jeudi 24 novembre 2011 - par Dornach

La Crise de l’Europe

Alors que nos dirigeants prennent, encore une fois, les mauvaises décisions pour sortir l’Europe de la Crise, il existe d’autre solutions :

L’indépendance vis à vis des marchés :

A cause de la décision en 1973 de Giscard d’interdire tout prêt de la Banque de France à l’Etat français, puis à cause de l’article 123 du traité de Lisbonne, les états membres de l'UE ne peuvent plus emprunter à leur banque centrale ou la banque européenne. Ils sont obligés d’emprunter sur le marché à des banquiers qui leur prêtent de l’argent à des taux d’intérêts usuraires, alors qu’avant 1973 et le traité de Maastricht, les états de l’UE pouvaient emprunter à leur banque centrale à taux zéro. Donc, il est urgent de sortir de ce système imposé par certains de nos politiques complices des banques commerciales et par les technocrates incompétents de l’UE. Il faut donc que l’article 123 du traité de Lisbonne soit supprimé et limiter le pouvoir de création de la monnaie aux banques centrales des pays de l’UE et supprimer celui donné aux banques commerciales qui créent des monnaies artificielles basées sur le crédit. Il faut séparer les banques d’affaires des banques de dépôts.

Les réformes indispensables à faire pour réduire les déficits sociaux et faire prospérer l’économie :

En France, pour réduire les déficits, il faut imposer l’égalité entre le privé et le public dans tous les domaines  : temps de travail, salaires, retraites, primes etc. Il faut aussi baisser considérablement les dépenses de l’état en réduisant son train de vie et en supprimant tous les privilèges de ses fonctionnaires. Il faut réduire la bureaucratie et la fonction publique, supprimer des échelons de la pyramide administrative et politique. Il faut lutter contre la corruption et les gaspillages. Il faut supprimer toutes les aides données aux immigrés non français. Il faut en finir avec l’étatisme et faire en sorte que le pays soit administré et non gouverné, le plus économiquement possible, par les représentants les plus compétents dans leur secteur d’activité etc.

Pour faire prospérer l’économie, il faut aussi baisser les charges sur les salaires et baisser les impôts, libérer l’esprit d’entreprise de tout obstacle et tracas bureaucratique. Il faut favoriser l’innovation. Il ne faut surtout pas faire une politique d’austérité qui va provoquer une crise mondiale, comme en 1929.

L’UE n’est-elle pas une utopie ?

Faire une union de pays qui n’ont pas les mêmes niveaux économiques et sociaux est une absurdité.

Si au moins l’UE avait opéré une harmonisation fiscale et sociale des pays membres, mais rien n’a été fait. Comme il n’y a pas eu d’harmonisation sociale et fiscale suite à la libéralisation des échanges économiques au sein de l’UE, une concurrence déloyale (dumping) s’est créée entre les pays moins développés et ceux qui ont une protection sociale plus élevée et une fiscalité plus lourde, même s’ils ont une productivité accrue, provoquant des délocalisations au sein de l’UE et transformant des partenaires en concurrents, ce qui est contraire au but de l’UE  : l’association de pays et la fin des rivalités nationales.

Le problème du remboursement de la dette des états  :

En plus de leur disparité sociale et fiscale, chaque pays n’a pas le même niveau de productivité et de compétitivité, donc certains pays n’ont pas les économies suffisamment développées pour rembourser leur dette et sont complètement dépendants de l’esprit de solidarité des pays les plus développés au sein de l’UE, qui est loin d’être partagé par tous les états (Slovaquie etc.).

La mutualisation des dettes est un geste généreux à l’égard des états qui ont mal géré leurs finances, mais sans sortie de la dépendance des marchés, l’UE risque de faire banqueroute ne pouvant plus rembourser la dette des états endettés, et les intérêts de leur dette, ainsi que les nouveaux emprunts (avec les intérêts) que l’UE sera obligés de faire, à cause de la montée des taux d’intérêts que les banques spéculatrices vont exiger aux états, alors qu’ils viennent d’être sauvés par ces mêmes états  !

Enfin, même une croissance exponentielle ne pourrait plus soutenir la dette des état européens.

Il faut donc sortir de cette Europe fédéraliste et technocratique et permettre aux pays endettés de reprendre leur indépendance, afin de retourner à leur monnaie nationale à parité égale avec l’euro, faire racheter leur dette par leur banque centrale, dévaluer leur monnaie nationale si nécessaire, reprendre leur indépendance vis à vis des spéculateurs et faire les réformes structurelles, si nécessaires, pour chaque pays.

Un seul exemple pour justifier de telles mesures  : le montant de la dette française correspond aux intérêts payés, depuis 1973, aux banques commerciales par l’Etat français !

En finir avec cette Europe technocratique et centralisatrice  :

Pour toutes les raisons sociales et économiques expliquées ci-dessus, il faut revenir à une Europe confédérale, où chaque pays retrouvera sa monnaie et son indépendance économique.

Il ne faut plus une monnaie unique mais commune, afin de favoriser les échanges entre les pays de l’UE et les autres.

Il faut donc en finir avec le fédéralisme e technocratique européen !



14 réactions


  • Robert GIL ROBERT GIL 24 novembre 2011 13:27

    noublions pas qu’avant 1973, il y a eut 1971, signe precurseur.En 1971 la dématérialisation de la monnaie supprime la convertibilité en or. Ce découplage suivi de mesure de dérégulation permettra les excès de la crise que nous payons aujourd’hui....
    http://2ccr.unblog.fr/2011/05/07/creation-dargent-et-endettement-public/


    • MOUTONS DE PANURGE FRANCAIS.... !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

       OFFREZ POUR NOEL A VOS ELUS PROCHES CE SUPER LIVRE : « L’EUROPE POUR LES

      NULS... »FAIT PAR DES NULS" ...DE ASHTON...BARROSO ET VAN RAMPUY

      péface de pascal lamy ....AGCS ET OMC COMMISSAIRE..............EDITIONS DES JEANFOUTISTES


  • miska 24 novembre 2011 13:49

    20/20 excellente copie.


  • miska 24 novembre 2011 13:52

    néanmoins à côté de la dette, n’oublions pas la guerre interbancaire au niveau des CDS... là on ne joue plus avec de la poudre noire, mais de la nitro... 


  • Horatiu Russin Horatiu Russin 24 novembre 2011 21:11

    En tout respect envers l’auteur, je crois on ne peut pas parler d’une crise de l’Europe, car l’Europe d’aujourd’hui n’a plus rien a faire avec l’Europe des années 70-80. L’Europe d’aujourd’hui, dans sa formule d’une UE artificiellement créée, n’est rien d’autre que la main allongée des Etats-Unis qui avait translater l’ancien Rideau de Fer, qui serrait les deux états allemands, la République Démocratique d’Allemagne et la République Fédérale d’Allemagne, jusqu’à la frontière avec la Fédération Russe, dans le but de se rapprocher le plus possible de son ennemi de la Guerre Froide.  Et, le déploiement du bouclier antimissile dans les pays est-limitrophes de l’UE, ne fait que confirmer le but final de la création de cette « grandiose famille européenne ».

    En somme, on parle essentiellement d’une sévère crise étasunienne, transportée par les baïonnettes des multinationaux de marque USA, dans l’espace ses nouveaux territoires occupés, qui composent aujourd’hui le grand territoire artificiel de l’UE. Il s’agit donc d’une profonde crise américaine, pays qui se trouvent en faillite technique depuis plus d’une décennie, et qui a été exportée en Europe et endurée par les peuples européens qui ont acceptés de se faire fondre dans un mélange inhabituel et totalement non-fonctionnel.


    • Dornach Dornach 25 novembre 2011 06:35

      Effectivement cette mauvaise habitude d’emprunter aux banques commerciales et non à la banque centrale vient des US.

      Mais on a pas besoin des US pour rèlger les mauvais pratiques de gouvernance de l’Europe.


    • Horatiu Russin Horatiu Russin 25 novembre 2011 07:34

      @Dornach
      Règle générale : les américains n’interviennent que là où ils ont un intérêt !  Alors, « avoir besoin » d’une aide américaine équivaut à une vente délibérée des intérêts des peuples européens aux américains !

      Question pour vous Dornach : Qui est la BCE (Banque Centrale Européenne) dont vous en fait mention ? Plus précisément, qui est a la tête de cette BCE, qui la gère et qui en tire les profits ? 


    • Dornach Dornach 25 novembre 2011 12:26

      @russin, je vous renvoie à l’article de Wikipedia :

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Banque_centrale_europ%C3%A9enne#Organisation


  • BA 24 novembre 2011 21:53

    Jeudi 24 novembre 2011 :

     

    Aujourd’hui, le mini-sommet Merkel-Sarkozy-Monti n’a pas du tout rassuré les investisseurs internationaux : pour six Etats européens, les taux des obligations à 10 ans sont au-dessus de 5,7 %.

     

    Les deux Etats les plus en danger sont la Belgique et l’Italie : leurs taux explosent.


    Belgique : 5,737 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBGB10YR:IND


    Espagne : 6,627 %.


    Italie : 7,107 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND


    Irlande : 8,207 %.
    Portugal : 12,211 %.
    Grèce : 29,875 %.


    • Horatiu Russin Horatiu Russin 25 novembre 2011 08:40

      Personne ne fait plus confiance dans cette construction artificielle fabriquée aux Etats-Unis, appelée UE, ni dans son avenir, ni dans celui dans la zone euro, ni dans la « monnaie unique ».

      Toute comme le disait Margaret Tacher : « Le problème n’est pas celui relié au moment de la disparition de la monnaie unique, mais plutôt celui relié au coût de renonciation ou d’abandon de l’Euro. » Plus encore, tout en envisageant une très probable implosion de l’Union Européenne, un démantèlement qui, à mon sens, ne devrait pas dépasser la fin de l’année 2015 (vu son processus de dégradation accéléré), on pourrait se poser très sérieusement la question suivante : quel serait-il le prix de ce démantèlement prévisible et qui supporterait ce prix ?


  • FYI FYI 25 novembre 2011 05:07

    Il y a une ouverture, et c’est NESARA.
    57 pays du monde représentés par leur ministre des finances se sont rencontrés au large de Monaco pour mettre fin à l’oligarchie financière, désormais ce chiffre est porté à une centaine de pays. Malheuresement les pays du G7 (allemagne, angleterre, canada, france, japon, italie, us) sont encore au main de la cabale.


  • Chris83 25 novembre 2011 11:06

    Bonjour,

    Commentaire que j’ai posté sur le dernier article d’Olivier Cabanel, il ne sera pas hors sujet... :

    Cette info reprise par un blogueur québecois (Marc Lafontan) datée du 23/11 :

    « Au bout de la route : 3 mois maximum avant la fin de la zone euro selon le frérot de Sarko »

    La source c’est l’Express. Pour le moment pas de réaction en France (un peu sur le net) sur cette déclaration d’Olivier Sarko qui dirige une filiale de Carlyle, alors qu’elle fait bondir des blogueurs au Canada ! (ailleurs aussi peut-être...).

    Cordialement.


  • Augustule Augustule 29 novembre 2011 21:00

    Encore un qui nous fait le coup de « l’Autre Europe »....

    http://www.u-p-r.fr/videos/conferences-en-ligne/pourquoi-leurope-est-elle-comme-elle-est


  • Dornach Dornach 2 décembre 2011 08:00

    Pour répondre à une critique de l’UPR : bien sûr qu’il faudra sortir de l’UE, si les pays de l’UE n’acceptent pas d’abroger l’article 123 de Lisbonne, pour pouvoir reprendre notre indépendance financière.

    J’ai trouvé sur le net un billet qui confirme mon analyse de la crise de la dette dans le monde, puisque même les USA sont conernés :

    http://jerome.blanc3.perso.sfr.fr/Dotclear/index.php?2011/11/27/45-comprendre-la-crise-de-l-europe

    On se rend compte en lisant ce billet, qu’il commence à se dégager à un consensus sur les causes de cette crise et des mesures à prendre, pour en sortir.


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