mardi 5 mai 2009 - par Jean Claude BENARD

Nous avons besoin de plus d’Europe ? Et si on parlait des élections européennes !

Bien que les partis politiques français s’en défendent, (à part peut-être Europe Ecologie, pour qui cette élection est le seul tremplin électoral) la campagne pour les élections européennes affiche un encéphalogramme plat.

Beaucoup affirment que la crise économique qui touche tous les pays de l’Union en est la cause. Dans le même temps, chaque pays y va de son plan de relance, sans avoir recours à l’Europe, tout en nous expliquant jusqu’à la nausée, pourquoi l’Union européenne est ... la seule solution pour s’en sortir !!!

Pourquoi nous appelle-t-on aux urnes et quel est l’enjeu de ce scrutin ?

Sur les 736 députés du Parlement européen, les Français en éliront 72, comme leur homologues italiens ou Britannique, et conformément au système de représentativité proportionnelle dégressive. Pays le plus peuplé de l’UE, l’Allemagne doit élire 99 députés, soit environ un député pour 832 000 habitants. A l’inverse, Malte sera représenté par 5 députés soit environ un député pour 80 000 habitants.

Seules les listes obtenant au moins 5 % des suffrages peuvent prétendre à un siège au Parlement, qui est l’unique organe communautaire élu au suffrage universelle direct.

Et c’est bien le problème ! Car, quel est le vrai rôle de ces euro députés ?

Législatif tout d’abord. Les eurodéputés votent les lois proposées par la Commission européenne, avec le Conseil de l’Union européenne. En outre, il peut agréer, modifier ou rejeter le contenu des législations européennes. Son rôle est en revanche réduit à un simple avis consultatif pour les questions dîtes sensibles, telles que la fiscalité, la politique industrielle ou la politique agricole par exemple. De même : La principale compétence d’un parlement, à savoir l’adoption de normes ou de lois générales, n’appartient que partiellement au Parlement européen. Les normes européennes sont pour la plupart adoptées par le Conseil des Ministres - Source IBZ

Arrêtons-nous sur ces points qui méritent dans les circonstances actuelles d’être développés

L’actuelle crise économique est née de la liberté totale des marchés financiers avec entre autre leur capacité à utiliser les paradis fiscaux et à jouer sur la fiscalité la plus avantageuse qu’offrent certains pays de l’Union européenne.

Pourquoi nous ressasser que nous avons besoin de plus d’Europe pour combattre la crise alors que les élus à l’assemblée européenne n’ont pas la possibilité de légiférer ou de réagir dans les domaines de la fiscalité ou de l’industrialisation ? Quant aux fameuses normes qui sont de plus en plus perçues par les citoyens européens comme des boulets ou contraintes, elles semblent bien représenter la principale préoccupation de la Commission bien aidée en cela par les lobbies qui ... la conseillent.

Peut-on encore parler de démocratie européenne dans ce cas ? Car pour l’essentiel, l’Union est dirigée par la Commission Européenne qui comme indiqué plus haut n’affronte jamais le suffrage universel

La Commission est le moteur du système institutionnel communautaire :

- Détentrice du droit d’initiative législative, elle propose les textes de loi qui sont soumis au Parlement et au Conseil.
- Instance exécutive, elle assure l’exécution des lois européennes (directives, règlements, décisions), du budget et des programmes adoptés par le Parlement et le Conseil.
- Gardienne des Traités, elle veille au respect du droit communautaire, conjointement avec la Cour de Justice.
- Représentante de l’Union sur la scène internationale, elle négocie des accords internationaux, essentiellement de commerce et de coopération. - Source DECIL

Que pèsent vraiment en fin de compte les 736 députés à côté des quelques 15 000 personnes qui travaillent pour la Commission et ses 23 Directions Générales et 14 services décentralisés ? Ajoutons à celà que la commission dispose également de Représentations dans chaque Etat membre et de Délégations dans les pays en voie d’adhésion et les pays tiers.(site de l’UE en France )

Un mode d’élection fantaisiste et peu compréhensible

Scrutin de liste proportionnel et dans huit circonscriptions interrégionales. Pour élire 72 eurodéputés (sur 736), la France est divisée en 8 circonscriptions.

Suite à la décision du Conseil de 2002, un certain nombre de législations nationales des anciens États membres ont été modifiées ou sont en cours de modification. Ainsi, la France a abandonné la circonscription nationale unique au profit de huit grandes circonscriptions régionales dénommées : Nord-Ouest, Ouest, Est, Sud-Ouest, Sud-Est, Massif Central, Île-de-France, Outre-Mer.

Bon, ça c’est pour la France mais, Il faut néanmois noter que : Dans certains États (Allemagne, Espagne, France, Grèce et Portugal), les électeurs ne peuvent pas modifier l’ordre des candidats sur la liste. Dans d’autres États (Autriche, Belgique, Danemark, Finlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Suède), l’ordre des candidats peut être modifié en attribuant des voix de préférence. Au Luxembourg, il est même possible de voter pour des candidats appartenant à différentes listes. En Suède, les électeurs peuvent, en outre, ajouter ou supprimer des noms sur les listes. En Irlande, Malte et au Royaume-Uni, les élections ne se déroulent pas au scrutin de liste. - Source Europarlement

Limpide non ? et surtout efficace puisque : L’abstention a augmenté en 2004. Les candidats sont, à quelques exceptions près, trop peu connus pour susciter de l’engouement. Et ce n’est pas près de s’arranger si l’on en croit une étude IPSOS- Le Point

Avec un niveau de votants potentiels à 44% dans la dernière mesure d’intentions de vote Ipsos-Le Point, nettement en retrait de ce que l’on mesurait un mois avant les scrutins de 2004 et de 1999, on battrait certainement un record d’abstention si les élections européennes se tenaient aujourd’hui. Les électeurs ne se sentent pas encore concernés par la campagne, mais les choses peuvent bouger d’ici au 7 juin. Pour le moment, on enregistre un fort différentiel de mobilisation selon la classe d’âge (30% de votants potentiels chez les moins de 30 ans contre 63% chez les plus de 60 ans), qui explique en partie la bonne tenue des listes UMP, mesurées en tête à 27%. Le rapport de force global reste toutefois favorable à la gauche, qui totalise 48% d’intentions de vote, soit 3 points de plus qu’en 2004. Source IPSOS -SONDAGE EFFECTUE POUR : Le Point - DATE DU TERRAIN : Les 30 avril & 2 mai 2009.

Et oui, comme tout le monde le sait, les jeunes aiment l’Europe et en redemandent : Lucidité ou découragement ?

Va-t-on voter pour un parti politique : UMP, MODEM, PS, Verts ?

Le système mis en place est très différent de celui que connaissent les électeurs. En effet : Le système de groupe politique au sein du Parlement européen est très spécifique. Plutôt que de se référer uniquement aux intérêts nationaux, les députés européens sont invités à se regrouper dans des formations plurinationales représentatives d’intérêts communs.

Sur les 785 eurodéputés, 772 sont répartis en 8 groupes politiques. Pour former un groupe politique, il faut au minimum 20 députés européens originaires d’au moins 6 Etats membres de l’UE.

Ainsi, si vous votez UMP, votre vote ira au "Groupe du Parti populaire européen et des Démocrates européens (PPE-DE)" : Fort de ses 288 députés européens représentant les 27 Etats membres de l’Union, le PPE-DE est le plus grand groupe du Parlement européen. Il est aussi une composante importante du paysage politique européen : plusieurs Premiers ministres actuels dans les Etats membres de l’UE, le Président de la Commission européenne ainsi que le Président du Parlement européen, appartiennent à cette famille politique.

Si vous votez Socialiste, votre vote ira au "Groupe socialiste au Parlement européen (PSE)" : Aux élections de 2004, les socialistes ont obtenu 27, 19 % des votes, ce qui leur a permis d’obtenir 200 sièges, occupés par des élus originaires de 23 Etats membres. La France représente la délégation nationale numériquement la plus importante avec 31 membres (issus du Parti socialiste français), suivie par les 24 membres espagnols du PSOE et les 23 membres allemands du SPD. Depuis l’adhésion de la Roumanie et la Bulgarie, le groupe s’est agrandi avec 15 nouveaux députés. Sept Présidents de commissions parlementaires (24 Vice-présidents), 5 vice-présidents du Parlement et 2 questeurs appartiennent au PSE. Le groupe PSE compte aujourd’hui 217 membres.

Si vous votez MODEM votre vote ira probablement au "Groupe Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe (ADLE)" : Avec 100 députés issus de 22 pays, l’Alliance des Démocrates et des Libéraux pour l’Europe (ADLE) est le troisième groupe politique d’importance au Parlement européen. Le partage des responsabilités entre les groupes politiques a doté l’ADLE de trois présidents de commissions parlementaires et de deux vice-présidents du Parlement. En termes de délégations nationales, les Etats membres les plus représentés au sein de ce groupe sont l’Italie (12 membres), en tête, suivie du Royaume-Uni (11 membres) et de la France (10 membres).

Il se peut aussi que votre vote aille aux :


- Groupe des Verts/Alliance libre européenne (Verts/ALE)

- Groupe confédéral de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (GUE/NGL)

- Groupe Indépendance/Démocratie (ID)

- Groupe Union pour l’Europe des Nations (UEN)

- Groupe Identité, Tradition, Souveraineté (ITS)
Détails de tous les groupes sur "Toute l’Europe"

Une bonne question : Combien ça gagne un euro député ?

Jusqu’à maintenant, la plupart des eurodéputés touchent un salaire équivalent à celui perçu par les députés nationaux. De grandes disparités existent entre le traitement des différents représentants européens. Ainsi, un député Letton gagne environ 1 000 euros par mois quand un député italien perçoit 12 000 euros mensuels. Après les élections de juin, les parlementaires européens vont être soumis à un statut unique et gagneront environ 7 000 euros par mois. Une rémunération qui sera financée par le budget communautaire. - Source Metro

Question annexe : Peut-on cumuler le mandat d’euro député avec celui de député national ?

Un député européen ne peut exercer une autre fonction dans une institution ou un organe communautaire, et doit renoncer à siéger au Parlement national.

Cette réponse nous explique pourquoi les ténors de nos assemblées ne se risquent pas dans l’aventure. En effet, à Strasbourg :


- Pas de traitement de faveur

- Pas de micros ou d’interviews complaisants des médias "amis"

- Pas de possibilité de se distinguer dans le lot des très nombreux parlementaires.

En résumé : Difficile de faire sa star.

Ce qui explique le refus de plusieurs membres du gouvernement de jouer le jeu. Par contre lorsqu’on voit la bousculade au portillon pour devenir Président de région et ensuite demander des aides à l’Europe on se dit que "l’enthousiasme" des habitants électeurs de l’Union est parfaitement justifié mais que celui des futurs élus est authentique

Car : Aujourd’hui, plus de 200 bureaux de représentation des régions sont présents à Bruxelles. Leur rôle : défendre et promouvoir auprès des institutions européennes les intérêts des collectivités qu’ils représentent. Toutes les régions françaises possèdent aujourd’hui un bureau de représentation à Bruxelles. Afin de mutualiser les ressources ou parce qu’elles partagent des problématiques communes, certaines régions se sont regroupées pour établir une structure commune de représentation. C’est notamment le cas des régions Bretagne, Pays de la Loire et Poitou-Charentes.(liste complète des représentations françaises à Bruxelles)

Vous noterez au passage que ces représentations sont installées à Bruxelles et non à Strasbourg, ce qui montre l’intérêt des régions et de leurs représentants pour le parlement européen ...

Alors, si vous êtes toujours indécis ou même indifférents à ces explications, peut -être serez vous sensibles aux slogans de nos partis politiques pour cette élection :

UMP : "Quand L’Europe veut, l’Europe peut"
Parti Socialiste : "Changer l’Europe maintenant"
MODEM : "Réenchanter l’Europe auprès des Français" (selon certains membres du MODEM)
Europe Ecologie : Peut être "Contrat écologiste pour l’Europe" (Cherchez, nous n’avons pas pu trouver sur le site)
NPA : "Pas question de payer leur crise"
Front de Gauche (PCF et PG) : "Pour changer l’Europe"
Libertas (MPF et CPNT) : "Prenons l’Europe en main" (et qui propose en premier lieu une pétition pour supprimer ... la Halde)

Edifiant, et ... Motivant !!!

Mais comme ils le disent tous la main sur le coeur : "Plus que jamais, nous avons tous besoin de plus d’Europe" réponse au soir du 7 juin, du moins pour les candidats. Quant aux électeurs citoyens ....

Sources et crédits
Toute l’Europe
Ouest France
Parlement Européen
DECIL

Crédit image
L’Europe expliquée aux Européens
Benoît Du Peloux , Philippe Trétiack , Pierre Antilogus


25 réactions


  • LE CHAT LE CHAT 5 mai 2009 15:05

    la lecture de cet article suffit à se rendre compte qu’on nous prend vraiment pour des


  • beubeuh 5 mai 2009 15:19

    Une précision sur les groupes électoraux :

    Le groupe Gauche unitaire européenne (GUE) comprend plusieurs partis français : LO, la LCR et le Parti Communiste.

    Pour les prochaines élections, ces mêmes partis présentent des listes indépendantes (LO, NPA et Front de Gauche), mais siègeront dans le même groupe. Voter pour l’une ou l’autre de ces listes revient donc à peu près au même.


    • Nicole 6 mai 2009 21:12

      Il existe également une liste anti sioniste que je soutiens à fond, et dont le propos est de refuser la main mise du lobby sioniste sur tous les lieux de pouvoir. Ce lobby a été dénoncé aux Etats Unis par Walt et Mearsheimer, et son influence a été indéniable lorsde Durban II quand le président du CRIF a donné l’ordre de sortie aux députés européens, tandis que le président iranien prononçait un discours qu’on peut réécouter autant qu’on voudra : il est factuel et aucunement raciste.

      Que l’on tente de jouer l’amalgame antisionisme=antisémitisme est proprement honteux et manifeste un mépris exécrable vis à vis des électeurs, car enfin, s’il n’y avait pas de différence, pourquoi cette liste illustrée de si abjecte façon ?

      http://www.masada2000.org/shit-list.html

      La liste des merdes, il faut l’oser tout de même ! Tout ça parce que ces juifs -des pointures intellectuelles pour la plupart- rejettent le sionisme.

      Qu’on m’explique !


  • anny paule 5 mai 2009 18:00

    A la lecture de cet article, je comprends le glissement sémentique ou lexical (les deux sont ici convoqués !) : L’UMP, à l’origine, signifiait, « Union pour la Majorité Présidentielle », c’était sous Chirac... et c’est devenu, depuis, sous son « règne », « Union pour un Mouvement Populaire ». C’était pour appartenir au PPE-DE ! (groupe du parti populaire européen et des démocrates européens) ! C’est vrai qu’ils sont VRAIMENT populaires (représentatifs du Peuple !!!), et vraiment DEMOCRATES ("du grec, démos, peuple,et cratos, gouvernement, autrement dit, gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple, sens étymologique du mot démocratie !!!
    Tout ça ne manque pas d’air !
    Même si les décisions ne sont pas le fait du parlement européen, il paraît important de faire en sorte que le PEUPLE soit représenté par des députés qui prennent en compte leurs intérêts et non ceux des lobbies, et de ne pas laisser le peu de pouvoir du P. E. aux mains de ceux qui nous assassinent !
    Le problème, c’est que tout est si bien ficelé que le Peuple, une fois encore, sera floué... de son ’intérêt à voter à gauche toute, ne serait-ce que pour signifier qu’il existe !!! pour le principe ! 


  • anny paule 5 mai 2009 18:02

    Erreur orthographique : « sémantique » et non « sémentique »... impossible à corriger !!!


  • xray 5 mai 2009 18:28

     

    Le bourbier européen 

    L’Europe gagne à pourrir la vie du plus grand nombre. 

    De cette Europe du fric, des banquiers, des ânes,  de la pègre, de la mafia,  des curés fascistes, on n’en veut pas ! 

    Dès l’instant où l’on a parlé de construire l’Europe, on pouvait observer que les plus acharnés à « construire l’Europe »  étaient les plus incompétents en tous domaines. On aurait dû se méfier. 


    ÉCHO-EUROPE (L’EURO-INJUSTICE) 
    Anéantir toute forme de responsabilité que le pouvoir ne peut contrôler. 

    Le Grand Guignol politique 
    http://n-importelequelqu-onenfinisse.hautetfort.com/ 

    L’euro « justice » 
    http://echofrance36.wordpress.com/2008/10/22/leuro-justice-un-immense-neant-dans-une-coquille-dillusion/ 

    La Cour européenne de justice 
    http://echofrance23.wordpress.com/2008/08/09/la-cour-europeenne-de-justice/ 

    La dictature de l’image
     
    http://echofrance37.wordpress.com/ 



  • ouallonsnous 5 mai 2009 18:43
    Turn over à la multinationale européenne


    Les élections européennes sont plus que jamais un leurre pour toutes les démocraties européennes.

    La liste des Etats de l’UE dans les difficultés est celle de tous les pays de l’UE.

    Les déficits budgétaires nationaux au sein de l’Union européenne atteignent des sommets proches d’une menace de banqueroute globale.

    Si on se place sur le terrain strictement juridique, à savoir que l’Union européenne a comme matrice fondatrice le Traité de Masstricht, personne ne niera que ce Traité est aujourd’hui violé et reviolé, nié, renié avec force tous les jours par les 25 Etats de l’UE, de toutes les manières possibles (déficits et dettes publics, aides nationales, nationalisations de fait, etc.....

    Donc, on en conclura que, sur le plan du droit, l’UE a déjà perdu ses fondements juridiques et qu’elle se survit seulement en apparence, toute politique économique, sociale, fiscale commune étant maintenant inexistante

    Il n’y a plus que les « planches pourries » vendus à l’oligarchie financiére, PS de l’UMPS, et de tous les partis « politiciens » actuels que cela intéresse, car être élu de la multinationale européenne permet de se faire remplir les poches par les lobbys de l’oligarchie financière présents à Bruxelles.

    Voici ce dont sont capables les prétendus socialistes et l’UMP, l’idéal européen que souhaitent les peuples et les nations de notre jadis prestigieuse Europe est totalement absent de leurs préoccupations mercantiles !

    Ne nous laissons pas abuser une fois de plus, l’imposture a assez durée et nous sommes prévenus maintenant.

    Le spectacle du démembrement économique de nos pays depuis l’existence de cette Europe « fantoche » drivée par ceux qui ont tout intérêts à ce que ses peuples soient « impuissants » est suffisamment explicite de leurs intentions !


  • ouallonsnous 5 mai 2009 19:00


    L’imposture européenne et le leurre des élections

    Imposture, car jusqu’a présent et surtout maintenant que la crise systémique a éclatée, il n’y a plus juridiquement et dans les faits d’union européenne, ses textes fondateurs étant devenus inapplicables.

    Il s’agit purement et simplement d’une dictature oligarchique sur l’Europe et non plus d’une union fondée sur le droit !

    Quand à être pour tel parti, ou anti ceci ou cela, cela n’a aucune importance, l’environnement dans lequel pourraient exister des partis politiques n’existe plus.


  • Marianne Marianne 5 mai 2009 19:27

    "... dire et laisser dire que le Parlement européen ne sert à rien est une contre vérité alimentée par les tenants actuels du pouvoir pour continuer dans la voie du libéralisme.

    Il s’agit souvent d’une méconnaissance des conditions des batailles politiques européennes en général, et des prérogatives acquises au fil des quinze dernières années par le Parlement de Strasbourg en particulier. Notamment en matière de « codécision ». 

    Ainsi, dans nombre de domaines, particulièrement ceux liés au marché intérieur européen, la Commission européenne propose des projets de directives ou de règlements, mais ce sont le Parlement européen et le Conseil (qui représente les 27 gouvernements) qui les adoptent, les amendent ou les rejettent. 

    Et si ces deux institutions n’arrivent pas à s’entendre sur un texte identique à la virgule près, la directive ou le règlement ne peut entrer en vigueur.

    Dans de nombreux cas, le Parlement a donc parfaitement les moyens de bloquer ou de rendre caduc un projet de la Commission..."

    L’intégralité du texte ici :

    http://frontdegauche.eu/index.php?option=com_content&view=article&id=159:role-et-utilite-du-parlement-europeen&catid=83:notes-de-campagne&Itemid=120


  • Yves Loiseau Yves Loiseau 5 mai 2009 23:37

    Ce papier est d’une nullité crasse malgré le travail qu’il a du demander.
    L’objectif de l’auteur est visiblement de faire la preuve que les élections qui s’approchent sont tellement compliquées qu’il vaut mieux laisser tomber -aller à la pêche- au lieu d’aller voter.
    Remettre en cause la validité du suffrage universel à cause de résultats supposés inopérants c’est prendre beaucoup de risque : on connait les résultats de la politique de la chaise vide.
    C’est une habitude à chaque élection européenne de trouver des échappatoires pour que l’issue du scrutin soit discutable.....
    Le plus fort étant de répéter que ces élections n’intéressent pas pour proclamer ensuite que les résultats n’ont aucune valeur compte tenu du faible taux de votants : c’est fort !
    Il faut tout de même rappeler quelques petites choses....
    Ceux qui nous ont vendu le plan B sont des escrocs : quelle initiative ont ils prises en dehors des incantations ?
    Les périodes récession sont traditionnellement des périodes de tension -voire les résultats européens de la crise de 29..... Les tenants du « on nous prend pour des cons » sont ils si surs que la paix est le lien le mieux partagé de l’espace européen ?


    • Jean Claude BENARD Jean Claude BENARD 6 mai 2009 10:22

      Monsieur Loiseau

      L’auteur de la « nullité crasse » tient à vous dire qu’il ne retire pas un mot ou une ligne sur ce qu’il a écrit même si cela vous dérange. Invectiver ou insulter ne faisant pas partie de mes manières, je ne vous répondrai pas sur le même ton.

      A aucun endroit de ce papier, il n’est fait mention d’un appel à l’abstention mais plutôt d’un constat et d’une information pour ceux qui s’intéressent à l’Europe et qui en ont assez de se faire raconter de belles histoires. C’est De Gaulle qui disait : « L’Europe, l’Europe, il ne suffit pas de prononcer son nom pour que les français se mettent à sauter comme des cabris »

      Et pourtant, vos propos indiquent que vous faites partie des cabris qu’on peut continuer à gaver de « contes de ma mère l’oie ».

      Vous êtes un eurobéat ? C’est votre choix. Dans ce cas acceptez le débat sans pour cela insulter ceux qui pensent le contraire.

      Bonne journée


    • beubeuh 6 mai 2009 13:31

      @ l’auteur,

      J’aimerais quand même commenter votre phrase :

      Peut-on encore parler de démocratie européenne dans ce cas ? Car pour l’essentiel, l’Union est dirigée par la Commission Européenne qui comme indiqué plus haut n’affronte jamais le suffrage universel

      Quelle est la différence entre la Commission et un gouvernement lambda, par exemple celui de la France ? En France le gouvernement n’est pas élu, il est investi par le Parlement sur proposition du chef de l’Etat. En Europe la Commission n’est pas élue elle est investie par le Parlement sur proposition des 27 chefs d’Etat (le Conseil).
      Vous tombez dans le travers systématique des anti-européens, qui trouvent inadmissibles certaines pratiques au niveau européen alors qu’ils les considèrent comme parfaitement normal au niveau national.

  • souklaye 6 mai 2009 08:54

    Tous ensemble, mais avec des limites

    L’Europe quel beau rêve pour certains, enfin, quelques uns, s’ils correspondent au profil !

    À force de nous vendre une Europe humaniste et paradisiaque, on en oublierait qu’aujourd’hui elle est plus une nécessité qu’un choix.

    Evitons les cours d’histoire aussi rétrospectifs que partisans, le taux d’absentéisme ne peut se permettre ce luxe.

    La suite ici :

    http://souklaye.wordpress.com/2009/05/05/post-it-tous-ensemble-mais-avec-des-limites/


  • benoit 6 mai 2009 12:00

    Plusieurs précisions méritent d’être apportées à votre article, ce qui le rendrait plus crédible étant donné que vous occultez quelques informations.
    Tout d’abord pourquoi Malte a un représentant pour 80 000 hab et l’Allemagne un pour 800 000 ? Un peu pour la même raison que la Lozere a deux députés à l’Assemblée, si ce n’est que la justification européenne est beaucoup plus légitime. Le Parlement européen représente LES peuples européens, une représentation purement proportionnel ne peut s’appliquer, il faut une représentation par Etat aussi. Ce n’est pas proportionnel, c’est très largement pondéré.
    Sur le rôle des eurodéputés, je ne peux m’empêcher de rajouter que le Traité de Lisbonne prévoit l’augmentation de ces pouvoirs. C’est à dire : pouvoir de co-décision dans 50 nouveaux domaines, dont le marché intérieur, les règles pour les demandeurs d’asile et sur l’adoption du budget. Il faut bien se rendre compte qu’en 1951, lors de la création de la CECA, le Parlement n’avait strictement aucun pouvoir.
    Je pense que là il faut expliquer pourquoi cela fonctionne ainsi. L’Union Européenne est une organisation internationale qui devient petit à petit une confédération et même une fédération. Elle est tiraillée entre ce coté organisation internationale et fédération. Chaque Institution communautaire représente les intérêts de l’Union (la Commission), des Etats (le Conseil composés des gouvernement des Etats membres-désignés démocratiquement aux dernières nouvelles), et les Peuples (le Parlement). La séparation des pouvoirs est donc faîte par intérêt et ne peut être comprise dans une séparation à la Montesquieu. Maintenant, si l’on regarde les évolution depuis bientôt 60 ans, on remarque qu’avec l’augmentation des pouvoirs de l’Union, on tend de plus en plus vers une séparation à la Montesquieu, certes encore insufisante.
    Autre point ou vous ne vous êtes pas assez renseigner, la Commission : les 27 Commissaires (un par Etat) sont nommés par le Conseil de l’UE et par le Parlement qui a un réel pouvoir de co-décision. Le Traité de Lisbonne, là encore, prévoit une amélioration démocratique puisque la Commission devra être de la même couleur politique que le Parlement (un peu comme un gouvernement). Pourquoi la Commission a autant de pouvoirs : parcequ’elle représente les intérêts de l’UE, et c’est pour la même raison qu’elle n’a pas de pouvoir décisionel.
    Vous soulignez un point où je suis d’accord avec vous, comme de nombreux pro-européens, les différences de scrutins et de traitement des députés entre les Etats-membres. Une unité ajouterait plus de logique et d’unité à l’ensemble.
    Une petite question, n’est-il pas logique de se regrouper entre groupes proches idéologiquement que par pays ? Surtout qu’il n’y a pas de discipline de vote strict, donc que l’ensemble des députés français vont pouvoir voter contre le mélange rouge-blanc pour faire du rosé, même si leur groupe respectif votera le contraire, par exemple.
    Pourquoi faut-il voter ? Non pas pour affirmer votre soutien à l’UE, si vous ne l’aimez pas votez pour le NPA ou les souverainistes (attention je ne compare pas les deux partis, je veux juste dire que tout deux s’opposent, pour des raisons différentes à la construction européenne actuelle). Juste parceque l’euro-député a une réelle importance, et a vocation a en avoir d’avantage.


  • Marianne Marianne 6 mai 2009 13:13

    Unis dans les luttes, unis dans les urnes !

    Continental, Caterpillar, Molex… dans le privé comme dans le public, la colère populaire monte et les évènements se précipitent.

    Après avoir endommagé la sous-préfecture de Compiègne, action symbolique pour protester contre l’inaction du gouvernement dans cette affaire, les 1128 salariés de l’usine de Clairoix se sont rendus à Hanovre pour manifester avec leurs collègues allemands devant le siège du groupe où se tiendra l’assemblée générale des actionnaires.

    Dans les universités, les assemblées générales se multiplient et la ronde infinie des obstinés n’en finit pas de tourner… A l’université de Strasbourg, le avril, et après les mises en scène violente orchestrées par le pouvoir lors du sommet de l’Otan dans cette mêm ville le 4 avril, les forces de l’ordre se sont opposées aux étudiants et enseignants qui manifestaient pacifiquement dans l’enceinte de la faculté et les en ont délogé.

    Pour sa part, l’Appel des appels regroupe de nombreux professionnels de la santé, de la justice, de l’éducation, entre autres corps de métier, qui en ont assez des restrictions budgétaires et des choix gouvernementaux allant à l’encontre de la qualité des services publics. Depuis le mois de janvier, des rencontres ont lieu afin de trouver la convergence nécessaire pour être entendus.

     : //karimsarroub.blogs.nouvelobs.com/archive/2009/01/09/appel-des-app…

    Après les 29 janvier et 19 mars, la journée du 1er mai à laquelle 8 syndicats appellent à participer de façon unitaire sera une nouvelle occasion d’exprimer ce ras-le-bol..

     : //www.humanite.fr/2009-03-31_Politique_Un-appel-sans-precedent-a-un…

    Dans son analyse de la situation actuelle parue dans « Le Monde » du 4 avril 2009, intitulée :

    « Après 1789, 2009 ? »,, voici ce qu’écrit Sophie Wahnich historienne au CNRS, chercheuse au CNRS-Laboratoire d’anthropologie des institutions et des organisations sociales (Laios-IIac) (1) : .

    « Le mot d’ordre qui circule “nous ne paierons pas votre crise” met en évidence cette division sociale entre un “nous”, les opprimés, et un “vous”, les oppresseurs… Mais le “nous” des opprimés n’est pas constitué uniquement des précaires, chômeurs, ou futurs chômeurs, il est constitué des classes moyennes qui sont précarisées, des classes lettrées qui manifestent et se mettent en grève pour défendre une certaine conception de l’université et des savoirs. Il est constitué de tous ceux qui, finalement, se sentent floués et réclament “justice”.

    A ce titre, les mouvements sociaux de cet hiver et de ce printemps sont déjà dans la tentation naturelle de refaire 1793. Ils veulent plus de justice et pour l’obtenir affirment que, malgré les résultats électoraux, ils incarnent le souverain légitime… Une loi, aujourd’hui, a été votée pour agrandir cette classe d’ilotes, mais le gouvernement refuse que l’impôt sur les immenses richesses puisse venir en aide aux “ malheureux ”

    Le pacte de la juste répartition des richesses prélevées par l’Etat semble avoir volé en éclats quand les montants des chèques donnés aux nouveaux bénéficiaires du paquet fiscal ont été connus : les 834 contribuables les plus riches (patrimoine de plus de 15,5 millions d’euros) ont touché chacun un chèque moyen de 368 261 euros du fisc, “soit l’équivalent de trente années de smic. ‘

    Et ne parlons pas des multiples scandales liés à l’octroi de parachutes dorés et autres stock-options mirobolants à des PDG directement impliqués dans les faillites bancaires par leur choix de gestion plus près du pari de casino ou du Monopoly que d’une utilisation responsable et utile de l’argent que leur avaient confié les petits épargants. Ne parlons pas non plus, ou plutôt si, parlons-en, de la solution trouvée par les dirigeants des principales puissances mondiales : faire payer aux plus pauvres et aux contribuables l’irresponsabilité et l’incurie de ces décideurs. Encore et toujours…

    De son côté, le gouvernement français comme beaucoup d’autres en Europe et dans le monde tente d’entretenir l’illusion que la fin de la crise est pour bientôt et que ce système en faillite peut-être régulé, relayé par les mêmes experts économiques et financiers qui lui servent de porte-voix sur les plateaux TV. Un point de vue partagé par les dirigeants du G 20 et dans notre pays, par la plupart des partis dont le PS (et l’UMP bien sûr) mais aussi par le Modem, l’extrème-droite et les écologistes libéraux qui ont voté des deux mains le traité de Lisbonne, plus libéral que moi tu meurs ! Reniant ainsi le Non au Traité constitionnel européen par 55% des français !

    Pourtant, l’avertissement est de plus en plus clair et audible : les manifestants contre la réunion du G 20 à Londres le 2 avril dernier brandissaient des banderoles où on pouvait lire dans la langue de Shakespeare :

    « Le capitalisme, ça ne marche pas. Un autre monde est possible ! »

    ou : « Nous ne paierons pas leur crise ! »

    Alors quelle traduction politique peut-on attendre de cette forte volonté de changement qui s’exprime dans les conflits sociaux et dans les manifestations ?

    Contester les dogmes du capitalisme et proposer de nouvelles règles du jeu

    Des personnalités politiques et de simples citoyens proposent des solutions mais au même titre que les enseignants et les étudiants en mouvement depuis près de quatre mois, dans les grands médias d’information ils ont été jusqu’ici purement et simplement censurés.

    L’allégeance des économies nationales aux règles de la haute finance et aux dogmes capitalistes de la compétitivité, de la rentabilité et de la flexibilité, toujours à la recherche du profit maximum, nous a conduit là où nous en sommes. A un véritable gâchis planétaire qui fait courir de graves dangers à la démocratie et à la paix dans le monde.

    L’épisode déclencheur des subprimes aux Etats-Unis a été le révélateur de la supercherie que représentent les mécanismes de crédits à taux variables et de leur titrisation, qui ont constitué une manne financière pour des boursicoteurs sans scrupules mais qui a conduit des centaines de milliers de ménages américains à la rue.

    Face à ce rouleau-compresseur qui broient la vie de simples citoyens vivant de leur travail partout dans le monde, tous ceux-là avec l’aide de politiques qui ne s’en remettent pas aux sacro-saintes lois du marché, doivent proposer et défendre une autre logique, un autre moteur de l’économie. Une logique qui ne mette plus au centre des sociétés humaines la recherche du profit et son pendant - l’exploitation de millions d’hommes, de femmes et d’enfants – mais la satisfaction des besoins et l’épanouissement de tous dans le respect de l’environnement.

    L’Europe qu’on nous vante régie par les traités de Maastricht puis de Lisbonne est basée sur le principe de concurrence libre et non faussée, y compris pour les services publics (directive Bolkenstein) et sur la libre circulation des capitaux qui conduit à un moins-disant social et à la remise en cause des acquis sociaux de nombreux pays.

    Ne faut-il pas au contraire faire adopter et inscrire dans les textes de cette Union des Etats européens des règles radicalement différentes, à l’opposé de cette concurrence de tous contre tous, basées sur la satisfaction des besoins des populations et sur la coopération et l’entraide entre ces pays ?

    Même chose au niveau international. Ne pourrait-on pas changer les critères d’attribution d’aides aux pays pauvres du FMI et de la Banque mondiale basés sur la rentabilité financière de leurs économies et la promotion de secteurs dits ‘rentables’ à l’exportation qui n’apportent aucun mieux-être à leur population ?

    A l’inverse ne peut-on défendre et faire adopter au niveau international des critères basés sur la satisfaction des besoins de ces populations, en les aidant à développer des services publics innovants et des activités aux retombées directes pour ces peuples, comme par exemple la souveraineté alimentaire ?

    Interdire les licenciements boursiers

    Dans la même logique mercantile et de recherche de marges et de dividendes toujours plus importants pour les entreprises et les actionnaires, les licenciements boursiers qui étaient déjà monnaie courante sont en hausse exponentielle en période de crise.

    Les interdire - notamment en France – par la loi et en créant un organisme public de crédit qui conditionne les aides aux entreprises à de véritables créations d’emplois et de services aux populations ainsi qu’au respect de l’environnement, serait une preuve de la volonté des politiques d’oeuvrer dans l’intérêt des salariés et des chômeurs victimes de cette course folle à l’enrichissement d’une poignée de privilégiés.

    Le Front de gauche – PCF, Parti de Gauche, unitaires du NPA, alternatifs – pourrait créer la surprise et faire mentir les sondages si le vote en sa faveur dépassait celui pour le PS. Car il faut en finir avec cette fausse gauche qui a détourné de nombreux citoyens de la politique. Bien sûr, le débat sur les élections européennes est volontairement occulté par les médias. Par exemple qui sait qu’Ignacio Ramonet (Monde-Diplomatique) vient de rejoindre Gisèle Halimi et Magyd Cherfi (Les Motivés) - parmi d’autres nombreuses personnalités - dans leur soutien au Front de gauche ?

    Et pourquoi ce Front appelle tous ceux qui en ont assez des politiques menées au nom de l’Europe libérale des traités de Maastricht et de Lisbonne à se mobiliser le 7 juin pour faire entendre une autre voix, antilibérale, pour une europe sociale et solidaire ?

    Voici ce qu’on peut lire sur le site web du Front de gauche :

    "Les élections européennes de juin 2009 vont offrir une occasion de changer les fondations de l’Union européenne et d’ouvrir une nouvelle perspective pour l’Europe.

    Nous faisons face à une crise financière, économique et sociale, une crise de l’ensemble du système et qui continue à grandir de jour en jour. Elle amplifie la crise alimentaire, énergétique et écologique. Elle aggrave les inégalités de genre. Elle a des conséquences sur la vie de tous les êtres humains en Europe et dans le monde.

    Partout, le choc est terrible dans l’Union européenne. La crise est causée par le capitalisme néolibéral mondialisé, qui est poussé en avant par les élites irresponsables qui prennent les décisions politiques et économiques. Le prix de cette irresponsabilité devra être payé par les peuples. Leurs politiques mettent en danger la paix, la sécurité et la coexistence internationales. Le monde a été plongé dans cette crise mondiale par la politique hégémonique des États-Unis, en particulier par l’Administration Bush.

    Lire la suite :  : //www.frontdegauche.eu/index.php ? option=com_content&view=article&id…

    Certains mettent en avant le fait que l’Europe est pilotée par la commission européenne et la BCE… et qu’il serait donc vain d’aller voter. Pourtant s’abstenir ne rendra pas le parlement européen plus démocratique, au contraire cela confortera les tenants du libéralisme dans leur vision d’une Europe technocentriste, loin des gens, boîte d’enregistrement des désidératas des financiers et des puissants.

    Le problème n’est pas l’existence de ce parlement (ni d’aucun parlement d’ailleurs) mais sa composition politique et de le faire évoluer vers une représentation beaucoup plus proche des préoccupations populaires.

    Contester l’utilité même du vote, du suffrage universel et aller jusqu’à appeler comme certains n’hésitent pas à le faire à bloquer l’entrée des bureaux de vote n’est pas recevable dans le contexte actuel qui appelle au contraire un renforcement de la démocratie, directe et représentative, à l’expression la plus large de ceux qui pensent qu’un autre mond est possible.

    Comme le dit Bernard Cassen, journaliste et universitaire, dans son message de soutien au Front de gauche : Après une trentaine d’années d’hégémonie, le néolibéralisme est en train de se fracasser contre le mur de ses propres aberrations. L’occasion serait idéale pour lui opposer des alternatives cohérentes,aussi bien au niveau national qu’européen et international, et pour donner ainsi des perspectives politiques aux luttes sociales qui font tache d’huile dans de nombreux pays du Nord comme du Sud.’

    Le 7 juin, votez et faîtes voter Front de gauche !

    (1) Elle est l’auteur de nombreux ouvrages sur la Révolution française, dont ‘L’Impossible Citoyen, l’étranger dans le discours de la Révolution française’ (Albin Michel, 1997) ; ‘La Longue Patience du peuple, 1792, naissance de la République’ (Payot, 2008).


  • antyreac 6 mai 2009 19:18

    La machine à éliminer

     

    Le gouvernement français utilise une machine capable de lire  dans des cerveaux et d’envoyer des messages à des

     

    personnes qu’il désire d’éliminer physiquement ou psychiquement .La plupart de ces personnes sont soient des

     

    fonctionnaires qu’ils jugent inaptes ou des personnes qui sont considérées comme dangereuses pour l’état.

     

    En quoi consistent ces messages :

     

    Ces messages sont un flux de paroles continuelles et incohérentes auxquelles il est difficile de résister.

     

    Ces paroles demandent aux individus soit de se suicider , soit de tuer les personnes de son entourage,

     

    soit de quitter son travail.


  • L'enfoiré L’enfoiré 6 mai 2009 19:32

    @L’auteur,
     Je suis d’accord avec vous. Pas beaucoup d’« Europan minded » en Europe. Peut-être encore un peu les nouveaux qui malgré tout hésite à basculer dans le clan des « contres ».

     Bruxellois, je sais ce qu’est un peu plus d’Europe. Nous sommes, en général, « pro européen ». Pourquoi ? Parce que nous ne comptons pas la souveraineté comme la pierre philosophale. De l’abstention au vote doit être justifié, puisque le vote est obligatoire et donc plus représentatif par essence. Je n’ai pas encore les commentaires avant le mien, mais je les devine.
     J’ai plussé l’article, pour la première partie. La dernière partie m’est étrangère. 


  • millesime 6 mai 2009 19:38

    Seul parti politique trans-européen NEWROPEANS présentera des candidats dans 3 pays de l’UE notamment en France.

    NEWROPEANS a développé un programme complet qui inclue l’architecture future d’une UE démocratisée.
    La ligne directrice étant de savoir comment permettre à 500 millions de citoyens de 27 pays avec leurs cultures et leurs langues multiples de prendre ensemble des décisions démocratiques et éfficaces.

    lire leur site
    www.newropeans.fr

    http://millesime.over-blog.com


  • jaja jaja 6 mai 2009 23:18

    Il s’est beaucoup dit et écrit que le NPA, d’emblée, avait décidé d’aller seul aux élections européennes. Et cette affirmation toute gratuite s’est souvent accompagnée de propos polémiques et de qualificatifs peu amènes. Nous ne nous placerons pas à ce niveau.

    L’opinion publique est en droit de connaître la réalité de notre démarche. Une démarche qui s’appuie sur l’observation des pratiques des uns et des autres, hier comme aujourd’hui. Nous sommes plongés dans une crise globale et historique du capitalisme. Nous sommes confrontés à un pouvoir, celui de Nicolas Sarkozy et de Laurence Parisot, toujours aussi déterminés à faire payer aux mêmes, les classes populaires, la facture d’une crise qui n’est pas la leur.

    Hier, nous avons enregistré le bilan catastrophique de la dernière présence du PS au gouvernement, une participation dont le PCF et les Verts partagent la responsabilité : davantage de privatisations que sous les deux gouvernements de droite précédents, participation à des décisions européennes qui ont eu des conséquences catastrophiques sur les services publics (transports, énergie, poste, éducation, santé), sur la déréglementation financière, sur le droit du travail. Aujourd’hui, nous observons que dans beaucoup de régions co-gérées par ces mêmes partenaires, le primat de la gestion publique cède le pas aux partenariats publics-privés, aux concessions privées (pour la distribution de l’eau, par ex.). Nous estimons donc légitime de réclamer de partenaires éventuels le refus de toute collaboration avec le PS qui gère le capitalisme.

    Au moment où il se crée, le NPA veut rompre avec la trop longue succession des lendemains qui déchantent et des victoires électorales qui se terminent en échecs politiques, sociaux et écologiques. Créer les conditions d’une unité qui permettent de ne plus décevoir, telle est notre préoccupation. Elle impose de s’interdire des « coups électoraux » porteurs d’illusions mais sans effets sur la réalité d’un système qui exploite les humains et la planète. Elle oblige à sortir de l’ambiguïté et de l’aléatoire.

    Pour ces raisons, les congressistes du NPA ont choisi un cadre pour des négociations. Il précise l’unité que nous voulons construire avec d’autres. Un rassemblement durable dans les luttes et dans les élections.

    Une unité sur un contenu réel qui développe les raisons toujours actuelles à l’origine de notre refus du traité constitutionnel européen, qui couvre à la fois les questions sociales et écologiques, tout comme les questions démocratiques. L’unité doit porter un projet anticapitaliste au contenu précis en rupture avec le système.

    Une unité qui doit se retrouver sur le terrain, dans les luttes sociales et écologiques, contre la casse sociale, contre le démantèlement du droit du travail et des services publics, contre le productivisme, la marchandisation du vivant, pour la sortie du nucléaire. La démarche électorale seule ne pourra résoudre la crise du capitalisme exploiteur et productiviste.

    Une unité qui ne soit pas un cartel électoral sans lendemain, mais qui s’inscrive comme un instrument durable pour les luttes des travailleurs. Une unité qui ne se limite pas aux élections européennes, mais s’étende aux élections qui suivent, toujours dans l’indépendance vis-à-vis du PS. La crise et Sarkozy seront, hélas, encore là au lendemain du scrutin européen.

    Cette conception de l’unité a été adoptée lors de notre congrès. Nous l’avons présentée à tous les partenaires potentiels, depuis le PCF jusqu’aux Objecteurs de Croissance, en passant par le Parti de Gauche, la Fédération et les Alternatifs.

    Nos premiers contacts avec le PG du sénateur Mélenchon avaient été très prometteurs ainsi qu’en témoigne le compte-rendu commun rendu public. Mais ils n’ont pas eu de suite, le PCF ayant exigé que les contacts ultérieurs se fassent de manière tripartite. Une exigence acceptée par le PG. Ce qui a compromis les chances d’un accord, les divergences avec le PCF sur le contenu comme sur la durée de l’unité étant abyssales.

    Nous avons rencontré la Fédération, qui nous a reproché notre refus de signer un chèque en blanc avec le cartel PCF-PG. Alors qu’eux-mêmes n’ont pas obtenu du PCF de pouvoir le rencontrer !

    Le Parti Pour la Décroissance et le Mouvement des Objecteurs de Croissance ont affirmé ne pas être intéressés par les élections, mais souhaiter poursuivre le dialogue sur des questions de fond.

    Avec les Alternatifs, nous avons enregistré de très nombreuses convergences. Mais leurs militants ont préféré, faute d’unité plus large, ne pas participer aux élections, même si 41% d’entre eux étaient favorables à un accord avec le NPA.

    Si « une occasion historique a été manquée », ce n’est pas notre fait. Le « Front de gauche » n’est qu’un tête à tête entre deux partis : le PCF et le parti de Gauche. Ce qui marque l’échec d’un rassemblement sans contenu et sans clarté stratégique.

    Nous regrettons cet échec avec des interlocuteurs qui ne sont pas des adversaires et qui pouvaient devenir des partenaires dans le cadre d’un accord précis sur son contenu et sur sa durée. Personne ne peut faire grief au NPA d’être ferme sur les principes et les stratégies, tout particulièrement en ces temps où la confusion des idées domine, où on entend de la bouche des mêmes le contraire de qu’ils disaient il y a à peine un an.

    Raoul Marc Jennar

    Tête de liste pour la région Sud-Est


  • alquezar 8 mai 2009 11:14

    Un PE sans pouvoir face à la Commission et au Conseil. ? Comment expliquez-vous alors l’échec de la proposition de directive sur la durée du temps hebdomadaire de travail, en raison du vote négatif du Parlement européen qui estimait qu’elle était un recul pour les droits des travailleurs ?

    Vous reprochez au PE de ne pas intervenir sur la fiscalité comme la politique industrielle. C’est normal : ce ne sont pas des compétences de l’UE ! Si le PE s’en mêlait ce serait un empiètement sur les compétences des états. Pour la PAC, le PE ne vote pas actuellement le budget, c’est vrai. Mais il le fera lorsque le traité de Lisbonne sera en vigueur car c’est une nouvelle compétence.

    Dans les domaines qui sont de la compétence communautaire, les normes européennes sont pour la plupart adoptées par le Conseil ET le PE (contrairement à ce que vous écrivez : cela s’appelle la co décision).

    Comparez les pouvoirs du PE avec ceux de notre parlement et vous verrez que l’absence de pouvoir s’applique à notre parlement ( voir le vote de la loi HADOPI par les députés français alors que les députés européens ont voté un amendement 46 qui désavoue cette loi et la rend caduque avant même qu’elle soit entrée en vigueur).

    Stop à la désinformation ! Vous voulez vous abstenir de voter, c’est votre droit. Mais pourquoi le justifier par des arguments faux ?

    Pour ceux qui ont vraiment envie de s’informer, un lien : http://www.eurogersinfo.com


  • Jean Claude BENARD Jean Claude BENARD 8 mai 2009 12:48

    @ Alquezar

    vous écrivez : "Vous reprochez au PE de ne pas intervenir sur la fiscalité comme la politique industrielle. C’est normal : ce ne sont pas des compétences de l’UE !« 

    Merci d’apporter de l’eau à mon moulin. Comme beaucoup de français et d’européens, je pense qu’il est anormal que ces champs échappent au PE alors qu’ils font parti des prérogatives des parlements nationaux.

    Sinon, à quoi sert le parlement dans cette période de crise économique ?

     »Dans les domaines qui sont de la compétence communautaire, les normes européennes sont pour la plupart adoptées par le Conseil ET le PE (contrairement à ce que vous écrivez : cela s’appelle la co décision).« 

     »La principale compétence d’un parlement, à savoir l’adoption de normes ou de lois générales, n’appartient que partiellement au Parlement européen. Les normes européennes sont pour la plupart adoptées par le Conseil des Ministres « ce texte n’est pas de moi (voir source) mais de la direction générales des institutions de Belgique qui est un organisme officiel que bien entendu ... vous contestez. Rendez-vous sur ce site http://www.ibz.rrn.fgov.be/index.php?id=1 avant de vous lancer dans vos diatribes

     »Stop à la désinformation ! Vous voulez vous abstenir de voter, c’est votre droit. Mais pourquoi le justifier par des arguments faux ?"

    Désinformation que vous pratiquez vous même cher ami

    Trouvez un seul endroit où j’appelle à l’abstention !!! Avouez qu’en termes de mauvaise foi, vous êtes un maître ....


  • alquezar 8 mai 2009 18:29

    « vous écrivez : »Vous reprochez au PE de ne pas intervenir sur la fiscalité comme la politique industrielle. C’est normal : ce ne sont pas des compétences de l’UE !« 
    Merci d’apporter de l’eau à mon moulin. Comme beaucoup de français et d’européens, je pense qu’il est anormal que ces champs échappent au PE alors qu’ils font parti des prérogatives des parlements nationaux« .
    Ce qui veut dire que s’ils sont transférés au Parlement européen ils ne seront plus exercés par les parlements nationaux. J’entends d’ici les cris d’effroi des souverainistes.

    Sur la codécision : je me suis rendu sur le site que vous donnez en lien. Et n’y ai rien trouvé sur cette question. Pouvez-vous donner l’adresse exacte de la page d’où vous tirez votre affirmation ?

    Pour ma part, je vais vous donner plusieurs liens qui vont dans le sens contraire en expliquant pourquoi :

    Site de la présidence allemande de l’UE :
    http://www.eu2007.de/fr/About_the_EU/Decision_Making/Co_decision_procedure. html
     »Dans la pratique législative, la procédure de codécision est de loin la plus importante« Vous y trouverez la liste des domaines qu’elle couvre (le seul marché intérieur comprenant l’essentiel du droit économique).

    Site de la documentation française
    http://www.vie-publique.fr/actualite/dossier/elections-europeennes-2009/parlement-europeen-institution-aux-pouvoirs-accrus.html

    Site du Journal officiel de l’UE et des traités, avec l’article 251 du traité de la Communauté européenne
    http://eur-lex.europa.eu/fr/treaties/dat/12002E/htm/C_2002325FR.003301.html
    sur la procédure de codécision. Evidemment, il faut ensuite se farcir la lecture du traité pour voir quels sont les domaines dans lesquels la codécision s’applique. C’est le travail des juristes. On peut aussi répéter ce qu’on a entendu ou lu ici ou là, sans vérifier, mais avec le risque de se tromper.

     »Sinon, à quoi sert le parlement dans cette période de crise économique ?"
    C’est du poujadisme ou je ne m’y connais pas. Allez, je vais en rajouter une couche : et à quoi servent notre parlement et les gouvernements nationaux ?.

    Vous n’appelez pas à l’abstention ? Dont acte et autant pour moi pour mon interprétation erronée sur ce point.


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