vendredi 1er juin 2012 - par menou69

Merkel veut mettre l’Europe à flots en la rendant ... plus germanique !

Sur le site Spiegel online international du 26 mai 2012, on peut lire un article dont le titre est "Merkel se prépare à risposter contre Hollande".

Il relève que François hollande, avec son programme de croissance, a mis la chancelière allemande sur la défensive. Maintenant, Angela Merkel envisage de riposter, pour cela elle a établi un plan en six points basé sur des réformes structurelles conformes à la méthode allemande, afin de sauver l'euro.

Pour la première fois depuis des années, la chancelière n'a pas donné le ton lors d'un sommet UE, et François Hollande lui a volé la vedette ce soir là. (voir vidéo ci-dessous).

L'article précise que la chancelière allemande est confrontée à une résistance inédite contre sa politique d’austérité au sein de l’Union Européenne, avec comme principal opposant, le président français François Hollande. Pour la première fois depuis le début de la crise de la dette Angela Merkel, autrefois surnommé la "Reine de l'Europe," ne semble plus invulnérable. François Hollande, qu'elle a humilié lors de la campagne présidentielle française en refusant de le rencontrer, est en train de le lui faire payer.

Angela Markel n'a pas, jusqu'à présent, rejeté en public les propositions de François Hollande. Lors du sommet extraordinaire de l'Union Européenne à Bruxelles, elle a simplement noté ostensiblement que les "eurobonds" ne créent pas la croissance." (voir la vidéo ci-dessous).

Le site de Der Spiegel précise qu'Angela Merkel est une adversaire expérimentée. Elle veut contrer les propositions de François Hollande en se servant d' une méthode bien connue par les combattants de judo : utiliser l'élan de votre adversaire pour votre propre attaque.

Toujours selon l'article, mercredi dernier au sommet informel à Bruxelles, elle avait littéralement explosé face au président du Conseil européen Herman Van Rompuy. Selon le journal Der Spiegel ce dernier venait d’affirmer qu’il n’y a plus de “tabous” dans la stratégie économique de l’UE et qu’il “examinera également la question des eurobonds” rejetés par l’Allemagne. Angela Merkel avait alors répliqué vertement : "Herman, il faut au moins que tu dises qu’autour de cette table, tout le monde n’est pas de cet avis !

L’hebdomadaire allemand rend compte de ce projet en six points qui circule actuellement à Berlin et qui est censé mettre l’Europe à flots en la rendant... plus germanique : s’inspirant à la fois des réformes en Allemagne de l’Est après la réunification et du grand programme de flexibilisation de l’emploi appelé “agenda 2010”.

Le document définit la position de Merkel lorqu'elle rentrera en négociation avec Hollande et les autres partenaires de l'UE.

La chancelière Merkel veut des programmes favorisant la création d’entreprises petites et moyennes tel que l’offre l’Allemagne avec sa banque de développement KfW. En Allemagne, les organismes gouvernementaux doivent approuver les investissements dans un délai imparti et si dans ce délai aucune réponse négative est formulée les demandes sont automatiquement accptées.

Les États européens souffrant d’un chômage important devraient réformer leur marché du travail selon le modèle allemand. Ainsi, la protection contre le licenciement pourrait être assouplie, et on introduira des contrats de travail à bas salaire, appelé" "mini-jobs" en Allemagne, avec des charges patronales allégées. Comme en Allemagne il faudra au niveau de l'Éducation, développer dans les collèges la formation par alternance afin de lutter contre le chômage des jeunes beaucoup trop élevé.

Dans les pays du sud de l'Europe comptant de nombreuses entreprises publiques, des fonds devront être créés pour les privatiser. Les investisseurs étrangers pourraient être attirés par des avantages fiscaux et des réglementations moins strictes.

De plus, les conseillers de Merkel préconisent des zones économiques spéciales dans les pays européens en difficulté à la préripherie de la zone euro comme la Grèce. Selon ces plans, les investisseurs étrangers pourraient être attirés par ces zones, qui bénéficieraient d'incitations fiscales et des réglementations plus souples.

Enfin, les États du sud de l’Europe devraient investir dans les énergie renouvelables, réduire les obstacles fiscaux et favoriser la mobilité des travailleurs. Tout cela, disent-ils, renforcera la compétitivité de l'Europe.

 

Pour ma part je me pose les questions suivantes :

 --- Est-ce que ce plan en six points, très germanique, peut être accepté par les pays européens endettés et fragilisés ?

 --- Est-ce que les 27 pays de l'Union Européenne doivent se plier aux directives d'un seul pays, en l'occurrence l'Allemagne ?

 ---Est-ce que ces réformes structurelles, qui ont réussit à Gerhard Schröder à une certaine époque, sont applicables et surtout réalistes en 2012 au sein d'une Europe en pleine crise économique ?


Sources : Der Spiegel, Der Spiegel, Der Spiegel,



20 réactions


  • Robert GIL ROBERT GIL 1er juin 2012 16:07

    c’est vrai qu’elle peut nous donner des leçons, voir un des deux articles au choix ci-dessous :

    http://2ccr.unblog.fr/2012/03/27/modele-allemand-non-merci%E2%80%A6/

    ou

    http://2ccr.unblog.fr/2012/02/04/sarkozy-et-le-modele-allemand/


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 1er juin 2012 16:07

    L’Allemagne a raison d’inciter les pays de l’Union Européenne et, particulièrement, ceux de la Zone Euro, à s’engager sur la voie de la rationalité en matière de gestion publique.

    Mais, la vision allemande de la réforme du marché du travail, dans une perspective de progrès économique, est une vision à court terme qui n’aboutira qu’à une régression sociale.

    Il faut repenser toute la philosophie socio-économique de manière à rendre compatibles le progrès économique et le progrès social.

    En ces temps de crise, on ne cesse de parler de déficits budgétaires, de dette, d’inflation, de réduction des charges, d’augmentation des impôts, et cætera...
    Il n’y a personne pour prononcer ce qui semble être LE gros mot absolu :
    ÉPARGNE ! ! !
    Pourtant, que ne pourrait-on faire avec de l’ÉPARGNE ? ? ?...

    Refondation du Capitalisme & Dividende Universel

    Le Parti Capitaliste Français ( PCF ) propose une synthèse socio-économique permettant d’instaurer une authentique compatibilité entre compétitivité et cohésion sociale ; entre compétitivité et solidarité.

    Ce projet de « Refondation du Capitalisme et de création d’un Dividende Universel » se compose d’un Objectif Principal et de deux Objectifs Spécifiques qui découlent de l’objectif principal.

    Objectif Principal :
    Acquisition Citoyenne & Collective du Pouvoir Économique

    Objectifs Spécifiques :
    I)
    Transformer le « capitalisme ordinaire » en un véritable 
    Capitalisme Écologique, Anthropocentrique, Philanthropique et Équitable.
    II)
    Faire bénéficier chaque citoyen, même mineur, d’un 
    Dividende Universel évolutif qui, de facto, éradiquera définitivement le concept même de chômage.



  • Le taulier Le taulier 1er juin 2012 18:33

    Ma réponse à tes 3 questions :

    Est-ce que ce plan en six points, très germanique, peut être accepté par les pays européens endettés et fragilisés ?

    La réponse est dans la question. Les Pays européens qui sont « 
    fragilisés » économiquement le sont aussi politiquement. 
    La réponse est dans la question. Les pays "fragilisés) économiquement le sont aussi politiquement donc dans l’incapacité de proposer ou d’imposer autre chose.

    Est-ce que les 27 pays de l’Union Européenne doivent se plier aux directives d’un seul pays, en l’occurrence l’Allemagne ?

    Non mais il n’y pas 27 pays contre l’Allemagne mais au max 10. Toute l’Europe de l*Est est derrière Merkel + les pays Nordiques + Le RU

    Est-ce que ces réformes structurelles, qui ont réussit à Gerhard Schröder à une certaine époque, sont applicables et surtout réalistes en 2012 au sein d’une Europe en pleine crise économique.

    Peut-êtrepas mais les réformes Jospin (35 heures etc.) surement pas.


    • lemouton lemouton 2 juin 2012 11:07

       « Les Pays européens qui sont »fragilisés« économiquement le sont aussi politiquement.  »
      —> mais que veux dire « fragilisé politiquement »... ???

      Trés.. mais trés curieux d’avoir une réponse... smiley

      « Peut-êtrepas mais les réformes Jospin (35 heures etc.) surement pas. »
      —> tu parles... smiley


    • Le taulier Le taulier 2 juin 2012 11:54

      Fragilisé politiquement cela veut dire que quand t’as plus rien dans le frigo tu ne las ramène pas trop.


    • lemouton lemouton 2 juin 2012 12:10

      Fragilisé politiquement cela veut dire que quand t’as plus rien dans le frigo tu ne las ramène pas trop.


      — > euh... c’est que dalle comme reponse ça..

      ah oui ou peur être avec un complément tout s’éclaire...

      Fragilisé politiquement cela veut dire que quand t’as plus rien dans le frigo tu ne las ramène pas trop.+  tu la ferme, tu t’écrases et surtout qu’il ne te vienne pas à l’idée de changer de chef..


      — > c’est ok là non.. ??.. smiley


  • alinea Alinea 1er juin 2012 20:21

    Moi, les questions que je me pose sont : De quoi se mêle-t-elle ? et Pour qui se prend-elle ?
    Dans à peine plus d’un an, de toutes façons, elle vire...


    • titi titi 1er juin 2012 23:49

      De quoi se mêle-t-elle ?
      Elle se mêle que les pays endettés veulent faire supporter leur dette par ceux qui ne le sont pas.

       et Pour qui se prend-elle ?
      Pour la chef de gouvernement du seul pays dont l’économie tienne la route en Europe.

      Dans à peine plus d’un an, de toutes façons, elle vire...
      Mouais mais d’ici là faut pas compter sur elle pour financer nos fonctionnaires...
      Un an ça risque d’être plus long pour nous que pour elle...

      Je vous conseille un classique http://www.coindespetits.com/fables/cigalefourmi.html


    • amipb amipb 2 juin 2012 05:55

      @titi : vous devriez lire cet article qui vous expliquera pourquoi le « modèle allemand » fait également partie du problème : http://www.monde-diplomatique.fr/2012/06/LAPAVITSAS/47794


    • lemouton lemouton 2 juin 2012 11:17

       : De quoi se mêle-t-elle ? et Pour qui se prend-elle ?


      — > tout simple, les allemands ont spéculés en avançant du pognon à la grèce, et ont la pétoche que le malade leur claque entre les doigts..

      Car sinon bye.. bye.... money.. et good morning Drachme... 
       smiley

      alors
      Angela veut faire payer les grecs, mais par n’importe quels grecs faut pas dec*****er,
      forcément les grecs qui produisent, qui créent de la richesse, les travailleurs quoi..

      Tout simple.. smiley


  • foufouille foufouille 1er juin 2012 20:27

    "Selon ces plans, les investisseurs étrangers pourraient être attirés par ces zones, qui bénéficieraient d’incitations fiscales et des réglementations plus souples."

    en gros le travailleur paye des impots a la place du CAC40 et creve en travaillant


    • lemouton lemouton 2 juin 2012 11:09

      tout simplement Foufouille...

      et le reste n’est que bla. bla.. enfumage.. noyage de poisson.. du vent..


  • efarista efarista 1er juin 2012 20:33

    Merkel !!?? La bonne femme qui vient de s’auto augmenter son salaire en commémo de son pote Sarko ??


  • Anaxandre Anaxandre 2 juin 2012 13:46

    La volonté hégémonique de l’Allemagne ne doit pas nous étonner en tant, aujourd’hui, que plus forte économie européenne, d’ailleurs les politiques français dans leur majorité ne nous ont-ils pas expliqué pendant des décennies que la France devait être leader en Europe, qu’on devait « changer l’Europe » ? Que voulait De Gaulle sinon une Europe continentale sous domination française ? Sauf que nous n’en avons plus jamais eu les moyens depuis les années 70 (et surtout aucune volonté politique). C’est un peu fort de reprocher à l’Allemagne ce dont on a nous-même rêvé les yeux ouverts ! En fait il faut bien comprendre que la critique franco-française de l’Allemagne de Merkel n’est faite que pour s’éviter de remettre profondément en cause l’Union Européenne.

    Ensuite, on lit dans l’article de menou69 :
    Toujours selon l’article, mercredi dernier au sommet informel à Bruxelles, elle avait littéralement explosé face au président du Conseil européen Herman Van Rompuy. Selon le journal Der Spiegel ce dernier venait d’affirmer qu’il n’y a plus de “tabous” dans la stratégie économique de l’UE et qu’il “examinera également la question des eurobonds” rejetés par l’Allemagne. Angela Merkel avait alors répliqué vertement : "Herman, il faut au moins que tu dises qu’autour de cette table, tout le monde n’est pas de cet avis !

    Point fondamental a commenter ! Pourquoi l’Allemagne ne veut pas des euros-obligations ? Certains médias nous expliquent que l’Allemagne devrait alors payer pour les autres d’où son refus, ce qu’on nous dit moins c’est que la mise en place de ces euros-obligation conduirait inexorablement à l’Europe fédérale (http://www.marianne2.fr/Euro-obligations-les-quatre-impasses-qu-ignore-Hollande_a218909.html) rêvée par... Van Rompuy (et d’autres). Raison aussi pour laquelle la France ne devrait pas en vouloir non plus, à moins que le nouveau président ne nous expose clairement son projet fédéraliste, ce serait plus clair. Mais point de vue clarté et vérité sur le sujet de l’UE en France, on repassera...


    • lloreen 3 juin 2012 09:54

      Ce n’est pas la volonté hégémonique de l’Allemagne puisque l’Allemagne n’existe plus depuis la création de la RFA, entité administrative d’occupation de son territoire par les américains (et accessoirement les alliés) depuis 1945, de facto 51 ème état des Etats-Unis.

      C’est la volonté hégémonique du cartel bancaire (FED et ses ramifications), du cartel militaro-industriel et de tous les acteurs qui ont fait en sorte d’élargir cette dictature sur tout le territoire européen.

      C’est cette même volonté hégémonique défendue par van Rompuy, Barroso, Ashton et consorts , personnages co-optés à la botte de cette oligarchie hégémonique qui leur fait un pont d’or pour établir une fois pour toute la dictature de quelques familles qui s’octroient le pouvoir de régner sur le monde.

      C’est la volonté hégémonique de cette oligarchie mondialiste représentée par Merkel jadis communiste (secrétaire de la jeunesse « libre » allemande dans l’ex RDA) et aujourd’hui capitaliste.Preuve que peu importe la l’emballage, celui qui fait la loi et celui qui a l’argent.

      Alors cessez une bonne fois pour toutes de faire le jeu de cette oligarchie mondiale avec ce slogan mensonger qui fleurit dans tous les journaux que possède cette mafia financière.
      Il est exact de dire que la volonté hégémonique de ce cartel mafieux s’affiche ostentatoirement sous les traits de Merkel, marionnette parfaite du cartel financier.


  • BA 2 juin 2012 15:08

    Vendredi 1er juin 2012 :

     

    L’agence de notation Egan-Jones abaisse la note de l’Italie de « BB » à « B+ », avec une perspective négative au vu de « l’état misérable » de son économie. 

     

    Lisez cet article :

     

    Les Bourses ont terminé en forte baisse vendredi de part et d’autre de l’Atlantique, des chiffres décevants sur l’emploi aux Etats-Unis s’ajoutant aux craintes liées à la situation financière et économique de la zone euro et au ralentissement de la croissance chinoise.

     

    L’économie américaine n’a créé que 69.000 emplois en mai, un chiffre inférieur de plus de moitié au consensus Reuters et le plus faible depuis un an. Le taux de chômage est reparti à la hausse, à 8,2%.

     

    Ces chiffres sont venus s’ajouter aux mauvaises nouvelles en provenance d’Europe, où se multiplient les signes de ralentissement de l’activité, et où aucun signe encourageant n’est venu apaiser les craintes liées à la crise de la dette dans la zone euro, ainsi que de Chine, où l’industrie a confirmé son ralentissement dans les dernières enquêtes auprès des directeurs d’achats.

     

    Selon une enquête Reuters réalisée après la publication des chiffres de l’emploi américain, Wall Street juge de plus en plus probable que la Fed engagera un nouveau cycle d’assouplissement monétaire pour préserver la reprise fragile de l’économie américaine.

     

    Sur le front de la crise de la dette en zone euro, l’agence de notation Egan-Jones a abaissé dans la soirée la note de l’Italie de « BB » à « B+ » avec une perspective négative, faisant part de ses doutes quant à la capacité du pays à soutenir ses banques sans aide extérieure au vu de « l’état misérable » de son économie. 

     

    http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL5E8H1JK120120601


  • Foxy Foxy 2 juin 2012 20:04

    "un jour qu’il s’abreuve à une source, il voit son reflet dans l’eau et en tombe amoureux. Il reste alors de longs jours à se contempler et à désespérer de ne jamais pouvoir rattraper sa propre image."


Réagir