samedi 10 septembre 2005 - par Didier Vincent

Politique dans le 9ème : une majorité composite

Pour mémoire rappelons que l’actuelle majorité municipale est le résultat d’une alliance entre le Parti Socialiste (PS), la Parti Radical de Gauche (PRG), le Parti Communiste (PC), le Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) et Les Verts. Au sein du Conseil de Paris, le PS/PRG compte 51 élus, Les Verts 24, le PC 10 et le MRC 7. La majorité municipale compte donc 92 élus.

La victoire de la gauche à Paris en 2001 est probablement due à trois phénomènes concomitants qu’il sera sans doute difficile de recréer : une alliance PS / Verts dont on ne savait pas à l’époque ce qui allait en sortir, mais à laquelle les électeurs ont fait confiance, au moment où la gauche plurielle dirigeait le pays, le basculement de la majorité des arrondissements à gauche non pas en voix mais en sièges au Conseil de Paris, la division de la majorité municipale de droite d’alors.

Ces trois critères s’appliquent particulièrement bien à notre 9ème arrondissement. Si l’équipe municipale PS/PRG (6 élus) / Verts (3 élus) / MRC (1 élu) / PC (1 élu) dans le 9ème semble bien fonctionner, il est quand même à craindre que les frictions qui existent entre le PS et Les Verts au niveau de la Ville de Paris d’une part, le PS et le PC au niveau national d’autre part, aient peu ou prou un impact sur notre arrondissement. S’il est clair qu’après 20 ans d’opposition, l’actuelle majorité a trouvé sa place dans l’arrondissement et s’y est plutôt bien implantée, comme semblent l’indiquer les résultats des scrutins intermédiaires comme les régionales, rien n’est gagné pour l’équipe actuelle. Le rapide changement de sociologie de l’arrondissement depuis 2001 peut avoir un impact dans un sens comme dans un autre. Il faudra aussi regarder les rapports de force au sein du PS lui-même, car le résultat du référendum sur la question européenne a laissé des séquelles au sein de ce parti.

En l’état actuel des rapports de force politiques, il est clair que ce n’est pas par une alliance des forces de gauche que l’actuelle majorité municipale pourra se maintenir. La question est donc de savoir avec qui le PS, parti dominant, passera des accords, et quel type d’accord. A suivre.




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