mardi 22 février 2011 - par François Asselineau

La dernière bêtise de M. Trichet

M.Jean-Claude Trichet, ci-devant président de la BCE, a déclaré aujourd’hui – 20 février 2011 – qu’augmenter les salaires serait « la dernière bêtise à faire  » en Europe.

« Augmenter les salaires serait la dernière bêtise à faire » Jean-Claude Trichet, président de la BCE le 20 février 2011

À l’appui de cette affirmation péremptoire, M. Trichet a mis en avant la santé prétendument « remarquable  » de l’Allemagne, qui serait selon lui parvenue à réduire son chômage pendant la crise, en soulignant que « depuis la création de la zone euro  », les salaires dans la fonction publique n’avaient augmenté que de 17% outre-Rhin, contre « environ 35 % » en moyenne en France et dans la zone euro  ».

Source : http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jOffRa6cAaOXDVf4F5_mbZTD0sow?docId=CNG.bb3fbc0cdfc07ce5839310981ffe5285.351

La fausse explication de M. Trichet

M. Trichet établit ainsi une corrélation entre la baisse du chômage et la rigueur salariale. Mais cette corrélation est parfaitement fallacieuse. Outre que les chiffres qu’il avance mériteraient d’être justifiés, il oublie de parler des taux d’inflation correspondants. À l’entendre, on pourrait presque croire que les Français ont vu leur pouvoir d’achat s’accroître de 35 % depuis 10 ans !!

En réalité, si le taux de chômage de l’Allemagne a diminué en 2010 aux alentours de 6,6 % de la population active, cette diminution est principalement liée à une cause sur laquelle M. Trichet garde le silence, à savoir la bonne tenue de la croissance allemande (qui a atteint le pourcentage assez remarquable de +3,6 % en 2010). Cette croissance est beaucoup plus élevée que dans la zone euro (+1,7 %) et qu’en France (elle n’a atteint chez nous qu’un très maigre +1,5 %, équivalant quasiment à une stagnation).

Cette bonne croissance allemande en 2010 a été principalement due aux bonnes performances à la grande exportation, notamment vers les pays en fort développement (Asie, etc.). Et ces bonnes performances tiennent à une caractéristique de l’économie allemande que l’on ne retrouve pas ailleurs, et notamment pas en France : les productions industrielles d’Outre-Rhin sont, depuis des décennies, traditionnellement très compétitives – et sont même parfois en situation de monopole mondial (comme pour certaines machines-outils).

Du coup, elles ne souffrent pas (ou elles ne souffrent que peu) du taux de change externe de l’euro, très élevé depuis plusieurs années (aux alentours de 1 euro pour 1,35 dollar).

Le chômage en France ne résulte pas de hausses de salaires inconsidérées mais de la politique de « mondialisation » et du taux de change externe de l’euro.

En revanche, et comme je le montre, graphiques à l’appui, dans ma conférence « FAUT-IL AVOIR PEUR DE SORTIR DE L’EURO ? », l’économie et l’industrie françaises sont très gravement handicapées par ce taux de change externe de la monnaie unique : le point d’équilibre de notre compétitivité nationale se situe autour de 1 euro pour 1 dollar. L’euro est donc environ 30 % trop cher pour nous permettre d’être compétitif sur les marchés à l’exportation.

Avec le démantèlement des réglementations aux échanges de capitaux décidé dans le cadre de la politique de « mondialisation inévitable » [sic], c’est la raison pour laquelle notre économie et notre industrie subissent une véritable hémorragie d’emplois.

Le chômage en France (et dans la zone euro de façon générale) ne résulte donc pas du tout de hausses de salaires inconsidérées. Les hausses de salaires n’ont d’ailleurs pas suffi à préserver le pouvoir d’achat des salariés français.

Le chômage résulte en revanche de facteurs que M. Trichet ne peut pas avouer, tout simplement parce qu’il en a été l’un des principaux acteurs et responsables depuis 20 ans : le chômage de masse en France résulte de la politique de mondialisation et du taux de change externe de l’euro, beaucoup trop élevé pour la plupart des économies de la zone, et notamment pour la France.

Trichet

Comme tous les européistes, le président de la BCE refuse de reconnaître la responsabilité de l'euro dans le chômage de masse.

 

L’exemple suédois prouve la nocivité de l’euro

Le cas suédois est d’ailleurs là pour le prouver. Comme je le montre également dans ma conférence déjà citée, c’est le fait que la Suède ait gardé sa propre monnaie et sa propre politique monétaire qui a permis à son économie de rebondir de façon spectaculaire en 2010.

Grâce à une gestion dynamique de la couronne suédoise – que la Riksbank (banque centrale suédoise) a laissé se déprécier de près de 35% face au dollar fin 2008-début 2009, puis a fait se réapprécier plus encore au 2ème semestre 2010 -, l’économie suédoise a achevé l’année 2010 sur des taux de croissance « asiatiques », qui laisse l’Allemagne loin derrière (taux de croissance de + 4,8 % sur l’ensemble de l’année).

Si la France avait conservé son franc et une politique monétaire souveraine, la Banque de France aurait pu adopter une gestion dynamique « à la suédoise », relancer fortement la croissance et faire chuter le chômage en rétablissant un taux de change externe plus réaliste et moins handicapant pour notre compétitivité et notre industrie.

L’incroyable indécence de M. Trichet

Le discours de M. Trichet apparaît ainsi à l’examen comme doublement scandaleux :

1) — d’une part parce qu’il ose faire porter la responsabilité du chômage de masse en France sur de prétendues hausses de salaire inconsidérées alors que ce chômage résulte des choix induits par l’Union européenne,et tout spécialement les effets extrêmement nocifs de l’euro et les démantèlements de toutes les réglementations aux échanges de marchandises, de services et de capitaux.

2) — d’autre part parce qu’il ose s’indigner par avance de l’augmentation des tout petits salaires alors qu’il se sert lui-même des rémunérations de nababs pour un métier sans risque et où il ne rend de compte à personne.

Pour que les lecteurs mesurent toute l’indécence de M. Trichet, il faut savoir qu’en tant que Président du directoire de la Banque Centrale Européenne, son « traitement de base » était de 345 252 euros par an en 2007. Celui du vice-Président de la BCE, Lucas Papademos, était de 295 920 euros, et celui des quatre autres membres du directoire, de 246 588 euros chacun. Ils s’étaient d’ailleurs servi une augmentation de 2 % entre 2006 et 2007 et ce traitement est soumis à l’impôt communautaire, qui est très faible.

À ces sommes s’ajoutent « une indemnité de résidence et une indemnité pour frais de représentation. Pour ce qui concerne le président, un logement de fonction appartenant à la BCE est mis à sa disposition, à la place de l’indemnité de résidence  ». Source : http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2008/03/combien-cote-un.html#more

Dans ces conditions, et compte tenu des hausses de salaires que ces messieurs de la BCE interdisent aux autres mais s’octroient sans état d’âme, on peut estimer que M. Trichet recevra un traitement d’environ 380 000 euros en 2011 (soit 31 600 euros par mois). À quoi il faut ajouter un luxueux appartement de fonction, une voiture de fonction et un chauffeur, des voyages en avion à discrétion, des indemnités discrètes et des cotisations d’assurance maladie accidents et retraites certainement très confortables.

Les dirigeants de la BCE sont ainsi décidément les garde-chiourmes implacables de la rigueur partout… sauf pour ce qui les concerne.

Omerta sur les dépenses pharaoniques du nouveau siège social de la BCE

Plus scandaleux encore si c’est possible, leur sagesse et leur sens de l’économie n’a pas dissuadé M. Trichet et ses collègues de décider la construction d’un nouveau siège social de la BCE à Francfort dont les proportions et le coût seront pharaoniques : une double tour de 185 mètres de haut, avec des places de rencontres et des patios intérieurs, et 2 fois plus de fonctionnaires qu’actuellement.

La première pierre de ce gratte-ciel colossal – et qui n’était pas indispensable du tout – a été posée en mai 2010 et cette monstruosité europoïde devrait être livrée en décembre 2013.

Le coût estimé n’a cessé d’augmenter au fur et à mesure de l’avancement du projet : au départ prévu aux alentours de 550 millions d’euros, il a été progressivement réévalué à 850 millions, puis 1 milliard et certaines sources évoquent désormais un coût final proprement astronomique de 1,4 milliard d’euros.

Source : http://www.faz.net/s/RubFAE83B7DDEFD4F2882ED5B3C15AC43E2/Doc E9BD1914FC3E94B419F8071313B08BE5C ATpl Ecommon Scontent.html

Naturellement, l’ensemble des médias français garde la plus extrême discrétion sur ce phénoménal gaspillage d’argent en temps de crise. Il est tellement important que les Français ne soient au courant de rien…

Le nouveau siège social de la BCE à Francfort sera monumental : une double tour de 185 mètres de haut, avec des patios intérieurs, et 2 fois plus de fonctionnaires qu'actuellement. Coût estimé : 1,4 milliard d'euros.

 

Conclusion : l’aveuglement de l’aristocratie euro-atlantiste

Tous ces rappels permettent de mesurer l’indécence sans limite des membres de cette aristocratie euro-atlantiste qui s’est emparée de tous les pouvoirs au nom de « la belle idée européenne ».

Non seulement ils vivent comme des nababs au milieu d’un appauvrissement général des populations dont leurs décisions sont la cause, mais ils ont en outre le culot de réclamer toujours plus de rigueur salariale… pour les autres !

M. Trichet, président de la BCE, recevant les directives du "socialiste" M. Strauss-Kahn, président du FMI : une même oligarchie qui vit coupée des peuples.

 

Si, pour M. Trichet, « la dernière bêtise à faire  » serait d’augmenter les salaires, nous savons quant à nous ce que sera la première sagesse à faire lorsque l’UPR sera parvenue au pouvoir : sortir la France de l’euro immédiatement et faire perdre aussitôt son emploi à M. Trichet.

Devenu chômeur, il aura tout loisir de méditer sur les appels à toujours plus de rigueur salariale qu’il a l’audace et l’inhumanité de réclamer aujourd’hui.



46 réactions


  • Capone13000 Capone13000 22 février 2011 08:22

    C’est marrant de constater comme l’augmentation des salaires et la toute dernière chose à laquelle on pense en cas de récéssion.
    Une entreprise peut de manière unilatérale augmenter ses prix mais un salarié ne peut pas augmenter son salaire sans passer par un syndicat aux ordres.
    Il est vraiment temps d’inverser le rapport de force.
    J’espère vous voir sur les listes électorales Mr Asselineau, vous aurez ma voix sans aucun doute


  • Gabriel Gabriel 22 février 2011 08:40

    Ce type là et ses congénères sont le cancer de l’humanité. De part leurs politiques financières, ils protègent les dictateurs et affament les peuples. Il est grand temps d’appliquer une ablation de ces furoncles qui gangrènent l’espèce humaine !


  • frugeky 22 février 2011 08:52

    31000 euros par mois et il ne paye pas son loyer et a des frais de représentation et il voudrait qu’on continue à tirer la langue chaque mois pendant que tous nos prélèvements augmentent (5% sur le gaz en avril).
    Pour nous, la modération salariale c’était déjà avant le passage aux 35h.
    Et c’est cet enfoiré, un des responsables du hold-up du crédit lyonnais, qu’on continue de payer en indemnisant illégalement un cabotin comme Tapie entre autres, qui vient nous faire des leçons sur ce qu’il faudrait pour le bien de l’économie et l’économie c’est pas pour nous, c’est pour des gens responsables payés deux années de salaire par mois.
    Je vous jure qu’un comme ça il faut le pendre !


    • El Nasl El Nasl 22 février 2011 11:45

      frugeky :« 31000 euros par mois et il ne paye pas son loyer et a des frais de représentation »

       tout s’explique . Il doit s’imaginer que chaque européen à le même niveau de vie que le sien d’où son jugement négatif sur une augmentation des salaires smiley


  • Parchis Parchis 22 février 2011 09:17

    Merci Monsieur Asselineau,

    Comme d’habitude, très bonne analyse sans concession aucune.

    Il est temps que la situation change et que l’on sorte de ce carcan qu’est l’union européenne qui nous asservit tous.

    Vous aurez ma voix en 2012.

    Salutations,


  • robin 22 février 2011 10:07

    « Augmenter les salaires serait la dernière bêtise à faire » Jean-Claude Trichet, président de la BCE le 20 février 2011

    Par contre, M. trichet ne voit aucun problème que les banksters continuent à flamber au casino de la bourse avec des milliards sur le dos de leurs millions de victimes.

    Triste sire, Triste monde !


  • foufouille foufouille 22 février 2011 10:23

    en 95, il y avait deja des millions de chomeur, comme maintenant


  • kiouty 22 février 2011 10:50

    Euh intuitivement, quand même, et avec toute la sympathie que j’ai pour vos exposés, M. Asselineau, je pense tout de même que dans un certain contexte, et aussi cynique que cela puisse paraître, la remarque de Trichet n’est pas dénuée de vérité : si les salaires augmentent, cela entrainera une hausse des prix mécanique, ce qui annulera le bénéfice de la hausse du salaire.

    Après, est-ce une mauvaise chose, je ne sais pas, il me semble que l’anti-inflationisme de Trichet relève plus d’une crispation idéologique qu’autre chose.

    Je note aussi que par contre, les traders et autres banquiers se servent des augmentations astronomiques de salaires sans que Trichet n’y trouve rien à redire. Il ne remet pas en cause non plus l’impact des marchés à terme, des futures et des expositions des grandes banques américaines sur les matières premières qui expliquent leur hausse bien plus qu’une météo soi-disant défavorable.


    • Castor 22 février 2011 11:05

      Ca paraît frappé au coin du bon sens.

      D’autant que ce qui coince n’est pas forcément le montant des salaires mais plutôt ce que l’on peut faire avec ce qu’il nous reste une fois les charges payées.
      Le poids social et fiscal est gigantesque et ne permet pas au salarié lambda de consommer plus. On constate tous les jours que la tendance est à sabrer le budget pour pouvoir faire face aux dépenses incompressibles (loyers, prêts, taxes sur les carburants, EDF, GDF, IRPP...).
      Jouer sur le disponible réel revient au même (il s’agit de libérer le salaire du poids des charges sociales pour permettre de relancer la consommation), à ceci près que ça n’oblige pas les entreprises à répercuter le coût (induit par l’augmentation des salaires) sur les produits.
      L’avantage supplémentaire est que cela pourrait permettre à nos entreprises de booster leur compétitivité par rapport aux produits des pays à bas coût social. eux moyens de renforcer nos entreprises et de relancer la machine : le marché interne avec la consommation des ménages et le marché extérieur avec une balance commerciale en hausse.
      Une augmentation brute des salaires aurait pour conséquence exactement l’inverse.

      Ceci étant dit, vu l’état de nos finances d’état, il faudra savoir comment compenser la baisse des charges sociales qui pèsent sur les salaires...
      C’est là qu’il faut faire preuve d’imagination. 
      Je m’autorise une proposition : la TVA sociale ?

    • frugeky 22 février 2011 14:23

      Non.
      Depuis le passage à l’euro les prix ont effectivement augmenté, malgré les propos lénifiants de ceux qui nous disent le contraire, et continuent de grimper mais pas nos salaires.
      Double, triple hold-up.
      L’inflation existe mais tous les leviers ne sont pas pris en compte.
      Continuer à calculer l’inflation sur le panier de la ménagère, pour caricaturer moi aussi, est une fumisterie.
      Lire ou relire Les bâtards de Voltaire de Saul.


  • robin 22 février 2011 11:22

    Je ne sais pas si tout ces aristocrates européens n’ont rien dans le cigare ou le font exprès pour qu’on se révolte et justifier la liquidation de la démocratie mais c’est à se demander si ils ont un cerveau ?


  • Guit'z Guit’z 22 février 2011 11:26

    Révolution populaire, vite !

    A bas l’Euroland satanique, et vive la guillotine justicière !


  • Nestor 22 février 2011 11:31

    Salut !

    décidément on est vraiment entouré que par des pourris !

    Dégoutant, que ce soit à un niveau National, Européen ou Mondial, ces gars là ne pensent qu’à leur gueule et n’en non rien à cirer des peuples qu’ils ponctionnent de plus en plus chaque jour.

    Un monde de dingues ! 


  • El Nasl El Nasl 22 février 2011 12:11


     J’en reviens toujours à mon gourou ,Jean Marc Jancovici , qui montre sur son site , une corrélation entre choc pétrolier et chomage . le niveau de vie et la richesse, dont nous disposons sont dues en grande partie à l’automatisation des taches ( machine en tout en genre , machine à laver le linge , machine à usiner , voiture ,ordinateur etc ) , à l’amélioration des rendements des machines , et à une energie abondante et bon marché . Selon différents spécialistes , nous serions rentrés dans ce qu’ils appellent le plateau ondulé avec pour corollaire des trains de récessions /reprises . Comprenez que même à 100 dollars le baril , c’est à dire 100 dollars pour 159 litres d’hydrocarbure ou encore environ 6 cts le kwh , cette energie ne coûte rien , juste de quoi payer les différents intermédiaires, cette energie étant offert par mère nature . Cette energie est si peu chère que nous nous permettons de la gaspiller (exemple une voiture à un rendement moyen de 20 % concrêtement pour un plein de 50 litres seul 10 litres sont utiles pour faire avancer le véhicule , 40 litres sont jetés par la fenêtre à cause de la technologie même des véhicules ) .
     Je ne sais pas dans quelle mesure , les décisions prises par Trichet et Cie peuvent influencer l’emploi en Europe , mais les montrer du doigt et accuser l’Euro de notre situation , c’est amha juste montrer , mettre en évidence un petit bout du système sans le mettre en perspective par rapport à l’ensemble . 

     


    • jean-jacques rousseau 28 avril 2011 15:37

      Pas du tout. Il n’y a pas lieu de démontrer une corrélation entre prix du pétrole et chomage. Pour qu’il y ait chomage, il faut une baisse de l’activité économique ou de fort gain de productivité. La montée du prix du pétrole ne peut provoquer le chômage que si les devises pour l’acheter ne sont pas compensées par l’exportation et donc la rentrée de devises équivalente. Il y aurait donc, dans ce cas, constriction de la masse monétaire et reduction du volume des échanges. Au contraire la montée du prix de l’énergie n’est pas en soi un frein à l’emploi si la demande est constante et la balance commerciale stable car n’implicant pas de réduction d’activité par diminution de masse monétaire. 

      Par contre les gains de productivité, et toute la notion empirique et la construction de modele autour de ce concept-valise poussent à la reduction de l’emploi (sinon le gain de productivité est impossible puisque p=valeur de la production/quantité de travail utilisé). Il faut produire autant voir d’avantage mais avec moins de travail et aussi moins de salaires distribué.
      Si on suit la logique de Trichet il faudrait moins de salaires distribué, cad autant sinon plus de production (vive la croissance !) avec moins de travailleurs ou autant mais moins payés... 
      Le hic justement c’est que cette course à la « productivité » c’est elle qui entraîne le chômage. Mais avec elle la crise déflationniste puisque moins de demande solvable du fait du déficit de la redistribution salariale et fiscale, moins de circulation monétaire ’utile’ (celle qui lubrifie les frictions entre offre et demande de l’économie réelle) donc baisse du volume des échanges et interruption du cycle de production. 
      C’est aussi ce cycle pervers déflationniste que Trichet entretient et qu’il faut dénoncer comme étant le coeur de la crise économique et financière des Etats occidentaux.. Le texte n’entre pas dans ce sujet macro-économique c’est dommage ! Mais je comprends, quand on veut parler de la dernière bêtise de Trichet on ouvre une mine de type Potosi.
       

  • pastori 22 février 2011 12:42

    à par pour les fonctionnaires, il ne sert en effet à rien d’augmenter les salaires si rien d’autre n’est modifié car l’augmentation serait vite absorbée par les augmentations des prix , d’où moindre compétitivité, d’ou réduction des exportation, d’ou accroissement du chômage.


    c’est mathématique !

    il serait en effet bien plus judicieux de limiter les gains des patrons et des très hauts salaires, de taxer très fortement les plus -values boursières (les actionnaires vont pleurer) et repartir cet argent sur les travailleurs qui les produisent.

    ce serait bien plus gratifiant pour les salariés que de voir leurs salaires augmentés de 10 et leurs dépenses augmenter de 15.

    en fait, il faut totalement réformer le capitalisme et encadrer fortement le libéralisme sauvage.

    mr Asselineau et ses amis de droite  du médef et d’aileurs serait-ils favorables à celà ?

    ce serait en effet une révolution !



  • Catherine Segurane Catherine Segurane 22 février 2011 12:43

    Excellent article.

    L’enjeu, maintenant, c’est de bien faire comprendre que le plus dangereux est de rester dans l’euro, pas d’en sortir.

    Les grands prédateurs controlent le système et ils nous dévoreront jusqu’au dernier os si nous ne mettons pas une distance entre eux et nous.

    En même temps, mettre ce genre de distance, on osait le faire dans le passé ; cf Glass Steegas aux Etats Unis.

    Le pays ne s’est pas écroulé à la suite du New Deal, bien au contraire.

    Idem pour la France au lendemain du programme du Conseil national de la Résistance.


  • pastori 22 février 2011 12:54

    en fait, il faut totalement réformer le capitalisme et encadrer fortement le libéralisme sauvage.

    après on pourra sortir de l’euro.

    et pour y parvenir :

    Mr Asselineau devra dire aussi aux commerçants,artisans, à la grande distribution, à tous ceux qui se goinfrent, que les prix devront être encadrés. acheter 10 pour revendre 100 : interdit !

     Mr asselineau devra dire aussi aux banksters qu’ils vont aussi devoir pointer au chômage après la totale nationalisation du secteur bancaire.

    il ne vont pas être contents ;

    moralité : supprimer de l’humanité la notion de profit pour la remplacer par la notion de partage.

     le mot « droite » et son cortège de souffrances qu’il engendre devrait devenir un gros mot.


    • lagabe 22 février 2011 15:54

      si tu crois que c’est que le pb vient du capitalisme , si oui tu es simpliste


    • pastori 22 février 2011 16:46

      pour faire court, le capitalisme a engendré le libéralisme sauvage, lequel a engendré la mondialisation, laquelle a engendré la spéculation, laquelle engendre la misère.


      en supprimant la cause on peut supprimer les conséquences. 

       mais agoravox n’est pas le lieu ou on peut développer une argumentation.

    • lagabe 22 février 2011 18:03

      tu es simpliste la, c’est tout et nos pbs viennent pas que du capitalisme


  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 22 février 2011 13:27

    Tout cela pour dire que quand l’idée de base, le concept fondamental ne tient pas, le projet s’écroule tout simplement !

    Réinventer un continent ou un fragment de continent dans le but de le soustraire de l’ensemble du Monde en jouant au plus malin, ça ne peut aller que vers l’échec !

    C’est l’déologie profonde européenne, ancrée jusqu’au fond des chapelets génétiques qu’il faut réformer : Même après avoir dominé le Monde, même après avoir engrangé toutes les richesses naturelles et culturelles de l’ensemble de l’Humanité, cette « Europe » issue du compromis politique franco-allemand qui fonctionne de manière perfide autour de l’idéologie de L’HYPER-NATIONAL-SOCIALISME (HYPER-NAZISME) qui veut tout pour les Européens et rien pour les autres peuples ne peut que sombrer dans la crise !

    Ce flottement politique, culturelle et économique ; cette entité bicéphale mais sans nom qui mélange sans vraiment mélanger des capitales nationales dans une capitale étrangère pour décider de tout sans vraiment rien décider, conduira au désordre !

    Les pays qui suivent la France avant même de comprendre la stratégie française en auront pour leurs frais ! Un jour l’Allemagne se regardera vraiment elle-même et sortira de la carapace de culpabilité dans laquelle l’avait enfermée une France jalouse, alors le fragment-ouest-européen HYPER-NAZI n’aura aucun sens...

    N’essayez pas de déstabiliser la Chine, les choses ne seront que plus compliquées pour vous !

    Mohammed MADJOUR.



    • Tiberius Tiberius 22 février 2011 16:21

      Vous faites erreur :

      Même si le poids de l’industrie occidentale décline ces temps-ci par rapport à celui de l’industrie chinoise, c’est encore et toujours à son industrie que l’Occident doit ses richesses et non pas, comme vous le prétendez, à l’exploitation de quelques ressources naturelles.

      Votre haine médiocre de l’Occident vous fait prendre vos rêves pour la réalité.

      L’Occident ne s’appauvrit pas. Nous nous enrichissons simplement beaucoup moins vite que la Chine laquelle revient ainsi peu à peu à notre niveau de développement.

      Et les pays musulmans, leur développement, ça avance, ça stagne ou ça régresse ? smiley


    • lagabe 22 février 2011 18:35

      nous nous endettons aussi pas mal :)


  • coqenstock coqenstock 22 février 2011 13:55

    Un nom prédestiné, le Trichet, il a passé sa vie à ça
    mais quand la corde se serrera , il ne pourra plus..


  • Bulgroz 22 février 2011 14:21

    Strauss-Kahn « inquiet » de l’augmentation du salaire minimum en Ukraine

    LEMONDE.FR avec AFP | 30.10.09 | 22h17 • Mis à jour le 31.10.09 | 09h17

    Le directeur général du Fonds monétaire international Dominique Strauss-Kahn s’est dit vendredi 30 octobre dans un communiqué « inquiet » après la promulgation par le président ukrainien, Viktor Iouchtchenko, d’une loi augmentant le salaire minimum.

    "Une mission récente du Fonds en Ukraine a conclu que les politiques dans certains domaines, dont la nouvelle loi sur le salaire minimum, menaçaient [la] stabilité" du pays, a indiqué M. Strauss-Kahn. "Donc, nous sommes inquiets de la promulgation de la loi", a-t-il ajouté, une critique rare de la part du plus haut dirigeant du FMI envers un pays auquel le Fonds prête de l’argent.

    Cette loi prévoit d’augmenter le salaire minimum de 11 % au 1er novembre. Le minimum vital doit quant à lui augmenter de 12 % au 1er novembre, puis encore de 18 % au 1er janvier. Le FMI a déjà fortement critiqué cette idée, laissant entendre qu’elle serait de nature à remettre en cause son aide au pays.

    L’Ukraine, l’un des pays les plus durement atteints par la crise économique mondiale, a reçu en novembre 2008 un prêt du FMI de 16,4 milliards de dollars, dont elle a reçu jusqu’à présent un total de 10,6 milliards de dollars. Le déblocage d’une quatrième tranche, d’un montant de 3,8 milliards de dollars, est normalement prévu en novembre.

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2009/10/30/strauss-kahn-inquiet-de-l-augmentation-du-rmi-en-ukraine_1260919_3234.html


    • Martin D 22 février 2011 14:33

      dire que les merdias assujetti aux grands groupes de presse crminel nous le présente comme un espoir pour la France !


  • Martin D 22 février 2011 14:30

    Le chômage résulte en revanche de facteurs que M. Trichet ne peut pas avouer, tout simplement parce qu’il en a été l’un des principaux acteurs et responsables depuis 20 ans : le chômage de masse en France résulte de la politique de mondialisation et du taux de change externe de l’euro, beaucoup trop élevé pour la plupart des économies de la zone, et notamment pour la France.
    ==> quoi, c’est pas à cause des étrangers ? des arabes et des noirs ? on m’aurait mentit ? smiley

    Grâce à une gestion dynamique de la couronne suédoise – que la Riksbank (banque centrale suédoise) a laissé se déprécier de près de 35% face au dollar fin 2008-début 2009, puis a fait se réapprécier plus encore au 2ème semestre 2010 -, l’économie suédoise a achevé l’année 2010 sur des taux de croissance « asiatiques », qui laisse l’Allemagne loin derrière (taux de croissance de + 4,8 % sur l’ensemble de l’année).
    ==> on n’arrête pas de nous dire que l’euro nous a sauvé durant la crise financière...on m’aurait mentit ? smiley

    Dans ces conditions, et compte tenu des hausses de salaires que ces messieurs de la BCE interdisent aux autres mais s’octroient sans état d’âme, on peut estimer que M. Trichet recevra un traitement d’environ 380 000 euros en 2011 (soit 31 600 euros par mois). À quoi il faut ajouter un luxueux appartement de fonction, une voiture de fonction et un chauffeur, des voyages en avion à discrétion, des indemnités discrètes et des cotisations d’assurance maladie accidents et retraites certainement très confortables.
    ==> bein quoi, c’est logique, les riches ont le droit d’augmenter leurs salaires, les pauvres peuvent se contenter de peu

    Naturellement, l’ensemble des médias français garde la plus extrême discrétion sur ce phénoménal gaspillage d’argent en temps de crise. Il est tellement important que les Français ne soient au courant de rien…
    ==> on a suffisamment à faire à réfléchir sur de vrais pb, nous monsieur : l’islam par exple...discuter de l’islam va nous permettre d’accroitre notre pouvoir d’achat monsieur !

    Non seulement ils vivent comme des nababs au milieu d’un appauvrissement général des populations dont leurs décisions sont la cause, mais ils ont en outre le culot de réclamer toujours plus de rigueur salariale… pour les autres !

    ==> il fait partie de l’UMP ce trichet ?




  • Tiberius Tiberius 22 février 2011 15:19

    Cet article révoltant de stupidité est un témoignage du mépris que vous avez pour l’intelligence de ceux dont vous convoitez le vote et auxquels vous entendez vendre votre sortie de l’union européenne !

    Alors comme ça, si les entreprises allemandes sont plus compétitives, ce n’est pas dû à la politique des bas salaires, mais à une situation de monopole d’à peu près tout ce qu’ils fabriquent. Ce qui fait que le taux de change euro-dollars, les Allemands s’en branlent...

    Ben tiens ! ...

    Et vous savez quoi ? Je pense quant à moi qu’on ne devient pas un looser de la politique par hasard. smiley


  • Yvance77 22 février 2011 15:30

    Salut,

    Mais que voulez-vous ce type est dans son rôle, que dis-je LE rôle de sa vie !

    Il était déjà dans le bon camp des banquiers sous l’ère Pompidou quand celui-ci a décidé de dire « NON » à la France.
    Non elle ne pourra plus se financer mais elle devra passer sous les fourches caudines des banques privées et autres financiers.

    Il ne va pas changer à l’heure ou cela sent le rance pour lui tout de même.

    Ce mec là me fait penser à ces brontosaures que l’on voit dans les musées, mais lui il bouge encore et est nocif pour l’humanité !

    A peluche


  • pastori 22 février 2011 17:43

    mais peut-être que du haut de son altitude d’énarque qui-ne-connait-pas-les-fins-de -mois difficiles, MrAsselineau daignera venir dialoguer avce les geux que nous sommes ?


  • Le péripate Le péripate 22 février 2011 18:42

    Pharaonique. Je veux parler de cette tour. Quel symbole !

    Bon, que tous se rassurent : les Allemands finiront bien par nous laisser tomber et on l’aura notre substitut de monnaie en papier et électrons nationale. Et on aura peut-être même notre tour bien à nous. En forme de botte qui écrase une face.

    Cocorico.


  • Arthur 123 22 février 2011 19:01


    M.Jean-Claude Trichet président de la BCE, y a t ’il un trait d’humour pour nommer c’est homme à la tête de BCE, quand on porte ce mon ?


    • pastori 22 février 2011 21:09

      herbe 

      s’il fallait suivre attali et sa« tva sociale » !

      il ne sert à rien d’augmenter les salaires si les marchands répercutent immédiatement sur les prix. et il y a un tas d’autres inconvénients.

      disons plutôt qu’il faut limiter les plus hauts salaires, réduire la rémunération des actionnaires des patrons et autres banksters pour répartir cet argent sur les salariés, ce sont eux qui l’on gagné !

      alors chiche, Mr asselineau ?

    • herbe herbe 22 février 2011 21:12

      pleinement d’accord avec ceci en effet :

      « répartir cet argent sur les salariés, ce sont eux qui l’on gagné ! »



  • elsa2 22 février 2011 20:24

    2 articles à lire pour comprendre la désinformation qui fait foi (dans tous les médias - qui écrivent de articles pour vendre et avoir un titre accrocheur, plutôt que de chercher à comprendre les choses) sur ce sujet de la sortie de l’euro :

    http://www.u-p-r.fr/vos-questions-nos-reponses/l_euro/sans-leuro-le-prix-de-lessence-a-la-pompe-senvolerait-lorsque-le-prix-du-petrole-senvole-que-repondez-vous-a-cela

    et
    http://www.u-p-r.fr/vos-questions-nos-reponses/l_euro/si-nous-sortions-de-l%e2%80%99euro-notre-nouveau-franc-ne-serait-il-pas-attaque-de-toutes-parts


  • pastori 22 février 2011 21:02

    pourquoi devrait-on plus croire ce qui est dit par un groupuscule politique de droite quand tous les économistes unanimes disent le contraire ?


    le franc devra être dévalué et l’essence coûtera au moins 20% plus cher. dites les contraire !
    et Mr asselineau prétendrai compenser en baissant la fiscalité ? il faudra qu’il explique comment il compte compenser la perte.

    on ne pourra sortir de l’euro que lorsque toutes les conditions nationales et internationales seront réunies, avoir retrouvé une totale indépendance productive....

     et ça ,’est pas pour demain. entretemps il faudra continuer à vivre avec des salaires imputés d’au moins 20%, sans espoir de la moindre compensation.
    le lieu ne se prête pas à une longue explication.



    • LE CHAT LE CHAT 22 février 2011 21:57

      parce que les soi disants économistes sont des ânes , ils ne voient même pas venir les crises
      et ont été incapables de sortir notre économie de la merde !


    • Augustule Augustule 22 février 2011 23:54

      « Groupuscule de droite ? »

      Pour avoir adhéré à ce parti, je peux vous dire que je serais bien incapable de vous dire si l’UPR est de droite ou de gauche.

      De plus, ce clivage n’a pas de sens, pourquoi devrait on choisir entre la case « DROITE » et la case « GAUCHE » ?


  • spartacus spartacus 22 février 2011 21:48

    Mais quel est le salaire d’un fonctionnaire français ?

    Au pays des Enarques c’est impossible de le valoriser.
    Parce que dans le privé on sait.
    C’est le brut de brut. On prend le salaire net, on ajoute les cotisations sociales, (les 17 lignes du bulletin de paye) URSSAF, Assedic, Caisse de retraite, part salarié et patronale.
    Mais dans le régime d’exception des catégories sociales publiques c’est impossible de savoir. A l’EDF on paye pas les Assedic. La retraite publique n’étant pas « cantonnée », c’est une dette, la part patronale est une fumisterie in-valorisable.

    Ce texte c’est un Enarque qui critique un autre Enarque. Messieurs l’auteur et Trichet, avant d’expliquer aux autres comment savoir nager apprenez donc à nager ! 

    Le coût prohibitif des privilèges des hauts fonctionnaires et avantages différenciés part rapport à la société civile, augmente le coût de fonctionnement de l’Etat français et crée plus de chômage qu’en Allemagne. 

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