vendredi 17 avril 2009 - par L’enfoiré

C’était au temps où Bruxelles brusselait

Bruxelles, cette capitale de la Belgique et de l’Europe n’a pas été toujours comme elle est aujourd’hui. Loin s’en faut. Dernièrement, un commentaire m’avait interpellé. Je me devais de réagir avec mon droit de réponse et ensuite remonter le temps.

C'était au temps où Bruxelles brusselait.jpgCe qu’on en disait dans le commentaire en voici le texte :

"BRUXELLES EST OUT, trop de magouilles trop de lobbies.
Le fric de la néo-décolonisation du Congo Belge investit dans le "Caprice des dieux" et l’immobilier....
Les diplômes universitaires belges de la Gnognotte aussi bien en médecine qu’en droit en économie, etc. Une maffia, osons le dire pour
les apatrides. placer. Tous des clones néo-cons.
Enfin cette partition du Royaume et du Benêts - Lux reste au stade du Congrès de Vienne ;
pour assainir
une partie de la solution, un Europa-DC comme Brasilia bien central en Europe."

Droit de réponse :

Je n’ai pas manqué d’y répondre au vol, sentant la répulsion dans le ton, mais je me devais d’aller plus loin, de creuser dans le temps et les idées. Bruxelles, je la vis depuis mon enfance. Parfait zinneke, comme on dit chez nous. Je décrivais d’ailleurs ma ville dans "Air de Bruxelles et Brusseler".20090411Paques Crise.jpg

Alors, commençons par le "OUT". "Out" de quoi ? Du passé ? Aurais-je raté une marche quelque part ? Si c’est du passé, je réserve mon article sur ce point précis après ce droit de réponse.

"Trop de magouilles, trop de lobbies".

20090326Epouvantable la politique.jpgJe l’ai décrit dans "Lobsterbies". Les lobbies sont des organismes aux pouvoirs de l’ombre. Je ne vais pas en remettre une couche. Les magouilles, c’est suivez mon regard. Beaucoup de candidats.

"Le fric de la néo-décolonisation du Congo Belge investit dans le Caprice des Dieux et l’immobilier"

Le Congo belge est indépendant depuis 1960. Cela n’a pas été aussi simple que prévu. Au départ, le Congo a été un "cadeau" de Léopold II qui possédait, en homme d’affaire, le territoire et cela jusqu’à sa mort en 1908. Il n’a pas été l’altruiste et l’humaniste que l’on pourrait espérer avec la connotation des mots d’aujourd’hui. Tout du contraire. La colonisation belge, ensuite n’a pas été ce que l’on pourrait appelé "donner l’égalité des prétentions".

Le Caprice des Dieux est le bâtiment de la CE. Il a été surnommé ainsi, pas uniquement à cause de sa forme en fromage du même nom, mais, par la population limitrophe, qui s’est vue expulsée à l’époque de sa construction.

20090228Batibouw.jpgDe l’immobilier, il faudrait l’analyser un peu plus et découvrir où sont les villes dans le monde où le prix au mètre carré est le plus élevé. Si Bruxelles a pris des allures de "grande", elle reste toujours à dimension humaine. C’est justement à cause de son exiguïté que les prix ont augmenté. Je fais sans problème, le tour de la city soit en jogging, soit à vélo, sans m’essouffler outre mesure. La city de Bruxelles compte 100.000 habitants et le grand Bruxelles, avec ses 19 communes, un bon million d’âme. Quant aux politiques, faudra qu’ils s’y mettent de bon cœur.20090330Partis luteurs.jpg

"Les diplômes universitaires belges de la Gnognotte aussi bien en médecine qu’en droit en économie, etc."

Pour dire cela, il faudrait se tourner vers l’extérieur de la Belgique. Les étudiants français ne sont pas rares à se retrouver dans les arènes des universités. Les diplômés belges sont-ils absents dans le monde ou y existent-ils avec des antennes bien fixées ? La valeur des diplômes ne s’évalue qu’en fonction de leur usage. Alors, un indice à l’origine, un autre à l’arrivée.

"Une maffia osons le dire pour les apatrides. placer. Tous des clones néo-cons."

Là, mon article sur les migrations dans le monde a déjà déblayé le terrain. "Clones néo-cons" ? Le Belge n’a jamais été dupe. Il a cherché sa réaction pour en tirer le meilleur sans se fâcher outre mesure. Comme je l’écrivais, il a une arme invincible par son arsenal "d’autodérisions". J’ai joué à ce jeu très souvent et ça marche. ("Le prestige d’être simplement con")

"Enfin cette partition du Royaume et du Benêts - Lux reste au stade du Congrès de Vienne"

Du Congrès de Vienne (1814-15), il faut en retenir les manœuvres des puissances européennes. L’indépendance de la Belgique et de la Pologne et l’unification de l’Italie n’y sont même pas dans les tablettes. La Belgique catholique reste intégrée dans le royaume des Pays-Bas. La France, ramenée aux frontières de 1791 et devant renoncer à ses territoires de langue française comme la Savoie et de langue italienne, comme le Comté de Nice. Donc, le Benêt-Lux n’a rien à y voir ni à avoir. L’indépendance belge sera gagnée bien plus tard en 1830. Une "bête" Muette de Portici en a été le catalyseur. Le Benelux, c’est pour 1921. Notre ex-Premier Ministre s’est gouré avec l’hymne national en chantant la Marseillaise. L’histoire est donc à revoir, cher Briel67.

20090304Tremblement de terre.jpg"pour assainir une partie de la solution, un Europa-DC comme Brasilia bien central en Europe."

Là, on commence à rire. Comparer Brasilia avec Bruxelles ! Amusant. Pas très vierge notre forêt. Ressemblance avec tous ses espaces verts et sa forêt de Soignes. A peine. Ce n’est pas de la déforestation que la ville organise. Bien, au contraire, instaurer de plus en plus d’espaces verts. Quant à parler de DC, un Washington-DC (pas Europe DC), il y en a qui y ont pensé. Bruxelles est une région à part entière. Elle pourrait jouer ce jeu-là. Même si on l’oublie vite. Bruxelles, au centre, reste solidaire à la Wallonie sur certains points, mais ne réagit pas de la même manière, sur d’autres. La ville reste l’os à moelle des autres régions belges, comme je le lisais souvent. Certains ont des désirs séparatistes ou d’autres rattachistes. D’autres voient les choses encore autrement. Capitale de l’Europe, ville état indépendant, si et seulement, si l’Europe était intéressée. Ce qui reste à prouver.

Il y en a 4 de régions en Belgique. En dehors de Bruxelles, le Nord, flamand, le Sud, wallon et l’Est, plus germanique en plus de la région bruxelloise.

20090409Arcelor et le chomage.jpgLe 9 mai 2009, aura lieu un rassemblement des États Généraux de Wallonie. Les pronostiques sont déjà dans les mémoires. Des alternatives existent dans les esprits au cas où la Belgique devait se réformer plus franchement qu’en façade. Les rattachistes à la France comme Jules Gheude, Paul-Henry Gendebien, Jacques Lenain avec des programmes d’autonomie ou d’intégration assez différents en gardant le Roi pour le protocole ou en élisant un président spécifique. Si on n’a pas de pétrole... C’est tout dire que les idées font parties de la "caravane". La France est-elle vraiment intéressée à ce jeu de l’imagination wallonne ? Les ressemblances entre la France et la Belgique ne se retrouvent qu’au niveau culture et langue qui même dans ces domaines se retrouvent très diversifiées et parfois discordants. Au niveau économique, la manière de réagir aux crises ne sera pas prise en charge avec la même souplesse ou la même rudesse. La dette publique est un fameux morceau à partager. Les réformes, on aime mais à la petite cuillère. On n’en a qu’une, au niveau de l’État, mais alors quel temps, elle nous bouffe !20080902Réformes de l'Etat compréhension.jpg

L’indexation automatique des salaires est loin de se retrouver dans les oubliettes de l’esprit belge. Ceci n’est qu’un exemple parmi d’autres. Notre zwanze et nos blagues ne feraient probablement pas les éclats des bonnes soirées au coin du feu français. Dans le Nord, même topo, même danse d’Echternach. La crise devrait avoir refroidi quelques "instincts autonomiaques" quand on pense aux difficultés des entreprises de l’automobile en Flandres.

Revenons au mot "OUT" car il est plus direct, demande une analyse plus fine et plus problématique.

Y aurait-il une impression de nostalgie du passé qui justifierait le rappel de la chanson de Brel "C’était au temps où Bruxelles brusselait" ? Nous en sommes déjà bien loin de cette époque.

Dans la chanson sur les Marquises, là, on ressent vraiment plus de nostalgie de sa part.

Remontons le temps, un peu plus loin que ce que Brel aurait pu penser.

C'était au temps où Bruxelles brusselait_paysage.jpgIl y a 1030 ans, naissait Bruxelles.

Occupant une colline et une vallée arrosée, à l’origine, des méandres de la Senne (pas confondre avec la Seine) comme traits d’union.

Cette rivière, typiquement belge, cette artère vitale, avait ses caprices. Des crues occasionnaient beaucoup de dégâts et les odeurs dues aux eaux usées la transformaient la ville en égouts à ciel ouvert. Canalisée d’abord, la rivière n’en donnait pas moins de problèmes. C'était au temps où Bruxelles brusselait_Senne.jpg

Le bourgmestre Anspach en décida le voûtement, qui ne continua qu’en 1931 et 1955. Aujourd’hui, une épuration pourrait la refaire surgir.

Un canal creusé entre 1551 et 1561 compléta le tableau "aquatique". Le commerce a ses droits. Et ses droits d’étapes se retrouvaient sur le sel, l’avoine et le poisson.C'était au temps où Bruxelles brusselait_canaux.jpg

C’est à l’époque de Poelaert que s’organise une foule de changements dans la capitale de la Belgique fraîchement née en 1830.

En 1847, le Guide historique, statistique et descriptif de la capitale, écrit par Alexandre Henne décrit la ville comme "... divisée en ville haute et ville basse. Dans la ville haute, qui offre de vastes bâtiments, de larges rues et un grand nombre de places publiques, l’air est très salubre, mais les brouillards qui enveloppent fréquemment la ville basse, développent de funestes maladies, et particulièrement les fièvres, dans ses rues et impasses étroites, mal alignées et généralement encombrées de mauvaises constructions. C’est à la mortalité qui y règne, que Bruxelles doit de présenter une plus forte moyenne de décès que la plupart des grandes villes de l’Europe. La population qui n’était au 1er janvier 1825 que de 84.004 âmes, s’élevait au 1er janvier 1845 à 118.113 âmes. Cet accroissement est d’autant plus remarquable, qu’il y a un grand mouvement de migration vers les faubourgs qui comptent plus de 50.000 âmes.".

A lire cela, on serait tenté de dire aujourd’hui : "Ça commence mal, ça pue dans les rues, la belle vie est réservée pour une seule classe de la population, mais, alors, comme c’est amusant de voir le désordre avec lequel tout cela a évolué". La Belle Epoque aurait plus de tare que celle des mémoires. Cet accroissement de la population du Pentagone va se poursuivre jusqu’en 1890, époque pendant laquelle elle va décroître. C’est par contre les faubourgs qui vont accuser la différence aujourd’hui. Une urbanisation rapide des communes rurales entourant la ville. Jusqu’en 1860, des clôtures et du fossé de l’octroi avec 15 portes vers l’extérieur et les axes reliant les autres villes. Seul la porte d’Anderlecht subsiste aujourd’hui. En 1853, l’annexion du Quartier Léopold donna un nouvel essor avec l’aristocratie et la grande bourgeoisie qui s’y installa. L’Allée Verte du canal de Willebroek devient la promenade à la mode. L’axe du commerce continue comme par le passé entre l’Est et l’Ouest par la chaussée moyenâgeuse, le Steenweg.

"La rue de la Madeleine, sinueuse, en pente, à la quelle les Madeleines non repenties ont donné leur nom, et qu’elles balaient, les soirs, de leur robe à queue, est la plus vivante, la plus animée de Bruxelles. Là se croisent les vigilantes aux chevaux poussifs, les équipages armoriés, dans lesquels se prélassaient de vieilles marquises ayant un King’s Charles sur les genoux, et les attelages de chiens traînant, en aboyant, les chariots qui portent, renfermé dans des vases de cuivre jaune, le lait des ménages. Les belles dames allant dans les magasins à la mode pour faire leurs emplettes ou voir les nouveautés, y coudoient les ouvrières qui se rendent à leur travail. Les petits-crevés et les barons de pacotille, le cigare aux lèvres, y passent en conquérants, lorgnant les femmes, obligées, si elles ne veulent pas être bousculées, de leur céder le trottoir. Les galeries Saint Hubert, par leurs dimensions, sa décoration, son architecture, est, après celui de Victor-Emmanuel, à Milan, la plus remarquable des galeries vitrées que l’on connaisse. Paris n’a rien qui en approche." écrivait, le français, Amédée Saint-Ferréol, réfugié à Bruxelles à l’époque de Napoléon III. Hommage, non dissimulé à l’architecte Jean-Pierre Cluysenaar de la galerie, inaugurée en 1947.

C'était au temps où Bruxelles brusselait_Jusitce.jpgVoilà pour le décor. Joseph Poelaert, architecte des grands travaux de la ville, auquel revient l’église Sainte Catherine et celle de Laeken. Il a reconstruit La Monnaie détruit après l’incendie de 1855. A cette époque, Bruxelles, se doit de devenir monumentale et s’assainir pour ses habitants et ses étrangers de passage. Mais il faut faire plus gigantesque. Il s’élance sur la plus vaste entreprise de construction de toute l’Europe : le palais de Justice. Superficie totale, 52.464 m2 dont 26.000 m2 au sol, 665.000 m3 de volume. 245 locaux, 8 cours intérieures avec au sommet, un dôme à 100 m de haut. Victor Horta, l’architecte de l’Art Nouveau, dira de l’édifice "arrête et subjugue le passant, ahurit le profane et stupéfie l’homme de métier jusqu’à le dérouter". Lente maturation du projet qui commence à germer en 1838. Volonté de la magistrature, des contemporains, de la bourgeoisie dirigeante, des parlementaires, la construction de ce "Palais" commence en 1866 et s’achève en 1883. Budget initial de 4 millions de francs, mais qui s’élèvera à 50 millions. Son architecte, Joseph Poelaert, décèdera en 1879 avant la fin des travaux.

La Basilique Saint-Pierre est dépassée en dimensions par cet édifice qui plastronne à l’endroit même pas à l’endroit où un gibet. Celui-là, était plus haut, à 100 mètres exactement, à l’Altitude Cent. Ce n’est que le palais de Ceausescu à Bucarest qui dépasse, en mégalomanie, le Palais de Justice, comme bâtiment en pierre.

Exigence esthétiques et fonctionnelles et la recherche d’expressions symboliques. Buste de Minerve pour symboliser la Justice, statues de la Force, de la Clémence royale et de la Loi. Le Palais abrite les tribunaux et surplombe les quartiers populeux en constatant que le "vieux Bruxelles rampe à son ombre". Léopold II inaugure le bâtiment, le 18 octobre 1883 et inspire un sentiment de gravité "ce monument que l’on aperçoit de tous les points de la capitale et des ses environs est en quelques sortes, un emblème". Idées de lourdeur de appareil judiciaire, de sa lenteur pondérée, de son implacabilité et de sa sagesse voulue savante. Par sa structure pyramidale (projet initial, d’ailleurs) et un sommet en forme de couronne, après son décrochement tabulaire, le « Palais » donne une estimation de son volume intérieur. Par un portique à colonnes monumental, on y entre dans une salle des pas perdus, énorme de vide, avec la coupole au dessus de la tête qui apporte une impression de pénétrer dans un sanctuaire, austère, un temple de Thémis, comme on le nommait. Les escaliers majestueux mettent mal à l’aise avant de pénétrer dans les tribunaux du premier étage, vite oublié en découvrant des espaces presque étriqués. La décoration intérieure ne fut pas la préoccupation qui suivit. Les envies étaient ailleurs. Le renouveau apparaissait avec l’Art Nouveau. On suivait une nouvelle, voie, une nouvelle folie. Mais de cela, j’en ai déjà parler dans "De l’art novo à l’Art Nouveau".

Que retenir de cette soi-disant "Belle époque" ? C’est qu’elle était belle pour certains et un peu moins belle pour d’autres. Chacun son quartier même dans une exguïté contenue.

Ce qui va dérouter les habitants de ma génération et qui a dû probablement inspirer Jacques Brel, ce sera la bruxellisation qui a commencé juste avant l’Exposition 58 dont je parlais dans "Du fer en boules" dont on fêtait le cinquantième anniversaire l’année passé.

Jacques Brel aurait eu 80 ans, ce 8 avril 2009. Le Grand Jacques monopolise encore périodiquement nos ondes avec ses chansons interprétées par une foule d’autres chanteurs. Le temps où Bruxelles brusselait ne fut qu’un tremplin vers d’autres moments parfois palpitants avec une politique gérée à la proportionnelle, des gouvernements en arc-en-ciel, des oliviers qui se perdaient dans le violet, avec aussi des oranges bleues ratées. Une histoire comme une autre avec ses hauts et ses bas. Les "Trente glorieuses" ont fait place aux "Trente dégradantes ou miteuses" comme partout dans une Europe toujours en manque d’europlanisme et qui se cherche toujours une voie en commun entre rêve et réalité. C’est probablement dans cette direction qu’il faut en chercher la cause.

Preuve de vitalité, souvent mal appréciée, Bruxelles est un perpétuel chantier. On casse, on change, on adapte, on évolue... on vit. Les magasins sortent, grandissent et disparaissent pour être remplacés par d’autres plus en adéquation avec la nouvelle situation.

"Préfixe ’évoluer’" avais-je écrit. Ce n’était pas uniquement pour parler de Darwin. Les migrations, j’en avais parlé, les idées nouvelles sont les racines du monde de demain. Il y aura des "erreurs" de parcours, c’est planifié, mais quand on a un cruel besoin que cela bouge, on n’est déçu que pour un temps.

20080206Investissez en Belgique.jpgEt puis, si je laissais la parole à la rockeuse de diamants, Catherine Lara qui s’exprimait sur la Grande Place dans la version belge du Paris Match de cette semaine. Je n’ai fait que lire et recopier sans y ajouter une virgule.

"J’aime tellement Bruxelles, qu’à plusieurs reprises, j’ai failli y habiter. Sincèrement, si ma vieille maman de 95 ans n’était plus de ce monde, je serais déjà votre voisine. La Belgique est une terre d’accueil que je compare parfois avec Québec. On y trouve de la tendresse, de l’amitié, de la douceur de vivre et un bien-être qui n’existent pas à Paris".

Alors, "out", Bruxelles ? Pour dire cela, il faut penser à un "in" dans un autre espace-temps.

Faudra tout de même se rendre compte d’un inventaire de ce qui est "out" et "pas out" et cela en trilingue, SVP.

Je vous l’avais bien dit, il y a chez le Brusselair des airs qui ne trompent pas. Maintenant, si vous n’êtes pas convaincu, voilà quelqu’un qui vous le dira autrement même, Ruquier en était baba. Virginie n’est pas née à Bruxelles, mais est passé par le Conservatoire de Bruxelles.

Plus de preuves et voir tout cela en images pour remonter le temps.

 

L’enfoiré,

 

Livres :

  • "Histoires insolites des rues de Bruxelles" Georges Lebouc

  • "Bruxelles, retrouvé", Ephrem et Francis Jacoby

  • "Bruxelles, hier et aujourd’hui", Daniel Charles

Citations :

  • « C’est lorsque vous avez chaussé vos pantoufles que vous rêvez d’aventure. En pleine aventure, vous avez la nostalgie de vos pantoufles. », Thornton Wilder

  • « La nostalgie c’est le désir d’on ne sait quoi... » Antoine de Saint-Exupéry



25 réactions


  • L'enfoiré L’enfoiré 17 avril 2009 12:16

    Salut Papy,
     Merci pour l’appréciation.
     Ma ville, je la connaîs comme ma poche. Cela doit être pour cela que je peux la décrire avec l’esprit et le coeur.
     On peut très bien vivre dans une ville. Mon intention serait peut-être un jour de contredire Benabar avec sa chanson « A la campagne ».

     
     


    • brieli67 20 avril 2009 22:36

      et vlan pour les papys

      http://www.euroculturemaster.org/pdf/moreau.pdf

      Depuis plus de 13 ans j’encadre les expos Körperwelten/ Body Worlds du Docteur Liebchen...

      De Kelders van Cureghem - je le reconnais - comme carnassier- je préfère Anderlecht et son abattoir à bxl - la « tache qui s’étale »

      Nach Berlin ....


    • L'enfoiré L’enfoiré 21 avril 2009 09:29

      Brieli67,

      Tout d’abord pour mettre les choses au point : je ne serai jamais un papy, le moule est cassé.

      Que Strasbourg est un site symbolique d’une construction européenne et de pacification, j’en suis fort aise.

      Tout dépend de ce qu’on appelle l’Europe. Celle-ci est née juste après la guerre. On a fêté l’anniversaire récemment, je rappelle. Strasbourg n’a pas le statut de capitale d’un pays même si cette ville se trouve entre Allemagne et France. Cela ne fait pas l’Europe qui elle a bien d’autres pays que ces deux là et qui ont autant d’habitants comme la Pologne et peut-être un jour la Turquie.
      Sa position géographique, un atout ? Là, c’est une géographie spéciale. Ce n’est pas le centre géographique qui fait la capitale, d’ailleurs, mais sa position stratégique. Regardez Washington. Ce qui fait un candidat pour être une capitale européenne, c’est d’être le plus représentative de l’ensemble des pays qui l’a compose. Le nombre et la facilité des langues pour y pratiquer, des langues. Le pluralisme des cultures. Ca, Strasbourg, ville assez riche ne peut le revendiquer.

      >>>Les expos Körperwelten/ Body Worlds du Docteur Liebchen, j’ai dû aller voir de quoi il s’agissait.

      Wikipedia dit http://fr.wikipedia.org/wiki/Gunther_von_Hagens : « né Gunther Liebchen, le 10 janvier 1945, Skalmierzyce) est un anatomiste allemand, inventeur de la plastination, une technique visant à conserver des corps ou des parties d’êtres décédés. Il est à l’origine de Body Worlds (Körperwelten en allemand), une exposition sur des corps ou des parties de corps humains qui ont été plastinés. »

      >>>Je ne vois pas ce que cela vient faire dans le jeu de quilles. J’ai demandé d’où venait le « 67 » pas de me donner des qualificatifs qui me semblent très hors « normes ».


      De Kelders van Cureghem - je le reconnais - comme carnassier- je préfère Anderlecht et son abattoir à bxl - la « tache qui s’étale »

      >>>L’abattoir et que je le connais. J’ai été à l’école en face. L’abattoir vient de perdre son statut. Il n’en est plus un.


      Nach Berlin ....

      >>>für was ?

       

       


  • L'enfoiré L’enfoiré 17 avril 2009 12:54

    Juste pour info comme le lien du commentaire n’a pas suivi dans le chapeau.
    Briel67 avait son commentaire dans l’article sur l’OTAN d’Olivier Cabanel.


  • maharadh maharadh 17 avril 2009 13:41

    @ l’Enfoiré,
    C’est évident la passion que vous avez pour cette ville que je ne connaît pas encore hélàs, pourtant je n’en suis pas très loin,j’ai plus souvent l’occasion d’aller au Lux à Esch sur alzette , ville que je trouve aussi très accueillante. Merci pour votre article ou j’ai quand même appris beaucoup sur Bruxelles.
    Par contre en 2007, le Musée des Beaux-Arts de Mons accueillait une très belle exposition sur les surréalistes belges. Un grand mur était couvert de citations de ces gens-là. Dans le style et dans l’esprit, elles m’ont fait penser aux murs de Mai 68. Et pourtant, elles étaient bien antérieures... Jugez plutôt :
    http://life-in-the-dead.over-blog.com/45-index.html


    • L'enfoiré L’enfoiré 17 avril 2009 14:20

      Maharadh,

      Citadin de toujours, je ne peux dire le contraire. Je la connais très bien sans en connaître les noms de toutes les rues. Les noms ne m’intéressent pas, seul ceux qui y habitent et ses immeubles.

      Les liens que j’ai introduit d’articles précédents, permettent de passer à un autre tour de manivelle de photos en dehors de celles que je montre cette fois à fin d’article.

      Esch Sur Alzette, rien à voir, complètement différent.

      Le Grand Duché n’est pas la Belgique. D’autres attraits, bien sûr.

      Avec le plaisir que j’ai eu à vous appris quelques petites choses de chez nous.


  • LE CHAT LE CHAT 17 avril 2009 14:03

    Bruxelles est aussi une grand place pas seulement des grands places , mais aussi de la BD !


  • L'enfoiré L’enfoiré 17 avril 2009 14:04

    @la rédaction,

     Puisque vous avez ajouté une image pour introduire l’article, pourrais-je savoir que représente-t-elle à Bruxelles ?


  • maxim maxim 17 avril 2009 14:29

    c’est marrant ,je suis allé en Belgique plusieurs fois mais jamais à Bruxelles ,un comble !

    pour moi l’image que je m’en fais ,c’est le Bruxelles de Brel ,et le Bruxelles de Dick Annegarn ( citoyen d’honneur si je ne m’abuse ? )

    mais promis ,j’irais y faire un tour !


  • brieli67 17 avril 2009 14:44

    Prenez votre temps lisez tout le fil 

    Faudra passer par ici, je crois qu’il y a des lacunes qu’il faudra combler.
    Augmenter au niveau à 68, par exemple.

    67 pour une Briel, ça sent la bielle, c’est ringard et « out » comme tu dis.
    Change de lecture. Tintin est peut -être aller au Congo, mais il l’a quitté depuis longtemps et n’a plus l’attrait d’antant. 
    Mon article suivant t’en apprendra peut-être plus.

    Surtout prend rendez-vous. CHEZ QUI ?

    Raté ! Ce ne sont pas les habitudes de la maison de répondre à de telles charges ad hominem.

    un peu de réchoffen - un peu raîche of Haine sic
    http://www.youtube.com/watch?v=5nuZOnKPBZY

    Un peu d’histoire pour le célèb’ brancardier de Lourdes des Zozos
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Reichshoffen

    D’ailleurs vous deux qui avez le temps long
    Rien ne vous empêche de nous rejoindre au Corridor
    http://www.corridor-sida.org/?lang=fr


    • L'enfoiré L’enfoiré 17 avril 2009 14:56

      Salut l’ami Brieli67,

      J’ai mon poisson. Merci d’être venu par ici. Merci de m’avoir forcé à remonter le temps et à comprendre les raisons de mon choix.

      Prendre rendez-vous avec ma ville. Rien d’ad hominem dans cette invitation.

      Faudra un jour que vous m’expliquiez le « 67 ».

      A la bataille de rechofen, je n’ai rien à ajouter que ce qui a déjà été lancé par Madame Hocq.

      La bataille d’Alsace, je n’en vois pas le lien.

      Quand au Corridor, il restera dans le corridor. Désolé, bien mieux à faire. A chacun son truc en plumes et à poils.
      @+


  • L'enfoiré L’enfoiré 17 avril 2009 14:45

    Maxim,

     C’est beaucoup d’autres choses. La preuve se trouve derrière le lien que je reprenais et qui était « Air de Bruxelles et Brusselair ».
     Je ne pourrais pas vivre à Paris (Paris 20696 habitants au km2.). Je m’y perdrais probablement sans l’oeil rivé au GPS.
     Le nombre d’habitants est un million « tous frais compris ».
     


  • L'enfoiré L’enfoiré 17 avril 2009 15:22

    Salut Léon,

     La rue Sainte-Anne existe encore La preuve. La place ? Une avenue.
     Le café, je ne suis pas sûr. Trente ans, c’est un siècle, par ici.
     Dans les photos que j’ai ajoutées, il y a qualques cafés célèbres. La Lunette sur la Place de la Monnaie l’est aussi.
     Certains cafés permettent de « tester » plus de cent bières différentes.
     Pour jouer de la musique dans les cafés, il en existe encore beaucoup d’endroits.
     Le jazz club existe aussi. 


  • marcel 17 avril 2009 18:06

    Tu justifies ta réputation de « Bruxellologue » averti avec cet article à haute densité d’informations utiles.

    Je garde un bon souvenir de cette ville où je suis né, jusqu’en 1976 ;après cette date , il ne reste plus que la nostalgie des temps précédant les grandes invasions qui durent encore maintenant !

    Peux-tu me confirmer la densité démographique de Bxl à 2000 hab / km2 ?


  • L'enfoiré L’enfoiré 17 avril 2009 18:12

    Marcel,

     Je disais plus haut
    « Je ne pourrais pas vivre à Paris (Paris : 20696 habitants au km2.). » info de Wikipedia.
    J’ai cherché pour Bruxelles. Tes 2000 me semblaient peu.
    Ici tu as la réponse= 6723,13, hab /km2. pour Bruxelles capitale


  • L'enfoiré L’enfoiré 17 avril 2009 22:04

    Bonjour Captain Haddock,
     Enchanté de vous avoir intéressé.
     Pettit pays que la Belgique et que j’avoue ne pas connaître aussi bien que Bruxelles. Tout est à un jet de pierre de Bruxelles au centre du pays. Pas plus de 110-130 kms dans les extrêmes N-O et S-E.

     « j’ai joué à la scie sur la même place »
    >>> là, j’aimerais avoir des précisions. De quelle scie s’agissait-il ?

     Ah, oui, pour ce qui des choux de Bruxelles, comme il est dit ici. a quelques petits problèmes de digestion. Je n’en suis pas trop fana. Je n’ai pas trouvé la raison de son nom qui n’est pas d’origine de Bruxelles mais du Pas de Calais et des Pays-Bas. Je le découvre à l’instant.


    • L'enfoiré L’enfoiré 18 avril 2009 08:12

      Bonjour Captain,

      Ouf, la scie n’était pas pour des raisons subversives. Autour de la Grand Place, beaucoup de « récolteur de petites monnaies » en provenance de tous les horizons qui attirent les passants.

      Sur mon site, pas mal d’articles qui ont la Belgique comme point d’orgue et d’autres photos qui y sont cachées.


  • Parpaillot Parpaillot 18 avril 2009 00:07

    Bravo et merci de nous avoir vendu Bruxelles L’Enfoiré !

    Oui Bruxelles est une ville très sympathique, je confirme !

    Je m’y suis rendu souvent, mais toujours pour des raisons professionnelles, à l’ULB, ainsi qu’en périphérie, à Ixelles, Schaerbeek, Vilvorde....

    Ah les petits restaurants sympathiques autour de la Grand-Place et puis la Place de Brouckère, mais contrairement à Brel, je n’y ai pas vu d’omnibus ...

    Il faudra que j’y retourne à titre privé, en prenant le temps de flâner, d’y boire une Gueuze sur une terrasse ...

    Cordialement !


  • L'enfoiré L’enfoiré 18 avril 2009 08:06

    Salut Parpaillot,

     Merci, pour me confirmer que je ne me suis pas trompé.
     Je vois que j’ai affaire à un spécialiste.
     L’ULB m’a aussi acceuilli il y a bien longtemps. Que de souvenirs dans ses amphithéatres. Je n’y passe plus que pour aller au Bois de La Cambre.
     J’espère que les photos derrière le lien final auront rappelé ces quelques endroits.
     Non pas d’omnibus, des pré-metro, des métros, des bus, et des trams.
     La Gueuze lambic à la Bécasse, plein d’actualité, j’en ai montré les prix derrière une des photos.
     
    Cordialement


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