voir ! Il faut espérer que la distance entre ce qu'on entend dans les média autorisés et les faits n'est pas du même ordre pour la Syrie ou le Venezuela. Aux dernières nouvelles l'immonde Chavez aurait pris l'argent du pétrole pour donner des services de santé complets à toute la population. Qu'en pensent les médecins qui refusent la CMU ? Qu'en pense le gouvernement garant de l'exécution des lois qu'il vote ?
 
Puis le voyage continue vers le Nord en direction de Minsk. Là-encore liberté de se rendre à la capitale (300 km pour le prix d'un café ou deux 2 €, ce qui n'est presque rien pour les habitants du Belarus eux-mêmes). On aimerait bien que la SNCF-service public donne cette liberté aux français pour qui trop souvent précarité (qu'on ne prononce surtout pas le mot de pauvreté en France) rime avec assignation à résidence de fait ou autrement dit trou à rat ?
 
La correspondance pour Vilnius nécessite de passer la nuit dans la gare, occasion d'apprécier les conditions réelles régnant en Biélorussie. Premièrement la gare est ouverte toute la nuit ainsi que les services principaux. On est pas mis à la rue après 1 heure du matin. La police patrouille toute la nuit, fait son travail sans volonté d'humilier ou de terroriser la population. Des jeunes femmes ou mères dorment visiblement sans crainte. Ni peur ni agressivité palpables ; Les alcooliques qui entendent faire valoir leur liberté d'emmerder les autres sont par contre virés sans que la population ne semble s'en indigner. Pas de distributeurs de tracts, pas de mendicité, de cas sociaux. La salle d'attente est ce qu'elle est : une salle pour attendre. C'est un vrai plaisir de retrouver des mots qui ont un sens !
La comparaison entre l'Ukraine où est passé le FMI et la Biélorussie où il n'est pas passé semble toujours à la faveur du pays où le FMI n'a pas mis les pieds. L'arrivé à Vilnius est une confirmation.
 
 
3 : Vilnius : retour au pays de la carte en plastique. 
 
Il ne s'agit pas de caricaturer Vilnius qui mériterait un livre. La Lituanie revient de très très loin. Une autre ville aux cent clochers ! Une autre ville baroque, la plus vieille langue indo-européenne ressuscitée, un grand peuple européen qui reprend une partie de son destin en main. A quel prix ? L'américanisation sauvage. Paris frappe par les SDF côtoyant une avalanche de richesses. Vilnius par les vieilles mendiantes sans retraites à qui les riches touristes jettent de temps en temps une pièce dans un décor baroque magnifique. Retour des tubes américains sur les ondes. On les avait oublié dans l'espace russe qui produit sa culture. Retour des symboles de l'empire financier (Amex, Visa, Visa électron, Mastercard, Maestro, V Pay). Retour des boutiques de luxe pour quelques-uns tandis que la majorité se contentera de regarder les vitrines, développant envie, besoins frustrés, vol peut-être ? Retour des enseignes globales. Pour beaucoup la liberté se résume à celle de payer les factures et d'accepter le pouvoir du patron, le maître qui tient en pratique votre vie entre ses mains. Beaucoup essaient de devenir leur propre patron. Sitôt diplômée, le jeunesse cherche à partir pour acquérir les moyens de la vie de consommation si longtemps frustrée. C'est une bonne affaire pour le cœur européen. La propagande européenne avec son génie du maquillage réussit à masquer cet aspect des choses qui détermine pourtant toutes les autres libertés qu'elle prétend faire valoir. On est bien en UE : liberté pour qui peut payer. Escamotage du reste dans un tour de passe-passe marketing.
 
Vous faites partie des 10 % de la population qui peut payer ? Allez en Lituanie : c'est un pays de rêve : tout à portée de coup de téléphone. Le restaurant trois fois par jour. L'hôtel, les divertissements, les services. Le système européen est fait pour vous. Payer avec telle ou telle carte « avantages VIP » permet de multiplier les « points », les « miles » permettant d'obtenir du « cashback ». Plus on est riche, plus on récupère son argent. Après le petit déjeuner à l'hôtel Radisson, un massage à l'huile d'ambre permettra de dissiper les courbatures de la nuit si elles existent, puis vous pouvez vous faire refaire une sourire tout neuf à la clinique dentaire. Une petite maladie ? Le Baltic-XXXX Clinic propose à la clientèle solvable l'éventail complet des services médicaux du plus haut de gamme. « Si votre beauté vous abandonne  », pas de panique : la clinique XXXX viendra à votre « rescousse » tandis qu'au XXXX Aqua-Park vous expérimenterez les joies de l'apesanteur. Taxis, restaurants, avions, souvenirs (ambre) n'attendent que vous et votre carte bancaire approvisionnée. Si vous vous ennuyez trop, venez donc vous désennuyer au musée du diamant (toutes cartes acceptées) ou prenez votre billet pour le « XXXX night-club » . Tout est tarifé et votre vie devient strictement égale au solde de votre (vos) carte(s) en plastique. Ne craignez pas trop pour votre solitude. La carte en plastique fait des miracle : elle vous donnera un charme indéfinissable et un charisme certain.
 
Si vous faites partie des 10 % ne changez rien  : ce système des « libertés » européennes est parfait pour vous*.
 

* : A la lumière de la vie en Biélorussie, la question reste posée pour les 90 % restants qui pourront regarder un reportage à la télé sur les belles façades d'hôtel de luxe restaurées avec leurs impôts e



11 réactions


  • LIENA 22 août 2012 09:56

    Merci pour ce témoignage de ce récit de voyage dans le réel...d’une autre Europe qui peut encore exister. N’en déplaise aux militaro-media occidentaux, le Bélarus n’est pas l’enfer qu’ils décrivent ni un pays sous tutelle des 1% en dépit des injonctions de la Commission Européenne. 

    Le terme « classe moyenne » y a un sens et un avenir pour peu qu’une révolution « à la mode orange » ne décide de décharger sa jalousie avec ses rebelles en ligne de bataille. 
    L’histoire n’a cependant pas de fin contrairement à ce qu’on a fait croire aux « bons européens » depuis les années 90. Beaucoup d’Ukrainiens espèrent aussi un futur pour leur pays et souhaitent faire parti de l’union économique Belarus, Russie, Kazakhstan. On comprends que ça fasse plus rêver que le destin grec ! L’Histoire aime les rebondissements... 


  • Mmarvinbear Mmarvinbear 22 août 2012 12:29

    Pas mal, cela fait du bien de rire de temps en temps en lisant un panégyrique tellement mal fichu qu’il en devient émouvant.

    Plus sérieusement, à lire ce torchon, je me demande encore ce que l’auteur fait encore en France. Que n’a t-il pas demandé déjà asile à Minsk ! Que n’a t-il pas déjà commencé à organiser une filière pour évacuer les braves et honnêtes gens vers l’ Est afin de préserver leurs gorges de l’abjecte lame tenue par le FMI !

    Bon, voyons cela plus en détail.

    "Que le cœur de cet empire soit de nature financière n’empêche évidemment pas que cet empire ait une composante militaire à utiliser contre les récalcitrants (ceux qui voudraient ne plus accepter le dollar, vendre en or ou créer des barrières douanières – (quel sacrilège que ce mot).« 

    A ce que je sais, la Russie envoie aussi son armée sur certaines portions de son territoire, histoire d’éradiquer certaines dissidences malvenues. Je ne vais pas pleurer sur les tchétchènes qui ont été assez cons pour faire venir des islamistes, mais je suis circonspect quand au grignotage, par exemple, du territoire géorgien, installant des potentats locaux sur des territoires qui ne leur appartiennent pas en leur donnant le nom d’Etats reconnus par personne ou presque.

     »Dans le cas de l’Ukraine, il suffit d’aller sur place et de constater : le long des rues, une bouteille de vodka tous les 50 mètres pendant des kilomètres« 

    J’imagine que vous avez été sur place pour voir cela de visu. Autrement je pourrai penser à une crise de mythomanie et d’atteinte hépatique. Une véritable crise de mauvaise foie (^^).

    L’ alcoolisme est un problème récurrent dans l’ancienne URSS. Les Etats qui se tiennent loin du FMI en sont tout autant touchés. Allez donc voir en Russie ou à Minsk.

    Les habitants ont perdu leurs repères hérités de l’ère soviétique, et beaucoup ne l’ont pas accepté, se réfugiant dans l’alcool. C’est triste mais on ne peut pas mettre un flic derrière chaque bouteille.

    En réalité, les difficultés sociales de l’Ukraine ont commencé bien avant l’intervention du FMI. Le pays se cherche, et cherche aussi à ne pas se scinder, tant les divergences politiques et idéologiques sont criantes entre un Ouest attiré par l’ UE et un Est qui ne jure que par Moscou.

    La baisse de la démographie touche toute la région, et pas uniquement l’ Ukraine. La Biélorussie qui fait figure de paradis à vos yeux, perd ses habitants tout comme les autres. Cela devrait aider la baisse des prix des loyers...

    L’ Ukraine est riche, mais dépendante totalement du pétrole et du gaz russe. Il est étrange de voir Moscou facturer le gaz à destination de Minsk 100 dollars et celui pour Kiev 4 fois plus cher pour une quantité identique. N’oublions pas le petit »Etat« mafieux de Transnistrie qui sert de porte arrière aux services sovié... russes pardon, pour foutre le bordel et alimenter la pègre locale.

     » Des mères laissent courir leurs petits enfants sans crainte du méchant Dutroux embusqué derrière un arbre. En Biélorussie Dutroux est au trou et pour longtemps.« 

    Cette phrase, c’est quand même la meilleure... Je n’ose imaginer le nombre d’heures que vous avez passé sur les registres de la police biélorusse pour affirmer cela...^^

    Pour info quand même, dans ce havre pédophilique qu’est la Belgique à vos yeux, Dutroux y est toujours. Et il est pas prêt d’en sortir.

     »Pour les plus grands un travail pour chacun (pas bien payé, ce n’est pas l’Eldorado loin de là, mais une place dans la société sans stigmatisation).« 

    C’est le secret du bonheur ? Le chômage officiel du pays est de 2 %. Ce serait séduisant si ce chiffre ne cachait pas une réalité tronquée : l’ economie de Minsk ne tient que par l’aide de Moscou. C’est le dernier pays à vivre sous un régime socialiste ou il s’est effondré partout ailleurs.

    Pourquoi donc, si cela marchait vraiment, la Russie n’appliquait pas aussi ce système ?

    Elle ne le peut pas. Malgré ses réserves d’hydrocarbures, de métaux et d’or, la Russie sait que le système planifié soviétique est un échec complet. La Biélorussie a droit à ce petit traitement de faveur en raison des liens étroits qui unissent les deux pays. C’est une vraie enseigne publicitaire.

    Et un bel attrape cons.

    D’ailleurs, si Loukachenko n’était pas si gourmand question prérogatives après l’unification, la Russie aurait déjà réannexé Minsk au travers d’une pseudo confédération actuellement en gestation. Poutine sait être patient, et Loulou n’est pas immortel non plus.

     »Tout est naturellement bio sans avoir besoin de le dire et il n’est pas besoin de faire payer une chose normale trois fois plus chère sous prétexte qu’elle n’est pas irradiée ou industrialisée. On n’entend pas parler de bio en Biélorussie parce que tout l’est.« 

    A ce propos, on peut diviser le sol biélorusse en trois tiers. Un tiers forêt, un tiers champ et un tiers marais.

    Le plus amusant, c’est que vous portez aux nues le bio biélorusse, avançant son absence d’irradiation alors que le tiers du territoire est pollué par les retombées de Tchernobyl !

    C’est vraiment du bio, oui ! Au césium 100 % naturel !

     ». Vilnius par les vieilles mendiantes sans retraites à qui les riches touristes jettent de temps en temps une pièce dans un décor baroque magnifique« 

    Ah mais je suis sûr qu’en cherchant bien, vous trouverez des touristes ricains qui leur jettent des os...

     »En Biélorussie et tant que le grand voisin russe l’acceptera, les libertés réelles (liberté d’avoir un travail, liberté de vivre dans un logement décent, liberté de ne pas craindre pour ses biens ou sa personne dans l’espace public, liberté d’apprendre, liberté d’être soigné à temps et gratuitement) prélaveront sur les libertés « Cohn-Bendit » du « moi moi moi »,"

    Bon, là je m’autorise un petit PTDR...

    En même temps, c’est bien de voir qu’il existe encore des idéologues. Cela montre que notre époque n’est pas sans repères comme certains l’estiment.

    Mais bon, il faut raison garder et apprendre déjà à ne pas confondre la liberté d’action avec la propriété de volonté.

    Imaginez deux lions. L’un est dans la savane. L’autre à Vincennes.

    Le premier a une liberté d’action totale. Il peut parcourir son territoire comme il l’entend. Le second sera dans une cage. Vaste, mais jamais il ne pourra aller emmerder les zèbres ou se baquer dans la fosse aux ours polaires.

    Le premier va en chier. S’il veut manger, il va falloir qu’il bouge son cul et poursuivre des gnous rétifs à l’idée de se faire bouffer. Le deuxième, lui, à juste à attendre que le singe nu en bleu lui jette un cuissot de porc à peine décongelé.

    La saison des amours venues, s’il est le dominant, il a juste à baiser son harem. Dans le cas contraire, il lui faudra d’abord renverser le roi du clan et prendre sa place. Ah, il risque une infection mortelle si ses coups de griffes ou de dents s’infectent.

    Celui qui est à Vincennes lui se demande pourquoi les lionnes ne sont jamais en chaleurs. Il ignore l’existence des contraceptifs donnés pour limiter la population. De toute façon, il a du mal à digérer le porc de ce midi. Il était sans doute pas hallal.

    Le lion de la savane a appris à éviter des étranges créatures rapides sur lesquelles ces singes nus vêtus de vert se trémoussent parfois. Il a vu les filets, et il sait qu’il ne fait pas bon être pris dedans. Il ne sait pas ce qu’il y a derrière, mais il sait qu’il y perdra sa savane, et il ne le veut pas.

    Le lion dans la cage, lui, sait qu’il ne verra jamais la grille s’ouvrir. Et si cela arrive... S’il est là depuis peu, il tentera sa chance et tentera une sortie. S’il est âgé, il restera allongé sur le flanc. Parce que malgré la viande, malgré les seringues qui lui font du bien parfois quand il se sent mal, les lionnes aux alentours qui ne lui donnent jamais de petits... Il est déjà mort. Sans envie. Sans imagination. Sans désir. L’avenir n’existe plus pour lui car il n’a aucun moyen de l’imaginer.

    La Russie s’est offert son petit zoo.

    N’oubliez pas le guide.


    • Méfrange 22 août 2012 17:17

      Quand on a lu votre description, on comprend votre haine de l’ordre, de la structure. Le Belarus n’est pas pour vous je vous l’accorde.

      Votre commentaire pourrait certainement valoir un fil de discussion concernant le taux de radioactivite au Belarus. Ce sont des questions techniques. Je ne suis pas ideologue mais contrairement a vous qui l’etes bien plus que vous ne vous l’avouez j’ecris ce que je vois. Le Belarus n’est pas un pays sauvage et des autorites sanitaires competentes verifient en permanence le taux de radioactivite des aliments mis sur le marche.

      Cette attitude francaise de considerer que les autres pays sont des sous developpes en irrite plus d’un a l’etranger croyez-moi.

      Votre commentaire est magnifique. Vous ne pouvez pas voir pourquoi. Laissons le lecteur moins aveugle en jouir.

      Avez vous mis les pieds une fois au Belarus. Ou sont vos sources ? A part une accumulation navrante de cliches que chacun connait qu’avez vous a proposer comme plus-value a cet article ?

      La proportion d’articles que vous moderez negativement (11858 sur 14 093) permet de se faire une idee de votre ouverture d’esprit et de la liberte que vous laissez aux autres pendant que vous vous autorisez manifestement la plus grande.

      Les personnes ayant modere positivement le « torchon » apprecieront.

      Desole pour les accent.

      Au plaisir de ne pas vous rencontrer.





      MmarvinbearSympathisant socialiste tendance coup-de-pied-au-cul. Ennemi du politiquement correct, de la bienséance et du "bon goût qui doit plaire à tous". Ce que vous aimez sans y réfléchir, je le vomis. Ce que vous détestez sans savoir pourquoi, je le défends.


      Véritable zoo à moi seul, je suis issu d’une expérience génétique réussie visant à combiner la puissance du taureau, la rugueur et la pilosité de l’ours, la perversité naturelle du porc, et la mauvaise humeur humaine.


      Empêcheur patenté de propagander en rond.

       


    • anty 22 août 2012 21:13

      @ marvin

      Le charme de ces pays
      Ils sont tous viscéralement anti -homo

    • Mmarvinbear Mmarvinbear 22 août 2012 23:57

      Vu que les deux tiers des homophobes déclarés sont en réalité des « honteuses », j’ ose affirmer en être ravi. (^^)


    • Mmarvinbear Mmarvinbear 23 août 2012 00:14

      Quand on a lu votre description, on comprend votre haine de l’ordre, de la structure. Le Belarus n’est pas pour vous je vous l’accorde. Il ne faut pas confondre ordre et sclérose.

      Le Belarus n’est pas un pays sauvage et des autorites sanitaires competentes verifient en permanence le taux de radioactivite des aliments mis sur le marche. : Voyons cela.

      "Sania Agapov souffre d’une maladie génétique éprouvante et doit suivre un régime sans protéines. En Biélorussie, il est impossible de trouver ce genre de nourriture, c’est pourquoi les médecins allemands lui envoient des colis. Mais, selon la législation biélorusse, Sania ne peut recevoir que deux colis par an." En effet, les autorités surveillent...

      “Vu le système de santé biélorusse, il est difficile aux parents d’assurer des soins décents aux enfants malades”, avoue Mme Smolnikova.

      “Les autorités locales se rendent compte que notre organisation fait beaucoup de bien et elles nous aident comme elles peuvent. D’après les ordres d’en haut, il n’y a pas de problème de radioactivité. On joue au chat et à la souris”

      Ceux qui ont décidé de rester ont pendant longtemps bénéficié de soins et de repas ­gratuits à l’école. Mais le président Loukachenko, au ­pouvoir depuis 1994, a décidé que ce programme était trop cher. Il a annoncé que les terres contaminées s’étaient nettoyées d’elles-mêmes, appelant la population à revenir. Ah, si Le Président lui-même l’a annoncé...

      Le Pr Iouri Bandajevski était parmi ceux qui ont eu le courage d’évoquer publiquement le problème des radiations. (...) Après avoir publié son enquête, il s’est retrouvé en prison, accusé d’avoir perçu des pots-de-vin. Heureusement, le Parti veille...

      http://www.courrierinternational.com/article/2011/04/21/les-bielorusses-condamnes-aux-radiations

      Avez vous mis les pieds une fois au Belarus. : Je suis prêt à parier que j’y suis allé au moins autant que vous. C’est à dire jamais.

      Ou sont vos sources ? Pas eu le temps de les indiquer, désolé, c’est vrai. Mais une tite visite chez Google et sur les sites gouvernementaux vous en apprendra autant.

      A part une accumulation navrante de cliches que chacun connait qu’avez vous a proposer comme plus-value a cet article ?  : Bah ma critique en elle-même montre bien le coté limite parodique de votre panégyrique manqué. C’est déjà pas mal, non ?

      La proportion d’articles que vous moderez negativement (11858 sur 14 093) permet de se faire une idee de votre ouverture d’esprit et de la liberte que vous laissez aux autres pendant que vous vous autorisez manifestement la plus grande. : En même temps, vous devez être bien placé pour voir que les trois quart du temps, les « articles » comportent une dizaine de lignes, au moins vingt fautes d’orthographe ou de syntaxe, et se contentent de tournures de phrases genre « ouais les riches on va les crever paske yen a marre j’ai pas raison ? » pour tout argumentaire.

      Au risque de passer pour quelqu’un d’arrogant et de présomptueux, je demande un minimum de qualités pour passer.


  • Méfrange 23 août 2012 08:57

    Je me permets de dire qu’il n’a jamais ete question dans mes propos d’une quelconque homophobie mais d’honnetete intellectuelle.

    Vous etes pret a parier que l’auteur d’un article ment sur toute la ligne (il faut etre deja assez corrompu soi-meme pour simplement l’imaginer)> Alors pariez franchement = Prenez des risques. Sortez de derriere vos insultes sans sanctons. On dit 200 euros. Cochon qui s’en dedit.

    Au moins on sait que vous n’avez jamais mis les pieds au Belarus et que toute vos informations proviennent de la presse qui a l’objectivite qu’on lui connait.
     
    Il est facile de detourner un article en parlant de Tchernobyl. C’est un traumatisme europeen et l’attitude de la population semble etre de vivre comme si ceci n’avait jamais existe. C’est finalement la meilleure : « la vie avant tout » . Le systeme « cupidaliste » que vous aimez tant a integre Tchernobyl en Ukraine dans des « Tchernobyl Tours » . Vous pouvez aller voir le monstre et vous payer une (petite) frayeur a rapporter comme souvenir a la maison. Wow ! Quel courage ! Aller je ne vous accable pas. Allez boire votre petit cafe a la terrasse de votre petit bistro. N’oubliez pas votre petit pari smiley


    • Mmarvinbear Mmarvinbear 23 août 2012 13:25

      Nan, sérieusement, comment vous pouvez affirmer qu’ il n’ y a pas de pédophiles en Bélarus ?

      Parce que de tous les « arguments » énoncés, c’est quand même celui qui m’a fait le plus rigoler.

      Alors ?


  • Méfrange 23 août 2012 16:27

    Comme partout il y en a probablement mais ils ne publient pas leurs exploits et ils ne sont pas nommes ministres. Et surtout la police veille pour les mettre rapidement a la place qui est la leur  : la maison de correction s’ils ont moins de 18 ans, la prison s’ils ont plus. Ainsi les parcs qui sont tres beau et tres bien entretenus restent le lieu pour quoi ils sont faits : espace de repos, de promenade, de rencontre civilisee. C’est disons un choix de societe. Mais je repette car ceci est important : je suis passe au moins 15 fois devant des policiers. Je n’ai jamais ete controle une seule fois, ce qui est la limite entre l’ordre et le despotisme policier. J’ai ete rappele a l’ordre de facon bonhomme une fois a la gare quand j’ai voulu me coucher sur un banc pour dormir. Bon, c’est interdit mais la police n’a pas saute sur moi avec une amende. Elle est manifestement correctement payee.La police est la pour surveiller mais pas pour harceler. Les controles systematiques, les rafles a la sortie des ecoles, le racket, les voyous, la crasse, c’est en France. Je parle de surprise bielorusse car comme chacun j’avais une vision differente de ce pays forgee par une presse qui ne fait plus son travail. Rien ne remplacera les temoignages de premiere main pour lutter contre la propagande. 

    Aurais-je gagne mon pari ? smiley


    • Mmarvinbear Mmarvinbear 24 août 2012 10:59

      "Mais je repette car ceci est important : je suis passe au moins 15 fois devant des policiers. Je n’ai jamais ete controle une seule fois, ce qui est la limite entre l’ordre et le despotisme policier."

      Bah moi aussi, je suis passé devant des flics des dizaines de fois et jamais un contrôle...


  • LIENA 24 août 2012 09:12

    Ce n’est pas les statistiques qui donnent confiance aux parents qui laissent rentrer leurs enfants de l’école seuls !...poser-vous cette question quand vous visitez un pays et vous comprendrez la différence. 

    La liberté passe aussi par là, au delà des commentaires et commérages de la presse « programmée » comme nous l’avons en France. Ouvrez les yeux et enrichissez vous des différences ! On a a apprendre toute la vie et la surprise et l’enthousiasme font du bien !. Même aux français !


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