L’Europe : bonnet d’âne de la régulation financière
La dureté de la crise et la concentration du secteur dans des parasites fiscaux devraient pousser nos dirigeants à des réformes radicales. Las, ils se mettent d’accord sur une union banciare chétive et hors sujet et croient bon de relancer la titrisation qui a mené au désastre des subprimes.
Nos dirigeants ne comprennent pas le vice fondamental de la titrisation. En vendant une créance qu’elle vient d’accorder, une banque n’a plus intérêt à s’assurer que le créancier pourra la rembourser à moyen terme. C’est exactement ce qui a déclenché la crise des subprimes aux Etats-Unis, où les banques prêtaient à tort ou à travers, s’abritant illusoirement derrière la vente des prêts ou d’illusoires assurances, comme si elles pouvaient totalement échapper aux conséquences de ces prêts délirants. Mais la commission voit ici sans doute le seul moyen de relancer l’économie à court terme. Il n’y a sans doute pas grand chose à attendre d’un aéropage venant en partie de parasites fiscaux…