Nicolas Dupont-Aignan, un Indigné français parmi les Grecs
Espagne, Grèce, France… chaque pays de la zone euro voit progressivement naître chaque jour un lot plus important d’ « indignés ». La dictature bancaire et financière imposée aux peuples européens n’en finit plus d’aggraver la situation, jusqu’à l’explosion prochaine. De toute évidence, l’euro est en train de mourir, et c’est le peuple qui subit les symptômes de sa maladie incurable. Parmi l’ensemble de nos confrères européens, le peuple grec a été le premier à descendre dans la rue pour protester contre les mesures d’austérité imposées par le FMI et l’UE. Mercredi 15 juin, les indignés grecs parcouraient en masse les pavés d’Athènes, lors de la grève générale qui était organisée. Nicolas Dupont-Aignan, député français patriote, était à leur côté.
« Il fallait voir la colère, la tristesse, la rage de ces Athéniens massés devant le Parlement qui désormais ne peut délibérer que sous protection policière » commente celui qui se dit « aux côtés des citoyens grecs, premier peuple d’Europe à se soulever contre la dictature de l’Union Européenne et à lutter pour la renaissance de la démocratie sur son territoire ». Il constate : « A force de nier l'histoire, de nier le sentiment national, de nier l'économie réelle, les dirigeants ont perdu tout sens des réalités. Leur monde est virtuel. Malheureusement, celui des chômeurs ne l'est pas. La baisse du pouvoir d'achat ne l'est pas non plus. On comprend dès lors la colère des Grecs à qui l'UE et le FMI demandent une déflation intérieure de 40% (puisqu'ils ne peuvent pas dévaluer leur monnaie). Seuls des pays en temps de guerre ont supporté un tel recul ! »
Un bien triste constat, pourtant si réel. L’Union Européenne en pleine décadence semble se perdre dans ses pires excès. Une sorte de sauve-qui-peut désespéré précédant la chute. A propos du plan d’austérité qui a été imposé par l’UE et le FMI, le président de Debout la République est catégorique : « Ce plan est choquant parce que l'on met ce pays à genoux et qu'ils ne pourront jamais rembourser ! Ces créances, ce sont les contribuables européens qui vont les payer ! C'est scandaleux cette saignée ! Le pays est entouré de médecins dignes des comédies de Molière. Le malade est moribond mais on continue la saignée, c'est ahurissant. En réalité l'UE ne défend dans cet affaire qu'un seul intérêt, celui des banques ». Et de dénoncer : « C'est facile, quand on gagne c'est pour les traders, quand on perd c'est pour le contribuable ».
« Coopérer ensemble sans souffrir ensemble »
Pour faire face, les peuples européens révoltés devront, semble-t-il, se serrer les coudes. « On peut coopérer ensemble sans souffrir ensemble et l'on doit ouvrir le débat sur cette question » fait remarquer NDA à ceux qui accusent les antieuropéistes d’être renfermés sur eux-mêmes. On peut être patriote et solidaire à la fois, qui plus est face à la dictature de l’oligarchie et des banques que nous subissons tous. « L’Europe supranationale s’effondre devant nous. Seule une Europe respectueuse des démocraties peut réussir » ajoute-t-il. Sortir de l’UE ne signifie pas se replier sur un nationalisme exacerbé. L’idée d’une Europe des nations n’est pas à jeter : une coopération fraternelle entre des peuples souverains et libres.
Et justement, parmi les nombreuses réactions du député non-inscrit, au retour de son périple, l’une est particulièrement intéressante. « Quand j'ai passé mon écharpe tricolore je fus happé par la foule et applaudi comme rarement. Je me suis retrouvé sur la tribune avec le micro du mégaphone à la main. Et j'ai réalisé une fois de plus ce que nos trois couleurs représentaient encore dans l'imaginaire collectif universel » rapporte-t-il. Une lueur d’espoir pour le rôle visiblement toujours aussi déterminant de la France sur les mentalités. Si aujourd’hui l’Europe doit avoir les yeux rivés sur la Grèce, premier maillon nos chaînes sur le point de se briser, toutes les attentions pourraient se tourner demain vers l’hexagone, autrefois pays de la liberté et de la révolution. Et l’impact s’en trouverait alors d’autant plus grand.
Mais avant cela faut-il encore que le peuple français parvienne à retrouver son esprit légendaire et sa parole libératrice, aujourd’hui étouffée . « Ma volonté c'est d'être le candidat de l'économie réelle, d'une France souveraine, et je le serai. » promet-il. Même si Nicolas Dupont-Aignan s’entête, pour le moment, à faire cavalier seul, l’espoir d’un front patriotique français pour 2012 n’est pas encore perdu. Prochaine étape : un front patriotique européen ?
Christopher Lings ( Le bréviaire des patriotes )
Sources : NDA, DLR, France soir, Le Figaro