Présidence de l’Europe : la France piaffe d’impatience !
La France semble peu se soucier de diplomatie vis-à-vis des "petits pays" de l’Union. Alors que la présidence est encore assurée par la Slovénie, et que les regards des autres pays européens sont tournés vers l’Irlande - qui organise en juin un nouveau référendum sur le Traité de Lisbonne - les Français travaillent déjà sur leurs priorités.
Une présidence française "Riche, strass et paillettes"
Des centaines d’animations sont prévues dans le cadre de la présidence française, dont au moins quarante en région Rhône-Alpes. Avec entre autres une très attendue réunion sur l’Europe agricole à Annecy au mois de septembre. L’autre grand dossier de la présidence française sera la défense européenne. Mais sur ce sujet Nicolas Sarkozy se fait largement plus discret, préférant sans doute attendre le résultat du référendum en Irlande, pays traditionnellement réticent à toute idée de collaboration militaire !
La présidence slovène a beaucoup œuvré pour le dialogue interculturel
Pendant ce temps et en attendant le passage du bulldozer français, les Slovènes terminent leur présidence sans démériter, mais plutôt dans la discrétion. Beaucoup moins "riches, strass et paillettes", ils auront fait avancer l’Union en réalisant les activités préparatoires à la mise en œuvre du Traité de Lisbonne (pour 2009).
En cette Année européenne du dialogue interculturel, les Slovènes ont organisé à Athènes le dialogue avec les pays méditerranéens, les Balkans occidentaux et les autres régions, et en instituant l’université euro-méditerranéenne de Piran. Sous leur présidence, l’Europe aura mis en œuvre des programmes nationaux de réformes, négocié sur le "paquet climat-énergie" et surtout ouvert de nouvelles perspectives vers les Balkans.
La Slovénie, qui a quitté la Yougoslavie récemment, devrait rester un Etat-clé pour la stabilisation du centre de l’Europe et permettre ainsi de renforcer la coopération régionale.