L’Union monétaire = La prison Alcatraz

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Selon Myret Zaki, afin sauver les banques grecques il a fallu faire contribuer les actionnaires et les détenteurs d'obligations. Dans le cas chypriote, il y a moins d'actionnaires et d'obligataires (ce n'est donc pas très intéressant de les faire payer), alors qu'il y a une épargne importante, d'où l'intérêt de s'attaquer aux déposants.

La crise chypriote n'es pas sui generis. Elle a une cause. C'est dû à la surexposition aux obligations grecques. On sait comment se sont effondrées les obligations grecques. Myret Zaki nous renvoie à l'origine de la crise grecque.

Celle-ci est due aux spéculateurs internationaux, les hedges funds, principalement anglo-saxons. Ils faisaient un raid, en 2009 sur les obligations grecques identifiant leur vulnérabilité dans cette zone, même si la Grèce n'allait pas plus mal que le reste des pays de la zone euro... Ils l'attaquent et ils gagnent énormément d'argent. Il faut insister sur les profits colossaux qui ont été générés par les fonds spéculatifs en fin 2009 et de 2011 sur les attaques spéculatifs, les paris sur la baisse, sur l'effondrement qui ont provoqué l'effondrement des obligations grecques... Ils ont gagné des dizaines milliers de milliards...

Elle conclut que c'est eux qu'il faut demander la facture et non aux citoyens. Les gains qui ont fait les hedges funds sont sur la chute des obligations grecques, portugaises, espagnole et maintenant sur la chute des banques chypriotes sont l'équivalent à ce quoi on réclame aujourd'hui en austérité aux peuples...

Il faut faire le lien entre ces deux aspects. Le montant des gains des hedges funds représente exactement la facture de l'austérité qui est demandée aux contribuables et épargnants européens …

c'est une supercherie.

On apprend aussi que le plan d'austérité ne concerne que deux banques. La Banque de Chypre et la banque Laïki. Cette dernière est liquidée. Les autres banques ne sont pas concernées. Cela veut dire que une bonne partie de l'épargne russe n'est pas concernée.

L'autre information qui n'est pas révélée par les médias c'est que les avoirs de la BCE n'ont pas été concernés par la restructuration que subit la Banque de Chypre.

Comme ce fut le cas pour la Grèce lorsque Merkel et Sarkozy ont refusé aux grecs de se prononcer par référendum soit de rester soit de sortir de l'euro, les Chypriotes se sont vus refuser un référendum sur la sortie de l'euro.

On voit bien que l'Union monétaire est un piège. Une vraie dictature à visage de démocratie. Une vraie escroquerie. Les médias ne nous informent pas. Ils abordent superficiellement les sujets, et omettent de parler d'autres sujets.

C'est aux citoyens d'aller à la pêche aux informations. De se faire une idée de la situation. Si on doit suivre leur conseil on finira par manger des cailloux et ils nous feraient croire que c'est bon pour la santé, c'est de la démocratie et que nous avons de la chance que ce sont des cailloux non radioactifs.

Vous avez l'occasion de voir l'indignation et la stupéfaction d'un homme de gauche à cette idée incongrue, celle de penser que la spéculation et la finance sont la cause des crises qui durent maintenant depuis 2008. L'homme en question c'est Jean Quatermer.

Un moment historique, qui révèle s'il en est de besoin, certains intellectuels de gauche, totalement acquis à la finance internationale. Après le dogmatisme sur le communisme, ils ont trouvé une autre gamelle pour assouvir leur penchant pour le dogmatisme et pour le mépris des peuples.

http://www.infrarouge.ch/ir/1988-chypre-sauvee-mais-quel-prix