lundi 18 mai 2009 - par Voris : compte fermé

L’alphabet européen de Marielle de Sarnez

Je pensais connaître assez l’Europe pour m’en faire une idée assez précise et me rendre aux urnes dimanche 7 juin prochain. Mais en lisant le « Petit dictionnaire pour aimer l’Europe » de Marielle de Sarnez, je dus admettre que j’avais des lacunes. La députée européenne nous fait partager son expérience à travers ce petit ouvrage qui va droit à l’essentiel. Le ton est neutre ; il n’est pas polémique contrairement à celui de Bayrou dans « Abus de pouvoir » paru depuis. Le contenu est sobre et utile.

 
 
Facile à lire l’alphabet de Sarnez sur l’Europe ! Pratique aussi : On peut aller directement à la question qui nous intéresse. on pourrait prendre cela pour un inventaire à la Prévert où les bananes côtoient les tulipes, l’Airbus et la BCE. Mais la démarche est expliquée : Marielle de Sarnez a souhaité initier le lecteur au phrasé court du député européen encadré dans un temps de parole de deux minutes. Pas de chapitres à longueurs donc même sur des sujets qui tiennent à nos coeurs de Français, comme les fromages ! Un exercice d’équilibre imposé et réussi.
 
Pourquoi cette méthode alors que les rubriques pouvaient être regroupées de façon cohérente par grands thèmes ? L’auteur pouvait par exemple rassembler plusieurs thèmes sous une rubrique générale appelée "L’Europe et le reste du monde". Elle évoque le Kosovo, le Darfour, l’Irak, le Dalaï-Lama, la Chine... A propos de la Chine et du Dalaï-Lama, elle déplore la position divisée de l’Europe sur la question des JO de Pékin et la diplomatie à part de Sarkozy qui s’y rendit mais ne daigna rencontrer le Dalaï-Lama qu’hors de France : en Pologne ! Si encore ce geste avait permis de contenter la Chine mais celle-ci ne ne lui saura aucun gré. Sarkozy a perdu sur les deux tableaux, dit Marielle de Sarnez.
 
On apprend des choses intéressantes à la lecture de ce livre. Par exemple que la première bulle spéculative fut européenne : la bulle de la tulipe, que ce sont les Français qui ont imposé à l’Europe l’heure d’hiver et l’heure d’été, pour râler après et demander à revenir en arrière, ce qui supposait que les autres pays européens se réorganisent en sens inverse, ce qu’ils ont refusé.
 
Cet ouvrage ne se lit pas forcément d’un trait puisqu’il est fait de courtes rubriques. En tournant les pages au hasard, on peut en savoir plus sur Erasmus ou Daphné, de curieux noms pour des programmes politiques. La fervente députée européenne perpétue Erasmus, l’enfant de Jacques Delors. Elle s’investit activement dans son développement. Car la construction européenne, c’est aussi cela : prolonger l’oeuvre des prédécesseurs et bien sûr des pionniers.
 
La députée européenne fait bien entendu le tour des institutions de l’Europe : le Conseil, le Parlement, la Cour de justice, les traités, la banque centrale. Le tout d’une façon très pédagogique et limpide. L’opinion partisane que l’on s’attend à voir émerger à chaque tournant se fait discrète, en tout cas fort peu dogmatique. Instruire le citoyen est la mission première de ce petit lexique.
 
Car Marielle de Sarnez est persuadée que le 7 juin prochain est un rendez-vous citoyen ; elle milite pour que ce dernier prenne une place plus importante dans les débats et les institutions européennes.
 
La députée européenne et vice-présidente du MoDem considère les citoyens européens comme responsables de leur destin. Marielle de Sarnez renvoie très souvent la balle au citoyen mais en lui donnant les éléments pour juger par lui-même. Ainsi sur la question des OGM ou de l’entrée de la Turquie en Europe. "Petit dictionnaire pour aimer l’Europe" est un modèle de livre pour “citoyens engagés”, intéressés par le débat.
 
Pour les élections européennes, Marielle de Sarnez espère de toutes ses forces qu’un réveil citoyen fera dresser un barrage contre Barroso, le président de Commission que les démocrates, toute tendances confondues, considèrent comme un béni-oui-oui du néolibéralisme. Les peuples européens ont besoin de s’affranchir de cette détestable gouvernance marionnette dictée par les gouvernements libéraux et qui foule au pied la démocratie comme l’idéal européen. Pour porter cet idéal et lui redonner souffle à un moment où la crise économique appelle un sursaut, un projet commun solide et une vision plus communautaire, il faut un européen authentique au poste de président de commission. Mais ça, c’est une autre histoire, et pour cela il faut commencer par aller voter le 7 juin ! 
 
 


18 réactions


  • patroc 18 mai 2009 09:48

     Oui, votons le 7 juin.. En démocratie, le vote est la révolution !.. Alors votons pour qui représente au mieux nos idées sur l’europe et sur le système en général..


    • La Taverne des Poètes 18 mai 2009 09:59

      La logique est simple : vu le taux d’abstention massif prévu, une forte mobilisation des citoyens pèserait lourd en poucentage dans le résultat final ! Et ce serait un message fort adressé à l’élite.


    • Jean-paul 24 mai 2009 02:38

      La France est le pays des fortes mobilisations ( greves ) ,les autres pays suivront ils ??? J ’en doute fort .


    • Jean-paul 24 mai 2009 02:40

      @ la taverne de l’europe

      la logique est simple ,vous voulez dire la logique francaise est simple .


  • Bois-Guisbert 18 mai 2009 10:55

    Est-ce que ces gens comprendront un jour que leur Europe n’existe pas ? Il lui manque à cette Europe, deux choses, pour être. Et pas des moindres, on va en juger.

    La première, ce sont des citoyens, des vrais. Il y a bien des gens qui se disent « citoyen européen », mais ce n’est qu’une posture intellectuelle, l’aboutissement d’une réflexion. Une vraie appartenance, c’est tripal, fondamentalement.

    Cela conduit, l’appartenance tripale, à être fier de soi et des siens, à être fier de son héritage et du patrimoine légué par les ancêtres, lointains et proches.

    Donc cela conduit à la tranquille certitude d’être mieux que les autres et de ne rien avoir à leur envier. Tout au contraire, même. Mais c’est raciste, et le racisme, c’est interdit. Résultat, il n’y a pas d’authentiques citoyens européens.

    Ceux qui se prétendent ainsi ne sont que des ersatz blafards, tristes, mous, compassés et ennuyeux. Qu’on se souvienne des torrents d’allégresse populaire qui n’ont pas salué l’entrée de dix nouveaux membres dans la famille, le 1er mai 2004. C’était chiant à pleurer !

    Le deuxième élément qui fait défaut, c’est un ennemi contre qui se compacter et, chaque fois qu’il en est besoin, se recompacter. Ce rôle a été parfaitement tenu par le bloc de l’Est jusqu’en 1989. Le communisme s’est effondré et depuis, la construction européenne patine.

    L’Islam était tout désigné pour remplacer « Moscou », mais pour cela, il aurait fallu le courage de le désigner. Dans l’Europe flasque des emblématiques inconsistants de type Prodi/Barroso, on aime tout le monde, tant on a peur que quelqu’un ne nous aime pas.

    Résultat : tout le monde, ou presque, nous méprise et, faute d’ennemis, l’Europe se cherche des raisons d’exister et de rester soudée. Elle n’en a plus…

    Elle ne sait pas, parce qu’elle ne veut surtout pas savoir qu’ « On ne peut avoir de vrais amis si on n’a de vrais ennemis. » et qu’ « A moins de haïr ce qu’on n’est pas, il n’est pas possible d’aimer ce qu’on est. » Michael Dibdin, dans « Lagune morte ».

    Que les gens boudent les urnes, c’est la rançon de la médiocrité. Pas plus, pas moins. Ce n’est pas l’alphabêtisier de Mme de Sarnez qui les conduiront aux urnes.


    • daryn daryn 18 mai 2009 11:19

      @Bois-Guibert

      Votre notion de l’identité du groupe assise sur la haine des autres, c’est Clochemerle, et c’est minable.

      Il y a une autre voie, qui consiste à prendre conscience de la richesse des autres sans pour autant avoir à abdiquer sa singularité. Et c’est exactement ce que l’Europe essaie de construire, en encourageant la circulation des personnes d’un pays à l’autre, des étudiants (Erasmus) aux travailleurs. C’est évidemment un processus long terme. Les gens les plus européens que je connaisse sont ceux qui ont affaire à l’étranger.

      Il n’y a pas besoin de haine, il suffit de prendre un allas et regarder à quel point l’Europe c’est petit pour se dire que ça vaut peut être le coup de se grouper...


    • Bois-Guisbert 18 mai 2009 11:56


      « Votre notion de l’identité du groupe assise sur la haine des autres, c’est Clochemerle, et c’est minable. »

      Ben ouais, c’est minable. Mais c’est comme ça qu’on perdure ! Et c’est sans ça qu’on se fait bouffer par plus dynamique.

      « Il y a une autre voie, qui consiste à prendre conscience de la richesse des autres sans pour autant avoir à abdiquer sa singularité. »

      C’est comme ça que ça marche chez les Bisounours, donc la preuve est faite que c’est possible, n’est-ce pas ?

      Je vous livre la suite de la citation de Dibdin :

      « Voilà des réalités très anciennes que nous sommes en train de redécouvrir avec douleur après plus d’un siècle de sentimentalité. Ceux qui les nient, nient leur famille, leur héritage, leur culture, les droits qu’ils acquièrent en naissant, et jusqu’à leur moi. »

      Je ne vous demande pas d’y réfléchir, je dis que l’Europe n’existe pas et j’ajoute que vos songeries ne marcheront pas, parce qu’elles s’enracinent encore dans le siècle de sentimentalité dont parle Dibdin.

      « . Les gens les plus européens que je connaisse sont ceux qui ont affaire à l’étranger. »

      Oui, mais il s’agirait de créer une union des peuples, par une chapelle de privilégiés.

       « Il n’y a pas besoin de haine, il suffit de prendre un allas et regarder à quel point l’Europe c’est petit pour se dire que ça vaut peut être le coup de se grouper... »

      Contre qui ? Vous avez une réponse, ce coup-ci ? Souvenez-vous :

      A moins de haïr ce qu’on n’est pas, il n’est pas possible d’aimer ce qu’on est.


    • daryn daryn 18 mai 2009 14:48

      @Bois-Guibert

      ... on se fait bouffer par plus dynamique.

      donc selon vous le dynamisme aussi est assis sur la haine ?

      Ceux qui les nient, nient leur famille, leur héritage, leur culture, les droits qu’ils acquièrent en naissant, et jusqu’à leur moi.

      mais qui vous parle de nier ou renier quoi que ce soit ? Faut-il vous rappeler la devise de l’Europe, unis dans la diversité ? Que l’Europe est un bien meilleur champion des identités locales et régionales, à commencer par leurs langues, que ne l’est la France jacobine ?

      Oui, mais il s’agirait de créer une union des peuples, pas une chapelle de privilégiés.

      si les plombiers polonais peuvent venir en France, rien ne vous empêche d’aller bosser en Pologne. J’ai cité Erasmus pour les étudiants. Il y a des projets européens qui travaillent à des échanges plus systématiques dès le collège. J’ai passé 5 ans en Italie, et de nombreux séjours en Allemagne. Mes enfants sont allés en plus en Angleterre et en Albanie avec des associations, pour un prix inférieur à ce que ça aurait couté s’ils étaient restés. Ce n’est pas une affaire de privilégiés.

      Ce que vous citez de Didbin pue le nationalisme dans ce qu’il a de plus crétinisant. Si votre vision de l’identité c’est de se réunir pour aller casser de l’islamiste, je vous la laisse. C’est une philosophie de couard qui ne veut surtout pas avoir à risquer de découvrir que sur certains points les autres sont peut-être meilleurs que lui.

      Je refuse de construire contre, je veux construire avec. Et je crois en l’’exemple plus qu’en l’autorité : ne fais pas ce que je dis, fais comme moi. Et pour l’Europe c’est pareil. Bien sûr qu’il y a une part défensive dans le fait de se grouper pour résister ou donner un exemple crédible. Mais par exemple la dernière variante d’Erasmus, c’est Erasmus Mundus, une extension des programmes d’échanges au monde entier, pas la construction d’un club replié sur lui même.

      Réfléchissez-y un peu.


    • Bois-Guisbert 18 mai 2009 16:39

      « donc selon vous le dynamisme aussi est assis sur la haine ? »

      Il n’y a pas besoin d’être haineux pour vouloir la femme du voisin, son fauteuil, ses charentaises, sa pipe et son téléviseur. Il ne faut pas tout ramener à la haine, il y a aussi la convoitise et le mépris.

      « mais qui vous parle de nier ou renier quoi que ce soit ? »

      C’est Dibdin qui parle des réalités très anciennes, que certains renient en même temps que leur famille, leur héritage, leur culture, etc., etc., etc.

      « Ce n’est pas une affaire de privilégiés. »

      Dans la mesure où cela reste un tout petit nombre ce sont, donc, par définition des privilégiés. Quant au « plombier polonais », je l’ai vu à la télé, il n’y a pas longtemps...

      Il était parti en Irlande, bosser chez Dell, et voilà qu’il revient en Pologne, parce que Dell y délocalise son usine irlandaise. Avec la peur au ventre que, dans quelques années, Dell ne délocalise au Belarus. Il ne m’a pas donné l’impression d’être un fanatique inconditionnel de l’U.E. Il n’irait pas voter que je n’en serais pas surpris...

      « Si votre vision de l’identité c’est de se réunir pour aller casser de l’islamiste, je vous la laisse. »

      Face à l’immigration-invasion que nous subissons et qui est une immigration de substitution – des villes comme Bruxelles, Amsterdam et Rotterdam pourraient être à majorité musulmane à la fin de la prochaine décennie -, le défi n’est plus vraiment de casser de l’islamiste.

      « C’est une philosophie de couard qui ne veut surtout pas avoir à risquer de découvrir que sur certains points les autres sont peut-être meilleurs que lui. »

      Ce n’est pas vraiment une crainte qui m’habite, tant je peine à découvrir un domaine pertinent dans lequel elle pourrait trouver sa justification smiley

      En outre, le fait de refuser de se pousser pour faire de la place à des alterculturels, n’a rien à voir avec la peur et tout, absolument tout, avec le refus de se pousser, précisément…

      « Je refuse de construire contre, je veux construire avec. »

      Vous faites ce que vous voulez. On ne se retrouvera pas dans vingt ans pour faire le point, mais ce moment-là, nous verrons mieux, l’un et l’autre, lequel a eu raison et lequel a eu tort.

      « Mais par exemple la dernière variante d’Erasmus, c’est Erasmus Mundus, une extension des programmes d’échanges au monde entier, pas la construction d’un club replié sur lui même. »

      Ben c’est-à-dire que ça enverra les privilégiés un peu plus loin, tout en en diminuant le nombre… Quant aux retombées concrètes... Lorsqu’on est trop nombreux à construire, les diverses perceptions de la construction finissent par se neutraliser.

      Il y a de multiples lectures de la légende de Babel. Les Anciens n’avaient pas nos connaissances, mais ils nous surpassaient largement sur le plan des intuitions.

      Et puis tout ça ne fait pas avancer l’Europe ni déplacer les électeurs lors des Européennes.


    • daryn daryn 18 mai 2009 18:35

      @Bois-Guibert

      vous êtes indécrottable. Ca tombe bien, moi aussi. Donc, sans rancune smiley

      Je constate que tout à votre exégèse de Didbin vous prenez bien soin de ne pas commenter les projets européens qui visent à ce que la découverte des autres ne soit pas une affaire de privilégiés (ou de victimes). J’y vois un peu de mauvaise foi.

      Vous semblez prétendre que l’antagonisme serait nécessaire (à quoi ? ce n’est pas précisé). Il me semble que la conscience de la différence suffit à créer la tension créatrice pour nous maintenir en vie civilisée. Vos anciens avaient peut-être de bonnes intuitions pour leur époque, mais on a fait quelques progrès depuis.

      Et puis tout ça ne fait pas avancer l’Europe ni déplacer les électeurs lors des Européennes.

      Alors là mon cher, et en ce qui me concerne, je plaide non coupable. Je n’en dirais pas autant de vous.


    • Krokodilo Krokodilo 24 mai 2009 00:32

      Erasmus mundus est le cheval de Troie de l’anglais dans l’UE (ou plutôt un des chevaux), car plus de 80% des cursus éligibles par Mundus, c’est-à-dire qui recevront les subventions européennes, sont des cours en anglais, y compris en France. A cause de l’UE, des étrangers qui autrefois seraient venus étudier en français des années, passent maintenant quelques mois dans divers pays européens en suivant des cours en anglais. Que chacun en pense ce qu’il veut, mais il faut le savoir, francophonie et intégration de l’enseignement supérieur, selon l’expression consacrée, sont incompatibles. 


  • FR-ank FR-ank 18 mai 2009 11:07

    merci de l’info, je ne suis pas du tout Modem mais un livre qui explique l’Europe sans vraiment prendre parti, c’est ideal a ce moment :)
    Nous esperons aussi (NEWROPEANS) un reveil citoyen, un vrai debat de fond sur l’Europe. Il est clair que nous citoyens, si nous ne faisons rien PERSONNE ne le fera a notre place.
    * Ensemble pour une vraie democratie europeenne *
    Votons citoyens, imprimons NEWROPEANS
    Merci.


  • Voltaire Voltaire 18 mai 2009 11:40

    J’avoue ne pas avoir lu cet abécédaire, mais les critiques sont positives. Il existe tant de préjugés et fausses rumeurs sur l’Europe que tout ouvrage pédagogique de ce type est le bienvenu.
    J’ai noté une revue aussi intéressante sur cet ouvrage dans le Monde (http://www.lemonde.fr/livres/article/2009/05/15/petit-dictionnaire-pour-faire-aimer-l-europe-de-marielle-de-sarnez_1193548_3260.html#ens_id=1193623).

    Quelque soient leurs opinions, il est utile que les députés européens fassent au moins ce travail d’information : les élections européennes ne doivent pas se résumer aux querelles nationales car le parlement européen a un rôle maintenant très important, et les enjeux sont de taille.
    Si cet ouvrage peut inciter le citoyen à voter, bravo.


  • Internaute Internaute 18 mai 2009 14:52

    C’est du gros racolage. J’aime le dernier paragraphe qui est assez juste, sauf la conclusion d’aller voter le 7 juin. Ce n’est pas en votant à des élections européennes bidon, c’est à dire en rentrant dans le jeu du système UE tel qu’il est, qu’on changera quoi que ce soit. On ne fera que lui apporter une caution.

    Pour changer le système UE, seules comptent les élections nationales. C’est en votant pour des nationalistes en France, en Allemagne et en Italie qu’on amènera à la tête de l’UE des gens qui auront une autre vision de l’Europe et surtout le pouvoir de la faire changer. Les élections du 7 juin sont un piège.


  • clamavit 18 mai 2009 16:32

    L’heure d’été est un magnifique exemple d’incurie franco-européenne. François Mitterand n’a pas voulu y toucher, malgré le rapport critique de Ségolène Royal. Alain Juppé a essayé maladroitement d’y remédier, alors qu’il lui suffisait de remettre Paris à l’heure de Londres, sans avoir besoin de demander la permission à Bruxelles. C’est ce qu’a fait le Portugal, plus astucieux que nous. Depuis les années 80, on sait que le bilan européen de l’heure d’été est incertain sur le plan énergétique. Il est franchement négatif dans d’autres domaines. Chaos pour les transports selon les Chinois. Impensable pour les Japonais, le pays du soleil levant. Dérangeant pour les pays musulmans, surtout en période de ramadan...Les Brésiliens, à cheval sur deux hémisphères et trois fuseaux, y perdent leur portugais ! Aux USA, Bush avait pris en 2007 comme prétexte fallacieux l’extension de la période été de quatre semaines, pour s’excuser de ne pas signer les accords de Kyoto en prétendant que c’était sa façon d’aider la planète à moins se réchauffer. Depuis, des rapports au Canada et aux USA, montrent que l’heure d’été accroît chez eux la consommation d’électricité et de carburants. On le savait déjà...Plus de chauffages d’appoint en intersaison, plus de climatisation, plus de carburants pour aller faire un tour en bagnole le soir. L’heure d’été, contrairement à ce qui est encore prétendu officiellement, entrave le développement durable.


  • Kdm Kdm 18 mai 2009 23:14

    vous évoquez la démocratie ...le choix du le Peuple Français sollicité lors du référendum sur la Constitution a été purement et simplement méprisé ....il n avait pas voté comme les apparatchiks l avaient exiger ...
     Oui le Peuple est responsable de son destin faudrait il lorsqu on sollicite son avis que l on respecte son choix....


  • Jean-paul 24 mai 2009 02:49

    Le probleme est que a l’epoque l’Europe a ete cree pour 5 pays avec comme nom de l’euro ,l’ecu c’est dire si on etait franchouillard dans l’europe ( lire aussi le commentaire du franchouillard krokodilo pour la langue francaise )
    Et maintenant ....nous voici a 27 pays ,27 langues ,27 economies differentes ,27 cultures differentes .


    • Krokodilo Krokodilo 24 mai 2009 22:38

      Jean-Paul, Je me borne à citer des faits méconnus sur Erasmus mundus. La bonne question, c’est pourquoi vous ne traitez pas d’anglouillard Gordon Browm pour son mémorable discours, ainsi que tous ceux qui soutiennent l’anglais comme langue véhiculaire de l’UE.


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