samedi 25 août 2018 - par Carlo Marino

Le gouvernement italien a récemment créé le Groupe de travail sur la Chine

Il y a un événement qui émerge à l'horizon : une nouvelle stratégie chinoise et une nouvelle atmosphère concernant l'image que la République populaire de Chine veut proposer à travers le monde. En Italie, le Ministère du Développement économique a récemment créé le Groupe de travail sur la Chine, un nouveau mécanisme de coopération et de dialogue entre le gouvernement, les associations professionnelles italiennes et la société civile, visant à élaborer une nouvelle stratégie relations avec la Chine.

La rapidité avec laquelle la RPC transforme son système rend obsolètes nombre des schémas d’analyse traditionnels du développement économique. La mise en place d’un groupe de travail chinois a donc été imposée en Italie par l’opportunité de mettre en place un mécanisme d’analyse capable de réagir à la même vitesse, afin d’éviter de manière passive de voir se figer le progrès et l’innovation technique vers l’ Orient. L’un des objectifs du groupe de travail italien est de renforcer les relations entre la Chine et l’Italie dans les domaines du commerce, de la finance, de l’investissement, de la recherche et du développement et de la coopération dans les pays tiers. L’Italie veut se positionner comme partenaire privilégié et leader en Europe dans des projets stratégiques tels que Belt and Road Initiative et Made in China 2025. Le gouvernement italien aspire à soutenir l’accès en Italie du capital stratégique et d’ investissements directs chinois. Les investissements chinois en Italie (seulement 25 milliards de dollars au cours de la dernière décennie) restent non seulement nettement inférieurs aux investissements chinois dans des pays tels que le Royaume-Uni (75 milliards en provenance de Chine), mais restent principalement axés sur les activités par lesquelles un acheteur d’entreprise prend le contrôle d’une ou de plusieurs sociétés cibles et vise à soutenir des processus de restructuration d’entreprises.

25 milliards de dollars sont entrés en Italie au cours des 10 dernières années, mais 200 millions seulement ont été investis dans des activités nouvelles, contre 6 milliards dans des projets entièrement nouveaux au Royaume-Uni, 1,4 en Allemagne et même 2,2 en Grèce, 1,8 en Hongrie, avec pour conséquence un impact limité pour l’Italie en termes de valeur ajoutée, de transfert de savoir-faire technologique et de niveaux d’emploi. Après un examen minutieux et détaillé de la structure des incitations fiscales existantes (y compris les incitations fiscales et les réglementations) et afin de le rendre plus efficace en termes de stimulation des investissements, le groupe de travail proposera une série de mesures pour adapter incitations fiscales et primes pour l’augmentation des investissements chinois en Italie.

L’Italie espère que la République populaire de Chine puisse investir en obligations d’État italiennes et en actions de sociétés privées afin de garantir une plus grande diversification et stabilité des sources de financement de la dette publique. Les entreprises publiques et privées italiennes ont hâte de réduire le risque et le coût du financement, compte tenu également de la fin prochaine du programme d’assouplissement quantitatif de la Banque centrale européenne. Dans le même temps, le gouvernement italien souhaite offrir des opportunités d’investissement pour le portefeuille de la RPC avec des rendements comparativement plus attractifs.

C’est intéressant que l’Italie veuille renforcer la coopération avec la République populaire de Chine en Afrique. Dans les plans du gouvernement de Rome, la RPC pourrait même aider l’Italie à résoudre le problème de l’immigration tout en aidant l’Afrique. La Chine est le pays qui a le plus investi en Afrique (déjà 340 milliards de dollars, soit bien plus que les 70 milliards normalement estimés par les analystes), avec des effets évidents en termes de taux de pauvreté et qui devraient contribuer à long terme à une réduction des flux migratoires vers l’Europe. Selon le gouvernement, l’implication de la Chine en Afrique offre à l’Italie une opportunité historique de coopération internationale pour la stabilisation socio-économique du continent africain. Cela pourrait être crucial non seulement pour une solution durable et solidaire au problème de l’immigration, mais aussi pour les opportunités économiques qui se présenteront en Afrique pour les entreprises italiennes.



3 réactions


  • Samy Levrai samy Levrai 25 août 2018 11:00

    Demander, esperer que les entreprises italiennes soit achetées par la Chine, la prostitution dogmatique des pseudo élites euro atlantistes ose tout.


  • zygzornifle zygzornifle 26 août 2018 12:55

    En France pas besoin , les Chinois arrivent et la France leur brade tout , aéroports , vignobles , hôtels, industries etc .... 


  • issac samuel 31 octobre 2018 09:57

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