Rencast, une lutte ignorée ?!
Dans la zone industrielle de la petite ville de Thonon-les-Bains, il existe une usine baptisée Rencast. Il s’agit d’un fournisseur de pièces automobiles (notamment pour Renault). Anciennement les Fonderies du Léman, l’usine a été rachetée par le groupe italien Zen en juin 2008, pour apprendre huit mois plus tard une terrible nouvelle : l’usine sera liquidée et ses 182 employés expédiés au chômage !
Rappelons que Rencast compte moins d’un millier de salariés sur cinq sites en France. Au niveau national il s’agit de 850 emplois voués à disparaître !
En grève depuis plusieurs mois dans l’indifférence générale des médias, même locaux (le Dauphiné Libéré n’a daigné publié un article qu’il n’y a une semaine), les ouvriers de Rencast Thonon sont décidés à ne pas se laisser faire !
Ils sont 182 au total à subirent de plein fouet la Crise, comme tant d’autres ces temps-ci. Leur usine va fermer après 25 ans d’activités, alors qu’elle venait d’être rachetée et donc sauvée, du moins le croyaient-ils, de la faillite par le groupe italien Zen l’été dernier, et leurs emplois sacrifiés.
Inutile donc de vous dire que l’annonce de la liquidation totale faîte par le tribunal du commerce de Lyon a fait l’effet d’une bombe !
Depuis quand une entreprise venant d’être rachetée se retrouve à fermer ? Il y a comme anguille sous roche et à Rencast Thonon, on l’a bien compris. Alors, on résiste !
On bloque les locaux de l’usine pour empêcher que le matériel ne disparaisse, les axes routiers autour et on balance des pièces neuves dans les fours.
La lutte s’organise dans le but de faire comprendre aux patrons et actionnaires que hommes et femmes, ouvriers et cadres, ne sont pas des marchandises malléables à souhaits.
Mais voilà, personne n’écoute !
Dans l’indifférence générale, cette lutte se poursuit.
Ces gens ne font que finalement défendre leur droit, comme tant d’autres ailleurs en France. Mais alors, pourquoi personne n’en parle ? Pourquoi les médias, même locaux, régionaux, sont-ils sourds et muets ?
Je n’ai jamais écris auparavant sur Agoravox et ne comptait probablement jamais le faire, mais voilà, habitant la région de Thonon-les-Bains, j’avais envi de parler de la lutte des ouvriers de Rencast, pour que personne ne les oublis et qu’ils sachent qu’ils ne sont pas seuls.
Simplement, modestement, à mon niveau j’ai souhaité parler de Rencast car leur lutte est aussi la notre et il faut rappeler aussi que dans le tragique de ces évènements, c’est l’avenir de nos enfants qui se dessinent. Un avenir qui s’annonce bien triste et sombre.
Les ouvriers de Rencast Thonon ont ouvert un blog. Rendez-vous y pour les soutenir !
http://rencast-thonon.blogspot.com/
6 réactions
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Furtive Sentinelle
8 avril 2009 20:20
Rien ne va plus dans notre beau pays plus d’éthique plus de morale plus d’amour propre etc...De plus en plus de prédateurs et de nuisibles seulement il risque que certains lendemains risquent d’être incontrolables.
Bon et beau combat pour TOUS ses salariés. -
Nobuko
8 avril 2009 21:06
Merci pour ton soutien.
J’ai commis au passage une petite erreur dans mon article : l’usine à 60 ans d’existence et non pas 25.
Je m’excuse pour cette grossière erreur auprès des gens de Rencast. ^^ -
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Nobuko
9 avril 2009 16:22
Les pièces manufacturées sont toujours achetées, elles vont juste être désormais faites en Europe de l’est (c’est là bas que part oute l’industrie française ces temps-ci).
Les employés de Rencast ne désirent pas rester à la maison, mais juste continuer à travailler !!!!
Ne vous leurez pas Bois-Guisbert, les entreprises qui ferment en France ces temps-ci ne sont pas des entreprises en faillites, loin de là ! Elles délocalisent là où la main d’oeuvre est moins cher.
Chez Rencast, on ne demande qu’une seule chose : un repreneur pour l’entreprise pour continuer à travailler.
Vous pouvez aussi vous rendre sur leur blog pour leur poser directement la question vous savez, ils ne mordent pas. ^^
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meccano44
9 avril 2009 10:25
Bonjour,
Il y a une autre fonderie du groupe ZEN à Caudan près de Lorient. Cette fonderie aussi est en difficulté. Cette fonderie avait été mise en place par la Régie Nationale des Usines Renault pour remplacer les forges d’Hennebont. Depuis que Renault SA est au privé on se fout des filiales. On fait fondre ailleurs. Avec Renault et Peugeot il y aurait du travail pour les fondeurs français. On injecte 6 milliards dans les deux entreprises mais on ne donne pas les moyens au français d’acheter des voitures. Ces milliards ne serviront qu’à engraisser les actionnaires. Je connais des salariés à la SBFM. Ils ne demandent pas des primes de licenciement mais du travail. Vous racontez des conneries Bois-Guisbert. -
chmoll
9 avril 2009 11:03
s’ke je craint , c’est qu’il y a tell’ment de fermetures d’entreprises dans s’pays, qu’a force ça vas devenir une banalité
j’sais bien chmoll exagère là, mais allez savoir