mercredi 18 octobre 2017 - par Sylvain Rakotoarison

Traité de Maastricht : l’euro approuvé par le peuple français (2)

« Je crois que l’erreur est dans le fait que pendant quarante ans, on n’ait jamais vraiment saisi notre peuple sur des choix européens, de telle sorte que peu à peu, ce problème a été traité entre spécialistes, diplomates. (…) Chacun a estimé que l’Europe était suffisamment connue et c’est une erreur d’appréciation. On voit bien au moment où, pour la première fois, on s’adresse véritablement au peuple pour qu’il décide, on lui donne, on lui restitue son pouvoir, on s’aperçoit qu’il y a un travail pédagogique d’éducation, d’explication considérable à faire, parce qu’on a pris trop de retard. Espérons qu’on le comblera. (…) Aujourd’hui, dans la plupart des quartiers, des communes, partout en France, on discute de l’Europe. C’est la première fois ! » (François Mitterrand, le 3 septembre 1992 sur TF1). Deuxième partie.



Après avoir évoqué les considérations européennes et internationales du Traité de Maastricht, voici les arrière-pensées politiciennes toujours présentes lors des référendums en France.

Le pari du référendum en France a été fait par François Mitterrand le 3 juin 1992, 75 ans, très malade et plongé dans une grande impopularité après plus de dix ans à la tête de l’État (interrompus par deux ans de cohabitation). L’idée était politicienne : diviser l’opposition parlementaire UDF-RPR sur un sujet qui fâchait, le sujet européen.

Les centristes de l’UDF n’avaient aucun problème sur ce thème et au contraire, étaient le parti le plus homogène sur la construction européenne, à l’instar de Simone Veil. J’ai assisté à un grand meeting en faveur du "oui" le 15 septembre 1992 à Lyon, avec de nombreuses personnalités nationales et régionales venues écouter attentivement deux forts en thème réunis pour l’occasion (ce qui était très rare) : Raymond Barre et Valéry Giscard d’Estaing.

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Si l’UDF était profondément européenne, le RPR était au contraire très divisé. Jacques Chirac, après beaucoup d’hésitations et sans conviction, persuadé par Édouard Balladur que s’il voulait être élu Président de la République, c’était la seule décision à prendre, a annoncé son soutien au "oui". En revanche, ce fut l’occasion pour Charles Pasqua et surtout Philippe Séguin d’exprimer non seulement leur "souverainisme" gaulliste mais aussi leur différence avec Jacques Chirac dont l’échec de 1988 les avait profondément déçus. Philippe de Villiers, ancien de la "bande à Léo", a également rejoint le camp du "non".

N’hésitant pas à se placer sur le terrain de la politique intérieure, Charles Pasqua a placé sa campagne du "non" sur l’antimitterrandisme majoritaire : « Les électeurs de l’opposition qui, en toute bonne foi, croiront avoir dit oui à l’Europe le 20 septembre, se réveilleront le 21 en ayant dit oui à Mitterrand et une bonne gueule de bois. ». Dans son interview traditionnelle du 14 juillet 1992, le Président François Mitterrand lui a simplement répondu : « Je ne suis pas en cause dans cette affaire, ni avec le "oui", ni avec le "non". ».

Philippe Séguin a pris une envergure nationale pendant la campagne référendaire, au point d’être devenu le principal contradicteur de François Mitterrand dans un débat télévisé mémorable en direct de la Sorbonne le 3 septembre 1992 sur TF1 (grâce à la publicité de la chaîne privatisée, François Mitterrand pouvait "récupérer" et se soigner en cours d’émission, tellement il était mal au point).






François Mitterrand a déclaré ce 3 septembre 1992 : « Je ne cherche pas à plébisciter ma personne. C’est l’Europe qu’il faut maintenant plébisciter, si j’ose dire, que j’aimerais voir plébisciter, parce que c’est l’Europe qui est en cause et c’est une chose tellement importante, tellement décisive qui commande toutes les années à venir que parler de plébiscite personnel est absurde et même un peu ridicule. ».

Dans cette même émission, Jean d’Ormesson a retourné le machiavélisme présidentiel en proposant à François Mitterrand, très impopulaire, d’annoncer aux Français qu’il démissionnerait si le "oui" l’emportait, et pas si le "non" l’emportait, afin de ne pas faire de ce référendum une question de confiance pour ou contre François Mitterrand.

L’échange entre Jean d’Ormesson et François Mitterrand était à la fois courtois mais très audacieux de la part de l’éditorialiste écrivain du "Figaro". Jean d’Ormesson a commencé ainsi : « Monsieur le Président, vous êtes dans une situation terriblement paradoxale. Vous êtes, on le voit bien ici, le meilleur et le principal animateur de Maastricht. Et vous êtes, vous le savez aussi, le principal obstacle à Maastricht. Selon les sondages. ». François Mitterrand, qui réagissait avec l’esprit de répartie : « Il y en a d’autres, vous avez raison, vous n’êtres pas le seul à le penser. ».

Jean d’Ormesson : « Je voudrais vous demander si l’idée ne vous est jamais venue de sacrifier votre carrière personnelle à une cause qui la dépasserait de loin ? ».

François Mitterrand : « Cela m’est déjà arrivé ! ».

Jean d’Ormesson : « Eh bien, ce soir, ici, maintenant, si vous annonciez comme vous le demandent non pas seulement vos adversaire, mais je crois, bien des amis, qu’en cas de victoire du "non", je veux dire, qu’en cas de victoire du "oui", le lapsus est inévitable… ».

François Mitterrand : « J’ai parfaitement compris ce que vous vouliez me dire, ne vous excusez pas. En somme, on me demande de partir en cas de "oui" et en cas de "non" ! ».

Jean d’Ormesson : « Vous avez raison, mais le "non", vous faites ce que vous voulez, vous en êtes maître, personne ne peut vous convaincre de partir et en cas de "oui" non plus. Ce que je vous propose, ce n’est pas du tout une astuce, c’est quelque chose qui est votre tâche accomplie, l’Europe affermie. Est-ce que vous n’envisageriez pas de rentrer chez vous, dans les Landes, ou peut-être sur une plage portugaise comme d’autres ont été sur des plages irlandaises et de travailler ainsi à votre propre triomphe car vous entreriez vivant dans l’histoire et de travailler surtout au triomphe évident, à une majorité énorme, personne ne peut en douter, du "oui" qui vous est si cher ? Vous me dites que l’Europe dépend de nous, les Français. C’est vrai. Elle dépend aussi de vous ; elle dépend peut-être de vous avant de dépendre de nous. ».

François Mitterrand : « Oui, puisque c’est moi qui vous présente ce Traité et moi qui l’ai signé. ».


Jean d’Ormesson : « Oui, et si vous disiez que l’Europe se fasse, je m’en vais. ».

François Mitterrand : « …sans moi. ».

Jean d’Ormesson : « Sans vous, sans vous, absolument sans vous, c’est un sacrifice. ».

François Mitterrand : « Oui oui… ».

Jean d’Ormesson : « Eh bien, ce geste, si vous le faisiez, est-ce que vous n’êtes pas convaincu qu’il ferait passer l’Europe et que vous seriez l’artisan d’une victoire ? ».

François Mitterrand : « Monsieur d’Ormesson, je ne prends pas du tout comme une plaisanterie ce que vous dites. ».

Jean d’Ormesson : « Mais ce n’est pas une plaisanterie ! ».

François Mitterrand : « Je ne le prends pas comme cela, justement. (…) Je sais que c’est le sentiment d’un certain nombre de Français, de quelques intellectuels de talent d’ailleurs qui ne sont pas tous des adversaires à moi, mais qui voudraient assurer à tous les coups le succès de l’Europe, de l’Union Européenne, c’est-à-dire du Traité de Maastricht. Si je dois nuire à ce point-là au Traité de Maastricht, je dois dire qu’il faut que je tienne le plus grand compte de l’avis de mes adversaires mais aussi des autres. Mais croyez-vous qu’on en soit là ? D’autre part, est-ce que c’est vraiment mon rôle que de faire un plébiscite à l’envers ? Je me refuse à faire un plébiscite positif, mais cela deviendrait un plébiscite négatif. Tous contre moi et ça marche bien ? C’est me réserver peut-être un sort un peu attristant, mais dans ce que vous avez dit, je vois une part de vérité et d’émotion (…). Il y a même un côté émouvant. Cela dit, moi, je ne vais quand même pas ajouter aussi au désordre, enfin. Si c’est le "non", là, vous ne dites rien. ».

Jean d’Ormesson : « Non, non. ».

François Mitterrand : « À vrai dire, quand même, cela paraîtrait plus logique, mais enfin, si c’est le "oui", eh bien, c’est que je ne m’étais pas tellement trompé. C’est donc que je ne me suis pas trompé qu’il faut que je m’en aille ? Laissez-moi quand même le temps de digérer cela ! ».

La division n’était pas seulement au sein du RPR mais aussi à gauche. Les communistes étaient contre le Traité de Masstricht et des personnalités comme Jean-Pierre Chevènement ont appelé au vote blanc.

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Le dimanche 20 septembre 2017 au soir, chaque voix comptait au moment du dépouillement. Le peuple français a ratifié le Traité de Maastricht avec 51,04% de "oui", ce qui donnait une avance de mois de 540 000 suffrages, avec une abstention de 30,3% des inscrits (et seulement 3,4% de votes blancs ou nuls). En gros, l’électorat s’est divisé en trois tiers : un tiers de "oui", un tiers de "non" et un tiers d’abstentionnistes et de votes blancs ou nuls.

Je me souviens avoir apostrophé un député-maire RPR qui avait fait campagne pour le "non". Le dialogue donnait en substance ceci : « Le "non" a failli passer ! On a eu chaud ! ». Il m’a répondu : « J’ai voté "non" mais j’étais pour le traité. Je voulais un petit "oui" en guise d’avertissement contre Mitterrand. ». Et moi de répondre : « Si tout le monde avait raisonné comme cela, de manière si irresponsable, le "non" serait passé… ». Quand on joue avec des allumettes, on se brûle.

Dans mon prochain article, je propose encore quelques citations prononcées au cours de la campagne référendaire.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (20 septembre 2017)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Le Traité de Maastricht.
Le débat François Mitterrand vs Philippe Séguin le 3 septembre 1992.

Helmut Kohl, le grand Européen.
Simone Veil l’Européenne.
Le Traité de Rome.
Justin Trudeau à Strasbourg (16 février 2017).
Le pape François à Strasbourg (25 novembre 2014).
L’Europe n’est pas un marché.
Davos.
Le Traité de Vienne.
Fêter l’Europe.
Le projet Erasmus.
L’élection du Président du Parlement Européen le 17 janvier 2017.
La "déclaration d'amour" de Barack Obama à l'Europe.
La "déclaration d'amour" de Jean Gabin à l'Europe.
La "déclaration d'amour" de Winston Churchill à l’Europe.
Jean-Claude Juncker.
José Manuel Barroso.
Le Brexit.
Le souverainisme, c’est le déclinisme !
Peuple et populismes.
Le défi des réfugiés.
Les Français sont-ils vraiment eurosceptiques ?
Le Traité constitutionnel européen.
Victor Hugo l’Européen.
La crise grecque.
Monde multipolaire.
Tournant historique pour l’euro.
La transition polonaise.
La libération d’une partie de l’Europe.
La parlementarisation des institutions européennes.
Le Traité de Lisbonne et la démocratie.
La France des Bisounours à l’assaut de l’Europe.
Faut-il avoir peur du Traité transatlantique ?
Le monde ne nous attend pas !
L’Europe des Vingt-huit.
La construction européenne.
L’Union Européenne, c’est la paix.

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23 réactions


  • Montdragon Montdragon 18 octobre 2017 12:53

    Et moi de répondre : « Si tout le monde avait raisonné comme cela, de manière si irresponsable, le « non » serait passé… ».

    Que les mânes de P. Seguin viennent dévorer vos entrailles, Rokoardisson !


    • doctorix, complotiste doctorix 18 octobre 2017 16:51

      A l’époque, beaucoup de Français avait peur de ne pas entrer dans l’Europe (et d’être laissés sur la touche).

      Aujourd’hui, les Français ont peur d’en sortir.
      C’est terrible de toujours voter par peur et pas par enthousiasme.
      Les peurs empêchent de raisonner, et c’est bien pour ça qu’on les brandit.
      Je ne voudrais pas dire, mais quand même nous avons toutes les raisons de regretter d’avoir rejeté Asselineau, qui naviguait à l’enthousiasme plutôt qu’à la peur, ce qui avait tout de même une autre allure.
      La prochaine fois, peut-être ?
      En attendant, profitez-en pour relire le programme de l’UPR, histoire de bien vous donner des regrets. C’est le même depuis dix ans, et ce sera encore le même dans cinq ans, avec l’avantage que celui-là sera appliqué, ce qui n’est pas la coutume en usage en France : ni d’être constant dans ses convictions, ni de raisonner avec justesse, équité et bon sens, ni de tenir ses promesses.
      Enfin je voudrais dire que Macron nous bassine tous les jours en nous disant qu’il applique le programme pour lequel il a été élu.
      En fait, il a été élu avec moins de 15% des inscrits, le reste n’étant que le rejet de l’autre. Et son programme n’en satisfait pas plus.

    • Lugsama Lugsama 19 octobre 2017 09:12

      @doctorix

      Et les perdants quel pourcentage ?


    • Cateaufoncel 19 octobre 2017 11:40

      @Montdragon

      « Que les mânes de P. Seguin viennent dévorer vos entrailles... »

      Séguin a joué un jeu particulièrement ignoble dans cette affaire, avec Pasqua dont cela surprend moins. Après avoir fait campagne pour le NON, on retrouve les deux compères célébrant la victoire du OUI au champagne, face à un Philippe de Villiers effondré qui, lui, était sincèrement contre :

      « On l’a échappé belle. Qu’est-ce qu’on aurait pu faire si on avait gagné ? On aurait été bien emmerdés  » in Eric Zemmour, Le suicide français, pp. 360-361

      « Putain, si on avait gagné, on aurait été bien emmerdés. » in Philippe de Villiers, Le moment est venu de dire ce que j’ai vu, p. 155

      On notera encore que, par la suite, Séguin a fait une brillante carrière au sein du RPR européiste : président de l’Assemblée nationale, puis président du parti « gaulliste », avant que sa candidature à la mairie de Paris ne soit torpillée par Chirac


  • zygzornifle zygzornifle 18 octobre 2017 13:04

    a l’époque du traité de Maastricht l’Europe était alléchante maintenant elle est alléchiante .... 


  • La Voix De Ton Maître La Voix De Ton Maître 18 octobre 2017 13:13

    Voter, permettre à la majorité du peuple de décider, c’est l’un des points forts de la démocratie.

    Revoter et changer d’avis, c’est permettre au peuple d’avouer qu’il s’est gouré et changer de politique sans drame.

    Dans l’Europe actuelle, la démocratie ne fonctionne pas car les nations n’ont pas un droit de vote, mais un droit de veto concertant le socle légal européen. Le blocage est institutionnalisé.
    On n’a pas voté que pour l’Euro, on a voté pour un panier garni dont on ne peut plus changer la composition (le fonctionnement des banques centrales, la chasse à l’inflation inscrite dans le marbre...)
    On a donc retiré le droit aux électeurs d’admettre qu’ils se sont gourés (ou qu’ils ont étés dupés, c’est selon) et donc le processus d’adhésion, bien qu’étant démocratique, à abouti à une impasse totalitaire.

    Sinon, votre article est intéressant.


    • Croa Croa 18 octobre 2017 14:21

      À La Voix De Ton Maître,
      On a surtout voté pour ou contre l’usine à gaz constituant ce traité. En fait il n’était pas très difficile d’en déceler la perversité mais la plupart des gens ont voté au pif. Parmi ceux qui qui ont voté contre c’était parfois pour de mauvaises raisons, celle des chasseurs par exemple (mais quand la connerie est utile on ne fait pas la fine bouche smiley ) C’est vrai aussi que beaucoup de gens ont voté pour ou contre Mitterrand plutôt que pour ou contre le traité, à tel point que c’est ça qui a sauvé le traité, la maladie du président ayant été particulièrement médiatisée.


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 18 octobre 2017 13:44

    Mythe Errant, le Grand Arche Y tecte (du latin caché) du Monde. Il savait parfaitement ce qu’il faisait. C’est là qu’il faut creuser. Ses entretiens avec Tessier seraient très utiles aux français.


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 18 octobre 2017 13:54

    Ce jour est aussi l’anniversaire de la mort (18 octobre 1982) de Pierre Mendès France : https://www.pouruneconstituante.fr/spip.php?article526


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 18 octobre 2017 14:02

    A lire : La morale de l’histoire - Mitterrand-Mendès France, 1943-1982 (Broché)

  • Sozenz 18 octobre 2017 14:52

    un referendum régulier devrait être mis en place pour décider si nous devons rester dans l UE ou pas
    il est anti démocratique, de faire subir à toutes les générations un choix (ou un acte établi contre le consentement de la majorité et sur du mensonge ) par des prédécesseurs . c est inscrit dans la constitution.

     


    • Pyrathome Pyrathome 18 octobre 2017 17:07

      @Sozenz

      un referendum régulier devrait être mis en place pour décider si nous devons rester dans l UE ou pas 
      .
      Pas de problème, de toute façon, les référendums, ils s’assoient et défèquent dessus, alors votre avis, ils en ont rien à battre ces escrocs....

    • Sozenz 18 octobre 2017 22:40

      @Pyrathome
       un acte établi contre le consentement de la majorité et sur du mensonge

      Pas de problème, de toute façon, les référendums, ils s’assoient et défèquent dessus,

      oui le referendum de 2005 ils se sont assis dessus , our cela que j ai ecris la phrase au dessus .

      mais s il n y a pas de referendum ; certains ne peuvent pas voir que nous sommes en dictature,
      la première etape est aussi de faire prendre aussi conscience aux personnes de la réalité dans laquelle elles se trouvent .


    • Pyrathome Pyrathome 19 octobre 2017 12:57

      @Sozenz

      la première etape est aussi de faire prendre aussi conscience aux personnes de la réalité dans laquelle elles se trouvent . 
      .
      Malheureusement, il y a encore beaucoup trop de gens qui refusent de voir la réalité en face, plus facile et plus simple d’avaler les couleuvres merdiatiques....

  • Pyrathome Pyrathome 18 octobre 2017 17:04

    Sarkotoarisson

    Demain, vous nous faites le référendum en 2005 sur le TCE refusé à 55% par une grande majorité de Français malgré une propagande merdiatique outrageuse ??? 
    TCE appliqué par la suite en déni de démocratie pour ne pas dire acte de haute trahison par sarko/hollande et dont les lois « travail » ( entres autres...) qui en découlent directement ??

    • Lugsama Lugsama 19 octobre 2017 09:16

      @Pyrathome

      Si les français n’en voulaient vraiment pas pourquoi ont-ils votés pour un candidat qui a dit voter pour moi c’est accepter le traité ? La trahison aurait été de le faire sans le dire, ou alors vous avez une définition particulière de la trahison.


    • foufouille foufouille 19 octobre 2017 10:28

      @Lugsama
      les sans dents ont le droit de changer d’avis ?


    • Croa Croa 19 octobre 2017 11:09

      À foufouille,
      Oui, jusqu’à ce qu’ils votent comme il faut !


    • Pyrathome Pyrathome 19 octobre 2017 13:22

      @Lugsama

      Les Britanniques ont dit non en 2016 pour le maintien dans l’ue, et les politiques ont engagé aussitôt le processus de sortie via l’article 50....élémentaire mon cher Watson !
      On voit illico où se trouve la démocratie en UK, et l’absence totale en France où l’on traite les électeurs de : 
      Ploucs péquenauds (sarkon) d’illettrés, feignants, moins que rien( micron)......etc etc
      Comme disait Arlette, « on vous ment, on vous trompe, on vous spolie », c’est maintenant ! 
      depuis 12 ans au moins....
      Pour la petite histoire, Macron, c’est l’anagramme de Cameron sans le e de UE ?
      Tu vois maintenant comment ça va finir la plaisanterie ? 
      Cette ue va se disloquer dans une crise sans précédent, ce n’est pas de savoir si cela se produira mais quand....
      Moi, je rêve de voir lugsama ,Rakoto...etc , avec du goudron et des plumes ! smileysmiley

  • ricoxy ricoxy 18 octobre 2017 20:24

     
    Maastricht, ville maudite. Saviez-vous que c’est à Maastricht qu’est mort le chevalier d’Artagnan, immortalisé par Alexandre Dumas, et qui a émerveillé notre enfance ?
     


  • BA 19 octobre 2017 08:17

    Vous vous rappelez toutes les belles promesses au moment du référendum sur le traité de Maastricht ?


    En 1992, le sénateur Jean-Luc Mélenchon a voté « oui » au traité de Maastricht : il nous expliquait pourquoi dans un discours ahurissant :


    - « La construction de la nation européenne est un idéal qui nourrit notre passion. Nous sommes fiers, nous sommes heureux de participer à cette construction. Nous sommes fiers de savoir qu’il va en résulter des éléments de puissance, qu’un magistère nouveau va être proposé à la France, à ma génération, dans le monde futur, qui est un monde en sursis, injuste, violent, dominé pour l’instant par une seule puissance. Demain, avec la monnaie unique, cette monnaie unique de premier vendeur, premier acheteur, premier producteur, représentant la première masse monétaire du monde, l’Europe sera aussi porteuse de civilisation, de culture, de réseaux de solidarité  » (Jean-Luc Mélenchon, débat au Sénat, mardi 9 juin 1992, compte-rendu officiel, page 17)


    http://www.senat.fr/comptes-rendus-seances/5eme/pdf/1992/06/s19920609_1477_1502.pdf


    - « Quand on dit que l’Europe de Maastricht créera des emplois, ça reste vrai. Il se trouve que le traité de Maastricht n’est pas encore appliqué. Lorsqu’il le sera, il est évident qu’il y aura une très forte croissance qui en découlera, car nous aurons un grand espace économique avec une monnaie unique. » (Jacques Attali, sur France 2, débat télévisé « Polémiques » animé par Michèle Cotta)


    - « Si le traité de Maastricht était en application, finalement la Communauté européenne connaîtrait une croissance économique plus forte, donc un emploi amélioré. » (Valéry Giscard d’Estaing, 30 juillet 1992, RTL)


    - « L’Europe est la réponse d’avenir à la question du chômage. En s’appuyant sur un marché de 340 millions de consommateurs, le plus grand du monde ; sur une monnaie unique, la plus forte du monde ; sur un système de sécurité sociale, le plus protecteur du monde, les entreprises pourront se développer et créer des emplois. » (Michel Sapin, 2 août 1992, Le Journal du Dimanche)


    - « Maastricht constitue les trois clefs de l’avenir : la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ; la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de sécurité ; et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie. » (Michel Rocard, 27 août 1992, Ouest-France)


    - « Les droits sociaux resteront les mêmes – on conservera la Sécurité sociale –, l’Europe va tirer le progrès vers le haut. » (Pierre Bérégovoy, 30 août 1992, Antenne 2)


    - « Pour la France, l’Union Economique et Monétaire, c’est la voie royale pour lutter contre le chômage. » (Michel Sapin, 11 septembre 1992, France Inter)


    - « C’est principalement peut-être sur l’Europe sociale qu’on entend un certain nombre de contrevérités. Et ceux qui ont le plus à gagner de l’Europe sociale, notamment les ouvriers et les employés, sont peut-être les plus inquiets sur ces contrevérités. Comment peut-on dire que l’Europe sera moins sociale demain qu’aujourd’hui ? Alors que ce sera plus d’emplois, plus de protection sociale et moins d’exclusion. » (Martine Aubry, 12 septembre 1992, discours à Béthune)


    - « Si aujourd’hui la banque centrale européenne existait, il est clair que les taux d’intérêt seraient moins élevés en Europe et donc que le chômage y serait moins grave. » (Jean Boissonnat, 15 septembre 1992, La Croix)


    • Croa Croa 19 octobre 2017 11:10

      À BA,
      Et alors ? Tout le monde peut se tromper.


    • Albert123 19 octobre 2017 11:59

      @Croa

      tout le monde ne se trompe pas à chaque fois non plus, 

      ce qui sur 40 ans est la marque de fabrique d’un Mélenchon, grand tribun certes mais aussi piètre visionnaire.

      On peut pardonner des égarements ponctuels, on doit par contre rester très méfiants vis à vis des girouettes politiques permanentes, de leur flagorneries et de leurs sophismes.

      et ce dans d’autant plus avec une garde rapprochée aussi pitoyable et médiocre (Garrido, Corbière, Autain, Obono).



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