Une Ecosse indépendante : le rêve à peine caché des eurocrates
Aujourd’hui, les Ecossais votent par référendum pour décider s’ils se séparent du Royaume Uni après une campagne assez navrante qui a vu les deux camps jouer sur l’égoïsme pour convaincre les hésitants. Une issue malheureuse serait sans doute du goût de la grande majorité des eurocrates.
On peut voir dans le référendum un aboutissement de la logique néolibérale qui fait de l’égoïsme une vertue individuelle qui produirait un intérêt commun et qui entretient tous les communautarismes qui questionnent l’autorité des Etats, qui, eux seuls ont les moyens de lui résister. Mais on peut aussi y voir la logique d’une partie importante des partisans de l’intégration européenne, qui n’hésitent pas à diffuser des cartes d’Europe post-nationales, où le Royaume Uni est remplacé par l’Angleterre, le Pays de Galles et une Ecosse qui semblent indépendants. Dans l’Europe dont rêvent certains eurocrates, la France et l’Espagne ont été morcelées en plusieurs parties, ce qui en dit long sur leurs idéaux.