vendredi 22 juillet 2011 - par Laurent Herblay

Plan grec : la victoire de l’Allemagne et la défaite des fédéralistes

Ca y est, l’Europe a fini par se mettre d’accord sur un nouveau plan de financement pour les créanciers de la Grèce, qui devrait sauver l’euro pour quelques temps. La ligne allemande, qui consistait à faire contribuer les banques l’a complètement emporté sur la ligne fédéraliste.

L’Allemagne, victorieuse par KO

L’Allemagne semblait isolée dans son refus des euro obligations, d’augmentation des moyens du fonds européen, sa volonté de faire contribuer le secteur privé au nouveau plan. Mais l’inflexible Angela Merkel a obtenu satisfaction sur tous les points qui étaient importants pour elle. Elle a même réussi à repousser l’idée d’une taxe sur les banques, émise par la France, et qui a réussi à faire l’unanimité contre elle. La BCE et Nicolas Sarkozy avalent leur chapeau.

Bien sûr, l’accord sera présenté comme un compromis. Pourtant, ce n’en est pas un. Le gouvernement allemand a réussi à limiter sa contribution supplémentaire et impose de facto une restructuration de la dette grecque malgré l’avis des agences, qui va concerner les créanciers privés comme le fonds européen. Fort heureusement, la ligne allemande l’a emporté sur toute la ligne. Et les rachats de dettes par le fonds européen nécessitent un accord unanime des pays.

La fausse solution fédéraliste

Avant-hier, le Monde présentait un « débat » sur la crise européenne : un banquier appelle à « réaliser l’intégration économique et politique européenne  », un enseignant à Sciences Po fait du « fédéralisme économique une question de survie pour l’Europe  », un financier se pose la question de « que reste-t-il quand l’Allemagne fait défaut  », un banquier y voit « une chance unique pour l’Europe  », et deux dirigeants d’Attac en appellent à une « Europe solidaire et libérée du joug des marchés  ».

Si la tribune signée par les dirigeants d’Attac pose beaucoup de bonnes questions, elle manque de réponses. Le papier de François Vigne est assez équilibré, présentant l’option du défaut et de la sortie de la zone euro et signalant que « l’intégration (…) ne suffirait pas à corriger les écarts de compétitivité entre les Etats ». Mais les autres papiers rappellent les hiérarques communistes qui attribuaient leur échec au fait de n’être pas assez loin dans le communisme…

Raoul Salomon propose plus d’intégration sans expliquer clairement les avantages ou les inconvénients. Thomas Guénolé préconise un grand saut fédéraliste (15% du PIB de budget européen) totalement illusoire et dont on se demande bien en quoi il règlerait le problème de croissance de l’Europe. Son alternative méditerranéenne, en revanche, est intéressante. Enfin, Edouard Tréteau critique les dirigeants politiques européens, qui ne seraient pas à la hauteur.

Vers la fin de la monnaie unique

Il est tout de même regrettable de ne pas avoir ouvert les colonnes à un Jacques Sapir qui a tellement écrit sur la question et qui aurait apporté une contradiction bienvenue. Car, tout d’abord, ce qui est gênant, c’est que plus de fédéralisme ne résoudrait pas grand chose. Par delà le côté illusoire d’une telle proposition (qui revient à demander à l’Allemagne un chèque en blanc de plusieurs centaines de milliards d’euros), les problèmes sont plus profonds, comme le souligne NDA.

Des euro obligations pourraient calmer temporairement la crise financière, mais elles ne résoudraient pas le problème de compétitivité des PIIGS. Pour rembourser leur dette, ces pays ont surtout besoin de retrouver de la croissance, ce que ne donnerait pas une intégration économique et politique. C’est bien une dévaluation (couplée à une restructuration) qui le permettrait, et donc une sortie de l’euro, qui devra encore attendre quelques mois ou quelques années.

Car il faut être clair, comme le souligne avec verve Hervé Nathan, ce nouveau plan ne fait que traiter le problème grec (certes, pour assez longtemps a priori). Les dirigeants européens ont de nouveau acheté du temps sans rien résoudre sur le long terme. Si la crise reprend sur le front espagnol et italien, il faudra un nouveau sommet car rien n’est prévu pour dans l’accord d’hier…

Merci à l’Allemagne d’avoir refusé toute dérive fédéraliste et imposé une participation au secteur privé. C’est sans doute la moins mauvaise solution en attendant celle qui finira par s’imposer, le retour à des monnaies nationales distinctes adaptées à des réalités économiques différentes.



25 réactions


  • Neosysteme Neosysteme 22 juillet 2011 13:50

    15 milliards d’euros de dette en plus pour la france avec ce plan, merci à tous...


  • ZenZoe ZenZoe 22 juillet 2011 14:52

    Les exigences de Merkel (que j’approuve) sont d’autant plus remarquables que les banques les plus menacées par une faillite grecque sont allemandes (22,7 milliards de dollars de dette grecque), suivies de près par les françaises (14,9 milliards de dollars).
    On peut penser que Merkel agit plus pour l’avenir de son pays que pour le bien-être des banques, contrairement à Sarkozy qui aurait tendance à faire le contraire.


  • LE CHAT LE CHAT 22 juillet 2011 15:13

    c’est un plan de surendettement pour la Grèce et les européens vont payer les créanciers !
    la BCE détient un tas d’actif pourris qu’on voudra nous refiler comme des subprimes , Manuel Valls va avoir un Tsunami de merde à affronter !  smiley  smiley  smiley


  • kalon 22 juillet 2011 17:35

    Il y a quelque chose de pourri dans cet accord !
    En effet, pourquoi est ce le FSFE qui a racheté de la dette grecque sur le marché secondaire et pas la Gréce, elle méme !
    Sur le marché secondaire, la dette grecque était dévaluée de 50 %, ce qui laissait à la Gréce la possibilité de racheter l’entiéreté de sa dette à 50 % de sa valeur.
    En empruntant 150 milliards d’euros, la Gréce s’enrichissait de 150 milliards d’euros et diminuait le montant du remboursement de sa dette de 50 % !
    Seulement voilà, en ce cas, les CDS perdaient toutes leurs valeurs car la Gréce ne faisait pas défaut.
    Et les CDS sont ou ? ben, dans les banques évidement !
    Ce qu’ils veulent, c’est que la Gréce vende tous les biens publiques qui ont de la valeur au secteur privé,
    Aucun pays au monde ne remboursera jamais le principal de sa dette, c’est, tout simplement impossible !
    Le but de la manoeuvre est limpide : privatiser l’ensemble des biens communs afin d’appauvrir les états et, donc, les citoyens européens.
    Le probléme étant que les principaux acheteurs de biens publiques tels que les ports,... etc sont rachetés par les Chinois avec des dollars qui n’auront bientôt plus aucune valeur !
    Nous sommes, tout simplement, occupés à bazarder le bien commun contre de la fausse monnaie !


  • kalon 22 juillet 2011 17:44

    Sans oublier que tous les actifs actuellement logés dans le FSFE passerons en 2013 dans le giron de la banque-MES qui, elle, suivant ses statuts est une banque totalement privée et, de surcroit, inattaquable en justice car jouissant d’un statut d’extra territorialité !
    En outre, je pense que si jamais les dirigeants d’un état européen se rebiffaient, il encourerait rapidement des actes de terrorisme sur son territoire ! (cfr : la Norvége)
    Remember 9/11 !
    Rien ne les arrétera sauf leur cupidité et leur soif de pouvoir, c’est leur talon d’Achille ! 


  • Laurent Herblay Laurent Pinsolle 22 juillet 2011 20:27

    @ Odal Gold

    Complètement d’accord : ce sont les Islandais qui ont raison !

    Je partage également vos points sur la loi de 1973 ainsi que sur les banksters.

     

    @ ZenZoe

    Je remercie Merkel d’avoir imposé la contribution aux créanciers privés pour partager l’effort. Pour être clair, je suis favorable à une sortie de la monnaie unique, une dévaluation et un défaut organisé. Mais, à défaut, Angela Merkel a contribué à rendre le plan moins mauvais par rapport à ce que la BCE et Sarkozy voulaient faire.

     

    @ Calmos

    Cf commentaire pour ZenZoe. Clairement, ce plan est une aberration qui ne règle rien mais Angela Merkel l’a rendu moins pire qu’il n’aurait pu l’être si on avait laisser faire les technocrates français et européens.

    Complètement d’accord sur Hollande et consorts.

     

    @ Algorab

    Je crois qu’un défaut partiel grec il y a 18 mois suivi d’une recapitalisation aurait sans doute coûter beaucoup moins cher (on cumule 270 milliards en deux plans).

     

    @ Neosysteme

    60 milliards au total (2 plans grecs, 1 plan irlandais, 1 plan portugais) !

     

    @ Kerjean

    Je ne saute pas de joie. Je trouve que c’est mieux que si c’était pire… (cf commentaire pour ZenZoe).

    C’est juste sur les taxes. Mais à l’origine, les banques ne voulaient pas contribuer. Et c’est bien qu’elles le fassent.

     

    @ Le Chat

    Je suis d’accord


    @ Kalon

    Merci pour toutes ces précisions.


  • papi 22 juillet 2011 20:47

    @ mon cher laurent

    Un point que vous n’avez pas évoqué, est celui de la position du peuple grecque !!
    Je suppose que notre cher papaandréou a du encore se courber plus bas en promettant et s’engageant sur un surplus de coups de ciseaux dans la laine peu épaisse de la population, lorsque ces engagements vont être rendus publiques, on revéra Athènes s’embraser,
     Sur un autre chapitre , si un autre pays , comme le Portugal vient à trébucher , que se passera t-il ??
    Moi je ne sais pas , et vous ??


  • BA 22 juillet 2011 21:41

    Le sauvetage de la Grèce va coûter 15 milliards d’euros à la France.

     

    Les dirigeants de la zone euro ont validé, jeudi soir, un plan d’aide de 109 milliards d’euros pour sauver la Grèce de la faillite. Ce plan d’aide va coûter environ 15 milliards d’euros à la France, a annoncé, ce vendredi, François Fillon.

     

    http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Le-sauvetage-de-la-Grece-va-couter-15-milliards-d-euros-a-la-France_39382-1882831_actu.Htm

     

    En clair :

    - Les Etats européens sont déjà surendettés. Les Etats européens vont se surendetter encore plus pour pouvoir prêter de l’argent à la Grèce.

     

    - Le deuxième plan de sauvetage de la Grèce va coûter 15 milliards d’euros à la France.

     

    - De toute façon, la Grèce sera incapable de rembourser ses dettes.

     

    - L’Union Européenne, c’est ça : des Etats européens surendettés se surendettent encore plus pour aider des Etats en faillite, qui ne les rembourseront jamais.

     

    - L’Union Européenne, c’est un suicide collectif.

     

    - Prochains épisodes : l’Italie et l’Espagne.


  • lloreen 22 juillet 2011 23:26

    ’l« Europe a fini par se mettre d’accord ».
    C’est une blague, non ?
    Vous ne voudriez pas plutôt dire :les banquiers se sont mis d’accord , ce qui au moins, serait
    plus exact ?
    Avez-vous déjà vu un rapace lâcher sa proie sans en avoir une en réserve ?
    Qui croyez-vous, va payer la différence ? (ce que les banquiers « perdraient » en obtenant une réduction de la dette et une baisse des intérêts de la dette ???????
    Réponse : les contribuables de notre belle eurodictature !


  • lloreen 22 juillet 2011 23:29

    J’ ai une question : c’est qui, l’Europe ?
    Et « la » France, « le » Pérou, « le » Zimbabwé ?


  • wesson wesson 22 juillet 2011 23:35

    Bonjour l’auteur,
    moi je vous trouve bien méchant, ainsi que les commentateurs car si l’on en comprends la finalité réelle, ce plan et d’abord logique, ensuite assez bien pensé.

    Bon, entendons-nous bien, il ne s’agit nullement de sauver la Grèce mais de sauver les banques qui lui ont prêté de l’argent, ça tout le monde l’as bien compris. La vrai question à se poser est, dans le contexte actuel qui n’est pas favorable à la finance, et dans l’optique d’élections importantes un peu partout en Europe l’année prochaine, pourquoi on s’obstine malgré tout à vouloir sauver les banques, une seconde fois, au risque pour les politiques qui le décide de se faire balayer aux prochaines élections ?

    A mon avis, c’est parce que les banques sont absolument indispensable pour le schémas directeur de l’Europe que je résumerai en : « il faut sauver le capitalisme », et cornaqué en ce sens par les USA qui en ont bien besoin.

    D’ailleurs, à ce propos je trouve très marrant que l’on parle des soucis financiers grecs alors que aux USA vous avez 40 millions de personnes qui mangent avec des tickets de l’aide alimentaire, que la Californie paie ses fonctionnaires en bons d’achat et reconnaissances de dettes, et que le Minnesota vient de faire défaut sur sa dette, entre autres. Passons.

    Le problème est le suivant : Depuis quelques années maintenant, le solde net boursier s’est inversé : Rappelons-nous que les bourses étaient censés financer les entreprises, c’est maintenant l’inverse. Et les flux se sont tellement aggravés que les entreprises même pressurés, délocalisés n’arrivent plus à dégager un profit suffisant permettant de couvrir l’ensemble des engagements. Pour éviter un crash complet, il faut donc injecter de l’argent dans le système. Lors de la crise de 2008, c’est les états qui ont mis la main à la poche, ou plutôt dans celle de leurs contribuables. 3 ans après, le problème n’a pas été réglé, et il faut une autre source de financement pour injecter dans la bourse et éviter son effondrement.

    Et cette autre source de financement, c’est les retraites ! Les retraites Européennes sont encore majoritairement par répartition, en détruisant ce système par répartition, tout cet argent ira bien entendu aux retraites par capitalisation, c’est à dire en bourse, ce qui permettra de sauver le système pour quelques temps encore, disons 4 ou 5 ans.

    Et c’est là ou l’on comprends qu’il faut à tout prix sauver les banques : Si une banque coule, tous les épargnants qui auront mis leur sous dans une assurance-vie sicav à la con dont en fait ils ignorent à peu près tout du contenu, vont se retrouver avec les économies de leur retraite volatilisée. Une seule banque qui pèterait comme cela, et vous pouvez faire une croix sur toute l’Europe pour la confiance des Européens envers la retraite par capitalisation , et on reparlera pas avant 50 ans de péter la retraite par répartition ...

    Pour résumer, le vrai enjeu de ce « sauvetage » est là : que les gens en capacité de faire des économies aient confiance en le système par capitalisation, pour qu’ils confient aux banques et donc à la bourse leur pognon, plutôt que de s’en remettre à un système de solidarité collective.

    Bref, ce que Merkel et Sarkozy ont essayé de faire, c’est de sauver le capitalisme, rien de moins. Et peut-être y sont ils parvenus ... Et dans cette optique là, ce qu’ils ont fait était ce qu’il y avait de mieux à faire.

    Mais, à l’unisson des commentateurs, la chute n’en sera que plus dure, et c’est à mon avis tout au plus quelques mois qui ont été gagnés. Le problème est systémique, et il l’as toujours été. Tant que ce n’est pas le système lui même qui est fondamentalement remis en cause - par exemple on ferme la bourse et on saisi les banques - le risque systémique sera toujours là, et chaque crise sera supérieure en intensité à la précédente.


  • zany 22 juillet 2011 23:35

    Je propose de faire dont de douze balles dans la peau à tous ces euro-fanatique, qui par la dettes nous ont déjà vendu, mais également nos petits enfants qui paierons à notre place...

    Ah bien sûre pour annuler la dettes il faut plus d’Europe dans un état unifié....

    Ce qu’adolphe n’a pas pue faire les eurocrates le font, avec presque les mêmes méthode d’ailleurs....non ? attendez.......................................


  • lloreen 22 juillet 2011 23:39

    BA
    « l’union européenne c’est un suicide collectif ».
    C’est surtout une dictature dont les structures ont été infiltrées pour siphonner la richesse des états dans les poches de ces eurodictateurs, marionnettes soudoyées par l’oligarchie financière.
    Pour stopper cette infâmie il faut que nous, les citoyens, retrouvions notre souveraineté et boycottions les élections tant qu’il n’y aura pas eu de référendum pour décider de la suite à donner à cet accident de parcours.
    La nazisme ne s’est pas arrêté en 1945, il continue sous d’autres formes plus insidieuses sous de doux vocables comme « union européenne ».
    Ne pas reconnaître que cette « union européenne » (eurodictature des eurocrates) est dirigée par des faschistes c’est être complètement aveugle.


  • ykpaiha ykpaiha 22 juillet 2011 23:44

    a propos de dette il serait interressant de connaitre comment les pays s’en sont sortis...
    Pas ceux qui ont fait appel aux sarko-FuMIstes mais bien dans l’intelligence :
    Car la crise ? ils s’en servent contre nous et se refile le pouvoir avec nos peurs.
    Car des sorties existent :
    Dans celle la : l’Argentine a fait office de pionniere( dans l’histoire récente)
    Et comment a elle fait ?
    Et surtout comment avoir réussi a reduire les inégalité !! et rendu la prospérité a son économie :

    Roberto Lavagna ( ministre de l’économie de l’Argentine entre 2002 et 2005) l’explique tres bien :

    Je ne pense pas que les programmes établis avec le FMI soient utiles pour les pays européens.
    Les premiers programmes ont déjà échoué, les deuxièmes ne sont même pas respectés et la contagion (à la date de cette interview, mi-juillet) se répand.

    Le fait que les pays fassent des sacrifices pendant des années uniquement pour payer les créanciers n’a pas de sens, d’autant qu’en outre, cela freine la croissance du pays et dans l’espèce, de toute la région.

    ....
    Lire l’interview ici :
    http://www.les-crises.fr/interview-roberto-lavagna/

    Passionnant de lucidité loin tres loin du fatras et mensonges Khasaro-européistes.
    Combien de temps avant que quelqu’un chez nous prenne enfin ses responsabilité ?
    Nous devrions réclamer a ceux qui veulent gouverner un vrai plan et pas leur galimatia pseudument technique qui ne mene a rien.
    L’exemple est la (entre autre) il n’y a qu’a s’en servir !!!


  • lloreen 22 juillet 2011 23:56

    zany
    Votre commentaire a été édité pratiquement quand j’ai rédigé le mien.
    Vous avez entièrement raison.
    « Ce qu’Adolphe n’a pu faire ».
    Ce n’était pas dans l’objectif de ceux qui ont « crée » Hitler (le grand-père de Bush et d’autres nazis, même s’ils s’affichent avec d’autres) qu’ il fasse tout le travail tout de suite, car cela aurait été trop
    flagrant...
    Les nazis sont toujours là, leurs ancêtres leur ont débroussaillé la voie et leyur plan est celui du nouvel ordre mondial, « leur bébé ».
    Tous les moyens sont bons pour atteindre leur ultime objectif
    Il suffit -simplifions-, de partir de 1945 et de voir la situation actuelle.Ceux qui ont financé Hitler sont ceux (leurs héritiers) qui financent les eurodictateurs .Ils créent les « ’crises », les guerres, fomentent les coups d’état, envoient leurs services secrets commettre des attentats, créent des milices privées (comme Alliot-marie qui a crée l’eurogendfor....).Bref, ils organisent le chaos et l’entretiennent soigneusement ,pour en arriver à ce que la révolte éclate.A ce moment (qui leur procure une intense jubilation), le noeud coulant se resserre sous forme d’état policier.Pour mater le peuple, il faudra toujours plus de contrôle et de lois liberticides.

    Faites un bond en arrière depuis que Sarkozy, leur agent français -et dans les autres pays, c’est pareil...-est à la tête du pays.Et regardez les lois qu’il a fait voter pas ses serviteurs malfaisants.Elles sont toutes plus ignobles les unes que les autres et aboutissent à la paupérisation et à la destruction de la démocratie.
    L’internet est une épine dans leur pied car il est un bon outil de recherche, bien que de plus en plus la censure sévisse.
    D’ailleurs, recherchez sous « l’internet dans le collimateur de Bruxelles » (l’eurodictature") et vous aurez une idée comme la dictature est effective.
    Déjà.


  • zany 22 juillet 2011 23:58

    Ont en est plus là, l’effondrement est prévu ce n’est plus qu’une question de temps, j’annonce toutes les mesures ont été prise d’un point de vue légale pour mater une révolte populaire    « en cas de catastrophe majeur ».

    Bon bon bon, sa vas saigner à la rentré, cela sera cette hiver, l’évolution est trop rapide, nous avons début aout les us qui ne pourrons pas payer la dette+ l’espagne italie/france qui vont faire chuter l’euro et nous avec car pas de plan B.

    L’objectif n’est pas de résorber la dette, mais conserver le pouvoir en le faisant passé pour neuf...


  • lloreen 23 juillet 2011 00:18

    Vous remarquerez aussi comme les zélés serviteurs passent, sans que leurs créations malfaisantes ne disparaissent...
    L’eurogendfor de la funeste Alliot-Marie est encore toujours là, et bien là.Il s’agit ni plus ni moins d’une milice privée, celle là même que cette personne malfaisante voulait envoyer au dictateur Ben Ali pour mater la révolte des tunisiens...
    Alliot-Marie a été virée parce qu’elle a trop « officialisé » cette milice privée ; en effet, il s’agit de « l’ atout » qu’ils voudraient sortir de leur « jeu », au moment où éclateront les émeutes (qu’ils fomentent en sous-main par des décisions et des lois destinées à offusquer les citoyens pour que « la coupe déborde »..).
    Il s’agira de énièmes hausses ou de baisses concernant le niveau de vie (stagnation des salaires, baisse des prestations sociales, augmentation de l’âge de la retraite,...).Ils s’octroieront des hausses de salaire ou des avantages divers et variés de façon à ce que l’indignation des citoyens soit à son comble...

    Les eurodictateurs (van Rompuy, le « président de l’union européenne, en tête) ont réintroduit la peine de mort , pourtant abolie en France, par le traité de Lisbonne.

    Ils savent très bien que si des »incidents« éclatent, la police et l’armée risquent de se rallier à la population, ce qui serait d’ailleurs tout à fait logique, puisque ces deux corps ont été crées (à l’origine...) pour un service à la nation.
    Pour »remédier à ce problème« , ils avaient besoin d’une milice privée (appâtée par le gain) composée »d’étrangers", qui n’auront guère de sympathie particulière pour la nation dans laquelle ils réprimeront les personnes.
    Donc, vous verrez que même si Alliot-Marie n’est plus là, le remplaçant est en poste, et l’eurogendfor opérationnelle....Contrairement à ce que beaucoup croient, à tort, les temps n’ont guère changé depuis la seconde guerre mondiale.
    Cette guerre a servi pour mettre le pied à l’étrier européen (entre autres territoires...) des oligarchies financières nazies.


  • lloreen 23 juillet 2011 00:25

    D’ailleurs, il est remarquable -et malheureusement peu remarqué...- que l’Allemagne,65 ans après la « fin de la guerre » (seconde) n’ a toujours pas de constitution.
    Elle est pour ainsi dire, le premier territoire européen annexé aux Etats-Unis...
    L’Allemagne n’a qu’une Loi fondamentale.


  • Aureus 23 juillet 2011 01:35

    L’union européenne n’a pas été « corrompue » ou « détournée » de ses buts initiaux. Elle fonctionne comme prévu.
    Je laisse la parole sur ce sujet à M. Ambrose Evans-Pritchard (très grand journaliste britannique) du Daily Telegraph (fleuron de la presse britannique) qui est allé farfouillé dans les documents déclassifiés (comme la loi le prescrit) 1950-1960 du ministère des affaires étrangères des USA :

    "

    Euro-federalists financed by US spy chiefs

    By Ambrose Evans-Pritchard in Brussels

    12:00AM BST 19 Sep 2000

    DECLASSIFIED American government documents show that the US intelligence community ran a campaign in the Fifties and Sixties to build momentum for a united Europe. It funded and directed the European federalist movement.

    The documents confirm suspicions voiced at the time that America was working aggressively behind the scenes to push Britain into a European state. One memorandum, dated July 26, 1950, gives instructions for a campaign to promote a fully fledged European parliament. It is signed by Gen William J Donovan, head of the American wartime Office of Strategic Services, precursor of the CIA.

    The documents were found by Joshua Paul, a researcher at Georgetown University in Washington. They include files released by the US National Archives. Washington’s main tool for shaping the European agenda was the American Committee for a United Europe, created in 1948. The chairman was Donovan, ostensibly a private lawyer by then.

    The vice-chairman was Allen Dulles, the CIA director in the Fifties. The board included Walter Bedell Smith, the CIA’s first director, and a roster of ex-OSS figures and officials who moved in and out of the CIA. The documents show that ACUE financed the European Movement, the most important federalist organisation in the post-war years. In 1958, for example, it provided 53.5 per cent of the movement’s funds.

    The European Youth Campaign, an arm of the European Movement, was wholly funded and controlled by Washington. The Belgian director, Baron Boel, received monthly payments into a special account. When the head of the European Movement, Polish-born Joseph Retinger, bridled at this degree of American control and tried to raise money in Europe, he was quickly reprimanded.

    The leaders of the European Movement - Retinger, the visionary Robert Schuman and the former Belgian prime minister Paul-Henri Spaak - were all treated as hired hands by their American sponsors. The US role was handled as a covert operation. ACUE’s funding came from the Ford and Rockefeller foundations as well as business groups with close ties to the US government.

    The head of the Ford Foundation, ex-OSS officer Paul Hoffman, doubled as head of ACUE in the late Fifties. The State Department also played a role. A memo from the European section, dated June 11, 1965, advises the vice-president of the European Economic Community, Robert Marjolin, to pursue monetary union by stealth.

    It recommends suppressing debate until the point at which « adoption of such proposals would become virtually inescapable »."


  • lacenaire 23 juillet 2011 12:32

    quels auraient ete les amenagements si le P.D.G du F.M.I N4ETAIT PAS TOMBé DANS UN PIEGE DESTINé A S’EN DEBARASSER ET LE NABOT FERAIT MOINS LE FIER ;


  • Laurent Herblay Laurent Pinsolle 23 juillet 2011 13:19

    @ Papi

    Je crois qu’à un moment, le peuple grec en aura assez de l’austérité et il y a des chances qu’il finisse par renvoyer le gouvernement actuel (à moins que Papandréou finisse par se rendre compte de l’absurdité de ce qu’il fait).

    Le Portugal serait gérable avec le fonds européen mais a priori, les besoins de trésorerie sont couverts jusqu’en 2013. Le risque, c’est l’Espagne et surtout l’Italie car les sommes en jeu n’ont rien à voir et l’Allemagne refusera de prêter autant…

    @ BA

    Complètement d’accord 

    @ Lloreen

    C’est juste. Je devrais dire « cette Europe ». Et clairement, elle ne sert que les intérêts de la finance (comme je le dis dans le papier).

    L’abstention ne me semble pas une bonne option car cela n’affaiblit en aucun cas les gouvernements en place.

    @ Wesson

    Complètement d’accord. Aujourd’hui, les Etats sont au service des banques. On mobilise des centaines de milliards mais on demande parallèlement des efforts considérables aux peuples. Le système ne tourne pas rond.

    Mais ce système va finir par imploser car à un moment, un Etat plus important que l’Islande finira par faire défaut et là, le système financier s’effondrera, laissant alors la possibilité aux politiques de reconstruire sur les décombres de l’ancien ordre, un peu à la manière de Roosevelt dans les années 30.

    La prochaine grande crise qui nous donnera cette opportunité pourrait bien n’avoir lieu que dans quelques années.

    @ Ykpaiha

    Merci pour le lien. Voici un très bon papier d’un collègue blogueur sur l’Argentine qui montre que nous avons beaucoup de choses à apprendre de leur expérience :

    http://lebondosage.over-blog.fr/article-la-fin-de-la-mondialisation-commence-par-l-argentine-69039223.html



  • ykpaiha ykpaiha 23 juillet 2011 13:45

    Merci de ton retour d’information.
    Ce qui m« a le plus frappé formis les propos de l’ancien ministre sont les graphiques, non pas sur la dette elle meme, mais ce qui a précedé.
    On est frappé par la surchauffe due a l »alignement systématique a un modele imposé qui a conduit a la faillite.
    Les années qui ont précédé a la catastrophe on remarque un effondrement des équilibres sociaux, une paupérisation de la population avec un corrolaire de l’augmentation des richesses de quelques uns. Jusqu"au moment atal.
    Les remedes qui ont été appliqué ont rendu les courbes de bien avant le délire, ces remarques sont équivalentes a l’Islande et paradoxalement a ceux de la Grece.
    La différence est que pour la grece on fait artificiellement durer la dépendance.
    Si une preuve existe de la volonté de faire de la dette une arme contre les peuple elle est dans ces courbes.
    Car pas plus que les Argentins, les Grecs, les Espagnols etc.. ne veulent que la situation perdure et pourtant les FuMIstes qui nous gouvernent continuent leur travail de destruction massive.
    En conclusion je cite la phrase de fin de l’entretien :
    En Argentine, et partout dans le monde, être Sérieux a conduit une catastrophe.
    (si ce n’est que chez nous on cherche encore quelqu’un meme de sérieux)


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