mercredi 25 juin 2008 - par jibé

SNCF : le service public en péril dans les zones rurales

Depuis quelques mois, un bras de fer s’est engagé entre la SNCF et plusieurs communes rurales de la région Midi-Pyrénées. La colère de plusieurs centaines d’usagers mécontents prend racine dans la nouvelle stratégie ubuesque menée par la compagnie ferroviaire.

Depuis le 9 décembre 2007, les gares de Gourdon, Souillac et Caussade, situées sur la ligne Paris- Toulouse, se sont ainsi vu supprimer 15 arrêts hebdomadaires. Gain de temps et d’argent selon la SNCF, abandon des usagers d’après l’association de défense de ces gares. Les suppressions des arrêts de ces trains grandes lignes Teoz ont été décidées sans concertation aucune avec les collectivités locales et malgré l’avis défavorable de la CDOMSP (Commission départementale d’organisation et de modernisation des services publics).

 

En outre, ces mesures, en contradiction totale avec le Grenelle de l’environnement, obligent des centaines de travailleurs à utiliser leur automobile pour se rendre sur leur lieu de travail. Si la suppression des arrêts de train est désastreuse d’un point de vue environnemental, que dire du point de vue de l’aménagement du territoire ? Des communes rurales, dont l’un des attraits était l’accès à la ligne Paris-Toulouse, se voient spoliées et enclavées.

Des populations rurales en colère

Afin de faire entendre raison à la direction de la SNCF, l’association « Tous ensemble pour les gares » a vu le jour et, forte de ses 1 513 adhérents à ce jour, proteste énergiquement contre une mesure injuste et sensibilise les voyageurs sur le sujet. Différentes actions sont menées à plus ou moins grande échelle : arrêts forcés des trains dans les gares concernées, pour permettre aux usagers de la région de s’arrêter malgré tout, distribution de tracts dans les grandes gares (Toulouse, Limoges) sur la ligne ainsi que dans les trains, conférences de presse, etc. Ainsi, malgré les protestations de quelques voyageurs peu au fait des réalités, des dizaines de manifestants bravent les dangers et envahissent les voies pour bloquer les trains. Alors que certains usagers s’estiment « pris en otage » selon l’expression très en vogue (où l’on s’aperçoit que certains se font une idée assez surprenante de la captivité), les membres de l’association sont déterminés à lutter pour le rétablissement partiel ou total des anciens arrêts.

La SNCF contre-attaque

En réaction à l’action des manifestants, la SNCF a décidé de bloquer les trains concernés dans les gares précédant celles de Gourdon et Souillac. Les voyageurs sont ainsi transbordés et terminent leur périple entassés dans des autocars et évitent le désagrément causé par les empêcheurs de tourner en rond. Instrumentalisés, ils sont les victimes de la tentative de déstabilisation des manifestants. En effet, la SNCF, soucieuse de décourager la poignée de mécontents lotois, et en dépit des dangers de la route, des règles de sécurité (des usagers affirment avoir voyagé debout dans des bus bondés) et des considérations environnementales, préfère traiter sa clientèle comme du bétail et contourner le problème. Mieux vaut lancer une opération de désinformation en sous-marin et attendre le moindre incident pour faire retomber la responsabilité sur les fauteurs de trouble.

Malgré la présence de nombreux élus locaux lors de chaque manifestation, la SNCF ne semble pas encore décidée à discuter. Derrière ce problème, rural et très localisé à première vue, se cache un vaste projet de refonte du trafic ferroviaire avec la séparation claire des grandes lignes et des lignes régionales. En vérité, un imbroglio entre régions, villes et SNCF. C’est une conception française du service public qui est remise en cause dans les zones rurales et trop de voyageurs, par fatalisme ou égocentrisme, acceptent cette situation. Que veut-on pour demain ? Des villes de plus en plus étendues, de mieux en mieux desservies entre elles, des pôles dynamiques et en contrepartie des campagnes isolées, moins accessibles et donc moins attractives ? En ces temps de prise de conscience environnementale et du « tout- écologique », sans parler de la mort annoncée de notre monde « pétrolisé », la SNCF ne s’engage-t-elle pas sur une pente savonneuse ?


Pour plus de renseignements, rendez vous à l’adresse suivante :

www.bataildurail.com



30 réactions


  • foufouille foufouille 25 juin 2008 12:57

    en campagne, ca longtemps qu’il n’y a plus de train. tellement longtemps que les rails sont enterres.......

    et dire que tout ca a ete construit par les impots et taxes des francais et des autres........a la sueur de leur front

    il serait simple de preter ces lignes a des petites societes, associations en echange de l’entretien. mais comme pour les gares et garde barrieres, le gouvernement prefere laisser pourrir ses investissements pour que ses amis puissent gagner du fric


    • hurlevent 25 juin 2008 20:13

      " dire que tout ca a ete construit par les impots et taxes des francais et des autres........a la sueur de leur front "

      Désolé de vous contredire, mais les voies ferrées, à l’exception des Lignes à Grande Vitesse, ont toutes été construites par des entreprises PRIVEES, principalement durant la période 1840-1880. Sans impot et sans taxe donc.

      Les trains grande ligne ne sont pas subventionnés ; et c’est bien un train grande ligne dont il est question ici. Les trains régionaux, eux, sont subventionnés. Et ce sont les régions qui décident quels sont les arrêts à desservir, les horaires, le matériel roulant à utiliser, etc... Charge à la SNCF de bien respecter son contrat (ce qui n’est malheureusement pas toujours bien fait).

      "il serait simple de preter ces lignes a des petites societes, associations en echange de l’entretien. mais comme pour les gares et garde barrieres, le gouvernement prefere laisser pourrir ses investissements pour que ses amis puissent gagner du fric"

      C’est une très belle idée. Il me semble que diverses association font circuler des trains touristiques de temps à autre. En tout état de cause, rien n’empêchera une entreprise privée ou une association de faire circuler des Paris-Toulouse avec arrêt à Souillac & compagnie, après 2010. (vivement 2010).

       

       


    • foufouille foufouille 25 juin 2008 22:58

      PRIVEES avec ou sans subvention ?

      les rails sont la. et pourissent. sncF rfF. bizarre ca ressemble a gdF edF.........

      un bus qui fait 85km avec une personne et un train qui fait 85 km avec en plus des colis c’est quoi le mieux.........

      les asso et entreprise prive qui utilise les rails ca court pas les rues....... la plupart POURISSENT


    • hurlevent 26 juin 2008 18:24

       

      "PRIVEES avec ou sans subvention ? "

      Sans subvention. Comme Eurotunnel en 1986. Les LGV, par contre, ont bien été créées avec de l’argent public.

      "les rails sont la. et pourissent. sncF rfF. bizarre ca ressemble a gdF edF.........

      un bus qui fait 85km avec une personne et un train qui fait 85 km avec en plus des colis c’est quoi le mieux......... "

      Vous parlez là des lignes désaffectées ou faiblement desservies, ce qui n’est pas le cas de l’article. Les villes concernées par l’article sont bel et bien desservies par les TER, et la ligne est bien entretenue.

      Pour les voies qui sont faiblement ou plus du tout utilisées, il faut bien comprendre que même desservies, le trafic serait très faible. Depuis 100 ans, il y a eu une explosion de l’équipement en automobile, et un exode rural. Ce qui fait que des rails ayant une utilité il y a 100 ans ont désormais une utilité beaucoup plus faible.

      D’un point de vue pollution, un train diesel transportant 5 personnes pollue autant qu’un bus transportant 5 personnes (les rails peu utilisés ne sont pas electrifiés). Et coute beaucoup plus cher.

      En tout état de cause, ce sont les régions qui décident si oui ou non tel ou tel arrêt doit être desservi. Il est bien évident que ce n’est possible que s’il y a un minimum de trafic. Mais n’oublions pas que les régions peuvent très bien décider d’attribuer une desserte à une entreprise privée, qui, avec des couts moindre que la SNCF, peut peut être rentabiliser une ligne.

       


  • Berger 25 juin 2008 13:01

    Fermeture des gares, fermetures des postes, fermeture des hôpitaux ruraux, des écoles, des tribunaux etc. Les départements ruraux sont en train de perdre un très lourd tribut à la mise en concurrence de tous les services.

    Pour ne pas renouveler"un fonctionnaire sur deux qui part à la retraite", c’est très simple : il suffit de prélever dans le milieu rural ! Le bilan va être sévère et l’"attractivité" des territoires ruraux va en prendre un coup. Pendant ce temps, le pétrole flambe : qu’importe, c’est moins coûteux (pour l’aministration) de faire se déplacer les gens vers le chef-lieu de canton ou de département que de maintenir des services de proximité. La logique voudrait au contraire qu’on songe à relocaliser les services au plus près des usagers.

    Tout se passe comme si dans le passé chaque ministère avait une petite part du budget d’aménagement du territoire qui permettait le maintien des services publics de proximité et l’égalité d’accès des citoyens à ces services. Au nom de la "rentabilité" on""segmente" les services, déterminant ceux qui ne rapportent pas assez., tout en négligeant désormais d’aménager ce territoire. Le bilan risque d’être lourd.

    A croire que nos dirigeants sont dans une ignorance totale de ce qu’est la vie dans les territoires ruraux où vivent quand même 1/3 des français !


  • Marduk 25 juin 2008 14:13

    On va vraiment à la vitesse grand V dans le mur . Depuis quelque année les différentes institution et entreprise font exactement le contraire de ce qui devrait étre fait pour sauver nos fesse avec l’augnementation du pétrole et le réchauffement climatique. Bien sur il y a beaucoup de grande parole dévellopement durable, transport en commun , recyclage , énergie renouvelable ...

    Mais dans les faits c’est tout le contriare des transport en commun toujours plus cher et moin bien déservie toujours plus d’emballage ....

    On est mal barré


    • eresse eresse 25 juin 2008 15:41

      La SNCF suit la logique gouvernementale.

      Il faut que tous les citoyens soient "parkés comme du bétail’ en banlieue et proche banlieue avec un réseau de transports en commun qui puisse les emmener a l’hyper du coin ou à la zone commerciale du coin (Il parait que c’est meilleur pour tout).

      Pour tous les contestataires, il restera la campagne, pardon le désert vert.

      Rien qu’en première ceinture toulousaine, le paysage change considérablement. On est en train de passer d’un univers pavillonaire a un univers residentiel (3-4 etages) tout doucement.

      Les metros vont continuer leurs extensions pour desservir les zones commerciales/d’affaires car ils desservent deja quelques hypers de la ceinture.

       


    • hurlevent 25 juin 2008 20:09

      "Mais dans les faits c’est tout le contriare des transport en commun toujours plus cher et moin bien déservie toujours plus d’emballage ...."

      Dans la réalité, il y a chaque année PLUS de voyageurs qui prennent le train. PLUS, pas moins. Renseignez vous.


  • Forest Ent Forest Ent 25 juin 2008 15:14

    Cet article, sans doute bien intentionné, simplifie abusivement un sujet assez complexe.

    Pour ce qui est du mécanisme de décision, ce que dit la SNCF est simplement que les dessertes concernées relèvent de l’intérêt régional et non pas national. Dans cette mesure, c’est la Région qui est "l’Autorité Organisatrice" en vertu d’une loi de je crois 1996 ou 1997. Il se trouve justement que la région Midi-Pyrénées est l’une de celles qui investit le plus lourdement dans le transport ferroviaire. La grosse ambigüité de cette loi n’apparait pas dans l’article, c’est la charge (région ou état) des infrastructures.

    Pour ce qui est des aspects environnementaux, toute desserte n’est pas utile : il faut encore qu’il y ait des voyageurs dans les trains. En dessous d’un certain trafic, le bilan est négatif.

    Pour ceux qui imaginent qu’il suffirait de privatiser, l’exploitation d’une ligne n’est équilibrable qu’avec un trafic très important. On peut subventionner partiellement ? C’est ce que font les Régions, cf. paragraphe 1.


    • Forest Ent Forest Ent 25 juin 2008 16:53

      Comment la construction d’un réseau de desserte local a-t-il pu être rentable à une certaine époque (en considérant l’investissement très lourd que cela suppose et donc le très bas rendement à très long terme ) ? Et, brutalement ne plus être rentable au niveau de sa simple exploitation.... ?

      Deux raisons.

      Un. A l’époque, il n’y avait pas de voitures.

      Deux. Une bonne partie du réseau n’a jamais été rentable, en particulier celle construite fin 19ème dans le "plan Freyssinet" ("un train dans chaque sous-préfecture").

      De plus, des équipements rentables il y a vingt ans ne le sont plus aujourd’hui non pas par un défaut intrinsèque mais relativement à un niveau "actuel" de rentabilité....Ce niveau étant établi par le capitalisme spéculatif libéral avec toutes les catastrophes industrielles et humaines qu’il induit.

      C’est vrai dans certains cas, mais je parlais là plutôt d’équilibre d’exploitation, sans trop préciser l’amortissement de l’investissement.

      Le réseau ferré est un patrimoine que l’on laisse se dégrader quand on ne le démolit pas dans une politique à courte vue ( cf le tramway si à la mode aujourd’hui démoli dans la joie il y a 40/50 ans ).

      Tout à fait d’accord pour le tramway et pour certaines lignes ferrées. Mais le rail reste un transport collectif, pas un taxi, et il n’y a quand même aucune logique à faire rouler un train sans voyageurs. Que ce soit d’ailleurs d’un point de vue économique ou environnemental. Garder des rails dans une montagne déserte ne sert à rien.

      Je souscrirai volontiers à l’idée de sauvegarder le service public de transport collectif et la possibilité d’économie d’énergie, à condition quand même que l’on fixe un seuil d’intérêt collectif. Pour être tout à fait clair, le fait que Giscard et Chirac aient été présidents ne justifie pas que le Massif Central contienne tant de lignes quasiment inutilisées.


    • claude claude 25 juin 2008 17:02

      bonjour,

      avec la hausse du prix de l’essence, certaines lignes régionales vont re-devenir rentables.

      en alsace, on a déja ré-ouvert des petites lignes vers les vallées ; les convois sont adaptés au trafic et formés de 2 wagons.

      quoiqu’il en soit, pour en revenir à l’objet de l’article, la sncf ne fait qu’obéir aux directives que le gouvernement lui donne !

      c’est encore un pas de plus vers le démantelement du service public.

      j’espère que les usagers vont avoir gain de cause...


    • hurlevent 25 juin 2008 19:49

      "Pour ce qui est du mécanisme de décision, ce que dit la SNCF est simplement que les dessertes concernées relèvent de l’intérêt régional et non pas national"

      Je suis cheminot à la SNCF et je suis entièrement d’accord avec le commentaire de Forest Ent.

      J’aimerais de plus préciser que les voyages grandes lignes ne sont pas du service public. C’est la desserte régionale qui est du service public.


    • hurlevent 25 juin 2008 20:07

      Je suis cheminot à la SNCF.

      Un article qui accuse à tort et à travers, sans faire la part des choses, et d’une irresponsabilité totale.

      La SNCF est une entreprise libre. Ce n’est pas aux habitants ni aux représentants de Gourdon, Souillac et Caussade de lui dicter si oui ou non elle doit faire stopper ses trains Grande Ligne dans ces gares. C’est la SNCF qui décide. Et c’est vrai pour n’importe quelle gare de France et à l’étranger.

      D’autre part, le service public ne concerne que la desserte régionale. Pas la desserte nationale. Il ne s’agit donc pas d’une attente au service public.

      L’égoïsme de l’auteur lui empêche de comprendre les inconvénients de faire stopper un train dans des gares avec très peu de voyageurs. Chaque arrêt prend 2 minutes, plus le temps de décelération du train, plus le temps d’accélération. Un train Paris- Toulouse, s’il doit s’arrêter dans toutes les villes de 5000 habitants sur son chemin, verrait son temps de parcours facilement doubler. Or, le nombre de voyageurs qu’il y aurait en plus en raison de ses arrêts serait inférieur au nombre de voyageurs qui abandonneraient le voyage en train en raison du temps de parcours.

      L’envahissement des voies, c’est vraiment dégeulasse. Cela témoigne de l’irresponsabilité et de l’égoïsme de ces personnes. Tous les jours, nous sommes emmerdés par des connards qui vont sur les voies pour une raison ou pour une autre. Cela provoque des trains retardés, supprimés, et des problèmes graves de sécurité. Ces inconscients s’attaquent au train car ils savent que les trains ne circulent que lorsque toutes les conditions de sécurité sont remplies. Et que l’on arrêtera toujours un train, bloquant ainsi plusieurs centaines de personnes, plutot que de faire courir des risques à un abruti qui se promène sur les voies.

      Quand à blâmer la SNCF pour avoir continué le voyage des clients en car, j’espère qu’un jour l’auteur de l’article comprendra que le problème, c’est lui.

       


    • jibé 25 juin 2008 21:03

      cher monsieur hurlevent, je vois que vous n’êtes pas avare d’insultes et votre langage fleuri étaye à merveille le contenu de votre propos. effectivement vous êtes cheminot, moi un jeune égoïste de 27 ans, donc je n’ai aucunement le droit de donner mon opinion (légèrement partisane je vous l’accorde...). c’est sûr je ne connais pas le problème sur le bout des doigts mais je pense avoir le mérite de le soulever (le problème pas le doigt). on me parle de ligne régionale et non nationale, OK. mais les TER amènent bien à des correspondances sur les grandes lignes, donc le lien existe bel et bien, non ? vous défendez votre entreprise, c’est tout à votre honneur, mais le droit de manifester son mécontentement doit être écrit dans la constitution, pas vrai ? si les "connards" qui vont sur les voies se le permettent, c’est pour refuser de dire amen à tout et n’importe quoi... jusqu’ici, je n’est pas entendu parler d’actes terroristes imputés à cette association. je pense qu’il est inutile que je vous répète mes arguments, ce ne serait que coup d’épée dans l’eau. avec des gens posés, tolérants et compréhensifs comme vous, c’est une satisfaction pour moi d’être "leproblème...". heureusement que je suis protégé par mon écran d’ordinateur, car je ne doute pas que vous pourriez me faire entendre raison à l’aide de vos gros bras. allez sans rancune et un peu de pondération que diable !

      mais si vous êtes prêt à m’expliquer votre point de vue calmement, je suis d’accord pour l’écouter. répondez moi !


    • hurlevent 25 juin 2008 21:36

      "effectivement vous êtes cheminot, moi un jeune égoïste de
      27 ans, donc je n’ai aucunement le droit de donner mon opinion "

      Ce n’est pas votre opinion qui est en cause. Ce sont les imbéciles qui bloquent les voies. Bloquer les voies, c’est illégal. C’est dangereux. Ca perturbe le trafic ferroviaire, ce qui contribue à ce que des gens soient dégoutés de prendre le train et se reportent sur la voiture.

      " mais les TER amènent bien
      à des correspondances sur les grandes lignes, donc le lien existe bel et bien, non ? "

      Absolument. Et les grandes lignes amènent aux aéroports, qui permettent d’aller à l’autre bout du monde. Comprenez-vous que le transport international par avion ne soit pas du service public ? Ce n’est pas parce qu’il y a interconnexion que le transport national de voyageur soit du service public. Cette distinction existe dans tous les pays du monde pour votre info.

      "le droit de manifester son mécontentement doit être écrit dans
      la constitution, pas vrai ? si les "connards" qui vont sur les voies se le permettent, c’est pour refuser
      de dire amen à tout et n’importe quoi... "

      Là je crois que vous êtes complètement à coté de la plaque. Le droit de manifester, dans DANS LA RUE. Jamais sur les rails. Aller dans les emprises RFF c’est illégal. Je répète, c’est illégal. Et je hais les abrutis qui violent les lois et bloquent nos trains. Ils ont une part de responsabilité si certaines personnes préfèrent
      ne pas voyager en train.

      "vous pourriez me faire entendre raison à l’aide de vos gros bras."
      La violence, c’est l’association qui l’emploie. Ne retournez pas les responsabilités.

       


    • foufouille foufouille 25 juin 2008 23:02

       THE cheminot aime que les rails pourrissent. sauf si c’est lui et ses potes qui les utilisent.

      un peu comme la DDE qui fout rien sauf chez les bourges.......


    • benvenguda 26 juin 2008 14:24

      Dans le cas de Gourdon, Souillac, Caussade, etc... La situation est beaucoup plus ridicule que cela, les trains passent, ce sont simplement les arrêts qui sont supprimés. Ce sont les Téoz de la ligne Paris Toulouse, il ne s’agit pas de maintenir des lignes, mais des arrêts. Si vous parlez de rentabilité, le fait de supprimer des arrêts ne peut qu’amoindrir la rentabilité. Pour gagner trois minutes, nous avons de fait une atteinte à la démocratie, (opposition nette des élus, des populations et de notre députée), augmentation de la pollution, et atteinte au développement de zones rurales.

      Pour gagner trois minutes.

      Les trains passent et ne s’arrêtent plus.

      Tout ceci est fait pour diminuer artificiellement la rentabilité des lignes, et les « refiler » aux régions. Si cette logique est poursuivie, le train Paris Toulouse passera par Bordeaux, et la ligne Paris Limoges Toulouse sera financée dans son intégralité par les régions.


    • benvenguda 26 juin 2008 15:29

      Monsieur, ce que vous dites dénote d’une méconnaissance de la situation.

      La Société Nationale des Chemins de Fer Français est une entreprise libre dites vous, première nouvelle. Alors expliquez pourquoi Depuis 1993, par le truchement du service annexe de la dette, l’État prend à sa charge une partie de la dette de la SNCF : 8 milliards d’euros sur 15,5 milliards (celle de RFF s’élevant par ailleurs à 25 milliards)

      La SNCF est un établissement public, Monsieur, financé en partie par nos impôts.

      D’autre part, bien qu’affichant un bénéfice de 1,5 milliard d’euros en 2007, « Le projet de dématérialisation du titre de transport, en 2009, aboutirait à la suppression de 4 000 postes de vendeurs sur 8 000 », affirme Didier Fontaine, secrétaire fédéral de Sud-Rail. Et la direction a annoncé que les gares dont le chiffre d’affaires est inférieur à 1,5 million d’euros par an devraient disparaître. Même scénario pour le fret. 262 gares ont été supprimées. De source syndicale, 200 autres sont menacées. »

      Je vous conseille de profiter du temps où vous êtes encore cheminot, il va y en avoir beaucoup moins.

      Vous ne comprenez pas pourquoi les trains devraient perdre du temps à s’arrêter dans les communes rurales ?

      Et bien parce que 1 Français sur 3 vit dans des communes de moins de 5000 habitants.

      Nous ne serions bons que à payer des impôts et n’aurions aucun droit à des services publics ? Pourquoi payer, alors ?

      Dans le cas de Gourdon, nous avons perdu la maternité, le tribunal, le centre social, le chantier d’insertion, une partie du service de chirurgie, la météo, 4 emplois et quinze arrêts par semaine à la gare, et ce n’est pas fini... Regardez les offres d’emploi à Gourdon (46300) Il n’y en a presque plus. Que nous proposez vous ? Crever de misère en regardant passer les trains ?

      Croyez vous que nous soyons un cas particulier, pas du tout, des milliers de communes sont concernées. Des millions de personnes...

      Quand à bloquer les voies, nous arrêtons les trains 3 minutes, pas plus, le temps que les voyageurs puissent monter et descendre. Pourquoi ? Parce que la SNCF refuse de négocier, refuse des concertations, des enquêtes publiques.

      Alors que la suppréssion des arrêts complique beaucoup le fait d’aller travailler dans les communes environnantes, augmente la pollution, bafoue les populations, nos élus, et parlementaires, qui ne sont pas respecté(e)s, et freine considérablement notre développement économique.

      Transporter les voyageurs par bus n’autorise pas la SNCF à faire voyager les passagers dans des bus bondés, avec des gens debout, à leur faire perdre 2h, tout cela pour éviter trois minutes d’arrêts.

      C’est égoïste de vouloir vivre, alors oui, nous sommes égoïstes, nous voulons vivre ici, et que nos enfants ait du travail.

      Vous dites que nous sommes le problème, 1 Français sur 3 vit dans des communes de moins de 5000 habitants, et je ne parle pas des communes de 10 ou 20 000 habitants.

      Pour le moment, les économies de l’état sont faites sur notre dos.

      Regardez les communes qui perdent leurs services publics, il y en a des milliers, des millions de personnes sont concernées.

      1 Français sur 3 est le problème ? Nous avons le droit de vivre de notre travail.

      Et il est où ce travail ?


    • hurlevent 26 juin 2008 18:15

      "La SNCF est un établissement public, Monsieur, financé en partie par nos impôts. "

      C’est un Etablissement Public à caractère Industriel Commercial. Il n’a pas à obéir aux moindres désirs des habitants de Caussade, Souillac, ou Gourdon. Les arrêts des TEOZ sont décidés par la SNCF, et uniquement par elle.

      "Je vous conseille de profiter du temps où vous êtes encore cheminot, il va y en avoir beaucoup moins. "

      C’est normal il y a beaucoup de sureffectifs à la SNCF. La SNCF a le soucis de rationaliser son service et d’éviter les méthodes de travail obsolètes. Comme dans TOUTES les entreprises.

      "Vous ne comprenez pas pourquoi les trains devraient perdre du temps à s’arrêter dans les communes rurales ?

      Et bien parce que 1 Français sur 3 vit dans des communes de moins de 5000 habitants."

      Vous démontrez une ignorance complète du problème.

      Tout d’abord, les trains régionaux s’arrêtent bel et bien dans les communes rurales. Ces trains étant déficitaires, ils sont subventionnés par les régions. En fait, ce sont même les régions qui décident des dessertes, du matériel roulant à employer etc... Les régions sont même libres, depuis 2006, de choisir leur opérateur de transport ferroviaire (elles peuvent donc choisir une autre entreprise que la SNCF).

      "Nous ne serions bons que à payer des impôts et n’aurions aucun droit à des services publics ? Pourquoi payer, alors ? "

      Vos impots couvrent UNIQUEMENT les trains TER. Qui s’arrêtent à Souillac, Gourdon et Caussade. Quand aux trains grande lignes, ils ne sont pas subventionnés par vos impots. Et là, ce n’est pas à vous de décider quelles villes doivent être desservies. C’est à la SNCF. Sur un Paris-Toulouse, si toutes les gares devaient être desservies, le temps de trajet serait multiplié par deux. Le résultat ? Les quelques voyageurs en plus ne compenseraient pas les voyageurs en moins qui, dégoutés de la lenteur du train, se reporteraient sur d’autres moyens de transports.

      Vous prenez un train grande ligne pour un train régional. C’est votre erreur.

      "Dans le cas de Gourdon, nous avons perdu la maternité, le tribunal, le centre social, le chantier d’insertion, une partie du service de chirurgie, la météo, 4 emplois et quinze arrêts par semaine à la gare, et ce n’est pas fini... Regardez les offres d’emploi à Gourdon (46300) Il n’y en a presque plus. Que nous proposez vous ? Crever de misère en regardant passer les trains ? "

      Je ne vois pas pourquoi vous reportez vos problèmes égoïstes sur les voyageurs de la ligne Paris-Toulouse.

      "Croyez vous que nous soyons un cas particulier, pas du tout, des milliers de communes sont concernées. Des millions de personnes... "

      Des milliers de communes n’ont jamais eu de train et se portent très bien. Gourdon, Souillac et Caussade ont la chance d’avoir une desserte TER, en plus de quelques desserte TEOZ (car, contrairement à ce laisserait penser l’article, toutes les dessertes TEOZ n’ont pas été supprimées).

      "Quand à bloquer les voies, nous arrêtons les trains 3 minutes, pas plus, le temps que les voyageurs puissent monter et descendre. Pourquoi ? Parce que la SNCF refuse de négocier, refuse des concertations, des enquêtes publiques. "

      Je ne vois pas pourquoi la SNCF devrait négocier quoi que ce soit. En ce qui concerne TEOZ, la SNCF a pour responsabilité d’offrir un service performant et de qualité. Si supprimer les arrêts est dans l’interêt du service, je ne vois pas pourquoi on s’en priverait.

      Quand au blocage des voies, vous ne comprenez pas tous les enjeux.

      Quand une ou plusieurs personnes sont sur les voies, il s’agit d’une brèche dans la sécurité. Et ça ne prend PAS 3 minutes. Cela nécessite d’envoyer des agents sur place, de déloger les connards qui bloquent les voies, puis de faire une inspection minutieuse en amont et en aval pour vérifier qu’aucun abruti ne soit dans l’emprise RFF. Il ne s’agit pas d’une décision de la SNCF de procéder ainsi, mais de l’application du règlement. Au bas mot, c’est 30 minutes de blocage.

      Tous les jours nous avons des incidents de ce genre. Cela se traduit par des trains supprimés, des trains bloqués, ou des transbordements dans des bus.

      "Alors que la suppréssion des arrêts complique beaucoup le fait d’aller travailler dans les communes environnantes, augmente la pollution, bafoue les populations, nos élus, et parlementaires, qui ne sont pas respecté(e)s, et freine considérablement notre développement économique. "

      La SNCF n’est pas responsable du développement économique de ces communes. Elle n’a pas à tenir compte des décisions des élus.

      Si vous voulez des Paris-Toulouse qui s’arrêtent dans les 3 villes citées, rien ne vous empêchera de créer votre propre entreprise ferroviaire et de faire rouler des Paris-Toulouse à partir de 2010. Si vous arrivez à faire financer le matériel roulant par les pouvoirs publics, c’est réalisable avec une mise de fond raisonnable. On verra bien après si vous arriverez à rendre l’entreprise rentable.

      "Transporter les voyageurs par bus n’autorise pas la SNCF à faire voyager les passagers dans des bus bondés, avec des gens debout, à leur faire perdre 2h, tout cela pour éviter trois minutes d’arrêts. "

      Si. C’est la seule solution. La cause en est les crétins qui bloquent les voies. Et plus ces crétins bloqueront les voies, et plus les voyageurs se détourneront du train. Et moins la ligne sera rentable. Et un jour, elle fermera. Merci, Caussade, Gourdon et Souillac pour votre attitude de merde.

      "C’est égoïste de vouloir vivre, alors oui, nous sommes égoïstes, nous voulons vivre ici, et que nos enfants ait du travail. "

      Ca c’est pas égoïste. Mais ce qui est égoïste, c’est de faire payer vos petits problèmes aux autres. Et les autres ont eux aussi leurs problèmes.

      "Vous dites que nous sommes le problème, 1 Français sur 3 vit dans des communes de moins de 5000 habitants, et je ne parle pas des communes de 10 ou 20 000 habitants. "

      Vous êtes le problème car vous bloquez les voies, ce qui peut entrainer une désaffection du train. Des millions de communes de moins de 20 000 hab vivent très bien sans bloquer les trains qui passent. Mais à Caussade, Gourdon et Souillac, manifestement, ce n’est pas poossible.

      "Pour le moment, les économies de l’état sont faites sur notre dos. "

      En ce qui concerne TEOZ, l’Etat ne finance pas ce train, donc ce n’est pas une économie.

      "Regardez les communes qui perdent leurs services publics, il y en a des milliers,
      des millions de personnes sont concernées. "

      Les Trains Grande Lignes (comme TEOZ donc) ne sont pas du service public.

      "1 Français sur 3 est le problème ? Nous avons le droit de vivre de notre travail. "

      Non, vous prenez votre problème pour une généralité. 1 Français sur 3 vit dans les communes de taille modeste, ok. Mais ils vivent très bien sans bloquer les trains. Le problème, c’est les gens comme vous qui bloquent les trains.


    • benvenguda 28 juin 2008 13:10

      à hurlevent Monsieur, Je constate que vous évitez de répondre à cet aspect de la question

      Depuis 1993, par le truchement du service annexe de la dette, l’État prend à sa charge une partie de la dette de la SNCF : 8 milliards d’euros sur 15,5 milliards (celle de RFF s’élevant par ailleurs à 25 milliards)

      Quel est le principal actionnaire de la SNCF, l’état. Qui finance l’état ?

      Vous dites « il y a beaucoup de sureffectifs à la SNCF. La SNCF a le soucis de rationaliser son service et d’éviter les méthodes de travail obsolètes. Comme dans TOUTES les entreprises.. »

      Effectivement la plupart des entreprises suppriment des emplois, Ce sont des personnes qui se retrouvent sans emploi, c’est un drame humain, mais d’autre part, quel est l’intérêt pour un système économique d’appauvrir les populations, donc les usagers et clients ? Moins de richesse dans le pays égale moins de consommation, égale difficultés pour les entreprises.

      Vous dites « les trains régionaux s’arrêtent bel et bien dans les communes rurales » En théorie, oui, dans la réalité, et je vous appelle à la réalité, non, c’est justement là qu’est le problème. Les dessertes sont nettement insuffisantes, le Président du Conseil Régional demande les moyens afin que la région effectue des dessertes. Augmentons les impôts me direz vous.

      Vous dites Vos impôts couvrent UNIQUEMENT les trains TER Quand aux trains grande lignes, ils ne sont pas subventionnés par vos impôts. Non Monsieur, je vous renvoie au premier paragraphe.

      Vous dites Sur un Paris-Toulouse, si toutes les gares devaient être desservies, le temps de trajet serait multiplié par deux. Je ne parle pas de toutes les gares, uniquement des arrêts supprimés. La suppression des arrêts n’a pas divisé le temps de trajet par deux, tout au plus 17 minutes ont été gagnées.

      Vous dites « Je ne vois pas pourquoi vous reportez vos problèmes égoïstes sur les voyageurs de la ligne Paris-Toulouse. » Pour ma part, je ne vois pas pourquoi les habitants de Paris et Toulouse, pour gagner 17 minutes en théorie, pas en réalité, cautionneraient le fait que des milliers d’usagers soient privés d’une desserte normale de leurs communes et des communes environnantes D’autre part, je vous rappelle qu’un Français sur trois vit en zone rurale, ce n’est pas un problème égoïste, mais un problème de la nation.

      Vous dites « Des milliers de communes n’ont jamais eu de train et se portent très bien. » avant l’augmentation du prix du pétrole, avant que la pollution soit un problème majeur.

      Vous dites « La SNCF n’est pas responsable du développement économique de ces communes. Elle n’a pas à tenir compte des décisions des élus. » Son actionnaire principal, l’état, si.

      Vous dites « Mais ce qui est égoïste, c’est de faire payer vos petits problèmes aux autres. Et les autres ont eux aussi leurs problèmes. » Je ne vois pas en quoi le fait de rétablir trois minutes d’arrêts fait payer quoi que ce soit, à qui que ce soit. Arrêts qui existaient auparavant sans gêner qui que ce soit.

      Le fait d’utiliser des autobus n’exonère pas la SNCF de respecter les lois, il existe un code de la route, les bus n’ont pas à voyager en surnombre.

      Vous dites « Vous êtes le problème car vous bloquez les voies, ce qui peut entraîner une désaffection du train. Des millions de communes de moins de 20 000 hab vivent très bien sans bloquer les trains qui passent. Mais à Caussade, Gourdon et Souillac, manifestement, ce n’est pas possible. » Non pas des millions, mais des milliers, ceci, c’était avant l’augmentation du prix du pétrole et le problème grave de pollution. Il n’y a aucune désaffection du train à craindre, au contraire, une véritable desserte par des transports collectifs moins polluants est une nécessité pour la nation.

      Nous demandons depuis dix mois l’ouverture de négociations entre l’état, les régions, et la SNCF. Sans résultat, donc nous continuerons à arrêter les trains le lundi, mardi, mercredi, vendredi à 18 heures pour rétablir les arrêts jusqu’à l’ouverture de négociations. Croyez vous que ce soit de gaieté de coeur, croyez vous que nous n’avons que ça à faire. Nous avons bien conscience que cela crée une gêne à la SNCF, aux usagers, non, le transbordement en autocars, les heures perdues oui, mais ça, cela vient de la SNCF. les voies ne sont pas bloquées, les trains sont arrêtés trois minutes, comme avant. La SNCF le sait, c’est pour monter les usagers contre nous qu’elle fait ça. Tout ce qu’il y a à redouter en réalité, ce sont trois minutes d’arrêt.

      Vous dites « 1 Français sur 3 vit dans les communes de taille modeste, ok. Mais ils vivent très bien » C’était avant l’augmentation du prix du pétrole, et de tous les prix.

      Vous dites crétins... Ce qui pour moi clôt la discussion. Il semble que votre connaissance de la situation soit très théorique. La réalité, Monsieur, la réalité.


    • benvenguda 28 juin 2008 13:12

      à hurlevent Monsieur, Je constate que vous évitez de répondre à cet aspect de la question

      Depuis 1993, par le truchement du service annexe de la dette, l’État prend à sa charge une partie de la dette de la SNCF : 8 milliards d’euros sur 15,5 milliards (celle de RFF s’élevant par ailleurs à 25 milliards)

      Quel est le principal actionnaire de la SNCF, l’état. Qui finance l’état ?

      Vous dites « il y a beaucoup de sureffectifs à la SNCF. La SNCF a le soucis de rationaliser son service et d’éviter les méthodes de travail obsolètes. Comme dans TOUTES les entreprises.. »

      Effectivement la plupart des entreprises suppriment des emplois, Ce sont des personnes qui se retrouvent sans emploi, c’est un drame humain, mais d’autre part, quel est l’intérêt pour un système économique d’appauvrir les populations, donc les usagers et clients ? Moins de richesse dans le pays égale moins de consommation, égale difficultés pour les entreprises.

      Vous dites « les trains régionaux s’arrêtent bel et bien dans les communes rurales » En théorie, oui, dans la réalité, et je vous appelle à la réalité, non, c’est justement là qu’est le problème. Les dessertes sont nettement insuffisantes, le Président du Conseil Régional demande les moyens afin que la région effectue des dessertes. Augmentons les impôts me direz vous.

      Vous dites Vos impôts couvrent UNIQUEMENT les trains TER Quand aux trains grande lignes, ils ne sont pas subventionnés par vos impôts. Non Monsieur, je vous renvoie au premier paragraphe.

      Vous dites Sur un Paris-Toulouse, si toutes les gares devaient être desservies, le temps de trajet serait multiplié par deux. Je ne parle pas de toutes les gares, uniquement des arrêts supprimés. La suppression des arrêts n’a pas divisé le temps de trajet par deux, tout au plus 17 minutes ont été gagnées.

      Vous dites « Je ne vois pas pourquoi vous reportez vos problèmes égoïstes sur les voyageurs de la ligne Paris-Toulouse. » Pour ma part, je ne vois pas pourquoi les habitants de Paris et Toulouse, pour gagner 17 minutes en théorie, pas en réalité, cautionneraient le fait que des milliers d’usagers soient privés d’une desserte normale de leurs communes et des communes environnantes D’autre part, je vous rappelle qu’un Français sur trois vit en zone rurale, ce n’est pas un problème égoïste, mais un problème de la nation.

      Vous dites « Des milliers de communes n’ont jamais eu de train et se portent très bien. » avant l’augmentation du prix du pétrole, avant que la pollution soit un problème majeur.

      Vous dites « La SNCF n’est pas responsable du développement économique de ces communes. Elle n’a pas à tenir compte des décisions des élus. » Son actionnaire principal, l’état, si.

      Vous dites « Mais ce qui est égoïste, c’est de faire payer vos petits problèmes aux autres. Et les autres ont eux aussi leurs problèmes. » Je ne vois pas en quoi le fait de rétablir trois minutes d’arrêts fait payer quoi que ce soit, à qui que ce soit. Arrêts qui existaient auparavant sans gêner qui que ce soit.

      Le fait d’utiliser des autobus n’exonère pas la SNCF de respecter les lois, il existe un code de la route, les bus n’ont pas à voyager en surnombre.

      Vous dites « Vous êtes le problème car vous bloquez les voies, ce qui peut entraîner une désaffection du train. Des millions de communes de moins de 20 000 hab vivent très bien sans bloquer les trains qui passent. Mais à Caussade, Gourdon et Souillac, manifestement, ce n’est pas possible. » Non pas des millions, mais des milliers, ceci, c’était avant l’augmentation du prix du pétrole et le problème grave de pollution. Il n’y a aucune désaffection du train à craindre, au contraire, une véritable desserte par des transports collectifs moins polluants est une nécessité pour la nation.

      Nous demandons depuis dix mois l’ouverture de négociations entre l’état, les régions, et la SNCF. Sans résultat, donc nous continuerons à arrêter les trains le lundi, mardi, mercredi, vendredi à 18 heures pour rétablir les arrêts jusqu’à l’ouverture de négociations. Croyez vous que ce soit de gaieté de coeur, croyez vous que nous n’avons que ça à faire. Nous avons bien conscience que cela crée une gêne à la SNCF, aux usagers, non, le transbordement en autocars, les heures perdues oui, mais ça, cela vient de la SNCF. les voies ne sont pas bloquées, les trains sont arrêtés trois minutes, comme avant. La SNCF le sait, c’est pour monter les usagers contre nous qu’elle fait ça. Tout ce qu’il y a à redouter en réalité, ce sont trois minutes d’arrêt.

      Vous dites « 1 Français sur 3 vit dans les communes de taille modeste, ok. Mais ils vivent très bien » C’était avant l’augmentation du prix du pétrole, et de tous les prix.

      Vous dites crétins... Ce qui pour moi clôt la discussion. Il semble que votre connaissance de la situation soit très théorique. La réalité, Monsieur, la réalité.


  • tseparis tseparis 25 juin 2008 16:43

    Jusque-là la SNCF n’avait annoncé que des suppressions de postes et de dessertes dans le fret marchandises.

    C’est en réalité, tout ce qu’ils ne considèrent pas rentables, selon leurs seuls critères, qui est supprimé sans prendre en considération l’accroissement pollution et encombrement routier que ces suppressions génèrent.
    Que feront les ruraux qui ne disposent pas de deux véhicules par famille pour leurs activités quotidiennes ? S’inscrire à l’ANPE ? Comme le dit eresse l’avenir que les « décideurs » leur réservent est au parkage dans les banlieues de grandes villes ou... le trajet contraint interminable en voitures particulières.
    Si l’on sabre ainsi dans nos services publics, il n’existera bientôt plus aucune motif valable pour nous faire payer des impôts. Que les neoliberaux et ceux qui les servent se taxent donc entre eux
    Le profit (des entreprises) prime désormais sur tout : raison, environnement, temps de déplacement, qualité de vie, santé, emploi, alimentation, économie, enseignement et sur la vie elle-même.


  • jibé 25 juin 2008 16:58

    bonjour à tous ! je tiens à répondre à l’ent des forêts : si mon article donne l’impression de "simplifier" le sujet, je tenais à exposer un problème local au premier abord, qui est en fait bien plus compliqué, c’est pourquoi j’ai parlé d’imbroglio. quant à la fréquentation de la ligne en question, je pense que le problème ne se pose même pas : beaucoup de jeunes l’utilisent pour se rendre dans des établissements éloignés (comment peuvent-ils revenir chez eux le soir si l’arrêt est supprimé ??? d’accord, c’est une considération bien plus terre à terre que le problème régions-SNCF !), de très nombreux étrangers (anglais) s’installent et/ou viennent visiter la région (nombreuses lignes aériennes en provenance de l’angleterre à limoges). La suppression de certains horaires d’arrêt est tout simplement ABERRANTE ! faut-il faire 150 kms de bagnole pour prendre le train ?


    • Forest Ent Forest Ent 25 juin 2008 18:05

      Merci de votre réponse.

      beaucoup de jeunes l’utilisent pour se rendre dans des établissements éloignés

      Je ne sais pas exactement ce qu’est "beaucoup". La SNCF supprime rarement des dessertes utilisées par "beaucoup" de gens. Je n’en conteste pas l’intérêt "local", mais dans ce cas le bon interlocuteur est le Conseil Régional, et pas une "commission départementale".

      Il y a sans doute là-dedans une retombée du bras de fer Etat-Régions qui a lieu depuis 2003, et où l’Etat cherche à transférer massivement des charges aux Régions. En fait, les "réformes" entreprises depuis 10 ans visant à la régionalisation et la libéralisation du transport ferroviaire, la libéralisation du marché de l’énergie, etc ..., en dehors d’être souvent simplement stupides, sont aussi toujours volontairement floues et bordéliques, de manière à ce qu’aucune responsabilité ne soit claire.

      J’ai peut-être sur-réagi à la mise en cause de la SNCF, qui me semble ici porter un chapeau un peu trop large pour elle. Mais je me répète quand même : bien que le sujet abordé soit l’organisation des pouvoirs et ressources entre Etat et Régions, dans une politique de transport responsable socialement et écologiquement, il y a des lignes en trop. Par exemple, dans la même région, il y a, dans les Pyrénées, une ligne qui ne transporte pas cent voyageurs par jour. C’est un non-sens économique et écologique.


  • Lisa SION 2 Lisa SION 25 juin 2008 18:25
    La SNCF doit-elle rester le premier transporteur routier français ?

    Les Echos n° 18740 du 16 Septembre 2002 • page 56

    A travers sa participation de référence dans Geodis et sa filiale Sernam, la SNCF reste depuis longtemps le premier transporteur routier français. Cette affirmation continue pourtant « d’irriter » de hauts responsables du secteur ferroviaire pour qui Geodis n’est que le « premier affréteur et utilisateur de transports routiers ». On ne veut pas laisser dire en interne « que le routier contrôlé par le groupe fait concurrence au ferroviaire ».

    . Le Sernam, conçu au départ comme le transport des derniers kilomètres pour les paquets venus par rail, est progressivement passé à la longue distance routière sous la pression des coûts.

    Synergies marginales avec le fret
    Officiellement, la société nationale a investi dans le routier comme elle l’a fait dans l’aérien avec Air Inter ou le maritime avec les ferrys, « pour disposer de modes complémentaires au rail ». En réalité, la complémentarité rail-route est toujours restée plus forte avec des transporteurs routiers extérieurs qu’avec ses propres filiales.

    Les synergies avec le fret SNCF sont restées marginales parce que « le fait d’être filiale crée des relations frictionnelles : on pense qu’on veut nous imposer des choix alors que nous devons nous engager vis-à-vis du client à prendre les meilleurs prestataires de la chaîne logistique », dit-on chez Geodis.

    La raison de fond de l’engagement de la SNCF dans le routier était plutôt liée à une discrète théorie en vogue chez certains de ses dirigeants qui affirmaient en substance « nécessaire de prendre des positions témoins chez ses concurrents pour les connaître et les contrer ».

    Plus tard, s’est greffée la mode du « grand opérateur multimodal à dominante ferroviaire » sur le modèle d’opérateurs américains. « Ce mythe est toujours resté loin de la réalité », estiment aussi bien d’anciens responsables de la SNCF que des clients et opérateurs logistiques. De fait, d’autres grands transporteurs ferroviaires comme les Anglais et les Allemands ont préféré se séparer de leurs filiales, qui ont donné naissance à de prospères organisateurs de transports privés,  » Dans ce sens, Fret SNCF, Bourgey-Montreuil (pour la route) et Ermewa (pour les wagons) vont créer début 2003 une filiale conjointe, Ermechem, pour promouvoir des offres communes. L’avenir de Geodis est donc âprement discuté : « Il n’y a aucune raison pour que la philosophie de privatisation ne revienne pas à l’ordre du jour », avance-t-on. De fait, la participation de la SNCF « peut évoluer », admet-on en interne, la société cherchant toutefois à maintenir « un lien exclusif ». Dans cette limite, le capital de Geodis pourrait donc évoluer au gré d’augmentations de capital et d’intérêts stratégiques avec, par exemple, un acteur comme Bolloré , à l’affût depuis de nombreuses années et prêt à entrer dans le tour de table avec d’autres investisseurs privés.
    OLIVIER NOYER

    ---

    La SNCF n’a pas vocation dans le trafic routier ; si ce n’est polluer l’un et l’autre ; D’abord, est ce que les banques ont pour mission de faire assurances...NON ! Est ce que les communications postales sont destinées à se recycler dans les téléphones, NON, Est ce que la Poste a pour mission de faire Banque, NON !

    Si chacun faisait son métier, il n’y aurait pas tout ces problèmes.


  • ASINUS 25 juin 2008 18:57

    .

    une petite explication svp

     

    1/ pour etre elu deputé en zone rurale il faut moins de voix qu en zone urbaine

    2/donc les deputés en zone rurale sont surrepresentés a l assemblée

    3/la majorités des deputés de zone rurale sont des libéraux

    4/les liberaux sont pour la supréssion des services public ou a tout le moins pour leur rentabilisation

    5/pour rentabiliser un service public il faut le suprimer la ou il y a le moin d usagers

    6/c est en zone rurale qu il y a le moins d usagers

    7/ ceux qui votent pour les deputés liberaux sont pour la suprssion des services publics aux ruraux

    8/ce sont les ruraux qui votent pour les deputés liberaux

    9/les ruraux sont donc pour qu on leur suprime les services public C Q F D ;

     

    yep un ex rural devinez pourquoi ex


    • ASINUS 26 juin 2008 15:49

      ya des ruraux liberaux dans la salle

      merde sont a pieds maintenant

       

      " quand tu disait Nicolas qusaller changer Nicolas"

      nous on savait Nicolas........


  • Bof 26 juin 2008 08:54

    Alors, c’est vrai que dans le "’ "’ SUD "’ " ils sont avantagés par rapport au " nord" !!!....alors, même l’égalité a été remise en cause ..... !!!!! PAUVRE NORD qui a depuis longtemps perdu son service public dans ses zones rurales et comme toujours avec sa résignation : " la france ne peut plus ..." pensons-nous.


  • Axel de Saint Mauxe Nico 26 juillet 2008 09:54

    Commen indiqué dans un précédebt article, il faut en France une véritable politique ferroviaire, volontariste, avec des décisions parfois dures à prendre (fermetures de lignes). Le gouvernement doit faire ce que les régions font à leur échelle : créer une autorité organisatrice qui définit les villes à desservir, le nombre d’arrêt etc... Après la SNCF fait un devis. Si l’état ne veut rien payer, on supprime ces points d’arrêt. Terminé. (Ou la SNCF fait payer aux usagers le vrai prix de leur transport).


  • Fumio 21 octobre 2008 21:42

    Oui, la suppression des arrêts de Gourdon, Souillac et Caussade des Corail Téoz n’est pas acceptable, ou du moins, la suppression de la totalité de ces arrêts. En conserver deux par jours me semble être la bonne alternative (il n’y a pas assez de gens qui montent à Paris quotidiennement et pour aller à Toulouse, le réseau TER est très efficace en Midi-Pyrénées). 
    Mais je me permets de critiquer les manifestants : pourquoi bloquer les trains ? C’est une réaction inutile qui nuit à tous les usagers. Les habitants du Lot peuvent à la limite comprendre mais le Parisien qui descend à Toulouse par le Corail et qui se retrouve bloqué en pleine campagne lotoise ne va-t-il pas se demander s’il aurait mieux fallu qu’il prenne le TGV, au moins plus sûr même si plus cher, pour éviter de passer par cette zone "instable" ? Cela fera totalement le jeu de la SNCF qui n’attend plus qu’une chose : mettree moins de Téoz au profit des TGV et ainsi désertifier le centre de la France, oublié du réseau grande vitesse. Et je pense également à ceux qui effectuent un trajet dans le département du lot hebdomadairement : étudiants, lycéens, travailleurs ... et qui se retouvent bloqués quasiment systématiquement ! C’est inadmissible, les manifestants se doivent de trouver d’autres moyens de protestations moins contraignants pour les usages de la SNCF qui en supportent plus de passer des heures dans un bus sur plus de 100 km ....


Réagir