mercredi 14 novembre 2007 - par Reflex

Wallonie : dilemme franco-luxembourgeois

Le rattachement en bloc de la Communauté française de Belgique (étrange appellation) à la France et plus encore au Grand-Duché de Luxembourg constituerait assurément un fameux morceau. Modeste essai de politique-fiction pour une Belgique défunte.

En termes de fiscalité, en dehors des assujettis à l’ISF, les travailleurs aujourd’hui belges auraient tout à gagner à s’activer sur un territoire devenu français. Et bien plus encore si le Luxembourg les accueillait en son sein.

Malgré un infléchissement de la francophonie belge vers la droite, elle demeure essentiellement sociale-démocrate (P.S. + CDH + Ecolo). La France s’infléchissant de son côté vers certaines thèses nauséeuses serait loin de séduire les bastions rouges wallons où le taux de syndicalisation s’établit aux alentours de 80%. Quelques îlots wallons (Brabant, communes à facilités) où élisent domicile les réfugiés fiscaux français de l’ISF trouveraient assurément leur compte dans la "République" à la sauce Sarkozy.

Le Sud-Luxembourg, très gros pourvoyeur de main-d’oeuvre surqualifiée au Grand-Duché auquel il était historiquement rattaché, pourrait trouver accueil dans ce petit Etat où le territoire se raréfie au point de faire régner une grave surchauffe immobilière. D’ailleurs, quand l’actuelle régionalisation de la Belgique pointait son nez, déjà un mouvement provincialiste s’était agité, tout particulièrement en Luxembourg belge.

Les études menées alors démontraient que le sud de la province de Luxembourg ainsi que la communauté germanophone se sentait nettement plus proches de Luxembourg que de Namur ou Liège. Ce qui tombe à pic puisque les deux langues officielles du Luxembourg sont le français (en progrès constant) et l’allemand, en sus du luxembourgeois langue nationale. Que, comme le Luxembourg, les cantons électoraux actuellement belges ici visés votent principalement démocrates-chrétiens, libéraux et socialistes faisant tour à tour l’appoint. Enfin, le modèle tripartite luxembourgeois qui réunit gouvernement, syndicats et patronat, s’il peut apparaître corporatiste, se révèle quasiment identique à la concertation sociale telle que pratiquée en province de Luxembourg (leitmotiv du consensus).

Au plan économique, on notera que nombre d’implantations industrielles de la province de Luxembourg relèvent d’un état-major sis au Grand-Duché, qu’il s’agisse du chocolatier Ferrero et de la grand-ducale Soremartec, de Mobil Plastics Europ Films Division, des transporteurs et d’un très large nombre de PME. Même les antennes satellitaires de l’Agence spatiale européenne, conduites actuellement par l’Italien Ciset, aiguisent les appétits du premier opérateur commercial mondial de satellites, la grand-ducale SES, etc. Quant à Belgacom, elle a dernièrement jeté son dévolu sur les technologies de pointe développées par Vox Mobile au Luxembourg quand RTL TVi cultive son marché captif francophone belge depuis le plateau du Kirschberg.

Bref, malgré la dette publique dont hériterait inévitablement tout territoire se détachant de la Belgique, le rapport coût/bénéfice pourrait, au pire, se révéler un jeu à somme nulle pour le Grand-Duché, tout en lui offrant l’espace dont il a cruellement besoin.

Reste bien entendu l’écueil bruxellois. Sa reconversion en district européen à l’exemple de Washington D.C. apparaît la pire des solutions lorsqu’on a le malheur de s’éloigner du centre névralgique de la capitale américaine. Il convient donc de trouver un statut original à la capitale de l’Europe. Fiscalement, la solution saute aux yeux : l’impôt sur le revenu de ceux qui y travaillent doit lui revenir pour tout au partie. On imagine cependant difficilement que Bruxelles constitue un Etat nouveau.

Jamais la Flandre ne tolérera de se voir dépouillée du territoire qu’elle considère à tort comme sa capitale. La Wallonie ne peut davantage abandonner les quelque 80% de francophones qui l’habitent. On en revient donc à la piste européenne, pour mal taillée qu’elle soit.

Bruxelles accueille l’exécutif (Commission et principaux Conseils) ainsi que la plupart des sessions du Parlement européen (Strasbourg joue un rôle résiduaire et se révèle un poids insupportable à la majorité des députés). Le Grand-Duché de Luxembourg, historiquement hardi, accueillit les prémices de l’Union (Ceca). Aujourd’hui, outre un hémicycle parlementaire, elle héberge encore le secrétariat du Parlement, certaines séances du Conseil et l’ensemble des juridictions européennes (Tribunal et Cour). Il conviendrait de se pencher sur le potentiel que recèle ce rôle européen commun alors que les deux cités s’inscrivent dans cet espace joliment décrit par les géographes comme "banane d’or de l’Europe" !

Reflex



50 réactions


  • TALL 14 novembre 2007 13:36

    Je trouve l’idée très intéressante pour l’agrandissement du Luxembourg. Cela me paraît effectivement jouable.

    Pour Bxl, le statut de ville-état n’est pas si difficile. Ce serait même juridiquement le moins complexe, paraît-il. Et ce ne serait pas le plus + petit état d’Europe, loin s’en faut ( Andorre, Lichtenstein, Monaco, Vatican .. ) et ce serait même un des + riches ( en PIB /hab ). Ce qui contribuera grâce à une fiscalité restant compétitive de diminuer sa fracture sociale ( formation, sécu ).

    De plus, Bxl peut se lier à l’UE via un contrat spécifique ( à inventer ) de capitale, ce qui est une opération win-win. Son grand avantage étant de ne froisser aucune susceptiblité nationaliste ( comme Strasbourg qui a le « défaut » d’être français aux yeux des Anglais ).

    Enfin, on notera le pragmatisme flamand qui n’est pas hostile à cette vision ( je l’ai vu dans les forums belges ) car elle leur garantit le multilinguisme de Bxl et la protection des minorités.

    Ensuite pour l’hinterland, des négociations pourraient se faire + tard avec la Flandre indépendante sur des bases + fortes pour Bxl, puisque la Flandre devra adhérer à l’UE et ratifier notamment la protection des minorités. En clair, la Flandre ne pourra plus emmerder le capitale de l’UE comme elle le fait aujourd’hui pour faire éclater la Belgique.


    • Cangivas 14 novembre 2007 16:06

      Mouais... Y’a quelque chose qui me turlupine.

      On peut dire que Bruxelles (capitale de la Belgique) et les Bruxellois (habitants de cette capitale) auront été incapables d’assurer l’unité de la Belgique et l’union des Belges.

      Pour autant, la ville et ses habitants (qui refusent de s’unir à qui que ce soit, même les Wallons) se verraient bien bénéficier (tout naturellement) d’un statut européen spécial, pour ne pas dire privilégié, tout en demeurant la capitale de l’Europe (symbolisant donc l’unité de l’Europe et l’union des Européens).

      Il y a une logique bruxello-bruxelloise qui m’échappe.

      Autrement dit, la ville censée incarner l’union en Europe est celle qui en pratique se refuse le plus à cette idée.


    • Reflex Reflex 14 novembre 2007 17:11

      Il me paraît surprenant d’incriminer les Bruxellois. Historiquement flamande, leur ville s’est progressivement francisée avant de devenir un heureux melting-pot européen. Au détriment toutefois de son architecture, au point que, dans les années ’80, le terme d’architecte avait valeur d’injure en patois « brusseleer ». Et, on le soulignera avec force, c’est principalement pour accueillir les institutions européennes que des quartiers anciens furent rasés.

      Enfin, les Bruxellois ne réclament aucune faveur. Tout au plus, à l’exemple de toutes les capitales et métropoles, voudraient-ils voir reconnus à leur juste valeur les services (éducation, hôpitaux, sécurité, etc.) rendus à l’ensemble du pays et de l’Union européenne.


    • Cangivas 14 novembre 2007 18:04

      1/ Suivant votre raisonnement, si accueillir les institutions européens est d’un poids - à vous lire surhumain - pour Bruxelles et les Bruxellois, on peut les décharger de celui-ci.

      Je vous prie de croire qu’il se trouvera bien quelques villes européennes pour accepter ce sacrifice et porter ce fardeau.

      2/ Les Flamands veulent la peau de la Belgique. Soit. Est-ce une raison valable pour que les Bruxellois quittent le navire et se fassent la malle plutôt que poursuivre l’aventure belge avec ce qu’il en reste ?

      Quel bel exemple. La société et l’Europe de demain, ça va être joli ! Si j’ai bien compris l’adage bruxellois, c’est chacun pour sa pomme.

      Imitant l’exemple bruxellois, pourquoi d’autres cités ou territoires (riches) de l’UE ne souhaitant plus supporter la charge d’autres cités et territoires (pauvres ou à problème) ne demanderaient-ils pas le même statut européen ?

      Quand on y pense... qu’est-ce que les Hauts-de-Seine (département français le plus riche) s’emm... avec la Lozère, le Pas-de-Calais ou la Corse ... alors que, entre autres aspects, les impôts des HDS pourraient servir uniquement aux HDS ?

      Même à Neuilly-sur-Seine (qui n’est pourtant pas un repaire de gauchistes fanatiques), l’idée que le Conseil Général demande un statut européen spécial (avec, en prime, l’arrivée d’institutions européennes au motif que les Hauts-de-Seine sont devenus neutres de-chez-neutres) serait considéré, me semble-t-il, comme vulgaire.

      Parler d’union et de solidarité quand on n’a pas un seul échantillon sur soi, ça me semble très curieux.


    • Reflex Reflex 14 novembre 2007 18:21

      Il me paraissait avoir écrit que Bruxelles formait aujourd’hui un heureux melting-pot européen. Il ne s’agit donc point de polémiquer sur ce point. D’autant qu’outre les quelques milliers de fonctionnaires européens, la Ville reçoit chaque jour des dizaines de milliers - 270.000 dit-on - de travailleurs venus tant de Flandre que de Wallonie. Tous les ministères nationaux belges ainsi que la présidence de la Région flamande y sont notamment installés aux côtés de quatre universités, etc, etc.

      Ce véritable centre nerveux de l’Etat Belgique et de l’Union européenne remplit un rôle unique, bien plus important que Paris pour la très centralisée France même. Aussi est-ce à bon droit que la Région bruxelloise, grande pourvoyeuse d’emplois et de services, postule la solidarité de ses usagers et non de ses seuls habitants. Le méconnaître conduirait à la paupérisation de la Région, prémisses du cercle vicieux menant à la désertification.


    • TALL 14 novembre 2007 18:29

      Cangivas, les Bruxellois n’ont jamais rien eu à dire en Belgique parce qu’ils sont noyés dans des partis francophones et flamands à des proportions inférieures encore à la démographie. Or, il il y a ( à peu près ) 900.000 Bxlois francophones contre 3.500.000 Wallons, et 100.000 Bxlois flamands contre 6.000.000 de Flandriens.

      C’est pour ça que les Bxlois commencent à penser à fonder un parti spécifiquement bxlois pour s’en sortir.

      Albert Frère, le business-man milliardaire ( wallon ) disait à propos des actionnaires : petit minoritaire > petit pigeon, gros minoritaire > gros pigeon.


    • Cangivas 14 novembre 2007 18:54

      A Reflex,

      Si Bruxelles forme pour reprendre votre propos un heureux melting-pot européen, la ville le doit au fait qu’elle abrite des institutions européennes. Et non pas à une spécificité dont Bruxelles aurait l’exclusivité.

      Que demain une autre ville abrite ces institutions européennes et on pourra en dire autant de cette ville... et ne plus le dire (tout au moins, moins le dire) s’agissant de Bruxelles.

      Alors de grâce n’inversez pas les rôles. Ce n’est pas Bruxelles l’européenne qui a fait la construction, l’esprit européens ou l’Union Européenne... mais l’inverse.

      Et, je vous le demande en mille, que fait Bruxelles en retour ? Elle garde les institutions mais se garde du reste, l’union et la solidarité.

      Selon moi, Bruxelles indépendante est une erreur pour les Bruxellois (et, je le précise, non pas pour les motifs que je tiens dans ce message et les précédents)...

      ... mais je vous prie de croire qu’il va falloir aux Bruxellois faire preuve de beaucoup de persuasion pour expliquer à des dizaines de millions d’Européens que la ville européenne qui ne symbolise pas l’union (et les emmerdements que cela implique) doit demeurer celle de l’Union Européenne.


    • Cangivas 14 novembre 2007 19:17

      A Tall,

      En quoi cela interdit-il :

      - d’une part, aux Bruxellois de s’unir avec ce qu’il reste de la Belgique (à savoir la Wallonie) ?

      - d’autre part, aux Bruxellois et Wallons de chaque province d’être représentés au (futur) Parlement à hauteur de leur nombre d’électeurs respectif ?

      Pourquoi jeter le bébé avec l’eau du bain ? Reconstruisez tout simplement la (nouvelle) Belgique sur des bases égalitaires.

      Cela ne me semble pas être une entreprise surhumaine... parce que si vous n’arrivez même pas à dialoguer et vous entendre avec les Wallons, là il y a un gros problème bruxellois.


    • TALL 14 novembre 2007 20:00

      Cangivas,

      Sachant qu’avec la Wallonie, la fiscalité wallo-bxloise sera au moins 2 fois + forte qu’en Flandre, je vous laisse deviner la suite smiley


    • TALL 14 novembre 2007 20:08

      Tandis que Bxl seule peut avoir une meilleure fiscalité que la Flandre, son PIB /hab étant 2 x supérieure.

      Financièrement, pour Bxl, s’associer à la Wallonie, c’est s’attacher un boulet de 50 kg aux pieds avant de plonger à l’eau. Et politiquement, jamais ils ne nous donneront la parité, car c’est notre fric qu’ils veulent. Tout le reste n’est que propagande.

      La gestion de la métropole multi-culturelle de Bxl est très spécifique, et n’a rien à voir avec la gestion de la Wallonie.

      Bxl a toujours été le gros dindon de la Belgique, et maintenant, la porte de la basse-cour va s’ouvrir. Bye, bye !


    • Cangivas 14 novembre 2007 21:31

      A Tall,

      D’une, à votre place, j’aurais honte. Vraiment honte. Les Français ont des défauts, sûrement pas celui de se demander ce que (leur) coûte le Pas-de-Calais ou la Creuse.

      De deux, le statut que vous appelez de vos voeux à coups de grandes envolées lyriques européennes, c’est juste pour le pognon. Idéal (idéal européen compris), zéro.

      De trois, une ville, si belle soit-elle, sans arrière-pays et ses terroirs, cultures populaires et traditions, réduit à des blocs d’immeubles perd son âme, sa culture et son identité. Bruxelles deviendra une tour de Babel, un refuge pour richards, un espace multi-culturel dépourvu d’une culture qui lui soit propre.

      De quatre, Bruxelles ne représentant plus rien d’autres que ses habitants, pas même le début du commencement d’une culture ou d’une identité, sans diplomatie, perdra le poids politique en Europe qu’avait Bruxelles avec la Belgique. Préparez-vous à ce que soit contestée la présence de services et institutions européennes.

      De cinq, avec une mentalité aussi vulgaire, faut pas s’étonner qu’un pays, la Belgique en l’occurence, éclate.

      Pour ma part, je refuse que l’Europe soit représentée par une ville dont les habitants privilégient leur fiscalité sur le devoir de solidarité le plus élémentaire.


    • TALL 14 novembre 2007 22:02

      Vous avez raison. Il vaut mieux que la Wallonie ne s’encombre pas d’une ville de vulgaires égoïstes qui va devenir la honte de l’Europe. smiley


    • Cangivas 14 novembre 2007 22:13

      Pas seulement la Wallonie, l’Union Européenne toute entière. Les Européens ne sont pas plus cons que les Wallons. Pourquoi voudriez-vous que ce qui n’échappe pas aux uns échappe aux autres ?

      Ceci dit je m’emballe. On peut douter que toute une ville sombre dans votre médiocrité comptable et votre purification fiscale.

      En tous cas, ne m’invitez pas chez vous. Pour tout dire, ça me froisserait d’être relégué en bout de table avec un bout de pain rassi et un verre d’eau, quand bien même j’aurais la satisfaction de vous faire faire des économies.


    • Reflex Reflex 14 novembre 2007 22:23

      Bien mieux qu’un Wallon égaré en terres luxembourgeoises, un Bruxellois (Tall ?) vous exposera le quotidien de le quotidien de la capitale européenne. Car, nous voilà franchement hors sujet : qu’adviendrait-il de la, acceptons plutôt le pluriel, des Wallonies si le royaume de Belgique s’évapore ? Il ne s’agit certes pas de gommer le passé comme le laisse supposer briell67. Mais, fichtre, la page du XXe siècle est définitivement tournée, l’Union européenne est devenue réalité quoiqu’en pensent les nostalgiques d’une grande Lotharingie ou d’autres fariboles.

      Placée naguère au coeur de l’Union européenne, la Belgique - son devenir surtout - nous interpellent sur l’éventuelle recomposition du Vieux continent confronté, heureuse ouverture des frontières oblige, à la recomposition de son espace. Voulons-nous la constitution de micro-états régions (ah, la Lozère ; oh, les Hauts de Seine) ou reconnaissons-nous l’obsolescence de ces concepts pour construire une Europe des cohésions.

      L’expérience d’un vécu professionnel et familial transfrontalier me convainc d’une possible redistribution des cartes, basée sur la solidarité et le sentiment d’adhésion à des valeurs communes. Dans ce Sud Luxembourg belge où je mène ma vie quotidienne, plus de la moitié des salariés gagnent leur croûte, grassement beurrée le plus souvent, au Grand-Duché voisin. Nombre de mes jeunes confrères du Luxembourg ne trouvent à se loger qu’en passant une frontière. Soit-elle française, belge, ou allemande. Et, si ces confrères ont fait leurs études, tantôt à Trèves, tantôt à Bruxelles, tantôt à Montpellier, mon fils belge essuie les plâtres de la toute jeune université luxembourgeoise. La seule qui, à ma connaissance, impose à ses étudiants de suivre et réussir un semestre de cours hors des frontières du Grand-Duché.

      Nous voilà bien loin des querelles, voire des haines belgo-belges. Le principal enseignement qu’il nous faut tirer d’un siècle d’affrontements sans cesse plus aigus - les couteaux sont heureusement resté au vestiaire - réside dans le changement de paradigmes qu’illustre ce mouvement protozoaire d’ouverture-fermeture, d’amour-désamour. Le peuple flamand fut-il opprimé culturellement ? Bien sûr mais bien moins qu’économiquement. Les peuples wallons sont-ils responsables de cet état de fait. Certainement moins que la haute bourgeoisie flamande de Gand et d’Anvers. Bruxelles porte-t-elle une responsabilité historique dans cette domination francophone d’un petit siècle ? Certes pas ! Le Roi, alors encore pourvu d’un pouvoir réel sur la formation des gouvernements, y résidait, contraignant les puissants à s’en rapprocher. Encore le souverain ne résidait-il à Bruxelles que lorsque sa charge l’y contraignait...

      Par ailleurs, il n’aura pas échappé à Cangivas que l’un de ces capitalistes qui font fantasmer l’hexagone sarkozien n’est autre qu’un flibustier wallon. Richement doté par l’Etat belge auquel il céda cher et vilain la sidérurgie du bassin de Charleroi, pourvu d’un flair ahurissant pour les coups tordus de la finance à laquelle il se frottait enfin, Albert Frère est devenu l’actionnaire de référence des principaux groupes français. Nettement plus doué que ses pairs pour s’enrichir en dormant, le matois financier de Gerpinnes préfère qu’on le croit à Paris, Mégève ou Knokke-le-Zoute, préparant l’une des manoeuvres dont il a le secret.

      Homme mal dégrossi, Frère a tout cependant du Wallon. N’ignorant nullement où se trouve son intérêt, sachant s’entourer sans la moindre considération de classe, chassant en meute quand il est persuadé que là se trouve son intérêt. Mais ne craignant pas, demain, de mépriser le petit actionnaire rabaissé au rang de « petit con » (oui, Tall, c’est ainsi que s’exprime la première fortune wallonne) tandis que le gros actionnaire reste un « gros con ».

      Face à de tels personnages - l’apparemment policé flandrien vicomte Lippens, président de Fortis ne ’exprime pas autrement -, il n’y a guère lieu d’être fier d’exhiber un passeport belge. Pas plus qu’un Français ne doit se targuer d’être gouverné par la clique sarkoziste, les Wallons comme les Flamands et les Bruxellois affichent une très nette préférence européenne. Il leur reste (doux euphémisme) à imaginer le moyen de se défaire de leur carcan national.


    • TALL 14 novembre 2007 23:48

      Mais personne ne boit de l’eau à Bxl. Ici, c’est de la Gueuze dès le biberon smiley


    • Romain de Montréal 16 novembre 2007 14:32

      La Belgique redessinée par les Luxembourgeois et les Bruxellois, c’est très Cosa Nostra (sans les flingues) !

      C’est nous les riches. Où sont les pauvres ? Hé ben, pour le tracé de la frontière c’est très simple : la frontière doit passer entre eux et notre paradis. Capito.

      Une capitale de l’Europe ou de n’importe quoi d’autre, ça se déplace. C’est juste de l’administratif. Même chose pour n’importe quel siège d’institution, d’entreprise,...

      Faut pas croire que les sites de Bruxelles et de Luxembourg ont été retenus sur la base des qualités qui seraient celles des Bruxellois et Luxembourgeois. Non, non, faut pas rêver !

      Grande capitale ou Grand-Duché... mêmes petits combats et petits esprits.


    • faxtronic faxtronic 15 novembre 2007 10:26

      Justement le jaune, couleur des poltrons, est la seule couleur en commun entre les bruxellois, les wallons et les flamands.

      C’est assez ridicule tout cela. Avant la Belgique etait a peine un pays, tout juste une anecdote. Maintenant ce sera un exemple de pays microscopiquse, dont chacun pourrait tenir dans un quartier pekinois, qui se detestent, et qui sont, selon eux, incompatible et unique. Et voila Tall qui nous fait des poussées de nationalisme bruxellois, et en meme temps etre le chantre de l’europe. Sieg Brussel !

      Mais vous vous rendez compte des problemes pratiques d’un telle balakanisation de l’europe, au nom d’un hypothetique droit des peuples qui ne concernent que les dégénérés congenitaux qui n’ont jamais mis le bout de leur nez de flandre, de wallonie, de corse, de bretagne, de mazovie, d’ecosse et je ne sais encore. Faudrat-il refaire ses papiers si par hazard on veut changer de ville en Europe ? C’est cela la libre circulation en UE. L’UE, cela va devenir un groupe improbable de micro-nations populiste et bien ancrés dans le fumier familiale.

      Bande de cons dégénérés et belges va !

      Faxtronic, francais gantois et bientot bruxellois, avec des tendances japonisantes, d’origine corse, venant de Nice et de Toulouse.


    • TALL 15 novembre 2007 10:52

      Vous n’avez pas compris, Faxtronic. Il n’y aura jamais un fil de fer barbelé autour de Bxl. C’est l’espace Shengen.

      Et c’est la Flandre qui ne veut plus de la Belgique, et comme ils sont 60% des Belges, on n’a pas le choix, et donc on s’adapte, c’est tout. Si la Belgique pouvait rester comme elle est, je ne parlerais jamais comme ça pour Bxl. Mais les Flamands sont comme il sont, et c’est comme ça. Point-barre.


    • TALL 15 novembre 2007 10:54

      Reflex

      Cela fait 2 fois que je vois la trace d’un de vos posts dans la colonne à droite, mais le post est invisible dans le forum ??


    • faxtronic faxtronic 15 novembre 2007 12:25

      Mai enfin Tall, tu es simplet ou quoi ? Par exemple, moi ou toi, vivant en flandre et travaillant a Bruxelle ou inversement, je paye ou mes impots oú, je vais a l’hopital oú, je vote oú, je suis qui ? Mais les problemes pratiques vous etres insurmontable, car penser que que ces trois entités sont etanches est une absurdité !!! Vous etes vraiment des abrutis patentés, qui ne savent plus quoi faire pour vous distraire. Tous autant wallons que flamand que bruxellois, vous etes des cons et des irresponsables, vous vous valez bien ! Qu’est ce ca va changer, trois nations de la taille d’un timbre poste ? Zaventem sera le primier aeroprt qui dessert trois pays.

      Cela ne va absolument rien changer pour vous la partition, c’est juste de la masturbation politique.


    • TALL 15 novembre 2007 12:50

      Va expliquer ça à la Flandre. Avec ton langage diplomatique, c’est dans la poche smiley

      A propos, puisque tu vas venir à Bxl, arrête de cracher dans la soupe.


  • brieli67 14 novembre 2007 20:41

    le Luxembourg héritier de la Famille Lorraine fait partie de l’espace allemand. Toute une réecriture de l’Histoire a été faite depuis 45 pour se distinguer des Allemands. Dans les années 6o-75 les paysans et la ville ne parlaient que le Platt le mosellan francique ou de l’allemand. Robert Schuman originaire de cette région devait être un des seuls qui jargonnait le français et se faisait traiter des Boche. Le français élue comme langue nationale.... Les anciens étudiants de Nancy Metz et Strasbourg en savent très très longs de leurs savoirs et de leurs privilèges. Ah ces buveurs de bière qui nous « passaient » des cartouches de Winston the Finest de Ballantines et du Chivas Regal. Et plein plein de petits parfums pour les petites dames. Et tous les LP et les cassettes....

    Au nom de l’égalité entre les citoyens de l’Europe les derniers « paradis fiscaux » en son sein doivent disparaitre sans exception ! Vive Andorre. Vive le Lichtenstein ! Vive la Suisse ! Vive San Remo ! Vive le Vatican ! Vive le Luxembourg ! Vive la Suisse !

    A nous l’Europe .....


  • moebius 14 novembre 2007 22:39

    ..ah ! le chivas royal ! j’ai bien connu ça. Cette région est vraiment le centre du monde.


  • grangeoisi grangeoisi 14 novembre 2007 23:52

    Je pense d’ailleurs que Montcuq, après avoir été recalée au Monopoly, devrait avoir un rôle à jouer si Bruxelles venait à perdre sa représentation de capitale de l’Europe.


  • TALL 15 novembre 2007 00:06

    La force principale de Bxl comme capitale de l’UE, c’est d’appartenir à un petit pays permettant d’éviter les jalousies entre grands pays de l’UE. Principe qui sera accentué jusqu’à l’optimale s’il n’y a même plus de petit pays du tout.

    Cet argument est déconseillé aux moins de 12 neurones. Risque de surchauffe.


    • Cangivas 15 novembre 2007 11:33

      Plus de pays du tout ? Ca donne envie de participer aux manifestations qui auront lieu dans la nouvelle Bruxelles.

      Pour voir comment Bruxelles, avec ses forces d’élite d’ordinaire affectées au recensement des platanes et ses policiers experts dans le maniement des carnets à PV, assureront la sécurité autour des cortèges.

      Pourquoi s’emmerder à affronter à 1 contre 10 des CRS à Triffouilly-les-Oies quand on peut paralyser le « centre » de l’Europe sans risquer un coup sur la tronche ?

      Ne parlons pas de la tenue de rencontres genre sommet UE-USA. Autant pour une meilleure protection des participants tenir de telles réunions dans un lycée de jeunes filles.

      Autrement dit, à part dans le domaine de l’expertise fiscale et bancaire, les Bruxellois ne seront pas capables de grand chose... si ce n’est de faire pisser de rire les téléspectateurs. Le côté positif est que la succession d’Albert est assurée.

      L’irresponsabilité, ça se soigne. La radinerie aussi. Fusse chez un médecin wallon.

      De là à ce que vous louiez des Wallons (ou des Gardes suisses) pour les grandes occasions ou demandiez à l’UE d’ériger un mur d’enceinte pour protéger la ville du reste de l’Europe, on n’a pas fini de se marrer.


  • brieli67 15 novembre 2007 00:44

    Tes amis les « travailleurs » de l’Europe ceux qui suent et transpirent dans et autour du Caprice des Dieux au premier coup de grabuge vont déguerpir comme des lapins.

    La Sauce Lapin c’est flamand wallon ou typiquement brusselwois.... c’est tres bon ! avec les frites au blanc de boeuf


    • TALL 15 novembre 2007 09:24

      Bien sûr ça. Et pendant que Flamands et Wallons attaqueront Bxl, l’Etat-Major de l’OTAN lira son journal au QG, qui est justement situé à Bxl ( à Evere, à 300m d’IBM exactement ). Car pourquoi défendrait-on un patelin avec + de 100 ambassades, l’UE, des centaines de multinationales et leurs milliers de ressortissants ?

      Vaut mieux s’enfuir, c’est clair. D’ailleurs que pourrait faire l’OTAN contre les Flamands et les Wallons ? Surtout qu’ils ont d’excellents tireurs à l’arc, en plus. smiley


    • Reflex Reflex 15 novembre 2007 10:33

      @Tall. N’oublions pas, en sus des institutions internationales et ambassades, les quelque milliers journalistes qui font de Bruxelles la deuxième place mondiale en la matière, juste après New York et son ONU. Ils se feraient un plaisir de monter en épingle le grand jeu de piste organisé par l’Exécutif flamand dans les communes à facilités de la périphérie.

      Nos amis français se lanceraient en direction de Rijsel (non, ce n’est pas de la tarte au riz mais Lilles, la plus flamande des métropoles hexagonales...). Aucune chance qu’ils trouvent la ligne de fuite qu’ils affectionnent tellement, le Vlaams B. et ses milices prenant un malin plaisir à barbouiller toute indication dans la langue de Voltaire qu’ils haïssent autant que les Lumières.

      Pour ajouter du piment à l’aventure, ces chantres de la tolérance unilatérale contaminent jusqu’aux libéraux. Oublieux de leur cohabitation huit ans durant avec les dangereux « gauchistes » de salon (de massage si possible) du Parti socialiste francophone, ceux-ci se refont une virginité au détriment des bourgmestres francophones de la périphérie bruxelloise. Trois de ces mandataires ont l’outrecuidance de s’exprimer dans la langue de la majorité de leurs administrés ? Ils seront privés d’écharpe maïorale pour crime de lèse Moedertaal.

      Non mais ! Faudrait pas croire que les libéraux flamands, héritiers directs des « franskilloenen » et « dikke boeren » qui opprimaient le bas peuple du plat pays sont aujourd’hui moins rabiques que leurs ennemis héréditaires guidés par le clergé de l’Ordre Nouveau.

      D’ailleurs, parmi les clichés qu’ils aiment cultiver, ces pithécanthropes hystériques vantent leur rigueur gestionnaire qu’ils confondent avec une obtuse raideur rebaptisée « bonne gouvernance ». C’est peu dire qu’ils redoutent le laxisme atavique qu’ils attribuent aux francophones : Guy Verhofstadt, surnommé Baby Tatcher lorsqu’il se faisait les dents en qualité de ministre des Finances, n’a-t-il pas été contaminé par le bacille francophone du bien-vivre une fois devenu Premier ministre ? Son ministre des Affaires étrangères et coreligionnaire - plutôt son frère compas(sé) - Karel De Gucht paraît le fuir, ayant retrouvé son heaume pour mieux effrayer ses ennemis redevenus haïssables.

      Drapés dans leur oriflamme au lion griffu, ces roides Flamands entendent bien mettre au pas la basse-cour wallonne et son malheureux coq aux ergots bien émoussés. Peut-être nous faudra-t-il recourir à l’arme suprême : lâcher ce coq afin que les Flamands rentrent leurs poules !


  • Lambert85 Lambert85 15 novembre 2007 09:47

    Je m’étonne que tu penses que Bruxelles pourrait s’en sortir toute seule quand ses travailleurs flamands et wallons paieront leurs impôts chez eux en cas de séparation ! Croire à une redistribution sans conditions est utopique ! Venir prétendre que la Flandre serait « plus conciliante » dénote un bel enculage futur ! Rien ne prouve que les institutions européennes ou l’Otan resteraient à Bruxelles non plus. Que vous resterait-il comme ressources ? Ah oui votre mannekenpis ! smiley


    • TALL 15 novembre 2007 09:51

      Tout faux. Informez-vous sur le droit fiscal.


    • faxtronic faxtronic 15 novembre 2007 10:29

      Le droit fiscal ? c’est justement ce qui va changer en Belgique, c’est l’enjeu des negociations... Alors le droit fiscal outre-quievrain, il est plutot evanescent


    • brieli67 15 novembre 2007 19:56

      le sous-sol réservé à la Gueuze et le ciel pour l’aider. Pluies et beautemps

      Des contrats léoniens pour les accords d’énergies. Miamm ! Miamm ! Kapital Kapital.

      Recours à Eole à la forge d’Adolphe Sax et ses horns et ses ténors Y ne manquent pas d’air dit-on . Nul besoin de réinventer la roue des derviches. quoique girouettes kkouettes... Vive le vent vive le vent vive le temps d’hiver http://www.wideo.fr/player/?csig=iLyROoaftYxo&sig=iLyROoaftJoX

      zut c’est l’accent des choums ni wallon ni flamand ni belge.


  • Romain de Montréal 16 novembre 2007 14:46

    La Belgique redessinée par les Luxembourgeois et les Bruxellois, c’est très Cosa Nostra (sans les flingues) ! C’est nous les riches. Où sont les pauvres ? Hé ben, pour le tracé de la frontière c’est très simple : la frontière doit passer entre eux et notre paradis. Capito.

    Une capitale de l’Europe ou de n’importe quoi d’autre, ça se déplace. C’est juste de l’administratif. Même chose pour n’importe quel siège d’institution, d’entreprise,...

    Faut pas croire que les sites de Bruxelles et de Luxembourg ont été retenus sur la base des qualités qui seraient celles des Bruxellois et Luxembourgeois. Non, non, faut pas rêver !

    Grande capitale ou Grand-Duché... mêmes petits combats et petits esprits.


  • Pierrot Pierrot 17 novembre 2007 11:00

    Bonjour,

    Il faut prendre en compte l’opinion des Belges. A ma connaissance, actuellement, la majorité des Belges ne souhaite pas la partition de leur pays.

    Même la majorité des Flamands souhaitent encore maintenir un état fédéral. Ils souhaitent simplement plus d’autonomie de la Flandre, une meilleure prise en compte de leurs « droits » culturels, linguistiques et financiers. Comme les Bretons en quelque sorte !

    Les Wallons souhaitent aussi majoritairement un pays fédéral sans partition. Même la faible minorité des Wallons qui souhaitent la partition ne veulent pas le rattachement à la France ou au Luxembourg mais plutôt l’indépendance.

    Bruxelles est un cas spécial qui devrait rester bilingue et multiethniques comme actuellement.

    J’ai confiance en la sagesse des compromis belges. Bonne journée.


    • Pierrot Pierrot 17 novembre 2007 11:14

      à @ l’auteur,

      je n’ai jamais entendu un géographe parler de « banane d’or de l’Europe » mais dans les livres scolaires on cite « le croissant d’or de l’Europe ».

      Nous ne devons pas fréquenter les mêmes géographes. Bonne journée.


    • TALL 17 novembre 2007 11:37

      Les Flamands souhaitent à 80% qu’on aille vers le confédéralisme, c’est-à-dire un fédéralisme où il n’y a plus rien à partager, sauf le Roi, l’armée et ... le fric de Bxl, bien sûr. Autrement dit : le beurre et l’argent du beurre.


    • Reflex Reflex 17 novembre 2007 11:44

      @ Pierrot,

      Assurément, il s’agit d’études financières portant sur les opportunités géographiques d’investissement immobilier. Elles associent donc des disciplines fort diverses. Pourquoi s’en étonner puisque l’on rencontre, dans un monde financier bien plus souvent de gauche qu’on ne l’imagine, tout l’éventail des formations jusque et y compris un trader licencié... en slavistique.


    • janequin 17 novembre 2007 12:41

      On parle généralement de « banane bleue » pour désigner la zone très lumineuse que l’on aperçoit du satellite la nuit et qui va de Bruxelles/Amsterdam à Bâle en passant par Cologne et Francfort.

      Le problème de fond soulevé ici est que les nationalismes qui se sont levés au 19ème siècle et sont devenus florissants au 20ème ont partagé des peuples qui, sous l’ancien régime, vivaient en symbiose par delà les frontières. Je pense bien sûr aux alsaciens et aux badois, aux luxembourgeois, aux ardennais et au lorrains du nord,..., aux slovènes et aux autrichiens de Carinthie, qui, malgré des langues différentes, ont retrouvé leurs liens ancestraux depuis peu.

      Il est possible que l’Europe permette à nouveau de tels regroupements, d’ailleurs n’est-il pas symbolique que Schengen soit au centre de l’aire liguistique du « platt » ou francique ?

      Je vois plutôt dans cette affaire belge une remise en cause de tous les centralismes. Il faut espérer qu’il en sortira une Europe plus soudée et plus juste.


    • Pierrot Pierrot 18 novembre 2007 23:45

      à @ Tall,

      votre opinion, très caricaturale ne me semble pas correspondre à la réalité des idées des Flamands.

      Ils souhaitent conserver le cadre belge mais garder leurs particularités d’autonomie, linguistiques, culturelles et partiellement financière.

      Seule une minorité d’extrémistes rétrogrades souhaiterait une indépendance de la Flandre.

      Pour un état fédéral cela doit être possible, il y a des exemples de réussite dans le monde : Suise, Allemagne.


    • TALL 19 novembre 2007 09:26

      Vous vous trompez. Ils veulent scinder la fiscalité, la sécurité sociale, etc.. ils l’ont écrit noir sur blanc. C’est dans leur programme, et c’est le coeur de la crise actuelle.


    • Reflex Reflex 19 novembre 2007 09:44

      @ flashtronic

      En fait, de cynisme, mon cher, tu as bien des leçons à prendre. Mets-les à profit pour te frotter au stoïcisme.

      Calmos, mon vieux, le propre de la discussion n’est pas l’injure mais l’argumentation. Sur ce, je ne manquerai pas de suivre ton sage conseil, manifestement issu d’une transe qui ne doit rien à la raison.


  • slashbin 17 novembre 2007 16:40

    Amusant tout de même cette hypothèse de rattachement de la Province du Luxembourg au Grand-Duché, qui ne pu former partie de la Belgique suite au traité de Londres de 1839, donnant un sentiment d’injustice à certains et conduisant à cet hymne provincial :

    Unissons-nous pour chanter la patrie,

    A ce banquet de la fraternité,

    Scellons gaiement notre union chérie,

    Trinquons, amis, à sa prospérité,

    Autour de nous, lorsque le vin pétille,

    Humiliant nos raisons sous ses lois,

    Rions, chantons et buvons en famille,

    Il n’est ici que des Luxembourgeois ! bis

    Des souverains, les volontés altières,

    Jusqu’aujourd’hui nous séparent en vain,

    Et par dessus d’impuissantes frontières,

    En souriant, nous nous tendons la main.

    De nos aïeux, morcelez l’héritage,

    Divisez-nous en deux peuples, ô rois !

    Notre amitié se rit de vos partages,

    Il n’est ici que des Luxembourgeois ! bis

    De l’union renouvelons les gages,

    Serrons les rangs, Allemands et Wallons,

    Bien que parlant de différents langages,

    C’est par le cœur que nous nous ressemblons.

    Toujours amis, nous saurons nous comprendre,

    Nos cœurs du moins ne parlent qu’un patois ;

    Toujours amis pour s’aimer et s’entendre,

    Il n’est ici que des Luxembourgeois ! bis

    Versez à flots ce généreux Moselle,

    Jeunes buveurs plus généreux encor ;

    Qu’à larges flots, il pétille, il ruisselle,

    Le jus divin qui brille comme l’or.

    Autour de lui, nous célébrons ces veilles,

    Ces gais festins qui font peur aux bourgeois.

    On peut le voir au nombre des bouteilles,

    Il n’est ici que des Luxembourgeois ! bis

    Ô Luxembourg ! ô terre maternelle !

    Nous, tes enfants, au seuil de l’avenir,

    Nous te jurons une amour éternelle,

    Dans notre cœur et notre souvenir.

    C’est un serment qu’au nom de la jeunesse,

    Nous te jurons d’une commune voix ;

    Accepte- le, crois-en notre promesse,

    Il n’est ici que des Luxembourgeois ! bis

    Chant dû à la plume de Monsieur Kurth, d’Arlon, professeur à l’université de Liège.

    Extrait de E. TANDEL, Les Communes Luxembourgeoises, Tome I, 1889

    Source : http://www.province.luxembourg.be/provlux/provlux_fr_profils_ecoles/blason-palais-et-chant-provincial/chant-provincial/index.html


    • Reflex Reflex 17 novembre 2007 22:05

      Merci à Jannequin pour son approche positive et son apport historique. Slashbin et son compère de beuveries Tandel, nous rappellent, hélas, que la calotte demeure l’un des signes unificateurs des deux Luxembourg. Il en est de plus heureux...

      L’un comme l’autre ne peuvent ignorer, pour tant qu’ils se soient quelque peu intéressé à la genèse du fédéralisme belge, la faillite du prétendu mouvement « pour le fédéralisme provincial ». En dehors de quelques nobliaux, férus de écrits lotharingiens de Pierre Nothomb et nostalgiques de leurs fiefs d’antan (faites donc un tour du côté de Freux Suzerain... et ses survivances du droit médiéval), relayés par les nostalgiques de la férule du clergé ensoutané, ce mouvement finit là où ses thuriféraires le vouaient : la poubelle del’histoire.

      Quelque trente ans plus tard, les deux Luxembourg ont changé. Après avoir tremblé face à l’hypothèse d’un Grand-Duché de 700.000 habitants, ce pays s’est davantage ouvert encore - mondialisation oblige, semble-t-il - tandis que sa croissance démographique ralentissait un brin. A l’inverse, l’importation de main d’oeuvre ne cesse de croître au bénéfice des Français qui ont supplantés les Belges ainsi que les Allemands. Bienvenu pour nourrir une économie tertiarisée à outrance, cet apport montre toutefois ses limites quand croissent les charges des généreuses pensions luxembourgeoises.

      Car, s’il est désormais établis que les frontaliers participent à l’ensemble de l’économie du pays, qu’ils y dépensent même du tiers à la moitié de leurs revenus salariaux, il n’en va plus de même quand sonne l’heure de la retraite ou que frappe la maladie. Les transferts de sécurité sociale sont un solde débiteur net quant aux retraites et soins de santé. Jean-Claude Juncker, au gouvernement depuis décembre 1982, vient de porter sur les fonts, avec son partenaire de coalition socialiste, la plus importante opération de redistribution du PIB de sa longue carrière.

      Ce démocrate-chrétien à la fibre sociale avérée - chacun le pressent en qualité de premier occupant de la nouvelle charge de président de l’Union européenne - est trop fin politique pour foncer tête baissée dans une croissance territoriale à sens unique. Il n’ignore pas, en outre, le caractère foncièrement conservateur de son électorat. Ni la devise qui le traduit : « Nous voulons rester ce que nous sommes ». La question, tant au Grand-Duché que dans la plupart des régions d’Europe, réside pourtant bien là : quelle est cette identité que d’aucuns prétendent maintenir alors que le capital leur tire depuis belle lurette une langue qui ne connaît pas de frontière.

      Sans se bercer d’illusions, les Sud-Luxembourgeois qui se verraient bien rejoindre le Grand-Duché en compagnie de la Communauté germanophone trouveraient certes là un cadre qui ne les dépayseraient guère. Si ce n’est que, faute d’avoir accepté de se consacrer à la langue de Vondel, ils devraient sacrifier à Goethe et Shakespeare sans abandonner Montaigne et Voltaire. Pire, le Luxembourgeois, langue nationale que les gens du Nord massacrent à en croire les forgerons du Sud et vice-versa, fera les délices de leurs rejetons dès la maternelle... Prêts pour le grand bain linguistique ?

      Dans la négative, tournez-vous vers la France. Drapée dans un refrain nationaliste éternellement outragé, sa paresse linguistique vous tend les bras. Prenez garde cependant. Il s’y cache, si peu aujourd’hui, un affreux temps de restauration. Vous avez aimé 1968 ? Vous détesterez Sarkozy. De Gaulle est votre auteur de chevet ? Brûlez fissa tout cela. A l’heure du laitier, faites mine de travailler. Au smic et sans rechigner. La police veille, sur les esprits comme sur les écrits. Il est triste aujourd’hui ce pays, plus triste encore qu’une Belgique défunte.


    • faxtronic faxtronic 19 novembre 2007 09:25

      A reflex : va te faire mettre, unterschwein !


  • Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral eleusis 22 novembre 2007 12:25

    deja, il y a plus de frontaliers francais que de frontaliers belges ensuite le grand duche ne voudra certainement pas s encombrer d’un boulet . La Wallonie va devoir se debrouiller comme une grande.


    • Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral eleusis 22 novembre 2007 12:34

      sinon au dela de la plaisanterie je trouve ca dommage que de la flandre a la catalogne,l’Europe se yougoslavise


    • Reflex Reflex 22 novembre 2007 15:09

      Ta bonne foi est d’autant plus méritoire qu’elle paraît reposer sur une affectio societatis belge. Tu n’es certes pas seul en ce cas. Mais, très certainement minoritaire. Comme l’obervent, marris, les tenants d’un référendum d’appartenance à la Belgique, l’une de ses régions, ou l’un de ses Etats, il fait peu de doute que la majorité se dégagerait, sur l’ensemble du corps électoral, en faveur du maintien de la Belgique. Gare cependant à réitérer la consultation sur la « question royale ».

      65% de Wallons, 70% de Bruxellois et 35% de néerlandophones, rapportés à un corps électoral unique, nous démontrent la volonté de vivre ensemble de la Belgique. Bien inutilement puisque les Néérlandophones le refusent cet exemple inspiré de plusieurs sondages. Particulièrement vicieux en telle matière, la prise en compte des votes individuels se révèle destructrice.

      D’une part, la constitution ne reconnaît aucunement le référendum ; d’autre part, il contredirait la voix des urnes. Enfin, il ne fait aucun doute, au vu de« l’attachement des partis nationalistes » qu’ils ne pourraient se satisfaire de semblable sanction populaire.

      La dichotomie est aujourd’hui telle entre les communautés que l’on se surprend à douter qu’une poignée de partis - essentiellement de droite - croient encore à la formation d’un gouvernement unitaire. Certes, ces droites font montre de réalisme face à un endettement national frisant envore 84% du PIB. Pas plus que leurs aversaires de « gauche », ils n’ignorent que la sission coûtera quelques points de base à cette dettte. Ce qui, selon les spécialistes obligataires, se révélerait purement cosmétique.

      Cet adjectif, selon nous, sera réservé à la dette de l’Etat fladrien en devenir ; le masacara pèsera bien plus lourd sur la dette wallonnne. Quant à Bruxelles, à défaut d’une révision fondamentale de sa base taxable, elle est promise à très court terme à la faillite. Sauf à satisfaire ses très chers amis flamands qui l’ont élue comme capitale et déverserait sur elle une manne aussi inattendue que bienvenue. Laquelle de ces trois nouvelles entités osera, la première, poser la royauté sur le billot ? Pour l’heure, le couple infernal DD&V-NVA tient la corde de la guillotine symbolique.. Qu’aurait-il à faire d’un symbole unitariste quand il hurle volontiers avec le vlaamse B, « Belgïe Barst ». Si cette Belgique n’est pas encore totalement à l’agonie,ce n’est certainement pas à la formation du formateur, ni à la désolante absence de créativité de celui-ci qu’elle le doit. Etonnamment, bien que tactiquement compréhensible, le parti socialiste flamand, hyper-minoritaire en voix, demeure, de toutes les familles politiques la plus en retrait. Faut-il y voir une idéologie, charpentée par quelques intellectuels de haut vol, qui n’ignorent point que leur courant de pensée aurait tout à perdre l’implosion de la Belgique ? Le parti socialiste francophone, nettement plus costaud quand bien même les libéraux se prétendent première force de wallonie, n’a que faire de jouer les utilitésdans un « dialogue » de communauté à communauté. Profilé comme formation de gouvernement, ce qu’il est assurément en Wallonie,à Bruxelles et en Communaut& feançaise, pourtquoi servirait-il de larche-pied àson ex-allié libéral. Plus et mieux, au travers de l’Internationale socialiste, le PS conserve ses puissants relais tant à la Communauté européenne, qu’à ’lOMC et au FMI. Il suffit de se pencher sur les hoquets d’une France plus que jalmais droitière pour comprendre que le PS belge n’entend nullement jouer les utilités dans le poto-poto belgo-belge. L’heure viendra, après une maturation dont la longévité désespère, où le PS fera fi de la mélancolie qui l’affaiblit au travers des « affaires » pour enfin dire quelle Belgique il souhaite. Les dents risquent de grincer sous l’apport appparemment humble mais radical face au devenir de l’ex-Belgique


    • Reflex Reflex 22 novembre 2007 15:46

      Ta bonne foi est d’autant plus méritoire qu’elle paraît reposer sur une affectio societatis belge. Tu n’es certes pas seul en ce cas. Mais, très certainement minoritaire. Comme l’obervent, marris, les tenants d’un référendum d’appartenance à la Belgique, l’une de ses régions, ou l’un de ses Etats, il fait peu de doute que la majorité se dégagerait, sur l’ensemble du corps électoral, en faveur du maintien de la Belgique. Gare cependant à réitérer la consultation sur la « question royale ».

      65% de Wallons, 70% de Bruxellois et 35% de néerlandophones, rapportés à un corps électoral unique, nous démontrent la volonté de vivre ensemble de la Belgique. Bien inutilement puisque les Néérlandophones le refusent cet exemple inspiré de plusieurs sondages. Particulièrement vicieux en telle matière, la prise en compte des votes individuels se révèle destructrice.

      D’une part, la constitution ne reconnaît aucunement le référendum ; d’autre part, il contredirait la voix des urnes. Enfin, il ne fait aucun doute, au vu de« l’attachement des partis nationalistes » qu’ils ne pourraient se satisfaire de semblable sanction populaire.

      La dichotomie est aujourd’hui telle entre les communautés que l’on se surprend à douter qu’une poignée de partis - essentiellement de droite - croient encore à la formation d’un gouvernement unitaire. Certes, ces droites font montre de réalisme face à un endettement national frisant envore 84% du PIB. Pas plus que leurs aversaires de « gauche », ils n’ignorent que la sission coûtera quelques points de base à cette dettte. Ce qui, selon les spécialistes obligataires, se révélerait purement cosmétique.

      Cet adjectif, selon nous, sera réservé à la dette de l’Etat fladrien en devenir ; le masacara pèsera bien plus lourd sur la dette wallonnne. Quant à Bruxelles, à défaut d’une révision fondamentale de sa base taxable, elle est promise à très court terme à la faillite. Sauf à satisfaire ses très chers amis flamands qui l’ont élue comme capitale et déverserait sur elle une manne aussi inattendue que bienvenue. Laquelle de ces trois nouvelles entités osera, la première, poser la royauté sur le billot ? Pour l’heure, le couple infernal DD&V-NVA tient la corde de la guillotine symbolique.. Qu’aurait-il à faire d’un symbole unitariste quand il hurle volontiers avec le vlaamse B, « Belgïe Barst ». Si cette Belgique n’est pas encore totalement à l’agonie,ce n’est certainement pas à la formation du formateur, ni à la désolante absence de créativité de celui-ci qu’elle le doit. Etonnamment, bien que tactiquement compréhensible, le parti socialiste flamand, hyper-minoritaire en voix, demeure, de toutes les familles politiques la plus en retrait. Faut-il y voir une idéologie, charpentée par quelques intellectuels de haut vol, qui n’ignorent point que leur courant de pensée aurait tout à perdre l’implosion de la Belgique ? Le parti socialiste francophone, nettement plus costaud quand bien même les libéraux se prétendent première force de wallonie, n’a que faire de jouer les utilitésdans un « dialogue » de communauté à communauté. Profilé comme formation de gouvernement, ce qu’il est assurément en Wallonie,à Bruxelles et en Communaut& feançaise, pourtquoi servirait-il de larche-pied àson ex-allié libéral. Plus et mieux, au travers de l’Internationale socialiste, le PS conserve ses puissants relais tant à la Communauté européenne, qu’à ’lOMC et au FMI. Il suffit de se pencher sur les hoquets d’une France plus que jalmais droitière pour comprendre que le PS belge n’entend nullement jouer les utilités dans le poto-poto belgo-belge. L’heure viendra, après une maturation dont la longévité désespère, où le PS fera fi de la mélancolie qui l’affaiblit au travers des « affaires » pour enfin dire quelle Belgique il souhaite. Les dents risquent de grincer sous l’apport appparemment humble mais radical face au devenir de l’ex-Belgique


  • Reflex Reflex 22 novembre 2007 15:29

    Après Tandel, c’est un régal de se voir prendre à partie par un pseudo historien... se prétendant adepte du cynisme mais s’en trouvant totalement dépourvu. Mon « p’tit lapin » comme disent les Wallons, il serait largement temps de découvrir le pays où tu as élu domicile. Sache que, pour les handicapés, les chemins de fer consentent d’importantes réductions au cas où l’un de mes amis en chaise devrait te prendre par la main. Bien plus que cynique, tu m’apparaîs stoïque pour ne pas verser dans l’injure et te qualifier de masochiste. Allez, courage une fois, les Belges ne te mangeront pas.


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