samedi 16 novembre 2019 - par hugo BOTOPO

Le nouvel Empire EURO-GERMANIQUE : Ange ou Démon ?

L'Empire Britannique s'effondre dans le Brexit après avoir réduit l'Union Européenne à un simple grand marché ouvert à la concurrence libre et faussée. La vindicte anglaise a empêché Napoléon, De Gaulle et d'autres, de reconstituer l'Europe de Charlemagne. L'élargissement/extension de l'UE vers l'Est a ouvert la voie à la reconstitution d'un empire germanique austro-hongrois dont le coeur est la grande Allemagne et les satellites sont les pays du pacte de Visegrad. Les "pays du club med", France incluse, sont relégués en seconde division ! Quel Avenir pour L'UE ? De Raison retrouvée ou de Passion dévorante ? Vision "angélique" ou "démoniaque" ?

Les 30 ans de la chute du mur de Berlin et du rideau de fer sont commémorés avec enthousiasme, nostalgie et zeste d'amertume : les retombées, à savoir une grande Allemagne par la population et la puissance économique, et un élargissement à la Mittle Europa, de culture germanique depuis les siècles des Hasbourg et de la grande Prusse jouxtant la Russie.

Les deux grandes nations vaincues de la seconde guerre mondiale, en grande partie détruites par des bombardements dévastateurs des équipements industriels et massacreurs des civils en grand nombre, ont retrouvé leur "honneur" en reconstruisant des industries puissantes et modernes, en vendant massivement au monde occidental de ses vainqueurs des produits de qualité. La faiblesse des monnaies asiatiques (yen, le won et le yan), et l'acharnement au travail des populations, ont fortement favorisé l'émergence des économies de ces pays. La recherche du profit maximal des clients occidentaux a conduit à une mondialisation destructrice de pans entiers des économies occidentales (américaines et européennes). L'Allemagne s'est rapidement retrouvée avec un mark dit fort : ses technologies de qualité et de robustesse alliées à une force de travail bien organisée, fiable, solidaire et ne ménageant pas son temps de travail, et renforcées par des réputations parfois surfaites mais admises et transmises par ses clients potentiels, ainsi que par la cogestion systématique employeurs/employés... ont fait le grand succès de l'économie allemande !

De nos jours on constate les énormes excédents de la balance commerciale de l'Allemagne (plus de 200 Md€ en moyenne ces dernières années, soit de 6 à 8% du BIP), qui avec ses 80 millions d'habitants rivalise avec la Chine (300 à 400 Md$ d'excédents) et ses 1,4 milliard d'habitants. Les comptes publics qui avaient plongés avec les "coûts" de la réunification, deviennent positifs et la dette publique se réduit en conséquence.

Pour une majorité d'analystes économiques et/ou politiques, les citoyens allemands ont fait de très grands efforts pour prendre en charge un coût de réunification estimé entre 1500 et 2000 Md€ (selon certains chiffres estimés sans références aux statistiques et donc sujets à caution : des évaluations de l'époque annoncées 1500 Md Marks, qui de nos jours pour un même pourcentage de PIB correspondent sensiblement à l'estimation en € ci-dessus) et même beaucoup plus pour quelques thuriféraires des efforts surhumains assumés par un peuple d'exception (on est pas loin des propagandes d'une époque hypernationaliste). Ces énormes coûts comprennent de lourdes dépenses de rénovation des infrastructures publiques (voiries, réseaux, batiments publics, écoles et universités...) et de soutien social de la population impactée. Même la privatisation des nombreuses entreprises d'état par la Treuhand, s'est soldée par un déficit de 250 Md Marks !! Du fait de coûts sociaux pour la fermeture de certaines usines, pour les restructurations/dégraissages etc...

Malgré la parité des deux monnaies voulue par le chancelier Kohl, la productivité des travaileurs de l'ex RDA restant encore inférieure à celle de la RFA, ou est supposée telle, alors les salaires de l'industrie sont encore inférieurs de 15/20%. Les industriels de la RFA se sont emparés des usines et entreprises de l'Est pour éviter que des reprises par des Français, Anglais et autres étrangers, viennent faire une concurrence dans leur pré carré. Alors ils ont principalement conservé les liaisons commerciales avec la Russie et les pays de l'Europe de l'Est. Les Allemands de l'Est se sentent toujours laisés et considérés comme des citoyens allemands de seconde catégorie : d'où une montée du nationalisme et de la xénophobie dans les landers réunifiés avec la RFA, montée visible dans les résultats électoraux. De plus les entreprises allemandes (FRA) préfèrent investir dans les pays de la "middle europa" hors ex-RDA, pour avoir des fournisseurs et sous-traitants à bas coûts salariaux et à culture germanique.

 

La réalité est plus prosaïque  ! Certes la population allemande réputée travailleuse a consenti des efforts économiques et financiers : mais beaucoup de facteurs ont été oubliés volontairement et/ou par ignorance ! Ces oublis concernent l'influence importante de la démographie et les déséquilibres européens des balances commerciales avec les pays de l'UE.

Influence de la démographie

Après des années de forte natalité (1950/1970 entre 1 et 1,3 million/an de naissances)) (avec de futurs problèmes de financement des retraites) la natalité a plongé au milieu des années 70 vers 750 000/an puis récentes remontées vers 900 000/an et le déficit par rapport aux décès va de 300 000 à 150 000/an. Malgré cela la population de l'Allemagne augmente (avant l'afflux massif de travailleurs immigrés et récemment de réfugiés). Les statistiques ont "réunifié" les deux Allemagne depuis 1945 : donc l'afflux de 2 millions de travailleurs (plutôt jeunes) de la RDA après la chute du mur ne rentre pas dans les statistiques de l'immigration de personnes étrangères. Par contre, les allemands "rapatriés" (3 millions) depuis l'Europe de l'Est, de l'Ukraine et surtout de la Russie, entrent dans les statistiques des personnes "issues de l'immigratiion". Les "allemands de souche" (non issus de l'immigration) sont en baisse constante : 64,288 millions (2015) à 63,848 millions (2016), en nombre et en pourcentage car les "issus de l'immigration passent de 17,116 millions (2015) à 18,576 millions (2016). Même sans l'apport exceptionnel des réfugiés l'évolution varie dans le même sens.

 

Mais pourquoi la démographie joue-t-elle un rôle si important dans les équilibres sociaux-économiques ?

Le facteur le plus important concerne la prise en charge en dépenses publiques (état, landers, communes) pour l'éducation, la formation professionnelle et supérieure, la santé et les aides (allocations) à la famille, les réductions d'impôts, les prises en charge diverses : un jeune de sa conception à son arrivée sur le marché du travail coûte entre 200 000 et 250 000 € en diverses dépenses publiques. La forte réduction des naissances a donc entraîné une forte réduction des diverses dépenses publiques y affectées.

Le solde décès moins naissances depuis 1972 est de plus de 5 millions, soit un minimum de 1000 Md€ d'économies potentielles selon les critères de l'Allemagne.

Les 2 millions d'allemands de l'Est venus travaillés en RDA après la chute du mur correspondent à une économie de l'ordre de 400 M€. Les 3 millions de rapatriés, avec environ 50% d'adultes en âge de travailler, correspondent alors à une économie de 300 Md€. Ces 5 millions plus un flux notable continu de l'ex-RDA ont couvert la période 1990/2000. À partir de 2000 les insuffisances de naissances depuis 1972/76 sont compensées par une forte immigration de travail (de 2000 à 2015, avant l'afflux des réfugiés, l'Allemagne absorbe 5,5 millions d'immigrés de travail, soit une "économie potentielle" de 1100 Md€ (aux conditions allemandes)).

Les autres immigrés de travail en grande majorité issus des pays de "l'Est" et du "club Med" (Grèce, Italie, Espagne, Portugal) représentent plus d'une dizaine de millions, dont les "frais d'élevage" pour les travailleurs représentent encore entre 1000 et 2000 Md€ (selon les conditions des pays de départ) pris en charge par les finances publiques des pays d'origine et non pas par la bénéficiaire Allemagne qui, en guise de remerciements, reproche la mauvaise gestion des fonds publics des pays d'origine !!! Tout en "éructant" son mépris !

Ces grands potentiels d'économies permettent à l'Allemagne de solder les coûts de la réunification et de présenter des comptes publics en excédent. En outre, les recettes fiscales et les cotisations sociales de tous les travailleurs immigrés permettent d'éviter une faillite des comptes sociaux allemands et en particulier celui des retraites.

 

Effet de la balance commerciale allemande largement excédentaire

La grande masse des immigrés permet ainsi aux entreprises allemandes une réduction de leurs charges fiscales et sociales. Couplée à la bonne réputation des produits allemands, cela contribue à l'excellent niveau des exportations et surtout de la balance commerciale (excédentaire).

Contrairement à la Chine où les exportations sont destinées "au grand large" facturées en $ ou €, et dont les excédents sont transformés en yuans par la BPOC (banque centrale de Chine) qui gère par ailleurs la masse d'avoirs de devises étrangères), la majeure partie des exportations et des excédents de l'Allemagne sont réservés au pré carré de l'Europe (Royaume-Uni inclus) et facturés en €. Dans le cadre d'une UE plus intégrée (ou de l'Eurozone) environ 80% du commerce extérieur allemand serait réduit en commerce intérieur et disparaîtrait des statistiques ! Les grands excédents de l'Allemagne sont "payés" en très grande partie par les clients de l'Eurozone, sans que la BCE ni la Banque Centrale d'Allemagne n'interviennent. Les caisses des pays clients se vident et celles des Allemands se remplissent. Ces transferts profitent non seulement aux fournisseurs et à leurs personnels, mais comme ils paient des charges sociales et des impôts sur les produits et sur les salaires versés, ces contributions fiscales et sociales des pays clients viennent abonder les caisses sociales et les budgets publics allemands : la contribution des pays européens clients sur environ 150 Md€ d'excédents, est de l'ordre de 50 Md€/an (le taux de prélèvement est ramené à 1/3 car la TVA est exclue des transactions à l'export) !

Les quelques déficits notables de l'Allemagne sont dus aux importations d'hydrocarbures de Russie, de Norvège et des Pays-Bas (et non des pays du golfe arabo-persique) : pour ce dernier pays en fait ce sont les grandes raffineries de Rotterdam qui importent le pétrole brut et le raffine, puis en vendent une grande partie à l'Allemagne sous la forme d'essence, de gazoil et de fioul ; d'où le déficit affiché.

 

Les possibles ou indispensables réactions à la mise en coupe réglée des pays de l'UE par l'Allemagne

Les dirigeants allemands fiers de leurs entreprises avec leurs personnels de qualité, travailleurs, compétents et productifs, n'ont rien remarqué, n'ont pas analysé les rapports avec leurs pays clients de l'UE...ou font semblant "cyniquement" de tout ignorer. On peut les comprendre !

Les dirigeants des pays clients à la balance commerciale déficitaire et fournisseurs de la grande masse des immigrés de travail formés par leurs pays d'origine, ne voient rien et même se réjouissent que l'Allemagne fournisse des emplois à leurs jeunes bien formés et sans emplois ! Tous les experts économistes et financiers, et même les démographes sont aveugles : ils s'inquiètent de la faible démographie de l'Allemagne (alors que la population augmente avec l'afflux d'immigrés qualifiés) pour l'équiibre des retraites dans les prochaines décennies. Ils vont même jusqu'à se réjouir de la bonne démographie de la France (en moyenne plus 200 000 excédents de naissances sur décès depuis la fin de la guerre), car se sont les jeunes devenus "actifs" qui financeront les retraites des inactifs, sauf que ces jeunes sont en partie sans emploi, et pour quelques-uns s'expatrient sans financer les caisses de retraites des Français !

Les dirigeants et les économistes des pays déficitaires et fournisseurs d'immigrés à l'Allemagne devraient -au minimum- communiquer explicitement sur les conséquences des déséquilibres présentés ci-dessus.

Ils devraient aussi marteler que la libre circulation des travailleurs impose soit des compensations financières interétatiques pour les frais "d'élevage" (éducation, santé, formation professionnelle...) des immigrés des pays d'accueil versées aux pays d'origine, soit une intégration budgétaire communautaire pour les susdites dépenses.

En attendant l'hypothétique application de ces mesures il serait bon d'inciter l'Allemagne à investir massivement dans les pays de l'UE et surtout de l'eurozone pour créer des emplois et de la production de richesses. Sinon, qu'au moins elle permettent la modification des statuts et fonctions de la BCE afin que cette dernière puisse financer -à taux zéro- et à très long terme, les travaux et équipements créateurs d'emplois nouveaux dans le cadre de la lutte contre le changement climatique et pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

 

Ange ou Démon  ??

Pour se prononcer il faut que l'Allemagne face un choix : soit elle "reconstruit" un empire germanique avec les pays frères de la middle europa (et l'Autriche) et renoue avec ses démons de grande puissance dominante, soit elle reconstruit l'Empire de Charlemagne avec la France, l'Italie, le Bénélux et l'Espagne, (et aussi avec la Pologne incluse autrefois dans la grande Prusse) en faisant appel à sa raison et à son coeur : ce sera alors un Ange ! Le départ des Anglais avec le Brexit, hostiles à toute construction intégrée européenne, devrait enfin favoriser cette dernière espérance.



12 réactions


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 16 novembre 2019 12:38

    L’Empire Britannique s’effondre dans le Brexit après avoir réduit l’Union Européenne à un simple grand marché ouvert à la concurrence libre et faussée.

    Quelle rigolade ! La GB sortira de l’UE, en partie, au mieux fin janvier, il y aura 2 ou 3 ans de négociations commerciales, et ensuite le vrai Brexit.

    Parler d’effondrement de la GB, alors qu’elle fonctionnera encore plusieurs années avec les règles de l’ UE, prouve la mauvaise foi de l’auteur, ou son ignorance.

    Ou sa volonté de faire peur, pour que les autres pays n’imitent pas la GB.


    Le Brexit a réduit l’UE à un simple grand marché ? L’UE n’a toujours été que cela, un grand marché, avec ou sans la GB. Au grand dam des fédéralistes européens.
    Il n’y a pas de peuple européen, il n’y aura donc jamais d’Etats Unis d’Europe.


    Quant à L’Allemagne, qui a tiré grand profits de l’UE et surtout de l’euro, pour ses exportations, les mouches changent d’ânes, et les exportations en Chine tendent à ne plus augmenter comme avant... La roue tourne et l’occident est en voie de déclassement.


    Macron rêve que l’ Allemagne investisse ses 200 milliards d’excédents commerciaux dans des investissements divers, peut être....

    Mais il faut que les fédéralistes cessent de rêvasser à ce que l’Allemagne mette au pot pour aider « le club med ». Les Allemands y sont totalement opposés.

    Que va devenir l’ Europe ? Elle va éclater, l’euro aussi.

    C’est le destin de tous les Empires constitués par la force ou le mensonge.


    • Matlemat Matlemat 16 novembre 2019 14:14

      @Fifi Brind_acier

      Si l’euro disparaît et que l’UE explose, qui va rembourser les 4000 milliards d’euros du bilan de la BCE ?


    • hugo BOTOPO 16 novembre 2019 14:19

      @Fifi Brind_acier
      « l’Empire Britannique s’effondre dans le Brexit » ,
      je parle d’’Empire et non pas de la simple Grande Bretagne qui elle se rêve, à nouveau, le coeur d’un empire ! Je n’ignore pas que la GB fonctionne encore avec les règles de l’UE dont elle fait encore « intégralement partie ». Je ne suis pas de ceux qui se gaussent du fait que depuis le référendum du Brexit, (donc de sa sortie virtuelle de l’UE) la GB maintient son économie sans s’effondrer, et donc affirment que le Brexit n’a pas et n’aura pas de retombées sur l’économie britannique.

      Je suis parfaitement d’accord qu’en cas de confirmation du Brexit par les nouvelles élections, il y aura de longues années de négociations : on ne se débarrasse pas facilement des Anglais quand leurs intérêts sont en jeu.

      Les Allemands n’ont pas envie d’aider les pays du « club med » : « ils y sont totalement opposés » mais ils n’ont jamais été opposés à « aspirer leurs euros et leurs travailleurs » formés aux frais de ces pays. Le cynisme et l’égoïsme des plus forts fera exploser l’UE.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 16 novembre 2019 19:04

      @Matlemat
      Si l’euro disparaît et que l’UE explose, qui va rembourser les 4000 milliards d’euros du bilan de la BCE ?

      Oulala, c’est de loin la question la plus complexe à comprendre !
      Vincent Brousseau a travaillé 15 ans à la BCE. Il explique :
      « Ce que doit à ses consœurs une banque centrale qui quitte l’ euro »
      La BCE n’est pas une banque à proprement parler, c’est un rassemblement des banques centrales des 19 pays qui constituent « l’euro zone ».

      Si les explications du début vous semblent trop compliquées ( elles le sont !) , il faut aller au chapitre « Le cas grec », où Brousseau explique ce qui se passerait par exemple, si la Grèce sortait de l’euro.

      Les inventeurs de l’euro ont joué aux apprentis sorciers, par idéologie pure.
      Ils nous ont mis dans un piège. Qu’on y reste ou qu’on en sorte, ce sera compliqué et coûteux. Les premiers qui quitteront l’euro sont ceux qui s’en sortiront le mieux.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 16 novembre 2019 19:10

      @Tall
      la preuve : il n’y a jamais eu de peuple belge, et aujourd’hui le bidule part en couilles.

      En somme, les Belges sont un peu les Kurdes de l’ Europe !
      Je comprends, mais vous voyez une autre solution pour la Belgique, que la confédération qui est proposée ? A moins que les 3 pays d’origine donnent asile politique à chaque morceau du pays !?
      Les Belges en pensent quoi de cette situation ?


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 16 novembre 2019 19:34

      @hugo BOTOPO
      L’Empire britannique, c’est maintenant le Commonwealth, je ne vois pas le rapport avec le Brexit ? Quand ils seront sortis, ils signeront des accords avec qui ils voudront.

      L’Allemagne a toujours fait passer ses intérêts avant tout. Qui peut le leur reprocher ? C’est nous qui sommes des andouilles en ne défendant pas nos intérêts ! C’est pourtant ce que font tous les pays européens, chaque fois qu’ils le peuvent.

      Les pays du groupe de Visegrad ne veulent pas de la suppression de la directive sur les travailleurs détachés, même si cela pose des problèmes en Europe de l’ Ouest.

      La Pologne, très liée aux USA, et qui touche beaucoup d’argent des transferts financiers européens, achète son matériel militaire aux USA, pas à la France ou à l’Allemagne. La solidarité européenne, c’est du pipeau ! Et c’est effectivement ce qui menace l’ Europe d’explosion, en plus des politiques anti sociales.

      Il y a un conflit grave entre l’Allemagne et la BCE, dont on ne parle pas en France, mais qui est aussi un facteur d’éclatement. Plusieurs Allemands ont quitté la BCE pour protester contre la politique de la planche à billets de la BCE, qui menace la valeur du mark.

      Certains, et non des moindres, pensent à une sortie de l’Allemagne de l’euro.

      Macron essaye désespérément de faire vivre « le couple franco-allemand » , une légende urbaine servie uniquement aux Français.

      Alors que le vrai couple est germano américain, accord signé en 2004, c’est sur le site Internet de la Maison Blanche.


    • Matlemat Matlemat 17 novembre 2019 13:26

      @Fifi Brind_acier

      Oui l’euro est un piège, on ne peut pas sortir comme ça en disant démerdez vous avec les dettes surtout que la France est un pays contributeur et doit payer plus que les pays plus pauvres de l’est, donc quitter sans payer ça serait se retrouver en confrontation avec l’Europe entière et si tout le monde sort sans payer on se retrouve avec une crise économique liée aux dettes. Donc pas de solution facile.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 17 novembre 2019 19:56

      @Matlemat
      Je crois que vous confondez l’argent que chaque pays européen doit verser au budget européen, et qui est ensuite ventilé dans les divers pays.
      ça s’appelle les transferts financiers.

      Confusion avec la dette publique, quand l’ Etat emprunte aux banques privées, pour boucler ses fins de mois, et... payer les intérêts des emprunts précédents.
      Ce sont deux questions différentes.

      Les Traités interdisent aux Etats d’emprunter directement à la BCE.
      Ils sont obligés d’emprunter aux banques privées, avec des intérêts, évidemment.
      Evolution de dette publique

      Que se passe-t-il pour la dette publique, quand un pays sort de l’ UE & de l’euro ?
      A 95%, la dette publique française est rédigée en droit français.
      Les euros deviennent des Francs. C’est tout.
      Pour les 5% qui restent, on négocie.

      C’est expliqué dans cette courte vidéo par Philippe Murer.
      « Il y a une vie après l’euro ! »


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 17 novembre 2019 20:06

      @Tall
      Oui, merci, j’ai lu votre analyse. Pour faire court, c’est le boxon.
      Cela m’a fait penser au Comté de Nice, que je connais bien, qui est devenu français sous Napoléon III, après un referendum... Je préfèrerais que les Wallons deviennent français par référendum, plutôt que Bruxelles bidouille les frontières avec sa région « France Wallonie »...


    • Matlemat Matlemat 18 novembre 2019 11:27

      @Fifi Brind_acier
       Non je ne confonds pas, les budgets c’est autre chose, les dettes de la BCE sont prisent au nom des pays européens de la zone euro, la France est la deuxième économie de cette zone, donc si on rembourse cette dette en fonction des PIB de chaque pays.
       La France aura un gros chèque à payer entre un sixième et un cinquième, disons 350 milliards d’euros, pour les obligations qu’a acheté la BCE, ne pas rembourser c’est une déclaration de guerre ou l’effondrement du système.
       Il y a aussi les fonds européens dont la France s’est portée garante, dettes cachées qui s’ajoute à la dette nationale propre.
       Je suis d’accord on aurait jamais du rentrer dans l’euro, mais je ne vois pas comment en sortir sans douleur.
        


  • rogal 16 novembre 2019 14:51

    Suggestion de deux ou trois bémols dans la symphonie : Target 2, Deutche Bank et autres.


  • Kapimo Kapimo 18 novembre 2019 15:15

    Un pays n’a ni ami, ni ennemi : un pays n’a que des intérets. Les notions à connotation morale d’ange ou démon ne sont donc pas applicables à l’Allemagne.

    Le problème depuis 1945, c’est que les intérêts de l’Allemagne ne peuvent etre pris en compte s’ils sont en opposition aux intérêts américains. Ca limite beaucoup déjà le possible.

    Sinon, l’UE n’est pas l’Europe, l’UE n’est qu’un outil bureaucratique destiné à ouvrir les pays de l’UE à tous les vents du mondialisme, tout en les empêchant de défendre leurs intérets particuliers. La solution ne peut passer par l’UE.


Réagir