vendredi 17 juin 2011 - par Jean Lannes

Nicolas Dupont-Aignan, un Indigné français parmi les Grecs

Espagne, Grèce, France… chaque pays de la zone euro voit progressivement naître chaque jour un lot plus important d’ « indignés ». La dictature bancaire et financière imposée aux peuples européens n’en finit plus d’aggraver la situation, jusqu’à l’explosion prochaine. De toute évidence, l’euro est en train de mourir, et c’est le peuple qui subit les symptômes de sa maladie incurable. Parmi l’ensemble de nos confrères européens, le peuple grec a été le premier à descendre dans la rue pour protester contre les mesures d’austérité imposées par le FMI et l’UE. Mercredi 15 juin, les indignés grecs parcouraient en masse les pavés d’Athènes, lors de la grève générale qui était organisée. Nicolas Dupont-Aignan, député français patriote, était à leur côté.

« Il fallait voir la colère, la tristesse, la rage de ces Athéniens massés devant le Parlement qui désormais ne peut délibérer que sous protection policière » commente celui qui se dit « aux côtés des citoyens grecs, premier peuple d’Europe à se soulever contre la dictature de l’Union Européenne et à lutter pour la renaissance de la démocratie sur son territoire ». Il constate : « A force de nier l'histoire, de nier le sentiment national, de nier l'économie réelle, les dirigeants ont perdu tout sens des réalités. Leur monde est virtuel. Malheureusement, celui des chômeurs ne l'est pas. La baisse du pouvoir d'achat ne l'est pas non plus. On comprend dès lors la colère des Grecs à qui l'UE et le FMI demandent une déflation intérieure de 40% (puisqu'ils ne peuvent pas dévaluer leur monnaie). Seuls des pays en temps de guerre ont supporté un tel recul ! »

Un bien triste constat, pourtant si réel. L’Union Européenne en pleine décadence semble se perdre dans ses pires excès. Une sorte de sauve-qui-peut désespéré précédant la chute. A propos du plan d’austérité qui a été imposé par l’UE et le FMI, le président de Debout la République est catégorique : « Ce plan est choquant parce que l'on met ce pays à genoux et qu'ils ne pourront jamais rembourser ! Ces créances, ce sont les contribuables européens qui vont les payer ! C'est scandaleux cette saignée ! Le pays est entouré de médecins dignes des comédies de Molière. Le malade est moribond mais on continue la saignée, c'est ahurissant. En réalité l'UE ne défend dans cet affaire qu'un seul intérêt, celui des banques ». Et de dénoncer : « C'est facile, quand on gagne c'est pour les traders, quand on perd c'est pour le contribuable ».

« Coopérer ensemble sans souffrir ensemble »

Pour faire face, les peuples européens révoltés devront, semble-t-il, se serrer les coudes. « On peut coopérer ensemble sans souffrir ensemble et l'on doit ouvrir le débat sur cette question » fait remarquer NDA à ceux qui accusent les antieuropéistes d’être renfermés sur eux-mêmes. On peut être patriote et solidaire à la fois, qui plus est face à la dictature de l’oligarchie et des banques que nous subissons tous. « L’Europe supranationale s’effondre devant nous. Seule une Europe respectueuse des démocraties peut réussir » ajoute-t-il. Sortir de l’UE ne signifie pas se replier sur un nationalisme exacerbé. L’idée d’une Europe des nations n’est pas à jeter : une coopération fraternelle entre des peuples souverains et libres.

Et justement, parmi les nombreuses réactions du député non-inscrit, au retour de son périple, l’une est particulièrement intéressante. « Quand j'ai passé mon écharpe tricolore je fus happé par la foule et applaudi comme rarement. Je me suis retrouvé sur la tribune avec le micro du mégaphone à la main. Et j'ai réalisé une fois de plus ce que nos trois couleurs représentaient encore dans l'imaginaire collectif universel » rapporte-t-il. Une lueur d’espoir pour le rôle visiblement toujours aussi déterminant de la France sur les mentalités. Si aujourd’hui l’Europe doit avoir les yeux rivés sur la Grèce, premier maillon nos chaînes sur le point de se briser, toutes les attentions pourraient se tourner demain vers l’hexagone, autrefois pays de la liberté et de la révolution. Et l’impact s’en trouverait alors d’autant plus grand.

Mais avant cela faut-il encore que le peuple français parvienne à retrouver son esprit légendaire et sa parole libératrice, aujourd’hui étouffée . « Ma volonté c'est d'être le candidat de l'économie réelle, d'une France souveraine, et je le serai. » promet-il. Même si Nicolas Dupont-Aignan s’entête, pour le moment, à faire cavalier seul, l’espoir d’un front patriotique français pour 2012 n’est pas encore perdu. Prochaine étape : un front patriotique européen ?

Christopher Lings ( Le bréviaire des patriotes )


Sources : NDA, DLR, France soir, Le Figaro



32 réactions


  • zelectron zelectron 17 juin 2011 13:01

    Nicolas Dupont-Aignan est payé pour s’insurger à si bon compte pour un oui ou pour un non ?


    • pierrarnard 17 juin 2011 19:26

      oui, tout a fait, et dans ce cas précis, pour que l’on parle de lui dans un bel article, il a entoute simplicité été se faire voir chez les grecs....


  • Aldous Aldous 17 juin 2011 13:05

    Article intéressant et instructif.

    « Quand j’ai passé mon écharpe tricolore je fus happé par la foule et applaudi comme rarement. Je me suis retrouvé sur la tribune avec le micro du mégaphone à la main. Et j’ai réalisé une fois de plus ce que nos trois couleurs représentaient encore dans l’imaginaire collectif universel »

    Ceux qui en doutent en parlant de la fin ou la chute de la France comme on peut le lire dans de nombreux magazines tentent de faire de la prédiction auto-réalisatrice.

    En réalité partout dans le monde, la voix de la France est attendue, écoutée et respectée.

    Elle n’a nul besoin d’avoir un PIB en croissance pour avoir une parole qui porte, car quand elle parle c’est la voix des descendants de Montesquieu, Descartes et de 1789 qu’on entend.


    • Voltaire Voltaire 17 juin 2011 15:16

      L’auteur oublie de signaler que NDA a tenté de promouvoir sa « grande idée » en Grèce, à savoir l’abandon de l’eurio et le retour aux monnaies nationales, et qu’il a été très fraichement accueilli sur ce thème : les Grecs (syndicalistes et responsables politiques de tous bords) lui ont dit qu’un retour au Drachme signifierait une dévaluation massive et une perte de richesse très importante avec un renchérissement du crédit qui ne serait pas supportable. D’ailleurs, les rumeurs de ce type (une possible sortie de l’euro en raison des pressions extérieures) avait déjà il y a quelques mois provoqué des retraits importants des banques, fragilisant encore plus le système actuel.

      NDA est un homme politique intègre mais qui sur l’euro fait totalement fausse route et mèle son combat avec celui du FN, ce qui ne lui réussira pas.


    • Antoine Diederick 17 juin 2011 22:59

      a Voltaire ....assez d’accord avec votre appréciation.


    • Rousquille Rousquille 18 juin 2011 04:49

      Voltaire, l’homme qui avait prédit à l’époque le triomphe du Modem et le renouvellement de la vie politique française par ce groupuscule hahahahaha


  • cathy30 cathy30 17 juin 2011 13:58

    mouaif
    l’histoire des banquiers se répètent, en France ou ailleurs, pendant la révolution française ou autres.

    http://www.youtube.com/watch?v=7zvNV-vkEzc&feature=player_embedded

    la partie 2 est très intéressante

    http://fortune.fdesouche.com/31022-laffaire-des-assignats-et-les-subprimes/comment-page-1

    la caisse de l’extraordinaire n’est-elle pas un mauvais rimaike des banquiers ?


  • morice morice 17 juin 2011 13:59

    les clowns attirant les clowns, le supporter du PSG devient fan de Dupont... trop drôle !


    • Jean Lannes Christopher Lings 17 juin 2011 14:25

      Ca vous arrive de sortir des arguments vieux sénile ?


    • plancherDesVaches 17 juin 2011 15:07

      Comme quoi, le « sénile » n’est pas celui qu’on pense...

      Va falloir que vous vous renseigner, bonapartiste, sur les apports au pays de Napoléon et de De Gaulle.
      Ainsi, vous constaterez, par leurs ACTES, qu’ils étaient froncièrement opposés aux rentiers.

      Et là, un dupont qui a été viré du FN mais n’a pas été admis à l’UMP, ça parait bizarre...


    • papi 17 juin 2011 17:24

      @ morice

      Si vraiment les clowns attiraient les clowns, vous passioneriez les foules chez pinder..


  • BlackHole 17 juin 2011 14:09

    Ils sont marrants ces gens (NDA, MLP...) qui parlent et qui cirtiquent l’UE, sans jamais proposer explicitement dans leur programme de sortir de la construction européenne de manière légale et unilatérale via l’article 50 du traité sur l’UE...

    www.u-p-r.fr


  • Traroth Traroth 17 juin 2011 15:21

    Avec Dupont-Aignan à leur coté, ils ne risquent plus rien, les Grecs ! Tous leurs problèmes sont résolus ! smiley


  • papi 17 juin 2011 17:46

    @certains

    Se payer une pinte de rire au dépend de NDA, n’entamera en rien la volonté du peuple grec, et pour une fois ou les couleurs de la France sont montrées à bon escient, moi ça me fait plutôt plaisir.. Je préfère que ces couleurs soient sur une écharpe, que sur la queue d’un bombardier,
    juste une question de gout..


  • globulos nilasse 17 juin 2011 19:24

    c’est a vomir la récupération faite par ce mec,histoire de se donner une stature international.


  • cslaoui cslaoui 17 juin 2011 20:29

    on peut facilement se foutre de sa gueule sauf que c’est un des rares à aller l’ouvrir en Grèce et montrer aux grecs que les Français les regarde et les supporte. Je ne dis pas qu’il a toute légitimité mais contrairement aux 576 autres tranquillement assis dans leur fauteuil il s’est bougé !


  • samuel_ 17 juin 2011 22:44


     Merci pour cet article !


  • Antoine Diederick 17 juin 2011 22:52

    tssss tsss tsss tsss


  • Antoine Diederick 17 juin 2011 22:55

    Ou comment annexer le malaise général à la petite politique.....moche....pénible, minable.....

    c’est beau la récupe.....


  • lenormand 17 juin 2011 23:03

     On aime ou pas... ; Mais ce qui est sûr c’est que NDA est fidèle à ses idées, aux principes gaullistes... C’est si rare !
     Son parti, debout la republique a un programme - allez donc sur son site.,
     Et evidemment il dérange et en conséquence il est boycotté par les « grands » média si ce n’est pour se « foutre de sa gueule », n’est-ce pas le grand-journal (canal ) ?.

     C’est au peuple français de se réveiller et de se rassembler !


    • BlackHole 17 juin 2011 23:29

      Bonjour,


      Je viens de consulter le projet politique de DLR. C’est un beau projet ! Malheureusement une bonne partie me semble inapplicable. Par exemple, comment comptez vous supprimer la Commission européenne ? Comment comptez vous délimiter les frontières de l’Europe ?


  • Rousquille Rousquille 18 juin 2011 04:56

    NDA est un membre de la French-American Foundation, il était pro-Europe en 2007 (où il annonça vouloir voter pour Sarkozy au 2e tour). C’est un siphonneur des voix du FN stipendié par le Système genre Villiers ou Pasqua. Pour s’en convaincre il suffit d’écouter la dernière causerie qu’il a donnée aux internautes lors de l’annonce de sa candidature présidentielle : il reprend tous les clichés diabolisateurs des médias à propos du FN, affirmant sottement qu’il s’agit d’un parti extrémiste et qu’il dresse les Français les uns contre les autres.

    Pour en savoir plus sur cette grosse imposture lire la discussion suivante entre internautes.

    http://infoguerilla.fr/?p=928


  • Rousquille Rousquille 18 juin 2011 05:01

    Voici la pitoyable prestation de ce faux-cul où il revèle un langage tout à fait stéréotypé sur le FN :

    http://www.linternaute.com/actualite/politique/nicolas-dupont-aignan-chat-avec-nicolas-dupont-aignan/dlr-proche-du-fn.shtml

    Se rappeler qu’il avait condamné, avec Villiers, la rencontre citoyenne Saucisson-Pinard et menacé d’exclusion tout adhérent qui s’y rendrait.


  • BA 18 juin 2011 10:59

    Il y a environ un an, le jeudi 4 mars 2010, la Grèce lançait un emprunt à 10 ans. La Grèce avait dû payer un taux d’intérêt de 6,39 %.

     

    Ce taux d’intérêt était exorbitant : c’était 3,26 % de plus que ce que l’Allemagne payait (quand l’Allemagne lançait un emprunt à 10 ans, elle ne devait payer que 3,13 % d’intérêt).

     

    http://www.obliginfos.fr/2010/03/04/lemprunt-grec-a-10-ans-emis-a-63/

     

    L’Union Européenne et le FMI ont alors décidé d’intervenir pour sauver la Grèce. Deux mois plus tard, début mai 2010, l’Union Européenne et le FMI ont mis sur la table 750 milliards d’euros pour rassurer les investisseurs internationaux. Ils ont décidé de prêter 110 milliards d’euros à la Grèce.

     

    Ils ont déclaré que, grâce à ces mesures, la Grèce pourrait recommencer à emprunter sur les marchés en 2012.

     

    Aujourd’hui, nous pouvons faire le bilan : un désastre.

     

    - Les investisseurs internationaux n’ont pas du tout été rassurés.

     

    - Le 4 mars 2010, pour un emprunt à 10 ans, la Grèce avait dû payer un taux d’intérêt de 6,39 %. Vendredi 17 juin 2011, le taux des obligations grecques à 10 ans est de ... 16,939 % !

     

    - La Grèce ne pourra pas revenir emprunter sur les marchés en 2012.

     

    - Comme la Grèce est écrasée sous des montagnes de dettes, l’Union Européenne et le FMI ont donc décidé ... de lui prêter 100 milliards d’euros supplémentaires !

     

    - Les dettes publiques ne peuvent pas monter jusqu’au ciel : il arrive toujours un moment où tout s’effondre. Ce moment, ça s’appelle un défaut de paiement.


  • Le taulier Le taulier 18 juin 2011 14:35

    Nicolas Dupont-Aignan né Nicolas Dupont....c’est l’histoire d’un mec qui change de nom car son patronyme de naissance fait trop populo et qui ose se définir comme gaulliste social.

    Quand on a une fibre social s’appeler Dupont, Martin, Gonzalez , Mohamed ou Galouzeau de Villepin ne devrait pas gêner.


  • Proudhon Proudhon 19 juin 2011 17:04

    NDA : Les dirigeants Européens obéissent aux nouveaux maîtres du monde.

    Nicolas Dupont-Aignan, invité de TV5 Monde, parle désormais clairement d’Oligarchie mondialiste qui a mis la main sur l’Europe.

    Certains pourront y voir un plagiat de François Asselineau qui a été le premier à dénoncer très clairement la main mise des états-unis sur les décisions Européennes, mais plus il y aura d’hommes politiques à dénoncer cet état de fait et plus la population sera consciente de l’origine de nos problèmes.
    L’impérialisme américain doit cesser

    http://www.dailymotion.com/video/xgp622_les-dirigeants-europeens-obeissent-aux-nouveaux-maitres_webcam


  • Gargantua 19 juin 2011 19:03
    Nicolas Dupont-Aignan le tartufe du gaullisme

  • BA 20 juin 2011 08:05
    Lundi 20 juin 2011 :

    La zone euro a renvoyé dimanche soir la balle dans le camp de la Grèce en refusant de débloquer la cinquième tranche de l’aide à Athènes et de valider un second plan d’aide au pays tant que le Parlement grec n’aura pas voté un nouveau programme d’austérité. 

    Alors que la date de ce vote n’est pas encore arrêtée, les ministres des Finances de la zone euro, qui se sont réunis huit heures durant à Luxembourg, se sont donné jusqu’à début juillet pour prendre une décision sur ces deux dossiers, faute de quoi la Grèce ferait défaut sur sa dette dans les jours suivants.

    Ils ont, en revanche, d’ores et déjà clarifié la manière dont les créanciers privés seraient associés à un second plan de soutien. Il s’agira d’une participation informelle et volontaire, correspondant à ce que Nicolas Sarkozy et Angela Merkel avaient décidé à Berlin vendredi. « Les ministres des Finances de la zone euro ont décidé de définir d’ici début juillet les principaux paramètres d’une stratégie de financement pour la Grèce », peut-on lire dans un communiqué d’une page publié à l’issue de la réunion.

    « Les ministres des Finances de la zone euro sont d’avis que tout financement supplémentaire pour la Grèce sera de source publique et privée. (...) Une participation du secteur privé à un second plan d’aide à la Grèce se fera sur une base volontaire et informelle via un roll-over d’obligations grecques arrivant à maturité », est-il encore indiqué. Cette modalité est connue comme « l’initiative de Vienne », par laquelle des banques privées avaient accepté en 2009 de ne pas se désengager d’Europe centrale au plus fort de la crise.

    Après la valse-hésitation au cours de la semaine sur l’opportunité de débloquer la cinquième tranche d’aide de 12 milliards d’euros prévue dans le cadre du plan de 110 milliards approuvé en mai 2010, les ministres ont décidé de rester fermes. Ils ont de nouveau appelé à une unité politique nationale en Grèce « compte tenu de la longueur, de la magnitude et de la nature des réformes requises ».

    Surtout, ils « (ont) rappelé avec force au gouvernement grec que, d’ici la fin du mois, il doit faire en sorte que tous soient convaincus que tous les engagements pris par les autorités grecques soient remplis », selon les mots du président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, à la sortie de la réunion. « Vous ne pouvez pas imaginer une seconde que nous nous engagions à financer sans savoir si le gouvernement grec a endossé les obligations qui sont celles de la Grèce », a-t-il encore indiqué aux journalistes.

    Le ministre belge des Finances, Didier Reynders, a confirmé que les fonds ne seraient pas débloqués pour le moment, même si des discussions s’engageront entre les départements du Trésor des principaux États membres et les créanciers privés de la Grèce. 


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