mercredi 12 novembre 2008 - par John Lloyds

A vendre : technologie nucléaire militaire, en kit ou clé en main

Vous imaginiez le domaine nucléaire militaire comme le blockhaus le plus sécurisé au monde ? C’est en fait une passoire aussi monnayable que l’entrée dans les administrations bananières. De véritables supermarchés connus, localisés, auxquels il ne manque que l’enseigne lumineuse trahissant les chalands qui s’y bousculent. Rapide survol de cette industrie - et de ses petites dérives entre amis -, la plus convoitée au monde, qui s’est jouée du contrôle des plus hautes institutions.
  •  Le net pour une bombe nucléaire, utopie ou aide appréciable ?
 
Le 3 septembre 2006, le New York Times fait cette étonnante révélation : les plans d’une bombe atomique auraient été mis en ligne sur le web. Une douzaine de documents, « des graphes, des diagrammes, des équations ». Cette publication, constituée « d’archives saisies en Irak », autorisée par l’administration Bush, avait pour but de prouver que l’Irak détenait la technologie nucléaire. Le portail « Operation Iraqi Freedom Document Portal » qui contenait ces informations a rapidement été fermé.
 
Plus insolite encore, ce composant d’arme thermonucléaire trouvé sur un site d’annonce canadien en 2007, comme l’indique ce communiqué de presse. Il est hautement probable que des composants courants, disponibles sur le net, puissent servir à la fabrication de bombes nucléaires. C’est ce qu’ont voulu expliquer Peter D. Zimmerman et Jeffrey G. Lewis dans leur analyse « the bomb in the backyard » où ils expliquent que des composants d’artillerie courants, disponibles sur le net, restent faciles d’accès, outre l’acquisition d’uranium enrichi, disponible par exemple en Russie pour un acquéreur fortuné, à raison d’un million de dollars les 100 grammes.
 
L’analyse de David Humair contredit celle de Zimmerman, dans le sens où il estime que les anciens programmes nucléaires coûtaient plusieurs milliards de dollars, alors que selon Zimmerman une cellule terroriste (qui réglerait facilement le problème d’ingénierie, vu le petit salaire de 40k d’un ingénieur d’Areva) pourrait se procurer les éléments pour 5 millions de dollars, soit un rapport de 4 000. Mais peut-on comparer le prix d’un programme avec le prix des pièces, en tant que produits finis, peut-être même le prix de pièces d’un vieux matériel désactivé ? La question reste ouverte, et le débat toujours d’actualité.
 
  •  Le grand bazar planétaire, ou l’inventaire inquiétant du supermarché international
 
C’est dans l’alternance des vestiges et des reconstructions de l’armée russe qu’il faut aller chercher une des grandes sources d’approvisionnement du supermarché nucléaire. Une liste exhaustive ne saurait être établie sérieusement, en vertu de l’opacité de ces dossiers ultra-sensibles, toutefois cette simple déclaration donne des frissons dans le dos : « Le Gal Alexandre Lebed a affirmé en septembre 1997 que l’armée russe avait perdu la trace de plus d’une centaine de bombes nucléaires (1 kt chacune, taille similaire à une valise), dont la mise à feu peut être opérée en moins d’une demi-heure par une seule personne ». Selon Simonenko, chef du parti communiste ukrainien, ce sont 200 têtes nucléaires russes qui auraient disparu.
 
Depuis 2000, une cinquantaine de sociétés allemandes auraient été à l’origine d’un trafic de matériel nucléaire, lié à de la « technologie achetée en Allemagne et d’autres pays européens » à destination de l’Iran, en transitant par la Pologne et la Russie. Ce commerce porterait sur une somme estimée à 150 millions d’euros.
 
Selon un article du Monde de 2002, ce sont des commerçants de la République du Congo qui tentent d’écouler de l’uranium, dissimulé dans la brousse, jusqu’au Kenya. Une petite quantité, estimée à 20 kg, mais à 25 000 dollars le gramme, une fortune de pacha dans cette région désœuvrée.
 
En 2004, l’AIEA dresse cet état très amer des « incidents » relatifs aux inventaires d’armement nucléaire : « environ 650 depuis 1993 (vols, possession illégale, trafic, recel de matériaux) dont 60 % concernaient des matériaux radioactifs, 30 % des matériaux nucléaires ». En mars 2007, c’est le commissaire à l’énergie atomique lui-même, Fortunat Lumu, c’est-à-dire le garant de l’intégrité de la plus haute instance internationale dédiée au nucléaire, qui est arrêté à Kinshasa pour trafic d’uranium. Une petite affaire qui concerne une centaine de barres d’uranium à destination de Téhéran. Par une ironie du sort, « le même jour, aux Etats-Unis, l’ancien directeur de cabinet de Cheney, I. Lewis "Scooter" Libby a été condamné par un grand jury fédéral pour des charges multiples de parjure et l’obstruction de la justice en liaison avec l’opération « Yellow cake » du Niger. Selon les médias américains, l’ancien conseiller de Bush Karl Rove et l’ancien secrétaire d’État adjoint Richard Armitage ont été également impliqués ».
 
Mais les petites affaires américaines ne se limitent pas au gâteau jaune. En septembre 2006, le chef du centre anti-terrorisme de la CEI accuse les Etats-Unis d’avoir perdu des ogives nucléaires « dans la zone littorale de l’Espagne ». Pire encore, fin août 2007, ce seraient 6 ogives nucléaires qui auraient disparu aux Etats-Unis, lors d’un vol de routine. Cette affaire gravissime, dans laquelle serait impliqué le haut commandement, et pour laquelle 70 personnes ont été punis pour « perte d’armement nucléaire », se serait soldée par une série d’assassinats mystérieux, 6 membres impliqués dans le transport des missiles, tous décédés dans la semaine suivante.
 
Début 2008 : le Canada, qui n’est pourtant pas une République bananière, annonce la réforme de la gestion de son inventaire nucléaire. Motif indiqué par la CCSN (Commission canadienne de sécurité nucléaire) ; du matériel radioactif disparu, pouvant être utilisé dans une bombe sale. Cette affaire n’est pas sans rappeler les 1 300 cas de matières radioactives « perdues, volées ou abandonnées » aux Etats-Unis, recensées par le GAO en 2003.
 
En 2008, c’est la bagatelle d’un millier de composants pour missiles nucléaires qui se seraient volatilisés de l’inventaire de l’US Army. C’est Robert Gates en personne qui brandissait l’imminence de sanctions contre des généraux ayant procédé à des livraisons non autorisées à Taiwan.
 
Ces quelques exemples se chiffrent dans la réalité par centaines (voir les archives de ce site), et probablement beaucoup plus si l’on parle en grammes de matière radioactive, utilisables en activisme terroriste par le biais d’empoisonnement. On se souviendra à ce sujet de l’empoisonnement au polonium 210 (mortel à un centième de milligramme, et en vente libre sur internet) d’Alexandre Litvinenko.
 
  • Le « souk pakistanais », ou le marché local du djihad nucléaire
Petits arrangements entre amis. Le 4 février 2003, le président pakistanais, Moucharraf, absout le père du nucléaire national, l’homme d’affaire Abdul Qadeer Khan. Celui-ci vient de confesser un regrettable péché ; il admet avoir arrangé le transfert de technologie nucléaire – sans en avoir informé son président, faut-il le préciser – vers des pays étrangers. « Vers l’Iran, la Corée du Nord et la Libye », ajoutera F. Chipaux, du Monde.
 
C’est un vaste réseau de sociétés écrans, parmi lesquelles la Scomi et le groupe SMB à Dubaï, impliquant un homme d’affaire britannique, Peter Griffin, un Sri-Lankais, B.S.A. Tahir, un ingénieur suisse, UrsTinner, pour ne citer que quelques noms d’une vaste nébuleuse, qui va servir à camoufler ce transfert sous le couvert de vente d’ingénierie.
 
Les aveux d’Abdul Qadeer Khan n’empêchent nullement le trafic de se poursuivre, fort d’une organisation bien rodée, et qui semble s’accommoder de son absence. En octobre 2003, c’est un bateau arrêté en Italie, contenant des centrifugeuses fabriquées en Malaisie, à destination de la Libye, qui témoigne de la vivacité de l’activité. De la technologie « volée » aux Pays-Bas, sans qu’on sache s’il s’agit d’un vol « facilité » (voir la carte du trafic sous PowerPoint).
 
Dans un dossier du Point, paru début 2007, et intitulé « Pakistan : le souk nucléaire », il est fait mention d’une proche collaboration talibane, en la personne de l’ingénieur Sultan Bashiruddin Mahmood. Au moins un sympathisant des talibans a donc côtoyé de près Abdul Qader Khan. Toutefois, dans un film passé sur la télévision suisse, intitulé Djihad nucléaire, ce sont huit pays occidentaux qui seraient impliqués dans la fourniture de matériel secret au Pakistan, ce qui semblerait corroborer le « vol aux Pays-Bas ».
 
L’éventualité d’un tel Djihad est-elle crédible ? Selon l’expert russe Alexandre Koldobski, "Il n’est pas exclu que la conception relativement simple d’une charge nucléaire de l’arsenal pakistanais (basée sur l’uranium hautement enrichi) puisse ouvrir, en cas de pillage par les terroristes, des possibilités réelles d’utilisation secondaire de l’uranium dans un engin explosif nucléaire artisanal".
Il est toutefois curieux que le Pakistan, grand allié des Etats-Unis, laisse faire de tels agissements avec l’aval de son protecteur. La réponse pourrait être dans l’affaire des très radioactifs dossiers suisses, détruits par le gouvernement : « Islamabad vendrait des composants servant à la fabrication d’une arme nucléaire à des États voyous avec la bénédiction (sinon avec la protection) de la Maison-Blanche ! »
 
  • Rumeurs d’un imminent second 11-Septembre, version nucléaire
 
C’est Bush lui-même qui a alimenté cette rumeur, en signifiant, le 6 novembre, sa crainte d’un attentat terroriste dans la période de transition des deux présidents. Le lien avec l’affaire des ogives volées a été immédiatement franchi par la couche légère des conspirationistes qui y ont vu l’imminence d’un attentat nucléaire, version second 11-Septembre. Cette hypothèse, dans le sens du lien avec l’affaire du 30 août 2007, semble pourtant invraisemblable, les Etats-Unis étant capables de se procurer de l’armement nucléaire dans n’importe quelle partie de l’immense passoire internationale.
 
L’hypothèse d’un attentat n’est cependant pas à écarter, loin s’en faut : les Etats-Unis sont toujours désireux de régler le compte iranien, et d’autant avec le futur n° 2 de la Maison-Blanche, ledit Rahmbo, ultra-israélien. Mais ils sont bloqués par l’actif soutien de la Chine et de la Russie aux mollahs. Le djihad nucléaire, traduit par un attentat islamiste nucléaire, avec du matériel qui peut venir de n’importe quel endroit du bazar planétaire, serait en effet un prétexte en or pour enfoncer le portail iranien et en découdre avec l’axe du mal.
 
Les Etats-Unis semblent, curieusement et subitement, se réintéresser aux disparitions du vieil armement nucléaire russe, alors qu’ils n’en ont eu cure pendant près de vingt ans. Robert Gates s’est vivement préoccupé, depuis quelques semaines, de l’arsenal russe des années 90. Que cache cet intérêt soudain, qui consiste à rechercher des vieux poux dans la tête de cet ancien frère ennemi ?
 
Puisse cette hypothèse être spécieuse, faute de quoi nous nous dirigerions vers une guerre apocalyptique, d’autant que les Russes ont déjà remis en cause la version officielle du 11-Septembre, depuis 2007 et plus encore récemment. Dans ce contexte, il sera difficile de les convaincre de l’authenticité d’un attentat islamiste, à moins de prendre le raccourci d’accuser directement Moscou de laxisme envers son ancien arsenal nucléaire, comme Gates semble en prendre le chemin actuellement.


23 réactions


  • krolik krolik 12 novembre 2008 18:05

    Vous êtes en train de fantasmer sur la prolifération nucléaire.
    Votre papier serait à reprendre point par point.
    L’histoire du mercure rouge en Hg2Sb2O7 est une arnaque montée par le KGB en 1984 pour faire payer Khadafi pour rien du tout. Cette histoire a servi tous les services secrets du monde, dès que vous parliez de cela, c’était comme une petite clochette qui attirait l’attention sur vous.
    La version LiD donne encore plus dans la faribole, car fabriquer une bombe de fusion pure n’est vraiment pas à la portée de tout le monde. La Corée du nord s’est essayé à faire une une bombe de fission au Pu et cela a été un pet foireux alors que toutes les forces scientifiques du pays travaillaient sur le sujet, et de façon pas discrète.
    Pour les plans de bombes, pas de problème vous cherchez le site de Carey Sublette et vous chargez les FAQ, il vous fait tous les croquis ainsi que l’historique des évolutions de la technologie. Mais avoir les plans est une chose, en fabriquer une est un peu différent.
    Vous voulez calculer l’implosoir d’une bombe de fission, pas de problème le logiciel russe est à vendre sur internet www.arzamas-16.eu, et il tourne sur PC.
    Quant aux têtes nucléaires de l’Ukraine, il y en avait 1185 à l’implosion de l’URSS, elles sont toutes retournées en Russie. de 1992 à 1993.
    Les valises du Général Lebed, affaire intéressante, la CIA a même essayé avec le Laurence Livermore lab de fabriquer une réplique des ces valises, en fait ils arrivent à des valises qui font 30kg minimum, essayez de passer discrètement un aéroport avec une valise de 30kg sans que cela attire l’attention des bagagistes ! Mais il y a d’autres explications possibles.
    Le gars Khan au Pakistan en tant qu’ancien patron de l’enrichissement d’Urenco connaissait bien la pratique de l’enrichissement de l’uranium par centrifugation. Mais il y a un petit détail délicat à résoudre, il faut des "bols" tournant à très haute vitesse. Pour cela il faut un acier très spécial avec 200kg/mm2 de limite élastique c’est le maraging. Et les aciéries qui fabriquent cet acier ne sont pas pas nombreuses dans le monde, il en faut des tonnes et dès que vous posez la question d’en acheter tous les "services" vous tombent sur le dos.
    S’il se trouve des quantités de matières sensibles à vendre ce sont des restes de labos de recherche, mais de de quantités ’militaires". et ne pas croire que le FSB ne suivent pas cela.
    Les américains sont les plus gros acheteurs du polonium russe, des papetiers qui s’en servent pour enlever l’électricité statique sur les feuilles de papier sortant du couchage du papier et pouvoir les manipuler. Le polonium décroissant rapidement vers un plomb non radioactif , les barres peuvent être mises aux déchets sans trop de problème.

    Le bombe terroriste artisanale est un fantasme pour pays riches.
    Si l’on veut faire une bombe sale, pas besoin de chercher bien loin. Vous allez dans le service médical nucléaire d’un hôpital et là ils ont des sources à 6000 curies de césium 137 (un curie égale 37 milliards becquerels pour faire "plus gros") . Sur Tchernobyl on dit que le terrain est contaminé à partir de un curie au km2, alors une petite explosion disséminatrice et il faut reconstruire les villes à la campagne.
    Le nucléaire médical nécessite des réacteurs haux flux avec une blle quantité d’uranium hautement enrichi de qualité parfaitement militaire. Le médical et le militaire vont de paire comme d’habitude. Il est donc essentiel de commencer à supprimer le nucléaire médical si l’on veut faire véritablement de l’antiprolifération..

    Mais comme arme de destruction massive, il y a des systèmes bien connus :

    - la désorganisation des états avec la corruption, le Darfour, la Somalie, en passant par le Biaffra etc..

    - les sacs de plastique de supermarché (au Cambodge excellent rendement)à

    - les machettes (au Ruanda, efficacité prouvée).

    La prolif nucléaire vraiment c’est trop cher pas efficace, sinon au niveau médiatique pour se faire de la pub..

    @+


  • CITOYEN 12 novembre 2008 18:49

    Mieux vaut éviter d’acheter du russe ou du chinois....si le nucléaire est comme leurs canapés ou chaussettes pour l’un ou la vodka parfumée à l’eau de batterie automobile pour l’autre...c’est que ça peut vous péter à la gueules ces conneries vous savez ...
    je ne parle pas des nord coréens...eux en sont encore à staline !!! 


  • John Lloyds John Lloyds 12 novembre 2008 19:26

    "Votre papier serait à reprendre point par point"

    Mais rien ne vous empêche d’écrire un article sur agoravox. Genre "Le trafic d’uranium enrichi n’est qu’un fantasme collectif". Je suis sûr que vous allez nous convaincre que nous vivons dans un monde de bisounours.

    Pour le reste, je ne fais que référence à une presse que je me suis efforcé de varier. Vous y trouverez de l’alter, de l’officiel occidental, du russe ... Relativement bien réparti, je l’espère tout au moins, pour éviter de privilégier une catégorie particulière de sources.

    Maintenant vous avez le droit de tout contester, d’écrire à tous ces organismes de presse en leur disant que c’est des imbéciles, que seul vous, Krolik, connaissez la vérité.
     
    Au plaisir de vous lire.


  • Pierrot Pierrot 12 novembre 2008 23:34

    L’auteur ne semble pas connaître son sujet.

    Quelques exemples :

    1 - le shéma de fabrication de la bombe nucléaire a été "déclassifié" depuis Eisenhauer et chacun peut le voir sur des sites et ouvrages tels que Sciences et Avenir etc...

    Le schéma ne permet pas de fabriquer une bombe où il faut ,en autres, disposer de matières fissiles, quelques milliers d’ingénieurs nucléaires, des usines de séparation isotopiques ou de séparation du plutonium, et des réacteurs proliférents, des milliards de dollars et quelques décennies...pas à la portée d’une organisation terroriste ni d’un état peu développés industriellement.

    2- le trafic d’uranium ne représente aucun danger. L’uranium est un métal présent partout y compris dans le granit et sur nos pavés, fabriquer de l’uranium 235 pur et sans isotope neutrophage est une autre histoire.

    3- idem pour le polonium 210 etc... ou d’un simple constituant tel que le phosphore ou autre "éclateur" .....le plus simple et le plus meurtrier serait de disposer d’une simple grenade ...dans le métro !

    etc.

    Article sans intérêt et n’ayant que pour but de propager des idioties anxiogènes dans un but peu avouable.

    Honte à l’auteur.


  • John Lloyds John Lloyds 13 novembre 2008 02:00

    Je crains hélas que ce ne soit vous qui baigniez dans un fantasme sécuritaire.

    Si vous voyez le terrorisme comme 3 pélerins armés, je crains que votre vision ne date des premiers anarchistes russes. Aujourd’hui le terrorisme est financé par les états, qui peuvent disposer de l’infrastructure nécessaire. Le problème n’est d’ailleurs pas tant le terrorisme, que j’ai évoqué à titre annexe, et sur lequel vous centrez votre commentaire, mais sur les états eux-mêmes.

    Le trafic de technologie nucléaire est parfaitement réel, même s’il dérange votre confort intellectuel, c’est pas moi qui le dit, vous n’avez qu’à ouvrir le N° du Point que j’ai cité, vous en aurez un petit aperçu. C’est d’ailleurs universellement avéré, c’est un peu comme si vous me disiez que la terre n’est pas ronde, je ne comprends même pas votre intervention tellement elle est grotesque.

    Pour le reste vous confondez Uranium naturel et enrichi, j’ai parlé de trafic d’uranium enrichi, à 1000000$ les 100 gr, je veux bien déterrer tous vos pavés.


  • krolik krolik 13 novembre 2008 02:16

    Il n’est pas question de vivre dans un monde de bisounours, mais en général on essaie d’aller un peu plus loin dans les sujets que ce que nous ressassent inlassablement les médias.
    Les médias veulent vendre de la peur, et vous collez au train des médias.
    Je vous ai cité l’exemple des sources de cesium137 pour application médicales qui pourraient être transformées très facilement en "bombe sale", ça c’est moins connu et beaucoup plus facilement opérationnel.
    Mais apparemment ça ne vous a pas interrogé... rien...
    Mais faire une bombe bricolée ça n’a pas d’intérêt, d’autant que pour que ça "paye" il faut faire un chantage associer, le temps au moins que les caméras de télévision se mettent en place pour un impact médiatique maximum.
    Je vous signale que la France dipose d’un matériel opérationnel pour repérer ce genre de chose, et que ça fonctionne fort bien. matériel qui a été utilisé en 1991 lors de la première guerre du Golfe, ce qui a permis en quinze jours de récupérer sur tout le territoire irakien tous les matériaux fissiles dispersés par Saddam Hussein, et ce qui permettait aussi de dire qu’il n’y avait plus d’arme de destruction massive en Irak, au moins nucléaire, en 2003.
    Donc l’affaire est devenue un sujet sans intérêt.
    Et d’après les commentaires il y a d’autres personnes qui connaissent la vérité sur ce sujet, je ne suis pas le seul. C’est d’ailleurs assez "commun", sauf pour l’auteur.

    @+Krolik
    (ex-expert de l’OTAN et de l’OCDE pour la conversion du complexe militaro-industriel soviétique)


    • krolik krolik 13 novembre 2008 02:20

      Le terrorisme patr les "rogue states", les états "bandits".
      Mais on a bien vu ce que le champion en la matière a réussi , en Corée du Nord. Flof..
      @+


  • John Lloyds John Lloyds 13 novembre 2008 12:19

    Krolik, en vous lisant, j’ai du mal à comprendre votre position vis-à-vis des faits. Que vous soyez ancien expert auprès de l’Otan me fait mieux comprendre pourquoi vous défendez l’impossibilité d’un dérapage nucléaire. Maintenant, la presse, qu’effectivement je relaie, reste factuelle.

    Un responsable du CEA arrêté pour trafic, c’est un fait. Des pots de vin versés par la CIA à l’ingénieur suisse, c’est un fait. Le réseau d’Abdul Qadeer Khan partiellement démentelé, c’est un fait. S’il y a trafic d’uranium enrichi, ou de technologie, c’est qu’il y a demande, et donc volonté d’utilisation illicite, c’est de la logique de base. Que vous me disiez que la France possède un matériel opérationel préventif, c’est très bien, mais je doute qu’il soit utilisable en Iran, en Syrie, en Lybie ou au Pakistan.

    Vous nous donnez des recettes de bombes sales, je ne doute pas de leur efficacité, mais le petit terrorisme indépendant n’est pas le problème. Le problème est le Pakistan, où déjà au moins un sympathisant taliban, Bashiruddin Mahmood, fut un proche de Khan, et où l’on sait que les talibans sont fondées dans la foule et dans l’armée régulière. Le problème est la Syrie, dont Israël a tellement peur qu’elle a déjà détruit un réacteur nucléaire (et après on dira que c’est moi qui suis parano). Le problème c’est la Lybie ...

    Vous pouvez nous bercer de sécurité, nous vivons pourtant dans un monde où il n’y a plus de limite. Dois-je vous rappeler le 11 septembre ? N’est-ce pas une situation encore plus ubuesque que le nucléaire ?

    Car de 2 choses l’une :


    - Soit, comme nous l’explique la version officielle, ce sont quelques bédoins armés de cutters qui, après avoir appris à piloter à la va-vite des petits coucous, après avoir déjoué le pays le mieux renseigné au monde, se sont écartés des routes aériennes les plus surveillées au monde, et où l’un des avions a réussi à se crasher sur le pentagone, le bâtiment le mieux protégé au monde.


    - Soit, comme nous l’explique la théorie du complot, c’est une opération interne, auquel cas nous sommes dans la pire abomination de tous les temps. Restent alors de gravissimes questions en suspens, comme celle-ci : Où est passé l’avion qui ne s’est pas écrasé sur le Pentagone, et où sont ses passagers ?

    Imaginez que John Lloyds vienne sur un forum en Août 2001, et dise :


    - Attention, quelques bédoins vont piquer un avion de ligne, et s’écraser sur le pentagone


    - Attention, les USA ont projeté un complot qui vise à auto-détruire des bâtiments symboliques

    Ce serait la camisole de force pour John Lloyds, non ?

    Attention ! Je n’ai pas dit qu’il y allait y avoir un attentat nucléaire, véritable ou artisanal - à la bombe sale. J’ai dit que dans le monde de dingues où nous vivons, la rumeur,que vous trouverez partout sur le net, reste envisageable.


    • Botsu 19 novembre 2008 15:37

      Si Israël agit de la sorte par "peur de la Syrie", raisonnablement quelle est l’expression qu’il convient d’utiliser pour décrire ce que ressentent les Syriens vis à vis d’Israël ?


  • krolik krolik 13 novembre 2008 13:42

    Mais vous refusez de comprendre la complexité technologique de la fabrication d’une bombe.
    Que le Pakistan soit "doté" est évident, au même titre que l’Inde ; ils ont fait des essais annoncés.
    Maintenant qu’un pays comme la Syrie ou la Lybie s’intéressent au sujet, c’est une autre chose.
    La Lybie d’ailleurs a renoncé et a révêé l’intégralité de ses plans en la matière (après avoir été escroqué par les Soviets avec le "mercure rouge"). C’est d’ailleurs grace à la Lybie que l’on a pu voir à quel point Khan avait tenté de proliférer un peu partout.
    Mais le niveau technologique de la Syrie ne dépasse pas celui de la Corée du Nord.
    Et ce n’est pas avec des petits échantillons de n’importe quoi qu’ils arriveront à faire quelque chose d’opérationnel, transportable.
    L’énergie nucléaire par de nombreux points nécessite des technologies qui s’apparentent à vider l’océan à la petite cuillère. Et cela nécessite des moyens "lourds", visibles par satellites, quelques milliers d’ingénieurs etc..

    Et si vous voulez vraiment être destructeur, je vous rappelle l’efficacité de :

    - les sacs plastiques, les machettes, et au besoin les cutters dans les avions..
    @+


  • John Lloyds John Lloyds 13 novembre 2008 17:18

    Je crois que vous vivez toujours dans une pensée immobiliste qui retarde du temps de la guerre froide, et que vous refusez de vous dégager de vos anciens réflexes d’expert de l’Otan. Les choses ont bien changé depuis Gorbatchev, le Pakistan a mis au point le nucléaire militaire il y a une dizaine d’années, et tous les pays visant ce club très fermé, en dépit de toutes les oppositions occidentales, finiront par y arriver, ce n’est qu’une question de temps. Et une échéance imminente, voire un terme échu, comme en témoigne le focus international sur l’Iran.

    L’infrastructure n’est pas un problème, les russes travaillent depuis longtemps avec l’Iran sur le projet nucléaire civil, et ils ont même proposé leur savoir faire nucléaire à qui le voulait, dont la Lybie, voir mon article sur la radicalistion internationale. Et ce n’est pas à vous que j’apprendrais qu’entre le nucléaire civil, et le nucléaire militaire, il n’y a qu’un saut de puce. Et ce ne sont là que des déclarations officielles, je vous laisse le soin d’imaginer ce qui se passe sous les tables, les quelques exemples de trafics démentelés que j’ai donné, donnent une idée de l’actif foisonnement occulte dans ce domaine. Mais comme vous ne semblez pas vouloir expliquer ces trafics, j’imagine que vous avez choisi de les ignorer.


  • krolik krolik 13 novembre 2008 21:53

    Lorsque vous faites l’assimilation directe entre nucléaire civil et nucléaire militaire vous montrez que vous ne connaissez rien au sujet.
    Pour faire du bon plutonium militaire il faut utiliser des combustibles à bas taux de combustion. C’était le cas des RBMK (Tchernobyl), des graphite-gaz français, des Candu canadien.
    Mais ce n’est pas le cas de la centrale de Bouscher montée par les Russes en Iran.
    Vous refusez de considérer le problème technologique de la production d’une bombe transportable.
    Tous les pays qui ont proliféré à l’extérieur du TNP y ont mis des moyens "lourds", la Corée du Nord également (et dans leur cas un résultat "médiatique" et pas opérationel).
    C’est Pierrot qui a du écrire que l’article était une honte, je me rallie à sa position.
    Vendre de la peur, rajouter des couches à la pensée unique menée par les médiss. Acune valeur ajoutée personnelle..
    bye.


  • John Lloyds John Lloyds 14 novembre 2008 01:24

    A bout d’argument, vous montrez à nouveau votre malhonnêteté intellectuelle, toujours en justifiant vos propos par une argumentation technique, qui est une affaire d’ingénieurs, alors qu’elle se résume à une question de coût. Si un pays pauvre comme le Pakistan, si pauvre qu’il est actuellement au bord de la faillite, a réussi il y a 10 ans à se doter de l’arme nucléaire, on voit mal comment un pays comme l’Iran, un des principaux fournisseurs de pétrole de la Chine, et qui vient de monter un cartel gazier avec la russie, ne pourrait pas faire de même, d’autant que les ingénieurs russes n’ont rien à envier aux autres.

    Dormez braves gens, tout va bien, le trafic international nucléaire est une illusion propagée par la presse, nous dit l’ancien de l’OCDE et de l’OTAN, qui prétend sortir des "couches à la pensée unique", alors qu’il en est le premier promoteur. En tous cas si vous êtes sincère, ce que je crois, vous venez de démontrer la toute puissance de la propagande occidentale, les experts eux-mêmes s’enrolent à endormir les foules. Une chose m’amuse : dans moins d’un an, les états-unis envahiront l’Iran, vous, krolik, irez leur expliquer techniquement qu’il est impossible qu’ils aient l’arme nucléaire. Mes amitiés à Pierrot.




  • Üriniglirimirnäglü Üriniglirimirnäglü 14 novembre 2008 03:13

    Et si Krolik disait vrai ?

    Et si l’Iran était envahi malgré tout ?

    L’Irak a bien été envahi et pourtant... où sont les ADM ?


  • John Lloyds John Lloyds 14 novembre 2008 11:01

    Ah mais de toutes façons le prétexte sera bien celui-là, l’Iran sera envahi, qu’il ait ou qu’il n’ait pas le nucléaire militaire. Justement parce qu’il a déjà le nucléaire civil, et parce qu’il n’y a qu’un pas pour passer au militaire.


  • krolik krolik 14 novembre 2008 11:34

    Sur un sujet technique, l’arumentation technique ne vous satisfait pas.. Alors il n’y a plus rien à dire.
    Vous auriez fait une analyse de toutes les expérimentations "Damoclès" en France et du même type aux USA et en Russie on aurait pu être intéressé.
    Mais là ! De la théologie.
    Que l’Iran soit envahi dans un an ou deux, peut-être, mais la politique et le technique sont bien deux choses différentes.
    @+


  • krolik krolik 14 novembre 2008 11:35

    Sur un sujet technique, l’arumentation technique ne vous satisfait pas.. Alors il n’y a plus rien à dire.
    Vous auriez fait une analyse de toutes les expérimentations "Damoclès" en France et du même type aux USA et en Russie on aurait pu être intéressé.
    Mais là ! De la pensée unique..
    Que l’Iran soit envahi dans un an ou deux, peut-être, mais la politique et le technique sont bien deux choses différentes.
    @+


  • John Lloyds John Lloyds 14 novembre 2008 12:51

    Le sujet est le trafic de technologie nucléaire, aucune des sources citées n’est technique, et pourtant toutes sont sérieuses, vous cherchez à tous prix à placer vos connaissances technocratiques, qui sont certainement très bonnes, mais qui n’ont lieu d’être que dans des conversations entre ingénieurs. Vous confondez journalisme et CNRS


    • Pierrot Pierrot 15 novembre 2008 00:42

      à @ l’auteur,

      Il faut savoir q’aucun pays détenteur de l’arme nucléaire (USA, URSS, GB, France, Chine, Israël, Inde, Pakistan, Corée du Nord (?) ne l’a acquis via le développement du nucléaire civil mais en réalisant des réacteurs non civils mais militaires (proliférants avec utilisation de combustibles usés à bas taux de combustion).

      Cela ne vous interpelle pas ?

      Ces pays ne sont pas idiots et ils ont choisi cette voie car c’est la plus simple et la plus logique que le trafic de matières.

      Parmi les détournements de matières nucléaires répertoriés par l’AIEA, la plupart concernent des produits nucléaires de fission très radioactifs donc dangereux mais totalement impropes à la fabrication d’une bombe nucléaire.

      Les cas de détournement ou de trafics de matières fissiles (plutonium 239, Uranium 235) sont très rares et ont été conçus généralement par le pseudo vendeur pour attirer et démanteler les éventuels clients intéressés. Le seul cas que j’ai eu à traiter pour la france concerne une petite quantité de matière dite MOX (oxydes d’uranium et de plutonium) impropre à la fabrication d’une bombe.
      Le prix de vente était faramineux mais sans justification ni usage possible.
      Les traficants ont été arrêtés.

      Tout ceci n’estpas pour signifier que "tout va bien madame la Marquise" ou "dormez tranquille braves gens" mais ce sont des faits et non de l’imaginaire.

      Il faut se méfier de journalistes un peu paresseux qui conçoivent leur article en empilant d’autres articles un peu équivalent d’origine antérieure tout aussi absurdes et contraires aux faits.
      Ces gens là pensent qu’en citant de telles sources en appui de leur papier, ils donnent des preuves de la vérité.

      Mais annoner mille fois une erreur ne fait pas une vérité.


  • krolik krolik 15 novembre 2008 00:15

    Oui c’est cela, je journalisme bave de n’importe quoi de façon complètement indépendante de la réalité matérielle !
    Ca permet de réver, d’affabuler, de coller de la peur en y revenir couche après couche...
    @+


  • John Lloyds John Lloyds 15 novembre 2008 14:34

    Pierrot, si j’en juge à votre commentaire, vous avez été dans des fonctions touchant de près ou de loin à la sécurité intérieure ("Le seul cas que j’ai eu à traiter pour la france"). Je n’ai aucun doute qu’en France la sécurité en ce domaine soit une des meilleures au monde, mais ce n’est les passoires qui manquent sur Terre. Krolik est un ancien de l’Otan et de l’OCDE, cad comme vous, un homme du système. Il est normal que lui et vous ne crachiez pas dans la soupe, et vous efforcez à rassurer la masse crédule des braves gens. Mais il existe un contre-pouvoir qui s’appelle le journalisme, et qui, même s’il n’a pas la connaissance technique suffisante en la matière, peut s’appuyer sur l’avis d’experts qui ne sont pas forcément en accord avec vous.

    Vous dites que le civil ne peut mener au nucléaire militaire, mais si c’était le cas, pourquoi alors chercherait-on des poux dans la tête à l’Iran, plutôt que de lui laisser développer tranquillement son nucléaire civil ? Je vous mets ci-après un extrait de l’interview de Monique Sené, cofondatrice du GSIEN (Groupement de scientifiques pour l’information sur l’énergie nucléaire) est physicienne, spécialiste du nucléaire, chercheuse au CNRS. Vous verrez qu’elle n’est pas du tout de votre avis :

    "Trois mille centrifugeuses, c’est un seuil symbolique : ça correspond au nombre de centrifugeuses nécessaires pour fabriquer de l’uranium enrichi rapidement. C’est-à-dire que, si l’Iran le souhaite, il peut désormais acquérir la bombe nucléaire dans un délai de un ou deux ans... A partir du moment où vous avez les ingrédients, il n’y a plus d’obstacles sérieux à la confection de la bombe, il faut aussi dominer la technologie, mais il y a probablement suffisamment de personnes prêtes à aider l’Iran pour que ce ne soit pas un problème... Ce ne sera pas forcément la bombe nec plus ultra miniaturisée, mais une bombe au moins aussi puissante que celles d’Hiroshima ou de Nagasaki"

    Laissez donc les journalistes informer, plutôt que de crier au complot anxiogène, même si je cromprends très bien votre position cherchant à rassurer. Je n’ai jamais annoncé d’attentats nucléaire, comment le pourrais-je, j’ai relaté un trafic international avec des exemples précis (que vous n’avez d’ailleurs pas contesté), et tout trafic signifie par définition utilisation illicite, donc danger.


  • krolik krolik 15 novembre 2008 16:15

    Mais Monique Séné n’a jamais travaillé dans le "hard" du problème de l’antiprolif.
    Le nombre de contre-informations passées par Monique Séné est remarquable, notamment sur Tchernobyl.

    Mais si je pouvais "cracher" dans la soupe et écrire un bouquin révélant les turpitudes du système, je le ferais volontiers, je ne suis plus lié à rien et depuis pas mal de temps. ca me ferait un peu de monnaie et certainement de la notoriété.
    Manque de chance il n’y a pas grand’chose à dire.
    Si l’Iran se met à proliférer, ça va se voir, ça va se savoir, d’une façon ou d’une autre, comme pour la Corée du Nord.
    Mais ce ne sera pas de la prolif à coup de trafics "sous le manteau" et autres détournements.
    @+


  • John Lloyds John Lloyds 16 novembre 2008 14:22

    "Mais Monique Séné n’a jamais travaillé dans le "hard" du problème de l’antiprolif.
    Le nombre de contre-informations passées par Monique Séné est remarquable, notamment sur Tchernobyl."


    Oui enfin quand même, vous avez le droit de ne pas être d’accord, mais de la contre-information !? Elle bosse au CNRS, c’est une physicienne, on peut quand même envisager des hypothèses qui n’ont pas votre bénédiction. Les évidences que vous annonciez n’en sont finalement pas, puisque même les experts divergent. On en revient d’ailleurs à la même question : pourquoi fustiger le nucléaire civil irakien s’il ne peut mener au militaire ? Dois-je comprendre que vous sous-entendez que la position internationale est une boufonnerie ?

    "Mais si je pouvais "cracher" dans la soupe et écrire un bouquin révélant les turpitudes du système, je le ferais volontiers"

    Là vous me decevez, la déontologie est une valeur de base, qque soit le camp auquel on appartient.

    "Si l’Iran se met à proliférer, ça va se voir, ça va se savoir, d’une façon ou d’une autre, comme pour la Corée du Nord.
    Mais ce ne sera pas de la prolif à coup de trafics "sous le manteau" et autres détournements."

    Ben non justement ça ne se saurait pas si facilement - ce pourquoi l’AIEA veut fourrer son nez de près dans les affaires iraniennes -, car précisemment le trafic introduit un différentiel important entre un inventaire officiel et un inventaire effectif. De nombreux trafics à destination de l’Iran ont été démentelés, comme par ex celui de la RDC en lien dans mon article, mais que sait-on des trafics non démentelés ? Rien, par définition.

    Par ailleurs la crainte ne doit pas être focalisée uniquement sur l’Iran, ni sur l’infrastructure destinée à produire de l’uranium de qualité militaire. Celui-ci peut être vendue en produit fini, venant par exemple du Pakistan, ce pays si instable que personne ne sait réellement ce qui s’y passe.

    restent aussi les menaces de bombes sales, qui, sans être des bombes nucléaires, peuvent avoir une couverture de dispersion de matière radioactive terrifiante.

    restent enfin les "produits finis", genre valises de Lebed, missiles disparus ou volés, missiles embarqués dont le porteur s’est abîmé - voir par ex cet excellent article , dont une carte a été officialisée par l’AIEA.


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